Séisme au Maroc : déjà plus de 2200 morts

Un séisme d’une rare violence a frappé le Maroc vendredi 8 septembre au soir, faisant plus de 2 200 morts. Les dirigeants du monde entier ont affiché leur solidarité.

Le Maroc pleure ses morts après un violent séisme au sud-ouest de Marrakech   le soir du vendredi 8 septembre, dans lequel ont péri plus de 2 200 personnes, selon le dernier bilan officiel, susceptible de s’aggraver au fil des recherches. Ce séisme est le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, le 29 février 1960. Près de 15 000 personnes, soit un tiers de la population de la ville, avaient péri.

Un séisme de magnitude 7, plus de 2 200 morts

Le tremblement de terre de la nuit de vendredi à samedi, de magnitude 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain), est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc. Il a fait au moins 2 200 morts et 2 059 blessés, dont 1 404 sont dans un état très grave, a annoncé samedi soir le ministère de l’Intérieur.

La province d’Al Haouz, où se situait l’épicentre du séisme, est la plus endeuillée avec 1 293 morts, suivie par la province de Taroudant avec 452 morts, à en croire le journal Le Point. Dans ces deux zones situées au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech, des villages entiers ont été anéantis par la secousse. Le cabinet royal a décrété samedi un deuil national de trois jours, et les dirigeants du monde entier ont exprimé leur effroi et leurs condoléances.

Solidarité et aides internationales

Selon la Croix-Rouge internationale, les besoins d’aide du Maroc sont immenses. « Ce ne sera pas l’affaire d’une semaine ou deux […]. Nous tablons sur des mois, voire des années de réponse », a averti dans un communiqué Hossam Elsharkawi, directeur, pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Plusieurs pays, dont Israël, la France, l’Espagne, l’Italie et les Etats-Unis, ont proposé leur aide.. Même l’Algérie voisine, aux relations houleuses avec le Maroc, a ouvert son espace aérien, fermé depuis deux ans, aux vols transportant de l’aide humanitaire et des blessés. En France, plusieurs collectivités locales ont déjà annoncé le déblocage de fonds pour venir en aide aux zones touchées. C’est notamment le cas de la région Île-de-France, comme l’a fait savoir sa présidente, Valérie Pécresse.

L’aide humanitaire s’organise

L’Espagne va envoyer des secouristes et fournir une assistance au Maroc après avoir reçu une demande d’aide officielle de Rabat, a annoncé dimanche le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares. « C’est un signe de la solidarité espagnole et du sens de l’amitié qui unit les peuples d’Espagne et du Maroc », a déclaré le ministre lors d’un entretien à Catalunya Radio, précisant avoir reçu tôt ce dimanche un appel de son homologue marocain lui demandant de l’aide.

Mais la situation se complique pour l’aide humanitaire sur place. Arnaud Fraisse, le président de l’ONG française Secouristes sans frontières, a affirmé ce dimanche matin que le Maroc bloquait des équipes de secours prêtes à porter assistance aux victimes du séisme. « Normalement, on aurait voulu prendre un avion qui décolle dans une minute à Orly. Malheureusement, on n’a toujours pas eu l’accord du gouvernement marocain. En fait, celui-ci bloque complètement toutes les équipes de secours actuellement, sauf une, celle du Qatar, qui a été autorisée, effectivement, à atterrir chez eux », a déclaré Arnaud Fraisse, « l’invité de 6 h 20 », sur France Inter.

Côté français, Emmanuel Macron a indiqué, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue à l’issue du sommet du G20 à New Delhi (Inde), que la France a « mobilisé l’ensemble des équipes techniques et de sécurité pour pouvoir intervenir quand les autorités du Maroc le jugeront utile ».

Quatre Français sont morts

Quatre Français sont morts et quinze autres blessés, a indiqué ce dimanche le ministère français des Affaires étrangères à l’Agence France-Presse. « Nous déplorons le décès d’un ressortissant français à Agadir, à la suite d’un malaise cardiaque pendant le séisme », a fait savoir le Quai d’Orsay, qui a par ailleurs identifié « huit ressortissants » blessés, avec lesquels il dit être « en contact étroit afin de (s’) assurer de leur bonne prise en charge ».

Les réactions

Les réactions attristées et l’élan de solidarité sont venus de dirigeants du monde entier, exprimés notamment depuis New Delhi où se tient un sommet du G20. Les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne ont cosigné samedi soir une lettre au roi du Maroc Mohammed VI, dans laquelle ils se disent « pleinement solidaires » du peuple marocain après le séisme meurtrier qui endeuille le royaume. « En tant qu’amis proches et partenaires du Maroc, nous sommes prêts à vous aider de toutes les manières que vous jugerez utiles », écrivent-ils dans ce courrier auquel s’associent les chefs des institutions de l’Union européenne, Charles Michel (Conseil européen) et Ursula von der Leyen (Commission).

Plusieurs chefs d’État ou de gouvernement de pays membres avaient déjà individuellement présenté leurs condoléances et proposé l’aide de leur pays après cette tragédie. Le président Emmanuel Macron s’est notamment dit « bouleversé après le terrible séisme au Maroc ». « En Russie, on partage la peine et le deuil du peuple ami marocain », a déclaré de son côté le président russe, Vladimir Poutine, présentant ses « condoléances sincères pour les conséquences tragiques du séisme dévastateur ». Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a lui affirmé être « solidaire du Maroc en cette épreuve tragique ».

Les personnalités attristées

Les personnalités de la chanson, de la télé et du cinéma, dont certaines ont parfois été touchées personnellement par cette tragédie, se sont massivement exprimées après le séisme. « Mes pensées vont aux familles des victimes de cette tragédie. Mais aussi à mes amis et proches sur place. Force à vous tous », écrit l’animateur Arthur sur les réseaux sociaux. « Terrible nuit, terrible réveil », a commenté Jamel Debbouze sur Instagram, sous une photo du drapeau du Maroc. «Aidons et apportons tous à notre échelle  notre contribution pour aider le Maroc et prions pour que des vies soient sauvées dans les heures et les jours qui viennent », ajoute-t-il. L’humoriste Gad Elmaleh, natif de Casablanca, s’est dit « bouleversé par la tragédie », tandis que le chanteur Gims a simplement accompagné une photo du drapeau marocain de points de suspension.

Des équipes de secouristes dépêchées

De Lyon, Nice ou Saint-Étienne, des équipes bénévoles partent vers le Maroc pour participer aux secours après le séisme meurtrier qui a fait plus de 2 200 morts, selon les informations obtenues par l’AFP de différentes sources.

Des pompiers lyonnais bénévoles de l’association Casc Appui sont arrivés vers 1 heure dimanche matin à Marrakech, accueillis au siège de la protection civile, et ont été dirigés à une cinquantaine de kilomètres de la capitale touristique, selon des informations relayées par la préfecture du Rhône. Composée de quatre secouristes spécialistes de sauvetage et recherche, d’un infirmier, et d’un spécialiste avec son chien, l’équipe dont le départ a été relayé par la presse locale a embarqué environ 300 kilos de matériel, selon la même source.

À Saint-Étienne, l’association PHF spécialiste de protection civile a envoyé dimanche après-midi une équipe de huit personnes à Marrakech, dont un médecin, deux infirmiers et trois secouristes, et du matériel, par un vol commercial depuis Lyon. Une mission de l’Unesco s’est rendue samedi dans la médina de Marrakech pour « inventorier les dégâts sur le patrimoine », « mettre les bâtiments en sécurité et préparer la reconstruction », a indiqué sur X (ex-Twitter) sa directrice générale Audrey Azoulay.

Russie : enquête et réactions après la mort de Prigojine dans le crash d’un avion

Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, à l’origine d’une rébellion contre l’état-major russe en juin, est mort.

Un avion privé s’était écrasé mercredi au nord de Moscou. Après plusieurs heures d’incertitude sur sa présence ou non à bord, son décès a été confirmé. Après plusieurs heures d’incertitude, le groupe paramilitaire a confirmé la mort d’Evgueni Prigojine dans un crash d’un avion en Russie . « Le chef du groupe Wagner, héros de la Russie, véritable patriote de sa patrie, Evgueni Prigojine, est décédé des suites des actions de traîtres à la Russie », a-t-il écrit, avant que l’Agence fédérale du transport aérien russe confirme également la nouvelle.

Que sait-on du crash ?

Selon le récit du journal le Parisien, Un avion avec dix personnes à bord s’est écrasé mercredi près du village de Kujenkino, dans la région de Tver, au nord-ouest de Moscou. « Il y avait dix personnes à bord, dont trois membres d’équipage. Selon les premières informations, toutes les personnes à bord sont décédées », avait indiqué sur Telegram le ministère russe des Situations d’urgence. « Le ministère russe des Situations d’urgence mène des opérations de recherche », a-t-il encore précisé.

Des vidéos, dont on n’a pas pu confirmer l’authenticité, ont été diffusées sur plusieurs chaînes Telegram se disant liées à Wagner, montrant des débris en feu dans un champ ou encore un appareil tombant du ciel. Selon un responsable des services de secours cité par l’agence Ria Novosti, les corps de huit personnes ont jusqu’à présent été retrouvés sur le site du crash. L’agence TASS a elle mentionné sept corps récupérés.

Enquête ouverte

« Une enquête a été ouverte sur le crash de l’avion Embraer Legacy, survenu ce soir dans la région de Tver », ont sobrement indiqué les autorités russes.

L’enquête a été ouverte pour « violation des règles de sécurité du transport aérien ». « Une équipe d’enquêteurs a été envoyée sur les lieux (…) pour établir les causes de l’accident », a indiqué dans un communiqué le Comité d’enquête russe. Selon Rossaviatsia, l’appareil appartenait à la société MNT-Aero, spécialisée dans l’aviation d’affaires.

Prigojine était à bord

Selon les agences Ria Novosti, Tass et Interfax, se référant à l’agence russe du transport aérien Rossaviatsia, le nom d’Evgueni Prigojine figure sur la liste des passagers de cet avion qui devait relier Moscou à Saint-Pétersbourg. Wagner avait toutefois laissé entendre que leur chef aurait pu se trouver dans un second avion, avant de finalement annoncer son décès.

« Le chef du groupe Wagner, héros de la Russie, véritable patriote de sa patrie, Evgueni Prigojine, est décédé des suites des actions de traîtres à la Russie », a écrit Wagner sur Telegram. L’Agence fédérale du transport aérien russe a également confirmé sa mort, mais aussi celle de Dmitri Outkine, le bras droit de Evgueni Prigojine.

Qui était Prigojine ?

Evgueni Prigojine a été à l’origine en juin d’une rebellion dirigée contre l’état-major russe,   et le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, menée par ses hommes, qui ont brièvement capturé des sites militaires dans le sud de la Russie avant de se diriger vers Moscou. Vladimir Poutine l’avait traité de traître, sans prononcer son nom. Prigojine avait rapidement renoncé à cette mutinerie, en plein conflit en Ukraine.

Lundi soir, le patron de Wagner, qui s’était illustré en Ukraine  lors de la longue et sanglante bataille pour Bakhmout   est apparu dans une vidéo diffusée par des groupes proches de Wagner sur les réseaux sociaux, où il affirmait se trouver en Afrique.   Dans un paysage désertique et armé d’un fusil d’assaut, il disait travailler à « rendre la Russie encore plus grande sur tous les continents et l’Afrique encore plus libre ».

Pour une raison jamais expliquée, le patron de Wagner semblait aller et venir en Russie malgré son statut de paria, jusqu’à participer quelques jours après sa révolte à une réunion au Kremlin. La localisation et les activités d’Evgueni Prigojine n’étaient, elles, pas connues. Malgré sa mutinerie, il avait échappé à toutes poursuites judiciaires.

Quelles réactions ?

Pendant que les opérations de sauvetage se poursuivent, le président Vladimir Poutine a prononcé un discours à l’occasion du 80e anniversaire de la bataille de Koursk au cours de la Seconde Guerre mondiale, se rendant dans cette région du sud-ouest de la Russie, frontalière de l’Ukraine. Sans mentionner le crash, le président russe a salué sur scène devant la foule le « dévouement » et la « loyauté » des soldats russes en Ukraine, qui « combattent avec courage et détermination ».

Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a lui sous-entendu que Prigojine a pu être éliminé par le Kremlin. « L’élimination spectaculaire de Prigojine et du commandement de Wagner deux mois après (leur) tentative de coup d’État est un signal de Poutine aux élites russes avant les élections de 2024 », a-t-il écrit sur X   (ex-Twitter), estimant que « Poutine ne pardonne à personne ».

Le président américain Joe Biden s’est, lui, dit « pas surpris » de la possible mort du patron de Wagner. « Peu de choses ne se passent en Russie sans que Poutine n’y soit pour quelque chose », a-t-il estimé.

La meneuse de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, a estimé que Prigojine, était un « meurtrier » qui « ne manquera à personne ». Elle a espéré sur X que « sa mort pourrait démanteler la présence de Wagner au Bélarus », un pays allié de Moscou.

Interrogé sur France 2, le porte-parole du gouvernement français a estimé qu’il peut y avoir des « doutes raisonnables » sur les conditions du crash. Pour Olivier Véran, Evguéni Prigojine est avant tout « l’homme des basses œuvres de Poutine. Ce qu’il a commis est indissociable de la politique de Poutine qui lui avait confié la responsabilité de mener ces exactions à la tête du groupe Wagner ». « Prigojine laisse derrière lui des charniers. Il laisse derrière lui une pagaille dans une grande partie du globe, je pense à l’Afrique, à l’Ukraine, à la Russie elle-même », a-t-il ajouté.

 

 

 

 

 

 

 

Attaques à Paris: condamnations et appels à la solidarité en Afrique

Après les attaques perpétrées vendredi dans la capitale française qui ont fait au moins 129 morts, c’est l’émotion et le choc partout dans le monde. Plusieurs chefs d’Etat africains ont réagi

Après les attaques perpétrées à Paris et à Saint-Denis, qui ont fait au moins 129 morts et de nombreux blessés, vendredi 13 novembre au soir, c’est l’émotion et le choc dans la capitale française, mais aussi ailleurs dans le monde. Du continent africain sont venus des condamnations et des appels à la solidarité. Plusieurs chefs d’Etat africains ont réagi. Le président français, François Hollande, a reçu, samedi 14 novembre, peu après 12h00, son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi.

Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, en visite privée en France, a été reçu par son homologue français, François Hollande. A l’issue de son bref entretien, il a condamné les attentats. « La Tunisie condamne énergiquement ces agissements barbares et elle appelle tous les peuples épris de liberté à coordonner leurs efforts contre ce mal », a-t-il affirmé dans une déclaration à la presse. Le président tunisien a également lancé un appel à la solidarité et rappelé que personne n’est à l’abri. « Chaque pays doit se sentir concerné, il n’y a pas un seul pays qui soit à l’abri d’une action pareille et la réponse doit être une réponse collective, une réponse solidaire », a-t-il déclaré.

Dans la nuit déjà, la présidence tunisienne condamnait fermement l’acte terroriste « odieux », dans un communiqué. Condamnation également du parti islamiste, Ennahdha, qui a dénoncé les « crimes terroristes » ciblant des civils innocents.

La Tunisie a, elle aussi, été frappée cette année par des attentats meurtriers au musée du Bardo, en mars, puis dans un complexe hôtelier de Sousse en juin. « Après Paris, après le Bardo, après Sousse, l’horreur a de nouveau frappé à Paris. Nos peuples sauront vaincre la barbarie », a assuré de son côté, Saïd Aïdi, ministre tunisien de la Santé.

La France et son engagement militaire
Les attentats de Paris ont fait réagir les dirigeants du monde entier et c’est le cas également, sur le continent africain, du président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui a condamné et qui ne s’est dit toutefois pas surpris par ces attentats dans les rues de Paris. [i « L’ampleur des attaques a été surprenante mais l’attaque elle-même n’a pas surpris car à partir du moment où on est engagés dans un tel combat, on n’est jamais à l’abri. [.] La France est un pays très engagé dans un combat qui nous est commun, un combat pour des valeurs communes. La France est engagée en Syrie, en Irak. Elle est engagée également en Afrique dans le cadre de l’opération Barkhane. C’est vrai, je crois que la France paye, quelque part, le prix pour ces interventions. Ce qui s’est passé hier à Paris, ne doit pas nous détourner de cet objectif »], a déclaré le président Mahamadou Issoufou.

De son côté, le porte-parole du gouvernement du Gabon, Alain Claude Bilié Bi Nzé, lui, ne croit pas à l’idée selon laquelle la France paie le prix de son engagement militaire. « La France, lorsqu’elle intervient, elle défend des principes universels de liberté, d’égalité, et ce qui s’est produit peut apparaître comme une représaille mais on ne peut pas parler de  » payer un prix  » parce qu’effectivement, la liberté a un prix mais cette liberté, nous devons tous la défendre et c’est le sens de l’action que la France mène à travers le monde par ses interventions et nous les soutenons », a déclaré le porte-parole du gouvernement gabonais.

Réaction également d’Ali Bongo sur Twitter. Le président gabonais dénonce des attaques terroristes « abjectes ». Des attaques qui « ne visent pas seulement la France », mais « tous les peuples libres » du monde.

En RCA, « les autorités centrafricaines de la transition, le peuple centrafricain tout entier, qui bénéficient de l’appui de la France pour la sécurité de leur pays, ne peuvent rester indifférents » assure Clément Anicet Guyiama Massogo, porte-parole de la présidence de transition en Centrafrique. Une présidence qui « condamne fermement ces attaques terroristes », qu’elle qualifie par ailleurs d’actes « barbares et ignobles », « inhumains et injustifiés ».

« Tolérance zéro » vis-à-vis des terroristes
Samedi, le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a solennellement remis à l’ambassadeur de France à Kinshasa, un message à transmettre au président français, dans lequel il assure à la France la « solidarité des institutions de la RDC et du peuple congolais dans la lutte contre le terrorisme et la barbarie que rien ne peut justifier ». De son côté, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, plaide pour la tolérance zéro vis-à-vis des terroristes. « Le gouvernement congolais est choqué par cette violence humainement inacceptable qui a frappé Paris, ce vendredi. Il exprime sa compassion et sa solidarité avec l’ensemble du peuple français et il invite la communauté internationale à ce que soit développée, sans retard, une politique de tolérance zéro vis-à-vis des actes de terrorisme sous toutes les latitudes et sous quelque forme que ce soit parce que de tels actes ne peuvent trouver aucune justification », a déclaré Lambert Mende.

« C’est un grand choc », confie le ministre des Affaires étrangères de la Tanzanie, Bernard Membe, qui considère par ailleurs que ces attaques « ne doivent pas décourager les autorités françaises de prendre des mesures, de soutenir les frappes contre ces terroristes pour qu’ils ne recommencent pas ».

Le président du Sénégal, Macky Sall, s’est également exprimé sur RFI sur les attentats. Il a fermement condamné « ces actes barbares qui s’attaquent, au-delà de la France et du peuple français, à notre humanité commune », a-t-il dit.

Le président d’Afrique du Sud, Jacob Zuma, présente ses condoléances au gouvernement français et aux familles des victimes. Il rappelle que le terrorisme, « sous aucune de ses formes », ne peut être toléré.

Vive condamnation également de la part de la Côte d’Ivoire. Le président Alassane Ouattara a adressé un message de condoléances et de soutien à son homologue français. Joint par RFI, Bruno Koné, porte-parole du gouvernement ivoirien a tenu à s’exprimer.

« Evidemment, notre pays est triste. Notre pays, la Côte d’Ivoire, condamne avec la plus grande fermeté ce qui s’est passé. Ces attentats sont barbares ; la France ne les mérite pas. A nos yeux, la France est encore la belle image de la tolérance, de la liberté, la France des droits de l’homme. Nous sommes donc choqués. Vous savez, pour beaucoup d’Ivoiriens, la France est pratiquement notre deuxième pays, et donc nous sommes touchés autant que les Français par ce qui s’est passé cette nuit », a déclaré, à RFI, Bruno Koné, porte-parole du gouvernement ivoirien.

De son côté, « c’est avec consternation et effroi » que la Guinée a appris la nouvelle, a fait savoir Albert Damantang Camara, porte-parole du gouvernement guinéen. [i « La Guinée considère que la France est un pays frère et ami. […] Elle se sent personnellement touchée par ce qui est arrivé à Paris »], a-t-il déclaré, en assurant que c’était un « sentiment partagé par les populations guinéennes ». Peu de temps après, le Premier ministre guinéen s’est rendu avec une délégation à l’ambassade de France pour exprimer officiellement les condoléances de Conakry.

Aux Comores, le président Ikililou Dhoinine a réagi immédiatement en ordonnant que la gendarmerie renforce la sécurité. Houmed Msaïdié, ministre de l’Intérieur et porte-parole du gouvernement, a exprimé ses condoléances aux familles, qualifiant les attentats d’ « abominables, insensés, incompréhensibles et inattendus ».

Mobilisation et coalition
Au Nigeria, le président Muhammadu Buhari s’est dit « très choqué et profondément attristé en apprenant que des innocents avaient été victimes d’attentas terroristes haineux et lâches ». Ces attentats « représentent une insulte inacceptable à toutes les valeurs humaines et aux normes de la civilisation », a-t-il ajouté dans un communiqué. Il a appelé « toutes les nations éprises de paix dans le monde à intensifier la coopération multilatérale et la collaboration au niveau de l’action pour mettre rapidement fin au fléau du terrorisme international ». Le Nigeria affronte, depuis six ans, les islamistes armés du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ex-Boko Haram).

Au Tchad, Ahmat Mahamat Bachir, ministre de la Sécurité appelle, lui aussi, à une mobilisation de la communauté internationale. « Nous, nous regrettons amèrement. Nous disons, une fois de plus, que les terroristes sont là. Que la communauté internationale se mobilise pour lutter contre le terrorisme sauvage. Aujourd’hui, nous présentons toutes nos condoléances à toutes les victimes en France. Hier, cela se passait au Nigeria, au Tchad, aux Etats-Unis. Aujourd’hui, c’est la France et ils continuent. Donc, mettons-nous ensemble pour les mettre hors de nuire », a déclaré Ahmat Mahamat Bachir.

Une coalition qu’appelle également de ses v ux Modibo Keita, le Premier ministre du Mali. « L’attachement presque historique et culturel de la France aux valeurs de liberté, de démocratie et de solidarité, comme tous les autres peuples, l’expose aujourd’hui à des actes de violence et ce n’est pas seulement parce qu’elle est attachée circonstanciellement à défendre la liberté dans certaines zones du Mali et de l’Afrique. En réalité, le terrorisme, aujourd’hui, n’a pas de frontières et, par conséquent, il faut une coalition », a souligné le Premier ministre malien. Le président IBK, lui, a assuré que le Mali était « solidaire et en sympathie totale avec le peuple de France qui, il n’y a pas longtemps, a montré à notre peuple sa solidarité en envoyant ses fils mourir en terre malienne. Cette France-là peut compter sur nous et sur le monde entier. »

La France a également reçu le soutien du Kenya. « Le peuple et le gouvernement kényan se tiennent aux côtés de la France », a déclaré le président Uhuru Kenyatta. « Nous sommes solidaires de la France en ces temps de douleurs extrêmes, nous sommes prêts à apporter toute aide qu’elle pourrait nous demander », a assuré le porte-parole de la présidence kényane, Manoah Esipisu. Et d’ajouter : « Il faut que nous soyons ensemble au sein de la communauté internationale pour faire face au terrorisme », alors que le pays reste très profondément marqué par le terrorisme jihadiste à Westgate.

L’Ouganda, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Okello Oryem, condamne « les attaques incroyables et lâches » de Paris. Il demande, lui aussi, une plus grande mobilisation de la communauté internationale face à la menace terroriste : « Nous appelons la communauté internationale à redoubler d’efforts contre ces gens qui sont impliqués dans le terrorisme qui frappe les innocents et ce afin d’éradiquer totalement ce genre de comportement partout dans le monde ».

Le roi du Maroc Mohammed VI a également fait part de sa « profonde tristesse » en adressant dès vendredi soir une lettre à François Hollande, présentant [i « aux familles des innocentes victimes de ces actes criminels et à l’ensemble du peuple français, [ses] condoléances les plus attristées »] et condamnant « avec la plus grande vigueur ces actes terroristes abjects ».

Hommage de Parisiens aux victimes des attentats.
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«Coller la petite» de Franko créée la polémique

Dans un arrêté publié le 02 novembre, le préfet de la Mifi interdit la diffusion de cette chanson dans son département, sous peine de sanctions. Une décision qui suscite moult réactions

Certains Camerounais ne pourront plus se trémousser au rythme de la célèbre chanson «Coller la petite» de l’artiste camerounais Franko. La décision a été prise par le préfet de la Mifi, département qui abrite la ville de Bafoussam, capitale régionale de l’Ouest. Dans un arrêté publié le lundi 02 novembre, Tangwa Fover a interdit la diffusion de la chanson dans sa circonscription administrative, sous peine de sanctions. Une décision qui a suscité une pluie de réactions.

L’arrêté est formel en son article 1er: «Est interdit sur l’ensemble du département de la Mifi, à compter de la date de signature du présent arrêté, la vente, la promotion, la diffusion de l’ uvre musicale de l’artiste Franko, auteur de la chanson  »Coller la petite »», tranche Tangwa Fover.

Le préfet de la Mifi a également pris la peine d’ordonner aux sous-préfets des arrondissements de Bafoussam I, II, III, au commissaire central de la ville de Bafoussam, ainsi qu’au commandant de groupement de la gendarmerie territoriale de Bafoussam de se charger chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de cette mesure.

Pour Joseph Tangwa Fover, cette décision se justifie par la nécessiter du maintien de l’ordre et de lutte contre la dépravation des m urs. Et il est accompagné dans son point de vue par certaines personnalités du pays qui jugent cette mesure courageuse et juste.

«Les musiques obscènes sont diffusées aujourd’hui dans toutes les chaînes de radio, au point où je ne comprends pas comment on en est arrivé à cette situation. A notre époque, lorsqu’on commençait à chanter, il y avait la censure. Lorsque votre musique était contraire à l’éthique de la société, on ne la diffusait nulle part. Les chansons qu’on passe le temps à diffuser de nos jours ne promeuvent pas nos valeurs sociales», a commenté l’artiste Ange Emérand Ebogo qui a félicité le préfet pour cette décision.

Un point de vue que partage MarcHakopoka conseiller-maître à la Chambre des comptes de la Cour suprême au Cameroun qui atteste qu'[I «il faut saluer le courage du préfet d’avoir censurer une chanson qui invite à violer l’interdit social. La chanson mérite même le bannissement; l’immoralité devrait être combattue»], soutient-il sévèrement. D’autres comme l’homme politique Sosthène Médard Lipot, sont plus tempérés, même s’ils partagent la décision du préfet.

[I «Le préfet de la Mifi est le garant de l’ordre public et de la morale publique dans son territoire de commandement est dans son rôle. Mais la chose qui est regrettable, c’est l’absence de la politique de nos gouvernants dans le domaine de l’art et de la culture. L’interdiction d’une chanson devrait normalement se faire à la lumière d’une politique connue par tous. Sur le contenu, ce chanteur fait l’apologie de l’inceste et de l’interdit mais en prenant cette décision, le préfet de la Mifi ne s’est pas rendu compte qu’il a donné un coup d’accélérateur à cette musique qui sera encore plus écoutée et plus commercialisée dans sa circonscription administrative»].

Points de vue divisés
Pour certaines personnes, l’interdiction de cette chanson n’a pas sa raison d’être. [I «Je pense que c’est une décision stupide. Ce n’est pas la première chanson à avoir des paroles suggestives. J’estime qu’il y a d’autres problèmes sur lesquels il doit s’appesantir, à mon avis. Ce n’est pas une chanson qui va détourner les m urs des jeunes. S’il y a la délinquance qui persiste dans un endroit donné, ce n’est pas le fait de l’interdire qui va permettre de résoudre le problème, rétorque de son côté Amina Nguimbisune, une artiste. «C’est une décision absurde à un moment où le disque est planétaire, nous l’écoutons dans nos maisons et sur les réseaux, comment pourra-t-il vérifier si cette décision est respectée?», s’interroge de son côté un étudiant.

Pour sa part, l’artiste a tenu à s’expliquer dans une interview. [I «Dans « Coller la petite », je demande aux mecs qui vont dans des fêtes de s’éclater lorsqu’ils y sont. Parce qu’on ne va pas dans une fête pour jouer les rabat-joie ou pour plomber l’atmosphère. Quand on est dans une fête, il faut s’éclater et on le fait naturellement avec une cavalière qu’on colle. Je pense plutôt que ce sont des gens qui essaient de détourner le sens du message que je transmets dans ma chanson, pour en faire une image de promotion de sexe»], s’est défendu Franko. Des explications qui n’ont pas réussi à faire céder le préfet qui prévient que «tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté, s’expose aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur».

Sorti en juillet dernier, la chanson [I «Coller la petite»] s’est rapidement propagée au Cameroun puis en Afrique, créant ainsi un véritable buzz. A ce jour, le clip a réuni plus d’un million de vues sur YouTube en un mois: un fait rare pour un artiste africain.


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Famine dans la Corne de l’Afrique: Les pays riches accusés

Ils ont réagit trop lentement et sont encore amorphes alors que s’annonce une nouvelle vague de la famine cette fois dans l’ouest du continent

Des organismes d’aide humanitaire ont fait savoir mercredi 18 janvier 2012 à Londres en Angleterre, que des milliers de personnes sont mortes inutilement et des millions de dollars ont été gaspillés parce que la communauté internationale n’a pas réagi assez rapidement aux signes de famine en Afrique de l’Est. Dans une étude intitulée «Un retard dangereux», Oxfam et Save the Children dénoncent «une culture d’aversion au risque» ayant entraîné, selon elles, un retard de six mois dans l’aide apportée par la communauté internationale. Les agences humanitaires et les gouvernements ont trop tardé à accroître leur réponse à la crise et beaucoup de donateurs voulaient avoir des preuves de la catastrophe humanitaire avant d’agir, note le rapport. D’après ces ONG, les premières alertes ont été données dès août 2010, mais il a fallu attendre juillet 2011 avant qu’une réponse à grande échelle soit apportée. Le taux de malnutrition avait alors largement dépassé le seuil d’urgence dans certaines parties de l’Afrique de l’Est et la crise faisait déjà l’objet d’une large couverture médiatique, rappellent-elles. Tout comme la communauté internationale, les organismes ont leur part de responsabilité dans les délais qui avaient coûté la vie à de nombreux Africains, et ils doivent aussi tirer des leçons de cette expérience, a fait savoir Barbara Stocking, la directrice d’Oxfam. Nous ne pouvons plus tolérer que perdure une situation aussi grotesque: le monde sait qu’une catastrophe se prépare mais l’ignore tant qu’il n’est pas confronté aux images d’enfants affamés à la télévision, a ajouté son homologue de Save the Children, Justin Forsyth.

Le gouvernement britannique estime qu’entre 50 000 et 100 000 personnes sont mortes en raison de la famine, principalement en Somalie. L’Éthiopie et le Kenya ont aussi été touchés, mais les organismes d’aide humanitaire ont pu intervenir plus facilement dans ces deux pays qu’en Somalie, ravagée par la guerre. D’après l’ONU, quelque 250 000 Somaliens sont encore menacés par la faim et plus de 13 millions de personnes ont besoin d’aide. Le rapport souligne que la sécheresse et le prix élevé de la nourriture pourraient entraîner une nouvelle famine, cette fois dans la région du Sahel, à l’ouest de l’Afrique. Les pays du Sahel présentent un déficit céréalier de 25% par rapport à la campagne écoulée. Cette forte baisse céréalière risque d’affecter les ménages, surtout, les plus vulnérables en occasionnant la perte en vie humaine dans beaucoup de pays, a prévenu le responsable pour la région, d’Oxfam. Selon Eric Hazard, les principales causes du déclenchement de la crise s’expliquent, entre autres, par les faibles précipitations et les niveaux d’eau plutôt bas, les récoltes et les fourrages limités, une diminution des transferts d’argent de fonds des migrants et les prix élevés des denrées alimentaires. La région du Sahel a déjà connu une crise alimentaire d’une grande ampleur en 2010. Selon des experts, les populations qui se remettent encore de la dernière crise sont extrêmement vulnérables à tout nouveau choc, tels que la hausse des prix alimentaires, les mauvaises récoltes ou la perte de leurs animaux. Ces populations ont besoin d’aide maintenant pour renforcer leur résilience avant l’année prochaine. La question devrait préoccuper les dirigeants des pays comme le Tchad et le Cameroun qui ont aussi une forte population sahélienne.

Des femmes avec des enfants dans les camps
Associated Press)/n

Yaoundé: Visite de Benoît XVI, les réactions

Journalducameroun a baladé son micro dans les rues de Yaoundé

Les populations se prononcent sur le séjour du Pape Benoît XVI au Cameroun

Mon rêve c’est de toucher le Pape

La visite du Pape ne me dit plus rien. Au départ, j’étais très intéressé, parce que l’un de mes grands rêves c’est de toucher le Pape. Mais ça ne pourra plus possible parce que le Curé met de telles dispositions que je ne pourrai même plus réaliser mon rêve. Sinon son arrivée est une grande grâce pour le Cameroun car il y a des pays qui n’ont jamais eu cet honneur de voir un Pape fouler leur sol.

Nyonsi Cédric, élève
journalducameroun.com)/n

Un grand honneur pour moi

C’est un grand honneur pour nous d’avoir le Pape en terre camerounaise. Son arrivée nous donnera la joie. Et c’est la raison pour laquelle je mets la propreté dans ma paroisse, surtout qu’il va y faire un tour pendant sa tournée. Je veux que tout soit beau et propre pour l’accueillir

Enone Augustine, chrétienne de la paroisse Christ Roi de Tsinga
journalducameroun.com)/n

Qu’il prie pour la paix au Cameroun

J’attends beaucoup de la venue du Pape dans notre pays. En tant que représentant de saint Pierre, je souhaite qu’il intercède pour le Cameroun auprès du Seigneur afin que la paix règne toujours au Cameroun. Aussi pour que l’ cuménisme règne, car que nous soyons musulmans, pentecôtiste, ou d’une autre religion, nous sommes tous des camerounais et pour cela nous devons rester unis. Qu’il prie pour que les souffrances cessent en Afrique et qu’il y ait du travail pour les jeunes. Quant à moi, la venue du Pape est une grande grâce pour moi. A travers le Pape, le Seigneur nous parle et cela augmente ma foi.

Nyaka Thérèse, barmaid dans un restaurant de la place
journalducameroun.com)/n

Reactions dans les rues de Yaoundé

A propos de la baisse du prix du carburant

Le gouvernement est malin
C’est moins important. Ça ne représente même pratiquement rien. Il aurait même mieux valu laisser à 594, s’il faut prendre 100 litres avant de profiter de 1000Fcfa. Et puis on n’est même pas sûr. Il peut y avoir une autre augmentation du prix du baril de pétrole et le prix pourra grimper de plus de ces 10 Fcfa. Le gouvernement est malin. Il veut nous faire croire qu’il respecte les normes mondiales. Et puis, un moment il pourra augmenter. Et quand ils augmentent, ils n’augmentent pas 10 Fcfa. Ils augmentent 25 Fcfa voire plus. C’est de la publicité. Ça ne me convainc pas. En attendant de voir d’ici la fin de l’année l’évolution du cours du pétrole, c’est alors que je serais rassuré.

jean marie Adiena’a, administrateur de société.
Journal du Cameroun)/n

C’est minable
Ce n’est que normal. Puisque à l’échelle mondiale c’est déjà baissé. Mais baisser de 10 Fcfa, je trouve que ça ne signifie rien par rapport au cours actuel du pétrole sur le marché international. Ça ne signifie aussi rien parce que depuis plus de deux ans, on s’est déjà retrouvé à presque 200 Fcfa de hausse. 10 Fcfa, c’est minable pour moi. Si les prix pouvaient revenir à 300 Fcfa comme avant, le tarif du taxi pourrait revenir à 150 Fcfa.

Momo Chamberlain, conducteur de taxi
Journal du Cameroun)/n

10 Fcfa ne représentent rien
Ça ne représente rien. Puisque nous constatons que lorsqu’il y a augmentation du prix, cela se fait dans de grandes proportions. Mais lorsqu’il y a baisse, il s’agit de petits centimes. Parce qu’on se disait que puisque c’est la communauté internationale qui en parle, il y aurait même une réaction de 100 Fcfa. 10 Fcfa ne représente rien.

Paul Olomo, conducteur de car
Journal du Cameroun)/n

Le gouvernement est en train faciliter la vie aux camerounais
Je crois que le gouvernement est en train de faire des efforts pour aider les camerounais. Même si la baisse n’est pas importante, je juge quand même que c’est quelque chose. Puisque sur le plan international les prix n’ont pas aussi baissé dans une grande proportion. Et bien avant ça, le gouvernement avait aussi baissé les prix alors qu’il y avait augmentation sur le marché international. Donc le gouvernement est en train de jouer pour faciliter la vie aux camerounais.

Tchadée Réné, policier
Journal du Cameroun)/n