Le Cameroun ou la France : le cœur d’Hugo Ekitike balance encore

Dans un entretien accordé ce samedi à l’Equipe, l’attaquant rémois Hugo Ekitike évoque son avenir en sélection.

Le cœur du jeune attaquant balance entre son pays d’adoption la France, et son pays d’origine le Cameroun. Convoqué par Bernard Diomède avec l’équipe de France des moins de 20 ans, Hugo Ekitike ne cache pas son envie d’être un jour sélectionné avec les Bleus version sénior : « Évidemment c’est un objectif, ce serait mentir de dire le contraire. Mais j’en suis loin », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’Équipe.

A 19 ans, Hugo Ekitike   est l’une des révélations de la saison en Ligue 1. Il a inscrit 10 buts en 23 matchs cette saison en championnat. Courtisé par les plus grands clubs européens (dont le Bayern Munich, le Borussia Dortmund et l’AC Milan), il n’a pas encore décidé de son avenir en club ni en… sélection.

L’attaquant de Reims rêve de France, mais son cœur balance aussi pour le Cameroun dont est originaire son père. « J’ai une attache particulière pour le Cameroun, même si je suis Français. Ce sont mes racines aussi. Mais aujourd’hui, je ne préfère pas me concentrer sur un choix de sélection », dit-il. L’intérêt d’un certain Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de Football, est, quant à lui, bel et bien réel.

Mais Ekitike préfère patienter : «Pour moi, c’est le plus grand joueur africain de tous les temps. Quand tu ramènes Samuel Eto’o dans ton stade, tu commences à prendre mesure de la dimension que tu prends. […] J’ai une attache particulière pour le Cameroun, même si je suis français. Ce sont mes racines aussi. Mais aujourd’hui, je ne préfère pas me concentrer sur un choix de sélection.»

Reste à voir si la possibilité de disputer le Mondial en fin d’année au Qatar avec le Cameroun arrive sur la table. D’ici là, Ekitike ne compte pas se mettre la pression et conclut l’entretien avec une formule pleine de sagesse : « Le Mondial ? Pourquoi pas ? Mais j’ai d’autres choses à voir avant. Il faut prendre les instants qui arrivent un par un. Quand ce sera le moment, je me demanderai : “Qu’est-ce que je fais ?” Pour l’instant, tranquille ».

En attendant de faire un choix définitif, Hugo Ekitike va disputer le Tournoi Maurice-Revello à Toulon avec l’équipe de France des moins de 20 ans à partir du 29 mai.

Lions indomptables du Cameroun : Eto’o à Reims pour convaincre Ekitike

Le président de la Fédération camerounaise de football était à Reims ce dimanche pour s’attaquer au dossier du Franco-camerounais, très prometteur avant-centre de Reims.

Hugo Ekitike a rencontré son idole Samuel Eto’o, ce dimanche en marge du match Reims-Lens. L’on se souvient qu’au lendemain de la qualification du Cameroun pour le Mondial qatari, en visionnant le documentaire consacré à l’actuel président de la Fécafoot, Hugo Ekitike avait posté sur sa story Instagram une photo de la légende camerounaise avec comme légende «Le 9Majuscule»

Président de la Fécafoot, Samuel Eto’o était présent dans les travées du Stade de France, samedi soir, à l’occasion de la finale de la Coupe de France remportée par le FC Nantes de Castelletto mais l’ancien capitaine des Lions indomptables a également été aperçu dimanche après-midi au stade Auguste-Delaune lors de la rencontre opposant Reims à Lens.

Déterminé à renforcer les liens avec les joueurs de sa sélection, et ce, à six mois de la prochaine Coupe du Monde, Eto’o a également une autre ambition. Convaincre les binationaux de rejoindre la sélection camerounaise. À ce titre, sa présence en terres champenoises est donc tout sauf un hasard.

Comme indiqué par RMC Sport, l’ancien buteur du FC Barcelone a profité de l’occasion pour discuter avec le jeune Rémois Hugo Ekitike (19 ans), dont les racines sont camerounaises… Qu’importe s’il n’a joué qu’une quinzaine de minutes, de ce match de la 36ème journée de Ligue 1, perdu face à Lens (1-2), il a déjà prouvé avec ses 10 réalisations que l’avenir t’appartient.

Par ailleurs, le jeune attaquant de Reims, Hugo Ekitike, qui revient de blessure, peut voir son avenir en rose. Âgé seulement de 19 ans, les grands d’Europe font des pieds et des mains pour l’attirer dans leur escarcelle. N’ayant pas encore donné de suite à Dortmund et Newcastle, les premiers à vouloir s’offrir ses services, cette semaine, c’est au Liverpool, Manchester United et Manchester City qui sont revenus à la charge à en croire son manager.

Le jeune attaquant qui connaît une progression remarquable et fulgurante, veut jouer un championnat plus côté que la ligue 1 et pourrait signer en Premier League la saison prochaine.

Pour ce qui concerne son éventuel changement de nationalité sportive, rien n’a filtré des tractations pour l’instant. Affaire à suivre pour celui qui compte deux sélections avec l’équipe de France des moins de 20 ans.

Moukandjo: « J’ai fait les stats, et dans le football moderne, c’est ce qu’on regarde »

Elément clé dans le maintien de Reims, l’attaquant camerounais a vécu sa saison dans la peau d’un joker de luxe. Un statut qui lui pèse, forcément

«Comment avez-vous vécu cette saison galère où Reims a lutté jusqu’au bout pour son maintien?
Avec vingt-huit points à la trêve, on aurait pu espérer se maintenir beaucoup plus facilement. On a vécu des choses vraiment difficiles. Reims est un club qui lutte pour se pérenniser et s’installer un peu plus dans le Championnat de France. C’est un club historique qui mérite sa place dans l’élite.

Le remplacement de Jean-Luc Vasseur par Olivier Guégan a-t-il été la clé de ce redressement?
Oui, c’est vrai. Le président l’a fait pour créer un électrochoc. Aujourd’hui, comme on est sauvés, on peut dire que cela a marché. Mais je pense que c’est surtout nous les joueurs qui avons pris conscience de la situation. Aucun n’avait envie de se retrouver en Ligue 2. Les changements d’entraîneurs ne fonctionnent pas à tous les coups. Ceux qui ont la solution, ce sont les joueurs.

Considérez-vous avoir inscrit le but le plus important de la saison lors de la victoire (3-2) face à Evian à la 36e journée?
Oui, je le pense. On a pris trois points importants qui nous ont permis de prolonger notre bail en L1. Et puis, on a enfoncé notre adversaire direct. C’était un match assez difficile. J’étais remplaçant pendant ce match. Quand on l’est, on n’est pas content. Mais il faut vite se plonger dans le match. Du banc, j’ai eu la possibilité d’analyser le jeu d’Evian, et notamment les failles défensives. Je suis entré à l’heure de jeu, on était menés deux buts à un. J’ai mis beaucoup d’envie, et j’ai fait basculer le match en notre faveur. Et puis, il y a eu aussi le boulot de David N’Gog et ses deux buts. C’est dans les moments difficiles qu’on voit les très bons joueurs.

Cette performance contre Evian est à l’image de votre saison durant laquelle vous avez gagné le surnom de «supersub», à l’instar d’Ole Gunnar Solskjaer avec Manchester United. Vos huit buts (en 18 titularisations) ont rapporté seize points à Reims. Avez-vous apprécié ce rôle d’intermittent?
Honnêtement, je ne l’ai pas aimé. En début de saison, je me disais que j’avais fait le nécessaire pour gagner la confiance, et devenir un titulaire à part entière. Mon agent m’a beaucoup parlé à cette période-là et me disait que le plus important n’était peut-être pas d’être dans le onze entrant mais plutôt de voir ce que je pouvais apporter à Reims. Avec le recul, je me dis qu’il vaut mieux jouer dix matches et marquer dix buts qu’un but en 100. Comme on dit, j’ai fait les stats, et dans le football moderne, c’est qu’on regarde.

Avez-vous exprimé votre mal-être auprès de vos coéquipiers?
Intérieurement, j’ai souffert. Mais je n’ai jamais partagé cette souffrance avec les membres de l’équipe. Je n’ai pas été un élément déstabilisateur. Quelque part, je crois que j’en sors grandi car je suis resté professionnel.

Cette saison, on vous a vu sur les côtés et en pointe. Qu’est-ce que vous préférez?
Aujourd’hui, je me sens mieux plus près du but. J’ai été formé dans l’axe au Cameroun. Quand je suis arrivé à Rennes, on m’avait mis sur un côté. Au début, je me plaignais et j’appelais mon agent tous les jours: «Je ne peux pas jouer sur les ailes, ça demande beaucoup d’efforts, c’est trop difficile etc. » Mais j’ai tenu. C’est une force dont je suis fier. Je peux jouer partout sur le front de l’attaque. Je crois que c’est un plus parce que des profils comme le mien, il n’y en a pas beaucoup. Tactiquement, je suis rôdé, et je peux changer de position en cours de match.

Avez-vous l’impression d’être sous-côté?
Honnêtement, je ne vois pas les choses comme ça. Je sais que j’ai réalisé une saison correcte, mais je pense que je peux faire mieux. Et puis, la médiatisation à outrance, je n’en ai pas envie. Peut-être que je ne suis pas assez marketing.

A un an de la fin de votre contrat, avez-vous envie de revivre une saison supplémentaire à Reims dans ce rôle de joker de luxe?
Je pense d’abord au Stade de Reims et à son président Caillot qui m’ont fait confiance. Ils m’ont fait venir de Nancy et m’ont permis de réaliser cette saison. Après, on s’interroge toujours sur son avenir. Le bilan, on va le faire très prochainement. J’espère déjà qu’ils sont satisfaits de ma saison. Mais je ne resterai peut-être pas toute ma carrière à Reims. On a toujours envie de nouveaux challenges.

C’est-à-dire?
Ont-ils envie de me garder? Ont-ils confiance en moi? Je ne peux pas me contenter d’être remplaçant. Je suis un compétiteur, j’ai besoin de temps de jeu et de confiance.

Benjamin Moukandjo
espnfc.com)/n

Ligue1 française, 36ème journée: Doublé de David Ngog

Si le Franco-camerounais a effectué son meilleur match de la saison avec Reims ce week-end, par contre, Clinton Njié, blessé, et Landry Nguemo étaient aux abonnés absents

L’ancien grand espoir du football français ou camerounais (il peut encore jouer pour les Lions), David Ngog, finit de la meilleure des manières une drôle de saison: de retour en France sur la pointe des pieds en août dernier après s’être un peu perdu en Angleterre, l’ancien du PSG avait inscrit un but lors de l’une de ses premières apparitions face à Toulouse (2-0), le 13 septembre dernier. Avant de disparaître du groupe pendant plusieurs semaines suite à un «virus».

Redevenu titulaire samedi pour le match capital à Annecy, comptant pour la 36ème journée de Ligue1, l’attaquant Franco-Camerounais désormais âgé de 26 ans, s’est montré décisif face à l’Evian TGFC en ouvrant la marque de près suite à un bon service de Diego (40eme). Avant d’être au bon endroit suite à un second ballon sur corner et d’égaliser à 2-2 (64eme), puis, altruiste, il a servi son compatriote Benjamin Moukandjo en fin de partie après s’être extirpé du marquage de la défense adverse (86eme). L’attaquant camerounais inscrivait là son huitième but de la saison.

Quant à David Ngog, il est désormais à sept buts en championnat, son record personnel. Il gagnerait surtout à choisir définitivement sa nationalité sportive, afin de redonner un sens à sa carrière internationale, lui qui a déjà raté la participation à deux phases finales de Coupe du monde avec le Cameroun.

Côté Lyonnais, ceux qui rêvaient de voir leur équipe terminer champion de France cette saison peuvent désenchanter. Sauf miracle, cela n’arrivera plus. Henri Bédimo, Clinton Njié et leur club peuvent dire adieu au titre. La faute à Caen. Un club sans pitié qui a réalisé une très belle opération à domicile, avec ce large succès face aux Lyonnais (3-0) samedi dernier.

Un résultat qui sonne la fin des illusions de Lyon, privé de son détonateur Clinton Njié blessé, probablement jusqu’à la fin de saison. Un match assez moyen pour Henri Bédimo, en difficulté constante dans son couloir gauche. Le latéral camerounais n’a pas su enrayer les offensives adverses, au point de se faire remonter souvent les bretelles par son gardien. Il a été remplacé pendant la pause.

Six points séparent l’Olympique Lyonnais du leader Paris Saint-Germain, à deux journées de la fin de la saison. Un match nul lors de la prochaine journée suffirait aux Parisiens pour terminer champions. Lyon, lui, devra se battre pour garder la seconde place au classement, synonyme de qualification directe à la Ligue des champions.

Pointés du doigt par leur entraîneur après la défaite à Bastia (0-1), les Stéphanois ont apporté une réponse cinglante qui les place favorablement dans la lutte pour l’Europe. Après le coup de gueule, le coup de griffe. Huit jours après avoir été tancés par leur entraîneur Christophe Galtier, à la suite de la défaite à Bastia (0-1), les Stéphanois ont offert une réponse retentissante face à Nice (5-0). Mais Landy Nguemo, choix du coach, n’a pas participé à la fête. Quant à Bordeaux, elle finit sur une bonne note pour son dernier match à Chaban-Delmas et peut continuer de croire à l’Europe avec ce succès. Rolan a marqué un doublé qui permet à Bordeaux de décrocher une 16e victoire en Ligue 1. Nantes, maintenu, a été brouillon. Le Franco-camerounais de Nantes Nkoudou est entré à un quart heure de la fin du match, remplaçant Deaux.

Par ailleurs, bonne opération de l’Olympique de Marseille, qui victorieux de Monaco 2-1, guète toujours le podium. Lors de ce match de clôture de la 36ème journée dimanche, Nicolas Nkoulou peut s’estimer très heureux de ne pas avoir abandonné ses coéquipiers après moins d’une demi-heure de jeu pour ce tacle extrêmement dangereux sur Joao Moutinho. Une intervention impressionnante du défenseur marseillais dans les pieds de son adversaire, pour lequel la civière a été demandée dans un premier temps avant que l’ancien joueur du FC Porto ne se relève.

L’attaquant du Stade de Reims David Ngog
jeunesfooteux.com)/n

Benjamin Moukandjo rejoint le club de Reims

L’international camerounais qui était libre de tout contrat depuis son départ de l’As Nancy Lorraine va remplacer Floyd Ayité parti pour Bastia

L’international camerounais Benjamin Moukandjo va évoluer sous les couleurs du Stade de Reims pour deux ans. Le club français de Ligue 1 a officialisé ce transfert ce 18 juillet sur son site web. L’ailier camerounais débarque en Champagne-Ardenne en provenance de l’AS Nancy Lorraine (qui a récemment évolué en ligue 2) où il aura joué trois saisons.

Benjamin Moukandjo, 25 ans, devrait combler le vide laissé par le départ de Floyd Ayité qui a quitté la Champagne-Ardennne pour Bastia. Le lion indomptable qui rejoint un nouveau club a marqué 9 buts en 27 matchs la saison dernière.

« Benjamin vient de toucher le graal en disputant la Coupe du monde, a déclaré Jean-Luc Vasseur, le coach de Reims. il doit faire profiter l’équipe de son expérience, c’est une belle opportunité pour nous de le voir nous rejoindre. » Au Brésil, l’attaquant s’était fait remarquer…en étant au coeur d’un début de bagarre avec son coéquipier Benoît Assou-Ekoto, qui lui avait asséné un coup de tête dans le temps additionnel du match Cameroun-Croatie (0-4).

Benjamin Moukadjo s’engage avec Reims pour deux ans
vavel.com)/n

France: Une étudiante camerounaise menacée d’expulsion

Pour motiver sa décision, la préfecture de Reims explique que Laure Petang qui est en France pour des études les prend à la légère

Menacée d’expulsion pour non sérieux des études
Il est aujourd’hui difficile de savoir ce qui se passe vraiment dans ce qui est désormais l’affaire Laure Petang. La jeune camerounaise est sous la menace d’une expulsion de la France. Selon des sources médiatiques du Département de la Marne en France, la préfecture justifie sa décision de renvoyer la fille aujourd’hui âgée de 27, au Cameroun son pays d’origine, au motif qu’elle ne poursuit pas sérieusement ses études. Une décision qui est intervenue le 14 avril 2010 mais dont Laure n’aura pas connaissance. Selon l’avocat de la jeune fille, elle n’aurait jamais reçu la lettre de la préfecture. Elle a fait l’objet d’une interpellation le 12 juin 2010 dernier, puis s’en est suivie la garde à vue. Finalement, la ressortissante camerounaise est placée en rétention administrative à Metz. Son avocat n’a pas le temps de déposer son recours au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Le lendemain de mon arrestation, un policier est venu me réveiller vers 6 heures, raconte Laure. Elle devait prendre le premier vol pour Yaoundé. Ce qu’elle a refusé. C’est le droit de tout citoyen, précise l’avocat qui prend rapidement la direction de Metz. Laure Petang qui présente toutes les garanties de représentation est assignée à résidence à Reims. Une seule obligation: signer le registre au commissariat de police. Vendredi, le policier me dit de revenir le lendemain munie de mes bagages car je dois être expulsée.

Les droits de la camerounaise violés?
En 2001, la famille Petang quitte Yaoundé pour Paris, Laure n’est âgée que de 17 ans. La jeune fille souhaite poursuivre ses études pour embrasser le droit. Elle a déclaré vouloir s’installer dans une ville moins importante que Paris. Son père l’incite à choisir la cité des Sacres. «Plus proche pour les visites». Laure va vite se créer une nouvelle vie, entre ses études et son engagement associatif. Elle échoue par deux fois à sa licence de droit, mais s’accroche et s’inscrit une 3e fois. Parallèlement, elle poursuit son cursus en Master. Il n’était pas question d’échouer pour moi, confie Laure Petang qui ambitionne de créer une entreprise d’import-export avec son père.

Malheureusement, en 2009, elle aurait été victime d’une maladie qui la perturbe, au point de compromettre la suite de ses études. Elle a tout récemment obtenu son Master de droit décroché à l’université de Reims où l’étudiante est inscrite depuis 2006. Un diplôme qui pourrait pourtant représenter son ultime salut face à l’arrêté d’exclusion pris par le préfet. Son avocat, de Maitre Nji Mfenjou, est confiant. Je ne suis pas contre les expulsions, mais contre les expulsions injustes. Loin de porter un jugement sur une décision qui incombe au préfet, dans le cadre de son pouvoir discrétionnaire, le juriste estime que le représentant de l’État disposait d’informations erronées au moment de sa prise de décision. Pour lui, c’est clair, l’expulsion aurait pu se justifier il y a un an. En aucun cas aujourd’hui, déplore Modeste Nji Mfenjou.

Verdict attendu le 26 Août
Le tribunal administratif de Reims rendra son jugement le 26 Août prochain. La jeune camerounaise bénéficie déjà du soutien de quelques personnes de sa localité. Pour le vice-président de l’université, si Laure était tout de même expulsée, il confie: On ira jusqu’au Conseil d’Etat!, avant d’ajouter qu’il réclamera l’annulation de l’arrêté qu’il considère comme «abusif». Le cas de Laure n’est pas une première en France. Une situation analogue avait déclenché beaucoup de colère à Libreville et concernait Léguy Mbira. Arrivé en France en 1998 en tant qu’étudiant, ce gabonais a obtenu un Master en ressources humaines à l’Université de Reims en 2004 et cherchait depuis, avait-t-il affirmé, à rassembler 5000 euros pour s’inscrire dans un MBA d’une école privée. Il avait renouvelé ses inscriptions universitaires depuis. Agé de 32 ans et père d’une fille de 4 ans restée en France, il avait parallèlement entrepris des démarches pour changer de statut pour pouvoir honorer un contrat de travail à durée indéterminée. Il a été expulsé de manière express, après un court passage en centre de rétention, sans que ses droits aient été respectés. L’autre cas évoqué par les autorités gabonaises est celui de Raïssa Mengue Ondo, une étudiante en droit à Toulouse reconduite le 19 février en raison de l’absence de sérieux des études de cette jeune femme (7e inscription pour une licence de droit – formation normalement diplômant en trois années), selon la préfecture de Haute-Garonne. La diplomatie gabonaise avait réagi en refoulant de son sol des français «manquant de sérieux». Si la jeune Pentang était renvoyée, on doute fort que le Cameroun puisse agir comme le Gabon.

Laure Petang
lunion.presse.fr)/n