Cameroun : l’usine Cicam de Garoua à l’arrêt en raison de la pénurie de carburant

Cette interruption des activités est la deuxième depuis début juillet 2022, après celle survenue le 2 juillet 2022.

Les machines avaient été redémarrées le 4 juillet, avant que le nouvel arrêt ne se produise le 7 juillet. Dans une lettre adressée le 12 juillet 2022 au Directeur général de la Cicam, Edouard Ebah Abada, le Directeur de la production, Adoum Abagana, explique que ces arrêts successifs de l’usine de Garoua sont liés au manque de carburant.
 
« Le fioul 1500 est indispensable au fonctionnement de la chaudière qui produit de la vapeur sèche à 120 degrés, ce qui permet le liage des fils. C’est un procédé intermédiaire qui augmente la résistance du fil », précise la Cicam. La lettre d’Adoum Abagana ne précise pas si le manque de carburant est dû à l’insolvabilité de la Cicam vis-à-vis de son fournisseur ou à une pénurie de fioul 1500.
La reprise des activités, selon le document précité, est toutefois prévue pour le 19 juillet 2022. « Honnêtement, même si la reprise est prévue le 19 juillet, on n’y croit pas trop« , confie un salarié de l’usine Cicam de Garoua, dont l’état d’esprit reflète le malaise que vivent les 300 salariés de l’usine de Garoua. L’entreprise publique connaît depuis plusieurs années, en raison de la situation financière, d’énormes difficultés.
En effet, malgré la signature en 2015 d’un contrat-plan de 13,2 milliards de francs CFA avec l’Etat, son unique actionnaire, la Cicam peine à sortir de la zone de turbulences dans laquelle elle se trouve.
En effet, alors qu’elle était encore il y a quelques années le fleuron de l’industrie du textile en zone Cemac, la Cicam contrôle désormais à peine 5 % du marché local. La faute aux tissus en provenance de Chine et des pays d’Afrique de l’Ouest, notamment du Nigeria, le Benin et la Côte d’Ivoire.

Cameroun-8 mars : la Cicam diminue le nombre de pagne

La Cotonnière industrielle du Cameroun, a décidé de restreindre sa production pour éviter de se retrouver avec des stocks en surplus et rouler à la perte.

Deux semaines après sa présentation par le ministre en charge de la femme, le pagne du 8 mars fait encore parler de lui. Notamment à travers la décision de la Cotonnière industrielle du Cameroun, Cicam. Elle a décidé de limiter la production du pagne destiné à la célébration de la journée internationale de la femme au Cameroun.

Pour l’édition de 2022, l’entreprise productrice (Cicam) a tablé sur la production de 1,5 million de mètres linéaires. Une prévision en dessous de celle de 2021 où on était à 2 millions. Ce déclin en termes de production résulte de la volonté de ne pas se retrouver dans une situation où l’offre serait au-dessus de la demande.

La Cicam ne serait pas alors étrangère à une telle situation de perte causée par un déficit entre l’offre et la demande. Cela a été le cas lors de l’avènement de la Covid-19 avec la production des masques faciaux. A ce jour, l’industrie compte un stock d’environ 150 000 masques non vendus.

Une situation dans laquelle, elle ne souhaite plus se retrouver. Elle qui connait une situation pas très reluisante. Selon le rapport 2020 de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, CTR, la Cicam a connu une baisse de son chiffre d’affaire de 2,6 millions FCFA.

Jointe à cette contrainte, la Cicam fait également face à des problèmes de production causés par son matériel loin d’être au point. « Les objectifs sont revus à la baisse cette année, eu égard à quelques difficultés que nous avons au niveau de la production, avec un outil très vétuste», explique un responsable de l’entreprise.

Néanmoins, la société envisage profiter des deux semaines avenir pour davantage orienter la distribution et la commercialisation du pagne. Elle va se faire auprès des grossistes qui doivent d’abord en amont faire des précommandes avec des avances de paiement.

 

 

 

 

Présidentielle 2018 : le meeting de Cabral Libii finalement autorisé

C’est dans une correspondance datant du jeudi 20 septembre 2018 que le sous-préfet de Douala 5ème a donné son accord pour la tenue de la rencontre politique du candidat du parti Univers au stade Cicam, à Douala.

Trois jours après que l’équipe de campagne du candidat Cabral a été interdite de meeting au stade Cicam de Douala, le sous-préfet de Douala 5ème est revenu sur sa décision. Dans un correspondance datant du jeudi 20 septembre, l’autorité administrative écrit : « Comme suite à votre déclaration de manifestation publique du 12 septembre, reçue dans mes services le 17 septembre 2018, pour tenir un meeting prévu le dimanche 23 septembre 2018 au stade Cicam à partir de 15 heures. J’ai l’honneur de vous informer que je ne trouve pas d’inconvénient, étant entendu que la campagne électorale pour les élections présidentielles du 07 octobre 2018 commence effectivement le samedi 22 septembre 2018, selon les dispositions législatives en la matière. Je vous recommande donc de prendre attache avec la direction dudit stade, pour le bon déroulement de votre événement ».

Le sous-préfet de Douala 5ème avait pourtant interdit que le meeting de Cabral Libii se tienne. Quelques heures avant ce revers, le préfet du département du Wouri, Jean Bertrand Mache Njonwouet, a donné un point de presse hier jeudi, pour apporter des éclairages à ce différend. « Le stade Cicam appartient à une institution et le sous-préfet  devrait avoir comme élément de soutien à cette déclaration, la preuve de ce qui lui est rendue disponible. Le sous-préfet ne gère pas le stade Cicam. Suite au refus par les ordinaires de ce stade d’abriter un tel meeting, le sous-préfet n’avait pour seule alternative que de l’interdire (…). Le sous-préfet n’a fait qu’appliquer la loi », a-t-il expliqué aux journalistes

La campagne électorale démarre dès ce samedi 22 septembre 2018, sur l’ensemble du territoire national.

Campagne électorale : le sous-préfet de Douala 5ème interdit le meeting de Cabral Libii

L’information a été relayée ce mercredi 19 septembre 2018, sur la page Facebook d’un membre de l’équipe de campagne du candidat investi par le parti Univers, à l’élection présidentielle du 07 octobre prochain.

Le comité d’organisation du «Giga meeting» de lancement officiel de la campagne de Cabral Libii vient d’apprendre la nouvelle. Le sous-préfet de Douala 5ème a interdit la manifestation.  « Le sous-préfet de Douala 5ème non seulement a contraint nos camarades à signer la décharge de l’interdiction, mais il a fait appel à ses collaborateurs à la rescousse afin que ceux-ci contraignent les nôtres à retirer ladite interdiction à la limite de la séquestration. Qu’est-ce qui peut expliquer qu’un sous-préfet, convaincu d’agir conformément à la loi soit obligé de se livrer à de tels actes de tentative d’intimidation doublés de zèle ? », s’indigne Armand Okol, membre de l’équipe de campagne de Cabral Libii, sur Facebook.

Le sous-préfet de Douala 5ème évoque l’indisponibilité du stade Cicam le 23 septembre 2018, date annoncée pour la tenue dudit meeting. Une interdiction qualifiée de fallacieuse par Armand Okol, qui ajoute que « ce matin, alors que les membres de l’équipe d’organisation que chapeaute le camarade Jean Louis Batoum est dans la salle d’attente du fameux sous-préfet de Douala 5ème pour le retrait du récépissé de manifestation publique, ils voient sortir du bureau de ce dernier le directeur du stade avec qui ils devisent sympathiquement puis se séparent en convenant sereinement du rendez-vous de dimanche. Question: si la raison du refus évoquée tient réellement, qu’est-ce qui peut expliquer que celui-ci ne le leur ait alors rien dit à cet instant et encore moins depuis la date de versement de la somme exigée pour la location du stade? », s’interroge Armand Okol.

Suite à l’interdiction du sous-préfet de Douala 5ème, une réunion d’urgence a été tenue sous la supervision du Pr Prosper Nkou Mvondo, capitaine politique opérationnel du parti Univers et directeur de campagne du candidat Cabral Libii. De cette concertation, il a été décidé que la date, le lieu et l’heure dudit meeting seront maintenus. « Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale, Elecam et les autorités étatiques face à cette atteinte grave à nos droits », conclut-il.

La date de l’ouverture officielle de la campagne présidentielle est prévue pour le 22 septembre 2018.

Cameroun: Fléchissement de la production industrielle au 3ème trimestre 2014

L’activité industrielle au Cameroun a connu un léger fléchissement au 3ème trimestre 2014, comparée au trimestre d’avant selon une note de conjoncture publiée mercredi par l’INS

L’activité industrielle au Cameroun a connu un léger fléchissement au 3ème trimestre 2014, comparée au trimestre d’avant selon une note de conjoncture publiée mercredi par l’Institut national de la statistique (INS).

L’indice global de la production industrielle, corrigée des variations saisonnières, était ainsi en baisse de 1.7% en glissement trimestriel, une situation imputable aux sous-secteurs des industries de bois, papier et imprimerie (-26.4%), des industries extractives (-5.2 %), des biens intermédiaires et de la construction (-2.0%).

La filière textile et confection, avec une baisse de 20.5%, accuse pratiquement eun véritable coup d’arrête avec un niveau de la production du sous-secteur textile, caoutchouc et plastique significativement en baisse (-17.9%), par rapport au 2ème trimestre 2014.

Selon l’INS, l’une des raisons de cette chute de la production pourrait provenir de la concurrence des tissus imprimés importés de la Chine ainsi que la contrebande, particulièrement féroce en provenance du Nigeria voisin.

La décadence de l’activité industrielle camerounaise a toutefois été amortie par un regain de croissance dans l’agroalimentaire (+10.0%), la production et la distribution d’électricité (+13.8%) ainsi que les industries chimiques et pétrolières (+2.3 %).


Droits réservés)/n

Le Cameroun ne transforme que 2% de sa production de coton

Le pays est pourtant le 5e producteur africain de coton selon une étude de la Banque mondiale et de la coopération allemande

Cinquième pays africain producteur de coton, le Cameroun ne transforme que 2% de sa production locale. Selon une étude de la Banque mondiale et de la coopération allemande, le secteur cotonnier du pays ne compte qu’un seul acteur sur le segment de la transformation. La Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM), est la société qui s’occupe de la transformation cotonnière dans le pays.

La compagnie publique ne transforme annuellement que 1600 tonnes de fibres qui servent à la production de 1500 tonnes de fils souligne l’étude. 8000 km de tissus écrus et 300 tonnes d’éponge, sont également les produits issus annuellement de la transformation du coton par la CICAM, indique cette enquête de la Banque mondiale et de la coopération allemande au Cameroun.

Même si la compagnie s’est dotée d’un programme d’investissement de 5,5 milliards de francs Cfa, il est peu probable, sauf injection massive de capitaux et mise en uvre d’un plan de développement audacieux, que le Cameroun se mue en puissance textile dans un futur proche. Cette situation est d’autant plus paradoxale que le Cameroun se classe au cinquième rang africain des producteurs africains de coton derrière le Burkina Faso, le Mali, la Côte d’Ivoire et le Bénin.

Afin de booster la transformation du coton au Cameroun, certains observateurs estiment qu’il serait judicieux de rompre avec le monopole de la CICAM et faire appel à des investisseurs privés.

Selon les prévisions officielles, la campagne cotonnière actuellement en cours dans le pays devrait déboucher sur une production de 265 000 tonnes.


DR)/n