Cameroun : Paul Biya crée l’Ecole de formation aux opérations de maintien de la paix

Dans le cadre de la prévention des conflits, le chef de l’Etat a rendu public un décret le 04 septembre 2023 relatif à la mise sur pied de cette structure.

Le décret N° 2023/399 du 04 septembre 2023 porte création, organisation et fonctionnement de l’Ecole de formation aux opérations de maintien de la paix (Efomp). Le texte compte 26 articles repartis en trois chapitres. L’acte du président de la République définit la structure comme étant une école de formation militaire dans le domaine des opérations de maintien de la paix. Elle est rattachée au chef d’Etat major des armées. Le décret situe le poste de commandement de cette école dans la localité de Motcheboum, département du Haut-Nyong, région de l’Est.

L’article 4 du décret précise les missions de l’Efomp. Ces dernières se déclinent en deux axes. Le premier concerne la mise en condition opérationnelle des contingents nationaux et éventuellement étranger, ainsi que des personnes désignées pour servir dans le cadre des missions de maintien de la paix. Le second axe est lié au renforcement des capacités des personnels du ministère de la Défense, dans le domaine du maintien de la paix. En cas de besoin et sur accord du même ministère, l’Efomp peut renforcer les capacités de la police nationale et d’autres administrations.

L’Ecole de formation aux opérations de maintien de la paix est placée sous l’autorité d’un commandant assisté d’un commandant en second. Ces deux sont des officiers nommés par décret du président de la République. Le commandant de cette école a rang de commandant de brigade d’infanterie.

Dans son organisation, l’Efomp comprend les structures directement rattachées à son commandant dont le secrétariat, la direction des exercices, le service administratif et financier, le bureau du courrier, documentation et archives ; Elle comporte aussi trois divisions. Ce sont la division enseignements, la division études et programmes et la division soutien.

Cameroun-crise anglophone : des leaders religieux appellent les acteurs à laisser les enfants retourner à l’école

Ils ont lancé une campagne de sensibilisation dans les médias sociaux à l’approche de la rentrée scolaire qui aura lieu le 04 septembre prochain.

 

Les échos qui parviennent des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise depuis 2016 ne sont pas de nature à rassurer en totalité sur une rentrée scolaire sans inquiétudes. Des séparatistes anglophones menacent d’imposer le boycott du retour des enfants à l’école, surtout dans des écoles publiques. Les autorités sécurités sécuritaires quant à elles viennent de tenir une rencontre à Yaoundé. Elles ont pris des mesures pour sécuriser ce grand rendez-vous national dans les 10 régions.

Entre ces deux forces qui s’opposent, se trouvent les parents, les enseignants et les élèves, souvent victimes des exactions de part et d’autre. Après plus de six ans de crise, les responsables en charge de l’éducation dans les deux régions signalent à nos confrères de RFI, le manque de 75 000 élèves. En 2022, environ 5 000 élèves déplacés ont pu se réinscrire. Avec l’interdiction brandie par les séparatistes d’inscrire les élèves dans des écoles publiques, la situation qui évolue dans un sens positif pourrait être freinée.

Pour éviter cela et des carnages vécus des années antérieures, les leaders religieux demandent aux séparatistes de laisser fréquenter les enfants. A l’armée régulière ils demandent d’éviter la provocation, d’utiliser les armes de manière responsable. Cette invitation est de Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et président de la Conférence épiscopale nationale.

Pour l’homme de Dieu qui a répondu aux questions de RFI, tous les enfants devraient bénéficier de la scolarisation, au public ou au privé. C’est pourquoi il lance un appel à l’aide pour que les parents puissent inscrire leurs enfants à l’école.

Cameroun : l’Etat recrute 2 000 commandos d’élite

Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, lance un appel à candidature dans un communiqué en date du 25 août 2023.

Le gouvernement camerounais lance un recrutement spécial de 2 000 commandos d’élite. Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense informe les Camerounais des deux sexes que l’Etat recrute 700 jeunes destinés à la Garde présidentielle et 1 300, destinés aux Bataillons d’intervention rapide dont 100 infirmiers diplômés d’Etat. Ce recrutement aura lieu du 21 octobre au 02 décembre 2023.

Pour faire acte de candidature, les jeunes doivent réunir certaines conditions. Être né entre le 31 décembre 2000 pour les plus âgés et le 1er janvier 2005 pour les plus jeunes. Les candidats infirmiers diplômés d’Etat doivent être nés entre le 31 décembre 1998 pour les plus âgés et le 1er janvier 2005 ‘pour les plus jeunes. Les candidats doivent être titulaires du Certificat d’étude primaire ou du First school leaving certificate. « Toutefois, il est fortement recommandé aux candidats de présenter leurs diplômes les plus élevés », précise le communiqué signé de Joseph Beti Assomo.

Par ailleurs, les candidats ont l’obligation de concourir dans les chefs-lieux de leurs régions administratives respectives. Les dossiers de candidature devront être déposés aux postes de commandement des secteurs militaires des régions administratives d’origine ou à défaut de résidence des candidats du lundi 04 septembre au vendredi 06 octobre 2023 à 15h30.

Cameroun : le gouvernement arrête des mesures pour sécuriser la rentrée scolaire

Le ministre délégué à la présidence de la république chargé de la Défense Joseph Beti Assomo a présidé une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire du pays le mardi 22 août à Yaoundé.

Le lundi 04 septembre prochain, dans moins de deux semaines, élèves et enseignants retrouveront les campus scolaires sur l’ensemble du territoire camerounais. Le rendez-vous qui mobilise tous les composants de la communauté éducative, nécessite un encadrement sécuritaire particulier. Le but étant d’éviter la survenue des actes supplémentaires d’insécurité dans le pays, le chef de l’Etat, chef suprême des forces armées a ordonné la tenue de cette réunion.

Placée sous la présidence du ministre chargé de la défense Joseph Bet Assomo, la rencontre s’est déroulée en présence du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, du délégué général à la Sûreté nationale Martin Mbarga Nguele, des secrétaires d’Etat à la défense chargés de la gendarmerie, des anciens combattants et des victimes de guerre, des autorités administratives, ainsi que des hauts gradés de l’armée et de police. Était au centre des travaux, la sécurisation de la rentrée scolaire qui se pointe et des fêtes de fin d’année et de nouvel an 2024 qui s’annoncent.

La réunion qui s’est tenue à huis clos. Les instructions ont été données aux chefs et commandants territoriaux de poursuivre avec plus d’efficacité les actions sécuritaires sur le terrain. Pour ce faire, les forces de défense et de sécurités travailleront en collaboration étroite avec les autorités administratives et autres acteurs concernés.

Ces recommandations visent en particulier les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où les séparatistes menacent de perturber la rentrée scolaire et de créer des écoles clandestines pour dispenser des enseignements hors programme et faire l’apologie de la sécession. Elles sont prises dans un contexte sécuritaire mondial marqué par des bouleversements et des crises dans des pays voisins. Une situation qui demande de réajuster des mesures dans la région de l’Extrême-Nord où Boko Haram renoue avec ses activités, et dans d’autres régions comme l’Adamaoua, l’Est et le Nord où les migrants parfois affluent.

Le Cameroun déploie des troupes armées à la frontière avec le Nigeria

L’initiative a été prise suite à des affrontements entre des bergers nigérians et des séparatistes camerounais.

Selon des sources militaires citées par l’Agence Anadolu, l’armée camerounaise a déployé des troupes à la frontière avec le Nigeria. Il s’agirait de 100 soldats déployés dans le village frontalier de Gayama pour prévenir les affrontements entre des bergers nigérians et des séparatistes camerounais.

Ces affrontements auraient éclaté après que des éleveurs nigérians, qui ont traversé la frontière pour trouver de la pâture pour leurs animaux, n’ont pas payé l’argent exigé par les séparatistes camerounais, qui sont influents dans la région.

Au moins 12 personnes ont été tuées mercredi 18 janvier lors d’affrontements entre des éleveurs nigérians qui ont traversé la frontière pour trouver des pâturages pour leurs animaux et des séparatistes anglophones dans la Menchum, dans la région en crise du Nord-Ouest, a annoncé le préfet dudit département, Abdoulaye Aliou.

Le préfet affirme que de nombreuses personnes ont fui la zone après ces incidents. Il assure toutefois que des mesures sont annoncées pour sécuriser la zone et favoriser le retour des personnes déplacées. « La hiérarchie, dit-il, est en train de réfléchir pour voir dans quelles mesures nous doter d’un certain nombre d’éléments afin de nous permettre de placer une base conséquente à Gayama », village frontalier du Nigeria.

 

 

Cameroun-Nord : l’armée neutralise quatre preneurs d’otages

Les malfrats tués ont pris l’habitude de s’infiltrer dans les villages de la localité pour semer la terreur et la désolation.

C’est la fin de parcours pour quatre preneurs d’otages. Les malfrats sont tombés sous l’action des forces de défense à Gor, une localité située à 130 km de la ville de Tcholliré, chef-lieu du département du Mayo-Rey, région du Nord. La localité est à la frontière avec la République du Tchad.

Selon le journal L’œil du sahel paru ce mercredi 11 janvier, les éléments du Bataillon d’intervention rapide leur ont tendu une embuscade dans la nuit du 08 au 09 janvier 2023, après avoir réuni des données des renseignements et des informations recueillies auprès des populations.

Il était environ une heure du matin lorsque les malfrats ont essayé de s’infiltrer dans la localité pour s’installer et commencer leur sale besogne. Mais, les forces de défense ont ouvert le feu sur eux. Atteints par balles, trois sont morts sur le champ. Un quatrième, criblé de balles a réussi à faufiler dans la broussaille et secouru par ses compagnons qui ont par la suite traîné son corps dans leur fuite.

Les fouilles dans leur refuge ont permis à l’armée de retrouver du matériel de guerre et de couchage. Il s’agit de trois fusils AK47, 15 chargeurs, 440 munitions, trois lits de couchage, six sacs à dos, et des téléphones portables. Ces matériels et les trois corps sans vie des preneurs d’otages ont été exposés sur la place  publique.

Cameroun : l’armée neutralise une « dizaine » de séparatistes dans le Nord-Ouest

Dans une communication, le ministère de la Défense déclare la mort d’une dizaine de séparatistes anglophones dans une opération menée par l’armée le 8 octobre 2022.

 

Encore des morts en zone de crise sécuritaire au Cameroun. « Les forces de Défense ont conduit une importante opération de ratissage dans la localité de Djotin, près de Kumbo », dans la région du Nord-Ouest. Le bilan de cette  opération fait état d’ « une dizaine de terroristes neutralisés (…) Plusieurs otages libérés (…) 15 armes de guerre saisies », informe le colonel Cyrille serge Atonfack, chargé de la communication des forces armées.

Selon le communiqué, l’opération de l’armée visait à « mettre hors d’état de nuire des terroristes et disciples du général No Pity (chef séparatiste autoproclamé Ndlr) qui semaient la terreur et la désolation dans cette localité et ses environs ». Par ailleurs, l’armée a désarmé plusieurs militaires reconnus avoir commis des « actes violents sur les combattants séparatistes durant l’opération » et ouvert une enquête.

Ces décès s’ajoutent sur les « 6 000 morts » dénombrés par International Crisis Group depuis le début de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest en 2016. L’armée met Les informations sur l’opération du  8 octobre à la disposition du public quelque temps après le bilan d’une autre opération publié le 17 octobre.

En effet, les forces armées ont annoncé lundi dernier avoir démantelé une fabrique clandestine d’armes à feu artisanales à Mokounda. C’est un village situé à la périphérie de la ville de Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest. Lors de cette découverte, 12 personnes ont été interpellées et conduites à la légion de gendarmerie du Sud-Ouest pour  besoin d’enquêtes.

Cameroun : trois morts dans une attaque à l’Ouest

Les assaillants venus de la région anglophone du Nord-Ouest ont fait une incursion dans un avant-poste de l’armée dimanche 14 août.

Le bilan avancé par les autorités administratives fait état de trois morts. « Un policier, un militaire et un conducteur de moto. Les assaillants ont emporté des armes. A ma connaissance, il n’y a  pas eu de victime de leur côté », a annoncé à l’Agence France presse le gouverneur de la région de l’Ouest Augustine Awa Fonka. L’attaque a eu lieu dabs un avant-poste de l’armée dans le village Kengwo situé non loin de limite entre la région de l’Ouest et la région du Nord-Ouest. Cette dernière, comme celle du Sud-Ouest est en proie à la crise sécuritaire depuis 2016.

Les séparatistes qui au départ combattaient pour l’indépendance de leur Etat « Ambazonie », se sont transformés en rebelles. Ils commettent aujourd’hui des actes qualifiés de terroristes par l’armée régulière à la laquelle ils font face, et le gouvernement. Leurs opérations jadis contenus dans la sphère des deux régions anglophones, s’étendent depuis quelque temps dans la région de l’Ouest voisine à la région du Nord-Ouest.

Ainsi, le 8 juin dernier, les assaillants venus du Nors-Ouest ont tué cinq gendarmes dans la région de l’Ouest. Ils ont attaqué le poste du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale dans la localité de Kouoptamo. C’est dans le département du Noun, région de l’Ouest Cameroun. Ledit poste est situé entre Ngoketundjia dans la région du Nord-Ouest et Njitapon dans la région de l’Ouest.

Cameroun : des rebelles centrafricains arrêtés par l’armée

Ces individus sont soupçonnés d’utiliser l’Adamaoua comme base arrière, ainsi que de zone de ravitaillement en argent et en vivres.

Le Bataillon d’intervention rapide (BIR) a mis la main sur plusieurs individus de nationalité centrafricaine et appartenant au mouvement rebelle centrafricain « 3R » (Retour, Réclamation et Réhabilitation), spécialisés dans des enlèvements de personnes et de rançonnement des populations, a annoncé lundi soir la radio nationale.

Rien qu’en fin de semaine dernière, six preneurs d’otages appartenant à deux groupes de 3R sont ainsi tombés dans les filets des forces de défense et de sécurité dans la région de l’Adamaoua à la frontalière avec la République centrafricaine (RCA), alors qu’ils monnayaient la libération d’une demi-douzaine de personnes enlevées dans les localités de Belel et Tignère de la région.

Selon peopledaily, une fouille des repaires de ces bandits, a-t-on encore appris, a permis de déterminer leur nationalité centrafricaine mais également de mettre la main sur plusieurs arsenaux de guerre constitués en majorité de fusils d’assaut de marque AK-47 et de munitions.

L’infiltration régulière des rebelles centrafricains dans l’Adamaoua, mais surtout dans la région camerounaise de l’Est était, en juin dernier au menu de la 5è session de la Commission ad hoc des frontières et de la 2è session de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre les deux pays qui partagent une frontière terrestre longue d’environ 800 kilomètres.

Cette opération survient alors que, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre Noureddine Adam, un chef rebelle centrafricain.

Ce mandat d’arrêt, jusqu’alors gardé sous scellés et daté de janvier 2019, déclare qu’Adam est recherché pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment pour des actes de torture.

L’émission de ce mandat contre ce dernier est conforme à l’approche de la CPI qui consiste à cibler les chefs rebelles responsables d’atrocités les plus hauts gradés en République centrafricaine.

Cameroun-Nord-Ouest : le général Bouba Dobekreo promet le retour à la paix

Le nouveau commandant de la 5è région militaire interarmées a fait cette promesse mardi 19 juillet 2022 à l’issue de son installation à Bamenda.

Le général de brigade Bouba Dobekreo vient d’adresser son premier message aux rebelles indépendantistes du Nord-Ouest. En prenant fonction dans la capitale régionale du Nord-Ouest mardi, le général de brigade a fait la promesse de ramener la paix menacée par la crise sécuritaire depuis 2016. Son territoire de commandement est perturbé par les exactions des séparatistes et les effets collatéraux des actions de l’armée.

Pour le retour à la paix, Bouba Dobekreo, général expérimenté lance un appel aux sécessionnistes. « Ils ont en face d’eux un guerrier et je vais apporter une réponse pour la paix. Le message que je passe, c’est de déposer les armes, pour construire le pays, pour qu’on arrive à la paix, pour qu’on arrive vers la reconstruction de ce pays », at-il déclaré.

La journée a été marquée connu par l’installation du général Housseini Djibo, nouveau commandant de la 5è région de gendarmerie. Au cours de la cérémonie d’installation, le ministre délégué  à la présidence chargé de la Défense a décliné les défis qui interpellent les nouveaux commandants.

« Vous devez vous mettre à la disposition de la justice, sans états d’âme, ni complaisance, tous les contrevenants aux lois et règlements de la République, en invitant par ailleurs vos collaborateurs et subordonnés au respect des procédures et à une gestion légale d’une liberté publique », a recommandé Joseph Beti assomo.

C’est donc un nouveau vend qui se lève sur le commandement territorial de la Défense dans les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest en proie à l’insécurité.

Cameroun : la construction de la route Ekondo Titi-Kumba confiée à l’armée

Le Bataillon d’invention rapide, unité d’élite  de l’armée camerounaise va s’occuper de la construction de cet axe long de 60 km, situé dans le Sud-Ouest, en zone de crise sécuritaire.

La crise sécuritaire qui sévit dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest a interrompu nombre de projets d’investissement. Au rang des projets d’infrastructures de transport affectés par les violences, figure la route Ekondo Titi-Kumba, longue de 60km. En vue de reprendre et de conduire le chantier à son terme, le gouvernement a confié les travaux au Bataillon d’intervention rapide (Bir).

Les travaux lancés en 2017 et interrompus depuis quelques années à cause des violences, sont évalués à 40 milliards de francs CFA. L’armée cumule déjà une expérience dans l’exécution de pareils projets, en plus de sa vocation première de défense de l’intégrité du territoire.

Le Bir a construit la route conduisant à son principal camp d’entrainement dans le Sud-Ouest. Dans la région de l’Extrême-Nord en proie à des attaques de Boko Haram, le génie militaire a construit la route Maroua-Mora-Dabanga-Kousseri, comme le précisent l’Agence Ecofin et investir au Cameroun.

Ainsi, à en croire, le gouvernement, les premiers signes des travaux sont perceptibles sur le terrain. « Une mission de reconnaissance entamée le 02 juillet 2022 est en cours pour le démarrage effectif des travaux et le maintien de la circulation le long de l’itinéraire », déclare le ministre des Travaux publics.

Cameroun-Mindef : les résultats définitifs du concours de l’Armée sont disponibles

Dans un communiqué rendu public mardi 24 mai 2022, le ministre en charge de la Défense informe les intéressés que la formation débute le 03 juin 2022.

 

 

Les candidats aux différents concours organisés par le ministère de la Défense ont le cœur. A l’issue des épreuves écrites et pratiques auxquelles ils ont fait face, les résultats définitifs ont été publiés mardi 24 mai 2022. Dans un communiqué, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense Joseph Beti Assomo les invite par conséquent à les consulter.

Ces résultats sont disponibles au tableau d’affichage de son département ministériel, et dans les Postes de commandement des dix secteurs militaires et légions de gendarmerie.

L’information s’adresse aux candidats au concours pour le recrutement de 700 élèves sous-officiers des Armées option service général ; de 40 élève sous-officier de l’Armée option santé militaire ; de 300 sous-officiers de gendarmerie option service général ; de 40 élèves sous-officiers option santé militaire ; de 3000 élèves gendarmes et de 5330 soldats et matelots de 2è classe.

Le communiqué précise que les informations complémentaires et autres modalités pratiques relatives à la répartition des candidats admis dans les différents centres d’instruction sont aussi disponibles.

RESULTATS CONCOURS GENDARMERIE 2022

Cameroun : l’Armée se dévoile au grand public à Yaoundé

La grande muette organise des journées portes-ouvertes dès ce mardi 17 mai 2022 à la Base aérienne 101 de Yaoundé.

 

Silence, « la grande muette » se donne à voir au public de Yaoundé, capitale du Cameroun. Du mardi 17 au jeudi 19 mai 2022, le ministère de la Défense organise les journées portes ouvertes des forces de défense et de sécurité. L’exposition a lieu à la Base aérienne 101 de Yaoundé, située au quartier Mvan, dans le quatrième arrondissement de la ville aux sept  collines.

Selon un communiqué du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, ces journées visent un objectif principal.

Il s’agit de « renforcer le lien entre les forces de défense et de sécurité et la nation. Elle visent aussi à faire connaître davantage au grand public l’outil militaire de la défense, ses moyens d’action et son organisation à travers la présentation des différents métiers, filières de recrutement et profils de carrière, afin de susciter des vocations aux métiers de l’armée et de la gendarmerie », explique Joseph Beti Assomo.

Ce même communiqué informe que le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, les secrétaires d’Etat auprès du ministre de la Défense, le haut commandement militaire, le délégué général à la Sûreté nationale « procéderont ensemble à la visite des stands le jeudi 19 mai 2022 à partir de 10h à la Base aérienne 101 de Yaoundé Mvan ».

Ces journées portes-ouvertes s’inscrivent dans le cadre de la célébration du jubilé d’or de l’unité nationale. La 50è édition de la fête nationale du Cameroun se célèbre vendredi 20 mai 2022 sous le thème « Forces de Défense et de Sécurité, au service du peuple pour la préservation de la paix sociale et de la cohésion nationale, gage de l’émergence du Cameroun ».

Cameroun-20 mai 2022 : les troupes intensifient les préparatifs du défilé

Les acteurs du défilé militaire peaufinent les préparatifs en vue de la célébration du cinquantenaire de l’Etat unitaire le 20 mai prochain.

Sauf surprise de dernière minute, le cinquantenaire de la Réunification du Cameroun sera célébré le 20 mai 2022 avec défilé civil et militaire, selon le Cabinet civil de la présidence de la République. A 09 jours de l’événement, les intervenants à la parade militaire au Boulevard du 20 mai, intensifient les préparatifs.

Dans ce sillage, la Garde présidentielle, l’Armée de l’air et de terre, le Corps national des sapeurs-pompiers, la Marine nationale, les fonctionnaires de la Police et de la Douane, accentuent les entraînements.

Selon les informations du quotidien bilingue Cameroon tribune, trois  sites sont mis à la disposition de ces différents corps depuis des semaines. Il s’agit de la rue longeant le siège de l’Assemblée nationale sis au quartier Ngoa-Ekelle, de celle traversant l’esplanade du stade omnisports Ahmadou Ahidjo au quartier Mfandena, et de la Base 101 de Yaoundé. Les activités se déroulent en matinée et dans l’après-midi sur certains de ces sites.

A la Base aérienne 101, plusieurs corps d’armée s’entraînent : l’armée de terre, l’armée de l’air, la Marine nationale, la gendarmerie nationale, les Douanes, les Pompiers, les Bataillons d’intervention rapide qui sont un corps spécial, etc. Les séances d’entraînement durent au moins quatre heures chaque jour. Les défilants parcourent une distance de 800 m représentant la distance à parcourir devant la tribune le 20 mai.

Sur ce site, la Garde présidentielle s’entraîne entre 14h30 et 17h30, après avoir terminé la première séance en matinée entre 08h30 et 11h30 au quartier Nkolbisson. Cet entraînement dure depuis le 02 mai dernier. Il se poursuivra jusqu’au 19 mai prochain. Sur le site de Mfandena, ce sont les fonctionnaires de Police qui s’entraînent.

Outre les acteurs du défilé militaire, ceux du défilé civil aussi se préparent. Les uns comme les autres vont renouer avec la parade suite à deux ans d’interruption due à la pandémie à coronavirus.

Cameroun : quatre brigands neutralisés dans l’Extrême-Nord

Leurs corps ont été présentés à la population à l’esplanade de la préfecture de Mokolo dans le département du Mayo Tsanaga de jeudi 21 avril 2022 en fin d’après-midi.

Au moins quatre hommes armés ont été abattus dans la localité de Mokolo, région de l’Extrême-Nord Cameroun. Selon le récit de nos confrères de Koaci, ils sévissaient comme des djihadistes appartenant à la secte terroriste Boko Haram. Mais dans la pratique, ils sont été identifiés comme des brigands qui avaient en leur possession des armes pour dissuader des personnes, notamment les civils.

A cet effet, ils semaient la terreur dans cette localité où les populations sont victimes à répétition. Des actes criminels tels le braquage des commerces à main armée, le vol du bétail, les enlèvements avec demande de rançon y sont récurrents. Après la commission de leurs actes, ils retournaient dans leur retranchement dans une grotte située dans le flanc des collines.

Après les avoir abattus, les éléments des Forces armées ont récupéré trois armes à feu, cinq boites de chargeur et 44 cartouches. Au cours de l’opération, deux civils ont été blessés et ont été admis à l’annexe de l’hôpital de Mokolo pour prise en charge, informe la même source médiatique.

Pour rappel, la région de l’Extrême-Nord est  l’une des trois principales du Cameroun secouées par des crises sécuritaires. Alors les populations sont victimes des incursions des djihadistes de Boko Haram dans cette région, celles des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest font face aux attaques des milices séparatistes anglophones. D’un côté comme dans l’autre, les forces de défense et de sécurité sont déployées mais leurs actions n’ont pas encore réussi à mettre fin aux différentes menaces.

Cameroun : six morts dans deux nouvelles attaques de Boko Haram

Deux assauts attribués aux membres de la secte islamiste Boko Haram survenus dans des villages de la région de l’Extrême-Nord ont entraîné la mort de six personnes au moins et de nombreux blessés.

Boko Haram n’est pas vaincu, le groupe fait encore parler de lui. «Six morts, du bétail volé, des habitations cambriolées, saccagées et incendiées». C’est le bilan de deux attaques perpétrées dans des villages de la région de l’Extrême-Nord dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 février  2022.

La localité de Gaboua située dans le canton Koza, département du Mayo Sava et celle de Kotserethe située dans le département du Mayo Sava ont été victime des assauts d’une « horde de terroristes lourdement armés à motocyclettes de la secte Boko Haram », a informé le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari

Selon l’autorité administrative, un premier groupe d’assaillants a attaqué le village Kotserethe avant l’attaque au village Gaboua par un second groupe. Une troisième invasion dans le village Sandawadjiri a été repoussée par l’armée régulière. La riposte a conduit les djihadistes à se replier vers le Nigéria voisin.

Depuis 2009, Boko Haram multiplie les attaques au Nigéria, au Cameroun et dans d’autres pays frontaliers du Nigéria. Malgré la riposte des forces armées, la fragilisation du groupe par la mort d’Abubakar Shekau, chef historique en juin 2021, le retrait des membres de la secte et leur repenti (plus de 1000 au Cameroun), le groupe poursuit ses actes (attaques, enlèvements, demande de rançon, etc.).

Certains sont encore relativement récents au Cameroun. Dans la nuit du 26 juillet 2021, Boko Haram tue cinq militaires et un civil dans la localité de Zigue, arrondissement de Waza, région de l’Extrême-Nord. Le 24 juillet 2021, le groupe provoque la mort de huit militaires et 13 blessés au poste avancé de l’opération militaire Emergence 4 à Sagmé, arrondissement de Fotokol.

Ainsi, en 13 ans d’existence, Boko Haram aurait provoqué la mort de plus de 36.000 personnes, principalement au Nigeria, et forcé environ 3 millions d’autres à fuir leur domicile, selon l’Organisation des nations unies (Onu).

Cameroun : Médecins sans frontières nie toute accointance avec les Ambaboys

Dans une déclaration publiée ce 28 décembre, l’ONG s’oppose aux accusations de l’armée camerounaise qui dit avoir décelé des complicités avec des combattants sécessionnistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Seulement, Médecins sans frontières ne se prononce pas sur certains détails donnés par le ministère de la Défense. Notamment l’interpellation d’une «fausse fiche d’évacuation »  des combattants sécessionnistes.

Ci-dessous la déclaration de MSF

 

Dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 décembre, le centre d’appels d’urgence de l’organisation médicale humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a reçu un appel concernant une personne blessée ayant besoin d’une assistance médicale urgente dans la zone sanitaire de Tinto.

L’une de nos ambulances est parvenue à prendre en charge le patient au matin dans la zone d’Ashum. Etant donné son état grave, il a dû être transféré à Mutengene via Kumba pour y subir une intervention chirurgicale.

Comme convenu et régulièrement appliqué, MSF avait au préalable contacté les autorités militaires locales. Nos équipes les avaient informées du transfert d’un patient blessé à Mutengene. Toutefois, une fois arrivée au point de contrôle de Nguti, l’ambulance a été arrêtée par les forces de sécurité camerounaises et contrainte de retourner à Mamfe, où le patient a dû être traité et stabilisé.

Depuis, nous sommes en contact avec les autorités pour comprendre l’origine des problèmes de communication relative à ce transfert de patient, afin d’éviter de nouveaux incidents de ce type avec nos ambulances.

Concernant cet incident et les allégations publiées dans certains médias, MSF se doit ici de rappeler que :

         1. Au Cameroun comme partout ailleurs dans le monde, MSF traite les personnes sur base des seuls besoins médicaux, indépendamment de leurs origines ou de leurs affiliations. Cette action médico-humanitaire impartiale et neutre est notamment protégée par les Conventions de Genève, qui précisent que les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces armées qui ont déposé les armes et celles qui sont mises hors de combat par maladie, blessure, détention ou toute autre cause, seront, en toutes circonstances, traitées avec humanité, sans aucune discrimination basée sur la race, la couleur, la religion ou les croyances, le sexe, la naissance ou la richesse, ou tout autre critère analogue.

        2. Le fait d’entraver et d’obstruer notre travail met la vie des patients en danger.

        3. Les allégations de complicité avec tout acteur d’un conflit mettent les patients et le personnel de MSF en danger grave et immédiat.

       4. Nous appelons donc chacun à faire preuve de responsabilité dans ses déclarations et publications relatives à notre action humanitaire dans le pays. La diffusion d’informations portant atteinte à notre réputation d’organisation humanitaire neutre, impartiale et indépendante met en danger la vie de nos équipes et de nos patients dans un contexte déjà très sensible. 

Les équipes de MSF travaillent au Cameroun depuis 1984.  Aujourd’hui, nous mettons en œuvre des projets dans l’Extrême-Nord, le Sud-Ouest et à Yaoundé, soutenant ainsi l’accès aux soins dans les communautés et les hôpitaux, la promotion de la santé, fournissant des soins chirurgicaux, des traitements du paludisme ou contre la COVID-19.  En 2020, nous avons traité plus d’un million de patients au Cameroun. En décembre 2020, les activités de MSF ont été suspendues par les autorités dans la région du Nord-Ouest et nous dialoguons toujours avec les autorités afin de permettre un redémarrage de notre appui médical dans cette région. Dans la région du Sud-Ouest, MSF a actuellement déployé des équipes médicales dans les districts sanitaires d’Ekondo-Titi et de Bakassi, où une épidémie de choléra fait rage.

Médecins sans frontières

Cameroun – nécrologie : qui étaient les généraux Nganso Sunji et Djam Yaya ?

Les deux octogénaires admis en deuxième section,  sont décédés le 14 novembre 2021, des suites de maladie.

Dimanche noir pour l’armée camerounaise. Jean  Nganso Sunji et Oumaroun Djam Yaya, deux haut-gradés ont rangé leurs armes au lendemain du 60ème anniversaire de la création de l’armée camerounaise. Le premier est décédé durant la nuit de samedi à dimanche des suites de maladie à l’âge de 84 ans.

Originaire de Bangou, dans la Région de l’Ouest, il fût d’abord ingénieur diplômé de l’école polytechnique de Paris à la fin des années 50, avant d’être enrôlé dans l’armée camerounaise en 1960 avec le grade de Lieutenant. Il gravit les échelons jusqu’au grade de Général de brigade le 1er juillet 1983, ensuite Général de division le 5 février 1993,  et Général de corps d’armée le 25 septembre 2001. L’ex Chef d’Etat-major de l’armée de l’air est admis en deuxième section (retraite) en mars 2011. Le Général Oumarou Djam Yaya, lui s’en va  à 82 ans. Décédé des suites d’une maladie à l’hôpital central de Yaoundé.

Orginaire de Benoué, dans le Nord du Cameroun, il est un produit  de l’Ecole militaire interarmées ( Emia) en 1960. C’est le 1er juillet 1983 qu’il passe Général de brigade. Une dizaine d’années plus tard, le 5 février 1993, il est fait Général de division. Oumarou Djam Yaya deviendra Général de Corps d’armée le 25 septembre 2001. Il fût également directeur de la Sécurité présidentielle ( Dsp).

Le ministre délégué chargé de la Défense salue le départ de ces valeureux combattants pour la paix et l’intégrité territoriale du Cameroun. Joseph Beti Assomo annonce la publication imminente du programme des obsèques.

Cameroun : armée et police à l’école des violences basées sur le genre

Issus des régions du Centre, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, des gendarmes, militaires et policiers sont les bénéficiaires de cette formation qui s’est ouverte ce 1er novembre 2021 à Yaoundé. 

 

 

 

 

 

 

Selon les Nations unies, toute violence qui s’exerce sur une femme ou sur un homme tout simplement parce qu’elle est une femme ou parce qu’il est un homme, est qualifiée de violence basées sur le genre. Les femmes et les jeunes filles sont les plus visées, du fait de leur vulnérabilité. C’est pourquoi, le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC) tient ce 1er novembre un atelier de consolidation des capacités des forces de défense et de sécurité en matière de violences basées sur le genre.

Y prennent part, des personnels du ministère de la défense, dont cinq travaillant à Yaoundé et 15 issus des régions de l’Extrême-Nord, Nord-Ouest et sud-Ouest. Du côté de la Secrétariat d’Etat à la défense,  15 gendarmes, dont  cinq exerçant dans la capitale  et 10 dans les  régions de l’Extrême-Nord, Nord-Ouest et sud-Ouest. La Délégation générale à la sureté nationale est représentée par 10 éléments.  Cinq sont en service à Yaoundé et les autres  dans les  régions de l’Extrême-Nord, Nord-Ouest et sud-Ouest.

Gendarmes, militaires et policiers sont entre autres sensibilisés sur la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre,  les actions menées en la matière par le ministère de la Défense et celui de la Promotion de la femme et la famille. Des recommandations pour consolider la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre seront formulées à la fin de l’atelier qui s’achève demain.

Cameroun : listes des militaires promus et insrits au tableau d’avancement de grade

Ces hommes et femmes appartiennent aux différents corps des forces armées camerounais, notamment à la gendarmerie, à l’armée de terre,  l’armée de l’air et la Marine nationale.

Ils ont été promus le 28 décembre à travers quatre décrets signés du président de la République Paul Biya.

Ces hommes et femmes appartiennent aux différents corps des forces armées camerounais, notamment à la gendarmerie, à l’armée de terre,  l’armée de l’air et la marine nationale.

Ils vont porter de nouveaux galons dès le début de l’année de la prochaine année. Cliquez sur les liens suivant pour parcourir la liste complète des promus :

Inscription au tableau d’avancement de grades des personnels Officiers d’Active des Forces de Défense au titre de l’année budgétaire 2021.

Admission au Corps des Officiers d’Active des Forces de Défense et inscription au tableau d’avancement de grade, des Adjudants-Chefs et Maitres-Principaux des Forces de Défense, au titre de l’année budgétaire 2021.

Promotion aux grades supérieurs, des personnels Officiers d’ Active des Forces de Défense, au titre du premier semestre de l’année budgétaire 2021.

Promotion aux grades de Sous-Lieutenant et Enseigne de Vaisseau de 2eme Classe, des Adjudants-Chefs et Maitres-Principaux des Forces de Défense inscrits au tableau d’avancement de grade, au titre de l’année budgétaire 2021.

Crise anglophone : au moins 8 soldats tués en une semaine

Ils ont été pris à partie par des séparatistes présumés, alors que l’on note un regain de violence dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest.

Au moins trois membres des forces de sécurité ont été tués entre mercredi et jeudi dans la région du Sud-ouest du Cameroun. Peu de détails ont filtré sur cette attaque attribuée à des séparatistes armés.

L’on sait tout au plus qu’une patrouille de l’armée a été prise dans une embuscade à Bekora, dans le département du Ndian, région du Sud-ouest et des morts ont été enregistrés dans les rangs des forces de défense et de sécurité.

Le jeudi 26 novembre, ce sont trois autres soldats qui sont tués dans une autre embuscade tendue par des séparatistes armés.   « Une patrouille des soldats du 21e bataillon des fusiliers marins est tombée ce jeudi matin dans une embuscade des séparatistes. Ces derniers ont ouvert le feu. Trois de nos soldats ont été tués », a rapporté un média local.

Une information confirmée par Nwafua Lawrence Forwang, préfet du département du Ndian dans la région du Sud-Ouest.  L’attaque a été enregistrée dans l’arrondissement d’Ekondo Titi.

Quelques jours plus tôt, le 19 novembre, deux gendarmes ont été tués à Kissem dans le Bui, région du Nord-ouest.

Ce regain de violence se note alors que le ministre de la Défense a annoncé il y a plus d’une semaine, une montée en puissance de l’armée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Ceci afin de répondre aux attaques des séparatistes qui se multiplient contre les civils et l’armée. Des sources estiment à près d’un millier le nombre de militaires et soldats tués dans ces régions depuis 2017.

Crise anglophone: Human Rigths Watch accuse les militaires de tuer des civils et de viols

Dans un communiqué rendu public le 22 juillet, l’organisme militant pour les droits de l’Homme appelle le gouvernement à enquêter sur les exactions commises par les forces de sécurité.

Human Rights Wacth (HRW), une fois encore porte un doigt accusateur sur les forces de défense camerounaises. «Les forces de sécurité camerounaises ont tué au moins quatre civils et ont violé une femme depuis la mi-juin 2019 au cours d’opérations de sécurité dans la région du Nord-Ouest. Les personnes tuées incluent un homme âgé en situation de handicap physique et un jeune homme avec un handicap mental», décrie le rapport l’Organisation non gouvernementale, publié le 22 juillet.

L’usage abusif de la force par l’armée connaît une escalade selon HRW « ces récents crimes s’ajoutent à une longue liste d’abus commis par les forces de sécurité camerounaises», a indiqué Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. Il indique par ailleurs le «déni» du gouvernement: « Au lieu de veiller à ce que la justice soit rendue, les autorités camerounaises nient que leurs forces tuent et violent des personnes. Il est donc essentiel de leur rappeler que le monde les observe.»

Des informations que HRW tient des enquêtes menées auprès des habitants de ces zones. Il indique par ailleurs qu’il n’a pas été possible pour un de leur membre d’entrer sur le territoire depuis que leur chercheuse a été interdite de séjour sur le territoire le 12 avril. Pour l’Ong, les autorités camerounaises empêchent aux organismes des droits de l’Homme ou officiant dans la l’humanitaire d’accéder aux localités touchées par la crise qui secoue le pays depuis trois ans.

«Tant les autorités camerounaises que les séparatistes devraient arrêter les abus contre les civils et respecter strictement les droits humains. Le gouvernement devrait immédiatement enquêter sur ces meurtres et toutes les allégations d’abus, y compris sur l’utilisation illégale et excessive de la force par ses forces de sécurité», préconise l’Ong.

A lire aussi: Cameroun: Human Rigths Watch persona non grata

Lutte contre Boko Haram: 7 soldats camerounais en justice meurtre de civils

Les concernés avaient été mis en cause courant 2018, après la diffusion d’une vidéo montrant l’exécution de deux femmes et leurs enfants en bas âge, ayant des prétendus liens avec Boko Haram.

Le Cameroun est sur le point de juger les sept militaires arrêtés en août 2018 dans le cadre d’enquêtes liées à l’exécution de deux femmes et leurs enfants en bas âge dans l’Extrême-Nord. La scène filmée par un de ces soldats avaient fait le tour de la toile et était vite devenu virale, provoquant une vague d’indignations.

Lire aussi: Cameroun: sept militaires aux arrêts pour des exécutions sommaires filmées

«L’information judiciaire sur ce dossier est désormais close», indique le nouveau chef de la division communication du ministère de la Défense, le capitaine de Frégate Cyrille Serge Atonfack Guemo. Les mis en cause seront jugés par devant le Tribunal militaire de Yaoundé pour «coaction d’assassinat», «violation de consignes» et «complicité desdits faits».

Au Cameroun, ce procès est le premier du genre â être rendu public dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sur le triangle national. Une chose qu’ont souvent réclamée des Ong contre «les militaires impliqués dans des exactions contre les civils».

Ce dossier marque donc une opportunité pour le gouvernement du Cameroun de montrer qu’il «ne transige pas avec les écarts de comportement relativement au droit à la guerre, au droit humanitaire et à la protection des personnes et leurs biens», souligne Cyrille Serge Atonfack Guemo. Les autorités avaient pourtant réfuté l’implication des militaires camerounais dans cette exécution sommaire, attribuant ces actes à des soldats maliens, avant de se rétracter face aux preuves irréfutables de Amnesty International et de la BBC.

Autre article: Exécution sommaire de civils : Issa Tchiroma dément l’arrestation de quatre soldats

Crise anglophone: échanges de tirs entre séparatistes et l’armée à Santa

Les populations de la localité de Babadjou, limitrophe à Santa se ruent vers les villages voisins du département des Bamboutos dans la région de l’Ouest.  

Les populations de la localité de Santa, dans la région du Nord-Ouest ont eu un réveil brutal ce mardi matin. Des séparatistes et l’armée camerounaise ont échangé des coups de feu. Les habitants ont vite fait de se terrer chez eux.

Aucun mort n’a été signalé jusqu’ici. Par ailleurs, la route a été bloquée. Impossible donc de sortir ou d’entrer dans la ville de Bamenda par cette voie.

Les populations de Babadjou, dans la région de l’Ouest, frontalière à Santa, prises de panique affluent vers les villages voisins dont Bachua et Bamekoue.

Cameroun : le gouvernement rejette les accusations de HRW

Le ministre de la Communication fustige la tendance des Ong internationales à discréditer les pouvoirs publics du Cameroun.

 

Dans un point de presse qu’il a accordé le 02 avril, René Emmanuel Sadi, le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, dénonce le dernier rapport de Human Rights Whatch (HRW) sur la crise anglophone.

« De toute évidence, dans la présentation qu’elle fait de la situation sur le terrain, l’ONG Human Rights Watch trahit comme un parti pris en faveur des bandes armées, en relativisant, voire en minorant la responsabilité́ de ces groupes dans les atrocités perpétrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », constate d’emblée le porte-parole du gouvernement du Cameroun.

Lire aussi :: Crise anglophone : Human Rights Watch demande l’intervention du Conseil de sécurité

René Emmanuel Sadi ajoute que « le gouvernement estime, en effet, qu’il est absolument inconséquent voire malsain, de vouloir mettre sur un pied d’égalité́ ou loger à la même enseigne, d’un côté, ceux qui, incarnant la puissance publique, font un usage légitime, réfléchi et mesuré de la force, et de l’autre, des hors-la-loi, qui usent illégalement de la force à des fins destructrices, malveillantes et nuisibles ».

Le ministre de la Communication du Cameroun rappelle que « les Forces républicaines, engagées dans un combat pour la préservation de l’intégrité territoriale de l’Etat et la protection des personnes et des biens, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ce, conformément à leurs obligations régaliennes, dans le strict respect des conventions internationales en matière des droits de l’Homme, et parfaitement conscientes de leur responsabilité ».

Le gouvernement estime qu’au lieu d’accabler l’armée, les Ong de défense des droits de l’Homme devraient condamner sans « sans réserve, ces hors-la-loi et leurs actes odieux, en même temps qu’ils commandent, pour le moins, de louer l’action des pouvoirs publics ». Il souligne pour le fait que « la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’est nullement en cours de dégradation, mais, bien au contraire, en phase de reprise en main progressive par les Forces nationales de Défense et de Sécurité ».

Cette communication du gouvernement est une enième en la matière. Depuis le déclenchement de la guerre contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord et le conflit armés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les soldats sont régulièrement accusés d’exactions contre les civils. Et à chaque accusation, le gouvernement monte au créneau avec pour rejeter et dénoncer.

Insurrection au Gabon : le discours des militaires à la radio d’Etat

Très tôt ce matin, les militaires ont pris possession de la radio d’Etat pour appeler à l’insurrection. Ils ont annoncé la prochaine mise en place d’un «Conseil national de restauration» en l’absence du président Ali Bongo, en convalescence au Maroc.

Les bruits de bottes se sont fait entendre ce lundi 7 janvier 2019  dés 6h 30 min au Gabon. Le lieutenant Kelly Ondo Obiang accompagné de 2 autres militaires coiffés des bérets verts de la Garde Républicaine ont pris d’assaut la radio d’Etat Gabonaise.

«Si vous êtes en train de manger, arrêtez. Si vous êtes en train de prendre un verre, arrêtez. Si vous dormez, réveillez-vous. Réveillez vos voisins (…), levez-vous comme un seul homme et prenez le contrôle de la rue » a déclaré le militaire se présentant comme commandant-adjoint de la Garde Républicaine (GR) et se disant président d’un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS).

Le mouvement «demande à tous les jeunes des forces de défense et de sécurité et à toute la jeunesse gabonaise de se joindre à nous», a déclaré le militaire en annonçant la mise en place d’un «Conseil national de restauration». «Nous ne pouvons abandonner la patrie», a-t-il affirmé en jugeant les institutions «illégitimes et illégales». Il a souligné que «le jour tant attendu est arrivé où l’armée a décidé de se mettre aux côtés de son peuple afin de sauver le Gabon du chaos».

« Par conséquent dans le cadre de l’opération baptisée “ Opération Dignité”, le mouvement demande à toutes les forces de sécurité et à la jeunesse gabonaise” de se joindre à nous en exécutant à la lettre et dès cet instant les mots d’ordre suivants : Primo, que tous les hommes de rangs et les sous-officiers actuellement dans les caserne se procurent par tous les moyens une rames et les munitions. Secondo, prenez le contrôle de tous les moyens de transports, les casernes, les postes de contrôles de sécurité, les armureries, les aéroports en fonction de vos positions respectives; Tertio, que les membres des forces de défense et de sécurité se trouvant hors des casernes » a déclaré le lieutenant Kelly Ondo Obiang.

Précisons que Le 31 décembre, le président Bongo a pris la parole pour la première fois depuis son hospitalisation. Une prise de parole peu fluide que le MPJFDS a qualifié de «honte» pour un «pays (qui) a perdu sa dignité». La vacance du pouvoir n’a pas été déclarée au Gabon en l’absence du chef de l’État. La Cour constitutionnelle a transféré en partie des pouvoirs du président au premier ministre et au vice-président.

Armée camerounaise : vers un recrutement de 2600 commandos d’élite?

C’est la substance d’une correspondance transmise par un conseiller technique de la présidence de la République au Mindef, et dont une copie a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Les rangs du Bataillon d’intervention rapide (BIR) et de la garde présidentielle (GP) devraient recevoir 2600 membres supplémentaires dans les prochaines semaines. Ce sera à l’issue d’un concours de recrutement qui devrait être lancé par le ministère de la Défense dans les prochains jours. Cette information est contenue dans une lettre adressée par un conseiller militaire de la Présidence de la République au ministre délégué en charge de la Défense, et dont la copie circule depuis hier après-midi sur les réseaux sociaux.

A en croire ce document, le chef de l’Etat aurait donné son accord pour ce recrutement, avant son départ pour la Chine, où il prendra part au sommet Afrique – Chine les 3 et 4 septembre prochains. Les futurs commandos recrutés viendront renforcer le contingent du BIR, un bataillon engagé sur plusieurs fronts de guerre au Cameroun. On retrouve les éléments de cette force créée en 2001 notamment à l’Extrême-Nord, dans la lutte contre Boko Haram, et dans les régions anglophones en proie à une crise socio-politique depuis deux ans.

 

Cameroun : Paul Biya nomme de nouveaux généraux

Le président de la République a promu onze officiers supérieurs dans les corps de la gendarmerie nationale, de l’armée de terre et de l’armée de l’air.

Onze nouveaux généraux ont été nommés ce jeudi 29 juin 2017 par décret présidentiel. Dans la gendarmerie nationale, six colonels ont été promus. Il s’agit de Loubal Zal Pierre, Esso Jules César, Housseini Djibo, Ekongwese Divine, Toungue Elias et Bitote André Patrice.

Avant sa promotion au grade de général, Loubazal Pierre était commandant de la deuxième région de gendarmerie dans la ville de Douala. Esso Jules César, lui, occupait le même poste à Garoua, dans la région du Nord.

Dans l’armée de terre, les colonels Melingui Nouma Donatien, Nouma Joseph, Assoualai Blama et Agha Robinson montent en grade. Melingui Nouma Donatien était jusqu’alors, commandant de la brigade du quartier général. Il y a été nommé en janvier 2016 pour un mandat de trois ans, après deux semaines de retraite.  Le général de Brigade Melingui a longtemps travaillé à la présidence de la République du Cameroun, notamment à la direction de la sécurité présidentielle. D’après nos sources, il était pressenti au commandement de la Garde présidentielle.

Le général Nouma Joseph, quant à lui, est présenté comme l’un des officiers supérieurs camerounais les plus craints sur le front contre la secte Boko haram. Camarade de promotion du défunt général Kodji, il dirige, en ce moment l’opération Alpha dans la région de l’Extrême-nord. Il a combattu dans le cadre  à Bakassi dans le cadre de l’opération Delta, laquelle a contribué à éradiquer la piraterie maritime. Le général Nouma est, par ailleurs, l’un des premiers formateurs de la compagnie anti-terrorisme de la Garde présidentielle.

Assoualai Blama, autre officier supérieur de l’armée de terre promu général, est issu de la force spéciale Bataillon d’intervention rapide (Bir). Il y a gravi tous les échelons, jusqu’au grade de colonel. Avant sa nomination, il était en fonction à la 31ème Brigade d’infanterie motorisée à Ngaoundéré.

Agha Robinson, lui, commandait les Commandements territoriaux régions militaires interarmées – deuxième région militaire interarmées, 22e brigade d’infanterie motorisée. Il avait été nommé par décret présidentiel le 23 novembre 2015.

Dans l’armée de l’air, le président de la République a nommé Eba Eba Benoît .

Cameroun : l’armée se dévoile

Depuis le 17 mai, les forces de défense ouvrent leurs portes au grand public à la base aérienne de Yaoundé.

Elle avait déjà fait une démonstration il y a quelques semaines lors du salon Promote au Palais des congrès de Yaoundé. Cette fois, pour marquer la veille de la célébration de la fête de l’Unité du Cameroun, l’armée ouvre ses portes au grand public. Depuis mercredi, la grande muette dévoile ses atours aux citoyens lambda à la base aérienne de Yaoundé. Les stands des différents corps des forces de défense exhibent leur outils et savoir-faire.  On y retrouve l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine, la gendarmerie nationale, le génie militaire, les services de l’hôpital militaire, le corps des anciens combattants, entre autres.

Ce moment d’échange, qui va s’étendre jusqu’au vendredi 19 mai, donne l’occasion aux jeunes Camerounais rêvant d’embrasser les métiers des armes d’en apprendre sur leur futur métier. Une élève venue traverser les portes ouvertes de l’armée dit vouloir postuler, une fois qu’elle quittera les bancs du lycée. « Je veux faire dans la santé militaire pour secourir les blessés, parce que nous voulons participer. Je veux contribuer à l’œuvre d’un Cameroun prospère. Je veux être une vraie patriote », déclare l’adolescente, interrogée par le quotidien Cameroon tribune de ce jeudi 18 mai. Une autre, élève elle aussi, affirme émerveillée : « Je suis élève en classe de Terminale D. Je me suis rendu compte que ma série a de bonnes opportunités dans l’armée. Après le baccalauréat, je peux faire géographie, physique ou médecine, pour travailler dans un domaine spécialisé de l’armée. Je veux contribuer à l’émergence du Cameroun ».

« Très encourageant »

Cet optimisme réjouit Jean-Baptiste Bokam, le Secrétaire d’Etat à la défense. « Les jeunes sont très nombreux et mobilisés. Ils sont intéressés par ce qui est exposé ici. Car il y a d’énormes opportunités que l’armée présente aujourd’hui. Dans le stand de l’armée de l’air par exemple, ils sont passionnés par le métier des armes. Ils ont vraiment envie d’intégrer le corps militaire. C’est très encourageant », a laissé entendre le Sed.

Les journées portes ouvertes des forces de défense camerounaises visent à informer le public sur ses activités quotidiennes. « Il est important que nos populations, nos jeunes, puissent se rendre compte des efforts louables que le chef de l’Etat, chef des armées, fait pour moderniser nos armées. Nous voulons être plus proches des populations en leur faisant découvrir ce que nous faisons, jusqu’à la limite du secret défense. Enfin, nous pensons susciter des vocations auprès des jeunes, qui pourraient être tentés par les métiers des armes », a déclaré Jean-Baptiste Bokam.

Droits de l’Homme: L’armée de nouveau mise en cause par Amnesty international

Dans un rapport publié mardi, l’ONG dénonce le mépris des libertés d’expression et d’association, les mauvaises conditions de détention, les disparitions forcées, etc. Des faits pour lesquels le Cameroun était déjà incriminé en 2015

Le rapport d’Amnesty international «La situation des droits humains dans le monde», publié mardi 21 février 2017, offre une analyse qualitative de l’application des droits fondamentaux dans 159 pays du monde.

Pour ce qui est du Cameroun, l’ONG s’est intéressée à la lutte contre Boko Haram et la crise qui paralyse les régions anglophones  du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Le rapport a principalement révélé la pratique d’arrestations et détentions arbitraires, de torture, de conditions carcérales précaires et de disparitions forcées, d’entorses à la liberté d’expression, d’associations et de réunion, de procès inéquitables, d’impunité des autorités, de  non-application des droits des lesbiennes, gays, bisexuels, et des conditions de vie difficiles des réfugiés.

«Le groupe armé Boko Haram a continué de commettre de graves atteintes aux droits humains et des infractions au droit international humanitaire, notamment des centaines d’homicides et d’enlèvements de civils, dans la région de l’Extrême-Nord. En ripostant, les autorités et les forces de sécurité se sont rendus coupables de violation des droits humains y compris d’arrestations arbitraires, de détention au secret, d’actes de torture et de disparitions forcées»

Des exactions commises au nom de la guerre contre Boko Haram

«La situation des droits humains dans le monde» révèle que les forces de sécurité camerounaises ont arrêté «arbitrairement» des personnes accusées de soutenir la secte terroriste, sur «la base des preuves minces, voire inexistantes» et les auraient placées en détention dans des conditions «inhumaines qui mettaient souvent leurs vies en danger». De plus, poursuit le rapport, les forces de sécurité ont continué à mener, durant l’année, des opérations de ratissage qui ont donné lieu à des vagues d’arrestations.

A titre illustratif, Amnesty international soulève le cas de la localité de Salak, non loin de Maroua, où «des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants accusés de soutenir Boko Haram, ont été torturés par des membres du BIR et des agents de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE). Certains ont succombé à ces tortures, d’autres ont disparu».

Pour Amnesty international, le gouvernement camerounais s’est par ailleurs livré à la restriction des libertés d’expression d’association en posant des actes d’ «intimidation de harcèlement et de menaces» sur des journalistes et des organisations de la société civile.

«Des journalistes ont déclaré que face aux restrictions pesant sur les libertés d’expression, d’associations et de  réunions pacifiques, ils pratiquaient l’autocensure afin de ne pas subir les conséquences d’une critique visant les autorités, en particulier sur des questions liées à la sécurité», souligne le même rapport.

D’autres exemples sont cités dans «La situation des droits humains dans le monde» pour étayer lesdites exactions. Il s’agit des différentes arrestations de Kah Walla (présidente du Parti populaire du Cameroun, PPC), de la condamnation à dix ans de prisons infligée à un trio de jeunes jugés pour non-dénonciation d’actes de terrorisme après avoir partagé une blague sur Boko Haram, le procès pour terrorisme des journalistes Ahmed Abba, Rodrigue Tongué, Félix Ebole Bola et Baba Wame.

L’absence de statistiques dans le rapport rendu public mardi ne permet cependant pas d’évaluer l’étendue des actions commises par les forces de défense en 2016 comparés à l’année précédente.

Tout comme dans son rapport intitulé «Bonne cause, Mauvais moyens», Amnesty International dénonce les actes terroristes perpétrés par Boko Haram, lesquels se résument à « 150 attaques, dont 22 attentats-suicides qui ont fait 260 morts parmi les civils» en 2016, début 2017. A cela s’ajoute : des enlèvements, des exécutions sommaires, des actes de torture, des prises d’otages et le recrutement des enfants-soldats

De la crise en régions anglophones

Evoquant les manifestations des avocats, enseignants et élèves du Sud-Ouest et du Nord-Ouest à l’origine de la crise qui paralyse cette partie du pays depuis plus de trois mois, Amnesty international note la «répression violente» qui y a été menée.

«Les forces de sécurité camerounaises ont arrêté arbitrairement des manifestants et ont recours à une force excessive pour les disperser. Par exemple, le 08 décembre, elles ont tué deux à quatre personnes en tirant à balles réelles lors d’une manifestation à Bamenda