Cameroun : le président de la Cour suprême exige des sanctions contre les fonctionnaires indélicats

Pour la première fois de son histoire, la Cour suprême a organisé l’audience solennelle de sa rentrée judiciaire en l’absence de son premier président. Daniel Mekobe Sone, empêché.

Il a été représenté par M. Fonkwe Joseph Fongang, le président de la Chambre judiciaire. C’était en présence du Premier ministre, Joseph Dion Ngoute, du garde des Sceaux Laurent Esso et de nombreuses autres personnalités. Dans allocution, M. Fonkwe Joseph Fongang a fait un plaidoyer pour la revalorisation du titre foncier au Cameroun.

Le haut magistrat a fustigé les dérives et tripatouillages impunis qu’il attribue aux magistrats, agents des administrations compétents et aux institutions bancaires qui fragilisent ce document autrefois inattaquable, intangible et définitif. Il a, enfin, suggéré la révision des textes réglementaires de ce précieux document.

Cette année, nous avons choisi, à l’occasion de la rentrée solennelle de la Haute Juridiction, de partager avec vous une thématique préoccupante pour nos concitoyens, pour les opérateurs économiques, les institutions financières et les investisseurs : il s’agit de la fragilisation du titre foncier au Cameroun.

Il y a une décennie, le Procureur Général Martin Rissouk A Moulong, cette icône de la Magistrature camerounaise, avait au cours de la rentrée solennelle de 2012, focalisé l’attention sur la consécration des droits fonciers au Cameroun. Il avait vu s’amonceler, les nuages d’un doute sur la force probante du titre constatant la propriété immobilière au Cameroun.

Aujourd’hui, on est en droit de se demander si le titre foncier est toujours la preuve par excellence de la propriété immobilière au Cameroun ?

Dans leurs travaux de recherches en matière foncière, les professeurs Stanislas Melone, Paul Gérard Pougoue, et Dieudonné Alexandre Tjouen, en formulant quelques critiques contre le système Torrens hérité de l’époque coloniale, ont magnifié la valeur du titre foncier, comme instrument juridique consacrant la propriété immobilière.

Auteurs les plus prolixes en la matière, ils ont distillé à ses générations d’étudiants dans nos universités et avec raison que le titre foncier est : « La certification officielle de la propriété immobilière ; il est inattaquable, intangible et définitif ». Cette définition allait dans le sens de la loi.

Dans son préambule, la constitution révisée du 18 janvier 1996 consacre entre autres, la propriété immobilière lorsqu’elle énonce : « La propriété est le droit d’user, de jouir et de disposer des biens garantis à chacun  par la loi ; nul ne saurait en être privé si ce n’est pour cause d’utilité publique, et sous condition d’indemnisation dont les modalités sont fixés par la loi ».

L’article 1 du décret N° 76/165 du 27 avril 1976 fixant les conditions d’obtention du titre foncier modifié et complété par le décret N° 2005/481 du 16 décembre 2005 dispose : «Le titre foncier est la certification officielle de la propriété immobilière».

De ces dispositions de la loi, se dégagent les trois caractères fondamentaux du titre foncier :

-Inattaquable : il ne peut être contesté, dès qu’il est délivré-Intangible : il ne peut pas être modifié, sauf en cas de réclamation-Définitif : il s’octroie une seule fois sur la terre concernée, il n’est pas susceptible de prescription et n’admet pas de titre concurrent.

Ces dispositions de la loi donnent une valeur probante forte au titre foncier. Il est requis non seulement ad probationem, c’est-à-dire pour rendre son droit de propriété imposable à tous.

L’obtention du titre foncier sur une parcelle de terrain, constituait un évènement majeur dans la vie et même dans la famille du bénéficiaire de ce «Sésame. Le titulaire d’un titre foncier était, pour emprunter à un auteur, comparé à « un monarque absolu au milieu de son territoire de commandement ».

Depuis quelques années, le titre foncier semble perdre de sa valeur et fait l’objet d’une banalisation injustifiée. Nous avons essayé de décrypter les facteurs de sa fragilisation, avant d’envisager dans une vision prospective, les voies et moyens pour redonner au titre foncier sa juste valeur d’antan.

Il existe une pléthore de facteurs qui fragilisent le caractère sacré du titre foncier. Nous nous limiterons au plus récurrents. Primo, les facteurs de fragilisation relatifs aux procédures d’immatriculation. Le titre foncier s’obtient au Cameroun sur les parcelles du domaine national, soit par l’immatriculation indirecte.

Dans l’un ou l’autre cas, les procédures peuvent être émaillées d’irrégularités, de fraudes et de faux ; avec la complicité des agents publics chargés de l’immatriculation. On assiste parfois au refus de faire usage de l’information et du Global Positioning System, à l’établissement de deux, voire trois titres fonciers sur une même parcelle de terre, à la manipulation des données cadastres par les géomètres pourtant assermentés.

Les attributions des non coordonnées sur les titres fonciers de l’Etat et les cessions non contrôlées des immeubles de l’Etat fragilisent la propriétaire privée de l’Etat. Et les indélicatesses ici sont susceptibles de constituer des infractions de détournement de biens publics.

On ne peut aussi relever une véritable cacophonie dans la cadence de retrait des titres fonciers ? Un titre foncier est retiré, puis rétabli, puis retiré à nouveau, ensuite rétabli une deuxième fois, retiré une troisième fois. Ne dit-on pas souvent que l’administration ne doit pas se dédire ?

Aucune œuvre humaine n’est parfaite. L’erreur est donc humaine, mais la persistance dans l’erreur est diabolique. Ces balbutiements de l’administration causent des torts énormes aux citoyens. Les titres fonciers établis dans ces conditions ont une espérance de vie très limitée, on peut même dire que ces titres fonciers sont souvent morts nés. (…)

Il est urgent débarrasser la procédure d’immatriculation de toutes les entraves qui la mine. Un titre foncier régulièrement établi a toute l’assurance de sa crédibilité et vaut tout son pesant d’or. Pour y parvenir, les personnels du ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières doivent être davantage outillés. Il y a même un besoin de renforcement des capacités de ces personnels et de formation des cadres spécifiques aux affaires foncières. (…)

On doit faire bon usage des sanctions disciplinaires et même des sanctions pénales à l’encontre des agents publics. En cas de faux en écritures publiques et authentiques, les peines criminelles prévues par l’article 205 du Code Pénal doivent être appliquées.

Il faut pour parler comme le professeur Stanislas Melone, déclencher « l’énervement de la répression ». Car c’est l’assurance de l’impunité qui encourage le laisser-aller et la manipulation des documents en matière foncière au Cameroun.

Cameroun : le patron de la police apaise les tensions autour de la torture d’un civil

Martin Mbarga Nguele promet des sanctions aux fonctionnaires de police à la manœuvre dans une scène de  bastonnade d’un civil à l’aide d’une machette. Une démarche visant à calmer les tôlé suscité par cette affaire.

La vidéo amateur montre un homme en tenue administrant des coups à l’aide d’une machette à un jeune civil. Aidé par ses collègues, ils tentent d’obtenir par la torture des informations sur les complices du voleur. Ce dernier insiste à dire qu’il était seul au moment de son forfait. .

Dans un communiqué de presse rendu public le 21 septembre dernier, le patron de la police camerounaise restitue les faits.  Martin Mbarga Nguele avoue que  les faits de torture « sont exacts et se sont déroulés dans la nuit du 15 au 16 septembre 2021, au Commissariat de sécurité publique du 18ème arrondissement de la ville de Yaoundé ». Le DGSN précise cependant que l’acte s’inscrivait dans le cadre d’une enquête pour vol.

Image de la torture policière

Au regard de la gravité des faits qualifiés de « traitements inhumains et dégradants », Martin Mbarga Nguele annonce que « les fonctionnaires en question ont été identifiés et font l’objet des mesures appropriées pour répondre de leurs actes devant les instances judiciaires et disciplinaires ».

Le fait survient au moment où règne un climat délétère entre les forces de l’ordre et les civils. Les images et vidéos partagées depuis quelque temps à travers les réseaux sociaux présentent des scènes de violence entre policiers et usagers des rues. Le Délégué général à la sureté nationale ainsi que le ministre de l’Administration territoriale sont montés au créneau pour ramener la population civile à l’ordre et annoncé des sanctions contre quiconque s’attaquera une nouvelle fois aux éléments de la sécurité dans e cadre de l’exercice de leurs fonctions.

Cameroun : le ministre Paul Atanga Nji menace les civiles qui s’attaquent aux policiers

Dans une déclaration faite ce 10 septembre 2021 à Yaoundé, le patron de l’Administration territoriale annonce des sanctions contre les citoyens qui s’en prennent aux agents de Police dans l’exercice de leurs  fonctions.

 

 

 

« La  loi de la jungle n’a pas de place au Cameroun », déclare le ministre de l’Administration territoriale dans sa déclaration faite ce vendredi. « Il est donc clair qu’un citoyen ou un usager, quel que soit son rang social, n’a pas le  droit d’exercer des violences contre un agent de Police dans l’exercice de ses fonctions (…) S’en prendre publiquement à un agent de Police ou à tout autre agent des forces de  sécurité en plein exercice de ses fonctions, sera désormais considéré comme un casus belli.», ajoute-t-il.

Tout en rappelant la loi qui punit de tels actes,  il prévient que les : « comportements irresponsables et désobligeants à l’endroit des agents de sécurité  seront dorénavant punis conformément aux textes en vigueur ». Atanga dit avoir donné des « instructions fermes » aux gouverneurs de région pour gérer les cas des personnes qui s’en prennent aux agents de police dans l’exercice de leurs fonctions.

« Tout individu surpris en train d’exercer des violences ou des voies de fait contre un  policier dans son travail, fera désormais face à la rigueur de la loi. Cela ne servira à rien de  tenter de fuir, car c’est un serpent affamé qui viendra vous chercher dans votre cachette », menace-t-il.

Hier, le gouverneur de la région du Littoral a organisé une réunion de crise dans ses services pour comprendre les raisons des rixes entre civils et policiers. Le but est de mettre fin à ce phénomène qui tend à se généraliser.

Cameroun : le Conseil national de la communication sanctionne des journalistes pour des fautes professionnelles

Ils écopent pour la plupart d’un mois de suspension pour après des faits de diffamation portés contre eux.

Une session du Conseil national de la Communication (CNC) s’est tenue ce 5 avril à Yaoundé. Les conclusions de ce conclave portent sur des sanctions à l’encontre de patrons de presse et de journalistes, accusés pour l’essentiel d’avoir « porté atteinte à l’honorabilité » de personnalités. Il s’agit des Directeurs de publication et journalistes des journaux, Le Point Hebdo, La Missive, le Miroir, l’Epervier, Essingan, La Cloche Hebdo, La Nouvelle. Sismondi Barlev Bidjocka promoteur de RIS radio prend 3 mois de suspension pour ses « Chroniques de Sismondi ».

D’ores et déjà, des patrons de médias épinglés font savoir qu’ils ne respecteront pas ces suspensions. Un bras de fer qui est devenu coutumier entre le régulateur et les médias, ces derniers ne lui reconnaissant aucune légitimité. Par ailleurs, les décisions du CNC sont très souvent cassées par la justice, le principal argument des accusateurs est le défaut de qualité de ses membres dont les mandats sont habituellement échus. Les membres du CNC sont nommés par le président de la République.

Cameroun : le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi inflige des sanctions à trois personnels du Mintp

C’est ce qui ressort des décisions prises hier, 7 janvier 2021, par le patron de ce département ministériel. Les responsables sanctionnés auraient aidé une entreprise à lever les cautions sur la base d’un faux dossier.

Au ministère des Travaux publics, on ne plaisante pas avec l’éthique. En effet, à cause d’une levée de fonds sur la base d’un faux dossier, Emmanuel Nganou Djoumessi, a infligé des sanctions à certains personnels du Ministère des travaux publics en raison des manquements graves à l’éthique et à la déontologie administrative.

Selon une source bien introduite au sein de ce département ministériel, « les responsables sanctionnés, auraient aidé une entreprise à lever les cautions auprès d’une banque à travers un faux dossier monté ».

Dans sa décision, le ministre Nganou Djoumessi cite trois noms. A savoir : Alain Mathieu Bondi, cadre contractuel d’administration, chargé d’étude assistant numéro 2 à la cellule du contentieux de la division des affaires juridiques, qui écope huit jours de mise à pied « en raison de ses manquements graves à l’éthique et à la déontologie administrative » ; Jaspar Ngounou, contractuel d’administration, chef de la cellule du contentieux à la division des affaires juridiques, « en raison de ses manquements graves à l’éthique et à la déontologie administrative » ; Iya Fokaldo, cadre contractuel d’administration, chargé d’étude assistant numéro 2 à la cellule de la réglementation, division des Affaires juridiques, « en raison des insuffisances dans les analyses ayant donné lieu à un compte rendu galvaudé ».

Fraude aux examens: 143 infractions enregistrées pour la session 2019, au Cameroun

La déclaration a été faite le 08 novembre dernier, lors de la 63ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Office national du Baccalauréat. Les travaux portaient sur la session 2019 des examens officiels.

143 infractions ont été commises par des candidats aux examens, des enseignants ou encore des tierces personnes, lors des examens officiels de la session 2019. L’annonce a été faite lors de la 63ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Office national du Baccalauréat, tenue le 08 novembre dernier.

Assises concernant principalement la session 2019 des examens officiels. En attendant la publication de la liste des personnes s’étant rendues coupables de fraudes aux examens, l’Office national du baccalauréat (Obc) annonce des sanctions pouvant aller des blâmes aux poursuites judiciaires en passant par des suspensions de trois pour les enseignants.

Le journal EcoMatin qui relaie cette information, rappelle d’ailleurs que l’Obc a d’ores et déjà fait des propositions de sanctions au ministre des Enseignements secondaires (Minesec).

Les travaux ont également été l’occasion pour le Conseil d’administration de la structure en charge de l’organisation des examens officiels du second cycle au Cameroun, de plancher sur les nouvelles réformes de l’année scolaire 2019-2020.

Utilisation des réseaux sociaux: le patron de la gendarmerie du Cameroun recadre ses troupes

Dans un message porté, le secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale rappelle aux pandores dans quel contexte ils doivent utiliser ces plateformes.

Dès le 1er novembre prochain, les gendarmes doivent se conformer aux directives de Galax Etoga, le secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale (Sed-Cgn). Notamment en en ce qui concerne l’utilisation des réseaux sociaux.

A cette date, tout contrevenant à ces instructions s’expose à des sanctions. La sortie de Galax Etoga du 15 octobre fait suite à un rappel à l’ordre de plusieurs gendarmes qui dévoilaient leur identité de militaires sur les réseaux sociaux en faisant étalage de leurs «habillement, armement, caserne, opérations.» Ces derniers ont d’ailleurs eu deux semaines pour se conformer à la réglementation.

Une situation qui donne l’occasion au patron de la gendarmerie de mettre les points sur les i. Dès novembre, «tout groupe WhatsApp regroupant des gendarmes, créé sans autorisation de M. le Sed-Cgn devra être instamment dissout sous peine de mesures répressives contre tous ses membres.»

Hôpitaux: «il faut reconnaître le droit de tout Camerounais à la santé» (Christie Tiwoda)

Le Coordonnateur de l’association Cameroon Health Law and Medical Ethics Network (CHELMEN) indique dans quelle mesure les instruments juridiques peuvent aider à humaniser les formations sanitaires.

Comment appréhender l’humanisation des soins sous le prisme juridique?

Je pense que les aspects juridiques sont des aspects clés dans la démarche d’humanisation des soins. Humaniser peut revenir à traiter le demandeur de services médicaux et non médicaux avec dignité c’est-à-dire dans le strict respect de ses droits en tant que personne humaine. On tombe donc dans ce binôme de droits et responsabilités. Et les outils qui vont vous permettre d’adresser les questions de droit et de responsabilités sont des outils juridiques. Il y en a d’autres mais ce sera d’abord des outils juridiques.

Quels sont les mécanismes à mettre en place?

S’il faut humaniser, il faut commencer par reconnaître de façon explicite le droit de chaque Camerounais et de tous les Camerounais à la santé. Puis en conséquence définir le statut de l’usager des services de santé. C’est-à-dire répondre aux questions: qui est l’usager de service de santé? Quels sont ses droits? Quelles sont ses responsabilités? Et bien entendu, quels sont les mécanismes par lesquels il va obtenir le respect de ces droits-là et par lequel on peut lui exiger de tenir ses responsabilités. Et lorsque je parle des responsabilités de l’usager, de l’autre côté de la médaille, j’évoque les droits du soignant, ou celui qui donne du service. Humaniser veut également dire organiser. Il faudrait également revisiter le cadre organique et structurel du système hospitalier. Bref, il faudra institutionnaliser l’approche basée sur les droits humains dans le système de santé.

Humaniser ne signifie pas toutefois, que le demandeur peut tout demander. Il peut demander un certain nombre de choses dans un certain nombre de conditions. Et c’est la responsabilité de celui qui régule le système de définir quels sont ces droits et ces responsabilités à travers les normes.

Récemment, le ministre de la Santé publique a sanctionné plusieurs personnels pour manquement à l’éthique. Quelles sont les différentes sanctions auxquelles s’expose un médecin qui va à l’encontre de la déontologie?

En cas de manquement avéré aux règles qui gouvernent l’exercice de leur profession, les professionnels de santé peuvent être l’objet de sanctions administratives, disciplinaires, pénales, civiles dépendamment de la nature du manquement. Les sanctions  sont prononcées selon le cas par l’autorité administrative responsable, les ordres professionnels concernés, les juridictions compétentes.

Difficile de répondre de façon précise. Enfreindre la ligne est assez générique. Toutefois, il y a plusieurs types de sanctions: sanction disciplinaire, sanction administrative, sanction pénale. Pour ce qui ce qui est des sanctions disciplinaire et administrative, elles impactent plus sur la condition de l’exercice.

Les sanctions pénales par contre peuvent aller jusqu’à la privation de la liberté. Tout dépend de la faute. On peut même avoir des amendes. On peut aussi avoir des sanctions civiles et ce n’est sûrement pas le ministre de la Santé publique (Minsanté) qui va prononcer des sanctions pénales ou civiles. Cela va se faire dans le cadre des juridictions bien particulières. Le Minsanté indépendamment du statut des personnels dont il est question, sont des personnels sous sa responsabilité. D’un point de vue hiérarchique, il peut prendre certaines sanctions administratives indépendamment de la faute commise. Il y a des ordres qui existent dans tous les corps qui peuvent également prendre des sanctions disciplinaires. Dans les professions médicales, on est jugé par ses pairs d‘abord. Les pairs selon l’encadrement et les modalités définies peuvent décider des sanctions et indiquer les motifs.

Des individus entrent par effraction dans le secteur de l’éducation (G. Essama)

Le chef de la Brigade nationale de contrôle des établissements privés d’enseignement secondaire revient sur les procédures relatives à la fermeture d’une école.

Un arrêté portant fermeture de certains établissements secondaires privés pour le compte de l’année scolaire 2019-2020 a été pris le 29 juillet par le ministre. Quels sont les préalables avant la fermeture d’une école?

La procédure de fermeture des établissements scolaires par la brigade est dictée par les textes de loi qui encadrent l’enseignement privé qui puisent elles-mêmes leurs fondements sur la loi d’orientation de 1998. La procédure de fermeture n’est pas simple. La brigade ne travaille pas seule, la brigade à des relais sur le terrain qui sont tous les services déconcentrés du Minesec (ministère des Enseignements secondaires Ndlr) qui traitent des problèmes de l’enseignement. Les informations remontent au niveau central et fort de ces informations, nous menons des investigations, nous faisons des descentes sur le terrain pour constater de tous les éléments recueillis. A la suite de cela, il y a également une commission interne au ministère qui fait l’examen de ces situations. C’est à la fin de ce processus qu’on soumet à l’attention de madame le ministre des Enseignements secondaires, le projet d’arrêté de fermeture des établissements pour le compte de l’année. Cet exercice est normal parce qu’à chaque début d’année, il faut procéder au nettoyage du fichier des établissements afin que la communauté éducative sache de quel côté s’orienter pour obtenir l’encadrement de la jeunesse camerounaise.

Il y a des établissements qui sont désormais des abonnés de cette liste. Comment comprendre cela?

Je dois avouer que le phénomène des établissements récidivistes embarrasse outre mesure l’administration scolaire. Mais il faut déjà savoir que l’école est un maillon de la société au même titre que les individus, au même titre que les structures et charrie beaucoup d’intérêts. Cela veut dire qu’il y a beaucoup d’individus qui entrent par effraction comme des bandits et s’installent. Malgré les mesures qu’on peut prendre, on trouvera toujours certains qui vont outrepasser ces mesures pour affronter les autorités publiques. Vu que nous sommes dans un état de droit, ce n’est pas à l’Etat d’abdiquer face aux récalcitrants. C’est pour cette raison d’ailleurs que nous revenons chaque fois à la rescousse pour qu’à terme, une solution définitive soit trouvée pour endiguer le phénomène des établissements récidivistes

Quels sont vos rapports avec les promoteurs d’établissements?

Un rapport de «je t’aime moi non plus». C’est-à-dire la relation entre le gendarme et le hors-la-loi. Toutefois, pour les établissements qui sont en conformité avec les dispositions légales et règlementaires, nous sommes les bienvenus. Mais pour les promoteurs véreux, ils nous considèrent comme des bêtes noires. Ainsi, ce sont des rapports contrastés. D’un côté nous sommes les bienvenus, de l’autre côté nous sommes les personnes à abattre.

Des accusations de corruption sont souvent faites à l’encontre de l’instance dont vous avez la charge…

Quand on est hors-la-loi, on pense toujours qu’on peut utiliser des moyens détournés pour se soustraire à la réalité. C’est en utilisant par exemple, des moyens de corruption. Mais à la brigade, le personnel est outillé pour faire face à ce genre de situation.

Après la fermeture, quelle est la suite ?

Il faut d’abord dire que l’arrêté de fermeture est une décision gouvernementale qui ne souffre d’aucune contestation. Elle doit être appliquée telle quelle. Madame le ministre saisit en ce moment les autorités administratives régionales, le gouverneur, le délégué régional, avec tous leurs démembrements pour que les dispositions soient prises pour la fermeture effective de tous ces établissements. Cependant, comme le dit Mme le ministre, cette décision de fermeture a un caractère suspensif. C’est-à-dire que nous considérons que l’enseignement privé est un partenaire privilégié du système éducatif. Pour ceux qui sont en marge, on prend ces mesures pour les emmener à se régulariser et je dois avouer que pour ceux qui vont se régulariser avant la rentrée scolaire, la suspension sera levée. Mais pour les récalcitrants, les écoles resteront fermées.

Quelles sont les principales missions de la brigade?

Elle a vu le jour dans sa forme actuelle à partir de l’organigramme de 2012 qui réorganise le ministère des Enseignements secondaires. Elle a la dénomination officielle de Brigade nationale de contrôle des établissements privés d’enseignement secondaire. Elle a deux missions. Premièrement contrôler les établissements privés et deuxièmement contrôler l’utilisation de la subvention octroyée à ces établissements. Au courant de l’année scolaire, nous travaillons avec l’objectif d’assumer pleinement ces deux missions qui nous incombent. Le volet contrôle de la subvention n’est pas beaucoup relayé car relevant du fonctionnement interne mais le second volet sur la préparation du lancement de l’année scolaire et qui aboutit à l’actualisation du fichier des établissements est plus visible car il débouche sur la fermeture des établissements.

Cameroun: les chefs d’établissements véreux s’exposent à des sanctions (Marcelin Vounda Etoa)

Le Secrétaire permanent du Conseil national d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques (Cnamsmd) revient sur les innovations de la liste des livres scolaires pour l’année 2019-2020.

Les listes des manuels de l’enseignement secondaire sont disponibles. Qu’y-a-t-il de nouveau ?

Rien ne change ni sur le nombre ni sur les prix des manuels des cycles Maternel et Primaire. A la Maternelle les parents continueront d’acheter les 03 manuels exigibles à moins de 5000 Fcfa et à un prix compris entre 13000 et 18500 Fcfa pour tous les manuels du Primaire selon les classes.

Au cycle secondaire, à l’exception de la classe de 2nde de l’Enseignement général et du manuel d’Allemand de Terminale, il n’y aura non plus ni manuel nouveau ni augmentation de prix. Le changement qui survient en 2nde francophone exclusivement est dû à l’entrée en vigueur des nouveaux programmes de cette classe, consacrée par l’Arrêté n°227/18/2008 du Minesec du 23 août 2018. Cet arrêté induisait que les manuels soient conformes à l’Approche par les Compétences et organisés selon une nouvelle présentation des modules d’enseignement.

L’année dernière, les listes des manuels ont été signées par les deux ministres avec un jour d’écart, et en début du mois de juin. Qu’est-ce qui explique ce décalage cette année (Minedub le 28 mai et le Minesec le 17 juillet)?

Aucun manuel des cycles Maternel et Primaire n’ayant été changé, le Minedub a signé ses listes le 28 mai pour rassurer les acteurs de la chaîne de production et de commercialisation des manuels et leur donner la possibilité d’être prêts à satisfaire le marché le plus tôt possible. Quant au Minesec, quoique dans l’ensemble, les manuels n’aient pas changé, elle ne pouvait pas signer une liste partielle. Il a fallu attendre la fin du processus de l’évaluation des nouveaux manuels de Seconde par le Cnamsmd pour que la liste à signer soit exhaustive. Or cette année, le processus d’évaluation des nouveaux manuels a été amélioré par l’obligation faite aux éditeurs de prendre en compte les observations et les corrections pertinentes suggérées par les évaluateurs d’une part et par l’Inspection générale de pédagogie du Minesec d’autre part.

Ce retard dans la signature de la liste du Minesec ne prêtre-t-il pas à des conséquences fâcheuses en terme de disponibilité des manuels?

Les éditeurs dont les manuels ne nécessitaient pas des corrections majeures ont été informés à temps qu’ils devaient en engager sans délais la production, une fois les corrections validées. Les autres qui ont bénéficié de la double expertise du Conseil et de l’Inspection générale de pédagogie ont, pour certains, réussi à intégrer les corrections dans des délais qui ne compromettent pas leur disponibilité ; pour les autres, il a été convenu de leur donner un temps plus long en maintenant les manuels de l’année dernière sur les listes pour un an.

De façon générale certains manuels ont fait l’objet de longues ruptures de stocks ou carrément de pénuries l’année dernière. Des disciplines tels l’histoire, la géographie… ne sont toujours pas pourvues en manuels Avez-vous des solutions pour pallier ces problèmes?

Ces pénuries ont été essentiellement le fait d’éditeurs qui impriment leurs manuels à l’étranger et qui laissent aux diffuseurs et aux libraires le soin de les commander, de les payer à l’avance avec de les rapatrier au Cameroun. Le constatant, les autorités Camerounaises font désormais obligation aux éditeurs dont les manuels ont été agréés, de les rapatrier eux-mêmes sur le lieu de leur commercialisation qui est le territoire camerounais. Tous les éditeurs ont dorénavant obligation d’avoir un entrepôt capable de contenir au moins cinquante mille exemplaires de chacun de leurs manuels inscrits sur les listes officielles. Le Cnamsmd effectue depuis le début du mois de juillet des visites in situ de ces points de stockage.

Plusieurs disciples de la classe de Seconde et d’autres classes d’ailleurs ne sont toujours pas pourvus en manuels. Le Ministre des Enseignements secondaires dont la haute attention a été attirée sur ce malheureux constat a instruit son Inspection générale des enseignements de mettre à l’ouvrage les inspections de ces disciplines pour que des équipes de travail soient constituées à l’effet de rédiger des manuels. Le Cnamsmd qui n’a pas qualité pour rédiger des manuels appelle également l’attention des éditeurs sur ce besoin urgent.

5-Quel bilan faites-vous de la première année d’implémentation de la politique du livre unique?

Les retours que nous avons des parents sont bons; ils se disent soulagés du fait de l’allègement du poids et du coût du cartable; ils sont aussi satisfaits que les livres ne changent plus année après année. On observe également un assainissement des pratiques et des usages dans les différents corps de métiers de la chaîne du livre et du manuel scolaire: éditeurs, distributeurs et libraires sont de plus en plus en accord et travaillent en meilleure intelligence. Il reste toutefois à imposer à tous, aux chefs d’établissements privés surtout, le respect rigoureux des listes officielles des manuels et de leurs prix. Il faut rappeler à tous ceux qui ne se conforment toujours pas encore entièrement à la nouvelle politique du livre et du manuel scolaire qu’ils ont intérêt à le faire, au risque d’y être contraints, avec des sanctions à la clef.

Cameroun: le régulateur des télécoms sanctionne Orange, MTN et Viettel

L’Agence de régulation des télécommunications (ART), dans un communiqué du 03 juillet, sanctionnent ces opérateurs de téléphonie mobile pour manquements récurrents à la réglementation en vigueur en matière d’identification des abonnés.

Les opérateurs de téléphonie mobile font de la résistance. C’est du moins le constat fait par l’Agence de régulation des télécommunications (ART) malgré les «missions de contrôle suivies de mises en demeure» adressées à Orange Cameroun, MTN Cameroon et Viettel Cameroun.

L’ART est donc passé à l’étape supérieure. Ces opérateurs écopent respectivement des sanctions pécuniaires de 1 milliard Fcfa, 1,5 milliard Fcfa et 1 milliard Fcfa.

Ces entreprise se sont rendues coupables de «la commercialisation des cartes Sim pré-activées, la commercialisation des cartes Sim dans les rues, la détention par des personnes physiques de plus de trois cartes Sim et l’activation des numéros sans identification préalable», renseigne le communiqué signé de Philémon Zo’o Zame, Directeur général de l’ART. Autant de manquements qui vont à l’encontre du décret du Premier ministre du 03 septembre 2015 fixant les modalités d’identification des abonnés et des terminaux.

L’ART déplore par ailleurs la dégradation persistante de la qualité de service des réseaux de communications électroniques. Et ce malgré les mises en demeure adressées aux concernés pour améliorer ce service conformément à des engagements pris au cours de multiples concertations et aux recommandations issues de l’audit de la qualité et de la couverture du réseau instruit par le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel).

Audit, réalisé en 2017 par l’entreprise suédoise Cybercom Group. L’évaluation avait relevé, le 27 octobre 2017, l’insuffisance des investissements par rapport à l’accroissement du nombre des abonnés, des lacunes techniques au niveau du réglage des équipements (non-respect des normes internationales et du paramétrage de certains équipements réseaux), et le dimensionnement non optimisés des réseaux.

En outre, l’agence indique avoir procédé au rejet en juin 2019 des catalogues d’interconnexion et d’accès de MTN, Orange. Rejet motivé par la non observance par ces sociétés des recommandations en faveur de la baise de certains tarifs de gros. Baisse qui devrait portant réduire les coûts chez les consommateurs finaux.

Exploitation forestière au Cameroun: l’illégalité tisse sa toile

Le rapport 2018 de l’Oie remet au goût du jour diverses infractions commises par les exploitants forestiers dans le cadre de l’exploitation des ressources des forêts au Cameroun.

La liste des dérives est longue. Le rapport annuel 2018 de 53 pages de la Coordination de l’Observation indépendante externe (Oie), égrène le chapelet des infractions des exploitants forestiers: l’exploitation en grume non autorisé, l’abattage de bois dans les forêts communautaires, souches houppiers et billes non marquées, exploitation des essences interdites (Bubinga), non délimitation des assiettes annuelles de coupe (Aac), abandon des billes en forêt ou dans les parcs à bois abandonnées, obstruction des cours d’eau, chevauchement des limites entre les ventes de coupes (Vc) et les forêts communautaires (Fc), création et extension des champs communautaires et des plantations agroindustrielles…

Autant de dérives relevées par l’Oie (regroupe plusieurs organismes luttant contre l’exploitation forestière illégale) dans les forêts communautaires et les forêts communales des régions de l’Est, du Littoral, du Sud et du Centre, les forêts domaniales des régions de l’Est, Sud et Littoral. Les contrevenants aux différentes lois sur l’exploitation forestière profitent en général de la misère ambiante qui règne dans ces localités, de l’analphabétisme des populations et de la corruption.

Les acteurs du secteur semblent se plaire dans le milieu émaillé de dessous de table et pots de vin en tout genre. Une étude du Centre de recherche et d’action pour le développement durable en Afrique centrale révèle que «20% seulement des impôts versés par les compagnies forestières aux communes sont investis dans le développement local». Une autre enquête menée par Greenpeace Forest Monitor et le Centre pour l’environnement et le développement (Ced), estimait à 100 milliards Fcfa de pertes enregistrées chaque année du fait de cette gangrène implantée dans l’exploitation forestière au Cameroun.

Sanctions

En 2018, une dizaine de sociétés d’exploitation forestière ont été sanctionnées par des amandes s’élevant à plus de 10 millions de Fcfa pour certaines ainsi que la suspension des titres d’exploitions forestières. Des sanctions en rapport avec des infractions concernent aussi bien l’exploitation illégale que l’exploitation hors des limites de l’assiette de coupe attribuée. Les nombreuses sanctions du gouvernement à l’encontre des exploitants véreux n’y font rien.

A lire aussi: Exploitation forestière: la mise en garde du ministre de l’Administration territoriale

Une source au ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) explique la suite donnée à ces punitions «l’entreprise (sanctionnée) a la possibilité de solliciter la transaction c’est-à-dire qu’elle est punie et demande à transiger. La possibilité de transaction permet l’absolution de la faute avec l’engagement à ne plus le faire. Il y a des sanctions pécuniaires pour réparer la faute». Ainsi, la récidive suppose une amende plus lourde lors des prochaines sanctions et non le retrait complet du permis d’exploitation. Mais «vous n’avez plus droit aux documents sécurisés» que lorsqu’il y a non-paiement de la transaction.

Cameroun : l’intégralité des sanctions prises par le Conseil national de la communication

La chaîne de télévision Vision 4, son directeur de publication et une douzaine de journalistes ont été suspendus pour une durée minimale d’un mois.

Les nouvelles décisions de l’instance de régulation des médias au Cameroun ont été rendues publiques mercredi. Dans un communiqué, le Conseil national de la communication (Cnc) informe les professionnels des médias des décisions prises au terme de sa 22ème session ordinaire tenue le 28 novembre 2018 à Yaoundé.

Les travaux ont porté sur l’examen de 13 dossiers ouverts à l’encontre de certains médias locaux. Dans la première affaire, le Cnc adopte une suspension de deux mois à l’encontre de Michael Doppas Dom Pipelassi, journaliste en service à la station de radiodiffusion « Soleil FM ». L’émission intitulée Sport et investigation, diffusée sur la même station, est aussi suspendue pour une durée de deux mois et le directeur de publication, Nyassa Nyassa Soleil, reçoit un avertissement.

Ces sanctions ont été prises après une requête de Samuel Eto’o Fils. Ce dernier était accusé de : « Semer du désordre et promouvoir l’homosexualité au sein de l’équipe nationale masculine de football du Cameroun » dans une édition de cette émission. Le journaliste accusé de diffamation est incarcéré depuis quelques semaines à la prison de Kondengui pour les mêmes raisons.

Joseph Roland Djotie, journaliste pour « Le Quotidien de l’économie » et Joël Ehigue de « L’Epervier », ont écopé chacun d’un mois de suspension de l’exercice de la profession journalistique au Cameroun. Ceux qui sont suspendus de deux mois sont entre autres : Ezekiel Nkuname Dotta, directeur de publication du journal « Watchdod Tribune », Jeremy M. Baloko, DP de « Première heure », Prince Adalbert Hiol, Dp de « Ades-Infos Jeunesse en action », Jacques Mbarde, journaliste exerçant pour « La revue du patriote » et son directeur de publication, écopent de deux mois de sanction.

La chaîne de télévision Vision4 écope d’une sanction d’un mois. Cette décision fait suite à la diffusion le 27 octobre 2018, d’une déclaration non fondée en annonçant le décès du président de la République du Gabon. Par ailleurs, le directeur de publication Jean-Pierre Amougou Belinga et la journaliste Nadine Patricia ont été avertis.

Suite à la diffusion des propos incitants à la haine tribale et à la violence au cours de l’émission  Club élites, présentée le 04 novembre 2018 sur Vision4 par Ernest Obama, journaliste de la même chaîne, le Cnc a décidé de suspendre pour une durée d’un mois ce dernier de l’exercice de la profession de journaliste au Cameroun.
La sanction la plus lourde est celle de la journaliste Mireille Flore Maneh, de Canal2 International. Celle-ci a écopé de six mois de sanction auteure d’un reportage diffusé dans l’édition du journal de 20h du 06 octobre 2018, présentant sans preuve le nommé Pepouo Godefroy, réparateur de vélo, comme pédophile. A cet effet, Eric Fotso, directeur général de ladite chaîne, a aussi été averti.

L’organe de presse « ouest littoral » et son directeur de publication, Benjamin Zébazé, sont suspendus de deux mois pour avoir proféré des accusations non fondées et des propos injurieux à l’encontre du président de la République du Cameroun.

Des non-lieux ont été prononcés dans les affaires impliquant Mohamane Lamine, membre du Rdpc suite à la publication d’une déclaration jugée non fondée par le journal « L’anecdote » et celle de Manuel-Nso Obiang ADA secrétaire exécutif de l’organisation de coordination pour la lutte contre les endémies  en Afrique Centrale (Oceac), contre le journal « Echos Santé », mettant fin aux procédures engagées par les requérants.

Grève des militaires: la question des primes de soldats remise à l’ordre du jour

Les militaires engagés au front contre Boko Haram ont bloqué la route nationale à Zigué, samedi, afin de revendiquer une revalorisation de leurs primes. Le nœud du problème: un écart de prime entre ces soldats et ceux engagés dans la Minusca.

Le coup d’éclat des militaires samedi dernier a beaucoup surpris, pourtant cela fait déjà plusieurs mois que certains d’entre eux expriment ces revendications. Toujours les mêmes : une augmentation des primes et une relève plus rapide.

Pour avoir bloqué la route reliant Kousséri à Maroua, armes en main, dans le cadre de leurs revendication, ces militaires ont été placés en détention à Yaoundé et traduits à un conseil de discipline qui devraient aboutir à des sanctions conformément au règlement des forces de défense.

Selon un journaliste local, il arrive que les soldats restent six mois en poste dans l’Extrême-Nord avant l’arrivée d’une nouvelle équipe. Car le Cameroun est présent dans plusieurs zones, dans l’ouest anglophone, à la frontière centrafricaine et en Centrafrique même, au sein de la mission des Nations unies.

D’ailleurs, c’est l’autre point de crispation : les écarts de prime entre ces militaires appartenant à la Minusca et les autres. Les premiers reçoivent 450 000 francs CFA de prime par mois, c’est-à-dire 680 euros de la part des Nations unies. Alors que les soldats en poste dans le nord du Cameroun perçoivent environ 100 000 francs CFA de prime, l’équivalent de 150 euros. Cet écart est vécu comme une injustice, mais le Cameroun n’est pas en mesure de s’aligner sur les primes de l’Onu.

Un journaliste du Nord explique que les autorités auraient dû expliquer davantage le fonctionnement de ces primes et les différents budgets, mais il ajoute que maintenant, le gouvernement n’a pas d’autre choix que de sanctionner les militaires pour éviter que les revendications ne s’étendent, en particulier aux comités de vigilance qui, eux, sont uniquement composés de volontaires.

 

 

Cameroun: des sanctions tombent contre les militaires grévistes de Kousseri

Les soldats concernés ont été transférés à Yaoundé lundi et mis aux arrêts en attendant de répondre de leurs actes.

Des sanctions disciplinaires ont été prises lundi, 05 juin 2017, à l’encontre des militaires qui ont récemment observé un mouvement d’humeur à Kouserri, dans la région de l’Extrême-Nord.

Ces derniers, demandaient entre autres choses, de meilleures conditions de vie et le versement de leurs primes de soldats internationaux de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) à l’instar de celles servies à leurs camarades des opérations de maintien de la paix onusienne. Pour ce faire entendre, ces militaires, engagés dans la lutte contre Boko Haram, avaient bloqué, armes en main, la route reliant Kousséri à Maroua.

«La circulation a été rétablie grâce au tact à la perspicacité et à la fermeté des chefs militaires assistés de l’autorité préfectorale de l’Océan», indique le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, dans un communiqué lu à la radio publique ce lundi.

Des sanctions ont été prises contre les militaires concernés. Ce, conformément aux instructions du chef de l’Etat qui avait ordonné que la lumière soit faite sur cette affaire et que des mesures appropriées soient prises pour y mettre un terme. Le Mindef a par conséquent fait transférer les militaires «indisciplinés» à Yaoundé où ils ont été placés en détention pour répondre de leurs actes.

Après une réunion de certains responsables des forces armées tenue ce jour, il a également été adopté des sanctions disciplinaires des militaires cités conformément aux dispositions du règlement de discipline général dans les forces de défense ; la convocation immédiate d’un conseil de discipline «pour connaitre du dossier et proposer au haut commandement des sanctions appropriées à la mesure des fautes et manquements avérés» ; l’ouverture d’une enquête judiciaire «avec toutes les conséquences de droit qui pourraient en découler».

Le Mindef demande aux chefs militaires d’ «intensifier les causeries éducatives afin d’éviter la désinformation, l’intoxication voire la manipulation et le confusionnisme, à l’instar du malheureux parallèle entre les primes onusiennes et le CBLT qui n’ont rien à voir en commun.» Référence est ainsi faite à la revalorisation des primes du contingent camerounais en RCA octroyée le 21 juillet 2016 par le chef de l’Etat, Paul Biya. Laquelle survenue après une manifestation des casques bleus camerounais pour le paiement de huit mois d’arriérés, avait fait passer la prime mensuelle par mois et par homme de 250 000 F à 450 000 F.

Cameroun : nouvelles sanctions du Conseil national de la communication

L’organe s’est réuni le o6 avril  dernier et s’est prononcé sur des plaintes qui étaient formulées contre certains organes de presse et journalistes camerounais reconnus coupables de faits qui leur étaient reprochés. En substance, de nombreuses sanctions découlent de la 17ème session du Cnc. Ci-dessous, l’intégralité du communiqué :

Défections au sein des Lions: Patrick Mboma prône des sanctions

L’ancien Lion indomptable pense qu’à part le Bordelais, Maxime Poundje, qui a choisi la France, les autres n’ont pas d’excuses et devraient par conséquent être sanctionnés par la Fecafoot

Pas moins de huit joueurs ont renoncé à disputer la CAN 2017 avec le Cameroun, préférant, pour la plupart, préserver leur place de titulaire en club. L’ancien «Lion indomptable», Patrick Mboma se dit «ennuyé» par cette vague de défections et prône des «sanctions» pour les joueurs qui ont refusé le maillot.

C’est une vraie hémorragie. Une saignée sans précédent pour la sélection camerounaise pour une CAN. Les «Lions indomptables», éliminés au premier tour en 2015, ne débarqueront pas au Gabon avec leurs meilleurs éléments. Huit joueurs, parmi lesquels des titulaires ou des prétendants au onze de départ, ont préféré se consacrer à leur club plutôt que de défendre le maillot camerounais. Un choix «financier et non de carrière», estime l’ancien attaquant du Cameroun Patrick Mboma qui prédit que beaucoup d’entre eux «vont regretter leur décision».

«La Nation, on la chérie ou on ne la chérit pas»
L’ancien joueur du PSG pense qu’à part le Bordelais, Maxime Poundje, qui a choisi la France, les autres n’ont pas excuse et devraient même être sanctionnés par la Fédération camerounaise. La Fecafoot pourrait en effet engager des actions à l’encontre de ces joueurs conformément aux règlements de la FIFA, mais «elle ne va pas le faire», se désole Mboma. Le double champion d’Afrique milite pour que ces joueurs ne soient plus jamais rappelés en sélection même si le Cameroun se qualifie au prochain Mondial. «Tu ne viens pas aujourd’hui, tu ne viens plus. La Nation, on l’a chérie ou on ne la chérit pas», assène celui qui «a refusé des contrats dans des clubs européens en donnant la priorité à sa sélection».

Parmi les absents, il y a ceux qui, comme Eric Choupo Moting, ont décidé de prendre leurs distances estimant manquer de considération au sein de la sélection. Le joueur de Schalke, ancien vice-capitaine, n’est plus titulaire en équipe nationale depuis l’arrivée de Hugo Broos, il y a près d’un an. Les problèmes d’organisation, de primes et l’attractivité perdue de l’équipe nationale ont également pesé sur la décision de plusieurs joueurs. «Le Cameroun ne séduit plus, c’est vrai, reconnaît Mboma. Sinon, on aurait eu une vague de binationaux qui auraient pu booster la sélection à l’image de celle de la RDC».

Mboma reste optimiste
Pour autant, malgré ces défections, Patrick Mboma se veut optimiste sur les chances des «Lions indomptables» à la CAN 2017, surtout après leur victoire (2-0) en amical face à la RD Congo le jeudi 5 janvier. «On peut se passer de ces absents. Ce n’est pas comme si c’était Samuel Eto’o ou Rigobert Song, à leur apogée, qui décident de ne pas venir en équipe nationale».

Comme pour conforter les propos de l’ancien jouer de Parme, les cinq derniers matches des Lions montrent que parmi les huit absents seuls, le latéral droit Allan Nyom était régulièrement titulaire dans le onze de départ. Le Cameroun va disputer sa 18e CAN et partage la poule A avec le Gabon, pays organisateur, le Burkina Faso, et la Guinée Bissau.

Les Lions indomptables qui ont dit «non»
1 – Eric Choupo Moting, attaquant (Schalke 04)
2 – Guy Roland Ndy Assembe, gardien de but (Nancy)
3 – Joël Matip, défenseur central (Liverpool)
4 – Ibrahim Amadou, défenseur central ou milieu défensif (Lille)
5 – André Onana, gardien de but (Ajax d’Amsterdam)
6 – Maxime Poundje, arrière gauche (Bordeaux)
7 – André Zambo Anguissa, milieu défensif (Olympique Marseille)


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Sanctions prises par le CNC: la mise au point de Christophe Bobiokono

Par Christophe Bobiokono

Depuis mardi, 06 décembre 2016, de nombreux journalistes m’ont approché par téléphone au sujet du Communiqué diffusé par la Crtv relatif aux dernières sanctions prises à l’égard de certains organes de presse et de certains hommes des médias par le Conseil National de la Communication (CNC). Pour les besoins d’une saine information du public, je tiens à apporter les précisions suivantes :

Je n’ai pas siégé avec les collègues du CNC lors de l’examen des requêtes des usagers qui a abouti aux décisions objet du communiqué de mardi dernier. J’ai bel et bien pris part à la session extraordinaire du Conseil tenue le 25 novembre 2016, session au cours de laquelle les dernières décisions ont été prises mais je n’ai pas siégé avec mes collègues lorsque le point portant « examen des cas de régulation » a été abordé.

Après le dépôt au CNC, en avril 2016, d’une plainte contre ma personne ainsi que l’hebdomadaire Kalara, j’avais indiqué au Président du CNC et à tous mes collègues que je suspendais ma participation à tous les travaux du Conseil relatifs au traitement des plaintes aussi longtemps que la requête concernant l’organe de presse que je dirige ne serait pas soldée. Donc, lors des sessions du CNC de juillet et de novembre 2016, je ne me suis jamais impliqué à l’examen des requêtes.

– Il se trouve qu’au cours de la session extraordinaire du Conseil tenue le 25 novembre 2016, j’étais porteur d’une procuration de M. Guibaï Gatama, Membre du Conseil empêché. Le Directeur de Publication de L’ il du Sahel n’a donc pas pris part à l’examen des requêtes ce jour-là ni directement, ni indirectement par une mandataire (M. Bobiokono) qui n’a pas siégé.

Je fais noter qu’indépendamment du fait que j’ai personnellement pris des distances avec « l’examen des cas de régulation », M. Guibaï Gatama avait explicitement indiqué, dans le courriel à travers lequel il me donne procuration, qu’il m’enlevait le pouvoir de siéger en son nom en cas de traitement des plaintes.

– J’ai par ailleurs appris que deux autres Membres du CNC, le Pr Nadine Machikou Ngameni et M. Jean-Claude Ottou, ont marqué leurs distances le 25 novembre 2016 lors du traitement des cas de régulation.
Il me semble de ce fait juste que les auteurs des décisions du 25 novembre 2016, et rien que lesdits auteurs, puissent assumer entièrement leurs uvres sans essayer de laisser planer le moindre doute.

N.B. : je réserve pour l’instant mon commentaire concernant la décision prise par le CNC à l’encontre Kalara jusqu’à la prochaine parution de l’hebdomadaire. Mais j’indique déjà n’avoir jamais été auditionné par les Membres du Conseil au sujet des plaintes déposées contre Kalara et moi-même.


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Cameroun: sanctions du régulateur des médias au menu des journaux

La crise socio-politique qui embrase les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est aussi au menu de l’actualité ce jeudi

Les lourdes et controversées sanctions, infligées mardi dernier aux médias par le Conseil national de la communication (CNC), mais aussi la crise socio-politique qui embrase les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont les principales préoccupations des journaux camerounais parus jeudi.

« Le CNC est-il en crise ? », s’interroge en couverture le quotidien à capitaux privés Mutations qui révèle que pas moins de 4 membres, et donc la moitié des juges de l’instance de régulation, n’ont pas voté les dernières décisions suspendant ou radiant de la profession plusieurs médias et journalistes.

Peter Essoka, le président de ladite instance, « a été manipulé », renchérit Emergence, une des publications visées par les 24 cas de régulation prononcés.

Le président du groupe l’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga, qui lui aussi fait partie des organes de presse sous le coup desdites sanctions, marque son étonnement dans Le Jour : ni son média ni ses collaborateurs n’ont été préalablement entendus sur les faits qui leur étaient reprochés.

Invoquant un « acharnement », il rappelle que le même CNC avait déjà eu à prendre les mêmes mesures à la fois contre son entreprise et ses journalistes, mais que ces dispositions avaient été annulées par le tribunal de céans face « à cette mafia ».

Particulièrement remonté contre ce qu’il qualifie lui aussi d’«autoritarisme» et de «dérives» de l’organe de régulation, le bihebdomadaire La Météo y perçoit comme les préparatifs d’une « implosion sociale préméditée ».

« Tout se passe ici comme si les accusés étaient d’office condamnés avant même d’avoir produit leurs arguments, le reste n’étant que mise en scène pernicieuse et liberticide », analyse la publication qui voit, derrière les accusateurs dont le CNC est devenu «le bras armé», une élite dirigeante et arrogante, « des personnalités dont la gestion de la chose publique a régulièrement été mise en cause ces derniers mois ».

« Au plan économique et social, les sanctions du CNC sont d’une rare gravité. Dans un environnement marqué par la précarité, les médias à capitaux privés sont le véritable parent pauvre du secteur au Cameroun. Fonctionnant avec le système D, ils doivent en plus, désormais, faire face à un ennemi de l’intérieur. Les  »sages » du CNC s’imaginent-ils seulement les conséquences de la suspension ou – plus grave – de l’interdiction d’un média ? »

Le même journal, qui s’est déporté sur le front des émeutes dans les régions anglophones, s’étonne de la dernière sortie du Front social démocratique (SDF, opposition) appelant au retour du Cameroun au fédéralisme ainsi que de l’irruption sur scène d’un certain Ekelenge Martin, dans la posture de leader d’une branche armée de la cause sécessionniste, « des signaux qui illuminent une étape qui se veut l’antichambre de l’insurrection armée ».

Le Cameroun se trouve ainsi menacé dans les fondements de son Etat, constate La Météo qui se demande si on devrait «ré-ouvrir un débat sur la forme de l’Etat alors que le «large débat», tenu en 1991, était arrivé à des conclusions ayant accouché de la réforme constitutionnelle de 1996 dans laquelle la forme de l’Etat était un élément déterminant.

« Les Camerounais avaient opté en faveur d’une forme décentralisée de l’Etat du Cameroun avec dix régions. Le rejet d’un Etat fédéral sur une base référentielle linguistique est donc sans appel. »

Pour Baromètre communautaire, la multiplication des manifestations dans les régions du Nord-Ouest et le Sud-Ouest relance le débat sur la pertinence du choix et des modalités de l’unification-réunification alors que, dans sa «Vision 2035», le gouvernement reconnaît lui-même que le renforcement de l’unité nationale constitue l’un des principaux défis à relever en vue de l’émergence.

En 1916, rappelle cet hebdomadaire, à l’issue de la défaite allemande face aux forces franco-britanniques engagées dans la première Guerre mondiale, les populations du Cameroun ont été arbitrairement réparties dans deux entités administrées par la France et la Grande Bretagne.

Plus de 50 ans plus tard, sans pression ni contrainte, les deux entités, une fois débarrassées de leur tutelle respectives, conviennent d’unir à nouveau leur destin, se souvient ce journal qui se demande si, avec le recul, on peut dire qu’il s’est agi d’un marché de dupes.


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Cameroun: les sociétés de gardiennage appelées à se conformer à la loi

Selon le Minatd, les opérateurs du secteur ont jusqu’au 16 septembre pour présenter leurs agréments de fonctionnement, fautes de quoi elles s’exposeront à des sanctions

Les préfets du Cameroun planchent sur le sujet depuis ce mercredi matin, 31 août 2016, à Yaoundé. L’illégalité est telle que le secteur est envahi par des pseudo-sociétés de gardiennage.

Pas ou peu de formation adéquate pour les vigiles, des noms d’exploitation inconnus des autorités compétentes, une situation géographique difficilement localisable, les plaintes de braquages ou d’arnaques, la non maîtrise des effectifs, des modalités de leur recrutement, des caractéristiques de leur tenue tout ainsi que les conditions d’utilisation du matériel de communication et de protection utilisés. Autant de dérives qui ne suffisent pas à décrire un secteur d’activités devenu poreux.

Dans un communiqué parvenu à la Rédaction de radio Crtv, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, René Emmanuel Sadi se veut formel, «Il n’y aura plus de tolérance administrative dans le secteur privé de gardiennage au Cameroun.» Une série de séminaire est prévue cette semaine à l’effet de sensibiliser les responsables véreux et de débattre des points essentiels de la nouvelle mesure.

Sur une cinquantaine d’entreprises de sécurité privées présentes au Cameroun, le rapport des experts en sécurité au cours du premier forum national de conformité tenu en janvier 2016 à Yaoundé, révèle que seulement neuf sont en règle. Le reste évolue dans l’illégalité, faisant une occupation anarchique du secteur, au détriment de la loi n°2013/011 du 16 décembre 2013, régissant les zones économiques au Cameroun (article 35).

En rappel, les premières entreprises privées de gardiennage voient le jour de manière informelle vers la fin des années 1980 au Cameroun. La normalisation du secteur devient possible, avec la loi du 10 septembre 1977 relative aux activités privées de gardiennage.

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Cameroun: la Fedipresse contre la suspension des médias par le CNC

Dans un communiqué publié mardi, la Fédération des éditeurs de presse du Cameroun s’est dite opposée aux sanctions prises contre des médias à capitaux privés par le régulateur

La Fédération des éditeurs de presse du Cameroun (Fedipresse) vient d’élever une « vive protestation » à propos des lourdes sanctions prises contre les médias à capitaux privés par le Conseil national de la communication (CNC).

Dans un communiqué publié mardi, et se référant particulièrement aux condamnations prises contre certains journalistes et leurs publications par le régulateur, au cours de sa 13ème session ordinaire tenue le 11 mars 2016, qui vont de l’avertissement pour les journalistes ou les organes de presse auxquels ils appartiennent à une suspension d’exercer ou de diffuser allant jusqu’à 6 mois, elle se dit «catégoriquement opposée à toute forme de suspension d’une entreprise de presse, à fortiori pour une faute professionnelle ; réelle ou supposée ; d’un de ses employés».

Pour la Fedipresse, les erreurs d’un médecin ou d’un infirmier ne peuvent conduire à la suspension d’un hôpital.

Ainsi, les éditeurs de presse, promoteurs de petites et moyennes entreprises, s’inquiètent-ils des effets néfastes de ces décisions, prises sans considération de la situation des entreprises de presse, qui peuvent difficilement survivre à de telles interruptions, sauf si l’objectif est de parvenir à un musellement.

Apôtre d’une régulation des médias par les pairs, défenseure acharnée d’une éthique et d’une déontologie professionnelles, la Fedipresse «regrette que l’accompagnement des pouvoirs publics pour l’instauration d’une presse forte et le renforcement de sa crédibilité se présente régulièrement sous la forme du bâton et rarement de la carotte».

Les éditeurs attirent aussi l’attention du gouvernement quant à ces atteintes répétées à la liberté de presse, qui selon eux, entachent gravement l’image de marque du Cameroun.

Placé sous l’autorité du Premier ministre, le CNC, organe de régulation et de consultation dont les membres sont par ailleurs pour la plupart soit des éditeurs ou encore des journalistes en fonction, s’illustre depuis des années par une approche essentiellement répressive qui épargne toutefois les médias à capitaux publics.

Haman Mana, président de la Fedipresse.
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Cameroun: Le Snjc réfute les récentes sanctions du CNC

Il estime que le mandat des membres du CNC était dépassé au moment de leur prise de décision

Le président du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (Snjc) Denis Kwebo, a donné une conférence de presse lundi, 28 mars 2016, à Douala sur les récentes sanctions du Conseil National de la Communication (CNC). D’après lui, « les membres du CNC étant à la fin de leur mandat, se voient d’annuler les décisions qui ont été prises à l’encontre des médias et des journalistes» ». Il prévient en soulignant que si rien n’est fait les journalistes seront appelés à manifester : « Le Syndicat National des journalistes du Cameroun demande aux organes de presse qui ont été sanctionnés d’ignorer les sanctions du CNC. Dans le cas contraire nous allons appeler les journalistes à manifester».

Il faut rappeler que, le Conseil National de la Communication (CNC) a sanctionné le 21 mars 2016 certains journalistes et médias coupables d’entrave dans la pratique du journalisme. Il d’agit du bi-hebdomadaire «Aurore Plus», son directeur de publication, et deux journalistes de l’organe, notamment Barthélemy Nzock et André Som (06 mois) ; Aboubakar Dewa, journaliste en service à l’hebdomadaire «L’anecdote» (03 mois), Haman Daniel, journaliste en service à «le Soir» (01 mois) ; le quotidien «La Météo» (01 mois) et un de ses journalistes, Mamouda Labran (03mois).

Le Directeur de la publication «La nouvelle presse» est suspendu pour un mois, tandis qu’un de ses journalistes, Conrad Atangana, écope de 03 mois. Sont aussi suspendus pour une durée de 03 mois l’hebdomadaire «L’indépendant», ainsi que deux de ses journalistes, Eric Doualla Manga et Arsène Ndzana. Le directeur de publication de la chaine de télévision Vision 4, Jean Pierre Amougou Belinga, reçoit quant à lui un avertissement suite à la diffusion de ladite émission «Sans Tabou».


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RDC: une journée «ville morte» bien suivie à Kinshasa

Les rues de Kinshasa sont quasiment désertes ce mardi. L’opposition et la société civile, hostiles au maintien au pouvoir de Joseph Kabila, ont appelé à une journée ville morte à travers tout le pays

Les rues de Kinshasa sont quasiment désertes ce mardi. L’opposition et la société civile, hostiles au maintien au pouvoir de Joseph Kabila, ont appelé à une journée ville morte à travers tout le pays. Une journée symbolique où l’on commémore les chrétiens martyrs du 16 février 1992 qui avaient été massacrés par Mobutu alors qu’ils réclamaient plus de démocratie.

On a rarement aussi bien circulé à Kinshasa. A sept heures ce mardi matin, le principal boulevard de la ville était désert, comme la plupart des routes d’accès au centre. Il y avait tout de même des bus Transco et Esprit de vie, les compagnies d’autobus du gouvernement. Et des fonctionnaires qui expliquent qu’on leur avait intimé l’ordre d’aller travailler. « On a eu du mal à avoir ce travail, on ne peut pas le perdre », témoigne l’un d’eux. Des directives, émanant de ministres eux-mêmes, avaient très clairement expliqué lundi que les absents seraient notés, voire même sanctionnés.

Motos-taxis, vendeurs de rues, certains sont sortis très tôt le matin.« Nous, on vit au taux du jour. La majorité, l’opposition, ça ne nous dit rien », disent-ils. Une situation qui a provoqué même un débat, avenue du Commerce, du côté des travailleurs. Il y avait ceux qui pour qui cette situation était le résultat de l’appel de l’opposition et de la société civile. Une majorité. D’autres parlaient de la peur d’aller travailler ou d’ouvrir leur boutique. D’autres encore expliquaient que faute de transports, les gens n’avaient pas pu venir travailler.

Du côté des autorités, on dément toute anormalité aujourd’hui. Tout juste admet-on la peur de voir l’opposition créer du désordre, mais, selon le gouvernement, au fur et à mesure que la journée avance, il pourra se rassurer. Et c’est vrai qu’au fil des heures, quelques boutiques ont commencé à ouvrir. La circulation a un peu repris, mais rien de comparable avec les autres jours.

Un mot d’ordre inégalement suivi
Ce mouvement est très inégalement suivi à travers le pays et la mobilisation est variable selon les quartiers. Si à Beni, le mot d’ordre est très peu suivi, à Goma, quelques quartiers, les plus contestataires, ont suivi le mouvement mais la circulation était quasi-normale dans le centre. Il y a même eu un peu d’afflux lors de l’arrivée des Léopards, l’équipe nationale venue célébrer la coupe du Chan. Les Léopards sont ensuite attendus à Bukavu. « C’est fait exprès pour perturber le mouvement » dénonce un activiste. Bukavu est justement la ville de l’Est du pays où le mouvement a été le plus suivi : boutiques fermées, quelques stations-services aussi, mais tout de même de la circulation en ville. A Lubumbashi, le mouvement est très inégalement suivi, et les sources sont très contradictoires.

A Kinshasa, en RDC, Le rond-point Ngaba d’habitude embouteillé était désert ce mardi matin.
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Des militaires sanctionnés pour «faits graves avérés contre l’honneur et l’éthique»

Dans un communiqué publié mardi à l’attention de l’opinion nationale, le Mindef indique que des poursuites pénales sont engagées contre les mis en cause

Le ministre camerounais délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a pris des «sanctions disciplinaires exemplaires» à l’endroit de certains militaires en zone d’engagement, «récemment reconnus coupables de faits graves avérés contre l’honneur et l’éthique des forces de défense».

Dans un communiqué publié mardi à l’attention de l’opinion nationale, il indique également que des poursuites pénales sont engagées contre les mis en cause. Désapprouvant avec la plus grande fermeté «ces actes odieux, et heureusement isolés d’une minorité de militaires qui entachent l’image des forces de défense, au moment où elles font face avec abnégation et courage aux menaces protéiformes qui interpellent» le Cameroun, il réitère l’esprit de discipline devant régner au sein de la troupe ainsi que la parfaite collaboration entre les populations et les forces de défense visant à consolider le lien armée-nation.

Joseph Beti Assomo a également rassuré l’opinion quant à la détermination du haut commandement à combattre toute dérive, «de la part de certains militaires susceptibles de porter atteinte aux droits des populations». Le Mindef s’est toutefois gardé de révéler l’identité des coupables ni d’indiquer le type de sanctions à eux infligées.

L’on note toutefois que cette annonce intervient au lendemain d’une tournée de terrain de ce membre du gouvernement, qui a sillonné de front de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram dans les régions septentrionales, les bases sécuritaires érigées contre la rébellion centrafricaine à l’Est ainsi que des zones méridionales exposées aux attaques des pirates dans le Golfe de Guinée.

Dans un rapport publié le 15 septembre dernier, et alors que Beti Assomo n’était pas encore à la Défense, Amnesty International dénonçait déjà «les violations des droits de l’homme commises par ses forces de sécurité» camerounaises, coupables selon l’ONG «de crimes au regard du droit international et d’autres violations des droits humains». En réponse à cette interpellation, le ministre de Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, avait glosé sur des «suspicions à peine voilées», estimant que les enquêtes des chercheurs «manquent à tout le moins d’objectivité».


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«Coller la petite» de Franko créée la polémique

Dans un arrêté publié le 02 novembre, le préfet de la Mifi interdit la diffusion de cette chanson dans son département, sous peine de sanctions. Une décision qui suscite moult réactions

Certains Camerounais ne pourront plus se trémousser au rythme de la célèbre chanson «Coller la petite» de l’artiste camerounais Franko. La décision a été prise par le préfet de la Mifi, département qui abrite la ville de Bafoussam, capitale régionale de l’Ouest. Dans un arrêté publié le lundi 02 novembre, Tangwa Fover a interdit la diffusion de la chanson dans sa circonscription administrative, sous peine de sanctions. Une décision qui a suscité une pluie de réactions.

L’arrêté est formel en son article 1er: «Est interdit sur l’ensemble du département de la Mifi, à compter de la date de signature du présent arrêté, la vente, la promotion, la diffusion de l’ uvre musicale de l’artiste Franko, auteur de la chanson  »Coller la petite »», tranche Tangwa Fover.

Le préfet de la Mifi a également pris la peine d’ordonner aux sous-préfets des arrondissements de Bafoussam I, II, III, au commissaire central de la ville de Bafoussam, ainsi qu’au commandant de groupement de la gendarmerie territoriale de Bafoussam de se charger chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de cette mesure.

Pour Joseph Tangwa Fover, cette décision se justifie par la nécessiter du maintien de l’ordre et de lutte contre la dépravation des m urs. Et il est accompagné dans son point de vue par certaines personnalités du pays qui jugent cette mesure courageuse et juste.

«Les musiques obscènes sont diffusées aujourd’hui dans toutes les chaînes de radio, au point où je ne comprends pas comment on en est arrivé à cette situation. A notre époque, lorsqu’on commençait à chanter, il y avait la censure. Lorsque votre musique était contraire à l’éthique de la société, on ne la diffusait nulle part. Les chansons qu’on passe le temps à diffuser de nos jours ne promeuvent pas nos valeurs sociales», a commenté l’artiste Ange Emérand Ebogo qui a félicité le préfet pour cette décision.

Un point de vue que partage MarcHakopoka conseiller-maître à la Chambre des comptes de la Cour suprême au Cameroun qui atteste qu'[I «il faut saluer le courage du préfet d’avoir censurer une chanson qui invite à violer l’interdit social. La chanson mérite même le bannissement; l’immoralité devrait être combattue»], soutient-il sévèrement. D’autres comme l’homme politique Sosthène Médard Lipot, sont plus tempérés, même s’ils partagent la décision du préfet.

[I «Le préfet de la Mifi est le garant de l’ordre public et de la morale publique dans son territoire de commandement est dans son rôle. Mais la chose qui est regrettable, c’est l’absence de la politique de nos gouvernants dans le domaine de l’art et de la culture. L’interdiction d’une chanson devrait normalement se faire à la lumière d’une politique connue par tous. Sur le contenu, ce chanteur fait l’apologie de l’inceste et de l’interdit mais en prenant cette décision, le préfet de la Mifi ne s’est pas rendu compte qu’il a donné un coup d’accélérateur à cette musique qui sera encore plus écoutée et plus commercialisée dans sa circonscription administrative»].

Points de vue divisés
Pour certaines personnes, l’interdiction de cette chanson n’a pas sa raison d’être. [I «Je pense que c’est une décision stupide. Ce n’est pas la première chanson à avoir des paroles suggestives. J’estime qu’il y a d’autres problèmes sur lesquels il doit s’appesantir, à mon avis. Ce n’est pas une chanson qui va détourner les m urs des jeunes. S’il y a la délinquance qui persiste dans un endroit donné, ce n’est pas le fait de l’interdire qui va permettre de résoudre le problème, rétorque de son côté Amina Nguimbisune, une artiste. «C’est une décision absurde à un moment où le disque est planétaire, nous l’écoutons dans nos maisons et sur les réseaux, comment pourra-t-il vérifier si cette décision est respectée?», s’interroge de son côté un étudiant.

Pour sa part, l’artiste a tenu à s’expliquer dans une interview. [I «Dans « Coller la petite », je demande aux mecs qui vont dans des fêtes de s’éclater lorsqu’ils y sont. Parce qu’on ne va pas dans une fête pour jouer les rabat-joie ou pour plomber l’atmosphère. Quand on est dans une fête, il faut s’éclater et on le fait naturellement avec une cavalière qu’on colle. Je pense plutôt que ce sont des gens qui essaient de détourner le sens du message que je transmets dans ma chanson, pour en faire une image de promotion de sexe»], s’est défendu Franko. Des explications qui n’ont pas réussi à faire céder le préfet qui prévient que «tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté, s’expose aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur».

Sorti en juillet dernier, la chanson [I «Coller la petite»] s’est rapidement propagée au Cameroun puis en Afrique, créant ainsi un véritable buzz. A ce jour, le clip a réuni plus d’un million de vues sur YouTube en un mois: un fait rare pour un artiste africain.


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L’Union européenne s’apprête à adopter des sanctions contre le Burundi

Ces sanctions, que le Conseil doit formellement adopter jeudi, consistent en une interdiction de visa et le gel des avoirs dans l’UE, des personnalités responsables de la récente répression

Après les Etats-Unis, l’Union européenne devrait adopter jeudi, 1er octobre, des sanctions contre quatre proches du président burundais Pierre Nkurunziza. Ces sanctions ont obtenu l’accord de principe des 28 Etats membres de l’UE la semaine dernière, mais elles devraient formellement être adoptées jeudi par le Conseil de l’Union européenne. Elles consistent en une interdiction de visa et le gel de leurs avoirs dans l’UE, des personnalités responsables de la répression de ces derniers mois.

Les discussions ont été longues pour établir la liste des quatre. Selon des sources diplomatiques, il s’agit de fonctionnaires ayant un poste à responsabilité dans les services de sécurité, des personnalités considérées comme directement impliquées dans les violences de ces derniers mois.

«Il ne s’agit ni de personnalités politiques, ni d’exécutants, mais bien de donneurs d’ordres», précise une source diplomatique européenne. «On est dans le registre du symbolique», commente toutefois un autre diplomate européen, reconnaissant qu’il était peu probable que les personnes visées aient des comptes en banque à l’étranger ou l’intention de voyager.

Article 96 de l’accord de Cotonou
La décision de principe de prendre des sanctions cette semaine a surpris plus d’un diplomate à Bujumbura. Certains estiment qu’il aurait peut-être été plus judicieux de commencer par l’autre procédure lancée par l’Union européenne, à savoir l’ouverture de discussions autour de l’article 96 de l’accord de Cotonou. Cet accord fixe la coopération entre l’Union européenne et les pays tiers. Ces discussions pourraient aboutir à la rupture de toute coopération si des progrès notables n’étaient pas enregistrés en termes de respect des droits de l’homme, des libertés publiques et d’ouverture démocratique.

Pourquoi prendre des sanctions avant de proposer des négociations? Les deux procédures auraient pu coïncider, mais le commissaire européen chargé de la coopération internationale, Neven Mimica, avait renvoyé la décision sur l’article 96 à la mi-octobre toujours selon des sources diplomatiques, le temps d’obtenir un complément d’information. Neven Mimica souhaitait également en discuter avec les chefs d’Etat de la région. Il était au Rwanda, en Ouganda et au Kenya mi-septembre.

Le président Nkurunziza avec ses deux vice-présidents, le 20 août 2015.
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Déclaration de la COMICODI relative à l’affaire Afrique Média

Par la COMICODI (Commission indépendante contre la corruption et la discrimination)

Le Conseil National de la Communication, organe gouvernemental de régulation, de surveillance, de supervision, de contrôle et de sanction des médias en général, a pris des sanctions contre la chaîne de télévision dénommée Afrique Media. Les dites sanctions se sont traduites, après quelques jours de résistance, de balbutiements et de relative confusion, par l’apposition des scellés par les forces de l’ordre, sur les installations de cet organe devenue étonnement et conséquemment très populaire, dans un pays où l’insatisfaction de la rue et particulièrement de la jeunesse et des classes misérables est grandissante.

Face à la situation ainsi crée, et laquelle semble susciter de multiples remous, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination déclare:
1-La liberté de la presse demeure une des conquêtes majeures du vaste mouvement populaire de revendication de changement politique des années de braise, et elle se situe concrètement dans le train des lois dites des libertés.

2-La liberté de la presse, en dépit de multiples ouvertures, concrétisations et réalisations qui honorent largement notre pays, demeure néanmoins imparfaite à certains points de vue, dans notre contexte.

3-Le principe de la libéralisation de la presse, alliée à l’exigence de démocratisation effective de la société, a donné et continue de donner lieu à de nombreux dérapages qui n’honorent pas la corporation et terni lourdement l’image de la profession de journaliste. La profession compte ainsi plus de maîtres chanteurs, d’arnaqueurs, d’aventuriers et de provocateurs de toute nature et de propagateurs de fausses nouvelles que de véritables professionnels.

4-Le gouvernement assume une responsabilité indéniable dans la déliquescence de la presse, par le refus de tout soutien conséquent aux entreprises de presse, par la discrimination dans l’attribution de la publicité, et par la manipulation constante des journalistes, laquelle consiste à les caporaliser dans des réseaux obscurs qui se discutent le pouvoir au sommet de l’Etat.

5-Les patrons de presse ne sont pas en reste dans cette cabale, puisque très peu d’organes ont une politique salariale et sociale conséquentes et transparentes.

Fait à Yaoundé, le 13 août 2015.


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RCA: Les Etats-Unis sanctionnent Djotodia et Bozize

Le président américain, Barack Obama, a pris des mesures mardi contre ces deux ex-chefs d’Etat et trois autres responsables, qu’il accuse d’alimenter la crise

Le président des Etats-Unis Barack Obama a décrété mardi des sanctions contre les anciens dirigeants centrafricains François Bozizé et Michel Djotodia ainsi que trois autres responsables, accusés par la Maison Blanche de contribuer aux violences en Centrafrique. Ce décret, dans la foulée de sanctions annoncées vendredi par le Conseil de sécurité de l’ONU contre trois de ces cinq responsables, veut faire passer le « message fort que l’impunité ne sera pas tolérée et que ceux qui menacent la stabilité de la République centrafricaine devront faire face à des conséquences », a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.

Outre MM. Bozizé et Djotodia, tous deux anciens présidents de Centrafrique, le décret de M. Obama concerne le coordinateur des milices anti-balaka Levy Yakété et deux dirigeants de l’ex-coalition rebelle Séléka, Nourredine Adam et Abdoulaye Miskine. Aux termes du décret, ces cinq responsables verront leurs éventuels biens aux Etats-Unis gelés. L’entrée sur le territoire américain leur sera refusée.

M. Obama a en outre décidé de mettre en place un cadre de sanctions potentiellement plus étendues, en constatant que la situation en Centrafrique constitue « une menace (…) contre la sécurité et la politique étrangère des Etats-Unis ». « Nous exhortons toutes les parties à mettre fin aux violences, à faire en sorte que justice soit rendue et que ceux qui ont commis des violations des droits de l’homme rendent des comptes », a ajouté M. Carney dans un communiqué.

De même source, « les Etats-Unis continuent à travailler avec la communauté internationale (…) et les autorités de transition de la République centrafricaine pour mettre le pays sur la voie d’une amélioration » de la situation.

« Nous sommes solidaires des personnes courageuses qui continuent à appeler à la paix et à la réconciliation », a ajouté le porte-parole.

MM. Bozizé, Yakété et Adam étaient déjà visés par des sanctions prises vendredi par le Comité des sanctions, qui dépend du Conseil de sécurité de l’ONU. La République centrafricaine (RCA) est depuis plus d’un an en proie au chaos et à des violences entre communautés, attisées par des éléments de l’ex-coalition Séléka, majoritairement musulmane, et par des milices en grande partie chrétiennes, dites anti-balaka.

Le Comité accuse les trois hommes « d’avoir commis ou soutenu des actes qui vont à l’encontre de la paix, de la stabilité et de la sécurité en République centrafricaine ». Selon le Comité, M. Bozizé, renversé par la Séléka en mars 2013, « fournit un soutien matériel et financier à des miliciens (…) qui cherchent à le ramener au pouvoir », c’est-à-dire des anti-balaka et d’anciens membres de l’armée centrafricaine.Ces forces loyales à M. Bozizé mènent « des représailles contre la population musulmane ».

Proche de Bozizé avant le coup d’Etat, Levy Yakété est accusé d’avoir ordonné l’arrestation de personnes liées à la Séléka et d’avoir organisé la distribution de machettes à de jeunes chrétiens au chômage pour attaquer les musulmans. M. Adam avait pris après le coup d’Etat la tête des services de renseignement du nouveau régime, se rendant coupable selon l’ONU d’arrestations arbitraires, de tortures et d’exécutions sommaires. Il « dirige activement » les anciens rebelles et supervise les attaques contre les quartiers chrétiens, selon le Comité qui l’accuse aussi d’avoir participé à un trafic de diamants entre la RCA et le Tchad.

Dans une résolution adoptée le 28 janvier, le Conseil de sécurité avait menacé de sanctions les fauteurs de troubles et les responsables d’exactions en RCA, mais en laissant le soin au Comité de les désigner ultérieurement.

Le 10 janvier 2014, l’ex président de la Centrafrique Michel Djotodia (centre gauche) à Djamena
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Affaire Samuel Eto’o: La Fifa demande des explications à la Fecafoot

L’instance faitière du football mondial subodore une ingérence du gouvernement camerounais et souhaite avoir un rapport détaillé des différents cas.

Décidément l’affaire Samuel Eto’o, née de la grève des Lions indomptables et qui avait conduit à l’annulation du match Algérie-Cameroun est loin d’être terminée. Elle joue encore les prolongations au niveau de la Fédération internationale de football association (Fifa). En effet, l’instance faitière du football mondial vient de demander des éclaircissements à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), quant à une éventuelle intervention du gouvernement camerounais dans les récents revirements intervenus dans la sanction de certains joueurs des Lions indomptables.

La préoccupation de la Fifa se fonde sur l’allègement des sanctions infligées à certains joueurs: huit mois contre 15 matches pour le capitaine Samuel Eto’o, deux mois contre deux matches pour son vice-capitaine Enow Eyong et l’annulation de l’amende d’un million FCFA initialement infligée à Benoît Assou Ekotto. A cet effet, la Fifa: souhaiterait recevoir de la Fecafoot un rapport détaillé sur ces différents cas et éventuellement, sur ceux dont nous n’aurions pas eu connaissance, écrit notamment son secrétaire général, Jérôme Valcke. La Fecafoot n’a officiellement pas encore communiqué sur le sujet. Mais, l’on se souvient qu’au lendemain de la réunion du comité exécutif, tenue le 6 janvier 2012, qui avait vu les sanctions des joueurs incriminés revues à la baisse, les dirigeants de la Fecafoot avaient nié toute intrusion du gouvernement camerounais dans les délibérations des affaires suscitées. Par ailleurs, la Fecafoot avait précisé avoir reculé par souci de vouloir combiner l’intérêt supérieur du football et le principe de la soumission à un ordre établi par les lois et règlements.

Sauf que l’on ne peut continuer à nier que «l’affaire Samuel Eto’o» était devenue une véritable affaire d’Etat. A tel point que Philémon Yang, le Premier ministre du Cameroun, avait, selon nos sources, sur instructions de Paul Biya, le Président de la République du Cameroun, a rencontré discrètement Mohammed Iya, le dernier week-end de 2011, pour trouver une solution à cet épineux problème. Le Premier ministre avait dit au Président de la Fecafoot avoir reçu des instructions de la hiérarchie pour demander l’indulgence vis-à-vis des joueurs sanctionnés. Au moment de la rencontre entre les deux hommes, à l’immeuble étoile, le délai pour faire appel de la décision suspendant Samuel Eto’o Fils et Eyong Enoh Tarkang, respectivement pour 15 matches et 2 matches avec les Lions indomptables, avait expiré depuis le 26 décembre 2011 à minuit. Ces deux joueurs, qui avaient refusé d’interjeter appel, étaient donc statutairement suspendus de l’équipe nationale. Sauf que la suspension de Samuel Eto’o et Eyong Enoh avait suscité une levée de bouclier au Cameroun. A tel point que Paul Biya, le président de la République du Cameroun aurait prôné la clémence. Mais c’était en oubliant que la Fifa interdit formellement l’intrusion des politiques dans les affaires du football à travers le monde.

Le premier ministre Yang Philémon, La Fécafoot et la Fifa
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Fécafoot: Eto’o voit sa sanction allégée, Song Bahanag nommé manager général

Lors de la réunion du comité exécutif de la Fécafoot, David Mayebi, vice-président de la Fécafoot a été révoqué, d’autres responsables ont été provisoirement suspendus

La réunion du comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) du 6 janvier 2012 à l’hôtel Mont Fébé aura été l’une des plus houleuses de son histoire. Commencée à 14h, elle s’est achevée le lendemain, au petit matin. Et pour cause, l’affaire Samuel Eto’o, qui n’était pas inscrite à l’ordre du jour, introduite finalement dans les divers, a fait prolonger les débats. Il est ressorti de cette assise ordinaire du comité exécutif de la Fécafoot plusieurs résolutions. Concernant notamment l’affaire Samuel Eto’o, qui était très attendue, le capitaine des Lions voit sa peine de 15 matches de suspension être ramenée à huit mois. Pendant cette période, l’équipe fanion du Cameroun devrait disputer cinq matches: (les rencontres aller et retour contre la Gambie, comptant pour les éliminatoires de la Can de 2013, deux matches des qualificatifs du Mondial brésilien, contre la RDC et la Lybie et un match amical prévu en août 2012). Quant à Eyong Enoh Tarkang, il a vu sa sanction de deux matches être allégée à deux mois d’exclusion temporaire. Le vice-capitaine des Lions ne manquera que le match du 29 février prochain contre la Guinée Bissau. Benoit Assou-Ekotto à qui la commission fédérale d’homologation et de discipline avait infligé une amende d’un million de franc a vu sa sanction être purement levée. Enfin, l’autre résolution forte, lors de cette assise est la nomination de Rigobert Song Bahanag au poste de Team Manager des Lions indomptables. Le capitaine emblématique de la sélection camerounaise (1998-2009) qui a raccroché ses godasses au lendemain du désastreux Mondial Sud africain, fait son retour dans la tanière de fort belle manière. Il remplace à ce poste Martin Etongue qui avait été débarqué par Michel Zoah, l’ancien ministre en charge des Sports.

Par ailleurs, il a également été décidé: qu’en application de l’article 90 alinéa 1 des statuts de la Fécafoot, Charles Emedec, vice-président de la Fécafoot, Serge Tsemo, membre de l’assemblée générale et Roger Kamwa, chef de département financier de la Ligue régionale de l’Ouest sont provisoirement suspendus du comité exécutif, de l’Assemblée générale et du bureau régionale de la Ligue de l’Ouest de la Fécafoot pour malversations financières concernant les fonds mis à la disposition par la Fécafoot pour l’acquisition d’un immeuble siège de la Ligue régionale de l’Ouest. Pire est la situation de David Mayebi: En application de l’article 15 alinéa 1 des statuts de la Fécafoot, l’Association des footballeurs camerounais (présidée par David Mayebi, Ndlr) est suspendue avec effet immédiat pour violation des dispositions de l’article 14 des statuts de la Fécafoot]. Plus grave pour lui: «En application de l’article 45 alinéa 1 des statuts de la Fécafoot, David Mayebi, vice-président de la Fécafoot, est révoqué provisoirement du Comité exécutif et de l’Assemblée Générale de la Fécafoot pour expressions outrageantes et allégations de faits portant atteinte à l’honneur et à la considération de la Fécafoot. Au début de cette réunion, les dates de démarrage des différents championnats, saison 2011/2012 ont été adoptées ainsi qu’il suit: Championnat régional: 28 Janvier 2012; Championnat national de 1ère division de football féminin: 21 Janvier 2012; Championnat national de 2èmedivision de football féminin: 28 Janvier 2012; Championnat Départemental: 28 Janvier 2012; Championnat d’Arrondissement: 28 Janvier 2012; Championnats nationaux des jeunes: 28 Janvier 2012; le Comité exécutif a recommandé que le calendrier des championnats soit fixé sur deux saisons. A titre de rappel, les championnats de Mtn Elite One et Mtn Elite Two sont désormais gérés par la Ligue de football professionnelle du Cameroun.

L’Assemblée générale de la Fécafoot a reconsidéré certaines de ses décisions
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