Une promesse de 190 milliards de F pour le transport au Cameroun

Le prêt consenti par la Bird permettra de renforcer la sécurité et l’efficacité des transports sur l’axe Babadjou-Bamenda, deux communes situées à l’Ouest et au Nord-Ouest du pays.

La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) va accorder un crédit de plusieurs milliards de FCFA à l’Etat du Cameroun. Estimée à 190 milliards de FCFA, cette enveloppe est destinée au financement de projets de développement notamment dans le secteur des transports. Il s’agit concrètement de renforcer la sécurité et l’efficacité des transports sur l’axe Babadjou-Bamenda, deux communes situées respectivement à l’Ouest et au Nord-Ouest du pays. Il est prévu également d’accroître la sécurité dans  les aéroports de  Yaoundé, Douala, Garoua et Maroua. Validé en fin octobre par le conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM), ce prêt va également bénéficier à d’autres projets futurs du pays.

Un accord y relatif a été signé à Washigton jeudi, 20 avril 2017, par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) pour la partie camerounaise.

Le Cameroun a obtenu en 2014 le statut de pays à financement mixte. Une réglementation qui lui permet de bénéficier du guichet de financement concessionnel de la BM et des prêts d’autres banques dont la BIRD qui vient ainsi de réaliser sa première opération du genre au Cameroun depuis 1992. Entre temps, d’autres institutions financières comme la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) ont beaucoup investi au Cameroun dans le domaine des transports. En effet, ce présent projet de la BIRD vient compléter un financement de 200 millions de dollars américains de la BAD et de la BDEAC. Une enveloppe destinée à rénover un tronçon de 241,2 kilomètres entre Yaoundé et Bafoussam, chef-lieu de la région situé à l’ouest du pays.

De plus en plus d’investisseurs dans le secteur

Au Cameroun, le secteur des transports est vital pour l’économie nationale. Il représente de nombreux enjeux économiques et sociaux. Il est pourvoyeur d’emploi et attire de plus en plus les investisseurs étrangers. Au mois de février dernier, le financement d’un consortium portugais estimé à 13 milliards de francs Fcfa sur une période de 10 ans a permis le démarrage des activités de la société de transports et équipements collectifs de Yaoundé (Stecy SA). Une nouvelle société qui roule sur les cendres de la défunte compagnie de transport terrestre «Le Bus» en faillite. Une dynamique dans la foulée du programme volontariste de développement à long terme du Cameroun.

«Convaincu du rôle moteur des infrastructures dans la facilitation des échanges et la promotion d’une croissance forte et durable par la compétitivité que leur bonne qualité génère, le gouvernement Camerounais entend, dans le cadre de la Vision 2035, investir massivement dans les infrastructures routières», souligne la Banque africaine de développement.

Pour preuve, il est prévu de réhabiliter 200 km de routes bitumées par an d’ici 2020. L’objectif ? Améliorer substantiellement le taux d’accès aux infrastructures en générant une offre qui anticipe la demande.

Cameroun: 115 milliards de F pour développer le secteur des transports

Le prêt accordé par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement servira à la construction des infrastructures routières de Bafoussam, Bamenda, Douala et Yaoundé

La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird) a octroyé un prêt de 115,2 milliards de francs CFA destiné à accompagner le Cameroun à réaliser les investissements notamment dans le secteur des transports.

Le Projet de développement du secteur des transports est la première opération de la BIRD en faveur du Cameroun depuis 1992.

Les sommes provenant de ce prêt seront prioritairement affectées à la construction des infrastructures routières des villes de Bafoussam, Bamenda, Douala et Yaoundé, ces deux dernières étant du reste les principales métropoles économique et politique du pays.

Par ailleurs, les agglomérations de moindre importance situées le long de cet axe en profiteront directement, puisque le projet financera la construction de nouvelles routes secondaires et d’infrastructures sociales.

L’autre volet de ce financement sera destiné à la mise aux normes de sécurité et de sûreté de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) des principaux aéroports internationaux du Cameroun, l’objectif étant d’améliorer la desserte aérienne du pays et avoir des retombées positives sur les échanges et le tourisme.

En 2014, le Cameroun avait obtenu le statut de pays à financement mixte et à ce titre, pouvait bénéficier du guichet de financement concessionnel de la Banque mondiale (Ida) et des prêts de la Bird.

Ce statut lui permet d’accéder à des ressources supplémentaires et des services additionnels comme les produits de couverture, les services-conseil et le rehaussement de crédit, indispensables pour atteindre les objectifs de développement énoncés dans sa stratégie pour la croissance et l’emploi.


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Electricité: le Cameroun met en place des cadres socio-environnementaux

Ils contribueront à la préparation du projet de réforme du secteur de l’électricité, de mise à niveau et de développement du réseau de transport

Dans le cadre de la préparation du Projet de réforme du secteur de l’électricité, de mise à niveau et de développement du réseau de transport, sur financement de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), le gouvernement du Cameroun a fait procéder à l’élaboration d’un cadre de Gestion environnementale et sociale dudit projet (CGES), d’un Cadre de politique de réinstallation (CPR) et d’un Cadre de planification en faveur des peuples autochtones(CPPA).

Le Cadre de Gestion environnementale et sociale vise à instituer un processus fiable et effectif de prise en compte de la dimension environnementale et sociale lors de la planification, l’exécution et la gestion du projet.

Le Cadre politique de réinstallation, pour sa part, vise à définir le cadre logique pour l’élaboration de mesures socioéconomiques viables visant à empêcher, minimiser, voire atténuer les impacts négatifs potentiels de la mise en uvre des activités préconisées sur les populations et l’environnement.

Quant au Cadre de planification en faveur des peuples autonomes, il vise à réduire la pauvreté et à promouvoir un développement durable, qui respecte pleinement la dignité, les droits humains, les systèmes économiques et les cultures des populations autochtones, de façon à ce qu’elles bénéficient des avantages sociaux et économiques compatibles avec leur cadre culturel, et qu’elles ne souffrent pas d’effets néfastes au cours de la réalisation et de la gestion du projet.

Pour l’élaboration desdits outils, un processus de large consultation a été mené auprès des parties prenantes des zones traversées par le projet, afin de prendre en compte leurs points de vue et leurs besoins. En outre, les versions provisoires desdits outils ont fait l’objet d’un atelier de restitution auprès des parties prenantes à l’Hôtel Mont Fébé à Yaoundé le 11 mai 2016 pour le CGES et le 16 mai 2016 pour le CPR et le CPPA. A l’issue de ces ateliers, les rapports correspondants ont été enrichis des recommandations faites par les participants.

Selon un communiqué de presse du 09 août 2016, signé du ministre de l’Eau et de l’Énergie, lesdits rapports sont désormais disponibles en ligne sur le site internet du ministère de l’Eau et de l’Énergie.


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Le Cameroun a fini de rembourser le prêt de la BIRD pour la construction pipeline Tchad-Cameroun (officiel)

Le prêt, d’un montant de 53,346 millions de dollars, a été apuré le 1er avril, informe la Société nationale des hydrocarbures

Le Cameroun a terminé le remboursement du prêt contracté auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour financer sa participation à la construction du pipeline Tchad-Cameroun, informe la Société nationale des hydrocarbures (SNH), dans un communiqué publié le 02 juin, à l’issue de la tenue d’une session ordinaire de son Conseil d’administration.

Le prêt contracté auprès de cette institution de la Banque mondiale, d’un montant de 53,346 millions de dollars, a été apuré le 1er avril 2015, indique la SNH.

Pour les cinq premiers mois de l’année, le nouvel expéditeur, China National Petroleum Company Inc. Chad (CNPCIC), a enlevé un volume de 15,76 millions de barils de pétrole.

Entre janvier et avril 2015, le pipeline Tchad-Cameroun a généré un droit de transit de 12,07 milliards de F CFA pour le Trésor public camerounais. Ce qui représente une hausse de 86% en comparaison des résultats de l’année 2014, à la même période, où le droit de transit avait permis de générer 6,49 milliards de F CFA de recettes pour 10,45 millions de barils transportés.


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Le Cameroun, selon Makhtar Diop

Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique a accordé une conférence de presse mercredi à Yaoundé

La coopération entre le Cameroun et la Banque mondiale se porte bien, a relevé Makhtar Diop tout au long de la conférence de presse accordée mercredi soir à l’hôtel Hilton de Yaoundé, au troisième jour de sa visite de travail qui s’achève ce 24 juillet. Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique a été questionné sur de nombreux sujets d’actualité au Cameroun en rapport avec la récente réduction des subventions aux carburants, les accords de partenariat économique, le rythme d’endettement du pays et autres.

Sur la question des carburants, Makhtar Diop a indiqué que la Banque mondiale n’a fait nullement pression sur le Cameroun, un Etat «souverain». «Si le niveau des subventions restait élevé, la stabilité macro-économique n’allait pas être soutenable», a-t-il déclaré pour expliquer le choix qui a été celui du Cameroun.

Interrogé sur la ratification intervenue le 22 juillet de l’accord d’étape vers les Accords de partenariat économique entre le Cameroun et l’Union européenne, Makhtar Diop s’est aussi voulu prudent. Refusant de juger ce que fait le Cameroun, il a toutefois affirmé: «tout ce qui facilité le commerce international permet de développer la croissance».

Rythme d’endettement
Makhtar Diop a aussi été interpellé sur les nouveaux crédits que la Banque mondiale va accorder au Cameroun avec la graduation du pays au guichet de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Depuis avril 2014 en effet, le Cameroun bénéficie d’une enveloppe supplémentaire de 180 millions de dollars (97,61 milliards de F CFA) par an sur la période allant du 1er juillet 2014 au 30 juin 2017. «Alors que le Fonds monétaire international met en garde le Cameroun sur son rythme d’endettement, pourquoi la Banque mondiale continue d’accorder des crédits ?» a questionné un journaliste. «Le Cameroun est un pays modérément endetté», a répondu Makhtar Diop. Pour illustration, le vice-président de la Banque mondiale a indiqué que le service de la dette du Cameroun représente 1,6% de ses exportations. Selon le Comité national de la dette publique, le service de la dette représentait par ailleurs 20% du PIB au 31 mai 2014. Pour les pays africains en général, le service de la dette varie entre 25 et 40% du PIB, a expliqué Makhtar Diop.

«La Banque mondiale est-elle menacée avec les nouveaux bailleurs de fonds qui se présentent à l’Afrique avec la Banque à venir des BRIC’S, les Euro-bound et autres sources de financement ? Sur cette question, Makhtar Diop a estimé que «c’est plus d’argent pour les pays africains». Cependant, a-t-il souligné, en prêtant de l’argent, les pays africains doivent s’assurer que c’est «pour des projets qui ont des taux de rentabilité élevés». Concernant spécifiquement le niveau de décaissement des financements de la Banque mondiale au Cameroun (23%), jugé faible, «Le taux de décaissement de 23% est excellent, a rectifié Makhtar Diop. Ce taux représente le taux d’exécution des projets. Tant que nous aurons des infrastructures à financer dans le portefeuille de coopération, le taux de décaissement ne pourra jamais être de 100% », a-t-il indiqué.

Dans son propos, le vice-président de la Banque-Mondiale pour la région Afrique est aussi revenu sur l’objet de sa visite de travail au Cameroun: Evaluer le portefeuille de coopération avec le Cameroun. Les journalistes ont appris que la Banque mondiale soutient actuellement 18 projets en cours d’exécution au Cameroun d’un montant cumulé de 1114 millions de dollars (542 milliards de FCFA). A cela vont s’ajouter deux nouveaux projets dont les accords ont été paraphés mercredi à Yaoundé: La création d’un Centre d’excellence en Technologies de l’Information et de la Communication d’un montant de 8 millions de dollars (3,89 milliards de FCFA) qui sera abrité par l’université de Yaoundé I ; et la construction de la route Maroua-Mora dans l’Extrême-Nord pour un montant de 91 millions de dollars (44,29 milliards de FCFA).

Makhtar Diop (g) avec le Premier ministre du Cameroun Philémon Yang le 22 juillet 2014 à Yaoundé
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