Cameroun : Gaston Brice Nkoumou Ngoa major-section Sciences économiques du concours du CAMES

Le Pr. Gaston Brice Nkoumou Ngoa, de l’université de Dschang est, major-section Sciences économiques de la 21ème session du concours d’agrégation des Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (SJPEG).

 

Le campus de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) à Yaoundé a abrité le déroulement des épreuves de la 21ème session du concours d’agrégation des Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (SJPEG). 67 candidats sur les 208 de départ ont été déclarés admis, soit un taux de réussite de 32,21%. Parmi lesquels, le Pr. Gaston Brice Nkoumou Ngoa, major-section ‘’Sciences économiques’’.

Son nom a été dévoilé au cours de la cérémonie de clôture organisée à l’amphithéâtre 500 de l’IRIC. Dans ses premiers mots, le désormais agrégé en Sciences économiques confie que le changement de grade, suppose plus de responsabilité. « On cesse d’être chargé de cours, la carrière s’améliore puisqu’on devient maître de conférences, cela suppose des responsabilités nouvelles, d’encadrement, de formation. Je crois que ça demande beaucoup de disciplines », déclare l’universitaire. Le Pr. Gaston Brice Nkoumou Ngoa entend travailler davantage sur la formation, l’encadrement des jeunes, la rédaction des articles de qualité et la publication dans des revues sérieuses.

Interrogé sur son état d’esprit après ce sacre, le récipiendaire de la 21ème session du concours d’agrégation SJPEG enchaîne : « c’est le sentiment d’une mission accomplie, c’est un objectif vieux qui a cheminé tout mon parcours de formation. L’atteindre dans ces conditions est source de satisfaction énorme. »

Il précise qu’avant d’arriver à ce niveau, il participait déjà à des rencontres scientifiques au niveau international. Il entend continuer dans ce sens et chercher à monter en grade sur le plan scientifique afin de mieux représenter le Cameroun à l’international.

Les candidats à ce concours ont été évalués sur trois épreuves. La première : ‘’discussion sur les travaux’’. La présentation se fait par le candidat. La deuxième épreuve, ‘’ commentaire de texte ou de documents ‘’, pour les sections Histoire des institutions, Droits public, droit privé et Sciences politiques ; ‘’Leçon portant sur la théorie économique’’ pour la section Sciences économiques et ‘’leçons portant sur la théorie de l’entreprise’’, pour la section sciences de gestion. Et enfin la 3ème ‘’Leçon de 30 min avec préparation en loge de 8h.’’

Cameroun : Nanfack Tiokou Loic Arthur remporte le prix ‘’Ma thèse en 180 secondes’’ de l’AUF

Le jeune chercheur de l’université des Montagnes a réalisé une étude en vue de la réglementation stricte des doses administrées aux patients pendant le scanner.

 

Le 17 novembre 2023, s’est tenue au campus numérique de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) la finale nationale du concours ‘’Ma thèse en 180 secondes ». 15 candidats, doctorants et jeunes chercheurs ont participé à distance et en présentiel à l’épreuve. Ils étaient issus des universités de Maroua et N’Gaoundéré, de Douala et de Yaoundé. Chacun devait défendre en 180 secondes, le thème de sa thèse. Les travaux ont été réalisés dans des domaines variés: agriculture, sécurité, santé, économie, entrepreneuriat, insécurité alimentaire ; contenus sur le digital, gestion des ressources humaines et droits international humanitaire entre autres.

 

Le travail du vainqueur, Nanfack Tiokou Loic Arthur se trouvait dans le champ de la médecine.  Le thème de sa thèse est : « analyse comparée des doses-patients en scanographie adulte suivant l’indication clinique et la région anatomique dans la ville de Bafoussam. » Le récipiendaire, dans son explication, démontre les dangers auxquels sont exposés les patients qui doivent passer au scanner.  Son étude lui a permis de réaliser qu’au Cameroun il n’existe toujours pas de méthodes fortes pour la régulation de doses administrées aux patients qui font un scanner. « Des patients se retrouvent avec des doses quatre fois supérieures à la normale », a déclaré le jeune chercheur.

Nanfack Tiokou Loic Arthur ne se limite pas à la présentation des dangers liés au scanner, il fait des propositions en vue de la réglementation stricte des doses afin d’aider les malades à avoir une bonne santé et les professionnels de ce secteur à connaitre les doses à administrer.

En amont, le produit de l’université des Montagnes a arpenté les hôpitaux, recueilli chaque dose reçue par les malades, les a analysées et retenues la médiane comme étant la dose standard. « Les résultats de cette étude pourraient être implémentés dans chacun des hôpitaux et permettre plus tard de prévenir les complications radio-induites. A savoir le cancer et l’amputation des membres ». Pour les médecins, de rééquilibrer la balance.

 

Cameroon Television Awards valorise l’excellence des acteurs de la télévision

Une conférence de presse a été organisée le 16 novembre 2023 au ministère de la Communication pour annoncer l’organisation d’une cérémonie de remise de prix aux acteurs de la télévision.

 

Ce sera la première fois, depuis l’arrivée de la télévision au Cameroun, que les acteurs impliqués dans la chaîne de production et de diffusion de ce support soient récompensés.  La Cameroon Television Awards (CTA), portée par Yolande Bodiong, entend valoriser l’excellence de la télévision camerounaise. La promotrice indique qu’il s’agit de célébrer ‘’l’excellence de la télévision camerounaise’’. Car, « depuis 40 ans que la télévision existe au Cameroun, jamais on a récompensé les hommes et les femmes de la télévision camerounaise. Or, il y a un travail énorme qui est fait. » L’évènement se déroulera le 16 décembre 2023 au palais des Sports de Yaoundé sous le patronage du ministère de la Communication. 17 chaînes de télévision ayant l’autorisation de fonctionner du ministère de la Communication sont en compétition.

A travers cet évènement en perspective, les initiateurs du CTA entendent envoyer un message fort à la jeunesse : « afin de lui montrer le chemin et lui dire que quand on arrive dans ce métier, il y a des canons, des modèles qu’il faut suivre pour éviter de virer dans tout ce qui peut ramener quelque chose de négatif. » Aux potentiels promoteurs de la télévision, Yolande Bodiong insiste sur la nécessité de formaliser la ou les télévisions à naître.

Message aux autorités

Le message de la promotrice des CTA à l’endroit des autorités intervient comme cri de détresse et doléance.  Yolande Bodiong formule : « C’est bien qu’on ait plusieurs chaînes de télévisions, mais c’est aussi important que les chaînes de télévision privées en particulier soient accompagnées pour donner le meilleur. Parce que nous sommes en train d’être envahis par les chaînes de télévision étrangères avec des contenus qui ne nous ressemblent pas et qui vont parfois à l’encontre de nos valeurs. » Elle précise par ailleurs que les Awards concernent exclusivement les télévisions camerounaises, « à ne pas confondre avec les chaînes de télévision panafricaines ».

Pour les CTA, les votes ont d’ores et déjà commencé en ligne sur les réseaux sociaux et le site internet dédiés à l’évènement, Cameroon Television Awards et www.cta.mymaraboo.com. 17 chaînes de télévision en compétition, 32 catégories dont les quotidiennes qui sont les matinales, les access day, appelées les 10-12, les vespérales, les magazines de sport, de santé, les magazines féminins, les magazines jeunesse et même le cinéma.

 

Cameroun : 30 candidats sous-admissibles au concours d’agrégation SJPEG du CAMES

Le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a présidé ce 13 novembre 2023, le lancement de la 21ème session du concours d’agrégation des Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion du CAMES.

 

Les 2e et 3e épreuves de la 21ème session du concours d’agrégation des Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (SJPEG) se déroulent actuellement à Yaoundé. La 1ère épreuve portant sur l’évaluation  « Titres des Travaux » s’est déroulée à distance du 18 au 28 octobre 2023. Le nombre de candidats sur la liste de départ était 208 en provenance de 19 pays. « 103 candidats issus de 12 pays ont été déclarés sous-admissibles, soit un taux global d’admissibilité de 49,52% » fait savoir  Pr Ahmadou Aly Mbaye, président coordonnateur général des jurys. Parmi les 103 sous-admissibles encore en course, on compte 30 candidats camerounais. Ils aspirent tous à accéder au grade de maitre de conférences, agrégé.

La répartition des sous-admissibles obéit à ce tableau : Bénin 10 ; Burkina 19 candidats ; Congo ; Côte d’Ivoire 10 ;  Gabon 1 ; Madagascar  1 ; Mali 6 ; Niger 2 ; Sénégal 13 ; Tchad ; Togo 6. Ceux qui vont passer la deuxième épreuve qui est celle de l’admissibilité, vont affronter la troisième, celle de l’admission. Le CAMES a fait venir 36 éminents membres des jurys des pays d’Afrique et de France pour la cause.

Le professeur Ahmadou Aly Mbaye, rappelle que le concours d’agrégation SJPEG comporte 3 épreuves. La première : ‘’discussion sur les travaux’’. La présentation se fait par le candidat. La deuxième épreuve, ‘’ commentaire de texte ou de documents, pour les sections Histoire des institutions, Droits public, droit privé et Sciences politiques ; ‘’Leçon portant sur la théorie économique’’ pour la section Sciences économiques et ‘’leçons portant sur la théorie de l’entreprise’’, pour la section science de gestion. Et enfin la 3ème’Leçon de 30 min avec préparation en loge de 8h.’’

La particularité de cette édition, est que pour la première fois, elle s’est déroulée en mode hybride. La première épreuve s’est déroulée à distance. « Et ça s’est très bien passé », déclare le secrétaire général du CAMES, Pr Souleymane Konaté. Les deux dernières épreuves se déroulent in situ ici au Cameroun.

Cameroun : Garoua célèbre l’an 41 de Paul Biya au pouvoir

A l’instar des autres villes du pays, la ville de Garoua a célébré le 06 novembre 2023, les festivités politiques marquant le quarante et unième anniversaire de l’accession du président Paul Biya au pouvoir.

 

Du 6 novembre 1982 au 6 novembre 2023, ça fait 41 ans que S.E Paul Biya accédait à la magistrature suprême. A Garoua, dans le département de la Bénoué région du Nord Cameroun, des cérémonies festives et de rencontres ont été organisées. Dont celles placées sous les auspices de Sa Majesté El Rachidine Lamido de Garoua. Sur les réseaux sociaux acquis au parti on pouvoir, il est fait état d’une mobilisation sans précédent.

D’autres poussent le bouchon plus loin en indiquant que, le monarque, « son engagement et sa loyauté aux institutions républicaines et à Paul Biya sont incontestables.» D’autres par contre, veulent savoir s’il voulait : « faire taire les informations malveillantes faisant état de dissensions entre lui et ses sous-chefs ? Ou alors les deux à la fois ? ».

Les moins pessimistes voient plutôt un commandement traditionnel du département uni et unifié autour de Sa Majesté El Rachidine. La cinquantaine de lawans ayant effectué le déplacement pour la circonstance serait se serait déplacé avec des centaines de personnes.

 

Cameroun : des acteurs clés accompagnent les cultivatrices de manioc

Une centaine de femmes, opérant dans la filière agricole « manioc » ont pris part, le samedi 3 novembre 2023, à une séance de travail en vue du développement de leur secteur d’activité.

 

Le Think Do Tank The Okwelians et Denis & Lenora Foretia Foundation et son Think Tank Nkafu Policy Institute accompagnent les cultivatrices dans le cadre du développement des chaînes de valeur. C’est dans cette logique qu’ils ont organisé à Yaoundé, un atelier de diagnostic réunissant des femmes exerçant dans la filière manioc. Une séance de travail placé sous le thème : « Chaînes de valeurs agricoles, autonomisation de la femme et développement durable : cas filière manioc au Cameroun. »

L’idée est de contribuer à l’évolution du secteur productif camerounais ; assurer les droits des femmes du secteur informel ; diagnostiquer les problèmes et les besoins. Et d’explorer les pistes d’une meilleure gouvernance de la filière et l’implication et le rôle des femmes dans le développement des chaînes de valeur agricoles au profit d’une transformation inclusive de notre économie.

Dr Jean Cédric Kouam, directeur adjoint des affaires économiques à Nkafu policy Institute explique que le choix du manioc n’est pas anodin.  Car il est nécessaire de produire ce que nous consommons. « Nous pensons que l’heure est arrivée pour que nous mettions un accent sur la production locale pour garantir notre suffisance alimentaire et permettre à notre économie de ne plus être extravertie. » Il espère qu’à l’issue des échanges, ils parviennent à comprendre les véritables facteurs qui expliquent la faible participation des femmes à la vie économique alors qu’elle représente une part importante de la population (+de 50%).

Le cadre à Nkafu policy Institute, exhorte à transformer ce que nous consommons pour combler les déficits sur les marchés. « Nous pensons qu’il est important d’avoir de très grandes productions. »

 

La championne du manioc

 

Alima Maria Rosa de la coopérative Socaspiscam, dispose de 470 hectares de manioc en maturité et les autres champs sont en production. Elle tient son titre de « championne du manioc » du ministère chargé de l’Agriculture. Elle est impliquée à la fois dans la culture, la transformation et la commercialisation du manioc et ses dérivés. Elle envisage de produire du thé à base de feuilles de manioc. Mais déjà, elle confie qu’elle transforme les déchets obtenus en gaz domestique qu’elle utilise dans sa petite unité.

La championne du manioc exhorte les femmes à planter davantage parce que : « le manioc dépasse le cacao. Le manioc viendra pallier beaucoup de problèmes. »

Des universités canadiennes et américaines proposent des facilités aux étudiants camerounais

Une convention de partenariat entre le Collège Canada et l’Institut supérieur Kalata a été signée le 24 novembre 2023 à l’issue d’une conférence de presse organisée dans la ville de Yaoundé.

 

Placé sous la tutelle de l’université de Douala, l’Institut supérieur Kalata offre la possibilité à ses étudiants de poursuivre les études au Canada et aux Etats-Unis. C’est dans cette logique qu’une convention de partenariat a été signée entre l’institution universitaire camerounaise et Collège Canada basé à Montréal et à Toronto et Hellenic American university basé en Grèce et aux Massachussetts aux Etats Unis d’Amérique.

Euroline Ntombo, directrice Adjointe des affaires académiques de ISKAI explique que, c’est dans le cadre de l’implémentation de sa politique internationale que l’institution décide d’étendre ses activités vers le Canada et les Etats-Unis d’Amérique. Afin que les apprenants acquièrent : « des savoirs, savoirs-savants et des savoir-faire. »

La signature d’une convention de partenariat avec  les deux écoles, poursuit-elle, permettra de renforcer les capacités intellectuelles et professionnelles technique des étudiants d’une part, mais aussi de favoriser la mobilité formative des étudiants vers le Canada et celle des étudiants canadiens vers le Cameroun dans le cadre des mobilités croisées.

Les avantages pour les étudiants sont entre autres, l’octroi des bourses d’études à ceux désirant étudier dans les deux pays; la possibilité de travailler au Canada et aux Etats-Unis tout en fréquentant. Egalement, la possibilité d’effectuer une ou deux années d’étude au Cameroun pour les parents qui ne veulent pas se séparer de leurs enfants qui font leur premier pas à l’université. Le programme prévoit aussi des possibilités d’étudier à distance et de participer aux séminaires réguliers, d’une ou de deux semaines dans les villes dans lesquelles sont établies les universités.

Cameroun : Yango, accompagnateur stratégique du programme Technovation Girls

L’entreprise technologique internationale, Yango va accompagner la formation des jeunes filles à l’entrepreneuriat et au digital à travers le programme Technovation Girls.

 

Dans le cadre du déroulement de ses activités, le programme Technovation Girls bénéficie de l’appui de Yango. A l’occasion du lancement de l’édition 2023, le 21 octobre 2023 à Yaoundé, les orientations du projet ont été présentées à l’assistance. D’après la présidente du Technovation Challenge, Germaine Ashu Epse Besong, le programme vise à pousser les jeunes filles âgées de 8 à 18 ans à développer des qualités entrepreneuriales à travers le digital. Les participantes d’expression anglaise et française sont ciblées dans différents établissements scolaires de la ville de Yaoundé. Quelques-unes ont d’ores et déjà créé des applications mobiles et participé aux compétitions internationales.

Concrètement, les participantes toutes des volontaires, doivent, dans le cadre du programme, identifier les problèmes dans la société et trouver des solutions locales et mobiles. L’enregistrement de ces jeunes filles se fait gratuitement sur la plateforme du programme. C’est par le même canal que les cours sont envoyés chaque jour aux apprenantes.

« Depuis notre arrivée au Cameroun en 2015, nous pouvons déjà compter plus de 800 filles enregistrées à notre programme », souligne Germaine Ashu, Epse Besong.

Le Country Manager de Yango, le Dr. Pilla Clovis confie qu’il a été séduit par le caractère technologique et entrepreneurial du programme Technovation Girls. « Les activités de Technovation Girls sont en droite ligne de la vision de Yango », fait-il savoir. « Nous croyons profondément à l’esprit d’entrepreneuriat. C’est pourquoi ici au Cameroun nous sommes en collaboration avec de nombreuses entreprises. », déclare le patron de Yango au Cameroun.

« Ça va permettre à ma fille de facilement s’intégrer dans la société », déclare le père de l’une des participantes.

Cameroun : des acteurs promeuvent les langues nationales pour l’accès universel à l’information

A l’occasion de la Journée internationale pour l’accès universel à l’information 2023, des professionnels valorisent les langues nationales pour une meilleure transmission de l’information.

 

Utiliser les langues locales pour faciliter l’accès universel à l’information, telle est la mission que se fixe l’association des bibliothécaires, archivistes, documentalistes et muséographes du Cameroun (ABADCAM). C’est dans cette visée qu’une session de formation a été organisée à l’Institut Goethe de Yaoundé au profit des participants camerounais et congolais. L’objectif de cette séance de travail vise à : « sensibiliser les populations à l’importance de l’accès à l’information pour tous », explique Alim Garga, président de l’ABADCAM. Il pense que les bibliothèques et les services d’information constituent des leviers importants pour atteindre les populations marginalisées et les personnes qui n’ont pas accès à l’information.

Militante du développement de la langue locale, Fabienne Freeland, directrice générale du SIL, exhorte les parents à communiquer en langue avec leurs enfants. Pour elle, dès que la langue n’est plus enseignée aux enfants, l’accès universel à l’information se complique davantage. « La transmission de la langue doit se faire génération après génération car elle véhicule la culture et l’identité », insiste la DG du SIL. Elle fait un plaidoyer pour la valorisation des langues nationales camerounaises.

Par ailleurs, Fabienne Freeland exhorte les experts en charge d’élaborer les stratégies de transmission de l’information à tenir compte de l’importance de la langue.

Dans sa prise de parole à l’occasion des échanges, la directrice générale de la maison d’édition Eclosion, Christelle Noah a invité les bibliothécaires et éditeurs à travailler ensemble. Quant à la valorisation des langues nationales, elle évoque l’expérience d’un livre pour enfants, comportant l’alphabet de 8 langues, qui a été tellement plébiscité par les parents qu’il y a eu rupture de stock dans sa maison d’édition.

« Nous attendons que le message que nous portons aujourd’hui puisse impacter les participants. Ceux qui participent à ces travaux devraient être des relais dans la société », déclare le président de l’ABADCAM pour conclure.

Cameroun : des formateurs à l’école d’apprentissage des pratiques d’éducation inclusive

A travers son programme ‘’Apprendre’’, l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), en partenariat avec le ministère de l’Education de base, cherche une meilleure approche pour l’éducation des personnes vulnérables.

 

C’est dans ce cadre qu’un séminaire axé sur la formation de formateurs des formateurs dans la mise en œuvre des pratiques d’éducation inclusive est organisé à Yaoundé. Les travaux qui se déroulent du 18 au 22 septembre 2023, sonnent comme un processus de spécialisation des enseignants. « Un premier atelier avait eu lieu, celui-ci va véritablement permettre à ces enseignants d’achever leur kit d’outil qui va leur permettre de se démarquer comme des enseignants inclusifs », fait savoir Evang Assembe, point focal du programme ‘’Apprendre’’ au ministère de l’Education de base. Par ailleurs, inspecteur pédagogique chargé de l’enseignement primaire au ministère de l’Education de base.

Ce formateur des formateurs explique qu’il s’agit d’offrir aux participants les outils de stabilité, de socialisation, et des outils qui améliorent les fonctions cognitives des enfants.

A l’issue des travaux, les enseignants doivent pouvoir repérer les enfants vulnérables dans les salles de classe et les aider à résoudre leurs problèmes respectifs. Il s’agit entre autres des élèves dyslexiques, qui confondent les lettres de l’alphabet français qui se ressemblent. Le point focal du programme ‘’Apprendre’’ évoque également les cas des dyscalculiques, qui ont des troubles d’apprentissage des mathématiques, les dysphasiques qui éprouvent des difficultés à dire un message verbal. Non sans oublier les enfants de réfugiés et déplacés internes qui souffrent de syndrome post-traumatique.

 

Modernisation du système éducatif

 

Parallèlement au séminaire précédent qui s’intéresse à l’éducation de base, le programme ‘’Apprendre’’ entend professionnaliser l’enseignement secondaire.  C’est dans cette visée qu’un atelier de formation sur le thème : « renforcement des capacités des conseils d’enseignement dans les établissements du secondaire », se tient dans le même cadre. Il s’agit ici de faire fonctionner les conseils d’enseignement comme de véritables communautés d’apprentissage. « Nous voulons constituer une communauté d’apprentissage assez large pour que les conseils d’enseignement de chaque établissement scolaire soient connectés avec ceux des autres établissements pour partager les bonnes pratiques », confie Ayong Bertin, point focal du programme ‘’Apprendre’’, au ministère des Enseignements secondaires (MINESEC). L’inspecteur des services n°3 au MINSEC, révèle qu’il a été constaté que, les conseils d’enseignement, surtout les animateurs pédagogiques ont un peu abandonné cette fonction parce qu’ils ne sont pas en capacité.