La camerounaise écope de 10 ans de travaux forcés et 171 600 000 francs d’amende
Elle fut arrêtée à l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar, en provenance de Sao Polo au Brésil, le 24 août 2009. Ce jour là, elle a été interpellée par les éléments de l’unité de lutte contre les stupéfiants dès son débarquement du vol, en provenance de Sao Polo (Brésil). Son test urinaire s’étant révélé positif à la cocaïne, la section opérationnelle fut saisie. Après un second test positif, une radiographie fut effectuée et révéla la présence de boulettes dans son abdomen. A l’issue de l’opération d’expulsion, 65 boulettes de cocaïne furent recueillies. Interrogée, Isabella a expliqué qu’elle résidait à Barcelone avec son mari et ses deux enfants, qu’elle s’était rendue au Brésil pour assister au mariage d’une collègue de travail. A la justice, elle a indiqué que c’est le nommé Mosco, un frère de Zico, son ami nigérian, qui lui avait proposé d’acheter la drogue sous forme de boulettes pour le compte de ses amis vivant au Cameroun moyennant la somme de 3500 euros. Elle a cependant déclaré qu’elle ignorait l’identité de son contact au Cameroun, précisant que c’est cet homme qui devait lui remettre l’argent promis par Mosco.
Inculpée pour trafic international de cocaïne, la Camerounaise a maintenu ses premières déclarations, non sans expliquer qu’elle était confrontée à des ennuis financiers et qu’elle souhaitait aider sa famille. A la barre, elle a reconnu les faits, tout en reconnaissant qu’elle avait commis une grave erreur. Les larmes aux larmes aux yeux, elle a sollicité la clémence de la Cour. Soulignant qu’elle a deux enfants dont le dernier avait juste 11 mois au moment de son arrestation à Dakar, elle a aussi soutenu qu’elle n’avait jamais eu par le passé des démêlées avec la justice et la police. L’un de ses avocats, Me Abdou Aziz Ndiaye, a expliqué à la Cour que sa cliente »a été piégée par le souci d’un gain facile en période de conjoncture ». »Ma cliente est une trafiquante occasionnelle qui n’a rien d’un dangereux criminel à mettre hors d’état de nuire », a-t-il dit, soulignant que la Camerounaise traine une maladie consécutive aux deux césariennes qu’elle a subie. Des explications qui ne semblent pas avoir convaincu la Cour qui a condamné Leké Isabella Atechkeng, à 10 ans de travaux forcés. Leké Isabella Atechkeng est née le 22 octobre à Muyuka dans la région du Sud Ouest au Cameroun et travaillait en qualité technicienne de surface à Barcelone.
