Hassan Ndam dénonce les conditions des sportifs camerounais aux J.O. de Rio 2016

Interrogé par des médias locaux, le boxeur critique entre autres le non-paiement des primes de qualification et de stage aux athlètes

Le pugiliste Hassan Ndam a qualifié de «désastreux» le niveau d’organisation de la délégation camerounaise aux Jeux olympiques de Rio (Brésil).

Interrogé par des médias de son pays, celui qui a été éliminé au 1er tour dans la catégorie des moins de 81 kilogrammes dit avoir «constaté qu’il y avait plus de touristes dans la délégation camerounaise aux JO que des encadreurs et des athlètes, lesdits officiels ayant «profité de l’occasion, comme d’habitude, pour faire voyager leurs amis et membres de famille au détriment des encadreurs et des athlètes».

Le boxeur met particulièrement en cause le non-paiement des primes aux athlètes, beaucoup ayant bruyamment menacé à un moment d’abandonner les JO : «A ce jour, aucun athlète n’a reçu la prime de qualification et de stage» et certains doivent déjà se préparer à ne jamais la toucher.

Selon Hassan Ndam, certains athlètes n’étaient pas du tout prêts, faute des moyens et du fait de leurs primes détournées par les responsables de la délégation camerounaise, en collaboration avec ceux du Comité national olympique et sportif (CNOSC).

Le président de cette instance, Hamad Kalkaba Malboum, tout en reconnaissant un «bilan mitigé» du pays aux Jeux, préfère s’en tenir aux «progrès enregistrés» dans certaines disciplines au plan global, appelant par ailleurs à en tirer les meilleures leçons pour l’avenir.

A Rio, rappelle-t-on, le Cameroun était représenté par 24 athlètes pour 6 disciplines et un investissement de l’ordre de 1,335 milliard de FCFA en termes de prise en charge et de primes diverses.

Le pays a, à ce jour, glané un total de 5 médailles (3 or et 2 bronze) aux JO.

Hassan Ndam
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Carlos Takam : Une vie d’uppercut

Le boxeur camerounais est depuis vendredi dernier le nouveau champion du monde Wbf des poids lourds

La date de vendredi 24 mai 2013 restera a jamais gravée dans la mémoire de Carlos Nesting Takam. Et pour cause, le poids lourd camerounais est, depuis une semaine, le nouveau champion du monde Word boxing federation ( Wbf) de la catégorie des +91 kg. Il a battu par arrête de l’arbitre au 8ème round, le célèbre américain Michael Grand pour s’emparer de la ceinture à Noisy-le-Grand (France). D’après son coach, le Camerounais a passé: «un nombre inouï de crochets des deux mains à la face d’un Américain qui n’est plus que l’ombre du champion qu’il fût? Une énième accélération de Takam au 8ème round, conclue par un crochet gauche, laisse grand affalé sur les cordes». En fait, selon le site ffboxe.com, Takam: «Carlos Takam a passé un nombre inouï de crochets des deux mains à la face d’un Américain qui n’est plus que l’ombre du champion qu’il fut. Une énième accélération de Takam au 8éme round, conclue par un crochet gauche laisse Grant s’affaler sur les cordes, l’arbitre arrête alors le combat ». Au vu de son palmarès, son titre de champion du monde du Wbf des poids lourds n’est pas tant une surprise.

Né le 6 décembre 1980 à Douala, ce n’est qu’en 2005 que Carlos débute sa carrière professionnelle, mais elle est déjà luxuriante. Avec vingt neuf combats livrés jusqu’ici, il a un match perdu et vingt huit gagnés, dont vingt deux par KO. Il est champion d’Afrique en catégorie super-lourds en 2003, champion d’Afrique poids lourds Wbo en 2011 et en 2012. La carrière de Carlos Takam n’a pas toujours été rose. Que non! Quand il fait ses premiers pas dans le championnat camerounais en 2002. C’est en cette année qu’il intègre l’équipe nationale. En 2004 aux jeux d’Athènes, son rêve s’effondre dès le premier tour. Le Camerounais fait une fugue. Il ne rentrera pas au pays.

Son frère, Alain Takam explique que, « confronté aux tristes réalités du métier au Cameroun où il n’y a pas de soutien, Carlos va décider d’aller en France se former et devenir professionnel. » Des années après, l’entraîneur national de boxe de l’époque Justin Tchwem confiera en 2007, dans notre journal Mutations que « pour un poids lourd, Takam est très mobile. Il a une belle vitesse gestuelle et de réaction (contre-attaque). Je remarque que, depuis qu’il est passé chez les professionnels, sa puissance de frappe s’est améliorée. » Il n’avait pas tord. Les fruits sont visibles. Il fait une fois de plus la fierté du vert-rouge-jaune. Plus pour longtemps d’après certaines indiscrétions. Pourquoi ? En fait, explique Alain Takam, « avant le duel, quand on jouait les hymnes, c’est la Marseillaise qu’on a fait jouer à son passage. De plus, avant le combat, on parlait du camerounais, mais pendant et après le combat, il était devenu le français. »

Carlos Takam, le nouveau champion du monde Wbf des poids lourds
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