Cameroun : Maurice Kamto rectifie le propos de René Sadi

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) vient de faire une sortie pour remettre en question les efforts fournis par le gouvernement face à la vie chère.

« Le 10 août 2022, cinq ministres camerounais ont tenu une conférence de presse conjointe en vue de rendre publique les mesures gouvernementales pour la lutte contre la vie chère due au conflit armé russo-ukrainien dans notre pays. À cette occasion, le porte-parole du gouvernement, monsieur René Emmanuel SADI, a tenu un propos liminaire présentant la quintessence des « efforts » fournis par le pouvoir en place. »

Ce sont plutôt « des recettes engrangées par l’Etat »

 « Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) relève pour le dénoncer que le propos liminaire en question, par un tour de passe-passe, présente le collectif budgétaire issu de l’ordonnance du 02 juin 2022 complétant certaines dispositions de la loi des finances de l’exercice 2022 comme une subvention des produits pétroliers, alors qu’il s’agissait réellement de la prise en compte de l’augmentation des recettes pétrolières dues à l’explosion du prix du brut sur le marché international, consécutive au conflit russo-ukrainien.

Ainsi, la hausse de la prétendue de la subvention qui passerait de 120 à 480 milliards, soit une augmentation de 360 milliards de francs CFA traduit plutôt des recettes engrangées par l’Etat, lesquelles auraient d’ailleurs pu induire une baisse des prix des différents produits pétroliers à la pompe, d’autant plus qu’elles couvraient très largement la réduction des valeurs imposables applicables à l’importation des produits pétroliers raffinés décidées dans la loi des finances. »

« Ces mesures n’ont aucun effet sur les citoyens »

« Outre les hydrocarbures, le propos liminaire du Ministre de la Communication fait ressortir l’accent mis sur les produits de première nécessité pour lesquels l’Etat consacre des efforts par des exonérations et des réductions fiscalo-douanières.

Ces mesures sont prises essentiellement pour le bénéfice des importateurs sans aucun effet pour les citoyens-consommateurs dans la mesure où les prix actuels sur les marchés ne sont pas impactés par elles. Le gel des prix des produits de première nécessité, après les avoir ramenés aux niveaux officiels homologués par l’Etat, est un instrument plus efficace dans pareille situation, qui impacte directement le panier de la ménagère.

Si la Chambre des Comptes ouvre dès aujourd’hui une enquête sur les entreprises adjudicataires des mesures prises pour l’importation des produits de première nécessité, il est quasi certain que, comme dans le cas des marchés de la Covid-19, ce sont les membres du gouvernement et leurs affidés qui seront entrain d’en tirer tout le bénéfice. »

« Le propos est tout à la fois flou, fuyant et vaseux »

« L’évocation du maintien des prix du kilowatt d’électricité et du mètre-cube d’eau inchangé pour les ménages donne à s’interroger sur l’influence de la Russie ou de l’Ukraine dans la production de ces deux ressources au Cameroun. Le rôle premier du gouvernement est-il d’augmenter les prix de sorte que lorsqu’il s’abstient un moment il faut l’en applaudir ?

Lorsqu’il évoque les mesures structurelles à mettre en œuvre pour contenir ou atténuer des chocs éventuels, le propos du porte-parole du gouvernement est tout à la fois flou, fuyant et vaseux, sans aucune proposition concrète.

Pourtant, la vie chère est une réalité palpable qui brise de nombreux Camerounais au quotidien et qui, bien au-delà de la guerre russo-ukrainienne, met en avant la démission du gouvernement dans ses missions d’accompagnement des citoyens. En effet, c’est au moins depuis octobre 2021, soit quatre mois avant le déclenchement de la crise en Europe de l’Est, que les Camerounais décrient le phénomène croissant de la cherté de la vie dans notre pays, sans susciter la réaction adéquate des dirigeants. Le contrôle des prix existe-t-il toujours dans notre pays ? »

« Les salaires ont été augmentés en Côte d’Ivoire »

« Parce qu’il fait référence aux autres pays dans son propos liminaire, il est bien de rappeler au porte-parole du gouvernement que la Côte d’Ivoire a gelé les prix sur son marché, que les salaires y ont été augmentés pour compenser l’inflation et donner du pouvoir d’achat aux populations et que le secteur privé y bénéficie des mesures d’accompagnement pour continuer à satisfaire la demande sur les marchés. C’est un exemple parmi d’autres.

Force est donc de constater que les citoyens camerounais sont les laissés-pour-compte des mesures gouvernementales de la lutte contre la vie chère. Puisqu’à la fin, les prix des produits vont rester hors de leur portée, leur pouvoir d’achat faible, tandis que quelques privilégiés et apparentés du gouvernement tireront les bénéfices des mesures étatiques décidées dans ce cadre comme toujours. »

Yaoundé, le 11 août 2022

Le Président national

Maurice Kamto

Cameroun : vers une sortie de crise à l’imprimerie nationale

Le groupe de travail mis sur pied pour proposer des solutions relativement aux problèmes structurels de l’entreprise vient de présenter sa copie au ministre de la Communication.

Il est question de rendre l’imprimerie nationale plus performante et compétitive. Cela passe par un climat au niveau des conditions de travail et les services rendus qui doivent connaître une amélioration. Mais également, de prendre en considération les revendications du personnel.
Un personnel qui a laissé entendre ses revendications lors d’un mouvement d’humeur il y a encore quelques semaines. « Il se trouve que cet organisme majeur a connu quelques soubresauts qui ont amené la tutelle technique à mettre sur pied un groupe de travail, à l’effet de proposer des mesures idoines pour la résolution pérenne des problèmes structurels de cette institution, » a expliqué Angeline-Florence Ngomo, présidente du conseil d’administration de l’imprimerie nationale.
Ladite commission s’est réunie le 7 juin dernier à Yaoundé. Au cours d’une réunion de restitution des travaux, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi a tenu à souligner qu’un compte rendu sera fait à la plus haute hiérarchie, « c’est afin que nous puissions trouver les solutions par rapport aux préconisations qui ont été faites », a souligné René Emmanuel Sadi.
Le groupe de travail qui avait comme membre, des responsables du ministère de la Communication, ceux de l’imprimerie nationale ainsi que d’autres du syndicat des industries polygraphiques du livre ont notamment proposé de revoir le statut de l’entreprise. « Depuis la promulgation des nouvelles lois qui régissent les entreprises, l’imprimerie nationale fonctionne avec un statut hybride, » laisse entendre le vice-président du Syndicat des industries polygraphiques du livre et assimilés du Mfoundi.
Cela n’est pas le seul problème auquel l’entreprise fait face. Il y a aussi celle liée à la production. « La société est également confrontée aux difficultés liées à l’acquisition des matières premières. Les commandes traînent chez nous parce que nous n’avons pas les intrants de production. Si nos recommandations sont suivies à la lettre, elles vont permettre au personnel et à l’entreprise de se relever, » a ajouté Firmin Kouague.
L’imprimerie nationale est l’entreprise qui s’occupe de la production des imprimés administratifs et sécurisés.

L’Agence virtuelle d’information du Cameroun bientôt opérationnelle

C’est l’une des résolutions de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs du ministère de la Communication tenue à Yaoundé du 31 mai au 1er juin 2022.

« Je déclare close la conférence annuelle des services centraux, déconcentrés et extérieurs élargie aux organismes sous tutelle du ministère de la Communication ». C’est le propos du ministre de la Communication René Emmanuel Sadi qui met fin à deux jours de travaux à l’auditorium des services du de son département ministériel à Yaoundé.

En effet, les responsables des services centraux, déconcentrés et extérieures ainsi que ceux des organismes sous tutelle du ministère de la Communication se sont réunis du 31 mai au 1er juin 2022. Au centre de la réflexion, ils ont placé le thème « la contribution du service public de communication à la réalisation de la stratégie nationale de développement 2020-2030 ».

La conférence annuelle du Mincom s’est achevée le 1er juin 2022
Participants aux travaux

Outre les directeurs et sous-directeurs du ministère, les délégués sont venus des dix régions du Cameroun pour prendre part aux travaux. Les responsables des cinq centres de communication du Mincom à l’étranger y ont pris part. Celui de France a effectué le déplacement et les autres ont  participé aux travaux en vision conférence.

Les directeurs de la Cameroon radio and television Charles Ndongo, de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication Alice  Nga Minkala ainsi que les responsables de la Société national de presse et d’édition du Cameroun (Sopecam) et de l’Imprimerie nationale y ont pris part.

Après la session inaugurale du 31 mai marquée par les discours de présentation générale de la conférence et le propos liminaire du Mincom, les travaux se sont  poursuivis. Deux exposés de cadrage, et sept exposés thématiques déroulés en atelier, ont constitué le menu des travaux. Ils ont été animés par au moins six experts.

Au terme de ces travaux plusieurs recommandations ont été formulées par les participants. Entre autres, faire un plaidoyer afin de revoir la catégorisation des départements ministériels pour que le Mincom soit classé comme ministère de souveraineté ; élaborer en collaboration avec l’Institut national de la statistique un annuaire statistique qui permettra de faire l’état des lieux du secteur de la communication au Cameroun.

Plusieurs résolutions ont été prises sur les points saillants des travaux. Pour concrétiser les résolutions à court et à moyen terme, le ministre René Emmanuel Sadi a donné des directives.  « Concernant le lancement de la phase pilote de l’agence virtuelle d’information, le  premier test de fonctionnement doit être effectué avant le dernier trimestre de l’année en cours », a annoncé le Mincom.

Pour y parvenir, « un noyau de coordination éditoriale sera mis en place au niveau central pour la réception et le retraitement en cas de nécessité, des informations acheminées depuis les délégations régionales et centres de communication à l’extérieur. Pour le support technique de mise à disposition des informations destinées à être publiées, la direction de l’ingénierie de la communication mettra à jour l’ensemble des protocoles technologiques y afférents », ajoute-t-il.

Conférence annuelle Mincom
Photo de famille

D’autres dispositions seront prises à cet effet. Il s’agit de faire une revue de l’Etat des lieux des postes de travail au niveau des délégations régionales. Elle permettra de doter ces délégations le cas échéant de terminaux et des outils de connexion aux lignes de transport par internet.

Cette agence virtuelle d’information vise la collecte et le traitement des informations socio-économiques à la base et sur l’ensemble du territoire national. Elle mettra  à contribution à les journalistes, les services déconcentrés tant au niveau régional que départemental. Puis leur mise à disposition auprès des différentes cibles intermédiaires régionales. Ce sera à travers les plateformes numérisées accessibles à distance et  en temps réel.

Aide à la presse privée : 95 médias camerounais passent à la loupe

La commission du ministère de la Communication siège depuis vendredi pour établir la liste des supports qui vont bénéficier de cette subvention.

La commission de délivrance de l’aide publique à la presse est en concertation. Le président de la commission, René Emmanuel Sadi, par ailleurs, ministre de la Communication en a profité pour inviter la commission à plus d’objectivité dans le choix de ses bénéficiaires.

Mais la grande nouveauté cependant reste l’instruction du ministre à la commission d’assurer un contrôle au niveau des médias sur l’utilisation de ces fonds. Elle va s’articuler entre autres sur des visites surprises au sein des rédactions.

Au sein du groupe d’étude, on retrouve des représentants de l’administration publique. Mais également, ceux du corps privé incluant la presse écrite anglophone et francophone. Et ainsi que les médias privés en ligne.

C’est donc au total, 84 journaux et 11 médias en lignes qui ont leurs dossiers posés sur la table d’étude. René Emmanuel Sadi a saisi cette occasion pour appeler les patrons de ces organes de presse à faire davantage preuve de professionnalisme dans leur fonctionnement. Tout en soulignant l’importance de respecter les textes qui encadrent la profession.

Cette session pour la subvention aux médias privés était censée se dérouler en 2021 car elle est inscrite dans le calendrier budgétaire de l’année dernière.

Mais son ajournement a été causé par la recrudescence du Covid-19. Joint à cela, les tensions sécuritaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des évènements qui selon le Mincom, ont eu des répercussions négatives sur l’économie nationale ralentissant ainsi la procédure d’appui aux médias privés.

Il n’a pas manqué de préciser que le retard accusé est aussi dû à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations.

Cameroun : le ministre René Sadi banalise la flambée des prix sur le marché

Répondant à la chaine de télé France 24 auteur d’un reportage sur la hausse vertigineuse du coût de certaines denrées de grande consommation, le ministre de la Communication estime que l’inflation demeure contenue dans des proportions parfaitement maitrisées.

Face à la flambée des prix dans les marchés, de nombreux consommateurs tombent des nues. Par exemple :  le litre d’huile raffinée est passé de 1100 à 1500 FCFA, le prix du kilogramme de viande de bœuf (sans os) de 2800 FCFA à 3000 FCFA, le poulet de chair est passé de  4000 à 5000 FCFA, et sur presque toutes les étals le moindre fruit de tomate coute 100 FCFA.

Dans un reportage diffusé sur la chaîne de télévision France 24 le 23 décembre 2021, plusieurs consommateurs sont aux abois. D’aucun, faute de moyens renoncent à leur choix de denrées pour se reverser vers des produits moins couteux. Un commerçant fait observer que la hausse des prix ira grandissante en 2022. Du fait de la crise économique,  aggravée par la persistance de la pandémie du Covid-19 qui induit une hausse des couts à l’importation.

Le reportage rappelle qu’en 2008 une flambée des prix pareille avait occasionné des émeutes de la faim au Cameroun. Une allusion mal digérée par le ministre  de la Communication. « Ce reportage annonce, qu’advenant une persistance de cet état de choses, la situation sociale pourrait déboucher à court terme, sur un soulèvement de grande envergure, menaçant à la fois la stabilité des institutions et la paix sociale au Cameroun. Le Gouvernement de la République dénonce avec la plus grande fermeté, ces allégations fantaisistes, dénuées de toute véracité, et qui ne traduisent en rien la réalité socio-économique de notre pays à l’heure actuelle », écrit René Emmanuel Sadi.

Sur la flambée des prix des produits sur le marché, le membre du gouvernement affirme que : « en cette veille de fin d’année, non seulement les marchés continuent d’être approvisionnés en denrées alimentaires ā la hauteur des besoins de consommation des populations, mais l’inflation demeure contenue dans des proportions parfaitement maitrisées, comparé en tout cas, aux taux généralement observés à travers le monde. En effet, avec un taux d’inflation de 2% environ, le Cameroun peut légitimement être considéré de ce point de vue, comme l’un des pays les plus performants á travers le monde ». Un propos qui tend à minimiser l’ampleur de la situation au moment où des ménages se sentent « asphyxier » par le renchérissement du coût de la vie.

Cameroun : le gouvernement sensibilise la Brigade Anti Sardinard (BAS)

Le ministre de la Communication saisit le prétexte de l’annonce d’une manifestation contre le chef de l’Etat Paul Biya le 17 juillet 2021 en Suisse où il est en séjour, pour inviter les organisateurs à revenir à une morale républicaine.

Trouvez ci-dessous  le communiqué du ministre René Emmanuel Sadi publié ce 15 juillet.

 

 » Il n’échappe à personne que, depuis un certain temps, les séjours du Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, et de son Epouse dans certains pays étrangers, font l’objet d’agissements et de manifestations agressifs, violents et incontrôlés, organisés par certains de nos compatriotes, animés par le désir de perturber le bon déroulement desdits séjours.

Face à cette situation d’une gravité notoire, le Gouvernement de la République rappelle que, le Président de la République est une Institution consacrée par la Constitution, qui dispose en son article 5, alinéa 1 que, « Le Président de la République est le Chef de l’Etat », et en son article 8 alinéa 1 que, « Le Président de la République représente l’Etat dans tous les actes de la vie publique. »

Il en découle de ce qui précède que, le Chef de l’Etat n’est ni le chef d’une région, ni le chef d’un groupe, ni le chef d’une communauté ou d’une corporation, mais bien le Chef de l’Etat du Cameroun et du peuple camerounais tout entier.

A ce titre, où qu’il se trouve, qu’il a droit à des égards et mérite la considération de tous ses compatriotes. C’est donc dire, qu’attenter à la personne du Chef de l’Etat, c’est porter atteinte au Cameroun et aux Camerounais dans leur ensemble.

Forts de cela, tous les Camerounais de bonne volonté, animés d’un esprit patriotique, conscients de leur responsabilité et de la sacralité de la fonction de Président de la République, condamnent sans réserve, les agissements irresponsables de ces compatriotes.

De telles exactions, ourdies el orchestrées par des groupuscules hétéroclites et visiblement mal inspirés, portent préjudice, non seulement à celui qui, de par la volonté de l’immense majorité du peuple camerounais, préside avec clairvoyance et bonheur aux destinées de notre nation, mais aussi à l’image du Cameroun et à la dignité du peuple camerounais.

Aussi, le Gouvernement de la République, par ma voix, en appelle au patriotisme de ces concitoyens de la diaspora, à leur honorabilité et à leur sens de responsabilité, pour qu’ils s’abstiennent de mener de telles actions à la fois inopportunes, déshonorantes et pernicieuses, qui ne peuvent que jeter l’opprobre sur tous, et faire du tort à leur propre pays

En tout état de cause, le Gouvernement de la République rappelle que la résolution des problèmes auxquels pourrait être confronté notre pays, ne se trouve point hors du Cameroun, mais à l’intérieur du Cameroun, et dans le cadre des Institutions de la République.

C’est du reste à cette œuvre que le Chef de l’Etat n’a de cesse de s’atteler avec persévérance, depuis son accession à la magistrature suprême, appuyé en cela par le Gouvernement, les Camerounais de bonne volonté, ainsi que nos partenaires et pays amis.

Le Gouvernement de la République exhorte par conséquent tous les Camerounais, et en particulier ceux de la diaspora, coutumiers de ces agissements désordonnés, intempestifs et irrévérencieux, à revenir à une morale républicaine exemplaire, pour exprimer leurs revendications, quelles qu’elles soient, et s’inscrire par là-même dans une démarche constructive et citoyenne, pour l’édification d’un Cameroun digne et respecté, en Afrique et dans le Monde. »

 

René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication

Jeudi le 15 juillet 2021

 

 

Covid-19 : le gouvernement invite au respect de la présomption d’innocence à l’égard des gestionnaires des fonds

Suite au rapport accablant de la Chambre des comptes de la Cour suprême, le ministre de la Communication  René Emmanuel Sadi monte et créneau et dénonce un «emballement médiatique » contre les personnes accusées de violation des procédures d’attribution des marchés, fautes de gestion, détournements des fonds etc. Dans un communiqué publié le 28 mai 2021, il précise que le Chef de l’Etat  Paul Biya,  a instruit une enquête judiciaire,  appelle par conséquent les uns et les autres à la retenue et au sens de responsabilité, avant les résultats.

Le porte-parole du gouvernement s’oppose à la condamnation sans jugement des gestionnaires des fonds Covid-19. Les rapports du Contrôle supérieur de l’État (Consupe) et de la Chambre des comptes ne suffisent pas  pour jeter l’opprobre et condamner sans réserve, les membres du gouvernement et autres personnalités ayant été appelés à participer a la gestion de ces fonds publics, s’étonne René Sadi.

« Les investigations menées par ces instances de controie de geston, ont abouti a la production des rapports, sur la base desqueis e CHEF DE L’ETAT a instruit des enquétes judiciaires actuelement en cours  près du Tribunal Criminel Spécial; une procédure tout a fait nomale en a matière. Mais a ce stade, cette procédure ne saurait en aucun cas, donner lieu sur la base de la présomption d’innocence reconnue a tout justiciable à l’emballement médatique et à la vindicte populaire auxquels on assiste  actuellement», s’offusque le ministre de la Communication.

 René Sadi ajoute que : «  nul ne peut être condamné a priori d’un fait quelconque, alors méme que sa culpabilité n’est pas encore établie.»

Précisant que malgré le grabuge autour des rapports du Consume et la Chambre des comptes, « les procédures d’évaluation de l’utilisation de ces fonds alloués à la lutte contre cette grave pandémie, continueront de se dérouler en toute sérénité, dans le respect de l’orthodoxie des règles et des procédures qui encadrent la recherche de la vérité et l’établissement le cas échéant, des responsabilités de tout justiciable dans notre pays.»

Cameroun : le gouvernement fait le bilan de l’attaque meurtrière de Mbengwi

Cinq morts et de nombreux blessés, comptabilise le ministre de la Communication dans le communiqué publié le 6 janvier 2021 après l’attaque survenue aux environs d’une heure du matin, non loin de la ville de Mbengwi, chef-lieu du Département de la Momo, région du Nord-Ouest.

Ci-dessous le Communiqué intégral de René Emmanuel Sadi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement.

« Le Gouvernement de la République porte a la connaissance de l’opinion, qu’un grave attentat a été perpétré par des terroristes sécessionnistes, dans la nuit du 05 au 0o Janvier 2021, aux environs d’une heure du matin, non loin de la ville de Mbengwi, chef-lieu du Département de la Momo, région du Nord-Ouest.

En effet, de retour des cérémonies d’installation des nouveaux Sous-Préfets des Arrondissements de Njikwa et Andeck, et se rendant à Mbengwi, le cortège du Préfet du département de la Momo est tombe dans une embuscade tendue par des bandes armées sécessionnistes, au moyen d’engins explosifs Improvisés, constitués de grosses bonbonnes à gaz de forte puissance et de grande capacité destructrice, lâchement dissimulés. Le bilan de cet attentat fait état de :

  • cinq (morts), soit quatre (04) éléments des Forces Nationales de Défense et de Sécurité et un civil, à savoir, Madame LIWUSI Rebecca JEME Déléguée Départementale de la Communication dans la Momo
  • Trois (03) blessés :
  • Ainsi que de nombreux dégâts matériels

Le Gouvernement tient à préciser que le Préfet du département de la Momo est sorti indemne de cet attentat, et qu’en outre, tous les blessés ont été transportés à l’Hôpital de district de Mbengwi et ont immédiatement été pris en charge.

Par ailleurs, une enquête a été prescrite par le Haut Commandement, en vue de retrouver les auteurs de cet attentat terroriste afin qu’ls répondent de leurs actes.

Le Gouvernement de la République condamne sans réserve cet autre attentat d’une cruauté innommable, commis par des bandes terroristes sécessionnistes, qui, une fois de plus, viennent d’ôter la vie à un haut Cadre de l’État en mission administrative, et à de valeureux éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité, dans le plein exercice de leur devoir de protection des populations et de leurs biens.

Face à ce drame révoltant, le Ministre de la Communication transmet à la famille de Madame LIWUSI Rebecca JEME, Déléguée départementale de la Communication dans la Momo, ainsi qu’aux familles des vaillants soldats, tombés sur le champ d’honneur, toutes, si durement éprouvés, les sincères condoléances du PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, Son Excellence Paul BIYA, en même temps qu’il réaffirme aux Forces Nationales de Défense et de Sécurité, le soutien constant de la Nation tout entière, et particulièrement, celui du CHEF DE L’ETAT, CHEF DES ARMEES/. »

Yaoundé, le 06 janvier 2021

Cameroun: les attaques de « hors-la-loi » les 03 et 04 novembre au NOSO visent à dissuader les parents d’envoyer leurs enfants à l’école (Mincom)

L’intégralité de la mise au point faite par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi

 

[Yaoundé, 04 novembre 2020] Le gouvernement de la République porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, que des attaques ont été perpétrées par des rebelles sécessionnistes, les 03 et 04 novembre 2020, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, respectivement dans les villes de Bamenda, Kumbo et Limbé.

A Bamenda, dans le département de la Mezam, au quartier Mankon, quatre (04) terroristes à bord de motocyclettes, porteurs de fusils de guerre de type AK-47, ont fait irruption dans l’établissement d’enseignement secondaire dénommé « Longa Comprehensive College », aux environs de 09 heures.

Les hors-la-loi ont ouvert le feu en direction des locaux de l’établissement avant de s’enfuir à la vue d’une patrouille de l’opération « Bamenda Clean », alertée et promptement descendue sur les lieux.

Il s’en est suivi un mouvement de panique aussi bien des élèves et du corps enseignant que des parents résidant dans les environs, venus à la rescousse de leurs enfants.

Face à la situation, l’intervention du promoteur dudit collège et la présence rassurante des éléments des Forces de défense et de sécurité ont permis une reprise des cours dans cet établissement.

Il y a lieu de préciser qu’aucun cas grave n’a été enregistré, en dehors de quelques égratignures observées sur certains élèves et enseignants, dues à la bousculade lors du mouvement de panique.

S’agissant de l’attaque survenue le même jour, au lieu-dit « Square » au quartier Tobin à Kumbo dans le département du Bui, aux environs de 09 heures 30, le gouvernement indique, que plusieurs terroristes encagoulés se sont introduits dans l’enceinte du complexe « Presbyterian School Nursery and Primary », en escalandant le mur arrière, et ont kidnappé six (06) enseignants et dix (10) élèves.

Grâce à une vive réaction du révérend pasteur Kwanyuy Venansius, responsable de cet établissement scolaire, une mobilisation spontanée de près d’une cinquantaine de fidèles et de parents d’élèves a permis à ces derniers de prendre d’assaut le lieu-dit « Mbeluf », site identifié comme étant une des bases des terroristes sécessionnistes, à environ six (06) kilomètres du centre-ville de Kumbo, et de libérer les dix (10) élèves pris en otage.

Les six (06) enseignants kidnappés demeurent entre les mains des rebelles sécessionnistes, mais les Forces de défense et de sécurité, en synergie avec les populations de Kumbo, sont à pied d’oeuvre en vue de leur libération.

Par ailleurs, ce 04 novembre 2020, dans la ville de Limbé, chef-lieu du département du Fako, région du Sud-Ouest, près d’une dizaine d’individus non identifiés, munis d’armes blanches et arborant des amulettes, ont fait irruption dans l’enceinte de l’établissement dénommé « Kulu Memorial College », aux environs de 12 heures.

Après avoir fait subir des violences corporelles aux élèves et aux enseignants, les assaillants ont saccagé les locaux et incendié une bonne partie de l’établissement.

Il y a lieu de relever qu’au-delà du grand émoi suscité, il n’y a eu aucune perte en vie humaine, ni aucun cas de blessure.

Le gouvernement de la République condamne une fois de plus avec fermeté tous ces actes odieux et lâches, commis contre de jeunes apprenants et leurs formateurs, dans le but de dissuader les parents d’envoyer leurs enfants à l’école et de créer la psychose au sein de la communauté éducative.

Le ministre de la Communication transmet à toute la communauté éducative en général, et particulièrement aux élèves, enseignants et parents, victimes des attaques terroristes dans les établissements scolaires des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le soutien constant du président de la République, son Excellence Paul Biya, ainsi que celui de l’ensemble du gouvernement et de la nation toute entière.

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi.

Cameroun : le gouvernement dresse le bilan de l’explosion d’une bombe au quartier Nsam à Yaoundé

Neuf blessés hors de danger de  mort, c’est le bilan humain de l’explosion d’une bombe artisanale le 1er novembre 2020. Dans un communiqué publié au lendemain de l’événement, le porte-parole du gouvernement a fait une communication sur le sujet.

Ci-dessous la communication du gouvernement : 

          Le Gouvernement de la République porte à la connaissance de l’opinion, qu’une explosion est survenue au quartier Nsam à Yaoundé, dans le snack-bar dénommé « SECTEUR A», au lieu-dit Columbia », le dimanche, 1er novembre 2020, aux environs de 20 heures.

Les analyses effectuées par les services spécialisés ont permis de constater qu’il s’agit d’un Engin Explosif Improvisé dissimulé dans un sac de couleur noire et rouge, représentant un dispositif électronique à déclenchement à distance, composé d’une batterie de moto, d’une carte mémoire et des fils électriques.

En outre, du matériel servant à la fabrication des engins explosifs a été prélevé sur le lieu de l’incident, notamment deux bouteilles en plastique d’un litre et demi contenant un liquide inflammable dont la nature reste à déterminer, et une boite de gaz vide pour réfrigérateur retrouvée dans le plafond du snack bar et présentant des signes de carbonisation.

L’engin Explosif Improvisé a provoqué une importante déflagration ayant endommagé le mur d’enceinte ainsi que la toiture du snack bar.

Par ailleurs, neuf(09) clients présents sur les lieux au moment de l’incident, ont été blessés.

Le Gouvernement précise que la vie de tous les blesses qui ont été transportées à I’Hôpital de District d’Efoulan et à la Clinique DEMA de Nsam, est hors de danger. Enfin, une enquête a été ouverte en vue de rechercher et interpeller les auteurs de cet acte criminel.

                  Yaoundé, le 2 NOV 2020

Le Ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi

La pandémie de Covid-19 n’est “ni vaincue, ni éradiquée” au Cameroun (gouvernement)

Le ministre de la Communication demande, dans une sortie faite le 2 novembre, à la communauté nationale de continuer à respecter les mesures barrières prescrites

 

Le ministre camerounais de la Communication, René Emmanuel Sadi (photo), a demandé ce 02 novembre de rester “mobilisés” pour continuer à limiter la propagation du coronavirus.

“La pandémie du coronavirus n’est à ce jour, ni vaincue, ni éradiquée au Cameroun”, a mis en garde la porte parole du gouvernement, au moment où on observe comme une sorte de fin du Covid-19 dans les habitudes de nombreux Camerounais.

Le gouvernement appelle ainsi “au sens de responsabilité de tous les citoyens” en vue de respecter les mesures barrières prescrites (port obligatoire du masque dans les lieux publics, respect de la distanciation sociale, lavage régulier des mains avec de l’eau propre coulante ou du gel hydroalcoolique).

Depuis le premier cas officiel de Covid-19 enregistré au Cameroun le 06 mars 2020, le pays comptait au 01er novembre 22 103 cas confirmés parmi lesquels 429 décès, 21 151 guérisons et 523 cas actifs, selon les statistiques du ministère de la Santé publique.

Cameroun : un des auteurs du massacre de Kumba aux arrêts (Mincom)

Le ministre de la Communication annonce dans un communiqué que ce dernier a été interpellé dans une chambre au quartier Kossala à Kumba, région du Sud-Ouest.

A quelques heures de la journée de deuil nationale décrétée pour le 31 octobre 2020, les auteurs des massacres de Kumba commencent à être retrouvés. René Emmanuel Sadi annonce dans le communiqué ci-dessous que  l’un d’eux est entre les mailles de forces de l’ordre qui vont  l’exploiter.

 

Cameroun : le message de condamnation du gouvernement après le massacre de Kumba

Ci-dessous le message délivré le 24 octobre 2020 par le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, quelques heures après la tuerie de Kumba dans le Sud-Ouest du Cameroun.

Mesdames, Messieurs ;

Le Gouvernement de la République porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, qu’un acte terroriste d’une cruauté et d’une barbarie insoutenables, a été perpétré ce jour, 24 Octobre 2020, dans la ville de Kumba, aux environs de 11 heures, par des bandes armées terroristes sécessionnistes, dans un établissement scolaire situé au quartier Fiango, Arrondissement de Kumba 2, dans le Département de la Mémé, Région du Sud-Ouest.

En effet, un groupe de près d’une dizaine de terroristes, munis d’armes de guerre et constitués en véritable commando, a fait irruption, à bord de trois motocyclettes, dans l’enceinte du complexe scolaire privé dénommé « Mother Francisca International Bilingual Academy », et a froidement ouvert le feu sur des élèves se trouvant dans les salles de classe.

Le premier bilan de cet attentat terroriste fait état de :

  • – six (06) élèves assassinés, soit cinq (05) filles et un (01) garçon, tous âgés entre neuf (09) et douze (12) ans ;
  • – treize (13) blessés, soit dix (10) filles et trois (03) garçons, dont sept (07) cas avérés préoccupants.

Il y a lieu de relever, pour le regretter, que le complexe scolaire privé « Mother Francisca International Bilingual Academy » n’a lancé ses 3 activités qu’en ce début d’année scolaire 2020/2021, à l’insu des autorités administratives compétentes, et n’a pu bénéficier des mêmes mesures de protection que d’autres établissements scolaires du Département de la Mémé.

Informé de la survenance de cette tragédie, MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, SON EXCELLENCE PAUL BIYA, a instruit la prise en charge immédiate des blessés, lesquels ont été promptement évacués dans les établissements sanitaires appropriés dans les villes de Kumba, Buea et Mutengene. De même, les autorités administratives locales, mobilisées de manière optimale, ont veillé au transfert des dépouilles des victimes à la morgue de l’hôpital de district de Kumba.

En outre, au plan sécuritaire, des unités spéciales des forces armées camerounaises ont entrepris la sécurisation de la ville de Kumba.

Le Gouvernement de la République, choqué et profondément indigné, condamne avec la dernière énergie les auteurs de cet acte odieux, lâche et abominable, perpétré contre des jeunes innocents.

Le Gouvernement estime qu’aucune cause au monde ne peut justifier ou légitimer de telles atteintes systématiques à la vie d’êtres humains, encore moins, à celle d’enfants innocents, d’élèves, ou d’étudiants, qui doivent aller à l’école, au collège, au lycée, à 4 l’université, pour se former et être en mesure de se prendre en charge, et d’assumer dans le futur la relève de leurs aînés.

Le Gouvernement de la République entend cette fois encore, prendre à témoin le Peuple camerounais tout entier, et dénoncer fermement tous ces concitoyens qui, tapis dans l’ombre à l’étranger, dans leurs pays d’accueil, orchestrent ces assassinats ignobles et alimentent le climat d’insécurité dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le Gouvernement entend également en appeler, une fois de plus, à la coopération active et sincère des pays amis où sont hébergés les commanditaires de cette rébellion armée, ainsi qu’à celle des organisations internationales, si attachées à la défense des Droits de l’Homme, afin qu’ils aident à leur neutralisation et à la consolidation du processus de pacification des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Par ailleurs, le Gouvernement réfute catégoriquement, les allégations mensongères ainsi que les subterfuges et autres manœuvres desdites bandes armées, tendant à imputer sans scrupules à nos Forces de Défense et de Sécurité, au travers d’interminables campagnes de propagande dans les réseaux sociaux, les atrocités de toutes sortes qu’elles commettent contre les populations des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à l’instar de l’attentat horrible de ce jour.

Au demeurant, il ne fait pas de doute que l’attentat terroriste commis dans la ville de Kumba ce jour, traduit le désarroi et la déroute des bandes armées sécessionnistes face à la détermination de la communauté éducative, parents, enseignants et élèves, de braver leurs menaces et leurs mots d’ordre, en décidant la reprise des classes dans leurs localités respectives, conformément aux recommandations et aux prescriptions du Gouvernement de la République. C’est dire, en d’autres termes, que l’objectif des sécessionnistes est de briser la dynamique observée dans la reprise des classes dans le cadre de la rentrée scolaire 2020/2021 dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et par là, de dissuader les parents d’envoyer leurs enfants à l’école.

Le Gouvernement entend pour sa part, réaffirmer sa détermination à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face à toutes les manœuvres d’intimidation, créer et préserver les conditions permettant la poursuite de la rentrée des classes et la sécurité de la communauté éducative dans les deux régions concernées.

Le Gouvernement, par ma voix, transmet aux familles si durement éprouvées, les sincères condoléances du CHEF DE L’ETAT, SON EXCELLENCE PAUL BIYA, ainsi que la compassion émue de la Nation tout entière.

Enfin, face à cette situation tragique, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a, sur les Très Hautes Instructions de MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, décidé de l’envoi d’une délégation interministérielle à Kumba, pour témoigner aux familles éprouvées, le réconfort, la solidarité et le soutien du Gouvernement de la République et de l’ensemble du peuple camerounais.

Parallèlement, le Ministre Délégué à la Présidence, Chargé de la Défense, a été instruit, en liaison avec les autres services concernés, de diligenter une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de cette attaque, et de rechercher activement les coupables, afin qu’ils répondent de leurs actes devant la justice.

Je vous remercie de votre aimable attention./.

Le Ministre de la Communication,
(é) René Emmanuel SADI

Cameroun/Décapage de la peau: le gouvernement donne 48h à Carine Mongoue pour retirer l’affiche « mettez-les à vos pieds »

Le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a décidé, le 22 octobre, de la suspension de l’affiche de la marque Carimo sujette à polémique depuis plusieurs jours dans les chaumières et réseaux sociaux

Une affiche scandaleuse (photo). Présentant une dame à la peau décapée majestueusement installée sur un fauteuil se faisant désirer par des hommes et femmes à la mélanine intacte (peau noire). L’affiche nourrit les débats depuis plusieurs jours au Cameroun .

Par un communiqué publié ce 22 octobre 2020, le ministre de la Communication suspend ladite publicité. Se référant à la loi du 29 décembre 2006, dont l’un des articles interdit toute propagande à caractère  discriminatoire, portant atteinte à la race.

« A l’observation, l’affiche publicitaire au centre de cette campagne comporte des jugements de valeur sur les personnes, fondées sur la couleur de leur peau et susceptibles par conséquent de porter atteinte à leur dignité. Par ailleurs, les messages référentiels qui s’en dégagent suggèrent des atteintes à l’éthique et à la morale publique », justifie René Emmanuel Sadi.

La promotrice de la marque des produits de beauté Carimo – Carine Mongoue – a « un délai de 48 heures » pour retirer toutes les affiches de cette campagne publicitaire « illicite et outrageante », selon le communiqué du gouvernement.

La décision de René Emmanuel Sadi remet sur la table la problématique du respect de loi sur la publicité. Dans un contexte d’anarchie, marqué par le phénomène des publicités mensongères et de promotion des produits nocifs, notamment pour la santé.

Cameroun : le gouvernement accuse les experts de l’ONU d’être manipulés par des ONG pour soutenir Kamto

Dans une réponse publiée le 14 octobre 2020, le gouvernement  estime que les experts de l’Onu relaient et amplifient des « contrevérités » sur le sort réservé aux militants du MRC qui ont organisé une manifestation non-autorisée du 22 septembre dernier.

Le ministre de la Communication est formel : le rapport des experts de l’ONU découle d’une « exploitation » du flux des « fausses » informations, des supputations, et autres « allégations » mensongères distillées par des sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

Ce rapport selon René Emmanuel Sadi traduit également une « pure méconnaissance » de la réalité des faits. Le porte-parole du  gouvernement affirme que les chefs d’accusation ayant motivé l’interpellation de certains responsables et partisans du MRC, ainsi que leur mise en détention provisoire sont « clairs et conformes » aux lois et règlements du Cameroun, ainsi qu’aux « conventions internationales »  auxquelles le pays a librement souscrit.

Lire la réponse complète du gouvernement en cliquant sur le lien suivant : Réponse du Gouvernement camerounais à l’ONU.

 

 

Cameroun : le Salon de l’action gouvernementale ouvert ce 22 septembre 2020

L’ouverture de ce rendez-vous de valorisation des réalisations des organisations publiques, a été présidée cette matinée par le ministre de la Communication, représentant du Premier ministre.

La neuvième édition du Salon de l’action gouvernementale (Sago) a démarré  ce 22 septembre 2020 à l’esplanade du Palais des sports de Yaoundé. Démarrage présidé par le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi qui représentait le Premier ministre chef du gouvernement.

Différentes structures publiques sont présentes pour vendre leur savoir-faire. Le pavoisement des ministères, entreprises et établissements publics  notamment, attirent de nombreux curieux à découvrir les offres et services des administrations. Une sorte de plateforme d’échanges entre les gouvernants et les gouvernés,

Le but du Sago depuis sa création en 2011, est de permettre aux pouvoirs publics de vulgariser les politiques publiques. Afin que les populations puissent s’en approprier, éventuellement adhérer à leur mise en œuvre. Il est aussi une aubaine pour le secteur privé, en ce sens qu’il peut permettre  à des entreprises de nouer des partenariats et présenter les services aux milliers de visiteurs qui s’y rendent. Le Sago 2020 s’achève le 25 septembre prochain.

Cameroun : le ministre René Sadi monte aussi au créneau contre la manifestation projetée par Maurice Kamto

Après le ministre de l’Administration territoriale hier, c’est autour du ministre de la Communication de dénoncer la manifestation du MRC annoncée le 22 septembre 2020. Dans un communiqué publié ce 15 septembre 2020, René Emmanuel Sadi brandit des menaces aux personnes qui s’associeront à ce projet.

René Emmanuel Sadi réitère l’interdiction de la manifestation annoncée par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) le 29 septembre prochain. « Le Gouvernement de la République tient à rappeler qu’aucune manifestation ne saurait être considérée comme pacifique lorsque le but déclaré en est le lancement d’un mouvement insurrectionnel et le renversement d’institutions républicaines démocratiquement élues », écrit le ministre de la Communication dans un communiqué publié ce 15 septembre 2020.

Aux personnes qui prendront part à ladite manifestation, René Emmanuel Sadi prévient que : « tous ceux qui s’associeront à un tel projet devront s’attendre á en répondre devant les instances judiciaires compétentes. Les forces de sécurité prendront à cet égard toutes les mesures nécessaires pour assurer fermement le maintien de l’ordre public et de la paix sociale ».

La sortie du Mincom arrive 24 heures après la circulaire de son collègue de l’Administration territoriale adressée aux gouverneurs des régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest. Paul Atanga Nji a ordonné aux gouverneurs d’interpeller et de garder à vue les participants à la manifestation du 29 septembre ainsi que ses organisateurs.

Cameroun : assassinat de l’inspecteur Joseph Ndaji Bikoï Nlend, le gouvernement condamne l’acte des sécessionnistes

Le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a publié un communiqué de protestation le 4 septembre 2020.

Suite à l’assassinat mardi dernier à Bamenda de l’inspecteur de police Joseph Ndaji Bikoï Nlend, le gouvernement du Cameroun exprime son indignation.

Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, le ministre de la Communication dénonce l’acte des assaillants, partisans de la sécession du pays. René Emmanuel Sadi revient sur ce qui s’est passé à Bamenda ce jour où des coups de feu ont longtemps raisonné dans la ville.

Ci-dessous le communiqué intégrale. 

Cameroun : l’évêque de Bamenda salue l’ouverture du dialogue entre l’Etat et les sécessionnistes

Le prélat atteste à son tour que des  pourparlers ont eu lieu en vue du retour de la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, et souhaite les voir se  poursuivre.

Contacté par l’agence Fides, archevêque de Bamenda, affirme que les discussions entre l’Etat et les sécessionnistes se sont tenues durant la première semaine de juillet. Monseigneur Andrew Nkea qualifie de cordial et franc l’atmosphère qui a régné durant les échange. Echange qui, renseigne-t-il, a connu la participation d’un des leaders de la crise, incarcéré.

L’archevêque de Bamenda réitère la disponibilité de l’Eglise catholique à œuvrer pour le retour au calme.  « L’Église n’est pas protagoniste mais œuvre constamment dans les coulisses. Depuis très longtemps, nous sommes opérationnels à tous les niveaux pour favoriser le dialogue», explique Mgr Nkea.

Le prélat souhaite voir les discussions se poursuivre. « Même si les représentants de l’Église ne siègent pas à la table des négociations, nous continuons de toute manière à encourager le dialogue et la recherche d’une solution négociée qui remplace définitivement les armes », conclut-il.

A noter que le gouvernement par la voix du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi,  a récemment démenti l’information suivant laquelle des négociations pour un cessé-le feu se sont tenues avec des « séparatistes ».

Cameroun-Coronavirus : le gouvernement refuse toute critique de sa gestion de la crise

Le ministre de la Communication met en garde ceux qui mettent en doute l’efficacité de la stratégie nationale de riposte menée par le gouvernement contre le coronavirus.

René Emmanuel Sadi ne goutte pas qu’on ne puisse acclamer « l’efficacité » de la stratégie de riposte du gouvernement contre la coronavirus au Cameroun.

Lui qui voudrait qu’on félicite « la pratique des tests massifs au sein des communautés et de la décentralisation de la prise en charge des cas déclarés, des résultats de la thérapie usitée au regard du nombre de personnes guéries, ainsi que des données encourageantes enregistrées en matière de prévention et des efforts soutenus pour une prise de conscience accrue de la dangerosité de la pandémie et de la nécessité de l’implication de tous pour la vaincre ».

Aussi, le ministre de la Communication dans une sortie le 13 juillet 2020 à Yaoundé, s’en prend-t-il aux « nombreux contempteurs et autres censeurs auto-investis ont, sous divers profils, (qui écument) toutes sortes de médias, pour mettre en cause et discréditer la stratégie nationale de riposte contre cette pandémie, mise en œuvre sous la houlette de Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement, et sous la Très Haute Impulsion du CHEF DE L’ETAT, SON EXCELLENCE PAUL BIYA ». Chiche.

Pis encore selon le ministre Sadi « certains parmi ces esprits mal avisés ont ainsi tenté de contester les statistiques diffusées par le Ministère de la Santé Publique sur l’état de la pandémie, décrier les mesures de prévention édictées par le Gouvernement et recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé, sévèrement critiqué les mesures d’assouplissement prises par le Gouvernement en vue de la prise en compte des impératifs économiques, invalidé sans aucun argument valable le protocole de prise en charge thérapeutique retenu par les autorités sanitaires ».

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement a arrêté de publier un bilan quotidien de la propagation du virus au Cameroun.  Ce qui laisse cours à toutes les interprétations au sein de l’opinion.

De plus, plusieurs centres d’accueils construits spécialement pour accueillir des  malades du coronavirus sont désespérément vides. Même si le nombre de contaminés va croissant, le gouvernement continue de publier des chiffres bas du nombre de morts.

Cameroun ; le gouvernement s’attaque à la désinformation et au lynchage médiatique

Le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a dénoncé  ces maux le 13 juillet dernier. Des fléaux qui   pour lui, prennent de l’envergure dans certains médias et sur les réseaux sociaux.

Ci-dessous l’intégralité de sa déclaration.

A tout prendre, ces contre-vérités et autres informations généralement inventées de toutes pièces ou délibérément biaisées, sont de nature à mettre à mal la cohésion sociale et le vivre ensemble des populations.

Nous notons pour le déplorer et le dénoncer que ces actions de désinformation portent la plupart du temps sur les questions les plus préoccupantes et les plus sensibles de l’heure.

 Sans être exhaustif, j’évoquerai parmi ces questions, celle de la pandémie du coronavirus, à laquelle notre pays fait face depuis cinq mois, à l’instar de l’ensemble des pays du monde entier.

A ce sujet, de nombreux contempteurs et autres censeurs auto-investis ont, sous divers profils, écumé toutes sortes de médias, pour mettre en cause et discréditer la stratégie nationale de riposte contre cette pandémie, mise en oeuvre sous la houlette de Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement, et sous la Très Haute Impulsion du CHEF DE L’ETAT, SON EXCELLENCE PAUL BIYA.

Certains parmi ces esprits mal avisés ont ainsi tenté de contester les statistiques diffusées par le Ministère de la Santé Publique sur l’état de la pandémie, décrier les mesures de prévention édictées par le Gouvernement et recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé, sévèrement critiqué les mesures d’assouplissement prises par le Gouvernement en vue de la prise en compte des impératifs économiques, invalidé sans aucun argument valable le protocole de prise en charge thérapeutique retenu par les autorités sanitaires, douté des compétences des personnels de santé ou encore, organisé de véritables croisades médiatiques contre le décision prise par le CHEF DE L’ETAT, de faire reprendre les cours et d’assurer l’organisation des examens dans les établissements primaires, secondaires et d’enseignement supérieur.

Pourtant, aujourd’hui, cinq mois après le début de la mise en oeuvre de la réponse du Cameroun à la pandémie du coronavirus, il y a lieu de constater pour s’en féliciter, l’efficacité de notre stratégie de riposte, s’agissant notamment de la pratique des tests massifs au sein des communautés et de la décentralisation de la prise en charge des cas déclarés, des résultats de la thérapie usitée au regard du nombre de personnes guéries, ainsi que des données encourageantes enregistrées en matière de prévention et des efforts soutenus pour une prise de conscience accrue de la dangerosité de la pandémie et de la nécessité de l’implication de tous pour la vaincre.

Cette frénésie manipulatrice et déformatrice est encore plus accentuée dans le traitement médiatique de la situation sécuritaire dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

A ce sujet, d’aucun ont délibérément opté de dénaturer les faits, selon les circonstances dans lesquelles ces faits se présentent, et ceci à des fins inavouées.

C’est ainsi que, de manière systématique, des bandes armées, des assassins, des pilleurs et des violeurs impénitents et totalement déshumanisés sont présentés par certains acteurs médiatiques comme des anges innocents, victimes de la tyrannie du Gouvernement et de nos Forces de Défense et de Sécurité.

Diabolisation et stigmatisation de l’armée

De la même façon, les nombreuses exactions commises par les bandes armées dans ces régions sont occultées, cependant que l’Armée camerounaise, pourtant légitimement engagée dans un combat pour la préservation de notre intégrité territoriale et la sécurité des biens et des personnes, est constamment conspuée, diabolisée et stigmatisée.

Qui plus est, au moment où le CHEF DE L’ETAT a, à la satisfaction de toute la communauté nationale et internationale, organisé Grand Dialogue National en vue du retour définitif à la vie normale dans les régions perturbées, et que les recommandations de ces assises historiques prennent progressivement corps à travers des actes concrets, certains acteurs médiatiques du reste coutumiers du fait, n’ont de cesse de relativiser, voire de nier ces évolutions positives, en attisant le feu à tout bout de champ par des allégations mensongères, d’une nocuité fortement dommageable à la stabilité de la nation.

Le Gouvernement, par ma voix, saisit cette occasion, pour affirmer, une fois de plus, que l’offre de paix adressée par le CHEF DE L’ETAT, SON EXCELLENCE PAUL BIYA aux groupes armées et rebelles sécessionnistes dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, en vue de l’arrêt des hostilités qu’ils ne cessent d’entretenir, demeure plus que jamais de mise.

Nous en voulons pour preuve, les dernières statistiques en évolution constante à la date du 12 juillet 2020, fournies par le Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (CNDDR), qui font état de 164 ex-sécessionnistes ayant choisi de se rendre au centre régional du CNDDR du Nord-ouest à Bamenda, 130 au centre régional du CNDDR du Sud-ouest à Buéa, auxquels s’ajoutent 186 repentis de Boko-Haram, dont 44 dans la même journée la semaine dernière, au centre de transit de Méri dans la région de l’Extrême-nord, soit un total de 483 redditions depuis le début de cette opération.

Selon des renseignements dignes de foi, d’autres redditions du même type vont certainement se poursuivre dans les prochains jours.  Il faut sans doute préciser que ces repentis, qu’il s’agisse des ex-combattants Boko-Haram ou de ceux ayant déposé les armes dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, reçoivent dès leur arrivée dans les différents centres d’accueil, des soins médicaux et un encadrement psycho-social approprié, pour leur déradicalisation et leur réarmement moral.

Une désinformation qui n’épargne plus personne

Des formations leur sont également dispensées en matière d’activités génératrices de revenus telles que l’agriculture, l’élevage, la conduite, l’informatique, la coiffure, la manucure, la maçonnerie, pour ne citer que celles-là. Il s’agit là d’un processus, dont l’aboutissement est l’intégration des intéressés dans la vie normale, à court terme et au cas par cas.

 En outre, pendant leur séjour dans les centres, des mesures sont prises pour les mettre autant que possible, à l’abri du COVID-19.

Au vu de cette présentation, on se rend bien compte de ce que, contrairement aux allégations portées par certains milieux et relayées par une frange d’acteurs médiatiques, les centres CNDDR ne sont, ni des prisons déguisées, ni des pièges masqués, faits pour attirer des membres de groupes armés, et encore moins une branche de l’Armée où ces ex-combattants subiraient toutes sortes de sévices.

 Ces centres sont aux contraire des lieux d’accueil de nos jeunes compatriotes naguère égarer, mais qui, ayant pris conscience de la nécessité de tourner le dos à la perdition on choisit de retrouver la voie de la sagesse au sein de la communauté républicaine, en acceptant l’offre de paix et de pardon faite par le CHEF DE L’ETAT, SON EXCELLENCE PAUL BIYA.

Face à cette campagne de désinformation qui n’épargne plus personne, ni aucun secteur de la vie nationale, le Gouvernement en appelle à la prudence, au discernement et à la vigilance de l’ensemble de la communauté nationale, afin qu’elle ne se laisse pas prendre au jeu macabre de ceux qui dans l’ombre, tissent la toile de cette ignoble duperie.

Cette vigilance est d’autant plus impérative que, de manière visible, les cibles privilégiées de cette entreprise de destruction englobent l’Etat de droit, les Institutions de la République et ceux qui les incarnent, avec au bout du compte, la mise en péril de la paix et de la stabilité du Cameroun.

Dans un tel contexte, il apparaît nécessaire de faire quelques mises au point, en ce qui concerne précisément la liberté de la presse et l’usage des réseaux sociaux.

 Au sujet de la liberté de la presse dont le citoyen camerounais jouit pleinement aujourd’hui, je veux faire remarquer que celle-ci n’a jamais été nulle part où elle aura prospéré à travers le monde, synonyme de libertinage ou de prétexte au désordre, à la cacophonie ou à l’anarchie. C’est dire que la vocation de la liberté de la presse, qui est l’un des piliers fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit, ne saurait servir à bâtir des zones de non-droit et de délitement du tissu social.

Il en a d’ailleurs toujours été ainsi à travers le monde, depuis l’éclosion des sociétés de liberté dont la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 marque l’impulsion en stipulant, en son article 11 que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme. Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

De la même façon, le Pacte International relatif aux Droits Civil et Politique adopté à New-York le 16 décembre 1966 stipule en son article 19 alinéa 2 que « Toute personne a droit à la liberté d’expression ; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix. ». Le même Pacte précise tout autant en l’alinéa 3 du même article, que l’exercice de ces libertés « comporte des devoirs spéciaux et des responsabilités spéciales. Il peut en conséquence être soumis à certaines restrictions qui doivent toutefois être expressément fixées par la loi et qui sont nécessaires au respect des droits et de la réputation d’autrui, ainsi qu’à la sauvegarde de la sécurité nationale, de l’ordre public, de la santé ou de la moralité publiques. »

Ainsi perçue, la liberté de la presse qui est une liberté publique, en tant qu’elle s’exerce dans l’espace public et met en concurrence et en situation de préservation réciproque les différentes libertés individuelles, ne peut exister que si elle prend en compte ses indispensables corollaires que sont, la responsabilité sociale, le respect des valeurs sociétales et celui du socle de légalité en tant qu’expression de la volonté générale et impersonnelle.

C’est donc dire que, s’il n’y a pas de démocratie sans liberté de la presse, il n’y a pas non plus de liberté de la presse sans responsabilité sociale, sans préservation des libertés d’autrui, sans respect des valeurs sociétales et sans conformité au droit applicable.

Au Cameroun, la liberté de la presse est garantie et organisée dans le cadre de la loi du 19 décembre 1990 relative à la communication sociale, modifiée et complétée par celle du 04 janvier 1996 abrogeant notamment la censure administrative sur les organes de presse.

Le mauvais usage de la liberté peut être périlleux

L’ensemble de cet arsenal juridique consacre un véritable champ de libertés, pour l’expression des idées et des opinions à travers tous les médias exerçant d’une manière ou d’une autre sur le territoire national. L’environnement juridique ainsi créé, de par la volonté du CHEF DE L’ETAT, met en place un système de libertés, qui exige en retour que chaque acteur médiatique et d’une manière générale, tous ceux qui choisissent de s’exprimer dans l’espace public à travers les médias, aient à se conformer non seulement aux règles éthiques et déontologiques qui gouvernent l’exercice de cette profession, mais aussi, qu’ils se soumettent au primat des valeurs fondamentales en vigueur au sein de la République.

Par ailleurs, il importe de ne pas perdre de vue que pour un pays aussi jeune que le nôtre, la progression vers une société de libertés est allée de manière ascendante, avec un rythme d’accélération particulièrement remarquable.

En ce qui concerne le secteur des médias, si je ne prends que cet exemple, créer un simple journal pour une personne autre que l’Etat, relevait il y a trente ans seulement, d’un véritable parcours du combattant ; et une telle entreprise était encore plus ardue, voire impossible en ce qui concernait de la radio ou de la télévision.

Au plan des contenus, une simple évocation critique dirigée contre une institution publique ou une personnalité officielle pouvait valoir à son auteur ou à celui qui l’employait, toutes sortes de déconvenues, pouvant aller selon le cas jusqu’à sa privation de liberté ou la cessation de son activité.

Vous convenez avec moi que tout ceci n’est aujourd’hui qu’un lointain souvenir.

Les réseaux sociaux n’ont pas été créés pour détruire

Les résultats des réformes entreprises dans ce secteur depuis la fin des années 90 sont suffisamment évocateurs.

A ce jour en effet, les organes de presse écrite déclarés auprès des administrations compétentes se comptent en plusieurs centaines, 600 environ, dont plus d’une dizaine de quotidiens. On dénombre plus de 200 stations de diffusion de radio sonore de toutes catégories (radios commerciales, confessionnelles, thématiques, communautaires …), une trentaine de chaînes de télévision, 200 opérateurs de télédistribution, sans oublier la multitude de médias cybernétiques qui peuplent le réseau Internet.

 Ce constat étant fait, c’est à présent aux professionnels des médias désormais nantis de ces outils de liberté, qu’il appartient de faire en sorte que le meilleur bénéfice en soit tiré pour la société camerounaise tout entière et pour l’image à travers laquelle le monde extérieur perçoit le Cameroun.

Pour ce faire, ils doivent toujours garder présent à l’esprit qu’ils tiennent entre leurs mains des instruments stratégiques pour la vie de la nation. C’est pour cela que nous n’avons de cesse d’en appeler à leur professionnalisme, à leur responsabilité et à leur citoyenneté dans l’exercice de leur métier.

Car, le mauvais usage de cette liberté peut, contre toute attente, devenir périlleux pour les équilibres de la nation qui est la leur.

 Mal exploité, abusé et dénaturé, à l’instar de ce que nous observons avec désolation ces derniers temps dans notre pays, l’usage de cette liberté peut aussi bien déconstruire, voire détruire.

Il ne s’agit donc pas d’un instrument qu’il faut prendre à la légère, mais qu’il faut au contraire appréhender, dans la pleine mesure de son caractère à la fois sensible et stratégique.

Notre presse se doit par conséquent de se regarder en face, si elle ne veut pas courir le risque de passer à côté de l’enjeu d’édification de ce Cameroun stable et prospère dont elle a elle-même grand besoin, au moins autant que le peuple camerounais tout entier.

Au sujet de l’usage pernicieux des réseaux sociaux devenus de véritables fourre-tout déviants et déconcertants, l’on doit malheureusement se rendre à l’évidence de leur regrettable détournement, par rapport aux objectifs qui leur furent assignés à l’origine.

Dans le registre du courant médiatique en perte de repères que nous venons de décrire s’agissant des médias classiques, les réseaux sociaux se distinguent encore plus par leur inclination prépondérante à la diffusion et au partage de fausses nouvelles encore appelées «Fake News », aux attaques personnelles et autres règlements de compte à ciel ouvert, aux atteintes à l’intimité de la vie privée, au non-respect du secret des correspondances, qu’elles soient publiques ou privées et d’une manière générale, à la violation des règles de base nécessaires à une vie sociale saine et tolérante.

Un tel dévoiement situe l’usage des réseaux sociaux aux antipodes de leur vocation première qui est celle d’un dialogue communautaire autant constructif qu’édificateur, permettant des interactions sociales virtuelles et sans limites géographiques, grâce aux vertus des technologies numériques, même en situation de mobilité.

Les réseaux sociaux n’ont donc pas été créés pour détruire l’ordre et les valeurs du monde, mais plutôt pour les construire, les fortifier et les mettre à contribution pour l’épanouissement de l’Homme et de la société.

C’est pourtant le contraire que nous vivons dans le contexte camerounais aujourd’hui, où l’appropriation des réseaux sociaux par de nombreux acteurs sortis de nulle part, mus allègrement en journalistes improvisés, transforme ces espaces de communication privilégiés en de véritables foires d’empoigne, où seuls la déformation des faits, les mutations de vices en de fausses valeurs, les discours de haine, les attaques personnelles, les allégations mensongères et les affirmations sans fondements, ont droit de cité.

Toute cette panoplie est, comme on peut le constater aisément, de nature à faire le lit d’une destruction des valeurs communautaires et d’une implosion des ferments sociaux.

Ici encore, le Gouvernement de la République dénonce cette tendance nocive à la construction du modèle social auquel tout camerounais est en droit d’aspirer, mais qui au fil des jours et de manière pernicieuse, s’enracine dans les moeurs médiatiques de notre pays.

Le Gouvernement en appelle dès lors à la prise de conscience de tous et de chacun, pour se recentrer sur les idéaux de départ de ces formidables outils de communication rendus accessibles à tous, et démocratisés grâce à l’expansion de l’Internet, autant qu’il condamne fermement les déviances grandissantes constatées dans l’usage de ces mêmes réseaux.

En tout état de cause, le journalisme, le vrai et le bon journalisme, doit rester noble par excellence.

Le journaliste n’est ni un aventurier, ni un tireur à gages, ni un factotum à la solde d’idéologies honteuses et nocives.

 Le journaliste doit demeurer cet historien du présent, dont la seule matière première réside dans le caractère factuel du traitement qu’il fait de l’actualité et des situations qui l’entourent avec, à chaque fois, une considération scrupuleuse des impératifs qui fondent la société et des valeurs structurantes de sa communauté.

A ceux parmi les professionnels des médias, qui ont choisi de s’identifier à cette noble idée du journalisme, le Gouvernement apporte et continuera d’apporter son soutien dans l’exercice de leur métier.

Aux autres qui, par ignorance ou par naïveté, se laissent encore entraîner par les déviances du déni professionnel, le Gouvernement lance un appel pressant en vue d’un sursaut de responsabilité et un recentrage sur la vocation de ce métier et de ses canons universels.

Les uns et les autres doivent de toute façon savoir que c’est à eux et à eux d’abord, qu’il revient de réécrire les lettres de noblesse de leur métier et de mettre toutes les énergies à contribution pour qu’ils redeviennent ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être, à savoir, une boussole des aspirations et de l’épanouissement des peuples.

En d’autres termes, pour ce journalisme que nous appelons de tous nos voeux, il faut voir les choses telles qu’elles sont, et non telles que nous pensons qu’elles sont, ou que nous voulons qu’elles soient.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi

Cameroun : les patrons de presse annoncent une grève le lundi 4 mai 2020

Les Editeurs de presse du Cameroun ont décidé d’observer une journée « presse morte »  le 4 mai prochain à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la Liberté de la Presse.

Les Éditeurs de presse informent l’opinion qu’au terme de leur réunion le 28 avril dernier, ils ont décidé de faire  »presse morte » le 4 mai prochain. A l’occasion de la 27e édition de la Journée mondiale de la Liberté de la presse dont le thème est : « le journalisme sans crainte, ni complaisance ».

Les patrons de presse expriment leur mécontentement à l’endroit du gouvernement qui n’a pris aucune mesure pour soutenir les médias en ce temps de crise sanitaire.  Ils dénoncent aussi les blocages et les lenteurs de l’administration qui contribuent à davantage fragiliser le secteur. Ci-dessous les 10 griefs des éditeurs de presse :

1- le refus de l’État de soutenir la résilience de la presse à capitaux privés face à la pandémie du Covid-19;

2- L’ accentuation de la fragilité économique de la presse du fait des mesures de restriction prises par l’État dans le cadre de la lutte contre le Covid-19;

3- Le non déblocage à temps de l’appui institutionnel de l’État anciennement appelé (aide à la presse) aux médias à capitaux privés;

4- L’ accumulation des arriérés de payement des prestations dues à la presse par les organismes et administrations publiques;

5- L’ accès très limité des journaux à capitaux privés à la commande publique, en ce qui concerne les insertions publicitaires;

6- L’ amaigrissement croissant du portefeuille publicitaire et les prolongements inexpliqués des dates de payement desdites publicités par les entreprises;

7- La mévente des journaux consécutive aux difficultés de distribution sur l’étendue du territoire;

8- La fiscalité inadaptée à l’entreprise de presse et le non respect des conventions et des accords nationaux et/ou internationaux;

9- La non mise en œuvre des recommandations pertinentes des États généraux de la Communication de 2012, notamment le non toilettage de la loi sur la communication sociale au Cameroun;

10-Les arrestations arbitraires des journalistes dans l’exercice de leur fonction et le maintien des peines privatives de libertés pour des faits de presse en contradiction avec les standards et engagements internationaux du Cameroun.

Les éditeurs de presse ‹‹ se réservent le droit d’entreprendre d’autres actions énergiques susceptibles de restaurer la Presse dans son rôle d’information, d’éducation et de baromètre de la démocratie. les Editeurs de presse. Ils restent ouverts à toute proposition venant principalement du gouvernement pour la résolution des différents points soulevés. ››

Massacre de Ngarbuh : René Emmanuel Sadi tente d’expliquer sa communication désastreuse

Entre déni, contre-vérités et fausses informations, le ministre de la Communication du Cameroun se défend d’avoir voulu désinformer l’opinion au lendemain d’un raid de l’armée qui a fait une dizaine de victimes civiles.

Sur la sellette après avoir été contredit par les conclusions du rapport d’enquête sur les évènements de Ngarbuh, région du Nord-ouest du Cameroun, René Emmanuel Sadi a essayé d’expliquer sa sortie manquée.

Dans une communication – du 28 avril à Yaoundé – où il garde le ton haut face à une opinion qui l’accuse d’avoir tenté de dissimuler la vérité sur ce massacre, le ministre de la Communication du Cameroun  se dresse contre ces « voix » qui ont dénoncé « des mensonges proférés naguère par le gouvernement au sujet desdits événements ».

A ces « pourfendeurs d’obédiences diverses et qui sont toujours les mêmes » le ministre Sadi répond qu’il n’y a eu aucune intention de désinformer sur le massacre de Ngarbuh.

Il se justifie : « lorsque le Gouvernement s’exprime sur des sujets brûlants d’actualité, il le fait toujours de bonne foi, jamais dans le but de désinformer ou de travestir les faits, mais, bien au contraire, dans le souci de livrer au public, et en toute transparence, la bonne information ».

Pour ce diplomate de formation, « au Cameroun comme ailleurs sans doute, les informations sont recueillies auprès de sources qui bénéficient de la meilleure présomption de fiabilité, elles sont ensuite recoupées, avant d’être rendues publiques, afin de limiter autant que possible les marges d’erreurs susceptibles de les altérer ».

Pourtant, quatre jours après que des lanceurs d’alerte ont révélé que l’armée avait délibérément tué plusieurs civils dans une opération punitive pour leur soutien aux séparatistes, le ministre de la communication avait   « dénoncé ces allégations mensongères et outrancières » et avait prétendu « restituer les faits ».

Faits sous la forme d’une opération militaire contre un camp de « terroristes » qui avait fait cinq victimes, femme et enfants, du fait d’un incendie déclenché par les combats entre l’armée et les séparatistes.

Non seulement les conclusions du rapport trouvent une dizaine de morts civils, mais il confirme l’acte délibéré des soldats.

Mais pour René Emmanuel Sadi qui est loin de faire amende honorable, « la Commission d’Enquête Mixte ne dit pas le contraire de ce qu’affirmait le Gouvernement le 18 février 2020, à savoir, pour l’essentiel », à savoir : « à aucun moment, le gouvernement n’a occulté le fait qu’il y ait eu des morts parmi les civils ».

Cameroun: « convergence de vues » entre le gouvernement et la commission d’enquête mixte sur le drame de Ngarbuh (Mincom)

Par René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication du Cameroun

 

Clarifications du gouvernement camerounais au sujet des actions de communication sur l’incident de Ngarbuh

En exécution des très hautes instructions du président de la République, Son Excellence Paul Biya, le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République a, par un communiqué en date du 21 Avril 2020, rendu public le rapport de la Commission d’enquête mixte mise sur pied le 17 février 2020, par le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, d’ordre du chef de l’Etat, Chef des Armées, avec pour missions de faire la lumière sur les événements tragiques survenus dans la localité de Ngarbuh, dans la nuit du 13 au 14 Février 2020, et d’établir les responsabilités des différents acteurs.

A peine les principales conclusions de l’Enquête prescrite par le président de la République consécutivement à ces événements malheureux ont­ elles été rendues publiques, que des voix se sont élevées ici et là, par médias et réseaux sociaux interposés, pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme des mensonges proférés naguère par le Gouvernement au sujet desdits événements.

Pour ces pourfendeurs d’obédiences diverses et qui sont toujours les mêmes, les résultats de cette enquête viennent confondre le Gouvernement, dans une sorte de déni de vérité, eu-égard aux faits, tels qu’ils s’étaient déroulés.

Face à un tel amalgame voulu par ceux- à mêmes qui pensent en tirer un quelconque bénéfice, le Gouvernement de la République entend apporter les précisions et les éclairages suivants.

Au préalable, si nous convenons tous que dans toutes les démocraties,le devoir d’informer correspond au droit des peuples à l’information, il convient de souligner qu’à chaque fois que survient un événement d’importance et de portée nationale et qui retient l’attention de tous les Camerounais, c’est au Gouvernement qu’il incombe, en premier, et le plus promptement possible,la responsabilité de s’adresser à l’opinion nationale et internationale, pour lui donner l’essentiel des informations qu’elle est en droit d’attendre.

Autrement dit, il s’agit d’une obligation régalienne à laquelle aucun Gouvernement de saurait se soustraire sans faillir à ses engagements vis-à-vis du peuple souverain. Pour ce faire, au Cameroun comme ailleurs sans doute, les informations sont recueillies auprès de sources qui bénéficient de la meilleure présomption de fiabilité, elles sont ensuite recoupées, avant d’être rendues publiques, afin de limiter autant que possible les marges d’erreurs susceptibles de les altérer. Ceci explique d’ailleurs pourquoi il peut s’écouler un certain temps entre la survenance de l’événement et la réaction du Gouvernement.

Ce fut le cas, s’agissant des événements de Ngarbuh.

Les faits,comme vous le savez, se sont déroulés dans la nuit du 13 au 14 février 2020. La réaction du Gouvernement est intervenue quatre jours après,le temps nécessaire à la conduite des investigations que commandait la gravité des faits.

C’est dire, Mesdames, Messieurs, que lorsque le Gouvernement s’exprime sur des sujets brûlants d’actualité, il le fait toujours de bonne foi, jamais dans le but de désinformer ou de travestir les faits, mais, bien au contraire, dans le souci de livrer au public, et en toute transparence, la bonne information.

Quant au fond du sujet, s’agissant des incidents de Ngarbuh, le Gouvernement a d’entrée de jeu tenu à rappeler le contexte dans lequel l’opération militaire avait été engagée. Sur ce point,au demeurant, comme vous avez pu le constater, les vues du Gouvernement et celles de la Commission d’Enquête Mixte sont convergentes,en ce sens que le village de Ngarbuh était devenu un repère, une véritable base logistique de ravitaillement en armes, en munitions et en combustibles, des bandes armées sécessionnistes.

L’enquête révèle de surcroît que ces terroristes s’y livraient à de nombreuses exactions dirigées contre les populations civiles, telles que des vols de bétail, des viols et autres agressions, ce que le Gouvernement a également dit en son temps.

Par ailleurs, il convient de rappeler que c’est en réponse à l’appel des populations de la localité de Ngarbuh, alors littéralement prises en otage par les bandes armées, que les Forces de Défense ont entrepris d’effectuer une descente sur le terrain, au cours de laquelle des combats ont eu lieu, engendrant des morts dont celle de cinq terroristes sécessionnistes.

Là encore, la Commission d’Enquête Mixte ne dit pas le contraire de ce qu’affirmait le Gouvernement le 18 février 2020,à savoir, pour l’essentiel, que «les bandes armées qui sévissaient dans cette zone semant la terreur et la désolation auprès des populations, ont trouvé refuge dans un hameau périphérique dénommé Ngarbuh, pour y installer leur base arrière, et réorganiser le racket des usagers, en perpétrant des exactions innommables sur l’axe menant à Ntumbaw.»

De même, et à aucun moment, le Gouvernement n’a occulté le fait qu’il y ait eu des morts parmi les civils.

Situation grave, affligeante et déplorable pour laquelle le Gouvernement, par ma voix, a transmis aux familles endeuillées les condoléances du Président de la République, Son Excellence Paul Biya.

Seuls leur nombre exact et la responsabilité des auteurs de ces pertes en vies humaines ont été dissimulés à dessein par les éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité engagés dans l’opération, pris de panique.

Une autre vérité qui n’a pas été démentie par la Commission d’Enquête Mixte et qui doit aussi être dite, c’est celle selon laquelle le détachement des militaires et des gendarmes dépêchés à Ngarbuh, n’avait pas pour objet d’exterminer des civils ou d’incendier des habitations. En d’autres termes, il ne s’agissait point d’une opération de combat, mais bien d’une mission de reconnaissance dont l’essence hélas a été faussée.

Le rappel de tout ce que je viens de dire indique à suffisance qu’il n’a jamais été dans l’intention du Gouvernement de travestir les faits, en même temps qu’il en atteste la bonne foi:le Communiqué du Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République est d’ailleurs sans équivoque à ce sujet, lorsqu’il affirme que, « Revenu à Ntumbaw, le Sergent Baba Guida, qui a conduit l’opération, a adressé à sa hiérarchie, un compte rendu volontairement biaisé. Compte rendu sur lequel le Gouvernement a initialement fondé sa Communication.»

La bonne foi du Gouvernement, un Gouvernement qui est et demeure, il faut le dire, une seule et même entité, est d’autant plus incontestable que,nonobstant les premières informations rendues publiques sur l’incident de Ngarbuh, le chef de l’Etat a prescrit une enquête approfondie, dont à priori les résultats étaient susceptibles d’infirmer ou de confirmer les faits en notre possession.

Et par-delà les différences ou convergences que peut révéler l’analyse des diverses communications, l’important est sans doute que les conclusions de l’Enquête établissent plus clairement la responsabilité de certains éléments de l’armée dans l’incident de Ngarbuh et précisent les circonstances dans lesquelles cet incident s’est produit.

Qui plus est, par-dessus tout, le plus important est incontestablement la décision du président de la République d’ajouter foi aux conclusions de l’enquête indépendante qu’il a prescrite,d’en prendre acte et d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent.

Nous sommes donc tout à fait fondés à nous féliciter de ce que la communauté internationale et la communauté nationale à l’unanimité, aient salué chaleureusement cet acte éminemment louable qui honore le président de la République, ignorant au passage les petits commentaires tendancieux, incongrus et inopportuns de certains concitoyens, qui n’ont à l’évidence qu’une connaissance très limitée du fonctionnement de nos institutions, et qui, d’ores et déjà, sans scrupule et sans vergogne,exultent, jubilent à l’idée de voir plusieurs têtes tomber.

Oui,le plus important disons-nous, c’est de louer, d’exalter, de magnifier l’acte du président de la République, qui est sans conteste, un exemple de courage politique, celui d’un président de la République conséquent, fidèle à ses principes et à ses engagements, soucieux de construire et de préserver l’image d’une Armée camerounaise forte, responsable et exemplaire.

L’acte présidentiel, administre également, une fois de plus,la preuve que le Cameroun est un Etat de droit, où tous les citoyens sont égaux devant la loi. A cet égard, les personnes mises en cause seront traduites devant les juridictions compétentes.

De même, elles bénéficient de la présomption d’innocence comme c’est le cas pour tout justiciable jusqu’à la preuve de leurs culpabilités respectives.

Quant à nos Forces de Défense et de Sécurité, elles méritent les encouragements de la Nation tout entière, pour la mission de retour à la vie normale qu’elles mènent, dans des conditions particulièrement difficiles, face aux bandes armées terroristes et sécessionnistes, dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le peuple camerounais doit demeurer conscient de la délicatesse de cette mission, qui vise à préserver l’intégrité territoriale de notre pays et à permettre à nos populations de vivre en toute sécurité, de vaquer sereinement à leurs occupations et de jouir pleinement de leurs biens. C’est du reste le lieu de redire que l’Armée camerounaise n’est ni celle d’une région, d’une tribu ou d’un parti politique.

Elle a vocation à assurer la défense de la Nation tout entière et de tous les Camerounais respectueux des institutions, sans discrimination.
Aussi, les bavures que peuvent commettre, par moments et selon les circonstances, quelques éléments de cette Armée, ne sauraient en aucun cas déteindre sur l’image de nos Forces de Défense et de Sécurité, qui ont su se distinguer tant au Cameroun qu’en Afrique et dans le monde, par leur professionnalisme,leur discipline et leur attachement constant aux valeurs et institutions républicaines.

C’est pourquoi le Gouvernement ne cessera de dénoncer l’acharnement et la stigmatisation dont font montre certains, notamment des ONG, contre les Forces Armées Camerounaises dont la qualité le sérieux et le sens de l’honneur sont reconnus et exaltés sur nombre de théâtres d’opérations à travers le monde.

Ce qu’il est en fait difficile de comprendre et d’accepter, c’est cette condamnation sélective des exactions perpétrées sur les différentes zones de conflits, en ce sens que celles attribuées aux Forces Nationales sont dramatisées et amplifiées, cependant que celles commises par les bandes armées terroristes et sécessionnistes sont minorées voire occultées purement et simplement, dans un mutisme étonnant des organisations dites des droits de l’Homme.

Une telle attitude est à tout le moins porteuse de suspicion.

Les ONG, de notre point de vue, peuvent ambitionner d’être une force morale, mais elles n’ont pas,pour cela,vocation à jeter de l’huile sur le feu. Aussi, le Gouvernement camerounais exhorte-t-il les partenaires bilatéraux et multilatéraux ainsi que les ONG en particulier, à se garder de toute instrumentalisation par la propagande trompeuse des véritables promoteurs de la violence au Cameroun qui, tapis à l’étranger, œuvrent pernicieusement et obstinément à la déstabilisation de notre pays.

En tout état de cause, le Gouvernement s’attachera à continuer d’informer l’opinion nationale et internationale sur les faits majeurs d’actualité, avec la même constance et la même exigence de rigueur et de transparence chaque fois que cela s’avérera nécessaire.

Quant à la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dont le chef de l’Etat vient de lancer le programme de reconstruction,le Gouvernement par ma voix, exhorte les populations de ces deux régions, à continuer d’apporter leur soutien aux autorités locales, ainsi qu’à nos Forces de Défense et de Sécurité, dans le combat qu’elles mènent pour le retour à la paix dans cette partie de notre pays.

 


  • Déclaration faite le 28 avril 2020 dans le cadre d’un point de presse du ministre de la Communication.

Cameroun/Appui de l’Etat à la presse privée pour 2020: les demandes ouvertes du 27 avril au 29 mai

Les candidatures sont ouvertes aux éditeurs de journaux et magazines ainsi qu’aux médias en ligne

 

Le ministre de la Communication du Cameroun, René Emmanuel Sadi, a publié un communiqué ce 23 avril annonçant les dates d’ouverture et de clôture des demandes pour l’Appui institutionnel de l’Etat à la presse privéeexercice 2020.

Les dossiers sont recevables du 27 avril au 29 mai et les renseignements peuvent être obtenus à la direction du Développement des médias privés et de la publicité du ministère de la Communication, a-t-il indiqué.

L’Appui institutionnel de l’Etat à la presse privée est ouvert aux journaux et magazines édités dans les deux langues officielles du Cameroun (français, anglais) ainsi qu’aux médias en ligne.

Pour bénéficier de cette aide de l’Etat, les demandeurs doivent remplir un certain nombre de conditions: remplir les obligations fiscales, être inscrit au Fichier national de la communication, avoir des journalistes détenteurs de la carte de presse, avoir l’affiliation de ses employés à la Caisse nationale de prévoyance sociale, entre autres.

La dotation à répartir entre les bénéficiaires cet exercice 2020 est estimée à environ 240 millions de F CFA toutes taxes comprises.

Cameroun : le gouvernement dénonce les attaques contre l’Ambassadeur de France

Le ministre de la Communication met en garde «quelques groupuscules de la diaspora camerounaise », qui  prétendent que l’audience du 16 avril dernier entre Paul Biya et Christophe Guilhou était un montage en images et en son du diplomate français.

« L’Ambassadeur de France au Cameroun a bel et bien été reçu en audience par le Président de la République, Son Excellence Paul Biya, le 16 avril 2020 au Palais de l’Unité, tant et si bien que l’idée d’une soi-disant mise en scène ne peut relever que de l’affabulation et du fantasme », condamne le ministre de la Communication (Mincom).

Le gouvernement camerounais par la  voix du Mincom s’indigne contre les auteurs d’un texte en circulation dans les réseaux sociaux. Texte  qui indexe l’Ambassadeur de France au Cameroun à la suite de sa rencontre avec Paul Biya le 16 avril dernier au Palais de l’Unité. « Ces individus prétendent en effet et en substance, que l’Ambassadeur de France s’est prêté à un montage audiovisuel visant à démontrer à l’opinion publique nationale et internationale, que le Cameroun est plutôt bien gouverné avec des institutions républicaines qui fonctionnent normalement et sous le remarquable leadership du Président de la République, Son Excellence Paul Biya », écrit René Emmanuel Sadi.

Il relève qu’un ambassadeur « doit bénéficier de tous les égards dus à sa qualité de représentant légal et légitime » et ajoute que le gouvernement camerounais « met en garde ces groupuscules, du reste récidivistes, contre tout acte susceptible de porter atteinte, sous quelque forme que ce soit, à ce plénipotentiaire digne de respect, ou d’entraver l’accomplissement heureux de sa haute mission au Cameroun ».

Liberté de la presse : le Cameroun perd trois places, le gouvernement accusé d’être un frein (RSF)

Le classement 2020 de Reporter sans frontières cite le pays de Paul Biya comme un mauvais exemple matière de Liberté de la presse. Le rapport de cette organisation pointe un doigt sur le gouvernement accusé d’intimider et de faire arrêter injustement des journalistes.

Parlant du paysage médiatique camerounais, Reporter Sans frontières (RSF) qualifie de « pluralisme de façade » la flopée de médis existants. « Le nombre pléthorique d’organes de presse souvent mis en avant par les autorités ne suffit pas à assurer un environnement favorable aux médias », critique l’ONG.

RSF classe le Cameroun au 134e rang au classement mondial 2020 en matière de Liberté de la presse. Soit trois places de moins qu’en 2019 (131e). Reporter Sans frontières explique diversement cette dégringolade. Il constate que les problèmes de connexion sont un entrave à l’exercice de la profession. « Champion africain des coupures internet en 2017, le pays a de nouveau connu des perturbations de son réseau à la suite de la réélection de Paul Biya pour un septième mandat en octobre 2018 », écrit l’organisation basée à Paris.

Elle estime que le scrutin président de 2018  a été entaché d’exactions contre les journalistes et des médias. « Menaces, agressions, intimidations et arrestations se sont multipliées en marge de l’élection et lors de la contestation des résultats qui a suivi. Les détentions arbitraires de journalistes et les poursuites, notamment devant des tribunaux militaires ou des juridictions spéciales, ne sont pas rares dans le pays ».

Pour Reporter sans frontières,  le climat politique actuel au Cameroun n’est pas favorable au plein  exercice du métier.  «  la permanence des menaces sur l’exercice du journalisme, notamment pour traiter les sujets les plus sensibles comme la crise anglophone et la lutte contre le terrorisme, fait régner une atmosphère de crainte et d’autocensure. »

Le rapport 2020 de cette association présidée par le journaliste Pierre Haski ne manque pas de revenir sur la loi antiterroriste de 2014 qui a valu deux ans et demi d’emprisonnement à Ahmed Abba, correspondant en langue Haoussa de RFI. Reporter sans frontière se souvient aussi du cas d’Ahmadou Vamoulke l’ancien directeur  de la CRTV, qu’il estime être injustement détenu à Kondengui.

Le rapport accablant de Reporter sans Frontière arrive tout de même  au moment où le 13 avril dernier, le gouvernement camerounais a réorganisé les modalités d’accès à “ L’appui à la presse à capitaux privés”. Une manière selon  le ministère de la Communication,  de favoriser l’épanouissement de la presse.

Cameroun: l’aide de l’Etat à la communication privée devient l’appui à la “presse à capitaux privés”

Changement majeur d’un arrêté signé par le ministre de la Communication, René Sadi, le 13 avril. Les journaux de presse écrite et la presse en ligne exclusivement bénéficiaires

 

Le ministre de la Communication du Cameroun, René Emmanuel Sadi, a signé un arrêté le 13 avril 2020, portant “réorganisation des modalités d’accès au bénéfice de l’aide publique à la communication privée”.

Cette aide s’entend désormais “comme étant l’appui institutionnel de l’Etat à la presse à capitaux privés”, souligne le texte. Elle exclut les organes de communication audiovisuels – qui peuvent avoir une autre forme de soutien – et divers autres acteurs acteurs du champ de la communication comme par le passé, pour se concentrer exclusivement sur les “entreprises éditant des journaux et périodiques” et les “entreprises de presse en ligne”.

Cet événement apporté par la réforme va permettre aux médias d’avoir une enveloppe plus relevée, sur les 240 millions de F CFA – toutes taxes comprises – en moyenne, que les bénéficiaires avaient l’habitude de se partager annuellement; depuis l’arrêté du 23 septembre 2002 portant création, organisation, et fonctionnement de la Commission nationale d’examen des demandes d’accès au bénéfice de l’aide publique à la communication privée.


Lire aussi: Cameroun: “l’enjeu c’est bien celui de la taille de l’enveloppe mise à la disposition de la presse par les pouvoirs publics” (Kisito Ngankak)

L’appui institutionnel de l’Etat pourra se décliner sous plusieurs formes: “octroi du matériel technique d’exploitation, appui financier à l’achat des intrants matériels essentiels servant à la production des contenus médiatiques; allocation financière pour la couverture des grands événements nationaux et internationaux; appui financier à la distribution des journaux; appui au renforcement des capacités”.

L’appui institutionnel de l’Etat à la presse à capitaux privés est ouvert aux entreprises régulièrement constituées et exerçant leurs activités au Cameroun.

Dans la configuration prévue par l’arrêté du 13 avril 2020, les dossiers de demande d’aide seront étudiés par une Commission nationale en charge de l’examen des dossiers de demande d’accès au bénéfice de l’appui institutionnel de l’Etat à la presse à capitaux privés; Commission comprenant des représentants de plusieurs administrations publiques (Communication, Administration territoriale, Finances, Emploi, Sûreté nationale, Conseil national de la communication, Prévoyance sociale) et des représentants des professions dont un représentant des éditeurs de journaux et périodiques d’expression française, un représentant des éditeurs de journaux et périodiques d’expression anglaise, un représentant des entreprises privées de presse en ligne.

Cameroun : le journaliste de Canal 2 Éric Golf Kouatchou a recouvré la liberté

Libéré le 13 avril, il aura passé 11 jours loin de sa famille et de ses collègues. Relaxé, apprend-t-on, par les services secrets qui l’avaient interpellé peu après son arrivée au Cameroun

 

Le  correspondant de la télévision privée Canal 2 International à Paris (France) est libre depuis quelques heures. Éric Golf Kouatchou avait disparu le 2 avril, peu après son arrivée au Cameroun. Aucune information officielle ne filtre pour le moment sur le motif réel de son arrestation.

Les collègues  du journaliste renseignent que sa libération est le fruit des négociations entre son employeur et les autorités camerounaises, au rang desquelles le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi.

Dans les milieux de la presse, il se murmure que le journaliste de Canal 2 est suspecté d’être celui qui a facilité l’entrée de l’activiste surnommé Calibri Calibro, le 22 février dernier, au Salon international de l’agriculture de Paris. L’activiste avait interpellé et questionné le président français Emmanuel Macron sur la position de son pays  sur la question des Droits de l’homme au Cameroun.

Cameroun : une presse sans fonds se défonce contre le Coronavirus

Sans appuis du gouvernement ni d’une quelconque organisation, les médias camerounais, malgré leur fragilité économique, font chorus contre le Coronavirus.

Les journaux accordent l’essentiel de leur publication à la pandémie du Covid-19. Un temps d’arrêt est observé face à la crise sanitaire . Un déploiement particulier des équipes de reportage dans les hôpitaux, les ménages, les administrations et dans la rue où l’on note une faible application des mesures de l’Organisation mondiale de santé (OMS) et du gouvernement camerounais.

Des chaines de télévisions et de radios sont aussi au four et au moulin. La plupart d’entre elles ont bouleversé leurs programmes pour faire place à des spots de sensibilisation et à des programmes spéciaux sur le Covid-19.

Les sites d’informations en ligne, tel que journalduCameroun.com, donnent la mesure sur l’actualité,  minute by minute, pour permettre à tous les citoyens et même aux  compatriotes de la diaspora, de savoir ce qui se dit, et se fait au pays  en simples  cliques.

Un déploiement des médias que vient de saluer le ministre de la Communication. Lors d’une communication donnée le 25 mars dernier, René Emmanuel Sadi déclare :  ‹‹ Face à la situation d’urgence nationale qui prévaut aujourd’hui dans notre pays, je réitère aux professionnels des médias, l’appréciation du Gouvernement, pour leur implication dans cette campagne de sensibilisation des populations ››.

Le ministre en  demande toutefois davantage.  ‹‹ Je leur demande (aux professionnels des médias. Ndlr, de s’engager davantage dans cette dynamique constructive, en vue d’apporter à nos concitoyens, une information fiable, tant il est vrai que la guerre contre le coronavirus est une affaire de tous, les médias aux avant-postes, qu’il soient publics ou privés. Cette sensibilisation accrue de la Nation entière face à cet ennemi commun qu’est le coronavirus, est le gage de la réussite de la riposte du Cameroun face à ladite pandémie. Il en va de notre survie commune ››, reconnait René Sadi.

Le même dynamisme de la presse s’observe  dans d’autres pays, où la presse est clairement engagée dans le plan de lutte contre cette pandémie.

Au Sénégal par exemple, le Chef de l’État  Macky Sall, vient de lancer un ‹‹ Fonds de riposte contre le Coronavirus ›› chiffré à 1000 milliards de FCFA. Les médias auront droit au chapitre, en raison  des changements induits dans ses programme et du rôle de service public qu’ils jouent dans le contexte de la crise.