Exploitation illégale de bois dans le Bassin du Congo: Greenpeace épingle la Chine

Selon un récent rapport de l’ONG, aucun autre pays au monde n’importe autant de bois que la Chine, des pays formant le bassin du Congo (Cameroun, RDC, Gabon, Guinée Equatoriale)

Un Institut pour le Bassin du Congo lancé à Yaoundé

L’Université de Californie à Los Angeles et l’Institut international d’agriculture tropicale ont mis sur pied un nouveau centre de recherches, pour trouver des solutions aux problèmes dudit Bassin

L’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et l’Institut international d’agriculture tropicale (International Institute of Tropical Agriculture, IITA) ont mis sur pied un nouveau centre de recherches, l’Institut du Bassin du Congo (Congo Basin Institute, CBI). Il a été lancé lors d’une cérémonie de signature, le 20 juin 2015, dans la capitale camerounaise, Yaoundé.

Selon un communiqué conjoint de l’UCLA et de l’IITA, la CBI a pour but de constituer un campus de recherche écologique qui servira de lien pour la recherche interdisciplinaire, l’éducation, la formation et le développement de la technologie. Il mettra l’accent sur la recherche de solutions à ces problèmes cruciaux au Bassin du Congo.

« Je suis heureux de participer à l’inauguration de l’Institut du Bassin du Congo, car il permettra aux scientifiques d’Afrique et des Etats-Unis de travailler ensemble sur les questions les plus pressantes en ce moment », a déclaré, au cours de la cérémonie de lancement, le directeur général-adjoint de l’IITA, chargé des partenariats et du renforcement des capacités, le Dr Kenton Dashiell. « Ce n’est qu’en travaillant ensemble au-delà des frontières des pays et des disciplines scientifiques que nous pourrons trouver des solutions durables à la sécurité alimentaire dans une approche intégrée », a-t-il ajouté.

Selon le Professeur Thomas B. Smith de l’UCLA, « hormis le fait de relever les défis critiques du Bassin du Congo, la CBI permettra, également, d’aborder le problème de la fuite des cerveaux en faisant appel aux plus grands chercheurs de tous les coins du monde pour offrir une formation essentielle pour les scientifiques africains grâce aux partenariats avec des institutions locales en plus de fournir les infrastructures nécessaires ».

Installations
Les installations sur le campus comprendront un grand centre de conférences, un centre d’apprentissage à distance, un établissement de réparation des équipements de dernière génération, et des structures d’hébergement pour les étudiants et les chercheurs en visite.

Deux installations existantes de dernière génération, de génétique moléculaire et de laboratoires d’analyse, un SIG nouvellement créé, et un centre de formation de télédétection, ont été officiellement ajoutés au cours de la cérémonie d’inauguration.

La CBI servira, également d’incubateur pour les start-ups et les entrepreneurs, et de point d’échanges pour la communauté internationale de scientifiques et de chercheurs. D’abord financée par l’UCLA et l’IITA, elle est ouverte à la participation de pays africains, d’universités et d’instituts de recherche du monde entier.
L’IITA, qui est basée au Nigeria, est l’un des principaux partenaires de recherche du monde à trouver des solutions à la faim, la malnutrition et la pauvreté.

L’UCLA est, par ailleurs, connue au niveau mondial pour l’étendue et la qualité de son enseignement, de la recherche, des soins de santé, de l’éducation continuée, des programmes culturels et sportifs.
Le Bassin du Congo couvre une superficie totale de 3,7 millions de kilomètres carrés et abrite certaines des plus grandes forêts tropicales intactes sur la planète, en plus de grandes zones humides. Il est confronté, de plus en plus, à des problèmes graves dans les domaines de l’eau, de la santé, de la sécurité alimentaire, de la biodiversité ainsi que l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets.


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Les forêts du Bassin du Congo pour le développement en Afrique Centrale

Le sujet est au centre de la 15e édition de la réunion du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (Pfbc) ouverte jeudi à Yaoundé

Représentant le Premier ministre, le vice-Premier ministre, Amadou Ali, a procédé jeudi, 18 juin 2015 à Yaoundé, à l’ouverture des travaux de la 15e édition de la réunion du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (Pfbc). Placés sous le thème: «Ecosystèmes du bassin du Congo: habitat naturel, producteur de valeur économique et moteur de croissance pour le bien-être de ses populations», ces travaux ont pour objectif de «faire du secteur forestier un puissant moteur de développement économique, social et culturel au Cameroun», a indiqué Amadou Ali.

L’action du Pfbc devrait tourner autour de l’appui et de l’harmonisation des politiques forestières des Etats d’Afrique centrale et du renforcement de la gouvernance et des acquis du partenariat. Dès le 1er janvier 2016, le Cameroun cèdera au Congo, pays-membre de la Commission des forêts de l’Afrique centrale, la présidence de l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale.

La gestion durable des forêts du bassin du Congo, qui représentent 22% du couvert forestier mondial, offre des «perspectives économiques considérables pour le développement de la filière bois des pays d’Afrique centrale. L’agroforesterie, le tourisme écologique, les plantations forestières, l’artisanat, la valorisation des déchets de bois et des produits non-ligneux sont autant d’options pour booster la croissance. On parle donc de «forêt au service du développement», a souligné le ministre congolais en charge de l’Economie forestière, Henri Djombo, en précisant que les forêts contribuent à hauteur de 2 à 5% au PIB dans certains pays du bassin du Congo.

Au Cameroun, le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) a également identifié la filière-bois comme un secteur à fort potentiel. Le plan d’industrialisation du secteur-bois permettra de renforcer les systèmes d’approvisionnement et de transformation du bois, de développement des marchés locaux et internationaux, et le processus d’industrialisation accélérée qui consiste en la formation, la gouvernance, l’incitation aux investissements.

Les 200 millions d’hectares de forêt que représente le bassin du Congo.
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