Cameroun-Foumban : 180 millions de F pour une maison de la culture et des sports

Les coûts du Projet s’élèvent à 280 000 €. L’AIMF apportera 200 000 € et la Commune 80 000 €.

La signature de la Convention Financière d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage, dans le cadre de sa Rénovation a eu lieu le mercredi 07 Septembre 2022 à Paris en France.

La Commune de Foumban représentée par l’Hon Tomaino Ndam Njoya et l’Association Internationale des Maires et Responsables des Capitales et Métropoles Francophones représenté par Pierre Baillet.

Le projet consiste en la rénovation de l’ancienne mairie rurale pour en faire une Maison de la culture et des sports. Ledit projet est évalué à 180 millions FCFA, dont 131 millions à la charge de l’AIMF et 52 millions de contreparties à décaisser par la mairie.

Les travaux proprement dits vont consister en l’aménagement d’un centre multimédia, d’un espace de projection cinématographique, et d’un espace de vidéoconférence. La bibliothèque municipale devrait également être délocalisée dans la nouvelle structure tout comme le bureau de l’agence d’urbanisme et le bureau d’études de la commune de Foumban. La Maison sera complétée en extérieur par un terrain multisports.

Pour rappel, le projet de rénovation de l’Ancienne Mairie Rurale en Maison de la Culture et des Sports  intervient après l’annonce du projet de Réhabilitation et Extension de l’Ancienne Régie Nshi-Foumban qui va permettre à la Ville de Foumban d’avoir sa Mini Centrale  Hydroélectrique dans les prochains mois.

Cameroun : l’OMS pour le traitement des déchets dans les régions de l’Est et de l’Ouest

Les usines de traitement de déchets seront installées à Bafoussam, Malentouen, Foumban, Bertoua, Batouri et Bétaré-Oya.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de lancer un appel à candidature portant sur un lot, pour les travaux de construction des zones de traitement des déchets dans la région de l’Est à l’hôpital régional de Bertoua construit en 1974 et des hôpitaux de district de Batouri et Bétaré-Oya.

 Les travaux concernent aussi la construction des zones de traitement des déchets dans la région de l’Ouest des hôpitaux de district de Bafoussam, Malentouen et Foumban. L’ouverture des offres financières aura lieu le 02 septembre 2022 dans la salle des réunions de l’OMS.

La gestion des déchets hospitaliers constitue une préoccupation majeure en termes de risque environnemental et sanitaire aussi bien pour les autorités du ministère de la Santé publique (Minsante) que pour les formations sanitaires, les collectivités locales et les populations en général. En effet, dans la plupart des formations sanitaires, des déficiences sont notées en termes de matériel de stockage et de collecte, de systèmes écologiques d’élimination, de faiblesses des connaissances et de médiocrité des comportements dans la manipulation des déchets hospitaliers.

Selon la Banque mondiale, la gestion inappropriée des déchets hospitaliers, notamment ceux infectés, fait peser de graves menaces, non seulement sur le milieu environnant, mais surtout sur la santé de plusieurs catégories d’acteurs, en particulier le personnel travaillant dans les formations sanitaires, mais aussi les agents de collecte municipaux et les personnes (notamment les enfants) qui s’adonnent au recyclage des déchets.

A en croire Camerouninfo.net, cette situation est aggravée par le rejet quais généralisé des déchets hospitaliers au niveau des décharges municipales d’ordures ménagères (à cause d’absence de systèmes performants d’élimination), mais aussi par le développement des soins à domicile (automédication) qui s’accompagne d’un rejet de déchets infectieux.

Avec la Banque mondiale, le Cameroun avait au préalable mené une étude avec pour objectif d’élaborer un système pertinent de planification et de gestion des déchets hospitaliers dont la mise en œuvre permettra d’améliorer la santé publique, tout en respectant les exigences et normes environnementales, techniques et socioculturelles du Cameroun.

L’étude avait pour but spécifique de permettre de déterminer les différentes étapes de gestion, de renforcer la coordination et d’identifier les besoins en investissements spécifiques et renforcement de capacités ainsi que les mesures de formation. Elle devait aussi permettre une évaluation adéquate des ressources financières requises ainsi qu’un dispositif institutionnel approprié pour sa mise en œuvre opérationnelle.

Cameroun : l’Etat apporte son soutien au Nguon

Le festival traditionnel du peuple Bamoun bénéficie de l’accompagnement du gouvernement pour son inclusion à l’échelle internationale.

Le festival Nguon est devenu au fil des années, l’un des principaux instruments d’identification et de rassemblement du peuple Bamoun. Au delà, chaque manifestation de cet héritage culturel ne cesse de faire courir bon nombre et permet de vendre la destination Cameroun.
Une délégation du ministère en charge de la culture s’est rendue à Foumban. Elle était conduite par son Directeur du patrimoine culturel, Suzanne Pulchérie Nnomo Ela.
La délégation venant de Yaoundé a été reçu par le Sultan, roi des Bamouns Nabil Nforrifoum Mbombo Njoya. À ses côtés, le coordonnateur général du comité local d’organisation du Nguon, Njingoumbe Jean Emmanuel.
Les discussions entre les deux s’articulent autour de la signature d’un accord entre le ministère des Arts et de la Culture et le palais Bamoun. Cet accord garanti la promotion du Nguon. Un festival qui selon Suzanne Pulchérie est un catalyseur de valeurs culturelles.
L’inclusion du festival à l’échelle internationale comme instrument de diversité culturelle couplé à une reconnaissance par l’UNESCO fait parti des autres éléments au centre des discussions. C’est à cet effet, qu’un projet de rédaction d’un document qui harmonise et présente les mesures qui encadrent le Nguon comme un pilier dans le fondement de la culture est déjà en gestation.
«L’accord entre le Minac et le royaume Bamoun est centré sur la promotion et le renforcement de la coopération culturelle avec d’autres pays. Mais également des acteurs du secteur public et privé » dixit le directeur du Patrimoine culture du Minac.

 

Cameroun : première déclaration publique du nouveau roi des Bamoun

Intronisé le 10 octobre 2021, le sultan s’est rendu au grand marché de Foumban comme l’exige la tradition. Il a fait une déclaration juste après.
Voici l’extrait du discours de S.M le sultan roi des Bamoun, Nfonrifum Mbombo Njoya Nabil,  ce 16 octobre 2021 à la cour d’apparat du Palais.

 

 

 

Je suis le papa de tous les bamoun. Ma plus grande richesse en ce moment, c’est le peuple Bamoun.

Au delà du piédestal sur le quel je suis, mon souhait est celui de nous unir pour bâtir notre royaume. Un Roi n’est
invincible qu’avec ses guerriers, peuple bamoun, mon
peuple, vous êtes mes guerriers.

Les oreilles d’un Roi ce sont les herbes. « Nja peun, nja pah me njah». Je compte beaucoup sur vous, pour que nous continuons  notre royaumne.

La porte du palais est ouverte à tous les bamoun sans
exception. 

Ma prière est que Dieu continue de resserrer nos liens, afin que nous soyons UN et INDIVISIBLES et que tous les
bamoun de la terre aillent de l’avant.

Pour terminer, je demande à Dieu de faire régner la paix en pays Bamoun. Qu »il fasse aussi régner la paix dans tout le Cameroun, qu’il protège les Bamoun et le Cameroun.

Puisse le Bon Dieu accorder succès à tous les Fils et Filles Bamoun

S.M Nabil MFONRIFUM MBOMBO NJOYA Sultan Roi des Bamoun

Cameroun : le roi va nous manquer

« La terre de Foumban s’est définitivement refermée samedi sur le sultan roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya. Avec la disparition de cette forte personnalité, le peuple camerounais perd l’un des derniers Mohicans sinon le dernier de l’ordre gouvernant vieux de quatre décennies, qui pouvait encore en public, mais davantage en privé, conseiller le chef de l’État avec franchise, justesse, consistance et clairvoyance.
En 2008, le monarque avait déjà marqué les esprits en prenant des distances relativement au projet de modification de la constitution, lequel visait à faire sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel. Une posture qui avait jeté un froid glacial mais passager sur son amitié légendaire avec le président de la République. Des années plus tard, on est fondé de se demander s’il avait tort ou raison de décourager ladite révision constitutionnelle…
Au cours du Grand dialogue national (GDN), il y’a deux ans, Ibrahim Mbombo Njoya a remis une couche en suggérant la modification de la loi fondamentale en vue de limiter le mandat présidentiel et d’adopter le principe de l’élection présidentielle à deux tours. Il a également proposé qu’une batterie de mesures soit prise dans les six mois suivant le GDN en vue de hâter la décentralisation et ainsi éviter le pourrissement de la situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. A ce propos également, on peut se demander si la trajectoire des évènements dans ces régions aurait été la même si on avait donné suite à l’exhortation du défunt roi des Bamoun.
La stature physique et morale du regretté sultan en imposait donc. Il était un homme grand et un grand homme.
A trois ans de la fin du septennat courant dit des grandes opportunités, Mbombo Njoya va nous manquer cruellement. En effet, au moment où le pays sombre de plus en plus dans de multiples divisions et que les batailles s’empilent et s’enflamment pour le contrôle du pouvoir après l’actuel locataire du palais d’Etoudi, les voix comme celle de Mbombo Njoya sont les seules qui peuvent encore s’inscrire au-dessus de la mêlée et ramener tout le monde à l’essentiel : la paix, l’unité et la patrie avant tout.
Malheureusement, même les notables de la République dont les voix peuvent porter se taisent par lassitude, peur de représailles ou davantage par carriérisme.
Chefs traditionnels, ministres du culte, universitaires, intellectuels…ils sont nombreux qui ont décidé de « s’aligner » sans broncher au moment où la République a le plus besoin de leur transgression. Certains sont en attente d’un décret salvateur, d’autres escomptent des prébendes ou des rentes que seul un silence complice ou une prise de parole complaisante peut leur garantir.
Le vide laissé par Mbombo Njoya est grand, abyssal, sidéral. Au sein du Rdpc, où le rapport au chef, au président national ne s’exprime qu’en termes de motions de soutien et de déférence, dans cette famille politique où le débat sur la modernisation du fonctionnement du parti est verrouillé, sinon tabou, le voix de Mbombo Njoya va manquer à l’appel.
Au cours du dernier congrès du Rdpc, René Ze Nguele, autre notable de la République, avait par exemple sonné le tocsin sur la nécessité de ne pas laisser le parti fonctionner comme une « chasse d’eau », mais ce sénateur a depuis lors disparu des écrans radars de la critique citoyenne. Peut-être prépare-t-il une nouvelle estocade ou candidature pour le prochain congrès du Rdpc…
Le roi nous laisse orphelins. Orphelin de son style si particulier qui se jouait des corsets et mettait l’intérêt supérieur de la nation avant l’intérêt partisan ou individuel.
Le roi est mort. Vivement que la marque de fabrique qu’il incarnait lui survive. »
Par Georges Alain Boyomo
Éditorial du 11 octobre 2021 dans Mutations

Cameroun : Nfonrifoum Mbombo Njoya Mouhamed Nabil, nouveau roi des Bamoun

Il hérite du trône de son père décédé, au terme d’un rituel traditionnel qui vient de s’achever à Foumban, département du Noun, région de l’Ouest.

C’est officiel, le nouveau sultan roi des Bamoun s’appelle Nfonrifoum Mbombo Njoya Mouhamed Nabil. Il est le 20e roi de cette communauté de l’Ouest Cameroun.

Le sultan Nfonrifoum Mbombo Njoya Mouhamed Nabil, a été désigné ce 10 octobre 2020 à l’issue d’un rituel traditionnel.

Le nouveau roi des Bamoun est né le 09 août 1993, un an après l’intronisation de son père en 1992. Diplômé de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam) dans la section Economie et Finances.

Le monarque de 28 ans était juste avant sa désignation  Chef de Division des Affaires Administratives et Juridiques des services du Gouverneur de la région du Sud. Nommé à ce poste par le président de la République dans le 25 février 2020.

Le successeur d’Ibrahim Mbombo Njoya va désormais se consacrer uniquement à sa nouvelle charge. Vive le roi !

20è Roi des Bamoun

Cameroun : le député Nourane Fotsing se donne en spectacle avec la police à Bafoussam

Pas contente de se voir interdire l’accès qui mène à la mosquée, l’élue du Parti pour la réconciliation nationale du Cameroun (PCRN), et des policiers se sont quelque peu étripés ce 20 juillet 2021.

Scène de discorde à l’entrée de Bafoussam, département de la Mifi, bloquée pour une activité du gouverneur Awa Fonka, ce jour de Fête de la Tabaski. Les images qui font le tour de la toile depuis ce matin montrent le député Nourane Fotsing, du PCRN, dans une chaude altercation avec des policiers qui lui signifient l’interdiction d’accéder au lieu de prière à bord d’un véhicule.

La femme politique qui était accompagnée de son époux, ne l’entend pas de cette oreille et veut forcer le passage. Le ton monte, les protagonistes se livrent à un trafic d’influence à la « vous savez qui je suis ?». Le cliché le plus malheureux est la bousculade entre le député et l’un des policiers.

Cette scène suscite des réactions indignées sur la toile. Entre condamnations de l’attitude de l’honorable qui brandit son titre de député, et dénonciation de l’inclinaison à la force des éléments du maintien de l’ordre.

Cameroun : Foumban, émeutes mortels au moindre incident

Le département du Noun passe pour être une poudrière où tout peut s’enflammer à tout moment. De plus en plus, la plupart des tensions dans cette localité de la région de l’Ouest finissent soit par des violences, des incendies, ou des tueries.

Le calme revient  progressivement dans la ville de Foumbot après les émeutes du 3 mai 2021. Une manifestation de colère partie de la mort d’un vendeur de médicaments de la rue, décédé en détention alors que sa famille avait formulé une demande auprès du procureur, en vue de son évacuation dans un centre médical pour une prise en charge. Furieux à la suite de son décès, des personnes se sont déportées au Palais de Justice pour y mettre du feu.

Une partie des manifestants a coupé la route qui relie Foumbot à Bafoussam, la capitale régionale. L’intervention des gendarmes et policiers  conduit à des échauffourées sanglants. Le bilan non officiel fait état de deux morts et cinq blessés.

Le département du Noun s’illustre de plus en plus comme un chaudron où le moindre incident peut basculer en une situation difficile à maitriser. Lorsqu’il ne s’agit pas d’émeutes populaires, ce sont des combats politiques qui agitent la cité.

Le tout dernier s’est produit en décembre, à la suite de l’incendie de la porte d’entrée de la ville dans la nuit du 29 novembre 2020. Autorités municipale et traditionnelle,  ne s’accordant pas sur l’entité responsable de la reconstruction de cette infrastructure,  se sont livrées à un spectacle ubuesque. Si bien que  la voiture du maire, Patricia Tomaino Ndam Njoya,  fût  incendiée par la sécurité du sultan roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya.

En aout 2020, le meurtre d’Aminatou Ndassa Mounden (61 ans), vendeuse  de bijoux et de sous-vêtements au marché de  Bangourain, a provoqué le soulèvement de la population. Celle-ci a rattrapé deux des trois coupables et battu à mort l’un d’entre eux.

En février 2020, lors des élections municipales et législatives, le Noun  a connu des mouvements de contestation durant lesquels  deux personnes ont été tuées dans ce département qui vit une forte rivalité politique entre l’Union démocratique du Cameroun (UDC),  présidée par le maire de Foumban, Patricia Tomaino Ndam Njoya,  et le parti au pouvoir le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), soutenu par le sultan  Ibrahim Mbombo Njoya. A l’origine, des soupçons de fraude électorale imputés aux militants du RDPC. Une marche a eu lieu à travers la ville pour marquer un refus au trucage des voix.

Dans ce climat de tensions permanentes, pas étonnant de voir souvent débarquer des éléments du Bataillon des troupes aéroportées de Koutaba,   en appui des policiers et gendarmes pour faire revenir le calme.

Cameroun – Foumban : un nouveau gang de trafiquants d’ossements humains aux arrêts

Deux individus âgés de 26 ans et 30 ans ont été interpellés le 26 juin dernier en possession des valises d’ossements humain. Cela arrive deux mois après la mise aux arrêts d’un autre groupe pris la main dans le sac.

A Foumban, dans le Noun, région de l’Ouest l’ONG LAGA spécialisée dans le traque des braconniers et des trafiquants d’organes humains  en compagnie des éléments du commandant de la Compagnie de gendarmerie de Foumban, Ndawanga,  ont mis le grappin sur deux jeunes âgés  de 26 ans et 30 ans  en possession de deux valises contenant des ossements humains, désignés dans leur jargon « le mercure rouge» ou «bois blanc».

Les malfaiteurs avouent que ces mallettes d’ossements étaient en train d’être acheminées vers le commanditaire contre  50 millions de FCFA.

Avec cette actualité, Foumban se retrouve à nouveau sous les feux des projecteurs avec une affaire de trafic d’ossements humains. Le 20 mai dernier, trois présumés trafiquants d’ossements humains avaient également été interpellés à Foumbot. Lors de leur interpellation, ces mis en cause ont en leur possession : un squelette humain avec quelques morceaux de chair humaine et des poils séchés.

Parmi ces restes humains, se trouvait une tête de femme identifiable par la coiffure qu’elle portait. Tombés lors d’une opération menée par la Brigade de gendarmerie de Foumbot, assistée une fois de plus l’Organisation non gouvernementale LAGA, ces suspects ont été pris au quartier Njindam.

Cameroun : décès d’Adamou Ndam Njoya, président de l’UDC

Le président de l’Union démocratique du Cameroun  s’en est allé ce 7 mars 2020.

C’est un opposant farouche au régime de Paul Biya qui s’en va. Secoué par la maladie depuis plusieurs mois, celui qui  était jusqu’en février dernier maire de Foumban, était presque invisible sur la scène politique.

Lui qui fût ancien ministre de l’Education nationales, était réputé pour sa rigueur. Sous Ndam Njoya, le passage aux examens officiels étaient une affaire d’élèves brillants.

Le Cameroun, et en particulier les militants de l’UDC perdent un homme de poids qui aura marqué le progrès de la démocratie camerounaise.

Depuis quelques années, notamment depuis la chute de sa santé, son parti est perdu de son aura.  Avec pour conséquence de faibles résultats aux élections.

Son épouse est quasiment celle  porte le flambeau de l’UDC. Elle qui vient d’être élue maire de Foumban, poste qu’occupait le désormais regretté Adamou Ndam Njoya.

 

Cameroun – mairie de Foumban : une affaire d’époux

Au terme des législatives et municipales, le Noun confirme l’encrage de l’Union démocratique du Cameroun (UDC). A la mairie de Foumban, le président du parti  Adamou Ndam Njoya cède son fauteuil à son épouse  Hermine Patricia Tomaino, précédemment député UDC.

Foumban, un bastion de l’Union démocratique du Cameroun (UDC). Ici, les portes sont presque  fermées au parti au pouvoir lors des consultations électorales. Cela vient de se confirmer avec le vote de Tomaino Ndam Njoya comme maire de Foumban à la place de son époux, Adamou Ndam Njoya, le président du parti. Foumban connait ainsi une succession familiale à la tête de sa municipalité. Tomaino Ndam Njoya, autrefois député, troque  son écharpe verticale de parlementaire pour celle horizontale d’édile.

Le département du Noun dans sa presque globalité a confirmé son attachement au parti d’Adamou Ndam Njoya, le fils du coin, durant ces élections municipales et législatives. En témoigne également les émeutes déclenchées au lendemain du double scrutin et qui ont fait au moins deux morts dans la localité de Koupa Matapit, près de Foumban. Une altercation avec un groupe présenté comme proche du RDPC, parti au pouvoir, qui aurait tenté d’organiser la fraude électorale.

Le politologue Njoya Moussa, dans une tribune récemment publiée, pense : « la victoire de l’UDC  s’explique aussi dans une certaine mesure par le repli identitaire, car pour une certaine quotité de la population ‘’nounoise’’, il est inadmissible de faire disparaitre le « frère » de la carte politique et institutionnelle du Cameroun ».

Une tendance qui selon lui s’est également exprimée ailleurs. « La même logique communautaire a aussi contribué à l’échec d’Ali Bachir ainsi que de bon nombre de candidats du RDPC face à l’UNDP dans le Grand-nord. En effet, le discours d’avant et durant la campagne électorale a été structuré dans une bonne partie du septentrion par les clivages peuhls et non-peuhls (…) s’il est un parti qui a énormément bénéficié de cette logique identitaire c’est bel et bien le PCRN. Celui-ci s’est attelé à surfer dans les sanctuaires upécistes de la région du Centre et du Littoral, en commençant par son leader Cabrai Libii, qui a délaissé la ville de Yaoundé où il vit et travaille, pour aller candidater dans le Nyong et Kelle où il était plus sûr de s’en sortir. Vous avez dit la politique au village ?! »

Incidents de Foumban: Adamou Ndam Njoya accuse le sous-préfet

Non-respect de la loi, soutien à des actions de violence, le président de l’Union Démocratique du Cameroun, par ailleurs maire de Foumban, donne sa version des faits

I) LE NON RESPECT OU L’IGNORANCE VOULUE PAR LE SOUS PREFET DE FOUMBAN DE LA LOI N° 90/055 DU 19 DECEMBRE 1990 SUR LE REGIME DES REUNIONS ET DES MANIFESTATIONS PUBLIQUES
Depuis le 1er Janvier 1992, sans interruption, nous organisons chaque 1er jour de l’an des manifestations culturelles qui, depuis les quatre dernières années ont pris la forme de Carnaval sans coloration politique mais permettant l’expression des riches diversités culturelles du Cameroun avec l’ouverture à tous les apports mêmes étrangers. Ceci en nous basant sur la Loi N°90/055 DU 19 décembre 1990 en son chapitre III intitulé « DES MANIFESTATIONS PUBLIQUES » qui dispose ainsi :

ARTICLE 6 (1) : » Sont soumis à l’obligation de déclaration préalable, tous les cortèges, défilés, marches et rassemblements des personnes et d’une manière générale, toutes les manifestations sur la voie publique. »
(2) « dérogent à l’obligation visée à l’alinéa 1er, les sorties sur la voie publique conformes aux traditions et usages locaux ou religieux »
De ce qui précède :

Le 1er Janvier, premier jour de l’an est une fête universellement célébrée. C’est ce qu’ont compris tous les Sous -préfets successifs de l’arrondissement de Foumban ; et c’est ce que nous avions compris car nous n’avions jamais fait une déclaration pendant plus de vingt (20) années. A cette occasion, il est de tradition au Cameroun comme ailleurs à travers le monde en général, que les populations pour manifester leur joie d’avoir vu la nouvelle année, occupent la voie publique de diverses façons, marches, défilés, danses publiques, etc. Ainsi, à Foumban, depuis deux décennies, il y a toujours eu à l’occasion des fêtes de nouvel an, des marches joyeuses couplées d’un défilé motorisé au cours desquelles les populations, venant de toutes les localités du Noun après un tour de ville effectué dans l’allégresse à travers les artères de Foumban, se rendent au domicile du Dr Adamou NDAM NJOYA, pour se souhaiter mutuellement les v ux de nouvel an. Depuis 4 années, cette fête populaire s’est transformée en Carnaval organisé par le Syndicat des Communes du Noun avec la participation d’autres institutions culturelles opérant dans le Noun ou hors du Noun. Ceci pour qu’à travers des diverses tenues et des déguisements arborés par les « carnavaliers », tout cela étant nourri par des chants, les danses, les jeux et jongleries originaux, suivant ce que offrent les groupes selon les localités de provenance, la ville de Foumban, avec toute sa région, connue mondialement comme étant la « Cité des arts », devienne également célèbre par son carnaval à l’instar du carnaval de Rio, Madrid, Paris, Munich etc. Et l’on doit réaliser que cela permet aux artisans et artistes de déployer leurs talents en matière de créativité ; ce qui est une grande source de développement à travers les réalisations et ce qui peut être aussi vendu et aux locaux et aux étrangers et même exporté. C’est pour cela que ce sont les communes du Noun qui organisent le Carnaval depuis quatre années consolidant ainsi des traditions et usages locaux qui découlent du 1er jour de l’an.

II) LE CARNAVAL ETANT EN CONFORMITE AVEC L’ARTICLE 6 (2) DE LA LOI SUSCITEE, L’AUTORISATION DU SOUS-PREFET CONTROVERSEE EST CADUQUE ET SUPERFETATOIRE
De ce qui précède, il est clair que nous sommes DANS LE CADRE DE DEROGATION A L’OBLIGATION DE DECLARATION PREALABLE DE MANIFESTATIONS PUBLIQUES lorsque lesdites manifestations sont conformes aux traditions et usages locaux ou religieux. Cette disposition rend caduque et superfétatoire l’autorisation controversée du Sous-préfet de Foumban, car elle n’est pas conforme à la loi du 19 décembre 1990 Art 6 alinéa 2

III) LA RESPONSABILITE TOTALE DU SOUS PREFET POUR NON RESPECT DE LA LOI
a- Comme administrateur, il lui revenait de faire comprendre à Tapon Mama qui a déposé la Déclaration qu’il n’avait pas à le faire eu égard aux dispositions de la loi suscitée. Est-ce volontairement ou bien par ignorance de la loi qu’il a manqué à son devoir d’information et d’éducateur des populations ? Il doit y répondre.

b- Lorsque Tapon Mama a présenté la déclaration- avec décharge- qu’il avait déposée auprès du Sous Préfet, la commission des Maires en charge de l’organisation des Manifestations du Carnaval lui a fait savoir qu’il n’avait pas à le faire eu égard à la loi suscitée et à la pratique suivie depuis plus de vingt (20) années. Il est rentré chez le Sous Préfet le lui dire et ce dernier lui avait promis qu’il prendrait les mesures pour que le défilé se passe comme d’habitude.

c- Le matin du 1er Janvier quand nous allons au point de départ du défilé du Carnaval, nous sommes rassurés en trouvant des gendarmes et des policiers au carrefour du serpent à deux têtes et sur la rue passant devant le Palais des Rois bamoun qui est un lieu public d’accueil et de paix par excellence.

d- Au retour il n’y a plus ni gendarmes, ni policiers mais les hommes d’armes et le groupe de danse du Palais barrant la voie qui vont être à l’origine des débordements d’une grande violence entraînant des blessés et des dommages matériels. Tout cela, le 1er Jour de l’an ! Ces hommes et femmes du Palais vont, face à la marée humaine défilant paisiblement se replier au sein du Palais et entreprendre de bombarder la foule paisible des jets de pierres.

e- Le Sous préfet arrivant de vive allure au volant de sa voiture, bousculant et renversant des paisibles défilants, ignorant les Maires et les Députés qui étaient dans le cortège est allé entrer au Palais après avoir aussi essuyé des jets de pierres, et, tout cela grâce à la protection des responsables et des encadreurs de la marche car il aurait pu être renversé, voire lynché par cette marée humaine.

f- Le Sous préfet a ainsi établi sa connivence et, de ce fait sa responsabilité quant a ce qui est advenu du fait des agresseurs partant de tout ce qui était tramé au sein du Palais.

Le 1er Janvier étant une fête populaire et universelle, la tradition veut que les populations occupent les voies publiques en chantant, en dansant ou en organisant des marches, des défilés, carnavals et autres pour célébrer la nouvelle année. Avec ses complices du Palais dont le Chef du premier degré qui est l’auxiliaire de l’Administration, le Sous-préfet est pleinement responsable de tout ce qui est arrivé.

IV) NON SEULEMENT LE SOUS PREFET MECONNAÎT LA LOI MAIS AUSSI IL SE COMPORTE EN COMPLICE DES AGRESSEURS QU’IL REJOINT DANS LE PALAIS
Les Pouvoirs publics, peut être par oubli, volontaire ou pas, de cette loi, ne saurait mettre sur le dos de quiconque et donc de Tapon Mama, les débordements orchestrés par les soudards placés en embuscade à l’intérieur du Palais et à la solde du chef de premier degré qui y réside. Ces hommes et femmes ont créé des graves incidents ternissant l’image du Cameroun un 1er jour de l’an en attaquant sauvagement par des jets de pierres les paisibles défilants dont plusieurs ont été plus ou moins grièvement blessés. Les vitres de la voiture du Maire ont été brisées et le Maire, ses trois enfants et l’honorable députée, porte Parole auraient pu être grièvement blessés aussi, car, ils avaient choisi d’être dans les rangs des « Carnavaliers » et subir avec eux les jets de pierres en provenance du Palais. Lors de son installation à la tête de l’arrondissement de Foumban, le Sous préfet, avait pour mission d’utiliser les forces de l’ordre si nécessaire au cas où le dialogue échouait pour assurer la paix ; il a ignoré cela et doit dire pourquoi il a laissé des hommes et des femmes bombarder des paisibles citoyens des jets des pierres. Avec ses complices ils sont responsables de tout ce qui est arrivé à l’intérieur et à l’extérieur du Palais.

V) L’ARGUMENT DU NON RESPECT DE L’ITINERAIRE NE TIENT PAS
Pour les raisons citées plus haut et aussi parce que en analysant le « Récépissé de l’autorisation » proprement dite, limitative dans sa portée, même si elle était inutile pour la circonstance (cf article 6 alinéa 2) de la loi suscitée, elle n’a pas été reçue par son destinataire ; aucune décharge ne l’établit. C’est une fabrication pour l’occasion comme le prouve l’allure avec laquelle elle a été multipliée et répandue partout et dans les marchés à travers le Département et hors du Département. Les faits sont là. Tapon Mama n’ayant pas été notifié, l’itinéraire retenu était celui figurant sur la demande qu’il avait déposée et dont le Sous- Préfet avait accusé réception.

VI) LES HOMMES ET LES FEMMES DU PALAIS, LE GROUPE DE DANSE SOUS L’AUTORITE DE LEUR CHEF SE SONT MIS A FAIRE LA LOI DANS LA RUE LE SOUS-PEFET, VOLONTAIREMENT OU NON AYANT DEMISSIONNE DE SES OBLIGATIONS
Quand bien même il n’y a pas eu respect de la loi il y a lieu de se demander si ce sont des groupes privés qui doivent se substituer à l’autorité publique et entreprendre des actions sanctionnant les fauteurs, cela en dressant barricades et en agressant et blessant les paisibles défilants protégés par la loi. Est-ce avec l’accord du Sous-préfet ? En tout cas il est clair que ce dernier, complice ou non, a démissionné de ses obligations car il avait pour rôle principal en ce jour de fête, de placer les forces du maintien de l’ordre un peu partout dans la ville pour encadrer les manifestations populaires :

– Ce qui n’a pas été fait. Au contraire, à vive allure, au volant de sa voiture, bousculant au passage les défilants qui croyaient être sauvés par la présence de l’autorité administrative, il a rejoint les agresseurs suffisamment armés des pierres et des cailloux et postés à l’intérieur du palais dans le but d’attaquer les défilants. D’ailleurs les images prises par les cameramen présents n’ont-elles pas filmé ces barbares sur les toits de l’enceinte du Palais dont l’un reconnaissable s’agitant fou furieux placé au dessus du toit en train de lancer des pierres ?

– Qu’a fait le Sous préfet pour empêcher la bande de voyous, prétextant être un groupe culturel et les quatre cavaliers, qui, après avoir effectué un tour dans le but de provocation sur l’axe que s’apprêtait à emprunter les « carnavaliers », sont allés se placer en pleine chaussée en face du Palais pour obstruer le passage, permettant à leurs complices cachés à l’intérieur du Palais, d’attaquer par l’effet de surprise les paisibles et joyeux défilants ; ces derniers ont pu maîtriser les cavaliers dressés pour attaquer et disperser les foules et conduits deux chevaux à la fourrière municipale. Seuls les « carnavaliers » ont été blessés, ce qui prouve qu’ils on été unilatéralement agressés par des gens préparées à cet effet et équipées de pierres dont ils avaient constitué les réserves au regard des jets massifs qui sortaient du Palais. La responsabilité première incombe à Mbombo Njoya soutenu par le Sous-préfet.

V) LE SOUS PREFET ET MBOMBO NJOYA ONT SUSCITE DES DEGÂTS POUR ACCUSER L’UDC
La réaction des défilants se justifie par la légitime défense ; en effet ils se sont servis, au moment de la panique momentanée semée dans les rangs de tête du Carnaval, des projectiles des agresseurs qui retombaient dehors. Ce qui prouve que les «carnavaliers » étaient pris de court par cette attaque surprise, violente et barbare. Les actes de dégradations perpétrés sur les véhicules à l’intérieur du Palais, tels que présentés par les images de la CRTV, sont le fait des assaillants conspirateurs, tapis à l’intérieur du palais afin de faire porter le chapeau aux paisibles défilants . Il y a des films pris quelque temps avant montrant les dispositifs en cours d’installation à l’intérieur du Palais pour agresser le défilé du Carnaval. Le but visé par les comploteurs était de faire arrêter les militants de l’UDC et d’éliminer un adversaire politique dont ils savent pertinemment qu’ils n’ont aucun espoir de renverser la tendance par le jeu démocratique.

VI) LES AUTRES VICTIMES DES AGISSEMENTS ILLEGAUX DU PALAIS : LES COMMERCANTS
– Qu’est ce qu’a fait le Sous-préfet lorsque dans les matinées du 02 et 03 Janvier 2013, dans la poursuite des actes illégaux des hommes se réclamant du Palais des Rois Bamoun , se sont mis à saccager les étales, chaises, bancs, marchandises des commerçants sur la place du marché, lieu public par excellence, les contraignant à s’installer anarchiquement au bord de la chaussée ?

– Quid des pertes subies par ces commerçants qui ont, sous couvert du Maire de Foumban saisi le Procureur de la République pour réparation. Les hommes confiants de la couverture des autorités administratives se sont installés dans l’illégalité. Ils doivent répondre.

VII) VIOLATION DE L’ARTICLE 1er DE LA CONSTITUTION AVEC LE CONCOURS DE L’AUTORITE ADMINISTRATIVE EN L’OCCURRENCE LE SOUS-PREFET
La Constitution dans son Article premier (2) dispose :

«La République du Cameroun est un Etat unitaire décentralisé.
« Elle est une et indivisible, laïque, démocratique et sociale
« Elle reconnaît et protège les valeurs traditionnelles conformes aux principes démocratiques, aux droits de l’homme et à la loi
« Elle assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi. »

Les autorités administratives de Foumban ne font rien pour le respect des dispositions constitutionnelles ci-dessus et cela aura été illustré clairement le 1er Janvier 2013 ;

– Le Sous préfet a choisi de traiter avec le Chef de 1er degré ignorant l’autorité locale à savoir le Maire qui assume la mission lui incombant dans le cadre de l’Etat unitaire décentralisé et, de ce fait, il a marginalisé les populations vidant la République de son contenu qui s’analyse dans l’unité, l’indivisibilité, sa nature laïque, démocratique et sociale.

– Le Sous-préfet n’a rien fait pour que l’emportent les valeurs traditionnelles reconnues et protégées par la constitution ; en effet il a cautionné la transformation du siège de ces valeurs qu’est le Palais royal Bamoun en base d’agression contre les populations.
Le Sous- préfet a créé la discrimination entre les citoyens en choisissant d’aller avec les agresseurs installés à l’abri du Palais en abandonnant les populations défilant paisiblement dans la rue.

VIII) LE PALAIS EN MARGE DES VALEURS TRADITIONNELLES PROTEGEES DEFENDUES PAR LA CONSTITUTION.
Le Palais dans la tradition bamoun est ce lieu sûr où l’on se réfugie, où l’on est accueilli, où on calme les tensions, où l’on résout les problèmes entre les populations, où on réconcilie ; le Palais des rois bamoun est cet espace où l’on réfléchit pour construire, bâtir, où se retrouvent toutes les sensibilités, toutes les formes d’intelligence. C’est là que le Roi Njoya entouré des grands esprits a inventé l’Ecriture Bamoun, rédigé des ouvrages dans différents domaines, uvrer pour la créativité dans la culture, les arts, la technique, la science etc. Les écoles furent crées, les enseignements dispensés. Alors que nous avions entrepris de faire revivre cette dynamique avec le feu Sultan Roi des Bamoun, Njimoluh Seidou, en commençant par la rénovation du Palais voilà que nous nous installons dans la logique de destruction, allant à l’encontre de la voie républicaine et démocratique. Nous avons des valeurs traditionnelles qui s’accommodent avec la République conduisant à l’amour, la paix, l’unité et participant à la construction nationale. Ces éléments doivent être pris en compte dans tout jugement pour ne pas renvoyer à plus tard les conflits ouverts et violents. Le Cameroun est en marche et n’a pas besoin de cela.

CONCLUSION
Tout porte à croire que le Sous préfet était de mèche avec les agresseurs conspirateurs, agents du Chef du 1er degré locataire du Palais royal bamoun, décidés à mettre tout en uvre pour gâcher la fête du 1er Janvier 2013 par cette agression sauvage dans le but de:

– Intimider les populations

– Porter atteinte à leur foi militante et à leur soutien indéfectible depuis 22 ans à l’éthique UDC qui met l’être humain au centre de tout et au Dr Adamou Ndam Njoya qui est à abattre avec toute sa famille.

– Eliminer du jeu et champ politiques ses collaborateurs les plus dynamiques en les incarcérant à la suite des procédures et procès kafkaiens que nous avions connus avant l’arrivée de l’équipe actuelle constituée depuis peu du Procureur de la République et du Président du Tribunal. Nous comptons sur ce que nous a dit le Procureur de la République en nous interrogeant à savoir que le Ministre lui a demandé que ce soit la justice qui l’emporte.

MECONNAISSANCE DE LA LOI SUR LES MANIFESTATIONS PUBLIQUES PAR LA HIERARCHIE DU SOUS PREFET
Le Sous-préfet a conduit à l’intervention partisane du Gouverneur de la Région de l’Ouest, à travers les antennes de la CRTV, journal télévisé de 20h30 du jeudi 3 janvier 2013. En affirmant que l’itinéraire prévu avait été « violé » par les organisateurs du défilé, suivant en cela le Sous-préfet de Foumban, il atteste également de sa méconnaissance de la loi susvisée relative aux manifestations publiques. Face à tout cela, les enquêteurs et les juges dans leur impartialité comme le demande le Ministre de la justice en réunissant tous les éléments pourront faire ressortir la vérité, rendre la justice et établir les responsabilités. C’est ce que nous demandons pour réparer, le gros préjudice moral causé un grand jour qui est celui du premier jour de l’année, les préjudices physiques et matériels, les mesures pour le respect des valeurs traditionnelles reconnues et protégées par la constitution, les mesures pour le respect de la constitution et des lois, la fin des particularismes cultivés et entretenus par des autorités administratives conduisant à mettre le département en dehors de la République.

Adamou Ndam Njoya, maire de Foumban

Foumban: L’Honorable Tomaino Ndam Njoya porte plainte contre le Sous-Prefet

Par Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, député

A Monsieur le Procureur de la République près des
Tribunaux de Première et de Grande Instance de Foumban

Objet: Plainte contre Monsieur KUO Roger, Sous préfet de Foumban
Monsieur le Procureur,
Du Contexte
Le 1er janvier dernier, Jour de l’An, je participais avec les autres élus de ma circonscription, et plusieurs milliers de personnes, au Carnaval de Foumban comme nous le faisons depuis 4 ans, dans sa forme actuelle de défilé costumé, et, depuis 21 ans quand les populations de Foumban et sa région ont crée cette tradition. En effet, à l’origine, ce sont les militants et responsables politiques de l’Union Démocratique du Cameroun qui se retrouvaient le 1er Janvier pour présenter leurs v ux au Président National. Par la suite et au fil des ans, le lot des participants provenant de partout, sortant du cadre politique, arrivant aussi bien de la société civile, de la diaspora Bamoun et Camerounaise sous régionale et internationale, le Dr Adamou Ndam Njoya a souhaité que cette célébration soit transformée en Carnaval populaire et costumé à l’occasion duquel sera exaltée à travers nos diversités culturelles, notre commune humanité. Ce Carnaval de Foumban, comme la Fête du Café, le Concours du Meilleur Batteur, l’Ascension du Mont Cameroun, les Journées des Chefs d’ uvre d’Art, la Marche, le Marathon autour du Nsom, la rencontre cuménique… parce que organisés avec la participation de toutes nos Communes, chaque année et la plupart du temps généralement tout le mois de décembre, font partie du Programme d’action culturelle des Syndicats des communes du Noun.

De ma stupéfaction et dénonciation
Je viens manifester ma stupéfaction en dénonçant l’acte posé par le Sous préfet qui a foncé avec son véhicule sur nous, renversant une personne à quelques mètres de moi et déclenchant la colère de tous ceux qui, dans le cortège, avaient assisté à la scène. Peu avant le Carrefour Serpent à Deux Têtes, mon attention a été attirée, quand j’ai entendu crier : « c’est le Sous préfet, c’est le Sous préfet ». Me retournant du côté gauche d’où provenait cette agitation, j’ai effectivement vu la voiture du Sous préfet qui se frayait tant bien que mal le passage dans la foule. J’étais persuadée qu’il allait s’arrêter ou du moins ralentir à notre niveau pour, des échanges de civilités, puis, nous rassurer de la sécurité qu’il fallait, qu’ensemble nous déployons, puisque nous étions déjà, à ce niveau, informés de certains incidents, notamment d’abord du blocage de la voie publique par une troupe de danse du palais, puis, des jets de grosses pierres que nous même apercevions, volant devant nous et au dessus de nos têtes. Hélas, monsieur le Sous préfet semblait plutôt fou furieux dans son véhicule: ignorant tous les élus et les populations qu’il dépassait, il continuait à accélérer, malgré que la foule lui demandait de ralentir, jusqu’à ce qu’il ne renverse la personne juste devant nous, toujours sur la gauche. A ce moment là, n’aurait été, l’appel à la retenue -et cela n’était pas gagné d’avance, car on ne peut véritablement contrôler une foule en furie – des responsables et élus que nous étions, députés et maires, conseillers municipaux. la foule l’aurait lynché. Il a continué sa course pour s’engouffrer à l’intérieur du palais.
De «l’itinéraire» tracé par le Sous préfet
En réunion de préparation des manifestations de cette fin d’année, monsieur Tapon Mama nous a fait savoir que, lors des dernières réunions avec les autorités administratives, en sa qualité de responsable politique et Conseiller Municipal, il avait été interpellé particulièrement sur le Carnaval de Foumban. Les autorités administratives à ses dires, lui ont dit qu’elles étaient en droit de savoir ce qui était prévu à cette occasion pour les besoins de sécurité. C’est ainsi qu’il s’est cru devoir adresser à l’autorité administrative une déclaration de manifestation, comprenant l’itinéraire que nous suivons depuis 21 ans sans déclaration de manifestation. Cela sans doute guidé par sa bonne foi, car, monsieur Tapon Mama n’avait pas qualité à le faire en tant que responsable politique, le Carnaval de Foumban n’étant pas politique d’une part, et de l’autre, le Sous préfet devait lui faire comprendre que la loi autorise les sorties sur la voie publique conformes aux traditions et usages locaux ou religieux, ce d’autan plus que le 1er Janvier est le jour de l’An célébré partout dans le monde entier.
En bref, il est donc clair, et les autorités administratives ne devraient pas ignorer (ils pêcheraient par méconnaissance du milieu et usages culturels du ressort à eux affecté) que:
– Le Carnaval de Foumban n’est pas une manifestation politique, mais culturelle et relève du ressort des municipalités : la preuve en est qu’on a jamais demandé une autorisation ni pour le Carnaval, ni pour aucune autre manifestation culturelle citée plus haut et, nos cortèges suivent le même itinéraire depuis des années, et il n y a jamais eu aucun incident.
– Le 1er Janvier Jour de l’An est fêté à travers le monde entier et plus particulièrement chez nous, et, nous ne pensons pas qu’il faille déclarer à l’autorité administrative ; que ce jour, soient prévus des célébrations populaires, c’est évident, et même la loi N° 90/055 du 19 décembre 1990 en son article 6(2) prévoit la dérogation à l’obligation de déclaration visée à l’alinéa 1 en ce qui concerne les sorties sur la voie publique conformes au traditions et usages locaux ou religieux. Le 1er Janvier entre par excellence dans cette catégorie.
– « L’itinéraire » tracé par le Sous préfet qui apparaît dans un note qualifiée d’autorisation « préalable » était irréalisable, car, pour aller à Njinka, le point de chute du Carnaval, on ne peut, lorsque le souci est d’assurer l’ordre public, passer que par la voie publique directe, devant l’entrée du palais, ou par la route, cul de sac qui contourne le marché, sens unique d’accès plus difficile pour la circulation, et, en traversant le carrefour Na jo ; or ces deux points, à savoir, devant le Palais et Carrefour Na jo devaient être contournés selon l’itinéraire du Sous préfet. Où fallait-il donc passer, une fois arrivés au Carrefour Serpent à Deux têtes ?
– Monsieur Tapon Mama est retourné voir le Sous Préfet pour lui faire comprendre que le Carnaval n’avait pas d’autre choix que d’emprunter son chemin habituel, car, il était évident qu’il n y avait pas d’autre solution. A ce moment là, on en arrive à s’interroger sur les mobiles qui animent le Sous préfet à travers son obstination. Le Sous préfet visait-il:
* La mission du service public qui doit être rendu aux populations? Assurer la sécurité des milliers des personnes participant au Carnaval l’aurait amené à appeler un renfort des forces de l’ordre pour aider à encadrer ces populations. En gardant à l’esprit qu’il n y a jamais eu d’incidents avec ces populations depuis 21 ans et, en réalité, que sans preuve de responsabilité et de discipline de ces populations, même tout l’effectif des forces de l’ordre de la ville ne parviendrait pas tout seul à assurer l’ordre et la sécurité, au regard du nombre des participants au Carnaval. Le défilé parti de la porte d’entrée, a commencé à être attaqué au niveau de la station CAMOCCO, avant le Carrefour Serpent à Deux Têtes, par les jets de pierres sortant de l’enceinte du palais. Un groupe de danse du Palais ayant été identifié auparavant comme provocant au vu de tous, les participants au Carnaval, ou les empêchant de passer devant le Palais.
* La sécurité du Palais ? Ici, on est en droit de se demander de quoi était menacé le Palais. Et le Sous préfet devrait nous le dire. Tous les Bamoun savent que c’est un patrimoine matériel, et objet de fierté culturel qui appartient non seulement à tous les Bamouns, mais au Cameroun. Les forces de l’ordre que nous avons vu postées à l’entrée du Palais devraient nous dire pourquoi elles ont laissé la troupe de danse du Palais et autres milices occuper la voie publique à l’entrée du Palais en empêchant les défilants de passer ? Etaient-ce à eux d’assurer le respect de la note du Sous préfet même si cette dernière était valable ? Depuis des années le Carnaval passe par là sans problème.
* L’interdiction du Carnaval ? Le Sous préfet devrait nous le dire. En traçant un itinéraire irréalisable, que cherchait -il ? Et pourquoi ou de quel droit aurait-il voulu empêcher le Carnaval ? Peut-être comme on le dit partout, exécuter la volonté du « Roi » qu’il sert aveuglement plus que la République, qui ne voulait plus que le Carnaval passe devant « sa » cour ? Il nous a été rapporté en effet que c’est le palais qui a commandé au Sous préfet le fameux itinéraire. Qu’allait-il faire au Palais en traversant en vitesse interdite, le cortège des élus et des populations ? Nous avons d’ailleurs aperçu à notre passage devant le palais, lorsque nous allions à la rencontre des différentes délégations, des éléments des forces de l’ordre amassés à l’entrée. Étaient-ils placés là pour assurer la sécurité du palais ? Ou pour appliquer les ordres du Sous préfet à savoir : empêcher le cortège de passer devant le palais? Où étaient-ils quand les troubles ont commencé ? Pourquoi ont-ils laissé la troupe de danse du palais non seulement investir la voie publique, mais aussi empêcher les personnes de circuler ? Peuvent-ils nous dire d’où les pierres ont commencé à jaillir ?

Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, député

De l’ordre public, de la mission du service public, du respect des élus.
Que vaut un arrêté Sous préfectoral ? Est-il un dogme ?
Que dire d’un Sous préfet fou furieux qui fonce sur des élus, Députés, Maires, Conseillers Municipaux encadrant comme ils le font depuis des années des milliers des populations lors d’un Carnaval, une fête culturelle, pour aller leur bloquer la voie parce que ces derniers sont entrain « d’enfreindre » l’itinéraire par lui tracé dans son arrêté ?
Des dégâts et traumatismes
– Mes trois enfants qui étaient avec moi étaient traumatisés comme plusieurs autres enfants qui participaient au Défilé. C’est le lieu de dire ici, qu’on n’entraîne pas des enfants et des personnes agées avec soi, si on a l’intention de causer des troubles. Il y avait des majorettes, des fanfares composées par des jeunes filles et des jeunes garçons tout heureux de parader, chanter, danser le 1er Janvier : Monsieur le Sous préfet devait être sensible, et devait les protéger.
– Par la grâce de Dieu, la vitre arrière droit de notre voiture a volé en éclat quelques minutes après que les deux derniers qui s y étaient refugiés avaient décidé de sortir pour « mourir » avec nous, d’après ce qui nous a été rapporté qu’ils ont dit en sortant de la voiture où nous leur avions demandé d’aller s’abriter.
– L’arrière cour de notre résidence a été transformée en centre de santé de secours en attendant l’évacuation des blessés graves.
Mépris des populations et leurs élus par le Gouverneur
Ce même jour, plus tard en fin d’après midi, ayant essuyé toutes ces épreuves, avec les délégations, nous avons appris que Monsieur le Gouverneur était en route pour Foumban. Quelques temps après, nous avons eu l’information selon laquelle il s’était dirigé avec son cortège au palais. Il est resté assez tard, et, nous, qui espérions soit qu’il allait ébranler son cortège de notre côté aussi, ou du moins nous convier à le rencontrer à la Préfecture ou à la Mairie.Nous sommes restés longtemps à attendre. Il est ressorti du palais et s’en est allé. Peut-être était-ce le palais qui l’avait appelé à son secours ? Etait-ce une raison pour ignorer tous les élus avec les populations qui attendaient aussi qu’il vienne à leur secours ? Est-ce par ce que nous sommes des élus de l’opposition que nous devons être traités ainsi par les autorités administratives ? L’enquête étant en cours, nous attendons que la justice soit faite et les responsabilités établies.

Cameroun: Meumik’Award, un nouveau concept qui primera les artistes

La première édition aura lieu le 1er décembre à Foumban dans le département du Noun, dans la région de l’Ouest

Certains domaines de la culture ne sont pas assez valorisés, a fait constater Mme Njoya Mamboune Mariama, la présidente de l’association MEMIKE, dont le but principal est d’encourager et valoriser la culture camerounaise. Pour justifier le contexte du Meumik Award, le comité d’organisation qui était face à la presse le mardi 09 octobre dernier à Yaoundé, a expliqué que le Cameroun est en pleine mutation et la culture restant la seule identité d’un peuple, les artistes et les hommes de culture ont le devoir de promouvoir l’image du pays. En plus, a continué la présidente, la danse traditionnelle, la musique, l’artisanat, l’art culinaire, l’art plastique, la littérature, la couture, les conditions de déplacement et d’hébergement sont autant de valeurs qui méritent qu’on s’y attarde et qu’on encourage, d’où la naissance du Memik’Award.

Meumik’Award, un nouveau concept qui primera les artistes au Cameroun
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Les pré-sélectionnés seront soumis à une compétition selon des critères d’évaluation qui seront rendus public. Pour la catégorie « Musique et danse traditionnelle » par exemple, les compétiteurs seront évalués sur la musicalité, la chorégraphie, l’originalité, la synchronisation, la tenue de scène et la prestation scénique. Pour la catégorie « Agence de voyage » qui est très souvent oubliée pour reprendre les termes de Mme Njoya, après l’enregistrement des postulants, le comité d’organisation fera une descente auprès de ces agences pour évaluer leurs uvres sur les critères suivants : Hygiène et salubrité, accueil de la clientèle, espace d’attente, relation avec le client, avis aux usagers, avis du personnel, relation publique et bien d’autres encore. A chaque catégorie ses critères d’évaluation. Le budget prévisionnel est de 9 millions de Fcfa et les membres du comité d’organisation affirment que pour un début, l’association fonctionne sur fonds propres. MEMIKE ou don de soi en français, a été créé en 2011 et son but est la promotion de la culture du Cameroun en général et celle du Noun, en particulier; ce dans une perspective de la valorisation et de la promotion de la riche culture du Cameroun pour un meilleur vivre ensemble.

Mme Njoya Mamboune Mariama, la présidente de l’association MEMIKE
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Festival Nguon 2010: Le peuple Bamoun à l’unisson

Les grandes journées culturelles et traditionnelles de ce peuple démarrent ce lundi à Foumban.

Le Nguon est chez les Bamoun ce que le Ngondo est chez les Sawa, à la seule différence que le premier est biennal et l’autre annuel. La 543ème édition du Nguon, la 10ème sous le règne du roi Ibrahim Mbombo Njoya, démarre ce lundi 29 novembre 2010 sous le thème De l’identité culturelle au développement du peuple Bamoun. Cette année, l’évènement connaîtra de nombreuses innovations, dans le but de revigorer les us et coutumes qui sont greffées autour de cette édition notamment la construction d’un musée des rois (Acte I) et la caravane santé et éducation qui sillonnera tous les arrondissements que compte le Noun (Acte II). La remise des prix de l’excellence aux meilleurs élèves au cours d’une journée dite des lauréats est également au programme.

La mystique du Nguon qui permet de ramener un peuple au passé glorieux à se retremper dans les valeurs quintessenciées est un rite agraire qui s’articule autour de trois évènements particuliers. D’abord une entrée en processus nocturne des membres de la confrérie de Nguon Les Fonanguon dans la grande salle du palais des Rois, suivie des chants, de musiques et d’instruments spécifiques. Ensuite un échange de médecines entre le Roi et les membres de la confrérie – cérémonie intitulée Sha’pah où le Roi collecte les remèdes des Fonanguon. Et enfin une scène publique au cours de laquelle le Roi est provisoirement destitué de ses fonctions. Après la scène de dénonciation pour des manquements enregistrés dans le pays au cours des deux dernières années, le Roi se justifie et sera autorisé à s’asseoir de nouveau sur le trône après avoir fourni des arguments convaincants. Cet événement célébré depuis 1394 et perpétré sous la régence de tous les monarques qui ont succédé à Share Yen jusqu’à Njoya, est donc à la fois un festival culturel et un comice agricole à vivre dans la ville de Foumban, jusqu’au dimanche 05 décembre 2010.


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Initiatives: Préparation de la journée de la femme Africaine

Une délégation du ministère de la femme est actuellement à Foumban dans la région de l’ouest du cameroun, pour le lancement des activités

Foumban, tout un symbole!
Ce vendredi 23 juillet 2010, la ministre en charge de la femme et de la famille procèdera au lancement des activités marquant la célébration de la 48ème édition de la journée de la femme africaine, qui se célèbrera le 31 juillet prochain sur le continent. Une cérémonie qui aura lieu à Foumban la principale ville du département du Noun, une localité de la région de l’ouest du cameroun et en pays Bamoun. Le choix de cette région est tout un symbole. Au sein de la population musulmane de cette localité, les femmes font l’objet de traitements difficiles et parfois silencieux de la part des hommes. Une réunion préparatoire à cette rencontre de Foumban a eu lieu le mardi 21 juillet dernier à la délégation régionale du centre, du ministère en charge des questions des femmes. Le thème de cette journée est déjà connu, la situation de la femme africaine: défis et enjeux. Le thème choisi cette année par l’union africaine s’inscrit dans un contexte marqué par la célébration par plusieurs pays africains dont le cameroun. Le gouvernement voudrait donner à l’évènement une connotation particulière. La semaine d’activité en célébration de l’évènement sera constituée de campagnes médiatiques, des tables rondes, des causeries éducatives, des conférences de presse et d’une marche athlétique. S’adressant à la presse, le ministre Marie Thérèse Abena Ondoa Obama, a annoncé la tenue le 31 juillet d’une foire à yaoundé. Une occasion pour les femmes de montrer leurs savoir-faire dans différents domaines, a dit la ministre.

Toujours aller au-delà des célébrations
48 ans après la célébration de la première journée de ce genre, les observateurs s’étonnent de ce que la situation de la femme africaine demeure préoccupante. Dans le contexte spécifiquement camerounais, les femmes vivent une situation à deux vitesses. La femme des zones urbaines a presque réussi à s’imposer et faire respecter l’ensemble de ses droits. Beaucoup d’efforts restent encore à faire en ce qui concerne la femme rurale, où celle qui bien que vivant en ville, est intégrée dans un environnement où s’épanouissent des personnes qui se réfèrent aux règles de vie appliquées en zone rurale. Ces femmes-là parfois ignorent même qu’elles ont des droits, et très peu ont une connaissance claire de l’ensemble des règles qui les protègent. Pour les femmes qui ont fait des études et qui ont une connaissance précise de leur droit, elles sont rattrapées par ce que tout le monde surnomme la réalité africaine. Au nom de cette réalité, les veuves sont fréquemment tenues pour responsables de la mort de leur mari et dépossédées de tout droit sur le patrimoine du défunt, les jeunes femmes très instruites et professionnellement intégrées vivent de nombreuses stigmatisations de la « société africaine ». Les familles les trouvent trop dangereuses pour les maris. Dans leur travail, elles souffrent d’un harcèlement silencieux. De petites imperfections de la législation continuent de les léser dans le mariage. L’adultère de la femme reste réprimé dès le premier indice de faute. Quant au mari il faudrait que le fait soit attrapé sur le lit conjugal. Face à ces nombreux exemples, les experts affirment que les célébrations ne servent à rien si à chaque fois aucun bilan n’est fait. La meilleure gestion du droit des femmes demande que les africains gèrent le problème au cas par cas, et surtout que le problème n’est pas celui d’un conflit hommes-femmes, mais plutôt celui d’une meilleure prise en compte de l’importance de la femme dans le système social.

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Cameroun: L’Union Européenne Soutient le Cameroun

Javier Puyol Ambassadeur de l’Union Européenne vient de séjourner à Foumban à l’Ouest du Pays

C’est en 2001 qu’a été lancé pour un coût total de 10 milliards de Francs CFA, le Programme d’appui aux capacités décentralisées de développement urbain (Pacddu) dans la commune de Foumban dirigée par le Maire Adamou Njoya, qui est en phase d’achèvement dans la région de l’Ouest Cameroun. Mais ce programme s’est aussi étalé dans cinq villes moyennes Camerounaises notamment Bamenda, Maroua, Bafoussam, N’Gaoundéré et bien évidemment Foumban. Les interventions dans le chef-lieu du département du Noun auront coûté près de 2 milliards de FCFA. Pour ce qui est de l’entretien, Javier Puyol a confié que ce sera aux populations de les entretenir. Elles doivent se l’approprier.

Il faut dire que c’est à une véritable randonnée à travers la ville de Foumban qu’ont été conviés les diplomates de l’Union Européenne, par le maire Adamou Ndam Njoya par ailleurs président national de l’UDC, une formation politique qui a longtemps contesté la mise sur pied d’Elecam. L’ambassadeur de l’Union Européenne Javier Puyol et ses homologues des Pays-Bas, de France, d’Allemagne et d’Espagne ont passé en revue la plupart des chantiers financés par le Programme d’appui aux capacités décentralisées de développement urbain dans la commune de Foumban. Ces chantiers concernent principalement des routes bitumées, des ouvrages de franchissement, des établissements scolaires, des points d’eau, des pépinières entre autres.

En ce qui concerne la route, qui s’étale sur 6,1 kilomètres, partant de la borne fontaine de Koueka au carrefour Ndambassié, les travaux devront concerner le revêtement bicouche et le pont, où il faudra déplacer une conduite d’eau et un rocher qui retardent encore les travaux à cet endroit. La fin des travaux de cet axe devra prendre intervenir dans un mois et demi. Il faut aussi y inclure la case Nkindi réfectionnée par des artisans, sur laquelle l’on retrouve des fresques et des sculptures ancestrales. C’est lui qui abrite désormais le grand tambour .Parmi les réalisations du Pacddu, à Foumban, figure en bonne place l’Hôtel de ville. C’est un joyau architectural niché en plein relief accidenté. La mairie d’Adamou Ndam Njoya a ainsi reçu un coup de neuf, avec le Pacddu, pour un coût de réhabilitation avoisinant 120 millions de FCFA.

Selon les responsables de la mairie, le bâtiment était pratiquement délabré. En effet, la toiture, les plafonds, les meubles, les salles d’eau, ont été refaits. Par ailleurs, la capacité du centre multimédia a été renforcée par une douzaine d’ordinateurs. On observe aussi les participations de la commune de Foumban à hauteur de 15% et le Pacddu à hauteur de 85%, un comme la quarantaine de projets réalisés dans cette localité. Les populations ont aussi participé de manière active au processus de réhabilitation de certaines infrastructures. C’est une façon citoyenne de participer à la gestion des affaires de la région et par extension du Pays. Le soutien de l’Union Européenne est aussi une preuve de l’attention particulière que cet organisme porte sur le Cameroun.

Image d’ilustration
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Coopération: L’Arabie Saoudite offre 6,04 millards de FCFA au Cameroun

Pour le financement des travaux d’un tronçon de la route Foumban -Tibati

La coopération entre le Cameroun et l’Arabie Saoudite est au beau fixe. C’est le constat que l’on peut faire au lendemain de la signature, vendredi 30 janvier dernier à Yaoundé d’un accord de financement pour le bitumage du premier tronçon de la route Foumban -Tibati qui devra relier les régions de l’Ouest et de l’Adamaoua du Cameroun. Le premier tronçon qui s’apprête à recevoir les couches de bitume va s’étendre de Foumban au Pont de Mape en passant par Manki et Magba. Il s’agit en fait de 65 km de route devant relier les parties méridionnale et septentrionale du Cameroun, et rapprocher par ricochet le Cameroun de certains pays comme le Nigeria et le Kenya.

Les travaux de bitumage de cet axe vont donc bénéficier de l’appui financier de l’Arabie Saoudite à travers le Fonds Saoudien de Développement à hauteur de 45 millions de Riyades saoudiens soit 6,04 miliards de francs CFA. Cet accord de financement a été paraphé côté Cameroun par le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie de la Planification et de l’Amenagement du Territoire, son Excellence Yaouba Abdoulaye, et côté Saoundien par le Directeur Général du Fonds Saoudien de Développement M .Youssef Al Bassam. L’accord signé vendredi dernier est une marque de confiance et le signe d’une parfaite coopération entre les deux pays qui entretiennent depuis plusieurs années des rapports d’amitié et de partenariats dans divers secteurs tels que la culture, le commerce, le sport, l’agro-alimentaire, etc.

Routes non bitumées
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La route Foumban -Tibati est une transafricaine par laquelle transitent plusieurs marchandises en partance ou en provenance des pays comme le Tchad, la République Centrafricaine, le Nigeria. C’est donc un axe important en matière d’échanges entre le Cameroun et les pays limitrophes qui sont ses principaux clients. C’est également un véritable outil d’intégration sous -régionale qui devra faciliter la promotion des cultures locales.
Le ministre délégué Yaouba Abdoulaye, au nom du gouvernement camerounais, a salué ce geste du Fonds Saoudien de Développement, et remercié le gouvernement Saoudien pour cette attention à l’endroit du Cameroun. Il a par ailleurs annoncé que les travaux de bitumage du deuxième tronçon (Pont de la Mape- Tibati) seront également lancés bientôt puisque les études techniques de cette partie de la route Foumban -Tibati sont en cours de finalisation. Le ministre a émis le v u de voir le Fonds Saoudien financer ce deuxieme tronçon de 260km.

Le fonds Saoudien de Développement continuera à soutenir le Cameroun comme par le passé car selon son Directeur Général, Youssef Al Bassam, sa participation aux projets de développement au Cameroun s’élève à près de 23,90 milliards de francs CFA. Le bitumage complet de l’axe routier Foumban-Tibati pourra donc, non seulement rendre plus de visibilité à cette partie du Cameroun, mais aussi et surtout, contribuer à la croissance de l’économie nationale. On ne peut qu’espérer que cette initiative Saoudienne fasse tâche d’huile.

Route bitumée
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