Douala: de futurs engorgements annoncés au Port

L’opération «vente aux enchères» pour la libération de l’espace portuaire est désormais systématisée, indique un communiqué du Dg du Port autonome de Douala (PAD)

Deux communiqués du directeur général du Port autonome de Douala, publiés dans le quotidien nationale le 5 juin 2015 détaille le processus de «vente aux enchères publiques» des marchandises à la place portuaire.

Dans le premier, Emmanuel Etoundi Oyono annonce le transfert de conteneurs «en long séjour dans le parc de Douala International Terminal» aux services des douanes, « pour vente aux enchères publiques».

Le second invite des «propriétaires de bois» dont le séjour des produits a excédé les délais de franchise de stationnement au parc à bois à «libérer ledit espace portuaire». Ils ont sept jours à compter de la date de publication du communiqué. Ensuite, les billes de bois feront aussi l’objet de vente aux enchères publiques.

Pour le DG du PAD, il est donc question de prévenir le « moindre risque de congestion future ». «Dès qu’une marchandise atteint les 90 jours, elle doit être vendue aux enchères. Les importateurs/exportateurs doivent bien garder à l’esprit que le port est un lieu de transit, pas une zone de stockage», explique Philémon Alfred Mendo, directeur général adjoint de la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (Sepbc).

S’agissant particulièrement de cet espace, qui enregistrait des niveaux de surstocks inquiétants il y a quelques mois (du fait de la congestion portuaire), la situation est normale en ce moment. «Le communiqué du Dg du Pad concerne environ 3000m3 de bois, et notre stock actuel est de 130 000 m3», précise Philémon Alfred Mendo.

Sur le plan général, Plus d’un mois après le lancement des ventes aux enchères des marchandises conteneurisées en long séjour au port de Douala, l’espace s’est vidé de plus de 600 containers.


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Ventes aux enchères au port de Douala, l’espace se vide de plus de 600 containers

Le lancement de cette opération fait progresser la décongestion du port, la majorité des marchandises ayant été enlevée par leurs propriétaires ces dernières semaines

Plus d’un mois après le lancement des ventes aux enchères des marchandises conteneurisées en long séjour au port de Douala par le directeur général des Douanes, Minette Libom li Likeng, l’espace s’est vidé de plus de 600 containers.

Selon les chiffres, présentés mercredi 03 juin par le commandant Félicien Mballa, rapporteur de l’opération, du 20 avril, date du début des opérations, au 30 mai 2015, sur près d’un millier de containers de plus de 90 jours entreposés au port sec de DIT, 603 ont libéré de l’espace et un peu plus de 83% de ce chiffre est dû aux enlèvements des marchandises par les propriétaires. Entre autres, privés, administrations publiques et organismes internationaux.

L’objectif de l’annonce de la vente aux enchères n’est pas de vendre à tous les coups, mais d’amener les usagers à enlever leurs marchandises, a-t-on indiqué du côté de la douane.

Pour retirer leurs caissons, les contrevenants ont dû demander par écrit l’autorisation de la douane, tel que le prescrit le code douanier concernant les marchandises mises en dépôt.

Les principaux objectifs qui sont la décongestion du port et la récupération par l’Etat des droits et taxes qui ont été gelés, sont en train d’être atteints, a indiqué le rapporteur des ventes aux enchères.

Pour preuve, le Trésor public a encaissé plus de 380 millions de F. Une somme dans laquelle sont aussi intégrées les ventes des véhicules en long séjour. Et contrairement aux années précédentes où l’opération avait lieu deux fois sur 365 jours, Félicien Mballa précise que «les instructions de la hiérarchie veulent que les ventes soient continues. Tous les jours, il y a des marchandises qui atteignent les 90 jours. Aux grands maux, les grands remèdes. L’instruction a été donnée de systématiser les ventes. Donc on se propose de vendre en continu au fur et à mesure que les containers dépassent 90 jours».

[«L’engorgement est dû en partie aux importateurs et le désengorgement est également conséquent à leur action. Les magasins et aires de dédouanement ne sont pas des aires de stationnement prolongé»], a réitéré le commandant des Douanes. D’autant plus que par jour, 700 opérateurs reçoivent leur ticket de livraison qui leur permet de venir chercher leurs marchandises, mais seulement la moitié honore le rendez-vous, apprend-t-on.

Le port de Douala veut respirer.
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