Au cours d’un point de presse organisé ce mardi 06 juillet à Yaoundé, le C3T a appelé le gouvernement à adopter une loi sur les produits du tabac afin de recadrer les risques liés à sa consommation.
A en croire les responsables de la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T), la fiscalisation du tabagisme est un moyen possible pour réduire la consommation du tabac. C’est ainsi qu’ils plaident pour la majoration des taxes des produits du tabac au Cameroun.
L’ONG qui appelle les autorités camerounaise a fixer la taxe des produits du tabac à 75 %, pour réduire la consommation de ce produit, s’est fixée comme objectifs : de sensibiliser la jeunesse sur les dangers et risques du tabagisme; lutter pour une forte taxation des matériels de chicha ; insister sur les avertissements sanitaires sur les produits du tabac.
Il sied de noter que, la C3T dénonce la violation de la réglementation sur les images imposées sur les produits du tabac. Elle se demande si c’est de la complicité du gouvernement avec les industriels ! Elle invite les autorités à faire respecter la convention et aux industriels à respecter la réglementation.
Pis encore, la C3T demande au gouvernement d’élaborer au plus vite une loi nationale anti-tabac, pour recadrer les risques et bien contrôler le tabac, car, souligne-t-elle, c’est un produit générateur de revenus.
Porté par la Coalition camerounaise contre le tabac, il a été élaboré au cours d’un atelier de taxation et renforcement des capacités sur les produits du tabac et la lutte contre la chicha.
Pour réduire la consommation du tabac au Cameroun, il faut passer par une augmentation du prix de la taxe. Celle-ci représente 64,5% du prix d’un bâton de cigarette. En deçà des prescriptions de la convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui stipule qu’elle doit représenter 70% d’une tige de cigarette.
Au cours d’un atelier de renforcement des capacités sur les produits du tabac qui s’est déroulé le 28 juin 2021, la Coalition camerounaise contre le tabac a ainsi élaboré un plaidoyer pour une majoration des taxes sur ces marchandises. Ledit atelier visait aussi à échanger sur les mesures de lutte contre la chicha.
Les travaux s’inscrivaient dans le cadre du projet dénommé : « contribuer à une amélioration des politiques publiques relatives au tabac pour la diminution du tabagisme en Afrique du l’Ouest et du centre ». Plusieurs recommandations ont été faites au cours de cet atelier notamment le conditionnement neutre des produits du tabac, l’intensification de la sensibilisation des dangers liés à la chicha dans les établissements de vente ; le versement d’une partie des taxes aux structures de lutte contre le tabac ; l’adoption d’une loi nationale pour mieux contrôler l’industrie du tabac ; la limitation des importations, l’instauration d’une taxe sur la santé…
L’atelier de taxation et renforcement des capacités sur les produits du tabac et la lutte contre la chicha a réuni toutes les parties prenantes notamment l’administration, la société civile, les hommes de médias et bien d’autres.
La C3T vient de condamner le patronnat camerounais d’avoir profité d’une campagne contre la contrebande illicite pour encourager l’achat et la consommation des produits de tabac
La Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) vient de condamner «fermement» le «comportement antipatriotique contraire à l’éthique», du Groupement interpatronal du pays (GICAM), accusé de profiter d’une campagne contre la contrebande illicite pour organiser une campagne d’affichage contraire à l’éthique.
Dans un communiqué au vitriol, elle exhorte le gouvernement «à agir spontanément contre cette man uvre de l’industrie du tabac visant à exposer les Camerounais aux risques sanitaires liés à l’usage du tabac en les encourageant à acheter et à consommer des produits du tabac».
Le GICAM est ainsi pointé du doigt pour avoir, depuis quelques mois, sponsorisé le déploiement de grands panneaux publicitaires à travers le pays où on peut lire : «La contrebande de cigarettes finance l’insécurité», ou encore «Stop à la contrebande de cigarettes».
Pour la C3T, ces affiches, une «man uvre de l’industrie du tabac pour faire la publicité pure et simple», non seulement violent la loi de 2006 interdisant toute forme de publicité des produits du tabac, mais aussi encouragent les citoyens à acheter la cigarette avec la caution du ministère de la Santé publique.
«C’est révoltant, de constater que les questions de sécurité national d’un pays sont manipulées pour des intérêts particuliers, avec le soutien implicite du secteur des affaires camerounais», s’insurge la Coalition qui invoque un «comportement antipatriotique», estimant que l’industrie du tabac ne saurait être un partenaire dans la lutte contre le commerce illicite.
Cette mise au point intervient alors que, selon une enquête globale sur le tabagisme des chez adultes réalisée en 2013 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 1,1 million de Camerounais sont des usagers du tabac dont la moitié mourront des suites de ses effets nocifs.
Une autre enquête, menée cette année par l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique, a permis d’identifier 173 points de vente autour de 20 établissements scolaires, avec près de 50% de cas de présence de la publicité et de la promotion des produits du tabac à travers des affiches.
Cet autre phénomène, selon la C3T, est bien la preuve que l’industrie du tabac encourage l’installation de points de vente autour des écoles dans l’optique de favoriser l’initiation des jeunes à la consommation des produits du tabac.
La mesure, qui devrait remplacer les avertissements sanitaires textuels, sera proposée au gouvernement, a informé jeudi la Coalition camerounaise contre le tabac
L’avertissement sanitaire textuel «le tabac nuit gravement à la santé du fumeur et de celle de son entourage», affiché sur les paquets de cigarette au Cameroun depuis juin 2007, pourrait bientôt être remplacé par des avertissements graphiques présentant les conséquences du tabac sur des parties du corps humain. C’est du moins ce qu’espère la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T), que dirige le Dr Flore Ndembiyembe, dans le cadre d’un plaidoyer qu’elle compte mener « dans les prochains jours » auprès du gouvernement. Objectif: amener le ministère de la Santé publique et le ministère du Commerce à signer un arrêté ministériel conjoint dans ce sens.
« Les étiquettes de mise en garde sous forme d’illustrations graphiques ont un impact plus important que les étiquettes qui comportent uniquement du texte et peuvent être reconnues aussi bien par un public analphabète que par les enfants, deux groupes de population vulnérables », rapporte le Centre de ressources internationales, une institution de l’Initiative mondiale Bloomberg pour la réduction du tabagisme.
L’idéal serait d’arriver au conditionnement neutre, qui impose aux industriels de commercialiser les produits sans logo, ni dessin, couleur ou texte promotionnel du cigarettier. « Ce n’est pas facile. L’expérience a montré qu’il n’est pas facile de passer des avertissements sanitaires textuels au conditionnement neutre. Il faut aller progressivement », a indiqué la C3T jeudi à Yaoundé, au cours d’un point de presse. Tous les pays de l’Union européenne, et certains pays africains (Burkina Faso, Sénégal, Tchad, entre autres) sont déjà passés aux illustrations graphiques. L’Australie, quant à elle, a été le premier pays à adopter le conditionnement neutre, en décembre 2012.
« Notre vecteur de communication final auprès de nos fumeurs est le paquet lui-même. En l’absence de tout autre message marketing, notre emballage (…) est l’unique moyen de communication de l’essence de notre marque. En d’autres termes: lorsque nous n’avons rien d’autre à notre disposition, notre emballage est notre marketing », rapporte un cadre de la multinationale Philip Morris dans un document édité en février 2011 par le Centre de ressources internationales. Emballage qui est aujourd’hui dans le viseur des organisations antitabac.
Grands cigarettiers, petites cibles
La C3T a révélé qu’elle compte mener ce plaidoyer auprès du gouvernement camerounais au cours d’un point de presse organisé jeudi à son siège à Yaoundé. Ladite rencontre avait pour objectif premier la présentation des résultats de l’enquête menée dans la capitale du Cameroun par la Coalition, dans le cadre du projet Tobacco Industry Accountability.
Le rapport de cette enquête, intitulé « Grands cigarettiers, petites cibles. L’industrie du tabac cible les écoles au Cameroun, » a été menée dans les sept arrondissements de la ville de Yaoundé. Elle expose des « tactiques » mises en oeuvre par les industriels pour « commercialiser, promouvoir et vendre leurs produits aux jeunes dans les écoles ».
« S’agissant de la vente, l’étude révèle la présence de 173 points de vente des produits du tabac dans un rayon de 100 mètres autour des 20 écoles enquêtées, soit une moyenne de 09 par école. 85% des écoles enquêtées ont des points de vente très proches et visibles depuis le portail. Tandis que 95% des établissements scolaires étudiés ont dans leurs environs des négoces vendant des cigarettes à l’unité », note-t-on.
A la lumière de la Convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT), que le Cameroun a ratifiée en 2006, la Coalition « propose » au gouvernement: d’interdire « toutes formes de publicité, de promotion des produits du tabac et toutes formes de parrainage par l’industrie du tabac »; l’interdiction de l’affichage, et de la vente, des produits du tabac dans et autour des écoles.
L’enquête a été financée par Campaign for tobacco Free Kids (CTFK), mise en oeuvre par l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique (Acta) et son partenaire au Cameroun: la C3T.
Un paquet de cigarettes avec des avertissements sanitaires graphiques. (Image pour illustration)Droits réservés)/n
C’est la conclusion à laquelle est parvenue la Coalition camerounaise contre le tabac, après une étude menée au mois d’avril auprès de 20 établissements scolaires
La Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) dénonce la présence des publicités de tabac à proximité des établissements scolaires. L’instance a relevé, après une étude menée en avril auprès de 20 établissements, que les élèves qui y sont scolarisés sont sujets à une «publicité agressive» des produits de tabac. Ceci dans un rayon de 100 mètres desdites écoles.
«95% des écoles enquêtées ont autour d’elles des commerces qui exposent sur leurs comptoirs, des produits de tabac à côté des sucreries et des produits de grandes consommations. Autour des 20 écoles observées, la publicité du tabac à travers les affiches est omniprésente. Près de 50% des affiches publicitaires observées se trouvaient à la hauteur des yeux des enfants, soit à environ 1,20 mètre ou plus bas. Ce constat démontre à suffisance que la publicité du tabac vise les enfants de manière directe», indique la C3T dans un communiqué parvenu à Journalducameroun.com.
L’étude coréalisée avec l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique(ATCA) révèle aussi la présence de 160 points de vente de produits de tabac dans un rayon de 100 mètres autour des 20 écoles enquêtées. Soit une moyenne de 8 par école. Elle souligne que 65% des écoles cibles ont des points de vente très proches et visibles depuis le portail et 95% d »entre elles ont dans leurs environs des négoces vendant des cigarettes à l’unité.
La Coalition contre le tabac avait déjà noté dans son enquête globale sur le tabagisme en milieu jeune (GYTS 2008) que 31,2% des jeunes camerounais âgés de 13 à 14 ans ont essayé de fumer avant l’âge de 10 ans, 5,7% fument actuellement des cigarettes et 9,5% utilisent d’autres produits du tabac. Une situation qui est à l’origine de nombreux cas de maladies respiratoires et cardio-vasculaires, AVC, cancers, troubles ophtalmiques et auditifs, infertilités…
Interdire toute publicité sur les produits de tabac «A long terme, l’interdiction totale de la publicité et de la vente des produits de tabac à proximité des écoles entrainera une baisse de la consommation. Le gouvernement camerounais peut enrayer ce fléau nuisible à l’Émergence en adoptant et en mettant en uvre un cadre juridique visant à protéger les jeunes des effets pervers du tabac. Notamment, l’interdiction de la publicité et la commercialisation des produits du tabac dans et autour des établissements scolaires», conclut la C3T.
A l’occasion de la Journée Mondiale Sans Tabac 2016, le C3T a organisé, ce jour, une conférence sur le rôle du conditionnement neutre dans la lutte contre le tabagisme
Célébration de la Journée mondiale sans tabac sur le thème : «Préparez vous au conditionnement neutre». La Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) marque l’évènement ce 31 mai en organisant une conférence centrée sur le rôle du conditionnement neutre dans la lutte contre le tabac.
Dans son propos de circonstance, le responsable des projets à la C3T, Patrick Nsangou, a présenté le conditionnement neutre comme étant une importante mesure de réduction de la demande. Pour lui, le conditionnement neutre « rend les produits du tabac moins attrayants, freine l’utilisation du conditionnement comme moyen de publicité et de promotion, limite les emballages et étiquetages trompeurs, et augmente l’efficacité des mises en garde sanitaires ».
Le conditionnement neutre selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), désigne l’ensemble des mesures qui limitent ou interdisent l’utilisation de logos, de couleurs, d’images de marque ou de textes promotionnels sur les conditionnements hormis les noms de la marque et du produit imprimés en caractères normaux et dans une couleur standard.
Dans un rapport «Global adult Tobacco Survey», présentée le 19 août 2015, la C3T revalait que 75,4% des fumeurs actuels ont remarqué les avertissements sanitaires sur les paquets de cigarettes. 35,5% des fumeurs ont envisagé d’arrêter à cause des mises en garde sanitaires sur les paquets de cigarettes. Fort de cela, le président du Comité presse anti-tabac de la C3T, Prince Mpondo, a insisté sur la nécessité pour notre pays de «migrer vers les illustrations graphiques comme le Tchad et le Congo».
En concluant cette rencontre, Patrick Nsangou a indiqué l’ampleur du tabagisme au Cameroun avec plus d’1 million de fumeurs actifs, et plus de 6 720 000 fumeurs passifs. Pour lui, cette situation est dû à l’absence d’un cadre juridique approprié. D’où la nécessité pour le Cameroun d’adopter une loi antitabac. Il a invité les hommes de médias à soutenir le plaidoyer pour l’adoption d’une loi nationale antitabac forte au Cameroun.
Les prix de la première édition des «Tobacco control champion awards», ont été décernés à trois institutions et un citoyen camerounais, qui se sont démarqués par leur contribution pour la cause
La Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) a récompensé mercredi, 25 mai 2016, à Yaoundé, les lauréats du prix «Tobacco control champion awards». La cérémonie s’est déroulée dans le cadre de la célébration du 10e anniversaire de l’institution au Cameroun.
Pour cette première édition, la C3T a porté son attention sur trois institutions et les citoyens qui ont contribué activement à la sensibilisation contre le tabagisme et ses méfaits. Il s’agit de la mairie de Bamenda 1er, l’Assemblée nationale, le ministère de la santé publique et du Camerounais Hilaire Abouna.
Les uvres des lauréats:
Prevention contre le tabagisme dans les manuels scolaires
Cette initiative est à attribuer à Hilaire Abouna, l’un des lauréats du prix de la C3T. Il a réussi, depuis 2014, à introduire dans les livres de sciences et technologies de la classe de 5e, édités par «Les classiques africains», un chapitre intitulé [ib «comportements émergents néfastes à la santé de la reproduction»]. Lequel met un accent sur le tabagisme ses méfaits et son traitement. Pour permettre aux élèves de mieux appréhender cet enseignement dispensé dans le cadre du cours sur l’éducation à la santé, Hilaire Abouna procède par l’observation d’un paquet de cigarette, l’analyse de documents traitant de la question, et des exercices.
Espace non-fumeur à Bamenda
Le maire de la commune de Bamenda Ier, Caroline Bi Bongwa, a reçu un tableau remis en guise de trophée. Cette mairie até ainsi récompensée pour sa décision portant interdiction, depuis 2015, aux populations de fumer dans les lieux publics. «Cette commune est le premier espace non-fumeur du Cameroun», a indiqué la présidente de la coalition contre le tabac, Flore Ndembiyembe, dans son discours inaugural mercredi.
Les lauréats du « Tobacco control champion awards » après la remise des trophées le 25 mai 2016 à la Fondation Muna à Yaoundéjournalducameroun.com)/n
Concernant l’Assemblée nationale: elle «a permis au Cameroun de s’arrimer à la donne internationale en votant, 27 juillet 2005, une loi autorisant le président de la République, Paul Biya, à ratifier la Convention Cadre pour la Lutte Antitabac (CCLAT). En 2014, suite à un séminaire de sensibilisation et d’information des parlementaires sur le contrôle du tabac, la lutte anti-tabac s’est enracinée par la création du réseau de parlementaires contre le tabac, réseau dénommé « Oxygène ». Il dispose actuellement de 10 points focaux dans les région du Cameroun et uvre pour le renforcement du contrôle du tabac», a ajouté Marcel Paul Mayagui.
Depuis sa création dans le pays, l’organisme uvre « pour un Cameroun sans maladies et décès liés au tabac ». Il « assure la vigilance pour la mise en uvre du CCLAT sur le territoire, contribue à la protection des populations camerounaises contre les méfaits du tabac sur la santé, l’économie et l’environnement; surveille, dénonce et contre les activités de l’industrie du tabac. »
Il est appuyé dans sa cause par des partenaires tels que le bureau local de l’OMS, Campaign for Tobacco Free Kids, l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique, l’Alliance pour la convention cadre, l’American cancer society, la World Lung fondation, le Network for accountability of tobacco transnationals.
La coalition camerounaise contre le tabac va lancer, mercredi, la première édition en récompensant quatre personnes qui se seront démarquées par leur contribution à la lutte contre le tabac
La coalition camerounaise contre le tabac (C3T) lance la première édition des «Tobacco control champion awards». L’institution va décerner mercredi, 25 mai 2016, des distinctions aux «personnes s’étant illustrées au cours de cette décennie par leurs actions de lutte antitabac, précise le communiqué parvenu à Journalducameroun. Quatre prix seront ainsi remis durant les festivités relatives à la du 10e anniversaire de l’institution à la fondation Tadeng Mouna, sise à Yaoundé.
«Placé sous le signe de la prévention des maladies non transmissibles à travers le thème: » espaces sans fumée, espaces sains »]. Cet anniversaire sera pour la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T), l’occasion d’améliorer le contrôle du tabac à travers la redynamisation des acteurs de lutte anti-tabac, indique le même communiqué.
Depuis 10 ans, la C3T uvre pour un Cameroun sans maladies et décès liées au tabac. Elle assure la vigilance pour la mise en uvre de la Convention cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac (CCLAT) sur le territoire, contribue à la protection des populations camerounaises contre les méfaits du tabac sur la santé, l’économie et l’environnement; surveille, dénonce et contre les activités de l’industrie du tabac.
Le 10ème anniversaire de la Coalition camerounaise contre le tabac est placé sous le signe des maladies non transmissibles. A l’occasion, une série d’activités est prévue du 01er au 31 mai 2016
Dix ans de lutte contre le tabac, ça se fête à la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T). Créé en 2006, le réseau d’associations engagé pour « un Cameroun sans maladies et décès liés au Tabac » célèbre du 01er au 31 mai 2016 son 10ème anniversaire. L’évènement, placé sous le signe de la prévention des Maladies non-transmissibles (MNT), a pour thème : « Espaces sans fumée, espaces sains ».
Au programme de cette célébration, entre autres, campagne de sensibilisation sur le tabagisme et la prévention des MNT, causeries éducatives dans des établissements secondaires à Yaoundé. Par ailleurs, l’hôpital central de Yaoundé procèdera à des consultations de sevrage tabagique et dépistage gratuit des cancers féminins du sein et du col de l’utérus.
La C3T annonce également le lancement à Bamenda, de la première commune sans fumée au Cameroun. Lancement prévu le 06 mai prochain. Un autre point essentiel au programme, c’est la cérémonie de remise de distinction aux Champions nationaux de la lutte anti-tabac prévue le 25 mai à la Fondation Muna à Yaoundé.
La clôture des activités marquant le 10ème anniversaire de la C3T se fera le 31 mai à travers la célébration de la Journée mondiale sans tabac (JMST) 2016, en collaboration avec le ministère camerounais de la Santé (Minsanté).
A propos du tabagisme
Le tabagisme est le premier facteur de risque reconnu des principales MNT que sont les cancers, maladies cardio-vasculaires, les maladies respiratoires chroniques et le diabète. Selon l’OMS, les MNT sont la cause de 36 millions de morts par an, dont 80% dans les pays à revenus faible ou intermédiaire comme le Cameroun. Elles sont également la première cause de mortalité au niveau mondial.
Il s’agit donc aujourd’hui pour la C3T de rappeler aux populations camerounaises les dangers liés à l’usage du tabac. Objectif, réduire les maladies et les décès liés au tabagisme.
A travers cette campagne, la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) entend interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité d’interdire la promotion de la nicotine sur le territoire national
La Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) a tenu ce mardi, 03 novembre 2015, une conférence de presse à Yaoundé. A l’ordre du jour, le lancement de la campagne «Zéro publicité en faveur du tabac». Une initiative qui a pour objectif principal, l’interdiction de la publicité autour du tabac et du parrainage de ce produit sur l’ensemble du territoire national.
Cette caravane conduite par la C3T tient lieu de sonnette d’alarme, à l’endroit des pouvoirs publics camerounais, au moment où le président du conseil national de la publicité, Issa Tchiroma Bakary, a annoncé la tenue, dans les prochains jours, d’une session devant réunir les membres dudit conseil pour l’examen d’un projet de décret réglementant la publicité du tabac au Cameroun.
En effet, lors du conseil de cabinet de septembre dernier, le Premier ministre, Philémon Yang, a prescrit l’édiction des textes d’application de la loi de 2006 régissant la publicité au Cameroun, dans le but de recadrer la publicité de la cigarette et autres produits du tabac.
La rencontre de ce mardi avait donc pour effet [i «d’attirer l’attention des parlementaires, des membres du conseil national de la publicité] et de l’opinion publique, sur l’importance d’interdire la publicité du tabac au Cameroun, dans le but de sauver les vies».
Selon des statistiques communiquées par la C3T, 42,1% des adultes sont exposés à la fumée du tabac au Cameroun. En tant que membre des Etats parties à la convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Cameroun s’est engagé à lutter contre la contre la propagande du tabac, et « rompre cet engagement contribuerait à discréditer le pays», a précisé Patrick Sangou, coordonnateur de la campagne lancée ce jour.
La C3T «n’est pas contre la vente du tabac mais contre la publicité», a tenu à préciser Prince Npondo, membre de la coalition. Affiches publicitaires, gadgets de communication, marketing direct, dégustation gratuite, T-shirt et autres, autant de supports qui encouragent la consommation de la nicotine et nuisent à la santé des consommateurs actifs, et surtout passifs.
Aussi, l’occasion leur a permis de réfléchir sur les moyens de ralentir ce fléau qui prend de l’ampleur au Cameroun. Notamment, l’augmentation des taxes, la réduction de l’offre et la demande, l’interdiction de la vente du tabac par les mineurs et la création des espaces pour fumer.
Par la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T)
L’imagination déployée par les cigarettiers pour acquérir de nouveaux adeptes au Cameroun semble sans bornes, allant de la distribution gratuite de leurs produits jusqu’à l’utilisation des médias pour inciter à la consommation.
Actuellement, l’industrie du tabac mène une offensive pour augmenter ses profits et rendre davantage les populations camerounaises dépendantes du tabac. En effet, on remarque presque chaque semaine l’apparition de nouvelles marques de cigarettes. Cette action de l’Industrie est soutenue par un marketing agressif aux quatre coins du pays. Pourtant le pays dispose d’une loi interdisant la publicité en faveur des produits de tabac.
A Yaoundé par exemple, des « cigarettes girls » sont payées pour faire le tour des boîtes de nuit, des supérettes et des espaces publics, et inciter les jeunes à fumer des marques aux noms très enchanteurs. L’innovation ces derniers jours, c’est la dégustation gratuite des clopes. Dans les rues les affiches, kiosques, T-shirts sont posés à proximité des écoles, dans les bistrots.
Douala, capitale économique du Cameroun n’échappe pas à l’invasion de la publicité des produits de tabac. Ici, aucun support ou gadget de communication n’est de trop. Entre t-shirts, parasols, affiches, kiosques, véhicules tout est fait pour vendre le tabac au maximum de personnes et particulièrement les jeunes vacanciers.
Dans les régions anglophones du pays, l’industrie redouble d’adresse. En effet, conscient du fait que les populations sont mieux sensibilisées sur les méfaits du tabac, les cigarettiers pour attirer de nouveaux consommateurs font de la zone rurale leur principale cible. Dans la région du Nord-Ouest par exemple la publicité est plus visible dans les villages que dans les villes.
L’observation de l’action de l’industrie du tabac révèle que: les messages sont différents et contextualités en fonction de la zone ou ils sont diffusés. Selon les associations de lutte anti tabac au Cameroun, cette méthode à pour objectif d’attirer le maximum de personnes.
Cette situation participe à une augmentation du phénomène du tabagisme et de ses conséquences sur les plans sociaux, économiques et sanitaires. Raison pour laquelle la Société civile lance un appel au rejet des man uvres de l’industrie du tabac et l’adoption d’une loi anti tabac forte.
Maires et conseillers municipaux des communes de la région du Centre ont participé ce mardi à un atelier d’information et d’échanges sur le contrôle du tabac, organisé par la C3T à Yaoundé.
La Coalition camerounaise contre le tabac dénonce la consommation de chicha et de e-cigarette chez les jeunes. En attendant toujours le vote d’une loi anti-tabac
Une initiation à la consommation de tabac. C’est ainsi que la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) a qualifié la prise de la E-cigarette et de la chicha dans les grandes villes du Cameroun, à l’issue d’un échange avec la presse mardi dernier.
D’après ses observations, il s’agirait d’un phénomène de jeunes, dont l’âge varie entre 14 et 20 ans. Le risque, une fois terminé le vapotage (pour la E-cigarette) et l’aspiration des bouffées de narghilé (pour la chicha), c’est de prendre des habitudes de fumeur et de prolonger par la cigarette ordinaire, explique cet organisme de la société civile qui plaide depuis quelques années pour l’adoption d’une loi anti-tabac.
«La fumée d’une chicha contient autant de polluants au monoxyde de carbone qu’environ 15 à 20 cigarettes et la nicotine entraîne un risque accru de dépendance», explique-t-elle. «Les données existantes montrent que l’aérosol produit par les inhalateurs électroniques de nicotine n’est pas simplement de la vapeur d’eau, comme le prétendent simplement les stratégies marketing», relève la C3T pour la question de la E-cigarette, en citant l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Contrairement à la cigarette classique, à propos de laquelle la publicité est interdite au Cameroun, la société civile fait remarquer que la E-cigarette bénéficie quant à elle d’un vide juridique qui permet l’affichage du produit et sa commercialisation à tout vent. Elle suggère à cet égard la réglementation du commerce de ce produit et de la Chicha, du moins en ce qui concerne l’âge légal de consommation.
La bonne nouvelle toutefois c’est que ce ne sont pas des produits accessibles aux petites bourses. Il faut débourser en moyenne 13.500 F CFA pour acquérir une E-cigarette, en prévoyant 5000 F CFA pour les recharges mensuelles. Fumer de la chicha est relativement moins onéreux, 1500 F CFA en moyenne. Des prix assez importants comparativement à la cigarette, dont le bâton, pour certaines marques, coûte 15 F CFA au Cameroun et le paquet à partir de 300 F CFA.
Loi antitabac
Il faut protéger les jeunes et les couches les plus pauvres, conseille la Coalition qui dénonce ces nouvelles formes de tabagisme au moment où elle n’a pas encore vu l’aboutissement d’un important chantier: l’adoption à l’Assemblée nationale d’une loi anti-tabac.
Initié par le ministère de la Santé publique, le projet de loi antitabac est sur la table des députés. «La loi sera peut être votée d’ici deux ans», estime de manière optimiste la C3T. Preuve de son optimisme, la récente mise sur pied d’un réseau de parlementaires camerounais pour la lutte contre le tabac. Dénommé «oxygène» et présidé par le député Koa Mfeugue Laurentine épouse Mbede, ce réseau a tenu sa deuxième assemblée générale le 19 novembre dernier.
La loi a pour objectif d’arrimer le Cameroun à la Convention cadre de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte antitabac. La convention a vu le jour en 2005 et ratifiée un an après, en 2006, par le Cameroun. Elle institue des taxes plus importantes à l’importation de tabac et proscrit la vente au détail (par bâton de cigarette), comme cela est encore le cas dans le pays.
Les fumeurs devraient consommer moins en retour du fait du coût du tabac, ce que pense la société civile. «Une augmentation des prix de 10% sur le paquet de cigarettes devrait entrainer une baisse de 4% de la demande dans les pays à revenu élevé et de 4 à 8% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire où les revenus plus faibles des populations tendent à les sensibiliser davantage à l’évolution des prix», assure la Coalition à la suite de travaux menés par l’OMS.
Selon des chiffres du ministère de la Santé publique, mis à disposition de la presse par la Coalition, le Cameroun comptait en 2008 près de 17,5% de fumeurs actifs sur l’ensemble de la population. 37% de la population était exposé au tabagisme passif. On dénombrait par ailleurs 66.000 décès par an à cette période.
En 2002, la demande intérieure de tabac se chiffrait à 26 milliards de F CFA. En 2012, elle était de 40,5 milliards de F CFA, d’après des chiffres des douanes, communiqués par la C3T, et qui traduisent une augmentation de la consommation de tabac au Cameroun au fil des années.
Pour la société civile camerounaise, la consommation de la E-cigarette constitue une initiation à la prise de tabactf1.fr)/n
L’institution des nations unies en charge des questions de santé et la Coalition Camerounaise Contre le Tabac ont invité tous les acteurs sociaux à lutter contre ce fléau
En association avec le bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T) a invité mercredi 09 janvier 2013, des représentants de l’administration publique pour un échange autour de la mise en uvre de la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte Antitabac, et aussi sur la question des maladies non transmissibles issues de l’action de fumer. Les participants se sont accordées sur les objectifs d’ insérer la lutte antitabac dans le plan stratégique national de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles (MNT) et la Stratégie Sectorielle de Santé (SSS), de consolider le Plan Stratégique National de Prévention et de Contrôle des Maladies Chroniques Non Transmissibles, en tenant compte des remarques faites et des activités formulées par les participants et aussi d’engager un plaidoyer pour que chaque ministère inscrive la lutte contre les MNT et le tabagisme dans sa feuille de route. Les entreprises du secteur privé et la société civile ont aussi été invitées à s’inscrire définitivement dans le cadre de cette lutte contre le tabagisme et donc à mieux prévenir les pathologies non transmissibles. « De nombreuses personnes sont encore malades du simple fait de fumer ou de vivre à côté d’un fumeur. Ces maladies ont été énumérées. Nous pensons que faire pression et parvenir à l’interdiction progressive des cigarettes, sera un bon début pour prévenir la survenance de ces problèmes chez une bonne partie des personnes » a expliqué Madame Flore Ndembiyembe, coordinatrice du C3T. Pour L’OMS, l’objectif était tout autre. Bien que le Cameroun ait déjà ratifié la convention cadre contre le tabagisme, il ne l’a pas encore introduit dans son ordonnancement juridique interne via une habilitation parlementaire.
« C’est dommage parce que comme vous le savez, à l’OMS on a déclaré le tabac comme étant un poison légale, parce que non interdit de vente. Or il est aujourd’hui admis qu’il fait des ravages dans le monde et aussi au Cameroun, notamment sur une population de plus en plus jeune. C’est pourquoi nous pensons qu’une application complète de cette convention cadre contre le tabac peut être un début de solution contre le fléau, et aussi contre les maladies non transmissibles qui vont avec », a indiqué pour sa part Barbara Etoa, qui représentait l’OMS à la rencontre. Selon des indications du ministère de la santé, certains ministères n’ont pas attendu l’adoption complète de la convention pour mettre certaines de ses dispositions en uvre. « La mise en uvre de l’article 11 connaît un succès incontestable avec son obligation de marquage sanitaire des emballages des produits à base de tabac. L’article 13 de la convention lui connaît un succès mitigé, la Loi N°2006/018 régissant la publicité au Cameroun n’étant pas totalement appliquée par les entreprises de commercialisation des produits de tabac. Certaines dispositions comme l’article 14 connaît un début de mise en uvre avec la formation des formateurs au Sevrage tabagique, cette formation devra se poursuivre avec la création des unités d’addictologie dans les régions », a expliqué Pascal Magloire Awono du Ministère de la Santé Publique. La question semble pourtant diviser au sein même d’un gouvernement, qui doit choisir de faire l’impasse sur un produit qui donne de nombreux emplois, même précaires, ou de préserver les vies humaines et de renforcer le capital humain nécessaire pour un développement durable. Dans les échanges, une unanimité a été faite sur le besoin de communiquer plus. Une communication qui ne reposerait pas seulement sur des slogans, mais sur des discussions concrètes avec l’ensemble des acteurs, afin de parvenir à dissuader le désir de fumer chez les personnes. Une tâche bien difficile, que la Coalition C3T entend néanmoins surmonter. Selon des statistiques qu’il faudrait actualiser, 17,5% de personnes sont des fumeurs au Cameroun et 60% d’entre eux sont des jeunes. Un hypothèque sérieuse sur ce qu’on considère comme étant le fer de lance de la nation.
Rencontre entre l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Coalition Camerounais Contre le Tabagisme le 09 janvier 2013 à Yaoundé Journalducameroun.com)/n