Cameroun : le Mintransports lance une campagne digitale contre la surcharge à moto

À travers les réseaux sociaux le ministère en charge des Transports lance une nouvelle campagne nationale de sensibilisation des motocyclistes.

 « Surcharger est un danger ! Mieux vaut arriver tard que jamais ». C’est le slogan d’une campagne de sensibilisation des élèves et des étudiants lancée dimanche sur les réseaux sociaux par le ministère des Transports (Mintransports), dans le sillage de la rentrée scolaire qui a débuté ce lundi 4 septembre dans l’ensemble du pays. « En partageant ce message au maximum, nous nous engageons à lutter contre la surcharge », affirme le Mintransports, qui multiplie des initiatives pour réduire les accidents de la route.

A en croire Stopblablacam, l’affiche de campagne publiée sur la page Facebook de ce ministère montre sept personnes roulées sur une même moto, notamment des élèves. Une mauvaise pratique érigée en règle par les conducteurs de mototaxis au Cameroun. En effet, de nombreux conducteurs prennent 5 à 6 personnes sur la moto, malgré l’interdiction de la surcharge.

Ce moyen de transport est notamment prisé par les élèves du primaire et du secondaire qui ne rechignent pas à emprunter une moto à plusieurs, de peur de se retrouver bloqués dans les embouteillages et de trouver les portes de l’école fermées à leur arrivée ou d’être sanctionnés pour retard.

Cette pratique ne va pas sans risque, car les conducteurs de mototaxi n’ont reçu aucune formation sur la conduite du motocycle, ne détiennent pas en général de permis, ne respectent pas le Code de la route et s’illustrent par des excès de vitesse, déplorent les autorités. Toutes choses qui exposent conducteurs et passagers aux accidents et à de graves blessures, voire la mort.

Dans un rapport sur la sécurité routière au Cameroun paru en 2018, l’ONU révèle que les conducteurs de mototaxi « sont la cause de nombreux cas d’accidents de la route, ne connaissent pas ou refusent de mettre en pratique les règles de sécurité routière ». L’initiative du Mintransports vise à attirer l’attention des élèves et des étudiants sur la nécessité d’éviter la surcharge à moto, l’une des causes des accidents de la route au Cameroun.

Cameroun : exploitation annoncée des aéroports de Kribi, Bertoua et Tiko

Selon le ministère des Transports publics, c’est pour doper les dessertes locales de la compagnie Camai-Co.

Pour booster les dessertes intérieures du transporteur aérien national, Camair-Co, le ministère en charge des Transports vient d’annoncer l’opérationnalisation d’au moins trois aéroports au cours de l’année 2023. Il s’agit de : Kribi, Bertoua et Tiko. A en croire Ecomatin, la période de la matérialisation de cette annonce n’est pas encore révélée. Mais le seul chronogramme disponible est que sera fait en cette année 2023.

Pour ce faire, indique le Mintransports, l’autorité aéronautique civil, la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA), devra ainsi accélérer le processus de réhabilitation de ces aéroports secondaires pour permettre d’augmenter le trafic aérien de passagers sur la desserte intérieure par Camairco, après ceux de Ngaoundéré, Bafoussam-Bamougoum et Bamenda.

De manière globale, selon ce ministère, il est question pour le sous-secteur aérien de, poursuivre, en 2023, les actions entamées pour l’intensification de la modernisation des infrastructures aéroportuaires. A ce titre, la certification de l’aéroport d’international de Douala pour en faire un hub ; les travaux de réhabilitation de son aérogare et ceux de la piste de l’aéroport de Garoua vont être engagés.

L’opérationnalisation de ces aéroports est annoncée depuis août 2023. Cette année-là, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe le Cameroun avait un signé un communiqué indiquant que le Cameroun a l’ambition de doter chacune des dix régions du pays d’un aéroport fonctionnel.

« Le chef de l’État a instruit l’Autorité aéronautique, sous l’accompagnement du ministère des Transports, tutelle technique, d’assurer la maîtrise d’ouvrage des travaux envisagés et de finaliser, sans délai, la signature des contrats avec les entreprises sélectionnées pour leur réalisation, en vue du démarrage à brève échéance desdits travaux », avait indiqué le membre du gouvernement.

Si les aéroports de Bertoua, Kribi et Tiko sont réhabilités, les régions respectives de l’Est, Sud et Sud-Ouest vont boucler et densifier l’ensemble du réseau déjà disponible dans les autres régions que sont le Littoral (Douala) ; le Centre (Yaoundé-Nsimalen) ; Nord-Ouest (Bamenda) ; Nord (Garoua) ; Extrême-Nord (Maroua) ; Ouest (Bafoussam) et Adamaoua (Ngaoundéré).

Transport : six passages à niveau automatiques bientôt à Douala et Yaoundé

Jean Ernest Massena Ngallè Bibehe, le ministre des Transports, l’a annoncé vendredi à l’issue des séances de travail du Comité interministériel des infrastructures routières et du Comité des transports voyageurs (Ctv).

Six passages à niveau automatiques, dont quatre à Yaoundé et deux à Douala seront bientôt construits. Jean Ernest Massena Ngallè Bibehe, le ministre des Transports, l’a indiqué vendredi 20 juillet 2018, au sortir de deux jours de séances de travail du Comité interministériel des infrastructures routières et du Comité des transports voyageurs (Ctv).

Ces rencontres, tenues dans les bureaux de la Cameroon Railways (Camrail) à Douala, avaient pour objectif de s’assurer du suivi des activités ferroviaires, y compris les investissements. Les travaux étaient aussi l’occasion d’apprécier l’importance du transport ferroviaire au Cameroun et le rôle dense qu’il joue en termes de développement socio-économique.

Le ministre des Transports ne s’est pas prononcé sur la date du début exact des travaux de construction des passages à niveau automatiques, ni sur le coût total de cet investissement. Il a toutefois indiqué que les travaux qui seront réalisés par les pouvoirs publics et les concessionnaires permettront de sécuriser les populations. « Les passages à niveau sont devenus aujourd’hui de véritables cimetière », a déploré le ministre, en invitant riverains à sauvegarder les nouveaux équipements qui seront construits.

Les travaux de Douala ont en outre été l’occasion pour le comité de se pencher sur la question de l’occupation des emprises. « Cette occupation anarchique a pour conséquence les risques d’accidents, mais également la difficulté pour les opérateurs de réaliser ou de mettre en œuvre des programmes d’aménagement et de réhabilitation de certains tronçons. C’est l’occasion pour nous de sensibiliser les populations riveraines sur les risques encourus aux abords des voies ferrées», a relevé Jean Ernest Massena Ngallè Bibehe.

Transports routiers : le ministre Ngalle Bibehe menace de suspendre 6 agences clandestines

C’est la substance d’un communiqué signé ce 10 juillet par le ministre des Transports.

Six compagnies de transports interurbains seront suspendues dès ce jour par le ministre des Transports Jean Ernest Massema Ngalle Bibehe. Il s’agit de Charité Voyages, Elégance du Noun, Alliance Voyages, Super Grand Mifi Plus Voyages, Fako Travelers et Butrans Voyages. Dans le communiqué y relatif, le ministre justifie sa décision par le fait que ces agences « récalcitrantes », n’ont pas « cru devoir régulariser [leur] situation administrative en la matière », après plusieurs appels lancés dans ce sens.

A l’origine de cette situation, un audit réalisé par le ministère des Transports auprès des agences de transports interurbains en août 2017. Après plusieurs descentes, il avait été constaté que 32 compagnies de transports exerçaient sans agréments et dans l’illégalité. C’est alors que Edgard Alain Mebe Ngo’o, ministre des Transports au moment des faits, avait donné « dans une approche pédagogique », un délai d’un mois afin que lesdites agences puissent réguler leur situation. Mais seuls 26 agences sur les 32 avaient obtempéré aux instructions du ministre, les six autres n’ayant toujours pas obtenu des agréments, près de neuf mois après cette injonction.

Ernest Ngalle Bibehe entend sonner la fin de la récréation. Il promet de faire fermer les agences concernées, étant donné que les 15 jours supplémentaires qui leur avaient été accordés pour se conformer, sont arrivé à leur terme. Il en sera ainsi, jusqu’à l’obtention desdits agréments.

Il faut noter que cette décision du ministre des Transports intervient après l’accident de la circulation qui a provoqué la mort de 31 personnes sur l’axe-lourd Yaoundé-Bafoussam samedi dernier. Informé de la situation, le président Paul Biya avait instruit « un accroissement de la prévention routière et une répression absolue des infractions de toute nature constatées en matière de circulation routière sur l’ensemble du territoire national».

Une enquête plus approfondie a été ouverte pour établir les circonstances de ce drame.