Boko Haram: les révélations du nouveau patron d’Africom

A en croire le lieutenant-général Thomas Waldhauser, nommé par Barack Obama en avril dernier, Abubakar Shekau n’est pas mort comme annoncé par des sources haut placées au Nigéria et au Tchad

Le lieutenant – général Thomas Waldhauser, nommé par Barack Obama en avril dernier pour prendre le commandement de Africom, en remplacement du général Rodriguez appelé faire valoir des droits à la retraite, était devant le Sénat le 21 juin dernier. A l’en croire, Abubakar Shekau, le patron de Boko Haram, n’est pas mort comme annoncé par des sources haut placées au Nigéria et au Tchad.

Poursuivant dans les révélations, Thomas Waldhauser a dit que Boko Haram se trouve actuellement éclaté en deux factions : l’une fidèle à Al Qaeda et l’autre à l’Etat Islamique. Ce schisme est dû au non-respect – par Aboubakar Shekau – des consignes de l’Etat Islamique qui interdit d’utiliser les enfants pour des attaques kamikazes.

Avant cette sortie de Thomas Waldhauser, les Américains clamaient que l’Etat Islamique n’avait jamais donné de suite favorable à la demande officielle d’alliance de Boko Haram. D’aucuns invoquaient le racisme des arabes à l’endroit des noirs pour expliquer l’impossible rapprochement des deux organisations terroristes.

En cas de confirmation de sa nomination par la Sénat, le lieutenant – général Thomas Waldhauser promet de mettre le paquet pour en finir avec la branche de Boko Haram proche de l’Etat Islamiste, qui tente de faire de la Libye son fief depuis que ses affaires tournent mal en Syrie et en Irak. Selon le nouveau patron d’Africom, les Boko Haram pro Etat Islamiste sont plus nombreux et actuellement les plus dangereux. Ils mènent une guerre trans – étatique visant les intérêts occidentaux partout en Afrique. Waldhauser ne doute même pas que ces derniers prennent l’Europe pour cible dans les prochains jours.

Mis à part Boko Haram et l’Etat Islamique, Thomas Waldhauser promet de faire la guerre aux islamistes somaliens Al-Shabab et à l’Armée de Résistance du Seigneur active en Ouganda et au Sud Soudan. A aucun moment, le lieutenant-général n’a demandé au Senat le renforcement de troupes d’Africom. Sa stratégie est de renforcer le partenariat entre Africom et les Etats africains afin de les amener à se défendre valablement de toute pénétration terroriste. Mais l’action du probable nouveau patron d’Africom ne va pas seulement contre les terroristes. Les dirigeants coupables de mauvaise gouvernance pourraient compter parmi ses victimes.


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Le chef du commandement militaire américain en Afrique salue l’effort du Cameroun contre Boko-Haram

Le général David Rodriguez a été reçu en audience au Palais de l’Unité jeudi

Le chef du Commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom), le général David M. Rodriguez, a salué jeudi à Yaoundé, l’action du Cameroun dans la lutte contre la secte nigériane Boko-Haram. C’était au sortir d’une audience de près d’une heure accordée par le chef de l’Etat camerounais au général américain.

La première puissance militaire du monde se dit disposée à appuyer l’armée camerounaise, engagée dans un conflit meurtrier contre les terroristes de Boko Haram dans la région septentrionale. Conflit pour lequel l’armée donne actuellement satisfaction. Cet appui, a indiqué le général David Rodriguez, va essentiellement porter sur l’amélioration des capacités opérationnelles des forces de défense camerounaises.

Le Cameroun a sollicité un soutien en équipement et en formation, auquel son pays se dit disposé à donner une réponse positive, a assuré le général américain.

L’audience du Palais de l’Unité s’est déroulée en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Michael Stephen Hoza. Le Chef de l’Etat était accompagné du général de brigade aérienne, Emmanuel Amougou, Chef d’Etat-major particulier du président de la République et du Contre-Amiral Joseph Fouda, Conseiller spécial à la présidence de la République. Le général Rodriguez s’est rendu au Cameroun après une visite effectuée en Côte d’Ivoire mercredi, 10 décembre. Là aussi, il était question de sécurité et de coopération militaire.

Le général David M. Rodriguez, chef d’Africom
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