La décision est contenue dans un communiqué de l’entreprise signé le 31 octobre 2023 à Douala.
Le Groupe Activa a un nouveau directeur général adjoint, il s’agit de Jean Philippe Lowe. Il a été porté ce poste au terme du Conseil d’Administration du groupe du 26 octobre 2023. Ceci avec effet au 1er novembre 2023.
« En désignant Jean Philippe Lowe, actuellement directeur en charge de l’implémentation de la Stratégie du Groupe, le conseil a fait le choix d’une personnalité aux compétences stratégiques reconnues et avec forte capacité de leadership lui permettant de diriger et catalyser la transformation digitale et organisationnelle et à développer davantage l’engagement du capital humain du Groupe Activa« , a souligné le Groupe dans son communiqué.
Par ailleurs, « fort de ses 10 ans d’expérience dans le secteur de l’assurance diverses fonctions, nous sommes convaincus qu’il contribuera de manière significative à notre succès collectif« , annonce le Groupe
Les procès-verbaux de transfert ont été signés le 31 octobre 2023 à Yaoundé par Richard Evina Obam, DG de la CDEC et Olivier Malatre, DG d’ Allianz Cameroun.
La Caisse de dépôts et consignations (CDEC) et Allianz Cameroun ont officialisé, ce mardi 31 octobre à Yaoundé, le transfert dans le portefeuille de la CDEC des fonds relatifs aux contrats en déshérence au sein de la filiale camerounaise de l’assureur allemand Allianz. Ces fonds, issus des contrats d’assurance dont on ne retrouve pas les bénéficiaires ou ayant-droit, ont été déposés par la compagnie Allianz Cameroun.
Il s’agit des contrats, d’assurance vie ou autre, arrivés à terme et dont le capital n’a été ni réclamé ni versé aux bénéficiaires à son échéance ou après le décès de son titulaire. La rétrocession de ces fonds est une obligation du code CIMA qui stipule qu’à l’issue à l’issue de la période de prescription prévue, les fonds issues de ces contrats sont déposés auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations. Allianz devient donc la première compagnie d’assurance du Cameroun à respecter cette exigence, mais également la toute première entité camerounaise à rétrocéder à la CDEC, les ressources qui lui sont dues. Dans un communiqué, la CDEC a déclaré qu’il s’agissait de l’aboutissement des longs échanges engagés avec la compagnie d’assurance.
Le directeur général de la CDEC, Richard Evina Obam a profité de l’occasion pour lancer un avertissement, « nous avons opté pour une approche concertée, participative et empreinte de sensibilisation des acteurs pour que les choses se passent à l’amiable. Mais les dispositions légales en vigueur prévoient que la CDEC peut déployer des instruments coercitifs pour aller vers le recouvrement de ces sommes à travers ses porteurs de contraintes et utiliser toutes les voies de droit en matière de recouvrement ».
Créée il y a 15 ans, la CDEC a pour principale mission de collecter, sécuriser et rentabiliser sur le long terme les ressources généralement « oisives », pour les orienter vers l’accompagnement des politiques publiques.
Pathé Dione, le fondateur et PDG du groupe panafricain de bancassurance a rendu l’âme ce jour à Paris des suites de maladie.
Pathé Dione, 81 ans, président du Groupe Sunu, est décédé ce matin à Paris. Géant du secteur financier africain, ce panafricain a fondé le groupe Sunu à la fin des années 90.
L’homme d’affaires Sénégalais laisse un impressionnant héritage économique et financier bâti depuis 1998. Au moment où Pathé Dione quitte la scène, il laisse un empire constitué de plus de 4081 collaborateurs, 26 sociétés d’assurance Vie et non Vie, 1 banque, 1 société de microfinance, 1 société immobilière et 2 sociétés de gestion Santé, répartis dans dix sept (17) pays africains.
En octobre 2022, Pathé Dione avait quitté la Direction générale du groupe Sunu, mais conservait le poste de Président du conseil d’administration, et intégrait le Comité de Direction comme membre.
Homme de défis, Pathé Dione a acquis la BICIS, filiale de la BNP Paribas au Sénégal, à la fin 2022, pour consolider le pôle bancaire de son groupe.
Présent dans plus de 17 pays d’Afrique subsaharienne dont le Cameroun, le groupe SUNU a été fondé à la fin des années 90. À la manœuvre, Pathé Dione a toujours son attachement à ses racines africaines.
Light Insurance Sarl-U ; Manual and Digital Sarl ; Mekit Assurances Sarl ; Nouvelle génération d’assureur ; Noverla Robertis Sarl ; Paul Balep Assurances Sarl ; Pragma Assurances Sarl ; Prévoyance Assurance du Cameroun ; Renassur S.A ; Rocassur Sarl ; Royale Gestion Assurances Sarl ; Saag Insurance Sarl ; Sanaga Assurances Sarl ; Seguris Assurance Sarl ; Vitassur ; Waguem Insurance Service. Voici la liste des agnces de couratge suspendues par le ministère des finances.
A l’inverse, le Minfi a autorisé 115 sociétés de courtage d’assurance à présenter les opérations d’assurances au public, en application du livre V du code des assurances. Des dispositions malheureusement inobservées par certains prestataires de ce secteur.
Pour mémoire, une société de courtage en assurance ou un courtier en assurance est un intermédiaire entre un assuré et les compagnies d’assurance. Sa mission est essentiellement tournée vers le conseil et la recherche des meilleures solutions d’assurance adaptées au profil de l’assuré et à ses besoins.
Le conseil d’administration de SUNU Participations Holding (SPA) a réorganisé sa gouvernance dans une nouvelle formule entrée en vigueur le 1er octobre 2022.
Le conseil d’Administration a approuvé la nomination de Mohamed Bah à la tête de la direction générale du groupe. Il vient suppléer Pathé Dione qui occupait la double fonction de président du Conseil d’Administration (PCA) et de directeur général (DG) du groupe de bancassurance. Avant sa nomination, il occupait le poste de directeur général délégué au sein du groupe.
Avant sa nomination, Mohamed Bah occupait le poste de directeur général délégué au sein du groupe. Il a été tour à tour DG de Sunu Services en Côte d’Ivoire et administrateur de 18 filiales du groupe Sunu en Afrique.
Le franco-guinéen qui comptabilise 25 années d’expérience est titulaire d’un MBA obtenu à l’école de commerce et de gestion publique consulaire (HEC, Paris), d’une maîtrise en mathématiques de l’Université d’Amiens en France et d’un baccalauréat en sciences actuarielles de l’Université Laval (Canada). Il a également étudié la planification financière et la gestion de portefeuille à l’Institut canadien des valeurs mobilières.
De son côté, son PDG historique ne conservera que la présidence du conseil d’administration. Les deux autres directeurs généraux délégués du groupe, que sont Joël Amoussou et Karim Dione, ont été reconduits dans leurs fonctions.
Après deux ans de négociations, les deux assureurs ont annoncé mercredi 04 mai 2022 qu’ils allaient regrouper leurs activités dans 29 pays africains.
Le géant allemand de l’assurance Allianz et le sud-africain Sanlam créent une coentreprise pour s’attaquer au « potentiel inexploité » du marché africain.
Le partenariat vise à accroître la pénétration de l’assurance vie et non vie, à accélérer l’innovation des produits et à favoriser l’inclusion financière sur les marchés africains à forte croissance.
« Conformément à l’ambition déclarée de Sanlam d’être un groupe de services financiers panafricain de premier plan, la coentreprise proposée nous permettra de franchir une étape importante vers la réalisation de cette ambition. Cela renforcera également notre position de leader sur plusieurs marchés clés qui sont au cœur de notre stratégie en Afrique, en renforçant la qualité et l’échelle là où cela compte »
« Nous sommes ravis d’avoir Allianz comme partenaire et sommes convaincus que leur expertise et leur solidité financière apporteront une valeur ajoutée considérable à nos activités », a déclaré Paul Hanratty, PDG du groupe Sanlam.
Selon les projections d’Allianz, cette co-entreprise « sera le plus grand acteur panafricain de l’assurance et devrait se classer parmi les trois premiers sur la majorité des marchés où elle sera présente ». La valorisation des fonds propres de la nouvelle entité est estimée à environ 2 milliards d’euros.
L’accord entre les deux compagnies stipule qu’Allianz sera actionnaire à 40% de la nouvelle entité qui sera créée suite à la fusion, avec possibilité de porter ses actifs à 49%, le reste étant contrôlé par Sanlam.
Réorganisation du marché
En principe, la nouvelle entité devrait bouleverser le classement des assureurs dans plusieurs pays d’Afrique francophone. En effet, Sanlam et Allianz sont au coude-à-coude au sommet de ce palmarès dans plusieurs pays, dont le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Sénégal selon Jeune Afrique.
Au Cameroun, sur le marché de l’assurance dommages (Iard), l’alliance entre Sanlam (9 milliards de F CFA, environ 13,68 millions d’euros, de primes émises sur ce segment en 2019) et Allianz (19,9 milliards) devrait leur permettre de doubler AXA, leader avec 20,7 milliards de revenus. Allianz est déjà numéro un de l’assurance-vie dans ce pays.
En Côte d’Ivoire, Sanlam et Allianz sont déjà les leaders de l’assurance non-vie (avec respectivement 56,8 milliards et 25,4 milliards de F CFA de primes en 2019). Sur le segment vie, le groupe allemand est le numéro trois (26,5 milliards) et Sanlam, numéro quatre, avec 25,5 milliards de F CFA de primes. Une alliance entre eux leur permettrait de dépasser Sunu (50,7 milliards de revenus en assurance-vie) et NSIA (30,2 milliards).
Il en va de même à Dakar, où leur poids combiné leur permettrait de déloger Axa de son premier rang dans l’assurance non-vie et Sonam de sa position de leader sur le créneau de l’assurance-vie.
Il a pris ses nouvelles fonctions le 01er septembre et reste rattaché à Frédéric Desprez, Ceo de Allianz Cameroun Assurances, en charge de la zone Afrique centrale.
Depuis le 1er septembre dernier, Joseph Eyok est le nouveau directeur général de Allianz Congo Assurances. Il succède à Cédric Viallet et reste rattaché à Frédéric Desprez, Ceo de Allianz Cameroun Assurances en charge de la zone Afrique centrale.
Joseph Eyok a débuté sa carrière dans l’audit et le conseil chez PwC et a ensuite occupé plusieurs fonctions à la Direction financière du groupe Pro BTP. En 2011, il exerce à la Direction des investissements de Swiss Life France avant d’intégrer, trois ans plus tard, le groupe Allianz à Paris comme chargé de mission à la direction générale de Allianz Africa. De 2014 à 2017, il occupait les fonctions de directeur administratif et financier de Allianz Cameroun Assurances. Depuis 2017, il est directeur général adjoint de Allianz Cameroun Assurances. Actuaire qualifié et certifié de l’Institut des actuaires français, Joseph est diplômé de l’Institut de Science Financière et d’Assurances de Lyon (ISFA) et titulaire d’un Master 2 en Science Financière de l’Université de Lyon 1 Claude Bernard.
« Je suis convaincu que cette nomination contribuera fortement à la croissance de la filiale congolaise. Je souhaiterais profiter de cette opportunité pour remercier Cédric Viallet pour sa contribution et son engagement en qualité de Directeur général de Allianz Congo Assurances. Je vous invite à vous joindre à moi pour féliciter Joseph et lui souhaiter beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions », commente Coenraad Vrolijk, directeur général d’Allianz Africa.
L’Association des sociétés d’assurance du Cameroun indique également qu’au cours de la même année, les assureurs locaux ont débloqué 48,5 milliards de FCFA, au titre du règlement des sinistres
Le chiffre d’affaires des compagnies d’assurance a connu une nette augmentation au Cameroun, soit 182 milliards de FCFA en 2015 contre 161 milliards de FCFA l’exercice précédent, selon une note de l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac) rendue publique mardi.
Ce résultat qui connait une hausse de 21 milliards de FCFA en valeur absolue et 13% en valeur relative, «traduit non seulement le bon comportement général du secteur des assurances, mais démontre surtout que le potentiel existe pour qu’on aille très en dessus des chiffres actuels», se félicite l’Asac.
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En outre, les assureurs camerounais ont débloqué 48,5 milliards de FCFA en 2015, au titre du règlement de sinistres subis par les assurés, ce qui représente une augmentation de 5%, par rapport aux 45,9 milliards de FCFA en 2014.
L’on note également que le marché de l’assurance dans le pays est dominé par les assurés collectifs, qui représentent 54% des polices d’assurance souscrites dans le pays, contre 44% seulement pour les assurés individuels.
La décision a été prise dimanche à l’issue d’une concertation entre le Collectif des syndicats des transporteurs routiers et le secrétaire général adjoint des services du Premier ministre
La grève des transporteurs camerounais prévue ce lundi, 03 octobre 2016, est annulée. Ainsi en a décidé le Collectif des syndicats des transporteurs routiers à l’issue d’une réunion de crise tenue dimanche, 02 octobre 2016, avec le secrétaire général adjoint des services du Premier ministre, Pascal Nguihe Kante.
Le mot d’ordre de grève lancé la semaine dernière faisait suite à une réforme sur les assurances amorcée au Cameroun et qui prévoit une augmentation des frais d’assurance applicables sur le territoire national. Faisant passer ces derniers de 125 128 F CFA à 163 383 F CFA pour une période de six mois.
Les transporteurs revendiquent l’application d’une vignette unique, la signature d’un arrêté qui organise le transport péri-urbain et rural, la réduction de la durée observée pour le renouvellement des titres de transport, un an au lieu de trois mois, et le non-paiement des sinistres par les assureurs.
«Nous sommes très fiers aussi parce que le Premier ministre, chef de gouvernement a pris nos doléances en mains, il a donné des instructions pour que nos problèmes trouvent des solutions. Le mot d’ordre «moteur mort» est suspendu. Le moteur doit tourner. Nous devons démarrer le moteur et aller au travail», a indiqué le porte-parole du Collectif, Patrice Samen, cité dans la presse publique ce lundi.
Le gouvernement s’est engagé à son tour à suspendre les réformes sur les assurances et à mettre sur pied un mécanisme de contrôle de paiement des sinistres.
Ledit Prix récompense les journalistes anglophones et francophones du continent qui se distinguent par leurs contributions pour l’avancement de la compréhension et la pratique de ce secteur
L’édition 2017 du prix panafricain de journalisme en assurance et réassurance a été lancée afin de récompenser les journalistes du continent qui se distinguent par leurs contributions pour l’avancement de la compréhension et la pratique de ce secteur.
Ce prix qui en est à sa deuxième édition est divisé en trois catégories. Ils s’agit du prix de journalisme panafricain de l’année en réassurance, du meilleur article d’analyse et commentaires consacré à l’industrie de la réassurance et du meilleur reportage d’actualité sur le secteur de la réassurance. La deuxième édition de ce prix institué par la compagnie Continental Reinsurance aura lieu en 2017 avec la participation de journalistes aussi bien anglophones que francophones, couvrant le secteur de l’assurance et de la réassurance sur le continent africain.
Selon Femi Oyetunji, directeur général de Continental Reinsurance, ce prix a été initié pour encourager les journalistes à développer leurs connaissances et leur expertise dans ce domaine.
La date limite pour le dépôt des dossiers et des articles auprès du comité du Prix a été fixée au 31 janvier 2017. Les soumissions peuvent être envoyées par courrier électronique à l’adresse CREJournalism@brandcommsgroup.com. «Les contributions seront accompagnées d’une lettre de motivation de 250 mots, dans laquelle le candidat explique les raisons qui l’ont conduit à réaliser l’article ou le clip ; des précisions sur votre nom, l’organe de presse pour lequel vous travaillez, la date de publication/de diffusion, ajoutez-y un bref profil personnel et une photo ; ainsi que des indications sur la catégorie pour laquelle vous déposez votre candidature», indique Continental Reinsurance.
Les uvres présentées pour l’édition 2017 seront examinées par un jury international composé d’experts du secteur et d’universitaires spécialisés en journalisme.
Pour rappel, la première édition du prix panafricain de journalisme en assurance et réassurance a été remportée par Nike Popoola, journaliste nigériane, pour son article intitulé «Guerre souterraine: les entreprises locales et étrangères en compétition pour le marché de la réassurance».
Cette opération a pour but d’améliorer l’accès à l’assurance des agriculteurs, petites entreprises et personnes à bas revenu
La Société financière internationale (SFI), membre du groupe de la Banque mondiale, a annoncé son investissement de 6 millions de dollars (environ 3 milliards de FCFA) dans Activa, un groupe d’assurance opérant au Cameroun, au Ghana et dans d’autres pays de la région, afin de contribuer à l’amélioration de l’accès à l’assurance des agriculteurs, petites entreprises et personnes à bas revenu.
La prise de participation au capital de la SFI (IFC en anglais) aidera Activa à se développer sur de nouveaux marchés en Afrique de l’Ouest et centrale, « où peu de personnes sont en mesure d’accéder à des produits d’assurance ou de les payer, en raison des mauvais canaux de distribution, des coûts de transaction élevés, du manque d’innovation dans les produits, et de la faible éducation financière d es consommateurs », souligne ledit communiqué.
Pour Yolande Duhem, directrice de la SFI pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, l’axe majeur de la stratégie des services financiers de la SFI pour l’Afrique subsaharienne consiste à soutenir les assureurs régionaux qui cherchent à parvenir à une couverture du marché de masse et à étendre leurs opérations dans d’autres pays. IFC, membre du groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement au service du secteur privé. Elle aide les pays en développement à atteindre une croissance durable en finançant des investissements, en mobilisant des capitaux sur les marchés financiers internationaux et en fournissant des services de conseil aux entreprises et aux pouvoirs publics. Au cours de l’exercice 2012, IFC a porté ses investissements à un niveau record de plus de 20 milliards de dollars (environ 10 000 milliards de FCFA) en exploitant les capacités du secteur privé pour créer des emplois, stimuler l’innovation et résoudre les problèmes de développement les plus pressants.
La Société financière internationale investit dans le groupe d’assurances Activa opérant au Cameroun
La première compagnie d’assurances du Cameroun vient de limoger son directeur général adjoint et a supprimé le poste de secrétaire général occupé par Martin Abega, entre autres
D’importants changements viennent d’être opérés dans le top management de Chanas Assurances. Le premier changement important est l’éclatement du poste de directeur général adjoint en deux. Désormais, Chanas assurances a un Dga administratif et un Dga technique. Le premier poste a été confié à un expatrié, M. Celpin qui, d’après nos sources, est sorti en tête du test de recrutement organisé par Chanas, à la suite d’un appel à candidatures. Henri Ewelé, l’inoxydable contrôleur général a, quant à lui, été promu au poste de Dga technique, cédant son fauteuil à Paul Timothée Tsala, qui, jusque-là officiait en qualité de Dga de Chanas assurances. Le second changement important est la suppression du poste de secrétaire général dans l’organigramme de la compagnie. Ce poste était occupé par l’ancien secrétaire exécutif du Gicam. Nos sources révèlent que Martin Abega a répondu à l’appel à candidature susdit et a occupé la seconde place. Pour l’instant, le brillant communicateur et diplomate, entre autres, serait sans poste de responsabilité. « Mais, il est toujours à Chanas et nous sommes certains qu’on lui trouvera un autre poste, car il maîtrise le management », témoignent nos informateurs, en annonçant la tenue imminente d’un autre conseil d’administration, qui devra poursuivre avec d’autres changements. A travers ces mouvements, Jacqueline Casalegno, la Pdg de Chanas, commence ainsi à se soumettre aux injonctions de la Conférence inter africaine des marchés d’assurances (Cima). Le gendarme du marché des assurances, à travers la Commission régionale de contrôle des assurances (Crca), n’a pas eu la main tendre vis-à-vis des compagnies d’assurances camerounaises, lors de sa 67e session ordinaire du 23 au 27 avril 2012 à Lomé, au Togo. Chanas Assurances fait partie des compagnies touchées de plein fouet par les décisions punitives de la Crca.
L’entreprise que dirige Jacqueline Casalegno, la doyenne du métier, est celle qui a le plus reçu de balles du gendarme régional. D’abord ce dernier lui a intimé l’ordre de recapitaliser à hauteur de 6,5 milliards Fcfa. Ensuite, il a été sommé à la compagnie de nommer un directeur général adjoint, «avec des pouvoirs larges ». Enfin, la gamme des sanctions était clôturée par un blâme adressé à son conseil d’administration. Dans ce conseil d’administration, convient-il de le préciser, siègent Adolphe Moudiki et André Siaka, entre autres. En réalité, la Cima veut amener Chanas à discipliner sa structuration, apprend-on. « Cette entreprise n’a rien à voir avec une structure d’assurance normale. On a une Pdg, un Dga, un contrôleur général, un secrétaire général. C’est très touffu. Il n’y a pas d’organigramme », déplore un cadre du métier, sous anonymat. Jacqueline Casalegno, apprend-on, est donc déterminée à corriger ces manquements. Mais, pour l’instant, tout se gère encore dans les coulisses. Car, aucune communication officielle n’a été faite par Jacqueline Casalegno.
Chanas, première compagnie d’assurances du Cameroun grandesrealisations.net)/n
L’entreprise d’assurance opérant au Cameroun, est sanctionnée par le régulateur régional, pour n’être pas parvenue à prouver sa capacité à se refinancer
C’est désormais officiel, l’entreprise d’assurance opérant au Cameroun, Samiris, a perdu son agrément d’exercice de la profession, à la suite d’une décision prise lors de la dernière session de la commission régionale de contrôle des assurances (CRCA). C’est la fin d’une longue procédure où se sont mêlés bagarres d’intérêts et objectifs d’exemplarité. Au total l’entreprise chute pour un objectif non atteint de refinancement de 815 millions de FCFA. Suite à un contrôle effectué courant mai 2009 par la brigade de contrôle du secrétariat général de la CIMA (conférence inter-marché des assurances). La Commission avait arrêté le besoin de financement de Samiris SA à environ 1,8 milliard de FCFA. Elle l’avait aussi sommé de l’obligation de produire un plan de financement à court terme apte à rétablir une situation financière conforme à la réglementation. Au terme d’un certain nombre d’efforts, SAamiris a été appelée à procéder à une augmentation du capital de 230 millions, et à faire parvenir à la Commission son nouveau plan de financement à court terme. Selon des sources proches du dossier, le sort de Samiris a été scellé en raison de ce que le régulateur a découvert que cette entreprise était dans l’impossibilité définitive de se refinancer, et avait truqué ses comptes pour paraître en parfaite santé financière.
Les conséquences de cette nouvelle situation sont nombreuses. Déjà elle met en chômage des centaines de personnes qui travaillaient directement ou indirectement pour la compagnie. D’un autre côté, tous ceux qui y avaient souscrit une assurance auprès de SAMIRIS, voient celle-ci frappée de déchéance, et devront attendre la liquidation pour rentrer en possession de leur due. Avec la chute de Samiris, c’est aussi la fin d’un vaste projet de sécurité maladie, qui avait été engagé entre l’assureur, le gouvernement et un partenaire suisse. Certains observateurs estiment que l’entreprise a été la victime d’une vendetta de ses adversaires. Un argumentaire développé à forte dose d’intrigues dans certains journaux. Un d’eux, la Méteo, avait fait savoir que le secrétaire général de la CIMA est en première ligne de cette machinerie. « Si Jean Claude Ngbwa n’avait pas gardé par devers lui les lettres envoyées par le ministre des Finances et le Crédit Suisse, les membres de la Cima auraient eu une opinion plus que favorable sur le projet Sante Phone et sur le plan de financement de SAMIRIS. Et Samiris n’aurait pas été sanctionnée. Camoufler un document essentiel pour l’avenir d’une entreprise qui emploie des centaines de personnes est illégal et criminel et c’est ce que ce monsieur a fait », a indiqué le journal dans une de ses éditions. Des observateurs avertis estiment cependant que la corde est trop raide dans un secteur où la performance et la compétence ne sont pas toujours au rendez-vous. A côté de SAMIRIS sanctionnée, une deuxième entreprise camerounaise Alpha Assurance, est sous la menace d’une sanction elle aussi.
Tout se paie désormais au comptant dans l’espace CIMA, la conférence inter africaine des marchés d’assurances
Nouvelles dispositions de l’article 13 du code CIMA
Cette avancée est apportée par les nouvelles dispositions de l’article 13 du code CIMA entrées justement en vigueur ce 1er octobre 2011. «La prise d’effet du contrat est subordonné au paiement de la prime par le souscripteur. Il est interdit aux entreprises d’assurance, sous peine des sanctions prévues à l’article 312, de souscrire un contrat d’assurance dont la prime n’est pas payée ou de renouveler un contrat d’assurance dont la prime n’a pas été payée ». C’est ce que stipule in fine l’article 13 nouveau sur l’encaissement des primes. En langage simple, il n’y aura plus les contrats d’assurances automobile, maladie et autres souscrits à crédit. Bref, le crédit en assurance est simplement mort. C’est donc une décision qui va bouleverser les mentalités dans les différents Etats, car ses répercussions sont complexes. « La modification de l’article 13 du code CIMA va supprimer l’assurance à crédit donc cela va donner du cash aux compagnies pour les permettre de faire face à leurs obligations. Même les sociétés para publiques et l’état auront un délai de 06 mois pour régler leurs assurances. Globalement, l’article 13 c’est désormais le paiement au comptant des primes d’assurance donc, la mort de l’assurance à crédit qui mettait à mal la trésorerie des assureurs; c’est aussi l’amélioration de ladite trésorerie qui séjournait longuement dans les caisses des courtiers. On ne parlera plus des arriérés de prime. Plus tard, les dispositions prévues en matière de recouvrement des arriérés vont tomber en désuétude notamment les mise en demeure et autre suspension de garantie », commente le directeur des sinistres de la Société africaine d’assurances et de réassurances (SAAR).
Retour à l’orthodoxie
«On aura désormais une idée exacte de la couverture des risques en assurance car la garantie ne va courir que dès paiement effectif de la prime. En contre partie, le nouvel article 13 favorisera le règlement rapide des sinistres avec application stricte du barème Cima pour l’indemnisation des victimes corporelles. C’est le paysage des assurances qui s’annonce radieux tant pour les compagnies qui pourraient être sanctionnées pour non respect de ces nouvelles dispositions que pour les assurés et/ou victimes qui bénéficieront d’une juste indemnisation en cas de sinistre », ajoute Germain Ayinda. «C’est un retour à l’orthodoxie qui veut que pas de prime, pas de garantie qui était en vigueur dans nos marchés et dans les principaux marchés d’assurances d’Afrique et d’ailleurs. Ceci va permettre au secteur de l’assurance d’améliorer sa solvabilité et de régler avec plus de célérité les sinistres », souligne le président de la Fédération des sociétés d’assurance de droit national africaines (FANAF). «La nouvelle réglementation va entrainer des changements importants dans les habitudes de tous ceux qui tournent autour de l’industrie de l’assurance », confirme Protais Ayangma Amang. Le directeur général de Colina la Citoyenne a posé cette problématique lors des états généraux FANAF sur la prévention routière, les 26 et 27 septembre 2011 à Yaoundé, en insistant sur le volet sensibilisation. «La nouvelle réglementation aura besoin d’être expliquée au public, aux assurés et aux bénéficiaires de contrats », a-t-il suggéré.
Satisfécit général du côté des compagnies d’assurances
Dans l’ensemble, c’est un satisfécit général du côté des compagnies d’assurances du Cameroun, et même de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC). La plupart des responsables interrogés au sujet de cette nouvelle réglementation sont unanimes sur ses multiples avantages et justifient les problèmes de trésorerie rencontrés par certaines compagnies par le fait de l’ancienne réglementation. D’après Protais Ayangma, les assureurs, pour des raisons pratiques ou à cause de la situation économique des assurés et assurables, ont fait des crédits aux preneurs d’assurance par le passé. Cette facilité, explique-t-il, est à l’origine des importants arriérés de primes que traînent les compagnies d’assurances. On parle de près de 500 milliards de FCFA au niveau de la FANAF. « Les assureurs se sont transformés en banquiers. Ce qui n’est pas notre métier », regrette-t-il. La réforme devrait permettre à tous les intervenants, autorités, assureurs, assurés, intermédiaires, de trouver leur compte dans l’application effective de l’article 13. Les courtiers devront verser les primes qu’ils encaissent en espèces ou les chèques établis au nom des assureurs qu’ils reçoivent dans le délai d’un mois. L’article 13 du code CIMA a été modifié par le conseil des ministres en charge du secteur des assurances des pays membres de la zone, lors de leur conclave qui s’est tenu le 11 avril 2011 à N’Djamena, au Tchad. Ceci, à la demande des assureurs que ce texte a été amendé. Normalement, l’entrée en vigueur de l’article 13 nouveau va permettre aux sociétés d’assurances d’avoir plus de trésorerie pour payer plus rapidement les sinistres et faire davantage de placements. Les Etats percevront davantage de taxes. Il en sera de même pour la direction des Assurances en ce qui concerne les frais de contrôle.
Le marché des assurances a besoin de cash au Cameroun, comme ailleursnordcamerouninfos.files.wordpress.com)/n
Des hommes de médias de Douala représentant les différents supports se sont imprégnés des rouages de l’assurance
A peine réélu à la tête de l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac), Martin Foncha a restitué le cadre dans lequel la structure qu’il préside a organisé « le séminaire des Journalistes sur l’Assurance » qui a eu le lieu le 06 Mai 2011 dans la capitale économique: nous souhaitons à travers ces travaux permettre aux Journalistes de mieux s’imprégner des termes de l’assurance pour une meilleure qualité de l’information a-t-il indiqué. Quatre communications menées par les experts du secteur de l’assurance ont été abordées. Ferdinand Meng a ainsi exposé sur les fondements de l’assurance notamment ses origines, ses grandes dates, ses objectifs, non sans avoir donné quelques définitions sur ses aspects technique, juridique et économique. Le deuxième intervenant a fondé sa logique sur un principe qu’il dit essentiel en matière d’assurance : [i lorsqu’un automobiliste prend la route, il doit savoir qu’il la partage avec d’autres usagers y compris les piétons. Alexandre Boya a centré son intervention sur l’organisation du marché en présentant les différents acteurs – tutelles, compagnies, agents généraux, courtiers, réassureurs etc. Deux exposés sur les grandes branches de l’assurance, dont l’un sur l’assurance automobile ont meublé cette intervention soutenue par des arguments légaux tirés du code de l’assurance.
Donner une information de qualité
Après avoir évoqué historique, enjeux, objectifs généraux et spécifiques, Aaron Lemb s’est appesanti sur le Pool Tpv (transports publics de voyage) avant d’aborder le fonctionnement de ce concept. Une occasion pour les hommes de médias de découvrir les termes. le pool est une organisation, une entité créée par plusieurs personnes, qui s’occupe de résoudre des problèmes qui se posent aux membres de l’entité a expliqué Aaron Lemb, dans sa prise de parole ; le règlement intérieur du Pool Tpv a par ailleurs fait l’objet d’un complément d’information. Pour clôturer cette phase de dispense, l’historique, l’environnement, le fonctionnement, les objectifs et les statistiques de la carte rose Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) ont été expliqués. C’est d’ailleurs avec passion que Pierre Didier Ngoumou, le secrétaire permanent du bureau national de la carte rose a développé ce volet. Dans l’ensemble tous ces exposés étaient argumentés par des faits réels. A la fin des travaux l’importance en termes de nombre et la pertinence des questions posées par les journalistes ont convaincu les organisateurs de l’intérêt accordé par les hommes de médias à cette formation. Les assureurs en ont profité pour déblayer des pistes d’avenir pour une communication accélérée et mieux élaborée avec la presse.
Des journalistes présents au séminaire sur l’assurance, à Doualajournalducameroun)/n
Le président de l’Asac a été reconduit à l’unanimité lors de l’assemblée générale élective tenue à Douala le 29 avril
A l’ordre du jour, vendredi 29 avril dernier, figuraient quatre principaux points. Tout d’abord, l’examen du rapport d’activités et des comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2010. A ce sujet, l’assemblée a félicité les actions liées notamment à la promotion des bonnes pratiques, principalement le démarrage effectif du Pool TPV dont les premiers résultats à ce jour laissent augurer des lendemains prometteurs, le suivi du protocole d’accord sur les impayés et la révision de la convention collective nationale du secteur des assurances. Autres actions saluées par l’assemblée ce jour, la communication avec l’organisation des premières journées de l’assurance, la formation, le sport et la représentation centrée sur deux volets que sont les relations avec les pouvoirs publics (Ministères des finances et de la justice), et avec les institutions et organismes divers (Gicam, CBF, CNS…) A l’occasion de son point de presse, le président Martin Fontcha fera par ailleurs savoir que « les comptes ont été approuvés et sur la base du rapport du commissaire au comptes, quitus a été donné au comité exécutif ».
L’autre sujet évoqué par les assureurs lors des travaux de ce vendredi est celui de la prévention routière, un fléau qui classe le Cameroun au premier rang de la sinistralité en accidents de la circulation dans la zone CIMA. L’on apprend par exemple que pour 2009, les compagnies d’assurances ont versé plus de huit milliards de nos francs en guise d’indemnité pour régler les sinistres automobiles. Un montant certes important, mais qui n’égale en rien le préjudice subi par les familles, les entreprises, l’administration et la nation. D’où l’appel de l’ASAC, une des structures mises sur pied par le gouvernement pour assurer la prévention routière, aux automobilistes et « benskineurs » à plus de civisme sur nos routes. L’assemblée a également fait le point sur le conseil des ministres en charge des assurances des pays membres de la CIMA (Conférence interafricaine des marchés s’assurances), tenu le 11 avril dernier à N’Djaména au Tchad. D’importantes décisions y ont été prises pour améliorer les pratiques et l’exercice de cette profession, « mais il faudra attendre la notification officielle pour en parler dans les détails » affirme à ce sujet Protais Ayangma, président de la Fanac.
Autre point au menu et sans doute le plus important était, le renouvellement du bureau de l’association. A l’unanimité, le président sortant Martin Fontcha a été reconduit et sera assisté de Jacqueline Casalegno (1er vice-président), Thierry Tebekem (2ème vice-président), Georges Kagou (Trésorier). Ce sont donc ces membres qui ont la lourde charge de conduire les destinées de l’ASAC pour les deux prochaines années. Un nouveau mandat dont le président a tôt fait d’en présenter les priorités. « Nous allons davantage nous impliquer dans la prévention routière, renforcer la formation, intensifier la communication et nous allons faire un certains nombre de nouvelles organisations en interne pour pouvoir être plus performants sur le terrain ».
La réunion de ce vendredi s’est achevée avec l’annonce de la tenue prochaine d’un séminaire de renforcement des capacités des journalistes à travers le territoire national quand au traitement des questions liées à ce domaine d’activité. Le premier aura lieu à Douala le vendredi 6 mai et le second à Yaoundé le vendredi 27 mai 2011. Des séminaires qui viennent ainsi répondre au souci de l’ASAC de communiquer le plus largement possible sur ses activités dans le but de promouvoir une culture de l’assurance au Cameroun.
Martin N. Fontcha a été reconduit à la tête de l’association des sociétés d’assurances du CamerounJournalducameroun.com)/n
Consultant en assurance et prestataire de service d’achats, ce camerounais s’est installé en Allemagne après des études en France
Présentez-vous à nos lecteurs
Je suis né et grandi à Douala, j’ai une petite s ur et 2 petits frères. Je suis divorcé et père de deux enfants. J’ai fais mon école primaire et secondaire à Douala avant d’aller à Sangmélima où j’ai obtenu mon Baccalauréat A4 au lycée de Sangmélima. Avec mon Baccalauréat je me suis inscrit à l’université de Yaoundé où j’ai obtenu la licence en sciences économiques. Après ma licence, je me suis spécialisé en Assurance à l’école supérieure d’assurance (ESA) de Paris. Actuellement je vis en Allemagne.
Vous êtes aussi un consultant en assurance, quelle est la différence avec un courtier en assurance par exemple?
La profession de consultant en assurance est nouvelle. C’est une profession qui est entrain de se développer en Allemagne, actuellement il existe environ 180 consultants en assurance. Pour revenir à votre question, le consultant en assurance aide ses clients: à choisir un contrat réellement adapté à ses besoins, à connaître exactement les montants des biens à assurer, à trouver les bons tarifs d’assurance, à faire respecter leurs droits au moment d’un sinistre, par des conseils avant toute procédure judiciaire souvent longue et coûteuse, à obtenir une indemnité rapide et adéquate. La différence entre un consultant en assurance et un intermédiaire en assurance (par exemple un courtier) est que le consultant est indépendant des compagnies d’assurance d’où cette neutralité. C’est mon client qui paie mes honoraires car je travaille pour lui, défends ses intérêts et non ceux des compagnies d’assurance. Mon travail de consultant est un travail de conseil et je n’ai pas le droit de vendre les polices d’assurance. L’intermédiaire en assurance par contre obtient des provisions des compagnies d’assurance et en est dépendant. Le fait que l’intermédiaire obtient une provision pour la vente d’une police fait que ce dernier ne met pas la priorité au conseil mais à la provision qu’il recevra. C’est pour cette raison que la profession d’assurance est en train de perdre sa crédibilité. Les assurés ne sont pas suffisamment informés sur les assurances souscrites et au moment des sinistres, ils ont des surprises désagréables.
Que gagnerait un particulier ou une entreprise à vous consulter avant de souscrire à une police d’assurance?
La recherche d’une bonne assurance peut être pénible et frustrante car les compagnies d’assurance mettent sur pied des produits dont un citoyen normal a de la peine à bien comprendre. Pour être sûr de faire le bon choix, il vaut mieux s’adresser à un Consultant en assurance qui est un professionnel de l’assurance et qui connait tous les rouages. Pour revenir à votre question, un monsieur, une entreprise ou un gouvernement en me contactant gagnerait en conseil car je suis un consultant et non un vendeur, je suis là pour aider mes clients à avoir une bonne assurance, c’est leur satisfaction que je cherche. Le domaine de l’assurance est très compliqué.
Dites nous dans quelles circonstances vous prenez la décision de devenir un consultant en assurance, quel aura été votre parcours?
Avant de devenir consultant en assurance, j’ai été courtier en assurance pendant plusieurs années mais le fonctionnement d’un courtier qui normalement représente ses clients auprès des compagnies d’assurance m’a poussé à changer et à aller dans un domaine où je défends vraiment les droits de mes clients. En fait le courtier d’assurance qui doit défendre les droits de ses clients est plutôt intéressé aux provisions des compagnies d’assurance. Les courtiers ne vendent pas toujours les bons produits mais les produits qui rapportent plus. Le perdant dans tout cela est l’assuré.
Votre cabinet offre aussi des services de centrale d’achat, en quoi consiste ce service et comment fonctionne-t-il?
Ma centrale d’achats a deux objectifs: Aider d’abord les grandes entreprises allemandes à faire les achats des articles. Ensuite notre centrale d’achats aide aussi des petites et moyennes entreprises qui n’ont pas de moyens de recruter un acheteur. Pour ces entreprises notre centrale d’achats est une solution idéale. Le travail de notre centrale d’achats consiste à faire des appels d’offres, à contrôler et comparer les offres, à passer les commandes, à contrôler les dates de livraisons et les factures, à faire des réclamations. En clair nous faisons le travail d’un acheteur pour ces entreprises. Aider les africains qui veulent faire les achats en Allemagne ou en Europe sans se déplacer. Cette solution est idéale pour les chefs d’entreprise qui n’ont pas beaucoup de temps. Le fait de rester sur place et avoir la marchandise désirée a aussi un avantage financier, nos clients n’ont pas besoin d’un visa, d’un billet d’avion etc. Voilà la procédure à prendre si on a besoin de mes services: vous m’envoyez un fax ou email m’indiquant vos besoins, je fais des appels d’offres, je choisis l’offre appropriée et j’informe le client qui doit envoyer de l’argent pour l’achat de la marchandise y compris les frais de transport. Pour montrer que je suis correct, j’ai un partenaire au Cameroun qui se porte garant. Il est clair que pour mon travail, je prends des commissions.
Quel est par exemple l’avantage qu’un opérateur économique camerounais gagnerait à s’adresser à vous s’il sollicitait vos services pour mener des opérations d’achat en Europe?
Un opérateur économique gagnerait beaucoup en me confiant ses achats car il n’aura pas besoin de faire le déplacement pour l’Europe avec les différents coûts qui y sont liés. Il pourra consacrer son temps à d’autres activités. En dehors de cela, cet opérateur profitera des services d’un professionnel d’achats. Je sais où trouver de la bonne marchandise à des prix compétitifs.
L’Etat du Cameroun a récemment crée un centrale d’approvisionnement en produit de première nécessité, pensez vous que votre expertise puisse aider cette jeune structure à faire ses premiers pas sur le terrain du commerce mondial?
Si les responsables de la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap) me contactent pour avoir mon soutien, je le ferai volontiers, Je suis un camerounais et je suis prêt à mettre à la disposition de mon pays, mes connaissances et mes expériences acquises dans ce domaine. Je peux aider cette jeune structure à faire ses premiers pas sur le terrain du commerce mondial car c’est mon travail depuis plusieurs années en Allemagne.
Vous arrive-t-il de travailler avec des opérateurs camerounais?
Oui certains opérateurs camerounais ont déjà eu à profiter de mes services.
Pensez vous qu’on puisse parvenir à un développement de votre expertise comme filière d’activité au Cameroun un jour?
La profession de consultant est nouvelle mais je suis persuadé que cette filière se développera un jour au Cameroun. Il est de mon devoir de montrer l’importance de cette profession qui a sa place au Cameroun. Il est évident que ceci prendra du temps car nous n’avons pas encore la culture d’assurance.
Est-ce que d’autres camerounais comme vous travaillent dans ce domaine en Allemagne, ou alors vous êtes un pionnier?
Je suis pour le moment le pionnier dans ce domaine en Allemagne. Vous savez mes confrères camerounais s’orientent beaucoup plus dans les domaines comme l’informatique, médecine, architecture, ingénierie.
Le secrétaire général de l’association des sociétés d’assurance du Cameroun l’a dit lors de l’assemblée générale du Gicam
Un environnement national conjectural
Le secteur de l’assurance fait certainement partie des activités les plus sereines et les plus reluisantes, invité à prendre la parole au cours de la 110eme assemblée générale du groupement inter patronal du Cameroun le vendredi 17 décembre 2010, Georges Mandeng Likeng le secrétaire général de l’Asac a fait remarquer que dans un contexte où l’économie mondiale se remet progressivement de la pire crise économique que le monde ait connu depuis un demi-siècle, l’Afrique essaie de résister. Et le Cameroun est à la peine. De 3,7% en 2007, son taux de croissance est passé à 2,8% en 2008 pour se situer à 2% en 2009. Fort de ces données et pour soutenir la croissance, la politique budgétaire à mis l’accent sur l’accroissement des investissements publics notamment dans l’agriculture et l’élevage, le taux d’inflation s’est situé à 3,2% en 2009. Sur le plan social, la chute de la demande mondiale des principaux produits d’exportation a eu comme conséquence une aggravation du chômage dans les secteurs concernés (bois, coton.).
Une croissance certaine
L’industrie de l’assurance a évolué dans cet environnement et aujourd’hui compte 25 compagnies dont 18 non vie et 7 compagnies vie. La Production globale de 117,7 milliards F CFA est en hausse de 4% par rapport à 2008 et répartie entre les dommages 75,8% et le volet vie 24,2%. Quant à la production sur les dommages elle est de 89,2 milliards FCFA, en légère augmentation par rapport à 2008. L’examen par branche révèle que l’automobile pèse pour 35,5% soit en valeur absolue 32,2 milliards de FCFA ce qui traduit une hausse de 3,8%, dans le domaine des accidents corporels le taux est de 23,7% du chiffre global soit 21,3 milliards dont une hausse 6,3%, l’assurance transports représente 17,45% soit 15,6 milliards de FCFA, ici on observe une baisse de 9,5%, enfin la rubrique incendie et autres dommages biens occupe 13,2% pour un montant de 11,9 milliards de FCFA ce qui exprime une hausse de 14%. La production de l’assurance vie s’est chiffrée à 28,5 milliards F CFA en augmentation de 11,3%. La répartition par branche est de 29,6% pour la capitalisation, 29,6% pour la grande branche et 23,9% pour les collectives. Les sinistres réglés se sont élevés à 31,8 milliards F CFA pour ce qui est des dommages, en augmentation de 8,8%. Le taux de liquidation des sinistres est de 42,3%, les charges de sinistres se sont chiffrés à 37,2 milliards F CFA soit un accroissement de 2%. Le taux de sinistralité du marché est de 42,8%. Parlant toujours des sinistres mais cette ci dans l’assurance vie, les prestations payées sont de 12,6 milliards F CFA en hausse de 22,8%. Le taux de liquidation des sinistres est de 14,1%. La charge de sinistres a augmenté de 17,8% à 22,9 milliards F CFA. Le taux de sinistralité du marché est de 80%. S’agissant des commissions et des frais généraux en non vie, l’acquisition équivaut à 42,3% du chiffre d’affaires et le taux de commissionnement est de 13,4% contre 12,3% en 2008, en vie les frais d’acquisition se montent à 7,9 milliards F CFA soit 27,6% du chiffre d’affaires. Sur la question de la réassurance en dommages, le solde est favorable aux réassureurs à hauteur de 9,9 milliards F CFA, en baisse de 37% par rapport à 2008. En vie le solde est favorable aux assureurs de 0,3 milliards F CFA. Par rapport à la solvabilité du marché le surplus de marge des dommages est de 20 milliards F CFA soit une chute de 20%. Le taux de couverture de la marge est de 234%, cette entité en vie présente un taux de 210%. Ces statistiques favorables se muent dans la couverture des engagements, en dommages le surplus de couverture a chuté de 58% à 2,6 milliards F CFA avec un taux de couverture des engagements règlementés de 102,7%. En définitive l’ensemble du marché réalise un résultat de 10,2 milliards F CFA. Bon à savoir les statistiques de l’année 2010 seront dévoilées lors de la prochaine assemblée générale du Gicam.
Le secteur de l’assurance connait une explosion accrue mais des obstacles entretiennent la réticence des camerounais
L’assurance contribue à peine au PIB
L’assurance est une démarche qui permet a une personne (l’assurée) moyennant une rémunération (la prime) d’obtenir pour lui ou pour un tiers (le contrat), un droit a la prestation (l’indemnité) auprès d’un organisme (l’assureur) qui accepte de prendre un ensemble de risques et les compense conformément a la loi. L’assurance au Cameroun connait une croissance exponentielle, en 2010 on compte 25 compagnies d’assurance qui se partagent le marché : 17 dans la branche incendie, accidents, risques divers et transport, 7 dans l’assurance vie et une seule qui réunie ces deux activités. Malgré ce boom le secteur ne semble pas rassurer la population, seulement 2% des Camerounais sont détenteurs d’une police d’assurance et le secteur ne contribue qu’à hauteur de 1% au produit intérieur brut (PIB)
Les problèmes de l’assurance
L’un des principaux griefs qu’on peut reprocher aux assureurs, est la durée des délais de règlement des sinistres qui est souvent longue, il existe aussi une faible pénétration de l’assurance au Cameroun due en partie à la faiblesse du pouvoir d’achat (le SMIC se situe autour de 25000F CFA). Bien plus les produits offerts ne sont pas adaptés aux capacités financières des assurés, ne parlons pas des multiples frustrations causées par le manque de respect des contrats. L’autre obstacle est la forte concurrence que se font les sociétés d’assurance entre elle, dans un environnement restreint. Cela dit l’assurance reste néanmoins un mal nécessaire parce qu’incontournable; elle apparait comme une véritable précaution contre les risques.
Le cadre légal et les défis
Jusqu’à la fin des années 80, les lois en vigueur dataient d’une époque lointaine, la révolution est intervenue lors de la Conférence interafricaine des marchés de l’assurance (Cima) qui a vu le jour en 1992. Depuis 1995 le code de la Cima qui regroupe l’ensemble des réglementations de tous les pays membres, a permis d’améliorer la qualité des services et de diversifier l’offre. En dépit des efforts consentis, les sociétés d’assurance doivent encore renforcer les contrôles, sensibiliser les potentiels clients et surtout respecter leurs engagements. Le marché de l’assurance nécessite une profonde restructuration et un développement permettant d’assurer l’équilibre du marché, car l’assurance est fortement présente en zone urbaine au détriment des zones rurales délaissées, il faut aussi améliorer la couverture du patrimoine et accroitre la solvabilité.
L’avenir est prometteur
Avec un chiffre d’affaires estimé à environ 117,4 milliards en 2009, le marché camerounais des assurances est en plein renouveau. Si les pesanteurs restent multiples, des groupes locaux solides rivalisent désormais avec les multinationales occidentales, et des produits adaptés aux besoins des populations apparaissent à petits pas. Des produits innovant avec l’arrivée de la branche vie en 2009 occupent la deuxième position après l’assurance automobile, elle enregistre une croissance deux fois plus forte que celle de l’assurance dommage. Les assurances commerciales devraient aussi explorer de nouvelles niches comme la micro assurance, qui présente l’avantage de familiariser la population avec le secteur de l’assurance.
Le secteur des assurances est en pleine expansion au Cameroun Camereco.com)/n