Cameroun : Alain Fogue et Bibou Nissack écopent de 07 ans de prison

Décision rendue ce 27 décembre 2021 par le Tribunal militaire de Yaoundé. Ces militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) avaient été arrêtés dans le cadre d’une manifestation contre le pouvoir de Yaoundé.

 

 

Pas de liberté pour les 111 militants du MRC arrêtés en septembre 2020. « Quarante-sept militants de notre parti ont été condamnés à des peines de prison par le tribunal militaire de Yaoundé. Le porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack, et le trésorier Alain Fogue, écopent de sept ans ferme », a déclaré le secrétaire général adjoint du parti, Roger Noah. « Les autres sont condamnés à des peines allant d’un à cinq ans » ferme, a-t-il poursuivi.

Il avaient été arrêtés en septembre 2020 lorsqu’ils s’apprêtaient à prendre part aux manifestations « pacifiques » organisées par le MRC pour notamment contester l’élection de l’actuel président de la République Paul Biya et le « glissement » de la CAN 2019.

Le 21 décembre 2021 le Mrc a lancé une campagne pour la libération de ses 111 prisonniers. Le Tribunal militaire de Yaoundé a quant à  lui été sans pitié ce jour.

Cameroun: le cas de Maurice Kamto, Alain Fogue, Bibou Nissack et Cie

Le collectif que dirige Me Hyppolite Meli était face à la presse lundi 9 novembre à Yaoundé, pour faire le point sur les acteurs du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dont la liberté a été réduite depuis les marches du 22 septembre 2020.

Le collectif est revenu sur la situation du président national du MRC (Maurice Kamto), du trésorier du parti (Alain Fogue), du porte-parole de Maurice Kamto (Bibou Nissack), entre autres.

Cameroun : Altercation entre Mrcistes et gardiens de prison à Kondengui

Le traitement réservé à quelques cadres du Mrc nouvellement arrêtés est à l’origine du tumulte enregistré ce mardi à la prison principale de Kondengui.

Une scène d’altercation a eu lieu ce mardi, 04 juin, entre des détenus du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et des gardiens de prison  en service à la prison principale de Kondengui. Les faits sont  rapportés par Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto durant l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.

Selon le récit de Bibou Nissack, l’incident a été causé par un traitement accordé à Mamadou Mota, premier vice-président du Mrc, à Biloa Effa, conseiller spécial de Maurcie Kamto Mrc, ainsi qu’à Appolinaire Oko, responsable du Mrc dans le Sud. Les concernés auraient été dénudés à moitié pour être introduit dans une cellule dite de passage.

« Outrés et choqués par une telle mesure humainement dégradante et humiliante, les prisonniers politiques déjà internés à la prison centrale se sont opposés farouchement et fermement à ce que ces figures majeures du MRC subissent un sort qui avait pourtant été épargné, aux dires de ces derniers, à Georges Gilbert Baongla, qui dès son arrivée à la prison a directement été affecté à un quartier de la prison centrale », rapporte Bibou Nissack.

L’intervention du régisseur de la prison a empêché une escalade des tensions entre les Mrcistes et les gardiens de prison, indique Bibou Nissack qui fait dans le même temps savoir que Mamadou Mota, Biloa Effa et Appolinaire Oko sont détenus à la prison centrale de Yaoundé sans être « passés par le parquet pour leur déferrement ».

Cameroun : le porte-parole de Maurice Kamto est connu

Olivier Bibou Nissack parlera désormais pour le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.

Maurice Kamto, candidat à l’élection présidentielle du 7 octobre au Cameroun, a choisi son porte-parole. Il s’agit d’Olivier Bibou Nissack, présenté comme un stratège en communication. Il a été présenté hier à la presse, au siège du parti sis au quartier Odza à Yaoundé.

Olivier Bibou Nissack a précisé rejoindre non pas les rangs du MRC, mais le candidat Kamto. « Je me suis rallié en tant que membre de la société civile », a-t-il affirmé. Il a pour mandat d’implémenter une stratégie de communication optimale pour le candidat Maurice Kamto.

Connu pour son activisme contre le CFA, Olivier Bibou Nissack s’illustre depuis quelques années sur les plateaux de télévision panafricaine comme Vox Africa ou Afrique Media. Il pense, par exemple, que le franc CFA est une monnaie handicapante pour les pays qui l’utilisent et milite pour leur retrait de cette zone monétaire.

Une position partagée par Maurice Kamto, qui estime qu’il faut étudier les conditions de ce retrait. « La question ne se pose pas de cette façon-là. Parce que même si vous dites que vous allez vous retirer, il faut ensuite expliquer les modalités… On va se retirer du franc CFA ! Mais la question c’est, quelles sont les modalités ? Et tous ceux qui vous parlent de ça, s’ils ne vous parlent pas des modalités, c’est soit qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent, soit ils sont de mauvaise foi ou pas sérieux. Parce qu’une fois que vous avez pris la décision politique de la sortie, il faut que les modalités techniques pour que votre décision ne se retournent pas contre vous », affirmait-il en 2017 lors d’une rencontre politique.