Décideurs : la Camerounaise Vera Songwe nommée présidente du Conseil d’administration de la LSF

Quelques semaines après sa démission de la CEA, le Dr Vera Songwe vient d’être portée à la tête du conseil d’administration de la Liquidity & Sustainability Facility (LSF).

« La LSF marque la reconnaissance de la maturité du marché des obligations souveraines africaines », a déclaré Vera Songwe. « Il vise à offrir la même infrastructure financière à laquelle le reste du monde a accès et à uniformiser les règles du jeu pour les emprunteurs souverains africains. Cela crée un environnement d’investissement plus durable pour l’Afrique », a-t-elle ajouté.

En effet, le conseil d’administration comprend le Dr Benedict Okey Oramah, président et président du conseil d’administration de la Banque africaine d’import-export, et David Escoffier, qui est également directeur général du secrétariat de la LSF. Ces nominations reflètent l’engagement de la LSF à fonctionner selon des normes de gouvernance élevées et la supervision d’un conseil d’administration de grande qualité.

La LSF a été créée en novembre 2021 lors de la COP26 à Glasgow avec le double objectif de soutenir la liquidité des euro-obligations souveraines africaines et d’inciter les investissements liés aux ODD tels que les ODD et les obligations vertes sur le continent africain.  Son objectif est d’améliorer la viabilité de la dette souveraine africaine et, grâce à sa participation avec les gouvernements africains et les investisseurs privés, de contribuer à l’amélioration de la liquidité sur le marché conformément aux normes internationales.

Une amélioration des conditions des nouvelles émissions d’obligations liées aux ODD ou liées au climat pour les pays africains pourrait entraîner une augmentation spectaculaire du volume de financement des obligations vertes et bleues, et à des taux abordables et durables. Le conseil d’administration est responsable du respect par la LST de sa mission de bien public et des normes de transparence et de responsabilité. Le conseil d’administration nommera d’autres membres du conseil qui représenteront les intérêts des parties prenantes de la LSF et un responsable du risque de crédit.

Le profil de l’intéressée

Vera Songwe est chercheuse principale invitée à la Brookings Institution, coprésidente du groupe d’experts de haut niveau sur le financement climatique nommé par le gouvernement du Royaume-Uni et de l’Égypte aux côtés de Lord Nick Stern. Elle est l’ancienne sous-secrétaire générale des Nations Unies et la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Songwe a mené de nombreux efforts pour apporter une plus grande prospérité à l’Afrique. Elle a travaillé avec des chefs de gouvernement africains, des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales, des organisations internationales et le secteur privé sur la stabilité macroéconomique, la politique monétaire, l’innovation financière et la croissance de l’inclusion, l’intégration économique et le commerce, et le développement du secteur privé.

Elle est une dirigeante reconnue et respectée à l’échelle mondiale et a fourni des conseils politiques à de nombreux dirigeants continentaux et institutionnels à l’échelle mondiale. Auparavant, Songwe était directeur régional de la Société financière internationale, couvrant l’Afrique de l’Ouest et centrale. Elle a supervisé un portefeuille d’investissements de plusieurs milliards de dollars dans les domaines de l’énergie, des transports, de la fabrication et de la technologie.

Par ailleurs, elle a occupé plusieurs postes à la Banque mondiale, notamment en tant que directrice pays, conseillère du directeur général pour l’Afrique, l’Europe et l’Asie centrale et du Sud. Elle a passé 10 ans de sa carrière à travailler et vivre en Asie. Elle a rejoint la Banque mondiale en tant que jeune professionnelle. Avant de rejoindre la Banque, elle a été chercheuse invitée à la Federal Reserve Bank du Minnesota et à l’Université de Californie du Sud.Songwe a été nommée icône africaine de l’année en 2022 par l’Association des banquiers africains pour son travail sur les DTS, l’inflation, la gestion de la dette et la mobilisation des ressources intérieures.

Elle a été nommée l’une des « 100 Africaines les plus influentes » par Jeune Afrique en 2021 ainsi que le top 50 des femmes africaines les plus influentes par le magazine Forbes en 2019 et par le Financial Times parmi les 25 Africaines à surveiller. Elle est titulaire d’un doctorat en économie mathématique du Centre de recherche opérationnelle et d’économétrie, d’une maîtrise en droit et économie et d’un diplôme d’études approfondies en sciences économiques et politiques de l’Université Catholique de Louvain en Belgique. Elle est également titulaire d’un B.A. en économie et sciences politiques de l’Université du Michigan, Ann Arbor.

Cameroun : la proposition des jeunes face au changement climatique

C’est accompagné des ambassadeurs d’Italie et de Grande-Bretagne qu’ils ont porté leurs recommandations au ministre en charge de l’environnement, Hélé Pierre.

Il s’agit de la présentation des activités à mener pour lutter contre le changement climatique. Des recommandations faites par les jeunes de l’Association pour une Afrique durable en collaboration avec celle du Youth4Climate.

Dans le document présenté au ministre Hélé Pierre chargé de la protection de la nature, les jeunes proposent une multiplication et facilitation des accès aux emplois verts. Il s’agit là des métiers liés à l’environnement ou encore à l’écologie.

A côté de cela, il est également souligné le verdissement du plan national d’urbanisation. Il  inclut réduire les espaces couverts par de l’asphalte et du béton. Ensuite, augmenter la quantité de végétaux (arbres, gazon et plantes). Sans oublier, une amélioration de la gestion des ressources.

Des propositions qui suivent les initiatives prises par le Cameroun à la Cop26 de Glasgow. Lors de cette conférence, le pays a signé des engagements relatifs à la protection des forêts, des terres et celles contre le déboisement de la forêt.

Propositions pour une meilleure gestion du climat

Cette action du Youth4Climate  a largement été saluée par Hélé Pierre. Il n’a pas manqué de tarir d’éloges la participation des jeunes au combat contre le changement climatique. « Nous allons exploiter rationnellement le document et faire ce qui est à faire de notre côté », a indiqué le ministre.

Pour le porte-parole de ces jeunes, Blondel Silenou, l’objectif est que ces propositions soient prises en compte dans le développement des politiques publiques. « Il est question pour nous de mener un lobbying auprès de nos dirigeants africains afin qu’ils  puissent porter et faire entendre la voix des jeunes».

Par ailleurs, l’association a profité de l’occasion pour introduire son plaidoyer visant à un soutien du gouvernement. « Dans le cadre de la mise en œuvre, de nos activités, nous avons besoin de 10 millions de FCFA pour éduquer et sensibiliser plus de 200 000 jeunes sur toute l’étendue du territoire national », explique sa fondatrice, Hilary Ngouabo Dassi.

Cette rencontre au ministère de l’Environnement, du développement durable et de la protection de la nature a également connu la participation de deux diplomates. Il s’agit de l’ambassadeur d’Italie, Filippo Scammacca Del Murgo et celui de la Grande-Bretagne, Christian Dennys McClure. Une manière pour eux de soutenir ces jeunes.

Ambassadeur de l'Italie
L’ambassadeur italien, Filippo Scammacca Del Murgo

 

 

Cop26 sur le climat : le Cameroun présent à Glasgow en Écosse

Trois ministres accompagnés d’experts ont fait le déplacement pour cette rencontre qui démarre ce 31 octobre 2021. Cette 26e conférence vise à inciter les États à mettre en oeuvre les résolutions de 2015 sur le changement climatique. 

Le Cameroun est présent à la 26ème Conférence des Nations-Unies (président en photo) sur les changements climatiques (COP26), qui s’ouvre ce dimanche 31 octobre 2021 à Glasgow en Écosse.r le climat.

Le ministre camerounais des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella, en compagnie des ministres, Hele Pierre, de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, et Jules Doret Ndongo, des Forêts et de la faune, sont à la tête d’une délégation constituée d’experts.

L’on apprend qu’à l’occasion de cette rencontre internationale de haut niveau, le Cameroun fera valoir ses spécificités et ses priorités sur les questions en négociations, pour une plus grande justice climatique. En rappelant qu’il porte sur son territoire un pan important du massif forestier du bassin du Congo reconnu par tous comme le second puits carbone de la planète.

Près de 200 pays attendus en Écosse pour répondre à l’urgence climatique. Maintien du réchauffement à + 1,5°C, réduction des émissions de gaz à effet de serre, sortie des énergies fossiles. La Cop 26 va s’achever le 12 novembre.