Cameroun : lancement de la campagne de couverture sanitaire universelle à Bertoua

La région de l’Est servira de cadre à la mise en œuvre de la politique de couverture maladie qui démarre le 7 avril.

 

Permettre aux personnes à faibles revenus de bénéficier d’une couverture ou d’être affiliées à un régime d’assurance maladie. C’est l’objectif de la politique de couverture sanitaire universelle. Cette opération sera mise en œuvre le 7 avril dans la région Est.

A cet effet, le délégué régional de la Santé publique de l’Est vient de présider une réunion préparatoire au lancement de ladite politique de santé. Il s’agissait de mettre en place des stratégies pour le bon déroulement de la campagne sur les sites désignés afin de faciliter l’enrôlement de la population de Bertoua et de ses environs.

Ces dernières bénéficieront ainsi des mêmes soins que les personnes affiliées aux autres régimes de sécurité sociale une fois qu’elles se seront inscrites à l’assurance maladie.

Cameroun : recrutement de 150 enseignants pour les universités de Bertoua, Ebolowa et Garoua

C’est l’objet d’un communiqué signé le 2 mars 2023 par le Premier ministre Joseph Dion Ngute en sa qualité de président de la Commission centrale de supervision.

Créées par décrets présidentiels en janvier 2022, les trois nouvelles Universités à savoir Bertoua (région de l’Est), Ebolowa (région du Sud) et Garoua dans le Nord vont bientôt s’enrichir de nouveaux enseignants. C’est à la faveur d’un communiqué portant ouverture de 150 postes pour l’exercice 2023signé le 2 mars par le Premier ministre Joseph Dion Ngute.

D’après le président de la Commission centrale de supervision, chacune de ces Universités d’Etat va recruter 45 enseignants et 15 postes seront réservés au quota de régulation académique, révèle Ecomatin. Le recrutement est ouvert aux Camerounais âgés au plus de 45 ans titulaires du Doctorat du PhD. Après la validation des termes de référence et la publication d’autorisation d’ouverture des postes, le processus va se poursuivre en 10 autres étapes avec pour point culminant, la mise en service des candidats définitivement retenus par les Universités concernées, indique le chronogramme d’activités.

Cette opération fait suite à un recrutement spécial de 450 enseignants autorisé par le président Paul Biya en novembre 2022 pour booster l’effectif famélique de ces 03 nouveaux établissements universitaires pour le compte des années 2023 ; 2024 et 2025.

Pour mémoire, c’est en 2018 que le gouvernement a initié la première phase de recrutement des enseignants dans les Universités d’Etat avec en prime, 2 000 postes ouverts. La deuxième phase a donné l’opportunité à 549 titulaires de doctorat ou Phd de se présenter et 573 pour la troisième phase de l’opération. Calculettes en mains, l’on devrait enregistrer à date, 3129 nouvelles recrues pour les trois phases en dehors des 600 recrutements spéciaux (novembre 2022 et mars 2023) dont 150 sont attendues.

Cameroun : exploitation annoncée des aéroports de Kribi, Bertoua et Tiko

Selon le ministère des Transports publics, c’est pour doper les dessertes locales de la compagnie Camai-Co.

Pour booster les dessertes intérieures du transporteur aérien national, Camair-Co, le ministère en charge des Transports vient d’annoncer l’opérationnalisation d’au moins trois aéroports au cours de l’année 2023. Il s’agit de : Kribi, Bertoua et Tiko. A en croire Ecomatin, la période de la matérialisation de cette annonce n’est pas encore révélée. Mais le seul chronogramme disponible est que sera fait en cette année 2023.

Pour ce faire, indique le Mintransports, l’autorité aéronautique civil, la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA), devra ainsi accélérer le processus de réhabilitation de ces aéroports secondaires pour permettre d’augmenter le trafic aérien de passagers sur la desserte intérieure par Camairco, après ceux de Ngaoundéré, Bafoussam-Bamougoum et Bamenda.

De manière globale, selon ce ministère, il est question pour le sous-secteur aérien de, poursuivre, en 2023, les actions entamées pour l’intensification de la modernisation des infrastructures aéroportuaires. A ce titre, la certification de l’aéroport d’international de Douala pour en faire un hub ; les travaux de réhabilitation de son aérogare et ceux de la piste de l’aéroport de Garoua vont être engagés.

L’opérationnalisation de ces aéroports est annoncée depuis août 2023. Cette année-là, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe le Cameroun avait un signé un communiqué indiquant que le Cameroun a l’ambition de doter chacune des dix régions du pays d’un aéroport fonctionnel.

« Le chef de l’État a instruit l’Autorité aéronautique, sous l’accompagnement du ministère des Transports, tutelle technique, d’assurer la maîtrise d’ouvrage des travaux envisagés et de finaliser, sans délai, la signature des contrats avec les entreprises sélectionnées pour leur réalisation, en vue du démarrage à brève échéance desdits travaux », avait indiqué le membre du gouvernement.

Si les aéroports de Bertoua, Kribi et Tiko sont réhabilités, les régions respectives de l’Est, Sud et Sud-Ouest vont boucler et densifier l’ensemble du réseau déjà disponible dans les autres régions que sont le Littoral (Douala) ; le Centre (Yaoundé-Nsimalen) ; Nord-Ouest (Bamenda) ; Nord (Garoua) ; Extrême-Nord (Maroua) ; Ouest (Bafoussam) et Adamaoua (Ngaoundéré).

Cameroun : l’OMS pour le traitement des déchets dans les régions de l’Est et de l’Ouest

Les usines de traitement de déchets seront installées à Bafoussam, Malentouen, Foumban, Bertoua, Batouri et Bétaré-Oya.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de lancer un appel à candidature portant sur un lot, pour les travaux de construction des zones de traitement des déchets dans la région de l’Est à l’hôpital régional de Bertoua construit en 1974 et des hôpitaux de district de Batouri et Bétaré-Oya.

 Les travaux concernent aussi la construction des zones de traitement des déchets dans la région de l’Ouest des hôpitaux de district de Bafoussam, Malentouen et Foumban. L’ouverture des offres financières aura lieu le 02 septembre 2022 dans la salle des réunions de l’OMS.

La gestion des déchets hospitaliers constitue une préoccupation majeure en termes de risque environnemental et sanitaire aussi bien pour les autorités du ministère de la Santé publique (Minsante) que pour les formations sanitaires, les collectivités locales et les populations en général. En effet, dans la plupart des formations sanitaires, des déficiences sont notées en termes de matériel de stockage et de collecte, de systèmes écologiques d’élimination, de faiblesses des connaissances et de médiocrité des comportements dans la manipulation des déchets hospitaliers.

Selon la Banque mondiale, la gestion inappropriée des déchets hospitaliers, notamment ceux infectés, fait peser de graves menaces, non seulement sur le milieu environnant, mais surtout sur la santé de plusieurs catégories d’acteurs, en particulier le personnel travaillant dans les formations sanitaires, mais aussi les agents de collecte municipaux et les personnes (notamment les enfants) qui s’adonnent au recyclage des déchets.

A en croire Camerouninfo.net, cette situation est aggravée par le rejet quais généralisé des déchets hospitaliers au niveau des décharges municipales d’ordures ménagères (à cause d’absence de systèmes performants d’élimination), mais aussi par le développement des soins à domicile (automédication) qui s’accompagne d’un rejet de déchets infectieux.

Avec la Banque mondiale, le Cameroun avait au préalable mené une étude avec pour objectif d’élaborer un système pertinent de planification et de gestion des déchets hospitaliers dont la mise en œuvre permettra d’améliorer la santé publique, tout en respectant les exigences et normes environnementales, techniques et socioculturelles du Cameroun.

L’étude avait pour but spécifique de permettre de déterminer les différentes étapes de gestion, de renforcer la coordination et d’identifier les besoins en investissements spécifiques et renforcement de capacités ainsi que les mesures de formation. Elle devait aussi permettre une évaluation adéquate des ressources financières requises ainsi qu’un dispositif institutionnel approprié pour sa mise en œuvre opérationnelle.

Cameroun : 250 milliards de F pour la construction des trois nouvelles universités

Le Pr Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur a récemment révélé que le gouvernement est en train d’élaborer un montage financier qui va permettre de mobiliser cette somme d’argent.

Les nouvelles universités d’Etat créées dans les régions de l’Est (Bertoua), du Sud (Ebolowa) et du Nord (Garoua) vont officiellement ouvrir leurs portes lors de l’année académique 2022-2023. Le gouvernement, par le biais du ministère des Enseignements supérieurs met progressivement en place les commodités nécessaires à leur fonctionnement. On connaît déjà les recteurs qui auront la lourde tâche d’administrer ces différentes institutions. Ils ont été nommés le 03 juin 2022, par un décret du président de la République, Paul Biya.

A en croire Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur, l’Etat est actuellement en train d’élaborer des stratagèmes qui à terme vont permettre de mobiliser de 250 milliards pour lancer la construction des infrastructures qui vont accueillir le personnel administratif et les étudiants.

«La haute hiérarchie, le Chef de l’Etat, le premier ministre ont pris cette affaire à bras le corps. Nous avons déjà des études environnementales, géotechniques, géodésiques. Elles sont déjà terminées et validées. Maintenant on est sur un montage financier  qui va sans nul doute être validé dans les prochains jours, sinon dans les prochaines semaines. Après les constructions vont commencer», a-t-il déclaré.

Selon le membre du gouvernement,  les concertations menées en haut lieu ont permis de dégager de manière précise les besoins de financement nécessaires au lancement des travaux dans les trois universités. «Pour les nouvelles infrastructures, il faudra prévoir des locaux. Nous allons le faire progressivement. Toutes les facultés et les grandes écoles ne vont pas démarrer en octobre ».

«  Il y en a  qui vont démarrer quand les locaux seront prêts, les enseignants, les finances et ainsi de suite. D’autres vont démarrer en 2023. Je peux vous dire que pour les trois nouvelles universités, le montage financier prévoit 250 milliards de FCFA. On va  trouver des modalités techniques qui permettront de pouvoir trouver ces fonds-là», a-t-il ajouté.

Cameroun : le chantier de l’hôpital de référence de Bertoua en arrêt depuis 2021

Bien qu’il soit suffisamment avancé avec près de 82% de taux de réalisation, la construction de l’hôpital est cependant bloquée.

Ça devait être un ouf de soulagement pour la population de Bertoua et ses environs. Lorsque la première pierre de cet édifice fut posée en 2015, beaucoup voyaient déjà la peine d’aller se faire soigner hors de la région disparaître.

Mais cela reste encore un rêve. L’attente continue de se prolonger. L’hôpital de deuxième catégorie construit sur une superficie de 13.000 M2 pour un coût total d’environ 8, 9 millions de F CFA promis aux habitants de la région de l’Est reste inachevé.

Ceci n’a pas laissé les autorités sanitaires du pays indifférentes. Et c’est son patron qui a pris les devants.

Triste de ce constat, le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda a chaussé ses bottes pour descendre sur ce chantier. C’est tout surpris qu’il a constaté le statu quo eu égard de sa dernière visite au chantier en juin 2021.

A cette époque, le chantier avançait à grand pas avec des travaux achevés à 82%. Pour boucler et livrer, il fallait juste effectuer quelques travaux de finition et installer des équipements hospitaliers.

Selon l’entreprise effectuant les travaux, Alliances Construction, tout cela n’allait être fait en 2021. De quoi courroucer davantage le Minsanté, « rien n’a changé ici depuis ma dernière visite au mois de juin 2021. Je n’ai plus trouvé nécessaire de continuer la visite du chantier.

Pourtant vous m’avez assuré que le marché devrait être livré en fin d’année 2021, maintenant vous parlez de fin 2022. Ce marché date de 2015 et on n’a déjà fait plusieurs prorogations dont je ne suis plus favorable à une prorogation ».

Un retard que l’entreprise essaie néanmoins d’expliquer en évoquant le retard dans la livraison du matériel couplé à la conjoncture internationale.

Une excuse incompréhensive pour Malachie Manouda «comment un matériel commandé en 2019 n’est pas encore arrivé au Cameroun? »

Et Alliance Construction explique « Les travaux de l’infrastructure proprement dite sont presque finis. Le problème se trouve au niveau des équipements hospitaliers qui ont connu des variations des prix à cause du Covid-19 ».

Pour tirer cette situation au clair, le ministre Manaouda chargé de la santé a annoncé une réunion au courant de la semaine Yaoundé avec les responsables de l’entreprise.

Cameroun : Ebolowa, Bertoua et Garoua ont leurs propres universités

Le chef de l’Etat Paul Biya a signé le 05 janvier 2022, un décret portant création des universités dans les régions du Nord, du Sud et de l’Est. Une décision qui arrive six jours après  l’annonce du 31 décembre 2021.

 

L’environnement universitaire au Cameroun s’enrichit de trois nouvelles institutions. Mercredi 05 janvier, le président de la République signe un acte administratif important. A la faveur du décret N°2022/003, le chef de l’exécutif dresse et signe l’acte de naissance des universités de Bertoua à l’Est, d’Ebolowa au Sud et de Garoua au Nord.

Désormais, le Cameroun compte 11 universités d’Etat, dont une par région et deux dans la région du Centre. Il s’agit de l’université de Yaoundé 1 appelée la mère des universités  camerounaises et l’université de Yaoundé II Soa, spécialisée dans les sciences sociales. Toutes deux créées par décret N°93/026 du 19 janvier 1993, de l’éclatement de l’université de Yaoundé mise en place en 1962.

L’acte du président vient consolider sa déclaration faite le 31 décembre 2021 lors de son discours à la nation. En effet, vendredi dernier  jour de l’an, le président de la République annonce la création de nouvelles universités. Une initiative qui s’inscrit dans un programme d’investissement visant à réduire « les disparités infrastructurelles qui existent entre les régions » du Cameroun. « Il n’est pas acceptable que certaines régions aient le sentiment d’être laissées sur le bord du chemin, tandis que d’autres progressent », décrit Paul Biya dans son message.

Faut-il le rappeler, le gouvernement a doté progressivement ces trois régions en établissements d’enseignement supérieur. Le décret N°2018/005 du 08 janvier 2018 crée l’Ecole normale supérieure de Bertoua sous la tutelle de l’Université de Ngaoundéré. Les régions de l’Est et du Sud disposent des annexes de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II Soa.

Des structures déconcentrées établies en 2015 pour désengorger le campus principal de Soa en rapprochant l’université des étudiants. A Sangmélima au Sud, il existe depuis le 21 décembre 2012, l’université inter-Etats Congo Cameroun.

La création des trois dernières universités au Cameroun confirme qu’il s’agissait des signes avant-coureurs. Mais après l’acte formel, le challenge de la construction effective des infrastructures est ouvert.

Cameroun : un greffier détourne 243 millions de F d’émoluments à Bertoua

Marc Félicien Medjous Mpande, l’ancien chef du Greffe du TPI de Bertoua est poursuivi par le TCS pour des irrégularités présumées dans l’administration des émoluments de la juridiction dont il avait la charge. Cette affaire a été initiée par un collectif de greffiers.

L’enquête est menée par Kalara. Avec ses balais de 70 ans sur le dos, Marc Félicien Medjous Mpande est loin de profiter d’une retraite paisible. L’ancien greffier est en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé depuis près de deux ans.

Le procureur de la République et l’Etat du Cameroun lui reprochent de prétendues irrégularités financières et comptables découvertes dans sa gestion alors qu’il exerçait les fonctions de Greffier en Chef du Tribunal de Première Instance (TPI) de Bertoua, du ressort de la Cour d’Appel de l’Est Il lui est reproché d’avoir versé 9 exemplaires d’émoluments totalisant 243,2 millions de francs en empochant si souvent les fonds collectés auprès du trésor public. Les charges retenues contre lui remontent aux années 1990.

Pour pousser M. Medjous Mpande, le parquet a convoqué le 10 novembre deux de ses anciens collègues devant le Tribunal pénal spécial (TCS). Il s’agit de Jacques Mekok, ancien greffier en chef du TGI de Lom en Djerem et de M. Moalonde Moabnde, ancien chef de la division criminelle du TPI de Bertoua. Lors de son témoignage, M. Mekok a répété à plusieurs reprises qu’il était l’une des victimes des faits dénoncés.

Nommé greffier en chef du TGI dans le département du Lom et Djerem en 1990, M. Medjous Mpande a été promu trois ans plus tard à des postes similaires au TPI de Bertoua. Il précise que les émoluments sont une sorte de prime de performance partagée par le personnel employé par les tribunaux : magistrats, greffiers et personnel d’appui, selon un pourcentage déterminé par les textes.

Tensions de trésorerie

Après avoir entendu ces éclaircissements, M. Mekok, sans rappeler la date, affirme avoir remis à l’accusé une déclaration de rémunération de sa juridiction s’élevant à 5,3 millions de francs car il a eu des difficultés à se faire payer en raison de «tensions de trésorerie» dans les perceptions financières de Bertoua.

 « J’ai autorisé M. Medjous Mpande à percevoir mes émoluments pour que je puisse faire la distribution B au chef de bureau », explique-t’il. En effet, M. Medjous a dit qu’il entretenait des relations parfaites avec certains responsables d’institutions financières. Par exemple, ils se sont d’abord rendu tous les deux à la direction financière de Limbe.

« Il est venu dans le bureau du trésorier avec ses déclarations et mon statut. Cela leur a pris trois heures. Je suis resté dans la salle d’attente. Il m’a dit en sortant que le trésorier ne payait pas parce qu’il n’y avait pas assez d’argent », confie M. Mekok et précise qu’après cette étape les prétendus émoluments ont été introduits au comptable de l’Université de Yaoundé I puis à la sous-préfecture de Dimako.

Sans succès. En tout état de cause, M. Medjous Mpande l’a informé lorsqu’il n’a pas pu obtenir les paiements demandés. Selon l’explication de M. Mekok, c’est l’administrateur en chef qui « prépare » les bulletins de paie qu’il remet au procureur général de la juridiction dans laquelle il est en poste.

Celui-ci enregistre alors la réclamation demandant au président de la juridiction de signer un arrêté autorisant le paiement de cet état. Après ces démarches, le document passe par l’administration fiscale pour la perception des impôts. Une fois les taxes perçues, le relevé « vu bon à payer » sera appliqué au relevé de paiement. Un récépissé est alors délivré au greffier en chef sur la base duquel il peut se faire payer dans n’importe quel service du Trésor.

Mekok dit qu’il n’a plus jamais révisé ses émoluments. Une situation qui lui a causé des dégâts considérables. En effet, le ministre de la Justice, au courant de l’affaire, lui avait adressé une« lettre de mise en demeure »lui demandant de payer les émoluments de sa juridiction dans les huit jours suivant la notification.

« Je me suis endetté. J’ai payé cet argent sur la base du rapport préparé par le procureur qui a informé la chancellerie de son accord », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait ensuite été licencié. M. Mekok, qui soutient fermement que son ex-collègue l’a trompé, a rejoint le collectif des greffiers qui a porté plainte contre M. Medjous.

Gestion opaque

« Pouvez-vous apporter la preuve de l’effectivité du versement de ces émoluments ? », demande l’avocat de l’accusé. « Je ne peux pas. Lors de l’instruction de l’affaire au TGI de Lom et Djerem, M. Medjous Mpande a fait un aveu renversant dans lequel il a évoqué le processus de paiement par décolleté. Il a cité les noms des médiateurs avec lesquels il avait eu affaire avait », a répondu le défendeur.

Moalonde Moalonde, le deuxième témoin, qui dit avoir fait toute sa carrière comme fonctionnaire au greffe du TPI à Bertoua de 1978 à 1997, explique que la gestion des émoluments par l’accusé n’a pas été transparente. Ce dernier a refusé de leur fournir les registres sur la base desquels il avait calculé ladite prime.

Une attitude qui a mis le feu aux poudres. « Nous avons fait monter la pression d’un cran en saisissant le ministre de la Justice, qui a envoyé une équipe de vérification pour faire la lumière. Lors des contrôles, M. Medjous est entré dans l’espace aérien », a-t-il déclaré. « Comment savez-vous que M. Medjous a perçu les émoluments ? », demande le ministère public.

 Le témoin explique qu’en assignant l’accusé au tribunal, il a trouvé deux relevés d’émoluments en attente de paiement préparés par son prédécesseur. C’est ce dernier qui leur révéla que l’accusé lui avait envoyé 150 000 francs. «Je continuerai à exiger le paiement de mon quota », a-t-il déclaré.

Selon des témoins, ce dossier a déjà fait l’objet d’une information judiciaire devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Lom et Djerem puis devant la Cour d’appel de l’Est, à la suite d’une mise en examen d’un «collectif de greffiers» qui a accusé De M. Medjous Mpande «d’abus de confiance aggravé » sur les émoluments litigieux.

Cameroun: un cas de coronavirus confirmé dans la région de l’Est

Le patient, perçu comme un cas suspect à bord d’un bus voyageur en direction de l’Extrême-Nord, avait été mis en quarantaine le 05 avril. Ses tests ont été présentés publiquement mercredi 08 avril

 

Un patient atteint du Covid-19 est actuellement pris en charge dans le chef-lieu de la région de l’Est, a relevé hier, sur la télévision publique, la directrice de l’hôpital régional de Bertoua, Huguette Nguele.

Le patient est un jeune homme de 29 ans, qui avait été mis en quarantaine dimanche 05 avril comme cas-suspect, après des tests effectués sur des passagers d’un bus contrôlé à l’entrée de la ville et qui se rendait à Mora (région de l’Extrême-Nord). Le patient suspect présentait une forte température et d’autres symptômes s’apparentant à ceux du Covid-19, a expliqué le Dr Huguette Nguele.

Les prélèvements effectués sur le jeune-homme ont ensuite été envoyés au Centre Pasteur de Yaoundé qui a confirmé qu’il était bien positif au nouveau coronavirus.

Son état s’est amélioré et il reste sous observation, a précisé la directrice de l’hôpital régional de Bertoua. 

A ce jour, officiellement, le coronavirus a été détecté dans les régions du Centre, du Littoral, de l’Ouest, du Sud-Ouest et de l’Est. Un cas initialement annoncé au Nord-Ouest a été démenti.

Criminalité à Bertoua: le gouverneur restreint la circulation des motos taxis

Après minuit, ils ne sont plus autorisés à circuler. En l’espace d’une semaine, plusieurs conducteurs de motos taxis auraient été assassinées dans la ville.

L’alerte est au rouge dans la région de l’Est Cameroun. «Suite à la montée en puissance de la criminalité dans les villes de Bertoua et de Mandjou, […], la circulation des motos taxis est interdite sur toute l’étendue de ces agglomérations de minuit à 6h», précise une décision du gouverneur de la région de l’Est et datée du 30 juillet.

La criminalité tisse sa toile dans cette zone du pays. Le président régional du Syndicat des motos taxis de l’Est le déclare sans ambages aux confrères de Cameroon Tribune «en l’espace d’une semaine, au moins cinq professionnels de notre corps de métier ont été tués par des malfrats».

Des meurtres sur des populations d’autres corporations sont également enregistrés régulièrement à Bertoua et à Mandjou dans la région de l’Est Cameroun.

Un univers d’insécurité qui a poussé des motos taximen a manifesté leur ras-le-bol le 19 juillet dernier. Ceci, en protestation de l’assassinat de l’un des leurs, la veille. Ils ont barricadé des voies d’accès, empêchant ainsi aux usagers de circuler.

Pour endiguer ce phénomène, le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo a convoqué des autorités administratives à une réunion afin de trouver des solutions à la criminalité montante. Assises qui auront accouché de la restriction de circulation des motos taxis.

Cameroun : retour au calme à Belabo après une journée de grève

La population de Belabo, région de l’Est du Cameroun, a mis fin aux mouvements d’humeur observés lundi contre les coupures d’électricité.

Le calme est revenu à Belabo, département du Lom et Djérem, et l’accès à cette localité est désormais rétablie. Les populations ont mis fin à la grève amorcée lundi pour dénoncer les nombreuses coupures d’électricité dans la ville.

La ville a été alimentée en électricité lundi, après plusieurs mois de délestages, et l’ordre est revenu à Belabo. Les barricades dressées sur la route ont été enlevées.

Des policiers avaient été déployés sur les lieux de la manifestation pour mener des discussions avec des frondeurs.

Les localités de la région de l’Est du Cameroun sont régulièrement privées d’électricité. Parfois, pour de longues périodes. Des mouvements d’humeur de ce type ont déjà été observés à Batouri, Bertoua, Belabo, entre autres.

Evaluation des chantiers Planut, C2D « capitales régionales » : Jean Claude Mbwentchou achève sa tournée

Le ministre de l’Habitat et du Développement urbain a entamé cette visite de travail le 04 juillet dernier, dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua.

La tournée aura été fructueuse. En effet, le mercredi 4 juillet 2018 à Bertoua, le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, Jean Claude Mbwentchou, a visité les chantiers de voirie en construction ou en cours de réhabilitation dans le cadre du Programme C2D Urbain «Capitales régionales». C’est dans la ville de Bertoua que s’est faite la première escale. En effet, de prime abord, Jean Claude Mbwentchou s’est rendu sur le site de construction des logements sociaux, réalisés dans le cadre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique (Planut). D’un autre côté, il s’est approché des autorités locales pour leur signifier sa satisfaction. Et ce, en raison de l’état de propreté constaté dans la ville de Bertoua.

La visite de travail qui s’achève ce vendredi 06 juillet 2018, permettra au ministre de mettre le cap sur Ngaoundéré, où il évaluera l’état d’avancement des travaux de voiries. Par ailleurs, il se penchera également sur la question de salubrité dans cette ville.

Bertoua : un jeune homme enlevé par un gorille retrouvé mort

Il a été attaqué le 06 avril dernier alors qu’il travaillait dans la plantation de sa cousine.

Athanase Mitterand Atangana Biloa est mort le 6 avril 2018 dans des circonstances dramatiques à Kwadjan, localité située non loin de la ville de Bertoua (région de l’Est Cameroun). Ce jour-là, il a répondu à l’appel de sa cousine, qui avait besoin de lui pour des travaux champêtres. Le jeune homme a reçu pour consigne de pulvériser de l’herbicide sur les espaces de la plantation à cultiver.

Athanase s’est fait accompagner par son ami, le nommé Célestin Nkoa. Ce dernier rapporte qu’il s’est éloigné un moment de la plantation pour se rendre au ruisseau le plus proche, dans le but de diluer l’herbicide. C’est alors qu’il a entendu des cris de détresse de son ami. Quand il est accouru, Célestin Nkoa dit avoir vu le gorille tirer Athanase. Pris de panique, il a pris la direction du village pour alerter les populations. Celles-ci ont aussitôt organisé une battue afin de retrouver les traces d’Athanase Mitterand Atangana Biloa. On ne découvrira son corps déchiqueté et en état de décomposition que le lundi 09 avril 2018.

Le quotidien Le Jour qui révèle ce fait divers soutient que le village n’en est pas à sa première attaque de gorille soldée par un décès. « Cet accident n’est pas isolé car en 2012, un gorille avait tué une jeune fille dans le même village, en 2015 c’est un militaire qui avait été tué par un gorille», écrit le journal.

 

Cameroun: elle tente de se suicider après son échec au Bepc

La nommée Naomi Mademsa, 18 ans, a voulu noyer son désespoir en avalant plusieurs comprimés de «métronédazole»

Selon le quotidien national Cameroon tribune, c’est la troisième fois que la candidate Naomi Mademsa, en classe de 3ème, présente l’examen du brevet des études du premier cycle (Bepc). Malheureusement, les résultats de la session 2016 publiés en début de semaine ont confirmé son troisième échec.

Son chagrin, plus fort que les encouragements des siens, l’a poussé à attenter à sa vie. Heureusement pour elle, ses proches s’en sont rendu compte à temps.

« Elle a avalé au moins 20 comprimés (de métronédazole) à la fois, affirmera plus tard Henri Joël Mvoundi, le consultant médical de la garnison militaire de la ville de Bertoua, à l’Est du Cameroun, qui précise par ailleurs que la jeune fille était dans un état comateux à son arrivée à l’hôpital.

Elle sera tirée d’affaire deux jours plus tard, grâce à une thérapie de choc à elle administrée dans cette structure sanitaire.


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Cameroun : un meeting du MRC interdit à Bertoua

Cette rencontre prévue le samedi 30 avril dernier à Bertoua dans la région de l’Est, a été interdite par les forces de l’ordre

Le meeting du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), parti de l’opposition, ne tiendra pas son meeting dans la ville de Bertoua ce samedi 30 avril comme initialement prévu.

Des gendarmes, militaires et policiers en armes, ont en effet interdit aux cadres et militants dudit parti de tenir la rencontre. Les forces de l’ordre ont débarqué à la place des fêtes de la capitale de la région du soleil levant (lieu où devait se dérouler le meeting, ndlr) pour demander aux militants venus de Yaoundé et d’autres villes du Cameroun de « prendre immédiatement le chemin du retour ».

Ces même forces de l’ordre avaient déjà bloqué certains cadres du parti, dont le président Maurice Kamto à l’entrée de la ville de Bertoua.

« Maurice Kamto, le président national du Mrc, et sa délégation composée de maitre Simh 3e vice-président, Alain Fogue, trésorier national, Kamdem Christophe responsable régional du parti pour l’est, sont bloqués à 5 km de Bertoua », avait annoncé vendredi Joseph Thierry Okala Ebodé, Secrétaire national adjoint du MRC, chargé de la formation et de l’organisation.

La ville de Bertoua, totalement militarisée précise-t-il, est « interdite d’accès aux militants du MRC », qui se sont réduits, à rejoindre leur siège à pied.

D’après nos sources, Maurice Kamto qui a finalement pu rallier la ville, s’est tout de même adressé à ses militants à Bertoua au siège du Mrc sous la haute surveillance du dispositif sécuritaire.

Aucune interpellation à signaler et aucune violence physique n’a été enregistrée jusqu’à présent.

Pour l’instant, on ne connait pas pourquoi le meeting a été interdit par les forces de l’ordre. Mais selon certaines informations, le Gouverneur de la région de l’Est devait clôturer sa tournée dans le Lom-et-Djerem par la Place des fêtes. C’est la raison pour laquelle « le meeting de Mrc ne pouvait se tenir à ce lieu ».


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Eclairage sur le meeting de Bertoua: Maurice Kamto à la rencontre du Minatd

Par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC)

Le 20 avril 2016, le MRC a déclaré, conformément à la Loi N° 55/90 du 19 décembre 1990 portant organisation des réunions et des manifestations publiques, dans les services de monsieur le Sous-préfet de Bertoua 1er, la tenue de son meeting projeté pour le 30 avril 2016, de 12 heures à 18 heures à la Place des Fêtes. En violation des engagements internationaux du Cameroun, de la Constitution et de la loi sus citée, et par un acte discriminatoire, celui-ci a non seulement refusé de délivrer immédiatement le récépissé mais a interdit sa tenue.

A la suite de cette décision arbitraire qui a, à la suite d’autres décisions de même nature, mis à jour le complot d’Etat ourdi par le RDPC à travers la Préfectorale contre le MRC, le Directoire avait adressé à l’attention de ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) une correspondance dans laquelle était dénoncées ces pratiques contraires aux valeurs démocratiques officiellement défendues par les autorités de notre pays tant au niveau national qu’international. Outre cette correspondance, une demande d’audience avait également été adressée à monsieur le ministre.

Lundi 24 avril 2016, le président national du parti, Pr. Maurice Kamto, et le Directoire du MRC se sont rendus au cabinet du Minatd. Y étant, ils ont été reçus par monsieur le Minatd assisté de ses proches collaborateurs. Au cours d’un échange long et courtois, le président Kamto, assisté de sa suite, a déploré les actions systématiquement vexatoires et discriminatoires de la Préfectorale contre le MRC sur l’ensemble du territoire national, depuis son lancement en août 2012 avant d’aborder le sujet de la décision illégale et discriminatoire de monsieur le Sous-préfet de Bertoua 1er relatif au meeting du MRC prévu le 30 avril 2016 à Bertoua. Au terme de cette première rencontre, monsieur le Minadt a promis une seconde pour, espère-t-il trouver une solution et probablement dissiper les malentendus.

Le MRC appelle ses militants, et notamment ceux de la Région de l’Est, à rester mobilisés pour le grand rendez-vous de Bertoua car ses dirigeants restent convaincus que les autorités du pays sauront faire entendre raison à la Préfectorale à Bertoua 1er aujourd’hui, demain à Maroua, Bamenda, Garoua, Ebolawa etc.

Pr. Maurice Kamto, présiden national du MRC
lemonde.fr)/n

Bertoua: lancement de la campagne de vaccination contre la polio

Les parents de la région de l’Est-Cameroun sont invités à contribuer à l’élimination de la poliomyélite en faisant vacciner leurs enfants

Éradiquer la poliomyélite au Cameroun : c’est l’objectif d’une campagne nationale de vaccination contre la polio lancée à Bertoua, par le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie-Thérèse Abena Ondoua.

Le marché central, plus précisément l’esplanade de la sous-préfecture de Bertoua II, est le lieu qui a accueilli l’initiative médicale. Marie-Thérèse Abena Ondoua, par ailleurs professeur de formation en pédiatrie, le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo, et des partenaires au développement, ont procédé à l’administration du vaccin polio oral à une cinquantaine d’enfants.

Après la cérémonie de lancement officiel, cette opération sera relayée par les équipes de vaccination qui vont sillonner pendant 03 jours, 10 villages de la région du soleil levant.


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Cameroun: le nouveau régisseur de la prison centrale de Bertoua installé

L’administrateur principal des prisons, Kigha Theodore Kume, est entré en fonction jeudi, 28 janvier 2016

[i « Mettez-vous immédiatement au travail », a déclaré jeudi, 28 janvier 2016, le délégué régional de l’administration pénitentiaire de la région de l’Est, Daniel Njeng. C’était au cours de la cérémonie d’installation du nouveau régisseur de la prison centrale de Bertoua, Kigha Théodore Kume.

Le nouveau régisseur remplace à ce poste Ngangjoh Mama Lamya qui a été relevé de ses fonctions à la suite d’un incident lié à l’introduction d’une carte de communication visant à limiter les visites à la prison citée. Cette initiative n’avait pas été approuvée par la hiérarchie.

Un autre évènement ayant contribué au changement du régisseur de la prison centrale de Bertoua est la grève des prisonniers le 27 décembre dernier. Ils protestaient contre la pratique des fouilles systématiques instituée par Ngangjoh Mama Lamya.

Selon Daniel Njeng, il est attendu du nouveau régisseur qu’il collabore avec les hommes placés sous sa collaboration pour une meilleure administration de la prison principale de Bertoua.

Partage du repas aux prisonniers dans une prison
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Le Cameroun vulgarise ses innovations en matière agricole

Des journées portes ouvertes ont été organisées par l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) du 29 au 30 décembre 2015 dans la ville de Bertoua à l’Est

L’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) a organisé du 29 au 30 décembre 2015 des journées portes ouvertes à Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est au Cameroun. Il s’est agi pour cet institut de recherche de présenter au grand public, sous forme de produits, les résultats des recherches initiées en matière agricole par les chercheurs de la région.

Ces derniers ont principalement exposés dans les domaines de la production animale et halieutique, de la culture pérenne et de la culture annuelle.

Une ruche moderne, conçu par l’ingénieur apiculteur Michelle Zambou, est l’un des produits à avoir été présenté au cours de ces journées portes ouvertes. Cette ruche moderne permet de capturer plus facilement les abeilles et favorise un conditionnement sein.

D’autres produits de recherche ont également été présentés. Entre autres, le savon de toilette Tamek Apicus de 150 gramme. Fabriqué également à base des abeilles, ce produit possède des vertus thérapeutiques. Il permet aussi de lutter contre les dermatoses telles que la teigne, la dartre et d’autres maladies de la peau, notamment le pian, les boutons, les pellicules, etc.


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HCR: des réfugiés centrafricains manifestent à Bertoua

Ils protestent depuis lundi devant le bureau du Haut-commissariat aux réfugiés à l’Est du Cameroun, s’insurgeant contre les retards observés dans le traitement de leurs dossiers

Ils se plaignent des retards observés dans le processus de traitement et d’enregistrement de leurs dossiers, ces réfugiés centrafricains qui manifestent depuis lundi devant le bureau du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) à Bertoua dans l’Est du pays.

Les opérations d’enregistrement biométrique entamées le 26 décembre 2015 avancent faiblement. En cause, « une mauvaise organisation des responsables du HCR », indiquent les réfugiés.

Après la ville de Bertoua lundi, c’était autour des réfugiés centrafricains à Douala et Yaoundé de prendre le relais de la protestation. De manière générale, ils dénoncent « le peu de considération » dont ils sont l’objet, et ont décidé de « manifester bruyamment pour se faire entendre ».

Selon eux, la situation est insupportable. « On nous demande de venir nous faire enregistrer, et nous attendons parfois jusqu’à 2 heures du matin sans qu’on soit reçu », fulminent-ils de colère.

« Cela fait trois jours que nous n’allons pas à l’école. Après plus de deux jours d’attente, on ne nous dit rien », a révélé un élève dans un collège à Douala.

Les opérations d’enregistrement des réfugiés conduites par le HCR se sont intensifiées ces derniers mois, surtout depuis que les autorités centrafricaines ont engagé un long processus référendaire et électoral devant déboucher sur le retour à l’ordre institutionnel au plus tard le 31 mars prochain.

« Nous voulons nous faire enregistrer parce que nous espérons rentrer dans notre pays et participer à sa construction avec le retour à la paix », expliquent les réfugiés.

Contacté mercredi par APA, les responsables du HCR qui n’ont pas voulu s’exprimer, ont néanmoins promis de « faire une mise au point » avant la fin de la semaine, tandis que des mesures de sécurité ont été renforcées pour contenir la colère des manifestants.

D’après des sources, quelque 300 000 réfugiés centrafricains vivent au Cameroun, notamment dans la région de l’Est, frontalière de la Centrafrique.


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De fortes pluies isolent une partie de l’Est du Cameroun

Actuellement, il est impossible de traverser le fleuve Kadey pour rallier Batouri à partir de Bertoua, ce qui perturbe notamment des échanges internes et externes, en direction de la Centrafrique

La ville de Batouri, à l’Est du Cameroun frontalière de la République centrafricaine, est coupée du reste du pays suite à l’effondrement du pont sur le fleuve Kadey, du fait d’abondantes précipitations qui s’abattent dans certaines régions du Cameroun ces derniers temps.

Pour le moment, il est impossible de traverser ce fleuve pour rallier Batouri à partir de Bertoua, la capitale régionale, ce qui perturbe des activités, notamment des échanges internes et externes, en direction de la Centrafrique.

« C’est depuis trois jours qu’il pleut ici. Nous ne contrôlons plus la situation », se plaignent les habitants pris dans les eaux.

Au lycée de Sambo, tout comme à l’école publique du même village, les salles de classe sont désespérément vides puisque les enseignants et les élèves qui habitent l’autre rive du fleuve ne peuvent pas traverser.

Déjà, commencent à apparaître de longues files de véhicules qui se sont immobilisés sur les deux rives.

Cette situation perturbe les activités à l’intérieur du pays, notamment entre les régions de la partie méridionale du pays et de la partie septentrionale, sans oublier des désagréments dans le trafic sous régional, notamment entre le Cameroun et la Centrafrique.

Les autorités qui ont dépêché des techniciens sur le terrain ont promis de remédier « au plus vite » à la situation, alors que les pluies continuent de tomber.


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Des rebelles abattus par l’armée camerounaise à la frontière avec la RCA

Les corps de quinze présumés rebelles ont été présentés à la presse samedi à la légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua

Les corps de 15 présumés rebelles, tués le même jour par un détachement du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN, unité d’élite) à 15 kilomètres de la frontière avec la République centrafricaine, ont été présentés à la presse samedi, 19 septembre 2015, à la légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua, le chef-lieu de la région camerounaise de l’Est.

Saluant une «victoire des forces de défense dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme», le gouverneur de la région, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a justifié cette «tuerie massive», intervenue à Nguiré par le fait que les bandits «n’ont pas obtempéré» aux sommations des forces de défense.

Selon la version officielle, c’est sur les indications de l’un des membres du groupe, aux arrêts depuis quelques jours, que les gendarmes ont été conduits dans le repaire où sévissait la bande.

Alertés par leur acolyte aux mains des gendarmes, les bandits ont ouvert le feu sur les forces de défense dont la riposte aura été fatale pour la bande.

«Nous sommes convaincus que ces personnes auraient été simplement présentées au procureur de la république, qui aurait ouvert une enquête si elles avaient déposé leurs armes», a expliqué le gouverneur de l’Est sur la radio nationale.

Les corps ainsi exposés portaient des amulettes, avec à leurs côtés des armes blanches, de fabrication artisanale et de guerre, des téléphones portables, des pièces d’identité ainsi que du chanvre indien.

Des rebelles centrafricains à la frontière avec la RCA
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Production et transformation de maïs: un nouvel agropole ouvert à Bertoua

Les activités y relatives ont été officiellement lancées le lundi, 10 août 2015, dans le chef-lieu de la région de l’Est, par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, Yaouba Abdoulaye

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Yaouba Abdoulaye, a procédé lundi, 10 août 2015, au lancement officiel des activités de l’agropole de production et de transformation de maïs de Kaïgama-Nganké, dans le chef-lieu de la région de l’Est, Bertoua.

Le projet initié par le nommé Bonaventure Tiam ambitionne d’atteindre une production de 2442,6 tonnes de maïs dès l’année prochaine, contre les 245,4 tonnes produits jusqu’ici par année. Il sera également question de transformer le maïs en provende, dans le but de répondre aux besoins nutritionnels des élevages de la région.

L’agropole de Kaïgama-Nganké, dont le coût total s’élève à 717.702.661 F CFA, regroupe neuf organisations de producteurs, dont le codas de l’archidiocèse de Bertoua. Les bénéficiaires du projet apporteront la somme de 443 millions, et le programme un peu plus de 274 millions de FCFA convertis en assistance technique et en infrastructures.

À la cérémonie de lundi, sept tracteurs équipés, huit motopompes, des semoirs et divers autres intrants ont été remis aux producteurs de la région par Yaouba Abdoulaye.

Selon Bonaventure Tiam, porteur du projet, l’agropole de maïs de Kaïgama-Nganké compte étendre sa superficie cultivable à 397 ha de terre. Le projet mis sur pied favorise la création d’emplois. En perspective, 40 postes permanents et 150 saisonniers, sont annoncés.

Le nouvel agropole de Bertoua pour augmenter la production du maïs dans la région dee l’Est.
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Kamikazes: deux suspects arrêtés à Bertoua

Agées de 17 et 13 ans respectivement, les nommées Gouem Zenabou et Djeko Mounira, interpellées par les éléments du commissariat central du chef-lieu de l’Est, sont en exploitation à Yaoundé

Les nommées Gouem Zenabou et Djeko Mounira, deux jeunes filles âgées respectivement de 17 et de 13 ans, de nationalité burkinabè, sont aux arrêts.

Selon leurs affirmations, elles se rendaient à Yaoundé pour y rencontrer un de leurs compatriotes, Ibrahim, au moment de leur interpellation.

A destination du Cameroun, Gouem Zenabou et Djeko Mounira venues du Burkina Faso sont passés par le Nigeria, sans guide. Selon leur témoignage, arrivées à Bertoua le samedi 25 juillet, elles devaient poursuivre leur chemin à bord d’un bus d’une compagnie de voyage.

Seulement, leur attitude à l’agence de transport a tôt fait d’attirer l’attention. D’après les témoins, leurs agissements reflétaient les portraits-robots des suicidaires tels que brossés le 23 juillet 2015 par le délégué régional de la Sûreté nationale et le commandant de Compagnie de gendarmerie de l’Est, au cours d’une réunion de sécurité présidée par le gouverneur de la région Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.

Un informateur ayant saisi le délégué régional de la Sûreté nationale, les éléments du commissariat central de Bertoua, situé à quelques encablures de cette agence de voyage, se sont rendus sur les lieux pour appréhender les deux jeunes filles.


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Contrôles intensifiés: les cartes d’identité plus que jamais sollicitées

A Bertoua dans la région de l’Est comme dans d’autres villes du pays, les citoyens camerounais qui ne sont pas en règle envahissent les postes d’identification

A Bertoua comme partout ailleurs sur l’étendue du territoire, les contrôles d’identité s’intensifient après les récents attentats kamikazes ayant frappé l’Extrême-Nord du Cameroun.

Depuis lundi, 27 juillet 2015, les citoyens camerounais qui ne disposent pas de Carte nationale d’identité (CNI) en cours de validité ont envahi les postes d’identification et commissariats pour se mettre en règle.

Dans la ville de Bertoua, ce renforcement des contrôles de police, lié au contexte sécuritaire actuel, intervient après la publication d’un arrêté signé le 23 juillet 2015 par Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur de la région de l’Est.

Selon cet arrêté, la police a le devoir de conduite toute personne ne pouvant pas être identifiée immédiatement au poste de police du commissariat central de la ville de Bertoua, et dans le meilleur des cas, l’individu ne sera libéré qu’après paiement d’une amende, puisque le défaut de la CNI constitue une infraction pénale.


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Vol de bébé à Bertoua, une demoiselle aux arrêts

Les éléments du commissariat de sécurité publique de la ville ont mis la main sur la suspecte au moment où elle tentait de s’échapper

Sorel Azeng Terole, 20 ans, a été arrêtée samedi dernier, 04 juillet 2015, par des éléments du commissariat central de la ville de Bertoua à l’Est-Cameroun.

Son arrestation a été rendue possible grâce à la collaboration de Béatrice Issophem, résidente du quartier Nyanganza. Selon les témoignages de celle-ci, il y a quelques jours, la présumée voleuse est venue dans leur quartier et l’a abordé en lui demandant si elle connaissait une dame qui avait un bébé âgé d’un ou deux mois dans ce quartier. Une question à laquelle Béatrice Issophem avait répondu par la négative.

Plus tard, le samedi 4 juillet, Béatrice Issophem reconnaît son interlocutrice d’il y a quelque temps dans une agence de voyage, tenant cette fois-là un nouveau-né dans ses bras, tout en se dirigeant vers le guichet pour payer son ticket. Béatrice se rappelle alors de la conversation d’il y a peu, et saisit la police. Les éléments du commissariat de sécurité publique de Bertoua, alertés, viennent à l’agence et interceptent la présumée voleuse.

Selon les éléments de la police, il s’agissait du bébé d’une réfugiée centrafricaine. Lydie Denadi, la mère du bébé, a mis au monde des jumeaux le 26 juin au camp des réfugiés de Guiwa, et au cours de l’accouchement, elle a connu des complications. Les responsables du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) l’ont évacuée à l’hôpital régional de Bertoua. Le 3 juillet, Sorel Azeng Terole a sympathisé avec la mère des jumeaux qui n’avait pas de garde bébé. Le lendemain matin, elle est revenue sur les lieux. La mère des jumeaux, en confiance, laisse ses enfants sous la garde de son «amie» et sort faire la lessive. En rentrant, elle constate la disparition de son bébé, un garçon. Il lui a été rendu après l’interpellation de Sorel.

Sorel Azeng Terole attend son jugement à la prison centrale de Bertoua.


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La ville de Bertoua a son centre emplisseur de gaz domestique

Le Pca de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures a inauguré le complexe, samedi, dans la localité de Ndoumbi 1, à l’Est du Cameroun

Il a coûté 5,9 milliards de F CFA. Le centre emplisseur de gaz de Ndoumbi 1 à Bertoua, deuxième du genre au Cameroun, est désormais opérationnel. Sa mise en service a été déclarée samedi, 14 mars 2015, par le président du conseil d’administration de la CSPH, par ailleurs ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. C’était au cours de la cérémonie d’inauguration dudit complexe.

Avec une capacité de production de 120 bouteilles de 6 kg par heure, ou 60 bouteilles de 12,5 kg par heure, le centre d’emplisseur de gaz de Ndoumbi 1 vient résoudre le problème de pénurie de gaz dans la ville de Bertoua, comme l’a souligné Luc Magloire Mbarga Atangana. Allant dans ce sens, le ministre du Commerce a recommandé que «les prix qui seront désormais pratiqués à Bertoua et aux environs soient identiques à ceux de Douala et Yaoundé, soit 6500 F par bouteille de 12,5 kg et pas plus». Jusqu’ici, le gaz domestique consommé à l’Est était enfûté dans les dépôts de la Société camerounaise des dépôts pétroliers de Yaoundé ou de Douala, avant d’être acheminé par route jusqu’à Bertoua et les localités environnantes. Du fait des charges de transport, le prix homologué par le Mincommerce n’était pas toujours respecté. La bouteille revenait aux populations entre 8 000 et 10 000 F CFA dans certaines localités de la région de l’Est.

Toujours en matière de production, ce centre est capable de fabriquer 20 à 30 bouteilles de 35 kg par heure. Sa production mensuelle est estimée à 21 120 bouteilles de 12,5kg, 4 bouteilles de 35 kg, soit une production de 418 tonnes métriques.

Fonctionnel aujourd’hui, ce projet mis en route par la CSPH, a démarré il y a moins de trois ans, notamment le 30 juin 2012, avec la pose de la première pierre du chantier dont les travaux ont été réalisés par le directeur général du groupement Parlym Cameroun.

Les installations sont achevées.
investiraucameroun.com)/n

La région de l’Est privée du signal de la CRTV

Les équipements du centre de diffusion de Bertoua ont été consumés par un incendie

Le centre de diffusion de la Cameroon Radio Television (CRTV), situé à Nkolbikon à Bertoua, dans la région de l’Est, a été consumé par un incendie mardi, rapporte le quotidien Cameroon Tribune dans son édition de ce 17 septembre. Les auditeurs de Crtv-Est sont désormais privés du signal de la radio publique depuis hier, tout comme les employés de cette station qui se voient quant à eux contraints à un arrêt de travail.

A l’origine du drame, un incendie survenu à la suite d’un court-circuit résultant d’une surcharge d’énergie. Mardi, après une coupure d’électricité, le chef du centre technique de la CRTV-Est a décidé de mettre en marche le groupe électrogène pour assurer la diffusion des programmes sans interruption. «Malheureusement, Marigoh Bari n’a pas constaté le retour de l’énergie dans le quartier et au niveau du centre de diffusion. Le groupe électrogène a donc continué à fonctionner sans arrêt», écrit Cameroon Tribune. C’est cette surcharge d’énergie qui va provoquer l’incident à travers notamment l’explosion des machines.

Le technicien, touché par le choc, a été admis à l’hôpital régional de Bertoua pour des soins intensifs. Depuis le 16 septembre, la région de l’Est est donc sevrée du signal de la radio nationale, en espérant que la situation sera rétablie d’ici peu.


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Un boutiquier malien tué à Bertoua

Ibrahima Sow a été abattu mardi dernier, en pleine journée, au quartier Nkolbikon par des personnes encore non identifiées

Ibrahima Sow, boutiquier de nationalité malienne tenant un commerce au quartier Nkolbikon à Bertoua, derrière le lieu-dit «ancienne station Texaco», a été retrouvé mort mardi dernier devant sa boutique, rapporte la presse publique ce vendredi.

Selon les sources policières rencontrées par Cameroon Tribune, celui qu’on appelait affectueusement «Ma’ama» aurait reçu plusieurs coups de poignard au niveau de la hanche et de la face. Son corps, devenu «méconnaissable» a été conduit à la morgue de l’hôpital régional de Bertoua. Une enquête a été ouverte au niveau de la division régionale de la police judiciaire de l’Est.

Le drame serait survenu mardi dernier, 02 septembre, vers 13h sous une pluie qui arrosait la ville. Les auteurs du forfait ont abandonné une machette tachetée de sang sur les lieux du crime. Selon les témoignages du voisinage rapportés par le quotidien gouvernemental, Ibrahima Sow, vivait dans ce quartier depuis un an et demi. Il était bien connu dans les communautés malienne et sénégalaise de Bertoua.


lifixew.com)/n

Les réfugiés de la RCA préfèrent les villes camerounaises

Quelque 226 000 personnes ont fui la RCA pour se réfugier au Cameroun, au Congo, en RDC et au Tchad depuis décembre 2013. Le Cameroun est celui qui accueille le plus grand nombre

Frustrés par leurs conditions de vie, les réfugiés et les autres migrants affluent dans les villes de l’est du Cameroun en quête d’un emploi et d’un nouveau départ. On s’inquiète cependant des répercussions que pourrait avoir cet afflux de migrants dans les zones urbaines et des tensions qui émergent entre les nouveaux arrivants et les habitants locaux. Quelque 226 000 personnes ont fui la RCA pour se réfugier au Cameroun, en République du Congo, en République démocratique du Congo (RDC) et au Tchad depuis décembre 2013. Parmi ces quatre pays, le Cameroun est celui qui accueille le plus grand nombre de réfugiés.

S’installer en ville
Depuis le début de 2014, plus de 80 000 Centrafricains ont fui la recrudescence des violences dans leur pays et traversé la frontière camerounaise. Nombre d’entre eux ont été installés dans des villages, mais pour certains, les villes de l’est du Cameroun présentent plus d’attrait. «La migration des réfugiés vers les zones urbaines complique les efforts mis en uvre pour les protéger et pour brosser un tableau précis de la population de réfugiés dans la région», a dit Faustin Tchimi, de la Croix-Rouge camerounaise, à Bertoua.

«On constate une migration vers la zone urbaine de Bertoua, mais il est difficile d’évaluer le nombre de réfugiés présents dans la ville », fait remarquer M. Tchimi. « Les réfugiés qui vivent dans les camps et les villages présentent déjà un défi important pour les travailleurs humanitaires. Ces derniers peinent en effet à fournir des services suffisants et à assurer la sécurité de tous.»

«De nombreux hommes réfugiés ont quitté le camp pour se rendre à Bertoua et ne sont jamais revenus. Nous n’avons pas eu de nouvelles d’eux depuis», a dit à IRIN Augustin Bolly, chef des réfugiés du camp de Guiwa II, dans l’est du Cameroun. Les informations qui leur reviennent ne sont pas encourageantes. « Certains sont simplement allés acheter des marchandises pour monter de petites entreprises à Guiwa. On nous a dit qu’ils avaient été arrêtés », a-t-il ajouté. Les autorités de l’est du Cameroun ont dit qu’il était difficile de déterminer le nombre exact de réfugiés qui se sont installés dans les villes. Elles signalent cependant l’existence de problèmes sécuritaires devant être résolus.

Les problèmes sécuritaires entraînent de nouveaux contrôles
«Le déplacement des réfugiés vers Bertoua constitue une préoccupation majeure pour les autorités publiques. Nous sommes en train d’élaborer un plan pour gérer leur présence et assurer la sécurité», a dit Irénée Galim Ngong, le préfet du département du Lom-et-Djérem, dont le chef-lieu est Bertoua.

Des responsables de la sécurité de Bertoua considèrent que les étrangers sont responsables de certains incidents sécuritaires et disent avoir renforcé les patrouilles. Alim Aboubakar, un commissaire de police de Bertoua, a décrit les réfugiés causant des problèmes comme « des jeunes hommes qui tentent de survivre en faisant toutes sortes de petits boulots, en volant ou même en commettant des vols à main armée ». Certains locaux se plaignent d’incidents de violence perpétrés par des migrants. «J’ai été victime de deux agressions commises par des migrants», a dit Umaru Sanda, un résident de Bertoua. « De nombreuses personnes se plaignent.» M. Aboubakar, le commissaire de police, a dit qu’au moins cinq migrants étaient arrêtés chaque nuit pour des infractions mineures ou des agressions armées.

On raconte également qu’un ressortissant centrafricain aurait été impliqué dans une bataille avec des résidents locaux à Bertoua. Il aurait sorti une machette, a coupé la main d’un policier qui tentait d’intervenir et blessé quatre autres personnes. Les tensions ne datent pas d’hier. En septembre dernier, des affrontements ont éclaté entre des réfugiés et des résidents lorsqu’un groupe de réfugiés ont quitté leur camp pour se rendre dans les villages voisins. L’armée est finalement intervenue pour arrêter les réfugiés avant qu’ils n’atteignent la ville de Bertoua.

Migrants en détention
Un gardien de la prison centrale de Bertoua qui a demandé à garder l’anonymat a dit à IRIN que 32 migrants de diverses nationalités avaient récemment été amenés à la prison. Il ne pouvait cependant pas dire combien d’entre eux avaient été détenus. Il a seulement dit : « Nous avons de nombreux réfugiés sous notre garde. »

Le gardien a ajouté que les personnes arrêtées étaient détenues. Il a précisé que le HCR avait examiné leurs dossiers, mais que l’agence des Nations Unies avait eu de la difficulté à identifier la majeure partie des détenus, laissant planer l’incertitude quant à leur statut et rendant difficile l’obtention de protection.

En quête d’une vie meilleure
La possibilité de trouver du travail pousse de nombreux réfugiés à s’installer dans les villes. Or, ils y sont souvent exposés à l’exploitation et à la détention – ce qui rend leur survie difficile – parce qu’ils n’ont pas les documents d’identité adéquats et qu’ils ont peu ou pas de compétences de travail. Les réfugiés centrafricains qui vivaient en ville dans leur pays trouvent malgré tout que la vie dans les camps et les villages est insupportable.

La sécurité est renforcée pour faire face à l’afflux de réfugiés dans les villes
IRIN)/n

«Je ne peux pas rester dans un village où il n’y a ni électricité ni eau et où les conditions d’hébergement sont aussi mauvaises», a expliqué Jodel Tanga, un étudiant du secondaire qui a quitté, il y a huit mois, le camp de Mborguene, dans l’est du Cameroun, pour se rendre à Bertoua.

«Ici, je sais que je peux travailler et peut-être même épargner pour retourner à l’école un jour», a dit M. Tanga. « J’ai dû esquiver les contrôles policiers pour me rendre en ville. De nombreux autres réfugiés se sont fait prendre sur le trajet entre le camp et Bertoua et on n’a plus jamais entendu parler d’eux. » M. Tanga a souligné que les postes de contrôle ont été renforcés depuis et qu’il est désormais plus difficile d’atteindre Bertoua.

Survivre «envers et contre tout»
Baba Karim, 26 ans, travaille comme chauffeur de moto-taxi depuis trois semaines à Bertoua. Il admet qu’il ne connaît pas encore très bien la ville, mais il insiste sur sa détermination à réussir. « Je ne connais pas les noms des lieux : je dépends donc des clients et des autres chauffeurs pour les indications. Mais je dois survivre envers et contre tout », a-t-il dit.

M. Karim dit qu’il n’a jamais vécu dans un camp de réfugiés auparavant. « Il n’y a rien pour moi dans les camps de réfugiés. Les gens là-bas n’ont pas des vraies vies ; ils dépendent des travailleurs humanitaires et vivent dehors. » M. Karim vit dans un bâtiment en construction avec quatre autres réfugiés qui sont aussi en quête de petits boulots. Ils se font parfois embaucher par les entrepreneurs qui travaillent sur le site.

M. Karim touche un salaire quotidien, mais son travail comporte des risques. «Je gagne au moins 5 000 francs (10 dollars) par jour et je donne 3 000 francs au propriétaire de la moto. Malheureusement, certains jours, je finis par perdre tout ce que j’ai gagné parce que je dois verser des pots-de-vin aux policiers pour qu’on me libère», a-t-il dit. Certains migrants détenus ont été forcés de faire des témoignages incriminants.

«J’ai été placé en détention environ cinq fois parce que je n’avais pas de papiers d’identité. On finit toujours par me libérer parce que les policiers sont frustrés par ma situation et aussi parce que je suis encore jeune», a dit Hassan Abu, 16 ans, qui travaille comme porteur.

«Mais lorsque vous êtes sous leur garde, ils vous forcent à dire toutes sortes de choses. Je connais des réfugiés du Congo et de la RCA qui ont été obligés de faire des déclarations et qui sont aujourd’hui en prison.»

Des réfugiés centrafricains attendent d’être réinstallés dans des villages du Cameroun
IRIN)/n