Elle est en visite officielle au Cameroun sur la période du 20 au 27 avril 2023.
Elizabeth Tchoungui vient au Cameroun visiter les nombreux chantiers d’inclusion sociale, les programmes communautaires et l’empreinte environnementale déployés par le Groupe Orange et sa filiale camerounaise dans le pays.
En outre, la visite de cette illustre « fille du terroir » vise à rassurer les Autorités et l’ensemble de la communauté́ nationale sur l’Engagement d’Orange à accompagner le Cameroun dans 03 des défis majeurs : le changement climatique, l’égalité des chances, la fracture numérique.
Elle ira pendant son séjour, sur l’île de Jebale pour visiter le 1er site du projet de restauration de 1.000 ha de mangrove au Cameroun co-financé par le Groupe Orange.
Ensuite Elizabeth Tchoungui rencontrera les femmes lauréates et bénéficiaires des initiatives inclusives de la Fondation Orange Cameroun en faveur de l’autonomisation des femmes.
Le 3e temps fort de sa visite sera l’inauguration d’un établissement spécialisé́ pour offrir des formations métiers aux personnes vivant avec l’autisme, en vue le leur insertion professionnelle.
Fille de François-Xavier Tchoungui, camerounais et ancien diplomate, Elizabeth Tchoungui coordonne au sein du groupe Orange Cameroun, tous les projets liés à l’accès à l’éducation, la santé mère et enfant, l’autonomisation des femmes, la fracture numérique en Afrique, la réduction des inégalités hommes-femmes dans le monde de travail, l’assistance aux personnes vivant avec un handicap, la préservation de l’environnement, etc. Et ce sont ces axes qui guident sa visite au Cameroun.
Une signature de convention a eu lieu ce 16 septembre 2022 à Yaoundé entre le Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunal et JFN group.
JFN Group et le Feicom sont en affaires. Les deux entités se sont entendues ce 16 septembre à Yaoundé.« La convention de partenariat que nous signons ce jour est le couronnement d’une collaboration entre nos deux structures qui a fait du chemin et qui a produit des résultats éloquents. Aussi, hormis le Learning Expedition que j’ai déjà évoqué, l’on peut citer le projet Inform’All City financé par le Pricnac et que nous avons gagné au terme d’un appel d’offres éprouvant », a indiqué Alphonse Nafack Président du Groupe.
Les centres d’intérêt de cette convention
Les deux parties ont pour ambition de mener ensemble des projets structurants. Au rang de ces projets, il y a la création d’in incubateur régional dans chaque chef-lieu de Région du Cameroun. « En partenariat avec la fondation E4Impact, nous sommes en mesure de transposer au Cameroun le modèle kenyan du développement local basé sur un réseau national d’incubateurs performants capables d’accompagner lacréation d’entreprise locales à fort impact », a déclaré Alphonse Nafack.
Aussi, la formation des personnels des mairies et communes du Cameroun aux technologies Cloud et aux métiers du futur : notre partenariat avec Google Cloud est une formidable opportunité pour la mise en œuvre réussie d’un tel projet.
Par ailleurs, la transformation digitale du Feicom dans la perspective d’améliorer la productivité du personnel et la performance globale de l’entreprise. Le renforcement des capacités du personnel du Feicom dans le domaine de l’innovation appliquée et du leadership transformationnel ainsi que dans celui du management agile : en partenariat avec BEM, CentraleSupélec, l’ENA de Paris, l’ESSEC de Paris, nous donnons l’opportunité aux cadres dirigeants du Feicom de booster leur créativité et leur intelligence à travers des parcours de formation qui s’appuient sur une mobilité internationale.
Sans oublier, la mise en œuvre par le FEICOM d’une dynamique RSE au profit des personnels admis à valoir leurs droits à la retraite : en partenariat avec E4Impact, nous donnons l’opportunité à cette population de se reconvertir en entrepreneurs, de créer des entreprises à fort impact et partant de continuer à apporter leur contribution à l’édifice du chantier de l’émergence du Cameroun
Cette convention est signée seulement 2 jours après que certains membres du gouvernement (Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat et le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) aient présidé l’inauguration de l’immeuble siège de la représentation régionale pour le Centre, le Sud, l’Est, le Nord, l’Extrême-nord et l’Adamaoua de JFN CENTER installé à Yaoundé.
A la même occasion, les autorités ont procédé au lancement du projet Afawa, initiative de la Banque Africaine de Développement et du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique.
La société néerlandaise Closing the Loop participera à l’effort de collecte de vieux téléphones provenant principalement du Nigeria, du Ghana et du Cameroun et les transportera en Europe pour y être recyclés.
Dans le cadre de sa démarche RSE (responsabilité sociale des entreprises), l’opérateur de télécommunications britannique Vodafone va recycler plus d’un million d’appareils électroniques, dont des téléphones portables usagés, sur le continent africain. La première phase de cette initiative sera mise en œuvre à travers de sa filiale allemande au Nigeria, au Ghana et au Cameroun.
Le projet partagera les bénéfices avec des partenaires sur le terrain, notamment des églises, des centres communautaires ou des ateliers de réparation. Les pays en question n’ont pas de capacité de recyclage sûre, les déchets seront donc transportés par bateau vers l’Europe.
Vodafone soutiendra également Closing the Loop pour construire des infrastructures de recyclage dans les pays en développement, éliminant ainsi le besoin de transporter les déchets et créant de nombreux autres emplois dans ces pays.
« Le recyclage ne suffit pas. La durée de conservation devrait également être prolongée. Le projet partagera les bénéfices avec des partenaires sur le terrain, notamment des églises, des centres communautaires ou des ateliers de réparation. Par conséquent, les déchets seront transportés par bateau vers l’Europe »déclare Andreas Laukenmann, responsable de la division clients privés chez Vodafone Allemagne. Pour mener à bien cette opération, Vodafone Allemagne collaborera avec la société néerlandaise Closing the Loop, qui collectera les appareils.
À terme, le Programme pour la gestion durable des déchets électroniques initié par le groupe britannique Vodafone permettra de réduire l’impact de 2,9 millions de tonnes de déchets électroniques que le continent enregistre chaque année selon le Global E-waste Monitor.
Ce financement sera réinvesti dans la production de palettes en plastique dans les villes de Douala et Yaoundé.
Société générale Cameroun (SGC), la filiale de la banque française Société générale, valide un prêt de 342 millions de francs CFA (plus de 521 000 euros) en faveur de l’entreprise belgo-camerounaise spécialisée dans la collecte et le recyclage des déchets plastiques.
Ce crédit à moyen terme a pour objet, l’acquisition par NAMé Recycling de divers équipements et machines pour la production de palettes en plastique. Ce matériel aura un impact direct sur les plans social, environnemental et financier à savoir.
Concrètement, le matériel va permettre : la création de plus de 25 emplois directs, le frein au déboisement de nos forêts, notamment par le fait de ralentir l’utilisation du bois pour la fabrication des palettes et la production d’un plastique HDPE (un plastique rigide utilisé dans les secteurs alimentaire, chimique et médical).
Par ailleurs, il va faciliter l’accroissement des flux financiers permettant à la jeune entreprise d’atteindre une maturité financière nécessaire pour créer une véritable industrie de recyclage en Afrique Centrale. Le prêt est remboursable dans 60 mois à compter de la date de signature de la convention, le 9 février 2022.
SGC alloue ces fonds dans le cadre du programme Finance à impact positif en faveur duquel la banque commerciale a pris des engagements depuis 2015. À travers sa démarche RSE (responsabilité sociétale et environnementale).
La banque accompagne également ses clients dans le développement de leur business tout en intégrant de manière effective les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur fonctionnement et stratégies.
Par Thierry Téné, Associé et directeur de l’Institut Afrique RSE
Une entreprise engagée dans une démarche de Responsabilité Sociétale doit avoir un comportement éthique et transparent.
Au cours de l’une de nos formations, un cadre africain va attirer l’attention sur la «peur» qu’auraient les chefs d’entreprises de la notion d’éthique.
Pourtant, nombreuses sont les organisations patronales africaines qui ont adopté un code éthique. Rares sont celles ayant procédé à une analyse critique des pratiques de leurs adhérents par rapport à leurs engagements éthiques.
Pour éviter les critiques, rien de mieux que la bonne pratique des affaires. Alors qu’on attend des pratiques authentiques en phase avec un comportement éthique, certains fonctionnements sont pathétiques.
Le Chiffre d’Affaires par exemple est une information publique, mais poser cette question à certains dirigeants d’entreprises peut créer avec surprise, une réelle crise de nerfs en cas d’insistance.
C’est sous la pression notamment de l’administration que ces derniers mettront à disposition leurs CA.
Difficile de savoir l’exactitude de cette donnée financière.
Facile en effet pour les comptables d’effectuer les montages financiers pour proposer, sans inquiétude, aux dirigeants d’entreprises plusieurs CA en échange des dessous de table.
Une seule certitude: C’est regrettable car contraire à l’éthique de la profession.
Malheureusement, la double ou triple comptabilité est un phénomène en progression qui mène rarement en prison puisque les fonctionnaires se livrent aussi à des trafics avec les entreprises.
Même dans le cadre d’un marché publique sur la RSE, certains fonctionnaires et politiques demandent des retro-commissions pour un travail qui consistera justement à lutter contre la corruption. Cela dépasse une certaine compréhension et pose bien de questions.
Au Kenya, seulement 1,2 % des 16 milliards dépensés en 2014 l’ont été légalement et efficacement. C’est ce qui ressort du rapport d’enquête de l’auditeur général du pays. En cause les vols, l’incompétence, le gaspillage, les erreurs et la corruption.
Qu’ils soient chefs d’entreprises ou leaders politiques, la majorité de nos décideurs sont dans les cercles philosophiques où on prône certaines valeurs éthiques.
Loin de conduire à la lumière, ils envoient à l’obscurantisme. Où sont les valeurs d’humanisme ?
A la place des démarches de progrès, on constate avec regret, la multiplication des mauvaises pratiques malgré les risques. D’où la récurrence des critiques sur la gouvernance en Afrique.
On pourrait attendre des multinationales qu’elles montrent l’exemple. Mais elles sont très nombreuses à définir leurs chiffres d’affaires annuels en avance pour effectuer des montages financiers afin de limiter les impôts à payer sur place.
La transparence n’est qu’apparence. Malgré une présence en Afrique depuis des années, il y aura une carence d’informations financières fiables et l’absence de reporting extra-financier.
Au-delà de l’affichage des grands principes internationaux, c’est comme si les valeurs portées par ces groupes fondent sous la chaleur de nos pays tropicaux à cause des liaisons dangereuses avec les politiques locaux.
Comme si dans nos nations la notion de valeur n’a plus de valeur.
A l’heure des TICs, l’informatique amplifie les critiques sur le manque d’éthique. Ailleurs, la pression pousse à la démission mais en Afrique pas question.
L’une des solutions c’est. DEGAGE.
A l’issue des investigations sur l’éthique, Safaricom leader des télécoms au Kenya, vient d’assurer le limogeage de 58 salariés pour des activités frauduleuses.
L’autre solution est d’être.SAGE
Face à cette situation, la formation sur l’éthique est désormais obligatoire pour l’ensemble des employés de Safaricom. Rien de mieux qu’une sensibilisation sur l’éthique pour la mise en pratique.
C’est l’option choisie également par l’Institut National des Administrateurs de Côte d’Ivoire.
Il vient d’assurer la formation de ses membres sur «la Gouvernance d’entreprise et éthique: bonnes pratiques et importance pour les entreprises».
Dans le domaine de l’éthique, il faut maintenant espérer que ces administrateurs ivoiriens auront un impact sur leurs entreprises comme l’ivoirien Didier DROGBA, qui, à peine arrivé à l’Impact de Montréal, a un fort impact dans le domaine du football.
Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), lance un ambitieux programme d’économie verte à destination de cinquante (50) collectivités locales africaines de plus de 250 000 habitants.
L’objectif est d’accompagner pendant trois (3) ans au moins dix (10) collectivités territoriales dans la réalisation d’éco-projets dans le domaine des déchets, des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, l’économie circulaire, la réduction de l’empreinte écologique et la création d’emplois verts.
Les collectivités territoriales, investisseurs potentiels et prestataires de service qui souhaitent s’impliquer dans cet ambitieux programme sont invités à participer à un atelier spécialisé destiné à l’économie verte le 5 décembre 2012 à Dakar lors de la 6ième édition du Sommet Africités
Cette initiative correspond à la réalisation de l’une des préconisations de la 5ème édition du Sommet Africités tenue à Marrakech (Maroc) du 16 au 20 décembre 2009. Les participants avaient alors insisté sur la nécessité de mettre en place un programme dédié à l’implication des collectivités locales dans la promotion de l’économie verte.
Afin d’envisager les modalités de déploiement de ce programme, CGLU Afrique a fait réalisé, par Thierry Téné, une étude de faisabilité sur l’implication des collectivités territoriales dans l’économie verte. Il en ressort qu’elle est particulièrement intéressante pour les cités et gouvernements locaux.
En effet l’économie verte présente de nombreuses opportunités pour les villes africaines. Les collectivités territoriales qui participent au programme bénéficieront des avantages suivants :
· Réduction des coûts du poste énergie, assainissement et traitement des déchets
· Mobilisation des parties prenantes pour la création d’emplois verts sur le territoire
· Lutte contre la pollution urbaine et les émissions de gaz à effet de serre
· Mis en place d’outils d’économie verte
· Renforcement des capacités dans le domaine de l’économie verte
· Mobilisation des sources de financement supplémentaires notamment la finance carbone
· Mise en place de projets d’efficacité énergétique, d’énergies renouvelables, de biocarburants, d’assainissement et de transports
L’implication des villes africaines dans une économie décarbonée est d’autant plus urgente qu’elles font face à une explosion démographique et à une urbanisation croissante.
La conjonction de ces deux phénomènes entraînent une consommation importante d’énergie, l’augmentation du gisement des déchets et les problèmes d’assainissement, de transport urbain et de pollutions diverses.
Actuellement 41 % des africains résident en ville et le taux de croissance est de 1 % tous les deux ans.
Face à la raréfaction des ressources et la flambée des cours de l’énergie et des matières premières, les élus locaux doivent donc intégrer l’économie verte dans leur stratégie de planification urbaine.
D’un point de vue opérationnel, les villes sélectionnées dans le cadre du programme seront encadrées de 2013 à 2015 pour la mise en uvre des projets dans le domaine de l’économie verte et du green business.
Cet appui porte aussi bien sur l’assistance technique dans la conception du projet, la recherche des partenaires techniques et financiers ainsi que le renforcement des capacités.
J’ai fait un rêve.que la KIIRA EV, voiture électrique conçue par les étudiants et les enseignants de l’Université de Makerere en Ouganda et la JOULE le véhicule électrique fabriqué par l’entreprise sud africaine Optimal Energy sont utilisés comme moyen de locomotion des participants pendant le forum international des pionniers de la RSE et de la croissance verte inclusive en Afrique organisé, le 21 et 22 novembre à Tunis, par laConfédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie et l’Institut Afrique RSE. Pour la prise de note, on pourrait par exemple utilisé la Way-C qui est la première tablette africaine conçue par le congolais Vérone Mankou.
Et si à la lecture de cette analyse les partenaires financiers se mobilisaient massivement pour soutenir le forum de Tunis, c’est avec une émotion particulière qu’on invitera également le jeune Arthur Zang. Ce camerounais de 24 ans est véritablement le symbole de cette Afrique, laboratoire des économies du futur. Comme beaucoup de pays africains, le contexte camerounais est le suivant : il y a à peine 30 cardiologues pour plus de 20 millions d’habitants. C’est pour répondre à cette problématique que Arthur Zang invente le Cardio Pad, la première tablette tactile africaine à usage médical.
Tout commence à l’Hôpital Général de Yaoundé lorsqu’il est en stage pour valider la quatrième année de l’Ecole Polytechnique de Yaoundé. Il conçoit le programme dont l’architecture sera validée par Microsoft. Grâce à la formation à distance délivrée par les Indiens, il renforce ses capacités et commande les pièces en Chine pour la réalisation du prototype. Il vient d’effectuer un voyage dans ce pays pour l’achat des dernières pièces. Grâce au soutien financier des autorités camerounaises, Arthur Zang vient de créer la société Himore Medical qui remettra bientôt dix exemplaires du Cardio Pad au Ministère de la Santé. L’initiative de ce jeune inventeur méritait bien un article dans Forbes.
Au fil des lectures et des voyages sur le continent, nous sommes de plus en plus convaincu que l’Afrique est le laboratoire des économies du futur. L’INNOVATION est plus que jamais le dénominateur commun du business et des stratégies de développement en Afrique. Grâce au Technologie de l’Information et de la Communication, l’Afrique est entrain d’innover et d’effectuer des sauts technologiques. En s’appuyant sur les exemples réussis d’électrification grâce aux énergies renouvelables en milieu rural, Jeremy Rifkin affirme à la page 250 de son dernier livre La troisième révolution industrielle, comment le pouvoir latéral va transformer l’énergie, l’économie et le monde que « les statistiques sont encore sporadiques, mais il semble bien que dans toute l’Afrique des familles installent des panneaux solaires et les analystes prévoient une expansion rapide, car des millions d’autres vont les suivre dans l’ère nouvelle. Ce qui se passe en Afrique annonce une mutation historique : les ménages sautent directement de l’époque d’avant l’électricité à la troisième révolution industrielle. »
Nombreux sont les bacheliers marocains qui ont directement reçu les résultats par mail cette année grâce à la plate-forme collaborative Taalim.ma. D’ici la rentrée prochaine au Burkina Faso, les livres et autres manuels scolaires ne seront plus qu’un lointain souvenir pour certains élèves qui utiliseront une seule tablette offerte gratuitement par le Ministère de l’Education Nationale. Le mois dernier, le Gabon inaugurait la première salle de classe numérique. Près de 50 autres seront construites d’ici 2013. Et pour répondre aux besoins énergétiques de ces infrastructures énergivores, le projet prévoit une alimentation grâce aux énergies solaires. En Côte-d’Ivoire le lancement du carnet de vaccination électronique avec une alerte SMS deux jours avant le prochain vaccin permettra de sauver des vies et l’amélioration de la santé publique.
Cette mutation qu’on observe en Afrique va rebattre les cartes économiques. On l’observe déjà au Kenya où il y a une « guerre froide » entre les banquiers et les opérateurs de téléphonie à cause du M-Banking qui est un véritable succès dans le pays. Les banques kenyanes estiment d’ailleurs que le paiement par mobile va causer une crise financière dans le pays. Quand on voit la vitesse à laquelle le mobile banking se développe en Afrique, il est évident que le secteur bancaire est condamné à innover pour continuer à gagner des parts de marché et éviter d’en perdre.
Mais cette Afrique, laboratoire des économies du futur fait face à deux défis principaux. Le premier est justement la sortie du « labo » c’est à dire le passage d’une innovation à la création d’une multinationale. Ceci s’explique par la faiblesse de prise de risque des investisseurs en Afrique contrairement à ceux de la Silicon Valley par exemple. Dans un article au titre évocateur Why Africa may never produce a Facebook, Groupon, Zynga or Google, Mfonobong Nsehe chroniqueur nigérian de Forbes le mentionne clairement. On peut aussi évoquer le faible recours au puissant levier de la commande publique. Si les gouvernements, entreprises publiques, administrations, collectivités territoriales et autres institutions panafricaines passent commande de Kiira EV, Joule, Way-C et Cardio Pad, ils créent le marché et stimulent de faite leur industrialisation à coût réduit.
Le deuxième défi est celui de l’image. Il est difficile aujourd’hui de comprendre une certaine image de misérabilisme, de corruption et de défaut de gouvernance qui colle encore à l’Afrique. Dans son article Africa on the Rise Nicholas D. Kristof, chroniqueur au New York Times s’en désole « l’un des fléaux du journalisme est de trop s’intéresser aux catastrophes. Voilà pourquoi on parle de la faim en Somalie, du génocide au Soudan, du terrorisme au Nigeria et des déchirements du Congo. Ce sont des sujets importants, mais ils peuvent convaincre un lecteur occasionnel que toute l’Afrique n’est que génocides et famines. » Avant de poursuivre « J’ai donc décidé de commencer ce voyage dans cette merveilleuse contrée qu’est le Lesotho où le pouvoir vient de changer démocratiquement. Ses rues sont sûres et ses dirigeants ambitionnent de doter le pays de l’un des premiers réseaux d’électricité intégralement alimenté par les énergies renouvelables » Avant de conclure « un symbole de l’Afrique en marche » Et si ses confrères suivaient ses pas ?
Il se déroulera du 8 au 10 novembre 2011, à Douala, à l’initiative du Groupement inter patronal du Cameroun et de l’institut RSE en Afrique
Conférences-débats
Trois catégories de participants sont attendues. Les représentants des patronats d’Afrique, les experts nationaux et internationaux et les entrepreneurs. Au menu des échanges, la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) par l’Afrique et pour l’Afrique. C’est le n ud du problème. Plusieurs thèmes seront abordés pendant les deux jours, le premier étant consacré aux randonnées. Entre autres, « Quelles politiques publiques pour impulser la RSE en Afrique ? », «Du global au local, comment implémenter la RSE dans les multinationales et Pme africaines ? », « Formation et renforcement des capacités dans le domaine de la RSE en Afrique », « RSE et investissement responsable en Afrique ». Au regard de l’importance de cet événement panafricain, le premier du genre en Afrique, les organisateurs ont animé une conférence de presse ce lundi 31 octobre 2011. Martin Abega et Thierry Téné, représentant respectivement le GICAM et l’Institut RSE Afrique ont présenté le concept dans tous ces aspects.
Modèle type africain
Le secrétaire exécutif du GICAM a insisté sur la nécessité de trouver un modèle type pour l’Afrique. «Les multinationales ont les moyens de s’illustrer. Ce qui n’est pas le cas pour les Pme. La multinationale a les moyens de construire les routes et les hôpitaux sans problèmes. Or, si la Pme s’investit dans ce sens, elle ne sera plus compétitive. D’où l’idée de trouver une formule appropriée pour les PME », déroule Martin Abega. Concrètement, il est question de prendre le modèle occidental, l’analyser et ressortir un modèle africain qui sera appliqué aux entreprises et Etats africains. C’est tout le travail qui sera fait à Douala cette semaine. Ce travail, précise Martin Abega, sera sanctionné par une déclaration dite de «Douala». L’évènement de Douala est soutenu par la Commission de l’Union africaine pour le droit international et des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLUA). Il va se dérouler au siège du GICAM, sis à la vallée des ministres, à Bonanjo.
Le Cameroun accueille le forum sur la responsabilité sociétale des entreprisesBulletin Gicam)/n