Santé: Le faible taux du don de sang préoccupe

Pour des besoins estimés à 400.000 poches, le Cameroun ne réussit aujourd’hui qu’à collecter 45.000 poches de sang. Les autorités sanitaires appellent à la prise de conscience de la situation

Hier, le 15 juillet 2014, le Cameroun se joignait aux autres pays de la planète pour célébrer la Journée mondiale du donneur de sang. C’était également l’occasion pour le Cameroun de présenter l’état de la situation du don de sang sur le plan national. «Nous avons au Cameroun des besoins de l’ordre de 400.000 poches. Actuellement, les capacités d’approvisionnement s’élèvent autour de 45.000 poches. Il y a un trou à combler», a confié le Dr. Appolonie Noah, Secrétaire permanent du Programme national de la transfusion sanguine (PNST), sur la radio publique nationale.

Le Dr. Appolonie Noah a par ailleurs présenté les mesures prises pour renverser cette tendance. «Nous sensibilisons les populations tout en les rassurant sur ce qui sera fait de leur sang », a-t-elle indiqué avant de poursuivre : «Nous sollicitons à travers cette journée le recrutement de nouveaux donneurs bénévoles, réguliers, non rémunérés qui vont donner un sang sûr ».

Appelée à s’expliquer sur les marges qui existent entre une poche de sang donnée gratuitement et la même poche qui est ensuite revendue à l’hôpital, le Secrétaire permanent du Pnst n’a pas boudé la question. «Ce sang qu’on a donné gratuitement, pour être utilisé dans des conditions de sécurité, nécessite d’être vérifié. Le sang qui est donné est un sang qui est testé. Ici au Cameroun, le coût de production d’une poche de sang s’élève à pas moins de 30.000 F ; ça peut aller jusqu’à 50.000 F, 70.000 F pendant les tests. Vous voyez que quand on dit que l’accès à une poche de sang tourne autour de 18.000, 20.000 FCFA, on ne vend pas le sang, on fait un recouvrement partiel des coûts. Parce que ce sang est en réalité subventionné par l’Etat», a relevé le Dr. Apolonie Noah. Elle a invité les Camerounais à donner leur sang pour sauver des vies. «Nous n’avons pas de réserve», a-t-elle rappelé, mais plutôt des besoins qui n’arrivent pas à être comblés.


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