Leonard Cédric Banga Mbom : j’ai un sentiment personnel de devoir accompli

L’artiste musicien, récent médaillé d’Or aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa, partage son expérience à travers cet entretien qu’il a accordé à journalducameroun.

Vous êtes peu connu du public camerounais. Pouvez-vous vous présenter ?

J’ai 34 ans. Je suis musicien ; ingénieur de Postes et Télécommunication et je fais aussi l’infographie. Je suis originaire de la région du Sud et passionné de piano. J’ai 15 ans d’expérience dans le piano.

Aux derniers Jeux de la Francophonie, vous avez obtenu la médaille en Or dans la catégorie chanson. Que représente cette médaille pour vous ?

Cette médaille est déjà une consécration car ça fait 15 ans que je fais de la musique professionnelle. Il m’a fait honneur de faire partie de l’orchestre de l’équipe du Cameroun aux Jeux de la francophonie, ce qui est un véritable honneur de faire un concours de cette envergure. C’était également très intéressant de représenter le Cameroun face à 17 pays parce qu’il ne faut pas oublier que c’est une compétition internationale ; la seule qui a plus de compétition culturelle que sportive. Et nous avons été premiers en demi-finale comme en finale. Donc, moi en tant qu’accompagnateur de l’artiste Dashi, j’ai gagné une très grande expérience humaine et aussi patriotique grâce à l’hymne national chanté lorsque vous remportez la médaille d’or. Je souhaite que chaque instrumentiste puisse vivre ce genre d’événement. C’est un sentiment personnel de devoir accompli.

 Comment vous est venue la passion pour la musique ? Et pourquoi avoir choisi comme instrument de prédilection le clavier et le piano ?

Ma passion pour le piano vient de ma mère. Chez nous les Bulus, la musique est comme une sorte de religion, vu que nous sommes très chrétiens ; mon grand-père et ma mère ont joué du piano. Et ma mère me l’a appris dès l’âge de 3 ans. Mais c’est à 18 ans que j’ai commencé à faire de la musique professionnelle quand je suis arrivé à l’université

 En 2016, vous avez créé la Teamnash, une action qui forme bénévolement les jeunes talents…

Cela vient de mes difficultés à apprendre la musique au Cameroun. J’ai appris le piano comme autodidacte ; ma mère m’a inculqué l’amour du piano mais étant donné qu’ici nous n’avons pas de conservatoire ou de suivi qui permet à un camerounais quelconque de devenir un musicien professionnel, on doit donc apprendre dans le tas. C’est donc avec l’expérience des anciens, dans des cabarets, et même dans des églises que j’ai pu avancer. C’est en 2016 quand je décide de me relancer dans le couloir professionnel que je me rends compte qu’il y a beaucoup de jeunes qui aimeraient apprendre à faire de la musique mais ne savent pas comment faire.

J’ai eu l’occasion d’être recruté pour la première édition de The Voice Afrique francophone en 2016 et après cette expérience, nous avons recruté 80 jeunes camerounais qui ont fait la belle renommée de cette émission. A la fin, nous nous sommes retrouvés avec des jeunes camerounais très talentueux sous le bras qui ne savaient quoi faire de l’expérience. C’est comme ça que je décide de créer cet avion bénévole pour pouvoir démontrer aux jeunes talents qui cherchent comment se hisser dans ce milieu et profiter de leur talent que ce soit de manière professionnelle ou bien financière. J’espère que ma nouvelle notoriété me permettra de repérer de nouveaux jeunes qui pourront un jour gagner aussi une médaille d’or.

L’orchestre des médaillés en Or aux Jeux de la Francophonie

Comment avez-vous procédé pour concilier études et musique ?

C’est un paradigme pour chaque jeune africain qui essaie de faire de la musique. La musique souffre d’une réputation selon laquelle faire de la musique c’est pour les voyous, ou que ce n’est pas un métier. Je suis musicien depuis l’âge de 3 ans mais j’ai privilégié mes études avant de pouvoir me lancer dans une carrière musicale professionnelle. La musique est très similaire aux mathématiques ; les notes, les sons, sont comme la physique et les mathématiques. Si on joue du piano de manière professionnelle, il faut l’étudier. Pour cela, il faut un certain background. C’est pour cela que je suis d’abord entré en faculté à l’université de Yaoundé 1 où j’ai appris la musique professionnelle dans le club de musique. Ensuite, deux ans plus tard, j’ai eu le concours pour Supptic où j’ai fait cinq années mettant ma carrière en pause.

L’infographie est un métier que j’ai appris en spécialisation par rapport à mon métier d’ingénieur. Je cherchais surtout un métier qui me permettrait d’associer l’art aux sciences que j’ai apprises. Mon papa est plus scientifique. J’ai voulu concilier les deux, la science et la musique, et j’ai ainsi créé une entreprise qui me permettrait de gérer les deux : ma passion pour l’art et mon métier d’ingénieur. Donc c’est juste une question d’emploi de temps et d’organisation. Ainsi, lorsqu’il y a un événement comme un festival, j’y vais et à mon retour, je fais mes travaux avec mes clients. C’est juste une question d’organisation mais pour cela, il faut vraiment se mettre à temps plein.

Depuis quelques mois vous animez les « Chroniques de Nash ». Pourquoi un podcast sur l’actualité musicale camerounaise ?

J’ai commencé à écrire des chroniques musicales sur ma page Facebook pour m’amuser mais j’ai été contacté par de nombreux professionnels qui m’ont dit que la musique a besoin de critiques et qu’il n’y a pas de critiques d’art et les gens essaient beaucoup de masquer certaines faiblesses. Et puisque j’écrivais bien et que ça plaisait aux gens, j’ai commencé à avoir un certain nombre de followers puis j’ai été approché par Kalak Fm qui m’a demandé si je pouvais parler aux gens au travers des directes et des p’tites vidéos ce sera très intéressant. Je me suis lancé, le résultat était encourageant, cela a boosté mon audimat. Ma ligne éditoriale est la restauration de certaines valeurs musicales et aussi la promotion de la musique camerounaise. Mes chroniques traitent donc des problèmes et proposent des solutions. Je ne suis pas un critique qui vient seulement dénigrer ce qui se passe mais qui apporte des solutions à un milieu qui a besoin d’aide. J’anime cette chronique tous les jours et ça me donne une nouvelle façon d’appréhender les choses et une nouvelle compétence qui me plaît bien.

 

Cameroun-nécrologie : Nkembe Pesauk est décédé

L’artiste, façonneur de talents, et ingénieur de son camerounais est mort ce lundi 20 juin des suites d’une longue maladie, aux Etats-Unis.

Le cancer qui rongeait Roger Nkembe Pesauk depuis plus d’un an a fini par l’emporter. C’est par ces mots de sa fille que les Camerounais ont appris la triste nouvelle : « Au nom de la famille de Nkembe, avec le cœur lourd de vous annoncer le passage aujourd’hui dans la gloire de Dieu de notre adorable papa Roger Nkembe Pesauk ».

Il était un personnage pluriel : artiste, musicien, producteur, arrangeur etc. il accumule un nombre incalculable de casquettes. Il a été un membre influent du YUM (Yaoundé University Music) et s’est notamment illustré en composant les hymnes des Coupes d’Afrique 1984, 1986 et 1988.

Fondateur de la maison Soyoko (Sound of Yoko), il a révélé des jeunes valeurs montantes de la musique camerounaise comme Yolande Ambiana et ou encore Rachel Mimbo. Il est surtout fondateur du groupe Rhum tah, constitué de jeunes enfants de la génération 80 et rendu célèbre par la chanson à succès Bam Bam bé.

Installé aux Etats-Unis depuis plus d’une vingtaine d’années, Nkembe Pesauk qui était originaire du village Badenkop, dans la région de l’Ouest, avait consacré sa vie en Dieu, en devenant pasteur.

Cameroun-carnet noir : l’artiste musicien Maurice Njoumé est mort

Le chanteur a succombé à la suite d’une longue maladie. Il était interné à l’hôpital régional de Nkongsamba, chef-lieu du département du Moungo.

C’est l’album Maimouna et le titre éponyme qui va le révéler au grand public en 1989. Maïmouna est une chanson triste. C’est une histoire vécue. Cette chanson raconte un choc violent qui a marqué́ Maurice Njoumé. Maïmouna était sa toute première petite amie dont il était follement amoureux.

Cette dernière l’avait acceptée malgré́ ses conditions de musicien débrouillard. Un jour, cette dernière était venue lui rendre visite, au moment de rentrer, celle-ci décéda dans un violent accident de circulation. Emporté par la douleur et la tristesse, Maurice Njoumé compose cette chanson en hommage à ce premier amour. Il y dit notamment ceci : “De toutes les femmes que j’ai rencontrées sur cette terre, ce n’est que Maïmouna que j’ai aimée mais les mauvais anges me l’ont enlevée. Je vais te pleurer  “Maïmouna”, jusqu’ à la fin de mes jours”.

Notons que cette chanson a été arrangée par Toto Guillaume. On retrouve Aladji Touré à la basse, Maurice Njoumé him self aux côtés de Toguy.

Cette chanson a fait fureur en cette année 1989. Maurice Njoume est mort et est allé retrouver Maïmouna. Toutes nos sincères condoléances à sa famille nucléaire et artistique.

Cameroun : Longue Longue demande pardon à Samuel Eto’o

Longue Longue regrette son dernier acte posé contre l’ancien capitaine de l’équipe nationale du Cameroun Samuel Eto’o. Après l’avoir traité de «pain sardine », il demande publiquement pardon.

La vidéo avait été partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux, Longue Longue à bord de sa voiture qualifiait Samuel Eto’o de « pain Sardine ». Des propos que le « libérateur» regrette désormais et a tenu à s’excuser dans une courte vidéo sur Facebook.

« Je veux demander pardon à Samuel Eto’o, à David Eto’o, à Mado Eto’o, à Etienne Eto’o et à toute la famille. Ce n’est pas ce que je voulais vraiment dire. Je voulais juste faire un peu de buzz, mais je ne savais pas que cela devait prendre une telle ampleur » a-t-il expliqué.

Depuis la fin du processus électoral, une vague de boycott envers les personnalités ayant soutenu la campagne du président Paul Biya souffle dans la diaspora. L’auteur du titre à succès «Ayo Africa»  est d’ailleurs lui aussi engagé dans ce combat, d’ou sa sortie polémique contre Eto’o.

Des voix s’étaient notamment élevées après l’acte de Longue Longue pour dénoncer son manque de reconnaissance vis à vis de l’ancienne star du Fc Barcelone. Il faut dire que Samuel Eto’o lui était notamment venu en aide à l’époque,  pendant ses déboires judiciaires du côté de la France.

 

Boycott des artistes camerounais : Coco argentée promet de ne plus s’afficher lors d’évènements politiques

En déplacement du côté de l’occident où son agenda indique un spectacle dans les prochains jours, Coco argentée s’est exprimée sur le boycott des artistes par la diaspora.

L’artiste camerounais Coco argentée est sortie de son silence pour s’exprimer sur la question du boycott des artistes par la « Brigarde Anti-sardinards ». Dans une vidéo parue ce 9 novembre sur la toile, la star du bitkutsi dit avoir compris la colère de ses fans : « j’ai pris le temps d’écouter et de comprendre. Alors je me suis mise dans la peau d’une fan qui m’écoute et me suis. J’ai compris la colère de beaucoup de personne.» Explique d’entrée l’artiste.

Concernant la polémique autour de sa participation à un concert organisé par le RDPC, elle explique ne pas faire de la politique et précise ne faire que son travail lorsqu’elle preste dans des événements. Toutefois elle a tenu à rassurer ses fans en prenant un engagement capital. « Dorénavant, je ne vais plus m’afficher lorsqu’il s’agit d’un problème politique. Je précise encore que je suis apolitique  » a-t-elle indiquée.

« Ma musique c’est pour tous les Camerounais. La seule leçon que j’ai retenue à travers toutes ces tensions, c’est que je ne m’appartiens plus, je vous appartiens. Je m’engage solennellement à ne plus me présenter dans les événements à caractère politique » affirme l’auteure du titre « Kamer ».

Pour rappel, les artistes ayant soutenu publiquement le candidat du parti au pouvoir pendant la campagne électorale sont la cible de certains Camerounais de l’étranger. Lesquels ont convenu d’empêcher, à tous les prix, leurs spectacles dans les pays occidentaux. Outre Coco argentée, Roméo Dicka, Papillon, Grace Decca, Ben Decca et plusieurs autres artistes sont concernés par cette menace. K-tino avait d’ailleurs vu son dernier concert annulé par le promoteur à la dernière minute.

 

 

Tay-O sort son quatrième single intitule « If I Knew »

Après «Follow The Lida» « «Ngambé» et «laissez les parler», l’artiste franco-camerounais livre une autre chanson

Enchanteur. Cette présentation résume le personnage atypique qu’est Tay-O. L’artiste afropop avait fait ses premiers pas dans la musique avec le single « Follow The Lida », sorti en 2014 marque son grand retour.

Après cette production, il va tout de suite réaliser qu’il peut apporter quelque chose d’original et de nouveau aux mélomanes camerounais. Le temps d’un seul morceau, l’artiste franco-camerounais, fruit d’un mixage culturel, peut désormais chanter avec une justesse.

Il enchaîne en 2015 avec les titres « Laissez-les parler» et « Ngambé ». Entre ses trois premiers morceaux, il n’y a qu’un seul pas. C’est une ode à la danse et au relâchement total.

Avec une richesse incomparable dans sa musicalité, l’artiste est resté fidèle à son style. Cette fois-ci, il n’a pas fait dans la dentelle dans son nouveau single « If Iknew », son quatrième du genre. Chantée en français et anglais, « If I Knew » est une chanson entrainante aux rythmes dansants Afropop. Elle résume l’histoire d’un garçon qui dit sur un ton enjoué et désinvolte, l’amour qu’il se redécouvre pour son ex copine.

Cette chanson est en fait un extrait du futur album à venir de Tay-O, qui sera produit par son propre label BMG (Bankable Music Group) et distribué par « Just Africa » succursale du Label français « Just winner ».

Précurseur tant dans le style que dans la diversité de ses textes et de ses mélodies, Tay-O s’est donné une mission : entrainer les mélomanes dans un univers musical éclectique. Ses fans espèrent qu’il la réussira, lui qui séjourne entre l’Europe et son Cameroun natal.


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Ekambi Brillant élevé au rang de commandeur de l’ordre de la valeur

Au nom du chef de l’Etat, l’artiste camerounais a reçu sa distinction lundi à Douala, des mains du gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua

Elevé au rang de commandeur de l’Ordre national de la Valeur le 20 mai dernier lors de la célébration de la 44e fête de l’unité nationale, c’est finalement lundi, 20 juin 2016, que l’artiste camerounais Louis Brillant Ekambi Ekambi a reçu, au nom du chef de l’Etat, sa distinction. C’était au cours d’une cérémonie présidée, à Douala, par le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.

La salle des banquets des services du gouverneur du Littoral a été retenue pour la cérémonie, à laquelle ont pris part des chefs traditionnels sawa, des autorités civiles, militaires, et de nombreux artistes tels qu’Aladji Touré, Sissi Dipoko, etc.

Fils d’Ekambi Brillant, et originaire de Dibombari – un village tout proche de Douala – Louis Brillant Ekambi se lance dans la musique dans les années 60 après une interruption précoce de ses études. Tout jeune, il passe son enfance avec ses grands-parents maternels à Djébalè (banlieue de Douala) ; c’est là que nait sa passion pour la musique à l’écoute des piroguiers chantant au retour de leur sortie en la mer. Il commence alors à chanter dans les cabarets.

Le déclic survient en 1970, après la projection d’un concert de James Brown. Ekambi Brillant a désormais une idole, une source qui va influencer son style musical et vestimentaire. L’artiste va jusqu’à étudier la gestuelle de l’icône de la musique américaine. C’est alors qu’il se lance, et obtient un succès auprès de son public. Ses tubes tels que « Ngon’Abo », « Moussoloki », « Elongui », entre autres, vont très vite rayonner dans son pays et au-delà.

Artiste musicien auteur-compositeur et interprète, Ekambi Brillant n’est pas à sa première distinction. L’artiste avait déjà été fait en 2010, officier de l’Ordre de la Valeur.

Ekambi_Brillant honoré.
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La France rend hommage à l’artiste camerounaise Anne-Marie Nzié

Le ministère français des Affaires étrangères a salué jeudi la mémoire de «la voix d’or du Cameroun», décédée mardi à l’hôpital central de Yaoundé des suites de maladie

Le ministère français des Affaires étrangères a salué jeudi, 26 mai 2016, la mémoire de l’artiste camerounaise, Anne-Marie Nzié, décédée dans la nuit du 24 au 25 mai à l’hôpital central de Yaoundé des suites d’une maladie.

« Au fil de sa carrière jalonnée de collaboration avec des figures de la chanson française, la voix d’or du Cameroun a célébré la culture de son pays et fait rayonner la Francophonie. Elle laisse à ses admirateurs dans le monde entier un patrimoine musical riche et fécond », a indiqué un communiqué du Quai d’Orsay rendu public jeudi.

Anne-Marie Nzié, née en 1932 au sud du Cameroun et surnommée « la voix d’or du Cameroun », est considérée comme la « reine mère » du bikutsi et a collaboré avec des grands chanteurs français tels que Tino Rossi ou Gilbert Bécaud.

Avec une carrière qui s’étalait sur plus d’une cinquantaine d’années, elle a sillonné aussi bien le continent africain que l’Europe où ses titres comme « Mabanze », « Beza Ba Dzo » ou « Sarah », ont connu un énorme succès.

Elevée à la dignité de Chevalier de la Légion d’honneur par le gouvernement français, devenant ainsi le deuxième artiste camerounais à être ainsi honoré après Manu Dibango, Anne-Marie Nzié a eu un hommage en 2008 du gouvernement camerounais

Anne-Marie Nzié décède à 84 ans.
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Nécrologie: la chanteuse camerounaise Anne-Marie Nzié est décédée

L’auteure du célèbre titre à succès « Liberté » a rendu l’âme dans la nuit du mardi 24 mai 2016 à l’hôpital central de Yaoundé des suites de maladie. Elle était âgée de 84 ans

Cette fois-ci, Anne-Marie Nzié est vraiment décédée. Annoncée morte, par certains médias locaux, lundi 09 mai 2016, alors qu’elle était internée à l’hôpital central de Yaoundé, c’est finalement mardi 24 mai de la même année que la voix d’or du Cameroun a rendu l’âme. Agée de 84 ans, l’artiste camerounaise s’est éteinte des suites de maladie.

Depuis plus de deux semaines, l’auteure du célèbre titre à succès « Liberté » se trouvait dans un état critique. Anne-Marie Nzié était alors admise à l’hôpital central, pour la deuxième fois en l’espace de six mois. En soins intensifs, les médecins ont tout fait pour améliorer son état de santé, en vain.

Talent et persévérance
Anne Marie Nzié meurt donc comme elle a forgé sa renommée, au bout de l’effort.

Dans les années 30 et 40, à Bibia (Sud-Cameroun) la jeune Anne Marie, qui n’est encore qu’une enfant, chante dans la chorale de l’église de son village, dont son père – Simon-Pierre Nzié Nzouma – est pasteur.

Un jour, alors qu’elle est en train de cueillir un fruit sur un arbre, elle tombe d’une branche à moitié rongée par les vers. Cette chute lui causera de longues souffrances, l’amenant à passer une grande partie de son adolescence dans un lit d’hôpital et à abandonner l’école.

L’émergence de l’artiste viendra par une initiative de son frère aîné, Cromwell Nzié, guitariste et chanteur de talent, qui l’initie à la guitare hawaïenne. Avec ce dernier elle fera de nombreuses compositions.

Son premier disque, « Mabanze », un 45-tours, sortira en 1954.

Le 1er janvier 1960, à l’accession du Cameroun à l’indépendance, elle se produira au palais présidentiel, sur un plateau comprenant de grandes pointures comme Ebanda Manfred et Nelle Eyoum, précurseurs du makossa moderne; mais aussi Manu Dibango et Jean Bikoko Aladin, le roi de l’assiko.

Sa carrière internationale décolle en 1968 à Paris, où elle enregistre avec Gilbert Bécaud et signe un contrat avec la maison de disques Pathé Marconi. La chanteuse s’est produite sur les plus prestigieuses scènes d’Afrique: à Libreville, au Festival d’Alger de culture pan africaine (1969), à la Semaine de la culture camerounaise de Dakar (1975), au Lago Festac (1977).

En 1979, elle est nominée pour enseigner le chant à L’Orchestre national du Cameroun, cadre où elle a partagé des décennies son expérience avec de plus jeunes artistes.

Le succès de l’album Liberté, enregistré en 1984, viendra relancer une carrière devenue timide après quelques années à l’ombre.

En 1998, le label français Bleu indigo produit l’album «Be za ba dzo », marquant encore ainsi la présence de « la voix d’or du Cameroun » sur le marché discographique.

La reconnaissance de la République
En 2008, pour ses 60 ans de carrière musicale, un hommage national décidé par le président de la République lui avait été rendu, dans le cadre d’une série de manifestations étalées sur une semaine entière. Les fans, officiels et le grand public de manière générale avaient assité à un concert et une exposition de photos sous l’égide du ministère de la Culture.

On sait par ailleurs que les autorités camerounaises lui ont offert, au courant des années 2000, un domicile à Yaoundé, ainsi qu’un véhicule. Depuis, elle est restée très proche du couple présidentiel.

On se rappelle qu’en juin 2011, elle avait assisté, avec plusieurs artistes réunis à Mvomeka’a, village natal du chef d’Etat camerounais, au lancement d’un appel à la candidature du président Paul Biya pour l’élection présidentielle, organisée au mois d’octobre de la même année. Remportée naturellement par ce dernier.

Sans enfant, Anne Marie Nzié appelait affectueusement tout le monde « mon fils », « ma fille ». En 2009, elle avait vécu la mort de Pascal Onana, celui qui fut son guitariste pendant 30 ans, comme une immense perte. « Il m’accompagnait très bien, il connaissait son travail. Je me demande si j’aurai un autre soliste comme lu », se lamentait-elle à cette époque.

Elle quitte la scène à son tour, en laissant derrière plus d’un demi-siècle de carrière musicale et des titres à succès parmi lesquels: Liberté, Mabanze, Malunda, ô pédale des anciens, Béza ba dzo, Ma lundi, Ma ba nze, Sarah et Mbamba nlem.

L’artiste aux plus de 80 printemps était, avec Manu Dibango (83 ans), l’un des dinosaures de la musique camerounaise encore en activité.

Anne-Marie Nzié de son vivant.
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L’hommage du Cran à Papa Wemba

Par Guy Samuel Nyoumsi, Vice-président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN)

Dans le firmament constellé, il existe des étoiles qui brillent plus que de coutume, Papa Wemba était de celles-là. Né sous la gouverne d’une mère dont la profession de « pleureuse » l’a assurément bercé et accompagné par « ses trémolos » destinés à émouvoir, susciter la douleur, les larmes, voire l’empathie auprès des plus irascibles, Papa Wemba, immergé dans les vocalises d’un art éprouvé pour toucher l’âme, a suivi son destin : celui d’un artiste hors pair qui a donné à la Rumba, ce rythme syncopé par la caisse claire : « le zaïko Langa Langa », suggestion phonique « du tam-tam africain » dont l’essence cadencée est chevillée dans l’âme de tout africain qui se meut sous le soleil.

Le rythme, la recherche d’une rythmique originelle transfigurée lors de la traversée du Pacifique, pendant trois siècles de déportation des Noirs, vers des destinations inconnues d’Europe et d’Amérique, où, exilés et dépaysés, ils n’avaient pour souvenir « du Paradis perdu » que le syndrome traumatique du moutonnement des vagues et du mugissement de la mer : « le blues » figuration du « bleu » de l’océan connotant la tristesse, devenu pour la circonstance, le creuset d’inspiration du chant, du « ch ur des esclaves ». lorsque retentit le «go down Moses. let my people go » ou le « sometimes I feel like a motherless child » de Louis Amstrong, la figuration du mouvement des vagues est présent dans les modulations de la voix.

Le rythme a traversé le temps, s’est décliné avec le temps, s’est ravivé dans le temps, à travers « la parole retrouvée », le dialogue entre les instruments : « le jazz » ; la joie de revivre, de créer, de parler à l’âme de tout africain, grâce aux lignes mélodiques de la voix et aux variantes rythmiques d’une Rumba passant de la lascivité « chaloupée » à la vigueur « syncopée » de ses sonorités et de sa rythmique caractérisait Papa Wemba .

Pour s’être donné corps et âme à la musique et à la chanson que les modulations et envolées sonores de sa voix, ont accompagnées avec une dextérité unique en son genre, Papa Wemba est de ces rares musiciens qui ont perçu, « les bribes de la musique des sphères », celle rendue inaudible au commun des mortels, pour les préserver « d’une mort certaine » si, par extraordinaire, il leur était donné de l’entendre.

Cette musique des astres dont on dit qu’elle n’est accessible qu’à ceux qui, parvenus au sommet de leur art, peuvent en entendre les merveilleuses mélodies, est l’apanage des initiés, des artistes créateurs, maîtres éprouvés de leur art et pétris de résonances inspirées, venus d’un ailleurs dont ils sont devenus les réceptacles.

Les maîtres de la chanson et de la musique tels, Michael Jackson, Prince, Whitney Houston, Miriam Makeba, Papa Wemba entrent dans l’histoire comme ils ont vécu, avec, grâce et par leur art. Bien plus qu’une déclaration d’amour pour le public qui le séduisait et qu’il savait si bien électriser, la prémonition de sa mort sur scène, est un acte testamentaire, une signature, un accomplissement.

Au-delà des circonstances de son départ de la lumière du jour et des feux des projecteurs, attribuées à une « main noire », Papa Wemba demeure un artiste d’exception qui marquera à jamais la musique africaine : c’est sur la scène africaine et devant son public, qu’il quitte la scène.

Papa Wemba,

Que l’étoile du firmament qui t’a inspiré, t’accueille et brille de tous ses feux pour te survivre et inspirer à leur tour les générations d’artistes que ton affabilité, ton humilité et la chaleur de ta voix ont su toucher.

Salut déférent au Maître ! Chapeau bas à l’Artiste !

Paris, le 27 avril 2016.

Papa Wemba au Femua à Abidjan, le 24 avril 2016, peu de temps avant son malaise.
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M. Richard Bona, pouvez-vous vous taire, s’il vous plaît ?

Par Marco Mbella, artiste musicien

De tous temps, la quête effrénée d’une popularité plus accrue a souvent amené certains artistes à critiquer les gouvernants au point de se prendre pour des hommes politiques, des donneurs de leçons ou des leaders d’opinion.

Les artistes musiciens n’échappent pas à cette règle. La musique étant un moyen d’expression sociale, il est normal que les artistes musiciens développent à travers les textes de leurs uvres des thèmes qui conscientisent les populations ou alors qui dénoncent les tares de la société, et particulièrement les critiques à l’encontre des gouvernants. Ce serait compréhensible. Mais de là à quitter le terrain artistique pour devenir politicien « de petite semaine » (pour reprendre l’expression du Ministre Tchiroma), les fans se demanderaient si leur adoucisseur de m urs aurait changé de casquette. Auquel cas, il serait plus simple qu’il le dise d’abord à ses fans par respect pour eux, puisqu’il n’est pas interdit à un artiste musicien de faire également de la politique.

Ces derniers temps, un citoyen américain du nom de Richard Bona, auteur-compositeur de musique à succès, talentueux bassiste, peut-être constatant que son succès d’antan s’est quelque peu effrité ces derniers temps au Cameroun à cause de l’émergence de nombreux jeunes talents, aurait trouvé un moyen de se refaire une petite santé de popularité en s’attaquant aux institutions d’un pays qui n’est pas le sien : le Cameroun. La question que l’on aurait tout de suite envie de lui poser est celle de savoir de quoi il se mêle, lui le citoyen « américain ». Il ferait d’abord mieux de chercher à se faire de la popularité dans son pays, les Etats-Unis, en cherchant à se faire connaître ne serait-ce que par 1 % seulement des américains.

Nous avons toujours su que ce citoyen américain aime le Cameroun parce qu’il a toujours lui-même fait la promotion de notre pays d’abord en chantant en Douala dans ses créations musicales et ensuite en se faisant présenter lors de ses spectacles à travers le monde comme un « Camerounais ».

Voilà pourquoi, en reconnaissance de cela, le Président de la République du Cameroun qu’il dénigre tant aujourd’hui à travers les réseaux sociaux lui a fait honneur en lui décernant une médaille qui aurait pu lui être épinglée sur le vêtement par le ministre Mouelle Kombi en même temps que les Ben Decca et Othéo s’il n’avait pas lui-même décliné l’offre. Ce qui était le tout premier affront envers les institutions républicaines. M. Bona sait-il que la reconnaissance du Cameroun à son endroit à travers cette décoration du président de la République est un privilège que plusieurs Camerounais plus valeureux que lui n’ont jamais eu ? A part chanter en Douala et se présenter partout comme « Camerounais » (je ne sais pas s’il faut appeler cela usurpation de nationalité), qu’a-t-il fait d’autre pour ce pays ?

Nous connaissons plusieurs Camerounais d’origine qui, malgré qu’ils aient fait le choix de prendre une autre nationalité, ont montré leur amour et leur attachement au Cameroun en investissant dans ce pays et en s’y installant même. M. Bona n’a même pas une case au Cameroun. De quel droit se permet-il donc de ternir l’image de notre cher et beau pays, le Cameroun ? De donner des avis sur les affaires sociales qui font l’actualité au Cameroun sans chercher à savoir ce qui s’est réellement passé ? De quel droit se permet-il de critiquer le Président de la République du Cameroun ? De donner des avis sur les appels à candidature ? De dénigrer les artistes musiciens camerounais ? De dénigrer Charly Nelle simplement parce qu’il était à la tête du collectif des artistes résidant dans le Littoral et qui ont signé l’appel à candidature pour le Président Biya ?

M. Bona ne se rappelle plus qu’à ses débuts, quand il venait enregistrer des maquettes chez moi, il était fan de Charly Nelle dont il interprétait les chansons en se faisant même appeler « Charly Nelle »? M. Bona pensait que le simple fait d’être invité au Cameroun par les pouvoirs publics pour une décoration était suffisant pour qu’on viole les lois du pays en le laissant entrer au Cameroun sans visa camerounais dans son passeport américain. Voilà d’où vient sa colère contre notre pays. Nul n’est au-dessus des lois, cher Monsieur !

M. Bona ne connaît apparemment pas le sacro-saint principe de respect de la pensée d’autrui : ceux des artistes qui choisissent de s’aligner derrière le Président Biya, tout comme ceux qui choisissent de ne pas le faire ne sont-ils pas libres de leur choix ? Pourquoi Bona veut-il leur imposer sa pensée ? Là où ce monsieur a franchi le Rubicon et qui est inacceptable, c’est le fait de dire que « le Président Biya est pire que Boko Haram ». Lui qui se trouve installé dans son confort douillet new-yorkais loin des familles camerounaises qui sont endeuillées tous les jours du fait de Boko Haram connaît-il ce groupe terroriste dont les membres violent et tuent sauvagement ?

Comment une personne sensée peut-elle dire une chose pareille au moment où (fait inédit) tous les Camerounais se sont affranchis des clivages politiques, ethniques et religieux pour faire bloc derrière le Président Biya dans la guerre victorieuse qu’il mène contre Boko Haram ? Avant de comparer Boko Haram à qui ce soit, cet homme qui veut se positionner comme leader d’opinion ou peut-être politicien au Cameroun a-t-il pensé un jour marquer son indignation face aux atrocités de Boko Haram, marquer son soutien à nos valeureux soldats qui sont au front et sacrifient leurs vies pour assurer notre protection ? A-t-il envoyé un mot de réconfort aux nombreuses familles qui perdent des êtres chers tous les jours par les actions terroristes de Boko Haram ?

M. Bona fait preuve d’un aveuglement révoltant en ne faisant pas tout cela pour ne penser qu’aux comparaisons insensées qui constituent une insulte grave à la mémoire des milliers de nos compatriotes (soldats et civils) que nous avons perdus dans cette guerre. Nous aimons Richard Bona parce qu’il est bon chanteur, parce qu’il est un virtuose de la guitare basse, sans pour autant être le meilleur bassiste, si on venait à le classer dans cette discipline parmi les Camerounais. Mais qu’il sache que nous autres qui n’avons pas renié notre pays en allant quémander une nationalité ailleurs n’avons pas besoin de ses opinions en ce qui concerne la marche de notre cher Cameroun. On se serait attendu qu’il donne ces avis sur les appels à candidature en faveur de Donald Trump ou de Hilary Clinton, puisque nous sommes informés que dans ce pays réputé démocrate il y a en ce moment des appels à candidature en faveur de l’un et de l’autre.

Manu Dibango, la plus illustre des icônes de la musique camerounaise, même après avoir subi d’injustes frustrations et fait l’objet d’insultes les plus ignobles dans la gestion du droit d’auteur au Cameroun, n’a jamais renié son pays pour aller à la conquête d’une autre nationalité. Dieu seul sait combien de propositions il a reçu dans ce sens. Il les a toutes déclinées pour rester camerounais. Le Grand Manu, qui a eu à former plusieurs artistes camerounais qu’il recrutait dans son orchestre (contrairement à Bona qui évolue en solitaire et n’a jamais formé personne), n’a jamais outragé les institutions de son pays. Il faut que le « jeune » Bona s’inspire de Manu Dibango s’il rêve d’avoir une belle carrière musicale comme lui, car il a encore beaucoup de chemin à faire.

Cher M. Bona (qui signifie en langue Duala « lignée » ou « groupement »), il faut créer votre propre lignée ou groupement aux Etats-Unis. Nous autres n’avons jamais sollicité naître dans un pays où on joue au billard, mais sommes fiers d’être nés dans celui où on joue au songo. Nous n’avons jamais sollicité naître dans un pays où on mange du « Big Mac », mais sommes fiers d’être nés dans celui où on mange le taro ou le ndolè. Nous n’avons jamais sollicité naître dans un pays où on joue du « Jazz », mais sommes fiers d’être nés dans celui où on joue le « mindjang ». Bravo à toi, Dynastie le Tigre, valeureux jeune artiste camerounais que je viens de paraphraser et qui n’a pas besoin de s’attaquer aux institutions républicaines pour augmenter sa cote de popularité. Ses beaux textes dans ses chansons sont largement suffisants pour cela.

Marco Mbella.
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Nicole Mara:  » j’ai commencé à chanter en 1993″

Tout comme ces stars africaines, Oumou Sangaré du Mali, Angélique Kidjo du Bénin, ou encore Patience Dabany du Gabon, côté camerounais, Nicole Mara se démarque

Qui est Nicole Mara ?
Nicole Mara est une jeune artiste musicienne camerounaise, mère de 3 enfants, dont une fille et 2 garçons.

Quand Nicole ne chante pas, que fait-elle ?
Quand Nicole ne chante pas, elle se consacre à l’éducation de ses enfants, aux tâches ménagères et à l’évolution de sa famille, car étant l’aînée des enfants de ma mère je me dois de veiller sur mes deux s urs cadettes.

Le prochain album, c’est pour quand ?
Le prochain album c’est pour très bientôt, car avant sa sortie il doit être soumis à l’appréciation de mon équipe afin de servir de très bons sons à mes nombreux fans.

Chacun de nous à une définition propre à lui de la culture. Et vous, comment la définissez-vous ?
Je définis la culture comme étant un moyen d’échange et de partage entre plusieurs personnes de langues différentes, car chacun à travers son expérience communique aux autres sa passion, sa joie, ses peines sous forme de peintures, chants, récits, poèmes, etc.

Pouvez-vous nous parler de l’un de vos plus beaux moments de culture ?
C’était à un festival musical aux Pays-Bas (Hollande) où une collègue m’a conviée en tant que choriste, mais mon émotion était grande de voir tous ces peuples venus déployer leurs différences culturelles et se succéder à tour de rôle sur scène, ce fut une très belle découverte pour moi.

Parlez-nous un peu de votre carrière. Depuis quand chantez-vous ?
Alors, j’ai commencé à chanter en 1993 dans mon collège Alfred Saker de Deido en passant par les cabarets de la place puis en 98-99, Joly Priso m’a proposé de l’accompagner en 2e leader dans son album produit par feu Georges Dallas de regrettée mémoire puis, en 2003 je sors mon 1er album intitulé « surprise » suivi de mon 2e opus sorti en 2006 intitulé « coup de c ur » et le 3e nommé « mature ».

Quels artistes ont façonné votre manière de faire la musique ?
Ils sont nombreux les artistes qui m’ont influencée, à l’instar de Whitney Houston, Germaine Ebelle, koko Ateba, Charlotte Mbango, Sissy Dipocko, Myriam Makeba, etc. que des chanteuses à voix quoi !

Quels sont vos regrets dans votre vie artistique ?
Mon regret, c’est de ne pas être passée par une école de musique, ici notre plus belle école reste et demeure le cabaret.

Un message pour vos lecteurs et fans ?
Je remercie tous mes fans pour leur soutien indéfectible à mon endroit, car chaque fois ils me hissent un peu plus au sommet, que le seigneur les couvre de son sang puissant afin que nul ne les détourne de la culture.


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Le cri d’espoir de Kandia Kouyaté

Par Michel Tagne Foko

Une foule en totale admiration, à chaque passage, à chaque concert. Un nombre incalculable de personnes subjuguées, impressionnées, en transe, en pleurs, souriant de joie, autant d’émotions signifiant une sorte de reconnaissance ou pour tout simplement dire : « Je t’aime » à l’immense cantatrice. Elle enchaine concert sur concert dans le monde, partage la scène avec les plus grands noms de la musique. Et puis un jour, le noir total, une sorte d’angoisse frénétique qui annonce la fin.

. Et là, le vent se lève, les prières du sud et les espoirs de l’artiste se propagent dans le monde. Miracle ? Qui y crut ? La cantatrice est bien de retour après une rude bataille contre les ténèbres. Ah ça, une vraie bataille contre la paralysie générale. Au sommet de son art en 2004, Kandia Kouyaté est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Certaines personnes ont baissé les bras, certes, plus personne ne pensait qu’elle reviendrait, surtout sachant qu’elle avait des difficultés de prononciation. Rester en vie était certainement son seul objectif du moment ! Finalement, quelle belle leçon de vie !

Dans ce nouvel album appelé « Renascence », sa voix résonne dans les oreilles comme un champ d’espérance. Son art du chant poétique n’est pas perdu, même si elle ne pousse pas très haut, comme avant, elle y va quand même et son courage ne peut qu’être apprécié !

J’ai croisé la route de la voix de cette immense cantatrice, il y a quelques années, j’avais eu comme cadeau d’anniversaire une compilation de plusieurs musiques traditionnelles de peuples d’Afrique, d’Océanie et des Amériques. Je me souviens que j’avais beaucoup apprécié la chanson « Hommage », tellement son timbre de voix et ses envolées lyriques étaient somptueux.

PS : Je ne puis parler de cette grande dame sans une pieuse pensée à l’endroit de feu Ibrahim Sylla, qui par son label, Sylla Records, a permis aux différentes sonorités africaines et d’ailleurs d’être exportées dans le monde. On se souviendra de sa collaboration avec Salif Keita, du premier album d’Oumou Sangaré, de Baaba Maal, Pepe Kalle, Tshala Muana, etc. Je pense qu’il a en son temps et à son niveau révolutionné cette époque africaine, où les chants traditionnels n’étaient qu’oraux, en permettant qu’ils soient enregistrés, puis diffusés, ils ne pourront dorénavant plus disparaître…


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États-Unis: rencontre à Times Square avec l’artiste Inorie Fotso

Actrice et productrice camerounaise aux USA, la fille du milliardaire Fotso Victor vient de commettre un nouvel album. Entretien avec Michel Tagne Foko

Après huit heures de vol et le décalage horaire, je n’avais qu’une envie : rencontrer la sublimissime chanteuse Inorie et écouter enfin son nouvel opus en exclusivité mondiale. Je vous invite tous à découvrir cette nouvelle sonorité, une mélodie entêtante et inspirée, un groove ensoleillé et teinté de pop, une plume ciselée et une voix riche, unique, subtile et envoûtante. Il fait très beau en ce moment à New York, et ce nouvel album sera sans nul doute un grand succès !

Je ne vais pas vous refaire le « type » qui demande à savoir qui vous êtes, alors qu’il a fait des milliers de kilomètres en sachant qui vous étiez, pour vous rencontrer dans cet endroit magnifique qu’est le Times Square à New York. J’aimerais avant toute chose vous demander comment vous est venue l’idée de la chanson « Bicycle » ?
Inorie : Je tiens tout d’abord à vous remercier d’être venu à ma rencontre ici, au pays de l’oncle Sam, pour rendre cet échange possible étant donné vos innombrables occupations, le soleil est au rendez-vous ! J’en suis honorée. Alors, en direct de New York (Times Square), je vous réponds ceci :

« Bicycle » est née d’une collaboration entre un célèbre auteur-compositeur américain et moi, qui à travers un échange productif selon mes données, mon concept et mon idée, a su l’étudier, la concrétiser, et surtout la rendre communicable afin qu’elle puisse véhiculer un message clair et explicable. Je pense qu’à un moment donné de la vie, il est indispensable de collaborer et de rencontrer des personnes qui ont des compétences similaires aux nôtres. Le fait de se confronter à des personnes qui pratiquent votre discipline vous permet de progresser beaucoup plus vite, car vous bénéficierez des conseils des gens plus expérimentés que vous qui vous feront gagner un temps précieux dans votre apprentissage. Ici on va parler de musique, mais cela est valable dans tous les domaines, et ceci est mon cas. En somme, ce tête à tête au côté de ce célèbre auteur-compositeur (dont je tairai le nom) fut bénéfique dans tout les sens et en plus d’être célèbre dans son domaine, il est doté d’expérience, que demander de plus !

Et le clip, c’est pour quand ?
Inorie : En attendant la vidéo qui sera disponible sous très peu, je vous invite à découvrir et à savourer « bicycle », extrait de mon album qui, j’espère, vous plaira.

Dites-nous, comment on sait quand on écrit/compose une chanson qu’elle sera diffusée lors des grandes « fiestas » et sur les plages d’Ibiza ?
Inorie : Quand la chanson est démente, vibrante, belle, agréable à l’écoute. Quand vous transmettez ce message spécial à ceux qui vous écoutent, que vous impliquez votre être tout entier avec la volonté de déposer ce message dans le c ur de votre public. Croyez-moi, face à un chanteur(se) extrêmement généreux(se), et qui se livre sans aucune retenue, un public, quel qu’il soit, ne restera pas insensible. ça devient comme un bonheur contagieux. Autrement dit, « qui s’y frotte s’y pique ».

Je prends exemple sur David Guetta qui a su susciter l’attention de son auditoire à travers son art en rassemblant des milliers de personnes ! N’est-ce pas magnifique ça ? Wow ! Pour moi, c’est magique.

Dans cette dimension de transmission, l’émotion n’est pas juste une vapeur, c’est un sentiment très profond qui vous anime, qui vient de vous, de votre âme. Si vous n’êtes pas décidé à donner de votre personne au public, il n’y aura aucune transmission et aucun partage.

Pourquoi avez-vous choisi « Renaissance » comme titre de cet album ?
Inorie : Chaque seconde, nous pouvons renaître. Chaque seconde peut marquer un nouveau départ, une nouvelle vie, le renouveau ! Et tel est mon cas, d’où le titre de mon album « Renaissance ». Cet album est mon nouveau départ, un début vers un nouvel avenir. C’est un symbole, le symbole de ma vie, le symbole d’étapes d’un destin musical. Cela symbolise également la naissance d’une nouvelle personne, d’une nouvelle « INORIE » tout court. À travers cet album, je fais tomber les masques en ressortant mes émotions. Là, c’est vraiment moi, c’est ma manière de chanter, c’est ma voix, avec ses petits défauts.

Pourquoi n’avez-vous pas fait comme vos collègues artistes qui signent chez Universal, Sony, etc. ? Je rappelle que sur cet album vous avez fait le choix de vous autoproduire avec votre label « In’fo Intertainment ».
Inorie : Chaque jour, nous avons accès à de toutes nouvelles inventions, technologies et capacités qui transforment notre manière de penser, de vivre et de faire des affaires. Le monde évolue ainsi que les personnes qui en font partir (je ne sais pas pour les autres, mais je me dois de continuer à avancer.) Sur ce, j’ai préféré tout simplement embrasser l’entrepreneuriat ainsi que mon autonomie artistique avec tous les avantages et les inconvénients qui s’y attachent étant consciente de l’énorme responsabilité que cela requiert. Si on veut faire les choses soi-même, il faut comprendre toute la chaîne et ça ne convient pas à tout le monde.

Il faut aussi souligner que ce qui est positif, c’est qu’avec la masse de nouveaux médias, de réseaux sociaux et la multiplication des salles, un entrepreneur/artiste peut aussi se faire connaître pratiquement tout seul, mais tout ceci dépendra en majeure partie de la stratégie à adopter, de la connaissance du marché, et surtout de la conscience de l’importance de l’image dans la promotion et le marketing. Attention, je ne dis pas qu’il n’est pas avantageux de se faire signer par un label, bien au contraire, les portes du succès autant que les opportunités de réussite sont grandioses. Si je recevais une offre de production d’un label pour mes prochains projets, je ne la déclinerais pas du tout. Un échange venant de deux parties ayant une vision commune et agissant dans le même domaine a toujours été bénéfique.

Une soirée est prévue pour présenter au public ce chef-d’ uvre ?
Inorie : Et comment ? Bien sûr. Le show est au rendez-vous et je serai toujours là où on me réclamera.

Quel serait votre conseil pour quelqu’un qui débute ?
Inorie : Le show-business est un milieu qui n’est pas de tout repos, on le sait ! Je dirais que c’est un milieu un peu hermétique où il n’est pas très facile de se faire une place. Il faut arriver à entrouvrir une porte pour mettre le pied au travers et tranquillement se frayer son chemin. Comme le dit l’adage américain « It’s about WHO you know, not WHAT you know ». Quand tu as des connaissances haut placées et établies dans le domaine choisi, les ouvertures se présentent un peu plus facilement, mais « Attention » ceci n’exclut aucunement la rencontre de certaines difficultés. Il faut s’armer de patience et de persévérance, et ne jamais céder au désespoir. Il faut y croire et continuer à se battre d’arrache-pied pour arriver à sa fin si tel est réellement ce rêve, ton rêve !

La meilleure façon de se faire un nom est de montrer ce dont on est capable. À travers mon petit parcours, j’ai eu l’occasion de rencontrer et d’échanger avec de grandes personnalités américaines telles que : Lil Kim, Busta Rhymes, Fred the Godson, Safaree de Nicki Minaj, Erica Mina de Lil Bow wow, et pleins d’autres ! Cela dit, il ne faut pas attendre que les choses viennent à vous, il faut souvent aller à la rencontre de son destin en exploitant proprement son réseau, on réalise combien l’interdépendance rapporte beaucoup plus que l’indépendance. Je le répèterai encore ici comme indiqué plus haut dans mes dires :

« Se confronter à des personnes qui pratiquent votre discipline va vous faire progresser beaucoup plus vite, car vous bénéficierez de conseils de gens plus expérimentés dans votre domaine qui vous transmettront des astuces qui seront bénéfiques dans votre apprentissage ».

Quand on est Inorie et que l’on réussit à accrocher les c urs par un album comme celui-ci, que peut-on souhaiter de plus ?
Inorie : Je crois au pouvoir de l’encouragement et du soutien, surtout venant des personnes de bonne foi. Des souhaits positifs, des critiques constructives et un soutien continu, j’en ai besoin et en réalité nous en avons tous besoin. Dieu demeure ma force, mon soutien et ma raison d’être.


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Franko fait parler de lui avec «coller la petite»!

Son nouveau titre l’a rendu célèbre. De son vrai nom Kinguè Franck Junior, Franko est un artiste camerounais de 28 ans, né à Akwa, quartier populaire de Douala, la capitale économique du Cameroun

«Excusez-moi, on ne capte pas la 3G ici ?», s’interroge une cliente. «Madame, ici c’est le Cameroun, on ne connaît pas, si vous sortez, vous capterez. Ici c’est Douala, dehors c’est Paris», rétorque un client. Bienvenue au Prince, le maquis du moment, un bout de Cameroun en plein XVIIIe arrondissement. Attablés autour d’un porc braisé bien pimenté et d’une Guiness, les clients ont les yeux rivés sur le poste de télé. Le clip de Franko «Coller la petite» tourne en boucle. «Il faut reconnaître que lorsque tu es en club et que le DJ lance ce titre, dès les premières paroles, tu veux te lever chercher une go et la coller», dit Mpeck, un client.

De son vrai nom Kinguè Franck Junior, Franko est un artiste camerounais de 28 ans, né à Akwa, quartier populaire de Douala, la capitale économique du pays. «J’étais assez turbulent à l’école, j’ai dû souvent changer d’établissement pour finalement me retrouver en internat à Nkongsamba», explique l’artiste, titulaire d’un BTS en management à l’Institut supérieur de gestion des affaires du Cameroun.

Inspiré par ceux qu’il appelle «frères d’arme», l’ex-groupe de rap camerounais Babylone Squad, il décide de se tourner vers une carrière artistique deux ans après son baccalauréat. Suivra un premier album, C’est le rap que tu veux voir?, qui le fera connaître du public, notamment avec son titre «Les filles d’aujourd’hui» qui cumule aujourd’hui 70 000 vues sur YouTube. «Au début, les gens n’étaient pas fans de ma musique, ils me trouvaient un peu trop cru. Mais à la longue, explique-t-il, ce premier album m’a valu une nomination au Canal 2’OR», une cérémonie où sont récompensés les artistes camerounais.


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Mathématik de Petit pays: « tout vient à point à qui sait attendre »

Dans une interview accordée à Journalducameroun.com, l’artiste camerounais, fier de son succès, annonce la sortie prochaine de son 5ème album, consacré au respect de la femme et à la jeunesse

Les arbres commencent à perdre leurs feuilles, signe annonciateur de l’automne et du repos de la nature. L’artiste est là, il est attablé à une terrasse. De sa main gauche, il tient son café qu’il sirote avec saveur, et de sa main droite, il pianote sur son téléphone. C’est le matin, il est vêtu d’un survêtement sportif de couleur grise. Il rit, il est joyeux, il fait des selfies avec des personnes qui le reconnaissent. C’est en fait dans un contexte très convivial que se déroule l’entretien avec Mathématik de Petit pays, musicien aux multiples récompenses.

Qui est réellement Mathématik de Petit-pays?
Je suis un artiste musicien camerounais. Je m’appelle Mpelle Alexandre et je suis en pleine préparation de mon cinquième album. Tout comme les précédents, ce nouvel album aborde le sujet du respect de la femme, et invite les jeunes à se démener pour améliorer leur situation et non à paresser.

Quand Mathématik ne chante pas, que fait-il?
Il s’occupe de ses enfants, il monte et il descend.

Qu’est-ce-qui vous amène en France?
Je viens régulièrement en Europe et en France car j’y ai mon épouse et ma petite famille. Je reviens d’un spectacle à bordeaux, avant cela je suis passé par la Suisse, la Hollande, la Belgique, l’Afrique du Sud, etc.

Parlez-nous un peu de la culture au Cameroun.
La culture au Cameroun a un problème avec la gestion des droits d’auteurs et on espère que le ministère de tutelle pourra remédier à la situation.

Quand on vous parle de Petit-pays, quelle est la première image qui vous vient spontanément?
Une imagine très positive. C’est un monsieur, qui a marqué mon existence. Je l’admire beaucoup!

Un mot pour la jeunesse?
La jeunesse doit vraiment prendre soin d’elle, la jeunesse ne doit pas être stressée et doit être patiente, car tout vient à point à qui sait attendre.


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Afrima 2015: sept artistes camerounais nominés

Charlotte Dipanda, Mani Bella, Stanley Enow, Numérica et trois autres chanteurs représenteront le Cameroun au «All Africa Music Awards» prévu en novembre prochain au Nigéria

Le Cameroun sera représenté à la deuxième édition du «All Africa Music Awards» qui se tiendra le 15 novembre 2015 à Lagos au Nigéria. Au total, sept artistes de nationalité camerounaise ont été nominés dans cinq catégories parmi les 27 que comptent Afrima 2015.

C’est le jeudi 13 août dernier que la liste des nominés à ce concours de récompense des meilleurs artistes africains a été dévoilée par le comité d’organisation de l’événement. L’objectif étant de primer et valoriser la richesse musicale du continent noir.

Le Cameroun est l’un des pays d’Afrique noire francophone avec la République Démocratique du Congo à participer à ce concours, aux côtés du Nigéria et du Ghana, régulièrement représentés.

A la cérémonie de novembre prochain, la Camerounaise Charlotte Dipanda fera grande figure avec quatre citations dans les catégories «artiste», «chanson de l’année», «album de l’année», et «meilleure chanteuse» d’Afrique centrale. Dans ces deux dernières catégories, Mani Bella a réussi à inscrire son nom tandis que Missy Bk s’est glissée dans la catégorie «diva de la sous-région».

Côté masculin, Junior Eyango, Arthur Locko, Numérica et Stanley Enow ont tous été nominés dans la catégorie «meilleur artiste d’Afrique centrale».

Afrima 2015, l’évènement se tient le 15 novembre prochain
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Killa Mel: « Le hip hop camerounais a beaucoup de talents, mais peu de direction artistique et trop peu d’investissement »

Le jeune artiste camerounais de la diaspora parle de ses projets et surtout la sortie en novembre d’un titre inédit

Pour ceux qui vous découvrent pour la première fois, qui est KILLA MEL ?
Killa Mel est un jeune artiste qui fait du Rap, et auteur de deux albums certifiés classiques par la critique et le public. Killa Mel est aussi fondateur et membre du label Kov Rekordz, passionné. Et je crois en quelques mots que c’est ma définition.

Comment débute votre passion pour le Hip Hop ?
C’est un appel dont on ne sait jamais d’où vient l’émetteur, ni qui est-ce qu’il est réellement. On entend juste sa voix, cette voix te hante, t’habite, et tu te lances sans même réaliser que tu as démarré. Sinon je me souviens très bien du morceau qui m’a définitivement donné envie d’empoigner le micro : « Bad boyz anthem » de Shyne… C’était en 2000, et mes premiers enregistrements datent de 2005.

Vous avez déjà deux albums à votre actif, Vert rouge jaune dans le noir (V.R.J.N) et kova nova. Revenons à votre 2eme album intitulé Kova nova. Pourquoi cette appellation comme titre?
La nova c’est une étoile dont la brillance a atteint son optimum, et qui se distingue dans le ciel quelle que soit l’épaisseur des nuages. Kov c’est mon univers musical, c’est le nom de ma team, c’est la bannière qui rassemble tous nos supporters. Ce titre c’était pour dire au mauvais il qu’il n’était pas assez outillé pour nous empêcher de poursuivre notre course.

L´album est sorti depuis le 25 mai 2012. Où en est-on avec la promotion ?
Pour être franc, le contenu de l’album a fait sa propre promo. Nous on n’en a pas fait suffisamment. C’est pas évident en autoprod d’avoir une super exposition médiatique vu ce que ça peut coûter. Sinon on a sorti deux clips pour ce disque parmi lesquels l’incontournable « Bien ou bien (remix) ». Quantitativement l’album s’est tout de même bien vendu et là nous pensons à le rééditer.

L´album compte 14 titres donc le titre phare K.O.V. Parlez-nous un peu de ce titre.
C’est un hymne dédié à tous ceux qui nous portent dans leur c ur. Après la Providence, notre principal soutien a toujours été le public, omniprésent à chacune de nos sorties. Je voulais leur donner un identifiant, un titre qui les rendraient davantage fier de leur Mc et de leur équipe, j’ai pas trouvé meilleur générique que « K.O.V », voilà quoi.

On sait que vous évoluez dans du HIP HOP, pourquoi HIP Hop et pas un autre style musical?
C’est celui avec lequel je suis rentré en phase d’adolescence, les premières compiles que je me faisais faire c’était des trucs qu’on nous passait en matinée de jeunes. Puis je réalisais au fur et à mesure qu’il y avait différents niveaux de Rap et qu’il fallait que je me fasse « ouvrir les oreilles ». J’ai donc très tôt cherché à comprendre cet univers et logiquement c’est là dedans que j’ai exercé.

Quel regard jetez- vous sur le HIP HOP Camerounais ?
Y a du talent, beaucoup de talent, mais peu de direction artistique et trop peu d’investissement. Il y a un réel public prêt à soutenir ce qui se distingue, mais pas assez d’évènements. Les artistes font ce qu’ils peuvent, c’est déjà mieux que rien. Ce qu’on doit néanmoins reconnaitre à la scène hip-hop locale c’est d’avoir apporté une réelle valeur ajoutée au paysage audio-visuel camerounais. Les clips sont frais au pays maintenant non?

Comment c’est passée la présentation de l´album au public Camerounais ?
Showcase, avec des invités présents sur l’album, j’ai joué 04 titres; Séance dédicace juste après; Aftershow quelque part (rires). C’était un Mercredi de Champion’s League mais cela n’a rien empêché, on a fait des chiffres plutôt satisfaisants ce soir-là. Bon départ.

Le second titre phare de l’album « Bien Ou Bien remix » a été diffusé dans beaucoup de médias : Quel est votre sentiment face à un tel succès ?
En effet c’était le premier extrait et non le second car il est paru avant « K.O.V ». Quant à son succès, ça fait toujours plaisir d’être reconnu pour son travail. Le morceau a été enregistré dans une très bonne ambiance, tout était réuni pour que ça marche et cela s’est produit. A titre personnel j’en suis bien évidemment fier et motivé à faire mieux.

Killa Mel, une vie de hip hop
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Parlez nous un peu de vos projets actuels et à venir, notamment la sortie de l’inédit prévue fin novembre?
Cet inédit… Hm! La question m’est posée à toutes les interviews pratiquement, je vois qu’il est très attendu. Il sera au niveau des attentes je peux l’affirmer.
Oui si tout va comme prévu le morceau commencera à tourner fin Novembre et la vidéo un peu après. Je ne sortirai pas d’album avant un certain temps. J’ai deux classiques déjà et qui s’écoutent encore considérablement. En ce moment j’ai juste envie de lâcher des singles inédits, c’est notre angle de tir actuel.

Un dernier mot à l’encontre de vos fans?
On reste en contact 24/7 sur mes différentes pages nouvellement créées pour rester proche de mon public et recevoir force et soutien de sa part à tout moment.

Killa Mel
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Killa Mel, une vie de rappeur

Le jeune artiste camerounais de la diaspora annonce la sortie d’un titre inédit pour fin novembre 2013

Le jeune artiste Killa Mel, de son vrai nom Ndoumbé Armel est un rappeur né le 09 Juin 1984, et a grandi dans la ville de Douala, au Cameroun. Durant un parcours scolaire paradoxal où se côtoient excellents résultats et problèmes récurrents de conduite, il aura fréquenté de la 6e en Terminale, cinq établissements différents, mais obtiendra néanmoins à la clé, un Baccalauréat G2 avec mention, avant de se lancer dans des Etudes supérieures en Comptabilité.

Et le Rap alors ? Ce style musical et Killa Mel, forment un vrai couple. Car depuis les hits underground « L’Histoire » et « Killa Mel » paru en 2005, puis « On est al », son tout premier single diffusé en radio un an plus tard, « Killashnikov » va peu à peu imposer sa marque toute simple et reconnaissable en plein brouillard sibérien : Une écriture aussi profonde que déjantée, articulation traduisant désinvolture et fierté. Un flow nonchalant et fluide mettant en évidence la technique et le placement très particuliers de l’Artiste, le tout saupoudré de ce timbre vocal plus grave qu’une bass, rappelant un septuagénaire ayant fumé de la Havane toute sa vie. Par la puissance de ses paroles, ses enregistrements solos, ses apparitions en featuring et ses prestations scéniques, « Don Killeone » gravira à un rythme impressionnant les échelons pour se retrouver considéré par les aficionados, comme l’une des, sinon la figure de proue de la nouvelle génération de la scène Hiphop au Cameroun, et ce avant même la sortie de son 1er album.

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Krotal, Sultan Oshimihn, Mac Tyer, la légende Alpha Blondy, et tout récemment Soprano, autant de pointures de la Culture urbaine qui ont ôté le chapeau devant le talent de ce rappeur faisant le plein à chacun de ses concerts, et dont la base de fans est aujourd’hui des plus solides dans sa ville d’origine, dans les villes les plus branchées Rap. Mais l’épisode qui aura marqué les esprits au fer rouge est ce mythique freestyle sur les ondes de la radio Nostalgie avec Booba, lors de son passage à Douala en Avril 2008. Quelques mois plus tard, le 27 Novembre 2008, il sort sous son propre label Kov Rekordz, l’album de Rap camerounais le mieux côté à ce jour : « Vert-Rouge-Jaune dans le Noir » dont sont extraits les classiques « Killintro » et « Dernier Banc ».

Killa Mel
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Cameroun: Clarisse Wopso présente son 5e album intitulé « Tais-toi »

La sortie officielle de ce nouvel album est prévue pour ce dimanche 02 juin à 13h 00 en direct de l’émission tam-tam week-end sur la Crtv

Vous venez de mettre sur le marché du disque votre 5e album intitulé « Tais-toi » pourquoi le choix d’un tel titre ?
J’adore la provoque, j’aime tout ce qui provoque car, j’ai constaté qu’il n’y a malheureusement pas assez de créativité dans l’univers de notre showbiz. Je me suis rendue compte à quel point je suis très facilement copiée sur tous les plans et que beaucoup de personnes s’intéressent à ma vie sans que je ne me mêle de la leur. J’ai donc eu envie de leur apprendre à se taire et savoir s’arrêter dans la vie. C’est la raison du baptême de ce titre: Tais-toi !

Parlez-nous un peu de cet album, dans quel contexte il a été réalisé
L’album Tais-Toi parle de la méchanceté, du mépris et de la médisance des hommes dans ce monde. Je m’adresse à cette catégorie des « voleurs de plaisirs » à qui on fait du bien et qui rendent le mal en retour. C’est devenu le monde à l’envers. Les méchants se prennent pour des victimes et proclament leur innocence. C’est suffisamment grave, il y a trop de maux qui minent aujourd’hui notre société à l’instar de : la tricherie, le manque de reconnaissance, l’absence de repères et le non respect de la valeur intrinsèque de chaque individu. Il faudrait que tout revienne à l’ordre i.e. que chacun reconnaisse et accepte sa place afin qu’on respecte chacun à sa juste valeur.

Combien de titres compte ce 5e album ?
14 titres exactement. C’est une véritable bibliothèque de l’affirmation des talents de chanteuse, danseuse et bête de scène qui se bousculent en moi.

Est-ce que vous pouvez-en citer quelques uns ?
Je citerai en premier chef le titre phare : « Tais-Toi » qui est suivi d’une bonne brochette d’autres titres tout aussi alléchants les uns que les autres. Je rappelle que cet album est le fruit d’un long processus de reconstruction de ma carrière assise sur un socle solide de maturité et d’assurance que je recouvre progressivement avec le temps qui s’avère être un allié de poids dans ma carrière qui est déjà, sans même que je ne m’en rende bien souvent compte, vieille de 10 ans.

Quels sont les thèmes que vous développez dans vos chansons ?
Je dénonce une série de thématiques que nous pouvons ranger autour des fléaux sociaux que sont notamment : la haine, la jalousie, la méchanceté, l’égoïsme, l’ingratitude, la corruption d’une part et d’autre part, je leur apporte des correctifs que sont : l’amour, la gratitude, la tolérance, l’altruisme ou le sens du partage. Je n’oublie pas l’amour de Dieu qui est un roc solide sur lequel toute uvre bâtie est appelée à durer très longtemps !

A qui dédiez-vous cet album ?
A mon Dieu tout-puissant créateur du ciel et de la terre pour les grâces infinies dont il m’a arrosée. J’ai tenu à lui faire cet hommage transcendantal qu’il est le seul à mériter. Personne ne peut défier sa puissance, c’es la raison pour laquelle j’ai tenu à le magnifier.

L’album est -il déjà disponible en DVD .
Le DVD voit le jour dans une semaine.

Où le trouver ?
Dans tous les Espace Land Mark ou au 00237 94 53 00 07

Clarisse, après la sortie officielle sur la CRTV le 02 juin, comment va se dérouler la promotion ?
Comme d’habitude à la « Wopsolisation ». La promo se fera à grands coups de saturation, dosage, séduction, matraquage médiatique et pour cela, je recommande aux mélomanes de consommer cet album.sans modération !!!

Clarisse Wopso, vous vous faites tantôt appeler El Presidente, tantôt Clarisse Mucho suite à votre dernier mariage avec un italien, qu’est-ce qu’on doit retenir finalement ?
Simplement que « El presidente » Clarisse Wopso est un phénomène, un mystère, qu’on ne maîtrise pas, c’est le cosmos, la puissance divine. S’appeler « El présidente » est un pouvoir et je me sens présidente dans ma peau, dans mon esprit étant donné que mes racines sont ancrées dans la famille présidentielle de mon pays. Pour tout dire, je porte le germe présidentiel en moi et ça me convient super bien ! Concernant le mariage, c’est Dieu qui m’a toujours tout donné gratuit car il est omnipotent, omniscient, omniprésent dans ma vie. Il me donne toujours tout ce que je lui demande. Il m’a une fois de plus comblée de bonheur et que puis-je lui demander d’autre ? Je ne peux que lui rendre grâce pour les merveilles qu’il réalise dans ma vie.

Clarisse Wopso, ça fait depuis plus d’un an maintenant que vous résidez dans votre pays natal le Cameroun, est-ce un retour définitif de l’enfant prodige ou alors qu’est-ce qui justifie ce long séjour ?
Pour l’instant, le retour ne peut encore être définitif, de temps en temps, je vais en France et reviens comme d’habitude mais, j’ai décidé de me reposer dans mon pays et d’aménager ma base ici. Même si je suis pleinement guérie, il faut bien se vidanger psychiquement. C’est important pour chaque individu de prendre du recul afin de bien rebondir et j’en profite pour mieux réaliser et stabiliser certaines activités personnelles pour mon retour définitif qui ne va d’ailleurs plus tarder car, comme Prométhée qui a été envoyé é par les dieux à la quête du feu, j’ai réussi à accomplir la tâche utile en Europe. A présent, je peux me payer le luxe d’envisager un retour bien mérité. Et c’est encore grâce divine !!!

Les mauvaises langues disent que vous avez été rapatrié de la France, qu’est-ce que vous leur répondez ?
Je m’en fou des mauvaises langues, elles ne me servent à rien. Elles pérorent, nous on avance. Je suis de nationalité française, Ce sont simplement des jaloux des grâces que Dieu me donne. Que ceux qui le peuvent viennent séjourner plus d’un an comme moi au pays, je verrai si c’est facile ? Ils m’envient tous. Ma vie leur donne des frissons et des vertiges car, ils auraient tous bien souhaité se réchauffer au soleil au lieu de poireauter et grelotter dans la grisaille et la neige qui n’en finit plus ! Comment croire qu’on peut rapatrier une personne qui est de nationalité française ? Qu’aurais-je donc fait de mal ? Je suis toujours propre dans ma vie. Et d’ailleurs, tout le monde ne voit pas la France comme étant le bout du tunnel. Je suis allée en France par la grande porte, femme mariée et par amour et non dans la misère pour chercher les papiers et profiter du système dans la débrouillardise et la malhonnêteté. Cela résume bien le fait que je suis née noble et je vais mourir dans la noblesse. J’aime mon pays et j’ai tout ce que ces mauvaises langues souhaitent avoir dans leur vie ici dans mon pays et en France aussi. C’est justement à l’intention de ces à ces mouchards que j’ai si opportunément composé la chanson : Tais-toi !

Au mois de novembre 2011, sortait votre 4e album intitulé « Voleur de plaisir ». Est-ce que cet album a connu le succès escompté ?
Bien sûr que oui ! Cet album est réclamé encore partout. J’ai bien fait la promotion de cet album, tout le monde chante voleur de plaisir mais j’ai arrêté la promo à un moment donné pour des raisons personnelles…mais le public avait déjà adopté le son. Je leur dis merci de continuer de me soutenir.

Avec le phénomène de la piraterie, est-ce qu’on peut avoir une idée sur les ventes ?
Je n’ai pas eu grand chose sur les ventes car j’étais déjà dans les pirateries. Avant même de sortir l’album, la vidéo était déjà lancée dans les medias : c’était cuit ! On n’a pas de choix…c’est comme ça. On subit bien souvent de plein fouet les affres de cette gangrène qu’est la piraterie. Elle détruit la créativité des auteurs des uvres de l’esprit. C’est dommage que cela se fasse au nez et à la barbe des autorités de notre pays. C’est bien dommage !

Parlez-nous un peu de vos projets à venir
La sortie officielle de mon album est prévue dans quelques jours. Elle se fera en direct de l’émission la plus suivi des camerounais de l’intérieur et de la diaspora à savoir : tam-tam week-end, le 2 juin 2013. RDV à ne rater sous aucun prétexte svp ! Par la suite, je joue en France, précisément en Bretagne. Après, je reviendrai paisiblement boucler mes constructions au pays et avant d’envisager une tournée mondiale.

Votre dernier mot ?
A toute la jeunesse, arrêtez de trainer dans les bars et vous jeter dans les alcools, conservez bien votre cerveau car l’école est la clé de la vie et la base de la réussite dans tout ce que nous voulons faire ou devenir. Merci de votre patience et votre soutien. Que le Tout-puissant vous bénisse et vous accompagne dans tous vos projets!


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Yann Nz: «Le président Obama m’inspire dans mes chansons»

Artiste camerounais résidant à Montréal au Canada, il revient sur sa dernière production et partage son univers musical

Qui est Yann Nz?
Yann Nz est un artiste, auteur et interprète d’origine camerounaise basé à Montréal (Canada).

Ça se résume à quoi ton parcours musical jusqu’à la sortie de cet album?
J’ai commencé à faire du rap il y a une dizaine d’années, et je me suis d’abord fait connaitre par le public camerounais sous le nom de Big yann en concrétisant la sortie d’un single intitulé’ mazik’ en 2008 et un E.P. de 8 chansons intitulé ‘préviens les autres’ en 2009. J’ai également enregistré un album qui n’a malheureusement pas pu voir le jour à cause de divers problèmes personnels.

Quelles couleurs doit-on s’attendre à y retrouver?
Enregistré entre Yaoundé et Montréal, «Yan You Can», est un projet musical riche qui tire ses influences entre l’Afrique et l’Amérique

Rien qu’à lire les titres de la pochette, on a l’impression d’avoir à faire à un disque autobiographique, y a -t-il un rapport?
Oui ce n’est pas un hasard, il y a un lien entre mon parcours incluant mes moments de joies et de difficultés, mes sentiments envers mes proches et mon opinion sur mon entourage et le milieu dans lequel je vis et les thèmes que j’aborde dans ce projet !

On sent une sorte d’Obamamania dans le Yan You Can. est-ce un modèle pour toi?
Oui effectivement c’est le cas et ça été fait volontairement pour faire référence au parcours extraordinaire de cet homme qui est définitivement un grand model pour moi !

Parle-nous des collaborations dans cet album. (technico-artistique)
Sur ce projet on retrouve que des artistes camerounais, à savoir, fatal un chanteur sur la chanson « la mienne«  et deux rappeurs a savoir Flex et Teguol sur la chanson « ma zik« je tiens a mentionné que j’apprécie et surtout respect artistiquement ce qu’ils font. C’est d’ailleurs pour ça que ces connexions se sont assez bien faites

Quelles sont tes ambitions avec cet album?
Faire découvrir ma musique au-delà des frontières camerounaises et africaines.il me sert aussi de présentation artistique je pense !

Yann Nz, artiste musicien
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Le calendrier de promotion et de partage de l’album avec les mélomanes et les fans, ça ressemble à quoi?
Pour ce projet, il y a pas un calendrier de promotion précis. Ça fait partie un peu des aléas de l’autoproduction, étant donné que je suis un artiste indépendant en ce moment, mais je dirai que toutes les opportunités de promotions via les réseaux sociaux sur internet sont saisies à chaque fois qu’il y en a une qui se présente : Sites et blogs internet. Mon projet est aussi disponible depuis le 03 mars 2013 en téléchargement gratuit via mon compte bandcamp et ma page facebook officielle.

Le Cameroun: qu’est-ce que ça t’évoque?
Mes racines, mon enfance, ma jeunesse. C’est un peu mon berceau j’ai envie de dire

Un dernier mot à l’encontre de tous ceux qui te découvriront ou te reconnaîtrons à travers cette interview.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, téléchargez sans modération ma mixtape et plongez-vous dans mon univers musical. Paix et respect a ceux qui me connaissent déjà et surtout qui aiment ce que je fais et me soutiennent. Merci à vous de m’avoir consacré cette interview

SOCAM: Le conseil d’administration suspend Roméo Dika

La société de droit d’auteur a pris cette décision lors de son dernier conseil d’administration qui s’est tenu à Kribi ce Week end

Roméo Dika ne fait plus partie du conseil d’administration de la Société Civile Camerounaise de l’Art Musical. Il a été radié le week-end du conseil d’administration de la société de Droits d’auteurs pour non justification de moyens mis à sa disposition. Selon le communiqué final des travaux, il est reproché à l’artiste l’absence de tout rapport technique et de toutes justifications de l’utilisation des moyens financiers affectés à leur exécution sur les missions confiées. Il s’agit en effet d’une somme de 44 millions de franc qu’il aurait reçu sur un an sans pouvoir expliquer ce à quoi cet argent a servi. L’artiste est également suspendu pour deux ans comme membre de la SOCAM pour faute lourde.

13 administrateurs sur 15 ont pris la décision de radier Roméo Dika. Ils ont également demandé l’ouverture de poursuites judiciaires à son encontre. Sa radiation est la conclusion logique d’un processus entamé par une interpellation du PCA que je suis et des autres membres du Conseil à son endroit. Sans succès. Il a également été sommé par voie d’huissier, affirme Odile Ngaska, présidente du Conseil d’administration de la SOCAM. Les autres administrateurs ont présenté leurs rapports. Il est le seul qui n’a pas pu s’expliquer, précise-t-elle.

Au cours de cette 16e édition du conseil d’administration de la SOCAM, le budget de l’exercice 2013 a été adopté. Il est évalué à prêt d’un milliard de franc. Il servira à restructurer la société, à lutter contre la piraterie, à élargir l’assiette de perception et à régler la question des téléchargements des opérateurs de téléphonie mobile. Les administrateurs se sont aussi prononcés, sur la levée des sanctions prises à l’encontre de certains artistes lors de la session de mars 2012.

Roméo Dika
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Brazzaville accueille le festival Etonnants voyageurs

L’édition 2013 de ce grand rendez-vous se tient dans la capitale congolaise du 13 au 17 février

Le Festival Etonnants Voyageurs a ouvert ses portes mercredi 13 février à Brazzaville. Pendant 4 jours il y aura des rencontres avec les écrivains et artistes africains. C’est l’écrivain Alain Mabanckou (d’origine congolaise et enseignant aujourd’hui à Los Angeles) qui a poussé Michel Le Bris, le grand manitou du festival Etonnants voyageurs, à organiser pour la première fois cette année la manifestation à Brazzaville. Le thème choisi est l’Afrique qui vient. L’objectif visé par cette délocalisation du festival est de montrer toute l’énergie qui déborde du continent noir grâce à ses écrivains, artistes et créateurs, à l’heure où Internet et le téléphone mobile désenclavent les pays du Sud.

C’est l’écrivain Alain Mabanckou (d’origine congolaise et enseignant aujourd’hui à Los Angeles) qui a poussé Michel Le Bris, le grand manitou du festival Etonnants voyageurs, à organiser pour la première fois cette année la manifestation à Brazzaville – Bamako, qui avait déjà accueilli l’événement, étant devenu pour l’instant une destination incertaine… Les deux compères ont généreusement donné comme sous-titre au festival : «l’Afrique qui vient». Objectif ? Montrer toute l’énergie qui déborde du continent noir grâce à ses écrivains, artistes et créateurs, à l’heure où Internet et le téléphone mobile désenclavent les pays du Sud. Il n’est pas facile pour les jeunes auteurs d’émerger aujourd’hui, même si Internet change désormais la donne. Mais il faut toujours passer par Paris pour être légitimé. Il existe une seule maison d’édition à Brazzaville – Hemar, qui appartient d’ailleurs à un ministre. Les gens se ruinent à publier à compte d’auteur. Nous espérons arrimer au festival la génération qui vient, créer une vraie dynamique, souligne Alain Mabanckou. Ce sont les écrivains nigérians et sud-africains qui seront en nombre à Etonnants Voyageurs. Dans ces villes géantes que sont Lagos et Johannesburg bouillonne une formidable créativité. Les grandes maisons d’édition anglophones y ont des vraies succursales sur place, ce qui n’est pas le cas pour les françaises.

L’édition 2013 de ce grand rendez-vous se tient dans la capitale congolaise du 13 au 17 février
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Le nom de ce festival provient d’un paragraphe d’un des poèmes de Baudelaire (Le voyage). Lequel a été dédié à Maxime du Camp. Il a été créé en 1990 par Michel Le Bris, Christian Rolland, Maëtte Chantrel et Jean Claude Izzo, et attire tous les ans environ 60 000 visiteurs. Depuis 1990 le festival explore les littératures du monde. Sur les pas de Stevenson, Conrad, London, à la découverte des littératures d’Orient, d’Amérique latine, d’Afrique. Depuis 2005 le festival s’interroge sur le rôle de la littérature et développe des problématiques en prise avec un monde en mouvement. Chaque année 200 écrivains du monde entier se retrouvent à Saint-Malo pour 3 jours de rencontres, débats, lectures, cafés littéraires, dans 25 lieux à travers la ville. Plusieurs prix sont décernés dans le cadre du festival : le prix Nicolas-Bouvier qui récompense le meilleur récit de voyage; le prix Ouest-France Étonnants Voyageurs qui récompense un roman écrit en français et qui est décerné par un jury de lecteurs âgés de 15 à 20 ans; le prix Joseph-Kessel décerné par la SCAM; le prix Robert Ganzo de poésie; le prix Gens de mer décerné à un ouvrage littéraire à caractère maritime; le Grand pris de l’Imagination décerné lors du festival depuis 2010. Enfin, un concours annuel de nouvelles, auquel participent chaque année plusieurs milliers de collégiens et lycéens, sur la base d’un incipit réalisé par un auteur jeunesse célèbre donne lieu à des prix académiques et nationaux et à l’édition d’un recueil distribué gratuitement aux visiteurs. Avant Brazzaville c’est Bamako au mali qui avait accueilli cet évènement.

Cameroun: Lady Ponce partage son bonheur avec ses fans

L’artiste musicienne a fait une présentation d’avant parution de son dernier album, une production qu’elle dit dédier à son public

De nombreuses personnes invitées ont eu l’occasion de découvrir cette maturité de la chanteuse vendredi 11 novembre à l’occasion d’un show case de son album, organisé au Hilton hôtel de Yaoundé (Cameroun). Le vidéogramme se détache de ceux habituellement conçus et plonge les musiciens camerounais dans l’univers des clips avec effet de cinéma. « Cela a été très couteux. Au départ ma maison de production n’a pas été d’accord mais après ils ont compris. Le fait est que lorsque je m’investis, je souhaite que les choses soient faites à la perfection. Je suis d’autant plus heureuse du résultat final que l’ensemble de la production a été faite au Cameroun, par des techniciens camerounais », a-t-elle fait savoir. Le vidéogramme présente une Lady Ponce en reine d’abord escortée par des motards, ensuite arrivant sur un cheval. La chorégraphie a mobilisé plusieurs dizaines de danseurs qui suivent tous un rythme que l’assistance a pu apprécier. La chanteuse elle-même danseuse d’origine semble avoir amélioré son propre rythme. Le show case de vendredi a aussi été l’occasion pour l’artiste et son équipe de présenter son dernier album, « la Loi du Talion ». Une production qui sort un an à peine après celui de 2010. Elle y apporte une réponse. « Comme vous devez le savoir je vis un évènement heureux, j’ai eu récemment un petit garçon (Brad Curtis), et j’ai pensé que ce serait bien de partager ce moment de ma vie où je vis le bonheur complet avec mon public en sortant cet album », a-t-elle fait savoir.

L’album porte dix titres. Pour les musiques qui la composent, l’artiste semble apporter un nouveau message. Désormais exit la Lady Ponce qui se plaint du sort qui s’acharne sur elle. « Je pense que cet album exprime la nouvelle lady Ponce qui désormais est prête à répondre coup pour coup, aujourd’hui que je me sens plus forte » commente-t-elle avec une pointe d’amusement. Mais dans le fond, la structure des ses chansons reste la même. Elle y décrit un personnage qui est abusé et qui subit de la part des autres sa simplicité. L’artiste s’est refusé cependant à associer cette « loi du talion » aux relations affectives exclusivement. « Lorsque je dis il pour il et dent pour dent, je ne parle pas seulement des relations hommes-femmes. Je parle de la société en général qui a en son sein des personnes qui nuisent délibérément aux autres, donc il ne faudrait pas que l’on pense que j’invite particulièrement les femmes à faire preuve de vengeance face aux agissements de leurs conjoints. L’album devrait officiellement sortir d’ici la fin du mois de novembre. L’artiste à aussi fait part de ce qu’elle prendrait une pause de cinq ans. « Je n’arrête pas de chanter, je pourrais sortir des singles ou encore faire des concerts, j’ai d’ailleurs un calendrier très chargé à ce sujet », a-t-elle expliqué. La sanction du public déterminera si la nouvelle maturité de Lady Ponce est un carton ou un flop.

Nouvel album de Lady Ponce, « La loi du talion »
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Ralain Nganmo Nounjio: Ingénieur du son, artiste multidisciplinaire

Son application et son talent font de lui l’un des techniciens les plus sollicités du moment au Cameroun

Rass pour les intimes, Ralain Nganmo Nounjio est né dans les hauts plateaux de l’ouest Cameroun. L’univers de son enfance est ponctué par la musique, grâce à sa mère chanteuse, mais aussi grâce aux événements et rituels de son village qui l’a vu grandir. Très tôt, il suit ses impulsions musicales et se met à pratiquer en autodidacte des instruments de musiques traditionnelles et plus tard modernes. Artiste pluridimensionnel, Rass est un touche à tout. Après des études théoriques à la Faculté des Arts et spectacles de l’Université de Yaoundé 1, il va suivre une formation pratique au CFPA (Centre de Formation Professionnelle en métiers de l’Audiovisuel) de Yaoundé au Cameroun d’où il sortira avec un diplôme d’ingénieur de son. Compté aujourd’hui parmi les pionniers de la MAO (Musique assistée par Ordinateur) à Yaoundé, ce canal d’expression lui a permis de créer des fusions entre de nombreuses musiques traditionnelles du pays et des musiques d’ailleurs. Son studio de musique, Satec Record est le laboratoire où il s’exerce, crée et produit de nombreux musiciens du Cameroun et d’ailleurs (Liyah en Espagne; Daza Love en RCA; LPA, Suisse;.)

Rass a à son actif de nombreuses collaborations avec des artistes venant des horizons divers (Xumo, Christian Leroy, Gino Sitson, Brice Wassy, Martin Koum’s, Moïse Bakam Brice, etc.) Musicien pluridisciplinaire, il met ses compositions au service des arts de la scène et du cinéma. Il est l’auteur de plusieurs musiques de films («Confidences» de Cyrille Masso ; «Blessures inguérissables» de Hélène Eba ; «Sentence criminelle» de Prince Dubois Onana ; «La dame du quatrième» de François Woukouache ; «Rape» de Naah Joyce etc.) En Janvier 2011, il collabore avec le compositeur Belge Christian Leroy dans un atelier de création de musique de films et ensemble, ils font le premier ciné concert sur le territoire national sur les films muets occultes «Nanouk l’esquimau» de Robert Flaherty (1922) et «Le Dernier des hommes» de W F Murnau (1924) dans le cadre du FIFMI (festival International du Film Mixte) de Ngaoundéré.

Toujours au titre de ses prouesses dans le domaine de la prise de son, il y a l’hymne du Yaoundé university music (YUM) réalisé en 2000. Dans le domaine de la Prise de Son, il y a «Concessions» de Toussaint Eyango (2008), «La dame» du 4e étage de François de Woukouache (2008), «Sawa», Documentaire de Martin Ngengou (2008); «Riskou», Documentaire d’Arice Siapi (2007), «L’as de pic», Fiction de 13mn de H. Tada’a (2006) ; «Les Oreilles», fictions de 13 mn de Gilbert Babena (7 Jours pour un film) ; Acajou Films 2009. Ralain s’exerce également dans la Sonorisation de concerts (Orchestres, Chorales), lors des cérémonies et des conférences. Encadreur vacataire à «l’unité de prise de son» au CFPA-CRTV, toujours en mode création, Rass Nganmo passe le plus de son temps dans son laboratoire «Satec Records» où il concocte de nouveaux sons pour de nouveaux groupe. Et l’aventure continue avec le groupe Salaam du nord Cameroun qui commettra son premier album sous le label Satec Records dans les mois à venir. Habitué au travail sous pression, Ralain est aussi un habitué du travail en équipe et partisan de l’interaction socioprofessionnelle. Son passe-temps, la musique, le cinéma, la radio et la lecture. Ses objectifs: Perfectionner ses recherches et ses connaissances dans les domaines de l’audiovisuel et de la musique, posséder une expérience dynamique et évolutive.

Ralain Nganmo Nounjio, ingénieur du son, artsite multidisciplinaire
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Lettre à Monsieur le président de la République du Cameroun par Joe la conscience

«Votre tentative d’achat de conscience des artistes musiciens camerounais»

Monsieur,
Je viens par présente, dénoncer avec la dernière énergie votre énième opération d’achat de la conscience d’une portion du peuple camerounais, à savoir les artistes musiciens, à l’occasion de la journée mondiale de la musique.

En effet monsieur le président, c’est avec un choc effroyable que j’ai constaté aux infos du 22 Mai, la publication d’une motion de soutien des artistes musiciens camerounais, vous demandant de vous porter candidat à votre propre succession, lors des prochaines présidentielles. C’est tout simplement incroyable de voir jusqu’à quel niveau vos conseillers en communication politique et vous-même, pouvez pousser le bouchon de l’hypocrisie du sadisme et même du machiavélisme dont vous êtes l’un des grands adeptes connus. Même si je peux comprendre votre désir insatiable de vous éterniser au pouvoir, comme étant la seule possibilité pour vous d’échapper à la justice de demain, je ne comprend pas cette détermination que vous semblez avoir à mettre le Cameroun dans une faillite totale et globale après votre départ, suite aux nombreux génocides économique dont vous êtes à l’origine depuis votre accession à la magistrature suprême, et j’en veux pour preuve l’exemple le plus récent, à savoir : votre fameux: «Appel Du Peuple» qui est rendu au 4eme volume et dont vos griots s’activent dangereusement à la confection du 5eme, ce qui les a sans doute amené à jeter leur dévolu sur les artistes musiciens à l’occasion de la journée mondiale de la musique.

Monsieur le président, je n’ai rien, mais alors vraiment rien contre vos stratégies bien connues en matière de banditisme politique: Seulement, du fait de votre myopie politique à vous et vos collaborateurs, un dangereux amalgame est en train de se faire, et c’est le suivant: Le supposé: «Appel des artistes a votre candidature» doit être ré intitulé comme étant: «L’appel de quelques artistes a la candidature de Paul Biya», car les 200 artistes dont il est question ici ne représentent qu’une infime partie des musiciens camerounais qui se comptent par milliers, et pire encore je suis artiste musicien membre de la CMC et je ne me reconnais pas dans cette mégalomanie.

Pour un gouvernement comme le votre dont la politique culturelle et surtout musicale, s’agissant de la gestion du droit d’auteurs de la production evennementielle (construction des salles de spectacles) promotion des jeunes talents diffusion de la musique camerounaise est un échec fracassant, comment pouvez vous avoir le toupet de vous présenter en parrain des artistes musiciens dont le sort ne vous a jamais inquiété jusqu’à ce jour du 21 juin 2011 , et ce dans le but bien calculé de les obligés à pondre cet «appel des artiste» à votre candidature à la prochaine présidentielle.

Il est pourtant très facile au vu de la merde que vous avez aidé à entretenir dans le droit d’auteur camerounais jusqu’à ce jour, notamment avec ces monstres nommés Tutu Muna et Odile Ngaska que vous avez fabriqué que le bien être de l’artiste musicien camerounais est bel et bien votre dernier souci, sauf lorsque vous avez besoin de leurs services pour venir jouer les saltimbanques et amuser la galerie lors des mega fêtes régulièrement organisées par votre parti qui excelle aujourd’hui dans notre pays en matière de gaspillage de l’argent publique, et c’est pourquoi pour les cadre de cette machine administrative appelée RDPC l’instrumentalisation et l’infantilisation de certains artistes à la conscience d’argile, dans le but d’apporter une innovation dans le prochain tome de votre «Appel du peuple» étant une nécessité absolue, l’occasion de la journée mondiale de la musique était la bienvenue. Seulement la réalité est tout le contraire, puisque tout observateur clairvoyant de la scène culturelle, musicale et politique camerounaise sais pertinemment qu’un artiste camerounais qui dit que: Paul Biya doit être réélu est un hypocrite mythomane, qui se ment à lui-même soit inconsciemment soit par insuffisance intellectuelle.

Joe la conscience, artiste militant
www.infodabidjan.net)/n

Dans cette lancée infernale de l’achat de conscience à tout vent, je ne serai pas surpris du tout de vous voir enrôler tout prochainement, les footballeurs camerounais des lion indomptables et même des clubs de notre championnat national totalement moribond, dans la mesure ou les victoires des lions que vous avez toujours récupéré vous manquent cruellement cette fois ci.

Monsieur le président, je voudrais ici attirer votre attention sur ceci que, vous êtes très mal conseillé car de mon point de vue en tant que chef immortel du grand parti état, vous n’aviez même pas besoin de faire tout ces gaspillages de l’argent du contribuable, puisque nous savons bien que vous serez non seulement candidat à la présidentielle bien que cette candidature soit rendue techniquement impossible par la faute de vos braqueurs de la constitution qui n’ont pas bien planifié le dernier hold up constitutionnel de Mars 2008 pour lequel des milliers de Camerounais furent massacrés par votre machine de répression, mais que vous en sortirez même vainqueur avec un score stalinien comme toujours. Seulement soyez en sure le moment venu, vous rendrez compte de cette gestion catastrophique, et n’allez pas vous imaginer que ce sont les petits pares choc constitutionnels que vous vous êtes prémunis lors de votre dernier emmerdement constitutionnel qui vous sauvera de la vindicte populaire.

Vous ne vous êtes jamais inquiété de la dérive obscénitaire vers laquelle la musique camerounaise est en train de glisser chaque jour un peu plus, force est d’ailleurs de constater que les artiste musiciens portes flambeau de ce nouveau style musical qui a fini par détruire la véritable musique camerounaise sont des habitués du palais, ou certain ont même été élevés à des distinctions, et fonction de représentation de certaines ONG du palais. Est-ce à dire que les enfants du palais ne subissent pas cette atteinte la pudeur et la dépravation des m urs, et surtout l’incitation à la prostitution colportées par ces obscéniteurs de la chanson? De grâce je pense plutôt que nous sommes en présence d’une conspiration d’abrutissement général de la jeunesse camerounaise désormais abandonnée à elle même dans l’alcoolisme et toutes les perversions qu’on voudrait faire passer aujourd’hui pour les normes sociétales au Cameroun, ceci dans le but d’emmener la jeunesse à oublier l’essentiel à savoir:

Le questionnement sur l’avenir politique du pays
Dans l’espoir que vous comprendrez monsieur que les artistes musiciens camerounais ne sont pas tous des affamés et assoiffés d’argent sale prêts à tout pour s’afficher aux côtés d’un dictateur sanguinaire et son épouse, je vous souhaite d’avoir enfin le courage de prendre votre retraite.

Fait à Loum le 23 mai 2011


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Zala Zulu: «Il faut que les artistes arrêtent de profaner la musique!»

Excellent guitariste, arrangeur, producteur et réalisateur camerounais, Zala Zulu est un  »artiste complet ».

Zala en langue Lingala signifie Dieu, Zulu en Afrique du Sud veut dire  »grandeur ». C’est donc un artiste qui croit à la grandeur de Dieu qui a choisi de porter le nom de Zala Zulu. Né à Ngaoundéré en 1978, l’artiste Zala Zulu est originaire de l’ethnie Gbaya dans la région de L’Adamaoua. « Je suis Gbaya de père et de mère, je suis né à Ngaoundéré. J’ai passé mon enfance entre Ngaoundéré et Garoua, une enfance certes pas parfaite, mais dans une très bonne ambiance» précise-t-il. Son amour pour la musique commence entre l’âge de 8 et 9 ans, guidé par son papa qui avait l’habitude de jouer son banjo et qui a fini par lui transmettre son secret. En 1994, son père crée le groupe  »Wanto Musica » qui va servir de base d’inspiration à Zala Zulu pour créer en 2001 son propre groupe dénommé  »Leelewal » qui signifie littéralement  »Clair de lune » en langue peuhl.

Après des concerts scolaires et universitaires, Zala Zulu va par la suite se retrouver à Garoua en compagnie des grands artistes du septentrion. Abdou Benito, Ali Baba, Alioum Robert, Zozabe Esaïe. Sa carrière prend véritablement son envol quand il quitte le Cameroun pour le Togo en 2005 pour faire uniquement de la musique comme Directeur artistique dans une société. Pour lui, «la musique n’est pas simplement l’art de combiner les sons de manière à les rendre agréables à l’oreille. C’est un art rigoureux qui implique du sérieux au travail et qui exige une libération de son esprit à la quête de l’inspiration». Pour cela, il tient à lancer un message à ses collègues musiciens qui sont entrain de profaner la musique. «La musique est profane, mais ils la profanent davantage!» a-t-il martelé avant d’ajouter, «que des gens qui se disent artistes le fassent de tout c ur».

Il a à son actif, 5 albums enregistrés entre 2000 et 2011 parmi lesquels l’album  »Wanto » qui signifie  »chef des contes » enregistré en juin 2010 et qui compte 11 titres. Son dernier album (le 5e) réalisé en duo avec la canadienne Guillian Ani est intitulé «Dans mon quartier». Pour ce qui est de son style musical, il déclare, «je fais de la fusion, je fais de l’autoproduction. Je suis riche en culture et j’essaye de prendre tout ce que j’ai appris pour fusionner». Son talent et sa volonté de bien faire lui ont permis de remporter plusieurs prix: prix du meilleur chanteur octroyé par l’alliance franco-camerounaise de l’Adamaoua, prix du meilleur groupe avec le  »Leelewal », il a également remporté un prix en décembre 2010 pour avoir composé l’hymne de la 2e édition des Dixiades.

Zala Zulu
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Dans ses projets les plus immédiats, Zala Zulu ambitionne de faire une tournée nationale dans les CCF et les alliances françaises. Même s’il est encore en pourparlers avec les responsables de ces structures, il convient de noter que le premier spectacle de cette tournée qui le conduira à travers le pays aura lieu le 17 septembre 2011 à l’AFCA de Garoua. Depuis quelques années, l’artiste Zala Zulu est basé en Tanzanie. Très présent au pays, il tient à exprimer sa gratitude à son père qui a toujours été son premier supporter. Il n’oublie pas sa tendre moitié Sarah Fuchs aux Etats-Unis pour tout le soutien et ses sommeils perdus. A ses aînés artistes musiciens qui n’ont jamais cessé de le soutenir à l’instar de Roméo Dika, il leur exprime toute sa gratitude.

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Joëlle Esso: «Je suis une artiste passionnée d’histoire»

Artiste pluridimensionnelle, cette camerounaise a choisi pour son dernier album-livre, de renouer avec l’histoire d’un des héros perdu de son pays, Abraham Hannibal

Joëlle Esso, le public camerounais vous connait très peu, alors que vous êtes une personnalité des musiques du monde, pouvez vous vous présenter pour nos lecteurs?
Je suis une artiste Camerounaise pluridisciplinaire (musique, chant, dessin, peinture, danse, comédie) vivant en France. Depuis vingt-trois ans, j’accompagne des artistes en tant que support vocal, donc dans l’ombre.

Votre dernier album, le deuxième en solo de votre carrière, vous le consacrez aux textes du poète russe Pouchkine, dont on dit qu’il était lui même un descendant d’Hannibal une grande figure de l’histoire militaire de la Russie et que des historiens ont formellement établi comme originaire du Cameroun. Racontez nous un peu cette rencontre entre une chanteuse et l’histoire, celle des héros oubliés de son pays d’origine
Je suis passionnée d’histoire, je vais souvent dans les conférences et colloques d’historiens, et je trouve dommage que certains destins extrêmement intéressants ne soient pas portés à la connaissance du grand public. J’ai découvert le livre de Dieudonné Gnammankou «Abraham Hannibal, l’aïeul noir de Pouchkine» il y a quelques années; la trajectoire de cet enfant de Logone Birni (Extrême Nord) né en 1696, kidnappé en 1703 pour être emmené à Constantinople puis à Moscou, et qui devient l’arrière grand-père du plus grand écrivain et poète russe, m’a donné l’idée de ce nouveau projet «mémoire en musique», pour rendre hommage à nos illustres anciens ayant marqué leur époque, à travers des chansons.

Parlant de cet album, on dit qu’il est une invitation à la découverte du patrimoine musical Kotoko du Cameroun, du Logone, (cité fortifiée où naquit Abraham Hannibal en 1696), de La Fère (France, ville où Hannibal reçut son diplôme d’ingénieur militaire en 1723) et de Souyda (Russie, village où mourut Hannibal en 1781). Comment tout cela se présente-t-il?
Il faut savoir qu’Abraham Hannibal était le 4ème plus important personnage de l’Empire, ingénieur militaire et civil, fortificateur, diplomate, hydraulicien. La Russie lui rend hommage depuis des années par 2 musées qui lui sont consacrés. J’ai voulu retracer son parcours en musique, raison pour laquelle il fallait commencer par la musique traditionnelle de ses origines où je chante d’ailleurs en «lagwané» (langue de Logone), puis Constantinople, musique orientale; la Russie avec la musique classique de Tchaïkovski, la chanson française pour les 7 ans d’études qu’il a passés dans ce pays. Ensuite j’ai utilisé des poèmes de Pouchkine que j’ai mis en mélodie. C’est donc véritablement à un voyage musical dans lequel j’invite le public. Je chante en 5 langues dans cet album: Douala, lagwané, russe, français, anglais.

L’hommage à Hannibal vous ne le rendez pas qu’en musique puisque vous avez exposé en Suisse au salon du livre la version écrite en livre, comment est ce qu’il a été accueilli?
C’est un livre-CD-DVD, couverture cartonnée, avec des textes, des photos et des illustrations faites par moi-même (paru aux éditions Dagan). J’ai trouvé plus intéressant d’en faire un produit multimédia. L’accueil a été très bon, les médias russes en ont notamment beaucoup parlé, ainsi que l’agence Tass. La presse suisse s’en est aussi largement fait l’écho, ainsi que le New-York Times. Ayant participé à des débats et tables rondes suivis de dédicaces, j’ai pu avoir des échanges intéressants avec le public.

Beaucoup de gens ne le savent pas ça mais vous avez été parmi les ch urs d’accompagnement de la grande Céline Dion, est-ce qu’une expérience comme celle-ci modifie la manière de faire de la musique?
C’est une expérience. Tous les artistes que j’ai accompagnés m’ont apporté quelque chose, mais il est vrai que travailler avec des équipes très professionnelles oblige à être encore plus exigeante avec soi-même.

Deuxième album solo est toujours peu connue au Cameroun, vous comptez venir pour une tournée promo?
Il faut dire que je fais des choses un peu atypiques: Mon 1er album était essentiellement la bande-son du film de Jean-Pierre Bekolo «Les Saignantes»; le second est un hommage à un personnage historique, je ne fais pas de musique « populaire »; néanmoins je fais pas mal de concerts en France et ailleurs (notamment à l’université d’Harvard aux USA). N’étant pas organisatrice de spectacles, il appartient aux promoteurs Camerounais de m’inviter s’ils le souhaitent, je suis disponible.

Comment acquérir votre nouveau CD?
Si vous n’êtes pas en France, pour l’instant il est disponible en ligne sur www.editionsdagan.com, www.joelle-esso.com, www.fnac.com. En France, au musée du quai Branly (Paris), au musée Ivan Tourgueniev (Bougival), aux librairies l’Harmattan et Présence Africaine.

Joëlle Esso, une artiste pluridimensionnelle
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Pascale Marthine Tayou se dévoile à la Maison Revue Noire à Paris.

L’artiste plasticien camerounais va exposer ses nouvelles uvres du 21 avril au 12 juillet 2011

Pascale Marthine Tayou va exposer ses nouvelles uvres, du 21 avril au 12 juillet 2011, à la Maison Revue Noire, dans le quatorzième arrondissement de Paris. Pour cette exposition la septième du genre, qui lui est consacrée depuis le début de l’année, Pascale Marthine Tayou proposera une installation faite de piles de livres et magazines montés sur dix axes d’acier. Après s’être fait connaitre en 1994, par une première série d’ uvres consacrées au Sida, l’artiste, a depuis, fait le tour des thèmes tels que la ruralité, la mondialisation ou encore l’immigration.

Agé de 44 ans, Pascale Marthine Tayou qui vit à Paris. Il est connu pour sa sculpture voiture, « Garage Modern », composée d’un agencement de pièces de véhicules usagers et montés, par des garagistes camerounais, avec une projection de vidéos qui dévoile au public, le processus d’assemblage. Cette uvre qu’il a présentée lors de la Skulptur Biennale Münsterland en Allemagne, porte en elle-même les réflexions de Pascale Marthine Tayou, sur des sujets tels que l’immigration, l’intégration et le commerce mondial. L’art plastique de Pascale Marthine Tayou, est déjà exposé dans les villes françaises de Lille et Lyon, de Gand en Belgique, de Venise en Italie, de Shanghai en chine, ainsi qu’à Douala au Cameroun.

La définition du talent de Marthine Tayou comprend dessins, images, installations, vidéos… Fondamentalement, son uvre a quelque chose d’un journal intime ; Il y laisse transparaître des aspects de sa vie nomade, de sa famille et de sa vie au Cameroun. Son uvre pose aussi des questions acerbes sur l’identité culturelle et nationale, en plus de susciter des réflexions plus existentielles, par exemple au sujet du sida ou de la cacophonie qui règne dans les villes. Dans ces uvres profondes qui révèlent la perméabilité des frontières, il nous entraîne même vers des réflexions relatives à l’économie et à la migration, comme elles sont définies par l’historique personnel (et les rencontres avec d’autres).

Pascale Marthine Tayou, artiste plasticien camerounais
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