La croissance économique était de 5,6% au Cameroun en 2013

Selon un rapport publié mercredi par l’INS, l’accroissement de la production a été principalement enregistré dans les activités de commerce et de réparation des voitures avec un taux de 25%

La croissance économique du Cameroun s’est renforcée en 2013, se situant à 5,6% contre 4,6% en 2012 et elle est principalement tirée par le secteur tertiaire, lui-même appuyé par le secteur secondaire qui a poursuivi sa consolidation, selon un rapport publié le 18 mai 2016 par l’Institut national de la statistique (INS).

Ces deux secteurs ont ainsi contribué de 2,8 et 1,3 point à la croissance du pays, le secteur primaire enregistrant également une croissance passant de 2,7% en 2012 à 3,7% en 2013, avec une contribution à la croissance globale de l’ordre de 0,8%.

Dans tous les secteurs, explique l’INS, la rentabilité économique des entreprises s’est maintenue à un niveau satisfaisant (8,8%) grâce à une croissance globale, facilitée par un rythme soutenu des investissements sur plusieurs années, avec un rendement économique supérieur à la moyenne dans plus de 7 branches d’activité sur 10.

Ledit rendement a plafonné à un taux au-dessus de 25% dans les activités de «commerce et réparation de véhicules», suivies par les «activités financières» (21,5%) et les «activités de télécommunications» (18,1%), et ce en dépit d’autres performances négatives qui s’expliquent par un accroissement plus important des charges.

Concernant la rentabilité des ressources stables, elle s’est contractée à 22,0% après les 24,5% affichés en 2012 et 23,9% en 2011.

Quant à la rentabilité financière, toutes branches confondues, elle s’est située pendant la période étudiée à un niveau historiquement bas, avec un ratio à 4,6% en 2013 contre 17,4% en 2012 alors que des niveaux s’échelonnant à 14-16% avaient été observés antérieurement.

Cette situation est la conséquence de très mauvais résultats obtenus par certains fleurons de l’économie nationale tels que la Société nationale de raffinage (SONARA), la Cameroon Development Corporation (CDC), Aluminium du Cameroun (ALUCAM) et la Cameroon Airlines Corporation (CAMAIR CO), qui à eux seules ont cumulé un résultat net négatif de -79,6 milliards FCFA en 2013.

De même, la productivité du capital est restée stationnaire (autour de 18% ± 1% depuis 2006) et la productivité du travail, mesurée par le ratio valeur ajoutée/ effectif employé, a pratiquement stagné pour s’inscrire dans les taux enregistrés depuis 2006, soit environ 10 millions FCFA par tête.

Et, alors que l’intensité capitalistique se situait à 56,6 millions FCFA par tête contre 59,3 millions FCFA en 2012 et 66,4% en 2011, le degré de vieillissement de l’outil de production s’établissait pour l’ensemble des entreprises à 55,2% au terme de l’exercice 2013, une croissance régulière témoignant d’un rythme de renouvellement ralenti des immobilisations.

Dans le même ordre d’idées, le coefficient d’endettement des entreprises a stagné à 3,8 en 2013, leur fonds de roulement s’établissant pour l’ensemble à 55,2% au terme de l’exercice et continuant de diminuer en importance, contribuant de -1,4% au financement de l’actif circulant.

Selon le rapport de l’INS, le nombre de branches présentant un ratio fonds de roulement/actif circulant négatif était en nette augmentation en 2013, soit 17 contre 15 branches en 2012 et 9 en 2011.

Quant aux dettes à moyen et long terme, encore appelées dettes financières, elles se sont affichées, en proportion du total bilan, à 14,5% en 2013 pour l’ensemble des entreprises modernes de l’économie en repli de 3 points par rapport au niveau enregistré en 2012.

S’agissant des dettes à court terme, elles ressortaient à 66,4% contre 61,4% en 2012 essentiellement constituées de crédits fournisseurs, de découverts bancaires et de facilités de caisse.

Lire l’intégralité du de la 13e édition du rapport sur l’étude économique et financière


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Les TIC emploient 50% de Camerounais actifs dans le secteur tertiaire

Depuis 1998, le secteur aurait créé quelque 6000 emplois directs et 500.000 emplois indirects selon les données du Minpostel

Depuis 2009, l’effectif employé dans les télécommunications au Cameroun et les activités liées aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) «représente plus de 50% de l’effectif total direct du secteur tertiaire», d’après des données communiquées jeudi, 11 décembre, par le ministre des Postes et Télécommunications. Jean-Pierre Biyiti Bi-Essam, qui a dressé un état du secteur dans la presse publique, a relevé que les télécommunications ont créé 6000 emplois directs et 500.000 emplois indirects depuis 1998.

L’accès aux télécommunications et aux TIC a par ailleurs connu un développement exponentiel. De moins de 5 millions d’abonnés au téléphone mobile en 1998, ils sont quelque 15 millions aujourd’hui. La téléphonie fixe enregistre quant à elle près d’un million d’abonnés. La contribution de ces opérateurs à concession au Produit intérieur brut (PIB) s’élève actuellement à près de 5%.

Le coût des télécommunications n’est pas en reste dans les mutations enregistrées. Les tarifs de communications mobiles intra-réseau sont passés de 270 F CFA la minute en 2002 à 90 F CFA en moyenne en fin 2013. «Ce qui représente une baisse de plus de 66% sur une période de 12 ans», explique-t-on au Minpostel. Les tarifs de communication inter-réseau quant à eux sont passés de 310 F CFA en moyenne la minute en 2002 à 120 F CFA la minute en moyenne en fin 2013, «soit une baisse globale de près de 61% sur une période de 12 ans». D’importantes baisses sont annoncées avec la concurrence à venir au sein des quatre opérateurs de la téléphonie mobile (MTN Cameroon, Orange Cameroun, Nexttel, Camtel). Le coût de la minute intra-réseau est déjà de 60 F CFA chez la plupart de ces opérateurs et même 30 F CFA chez MTN Cameroon dans l’un de ses forfaits.

Le « Call-box », vente de crédit de communication, est une activité en plein essor au Cameroon
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