Président de Ecam, il revient sur les objectifs du dernier né des regroupements patronaux du Cameroun et déroule ses chantiers
Quels sont les principaux objectifs d’ECAM ?
C’est accompagner les PME (Petites et moyennes entreprises) et les PMI (Petites et moyennes industries) en matière de formation et de lobbying. Nous avons un ambitieux programme de formation pour les chefs d’entreprises. Nous avons parlé notamment de l’université du patronat que nous voulons créer au Cameroun, du dialogue avec l’Etat. Ce dialogue mérite d’être redynamisé. Mais, globalement, nous avons listé une dizaine d’objectifs. Entre autres, relier tous les entrepreneurs exerçant sur le territoire camerounais et ceux de la diaspora dans une communauté d’intérêts et une unité de voix, promouvoir le développement du secteur privé et faire reconnaitre la place des créateurs de richesses, défendre les droits et les intérêts des entreprises membres, contribuer aux formations et informations nécessaires au développement de leurs affaires, institutionnaliser le dialogue avec le secteur public en vue de l’amélioration du climat des affaires, créer un cadre qui permette aux dirigeants de manifester au sein du mouvement, leur esprit d’entreprise, leur engagement et leur sens du dialogue et du partage.
Quels sont les chantiers prioritaires d’Ecam?
Notre plan stratégique prévoit d’abord qu’on essaie de nous renforcer en interne. Nous allons nous organiser, renforcer nos ressources humaines. C’est la première chose à faire. Et pendant que nous allons le faire, nous comptons proposer un certain nombre de services à nos membres. Nos membres sont demandeurs de services, on va satisfaire leurs besoins.
L’ingénieur financier Babissakana a prescrit trois dossiers à ECAM, à savoir l’instauration d’une concurrence saine, la réduction des délais de paiement et l’impulsion du capital-investissement. Ces dossiers vous interpellent-ils?
Je remercie beaucoup monsieur Babissakana d’avoir déposé sur notre table ces trois dossiers qui sont très importants pour les PMI et PME, notamment le problème des délais de paiement. Ces dossiers nous interpellent au premier chef et nous en tiendrons compte dans nos actions.
Ecam a été créée en octobre 2009 et vous commencez véritablement les activités en février 2011. Qu’est-ce qui peut justifier cette interruption?
Il n’y a pas d’interruption. Pour arriver à cette assemblée générale, il a fallu du temps, pour reprendre une expression célèbre. Nous avons pris du temps pour recruter, nous avons mis du temps à profit pour améliorer notre organisation interne. Notre première année de fonctionnement nous a permis de poser les premiers jalons d’une relation partenariale franche et constructive avec l’état, certaines missions diplomatiques et organisations internationales. Nous avons un plan que nous comptons enrichir avec les propositions récoltées au cours de l’assemblée générale du 17 février 2011. Et dès le lendemain de cette AG, nous allons nous mettre véritablement au travail.
Parlant de la structuration, on remarque qu’Ecam a un conseil d’administration et un directeur général qui joue le même rôle que le secrétaire exécutif au GICAM et le secrétaire permanent au MECAM. Pourquoi avez-vous opté pour cette organisation rare dans les associations?
Parce que c’est elle qui nous paraissait la plus efficace. Un directeur général parce qu’il y aura des objectifs à atteindre et qui pourront d’ailleurs évoluer, un conseil d’administration parce qu’il appartient au conseil de définir les grandes orientations. Donc c’est une structuration qui nous parait plus moderne et c’est qu’on voit dans les autres grandes organisations.
