Accélérer le passage à l’agriculture de deuxième génération: l’apport de la Diaspora camerounaise.

Yaoundé va abriter la 6ème édition du Congrès international des compétences de la diaspora camerounaise, les 22 et 23 août 2013

C’est désormais officiel, Yaoundé va abriter la 6ème édition du Congrès international des compétences de la diaspora camerounaise, DAVOC (Draw A Vision Of Cameroon), avec en prime un « Salon International des Affaires et des Projets ». Nouvelle formule, nouveau concept. Recentré sur deux jours, le Forum DAVOC 2013 est essentiellement orienté actions et réalisations. La Cité aux mille collines se pose ainsi, du 22 au 23 août prochains, en véritable laboratoire d’actions ciblées pour le développement du secteur agricole du Cameroun. Comme animateurs de cet espace d’action : des centaines de migrants camerounais, des entreprises actives en Afrique, des fondations de financement des projets, l’Etat camerounais, des Gouvernements amis et des organisations internationales.

Au Palais des Congrès de Yaoundé, haut lieu des échanges et de réflexion de haut niveau, les migrants camerounais comptent insister sur la capacité pratique de la diaspora à faire bouger les choses. L’on se souvient que la précédente édition, en octobre 2012 à Genève,avait connu un franc succès avec la participation de plus d’une centaine de migrants et la mobilisation forte des autorités camerounaises (Ministre, DG, hauts cadres) autour de la contribution de la diaspora à l’innovation économique et sociale.

Cette année 2013, c’est l’accélération du passage à l’agriculture de deuxième génération : l’apport de la Diaspora camerounaise, qui est en question. Que peut faire la diaspora pour atteindre cet objectif ? L’apport de la Diaspora au niveau de l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières, dans la modernisation des infrastructures du monde rural et des facteurs de production agricole ainsi que La gestion durable des ressources naturelles constitueront d’une part l’un des leviers de ce forum. D’autre part les problèmes auxquelles se heurteront ces apports de la Diaspora tels que :
L’accès à la terre
Le financement de l’agriculture et du développement rural
La formation des acteurs ruraux
Le développement de circuits commerciaux agricoles innovants
La mécanisation de l’agriculture camerounaise
L’optimisation de la chaîne de valeur agricole (du producteur au consommateur)
La transformation et la commercialisation des produits agricoles au Cameroun.

Seront également scrutés et des propositions de solutions ainsi que de leurs implémentations faites.

Avec le « Salon International des Affaires et des Projets », le Forum DAVOC s’oriente définitivement vers des résultats concrets, en favorisant l’initiative privée. Une vingtaine de porteurs de projets socioéconomiques vers le Cameroun dans les domaines de l’agriculture, du micro crédit, la santé, l’éducation, l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes sont invités à Yaoundé. Sur la qualité de leurs initiatives, ces jeunes promoteurs vont rencontrer des organismes internationaux, privés et publics, de financement. Objectif : soutenir et déployer ces projets en terrain camerounais. Le Forum DAVOC sera enfin le lieu de rencontres dynamiques et d’actions de terrain. Des ateliers pratiques de montage de projet, de fiscalité et d’investissement vers le Cameroun seront ainsi animés par des experts confirmés, à l’attention des entrepreneurs portés sur le Cameroun. La soirée de gala, au soir du 23 août, viendra finalement clore la manifestation, avec une importante touche business, complétée des prestations d’artistes camerounais.

Yaoundé va abriter la 6ème édition du Congrès international des compétences de la diaspora camerounaise, les 22 et 23 août 2013
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Dr. Franck Minya: «La diaspora camerounaise a la capacité de mobiliser des finances pour soutenir le développement»

Le secrétaire permanent de Casa-Net dresse le bilan du Davoc 2012, et présente les leçons à tirer de cet évènement

Le Forum Davoc 2012 s’est achevé le 12 octobre dernier, quelles leçons tirez-vous de cette édition?
Avant tout je dois dire la fierté qui a été la nôtre de recevoir la diaspora camerounaise à Genève, de même que les partenaires camerounais et internationaux de cette diaspora, afin de contribuer à faire avancer les choses dans notre pays. Nos attentes par rapport à cette 5ème édition du DAVOC à Genève étaient particulièrement élevées, autant en termes d’organisation qu’en termes de résultats. Je dois dire que nous sommes globalement satisfaits des débats et des Résolutions prises. Concrètement, je tire deux leçons positives de ce Forum DAVOC 2012. D’abord l’effort de clarification consenti par l’Etat camerounais autour de ses attentes vis-à-vis de la diaspora. C’est la première fois que nos autorités prennent le temps d’affiner leurs besoins sectoriels pour une contribution formelle et intelligente de la diaspora. Cet exercice, concentré sur la mise en uvre réussie du DSCE, s’est matérialisé par la production d’un document récapitulant les besoins et les secteurs clés, document mis à la disposition de la diaspora, suite au travail d’une commission interministérielle composée de près de huit départements ministériels. Bien sûr, ce n’est là qu’une première étape dans l’identification du besoin et la mise en cohérence avec l’offre. Mais c’est une étape importante car elle traduit la place importante qu’occupe aujourd’hui la diaspora dans les réflexions économiques au Cameroun. Le Forum DAVOC 2012 aura permis de mettre cela en lumière et c’est une satisfaction. Ensuite, je tire un sentiment très positif de notre Salon des Affaires et des Projets qui permettra désormais la mise en relation des investisseurs de la diaspora avec les opportunités d’affaires au Cameroun. C’est une formule que nous avons expérimenté à Genève et qui s’avère très appréciée par les différents partenaires d’affaires.

Lorsqu’on regarde les résolutions, 6 au total, on retrouve de nouvelles formulations en rapport au DSCE, et rien sur les résolutions passées comme le Fond d’investissement de la Diaspora (CADIDEC) ou encore l’Annuaire des compétences de la Diasporas (CASA-job). Ces deux derniers projets ne sont plus à l’ordre du jour?
Ce n’est pas tout à fait exact. Certes, nous nous déployons vers l’avenir avec un rôle désormais important à jouer par la diaspora camerounaise dans la mise en uvre du DSCE et un rapprochement avec les défis locaux du développement. Mais nos engagements pris lors des précédentes éditions du Forum DAVOC ne sont pas mis de côté. L’Annuaire des compétences de la diaspora a été publié dans une version liminaire destinée à nos partenaires institutionnels lors du Forum DAVOC 2012. Nous finalisons actuellement le modèle économique à appliquer pour rentabiliser l’Annuaire, mais techniquement tout est prêt pour déployer cet instrument. Début 2013, l’Annuaire constituée de centaines de profils de compétences et de profils de projets sera mis à la disposition des autres partenaires, notamment des entreprises et des investisseurs étrangers. S’agissant du Fonds d’investissement de la Diaspora, nous sommes très contents de savoir qu’en Allemagne le CaDiDeC avance vers l’opérationnalisation et que les fonds sont collectés progressivement en attendant la réalisation effective des projets.

Dans les attentes que le Gouvernement formule à l’endroit de la Diaspora pour la réalisation des objectifs contenus dans son document de stratégie pour la croissance et l’emploi, on remarque que l’appui au financement des programmes revient constamment. La diaspora camerounaise a-t-elle aujourd’hui les moyens financiers d’apporter tout au moins une partie des capitaux nécessaires au développement du Cameroun?
L’Etat camerounais a émis plus ou moins clairement ses attentes. Il appartient maintenant à la diaspora de préciser la nature et les orientations de sa contribution multiforme pour la mise en uvre du DSCE mais aussi pour son investissement dans divers projets de développement. Nous voyons d’emblée cette contribution en termes de compétences, de finances et de réseaux. Généralement ces axes de contribution sont intimement liés, car on n’investis pas son argent sans une visibilité sur les ressources humaines et sur les acteurs impliqués. Le fait est que la diaspora a bel et bien la capacité de mobiliser des finances pour soutenir des projets et des programmes de développement. Il peut s’agir de son argent, individuellement ou collectivement, tout comme il peut s’agir de l’argent de ses partenaires. Mais au-delà, il est question pour les camerounais actifs à l’étranger d’avoir une maîtrise transversale et continue des opportunités offertes par la mise en uvre de projets ou de programmes liés au DSCE. Car comme je viens de le dire, il ne s’agit pas uniquement d’investissement financier. Par ailleurs, il faut aussi que ces investissements soient rentables autant pour la diaspora que pour ses partenaires. Cela suppose une organisation saine et transparente des mécanismes de financement et de contrôle sur place. Il faudra certainement faire des arbitrages secteur par secteur, opportunité par opportunité.

Dr. Franck Minya Yom, secrétaire permanent de Casa Net
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Compte tenu des défis auxquels doit encore faire face le CADIDEC pour mobiliser les financements, comment est-ce que vous percevez cet appui au financement ; les transferts directs ou la participation aux emprunts obligataires?
Le Fond d’investissement de la diaspora au Cameroun reste à établir dans son dispositif final. Le CADIDEC, avec son approche de société coopérative, est une des pistes majeures étudiée eu égard, n’est ce pas, du travail important déjà abattu par la diaspora allemande. Toutefois, d’autres pistes sont en étude au sein des autres diasporas et proposent des logiques alternatives reposant notamment sur le financement direct de projets sur emprunts obligataires par exemple. A terme, la mise en place d’une véritable banque de la diaspora camerounaise est envisageable. Il s’agit d’une action inédite au sein de la diaspora, dont cela prend évidemment du temps pour mettre tout le monde d’accord. Je pense qu’il faut être patient et méthodique. Une chose est sûre, la diaspora disposera bientôt de son propre instrument de financement vers le Cameroun.

Un mot sur l’annuaire des compétences de la diaspora dont une mouture a été présentée durant ce Davoc
En effet, une première mouture de l’Annuaire a été transmise à nos partenaires institutionnels pour examen. Il convient de préciser que l’Annuaire des compétences de la diaspora n’est plus envisagé comme un simple regroupement de profils de compétences en quête d’emploi au Cameroun. Il s’agit plus encore d’une base d’experts au service du développement. Le destin de l’Annuaire est donc désormais lié à la mise en uvre du DSCE et même, globalement, à tous les programmes de développement en Afrique pour lesquels une expertise multidimensionnelle de la diaspora peut être utile. C’est en priorité des profils rares et des projets à forte valeur ajoutée qui y seront recensés. Comme je l’ai évoqué, l’Annuaire sera donc mis au service des Etats, des entreprises et des organisations dès début 2013.

Une des résolutions de cette édition du Davoc est la mise en place d’un point focal de CASA NET au Cameroun, quel sera le rôle de ce point focal ?
Le point focal de CASA-NET à Yaoundé sera la première étape de la mise en uvre d’une Agence de Coopération avec la diaspora. Organe privé qui facilitera le retour des finances et des compétences des migrants, en intelligence avec les diverses structures locales. Nous partons de l’idée que la diaspora doit être présente au Cameroun pour une meilleure maîtrise de l’environnement local des affaires. Ce point focal sera animé, entre autres, par d’anciens migrants camerounais.

Avez-vous une idée du thème du Davoc 2013 ? Où aura t-il lieu?
Deux villes sont candidates pour accueillir le prochain Forum. Le processus traditionnel de sélection a été engagé et la prochaine ville hôte devrait et être connue d’ici le mois de décembre 2012. Un des axes importants de réflexion actuellement, duquel devrait se dégager une thématique finale, est le rôle de la diaspora dans l’éducation en Afrique.

Une vue de la tribune pendant les travaux du Davoc 2012
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Rencontre avec M. Makou Djouma, présidente de l’Ong Ocaproce International

Installée en Suisse, la Princesse camerounaise était la marraine du Davoc 2012. Elle nous parle de l’Ong qu’elle préside, ainsi que du Cameroun

Micheline Makou Djouma, en tant que marraine, quel est votre sentiment à la fin de cette édition du Davoc?
Un sentiment de satisfaction pour la richesse des intervenants. Satisfaction aussi par la grandeur des débats qui ont été de haut niveau. Satisfaction également pour la qualité de l’organisation et des participants.

Votre Ong OCAPROCE International, était partenaire et co-organisatrice de cette édition du Forum Davoc. Présentez nous la structure
L’Organisation pour la Communication en Afrique et de Promotion de la Coopération Economique Internationale (en abrégé OCAPROCE International), est une Organisation de droit suisse et une ONG Internationale. Son siège permanent est à Genève. Elle est dotée du statut consultatif auprès du Conseil Economique et Social (ECOSOC) des Nations Unies, elle a également le statut de catégorie générale auprès de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), ainsi que des accréditations auprès du Financing for Development Office New York, du Secrétariat du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) et enfin, auprès de l’Union Européenne. Notre Organisation est présente dans 35 pays avec trois principaux sièges de représentation en Afrique: à Rabat au Maroc pour la sous-région de l’Afrique du Nord, à Yaoundé au Cameroun pour la sous-région de l’Afrique Centrale et en Côte d’Ivoire pour la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Pour les représentations auprès de l’Office des Nations Unies, nous avons un siège à New York, à Genève et à Vienne avec cinq représentants dans chacun des pays. OCAPROCE est également représentée en France et au Canada. Elle est représentée en Asie (Kashimir, Liban, Inde, Bangladesh), en Amérique Latine (Brésil et l’Equateur). OCAPROCE International est une Organisation où les femmes jouent un grand rôle à l’Office des Nations Unies notamment pour l’organisation des panels des discussions et Forums annuels sur les Droits humains des femmes et des enfants (droits économiques, sociaux et culturels), sur le Commerce et le Développement, sur la Communication et les Objectifs du Millénaire pour le Développement des Nations Unies (OMD). OCAPROCE International uvre depuis plus de dix ans auprès des Nations Unies dans la défense des droits humains et spécifiquement les droits des femmes et des enfants. Nous avons initié et organisons un Forum international des ONG sur les droits économiques, sociaux et culturels de la femme. La quatrième édition s’est achevée le 07 septembre dernier au Palais des Nations. Par ailleurs, nous organisons tous les deux ans un colloque international sur les Droits de l’enfant dans la Société de l’Information et le TIC au service du développement Nous prévoyons d’ailleurs le 3ème Colloque de ce genre au Cameroun vers la fin de l’année 2013. Au Sommet mondial de l’Information et de la Communication (Tunis 2005), nous avons initié et présenter un « Plan Cadre Universel » pour l’éducation, la formation et la réinsertion des enfants marginalisés en Afrique (PCU). Dans ce plan d’action, nous avons eu beaucoup de difficultés parce qu’il y avait les grandes organisations qui voulaient absolument que ce plan puisse être présenté comme un plan commun du caucus, ce qui ne fut pas le cas. Dans ce plan qui a été adopté à Tunis 2005, avec un Projet pilote de construction et d’équipement d’un « Centre de référence Multisectoriel de communication et du développement social » en faveur de cette de la population. Le projet n’est pas validé à ce jour, nous attendons toujours l’accord de principe du gouvernement camerounais, exigé par les différents partenaires.

On entend toujours parler de Princesse Makou Djouma, est ce que vous pouvez-vous présenter?
Je suis Micheline Makou Djouma. Si certains m’appellent Princesse, c’est bien vrai, parce que je suis issue d’une dynastie. Je suis l’héritière de ma grand-mère, la Princesse Djouma de la dynastie des Rois de Bamougoum (Mifi) dans la région de l’ouest Cameroun. J’ai été intronisée comme « Mafo Djouma » en 1990, à Bamougoum ou je suis née, par le Roi Fotso Kenkeu de la 20ème Dynastie. J’ai fais des études primaires et secondaires techniques au Cameroun. Ensuite j’ai travaillé comme secrétaire contractuelle d’administration pendant dix ans au Cameroun et ai pris mon départ volontaire en 1999. Mais parallèlement je faisais mes activités économiques et à cet effet, j’avais mon entreprise d’Import-Export (Marks international Corporation) et j’étais membre fondatrice du Groupement des femmes d’Affaires du Cameroun avec Madame Françoise Foning. J’avais une autre société avec les partenaires Belges (SINCAB Sarl), mais malheureusement la crise économique ne nous a pas permis de continuer. J’ai fait plusieurs stages de formation tant au Cameroun qu’en Europe. Par exemple sur les droits de l’homme (Université d’été) à Genève, Haut-commissariat aux droits de l’homme. Nous avons des formations régulièrement aux Nations Unies (ateliers de formation sur les droits de l’enfant et des femmes). Après ce parcours j’ai créé une ONG en juin 1999 qui s’appelait Organisation Camerounaise pour la Promotion de la Coopération Economique Internationale et qui représente légalement OCAPROCE International au Cameroun. La raison qui m’a motivée était le fait que je voyais très souvent les enfants dans la rue. Un jour j’ai vu les gens fuyaient parce qu’il y avait un corps d’enfant de la rue mort à la poste centrale de Yaoundé, j’ai donc décidé de créer une association pour les aider. Puisque je connaissais déjà la scène internationale en ma qualité de membre du groupement des femmes d’affaires du Cameroun, j’ai immédiatement contacté des organisations au niveau international pour chercher des partenariats. Je suis allée dans plusieurs pays pour ça. Un jour, par une simple correspondance sur l’Internet, un expert des nations unies avait envoyé un projet sur les mutilations génitales des femmes et il demandait la traduction. J’ai fait traduire ce projet en français et à partir de là, j’ai commencé à recevoir les invitations pour participer aux conférences des Nations Unies.

c’est comme ça que vous vous êtes installée en Suisse?
M’installer c’est trop dire ! Je suis entre New York, Genève et Vienne ou je suis représentante principale de mon Organisation auprès de l’Office des Nations Unies. Lorsque j’avais obtenu le premier Statut à la CNUCED, il était question de laisser des représentants mais en Suisse je ne connaissais personne à l’époque alors je me suis proposée de travailler d’abord pour chercher les représentants par la suite mais après, j’ai eu le Statut Consultatif Spécial auprès du Conseil Economique et Social (ECOSOC) des Nations Unies. C’est en ce moment-là que les choses sont devenues plus sérieuses vu la taille du travail à faire. Mais là encore, il faut cinq représentants en dehors du Président et du Directeur administratif dont, il faut sept personnes en tout. Et je coordonne au niveau international, c’est encore plus difficile !

Micheline Makou Djouma, pendant l’entretien
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Ça se passe bien en Suisse?
Jusqu’à ce jour, ça se passe bien dans tous les pays où nous travaillons, mais ce n’est pas facile pour les ONG Africaines. Nous avons mis sur pied un Forum international sur les droits économiques, sociaux et culturels de la femme que nous défendons. Nous sommes d’ailleurs aux côtés du Conseil des Droits de l’homme pour renforcer ses actions notamment pour plaider auprès des Etats qui ont pris des engagements pour le respect, la promotion et la mise en uvre effective de ces droits des femmes dans le monde.

Quels sont les objectifs d’OCAPROCE International au-delà du Davoc 2012?
J’ai été sollicitée par Casa Net pour les accompagner dans l’organisation de cette édition du Davoc. C’est ainsi que nous avons établi des accords de partenariat à long terme. Nous allons continuer à travailler ensemble parce que nous poursuivons les mêmes objectifs, à savoir le développement du Cameroun. Quand on est ensemble on devient plus fort et je remercie aussi le gouvernement camerounais parce que c’est la première fois que je le vois soutenir une action de la diaspora de manière aussi réelle. Après DAVOC 2012, nous avons un Plan d’action et allons le poursuivre.

Quel est votre rapport avec le Cameroun?
Je voudrai vous rappeler que je suis camerounaise avant toute chose ! Je peux vous affirmer que nous avons de très bons rapports, je suis en bons termes avec les deux ambassadeurs qui sont en Suisse particulièrement avec celui des Nations Unies qui encourage beaucoup nos actions. J’aimerais que le gouvernement se donne plus de mal pour identifier les valeurs camerounaises de la diaspora et les soutenir. Tout ce que nous faisons c’est pour l’honneur du Cameroun.

Un mot pour terminer
Je voudrai dire à mon pays que je suis fier d’être camerounaise, je le serais toujours et ce pays doit aussi être fier de moi. Je voudrai également dire qu’il y’a des valeurs camerounaises cachées à la diaspora. Tout ce que je fais je le fais avec conviction pour que l’image du Cameroun soit soignée.

Cérémonie d’ouverture du Davoc, le 12 octobre 2012 à Genève
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Léonard H. Bindzi: «A la sortie du Davoc, j’ai eu un sentiment de satisfaction»

L’ambassadeur du Cameroun en Suisse a accepté de répondre à nos questions pour faire le point sur le Davoc 2012, auquel il a participé

Excellence, vous avez participé à la 5e édition du Davoc, quel est votre sentiment à la fin des travaux ?
Mon sentiment est un sentiment de satisfaction pour trois raisons : premièrement, les travaux se sont déroulés dans le calme et la sérénité ; deuxièmement, les discussions ont donné lieu à des résolutions pertinentes sur la mise en ?uvre du Document de Stratégie pour la Croissance et I’Emploi par la diaspora ; troisièmement, en tant qu’Ambassadeur auprès de la Confédération suisse, j’ai pu communier avec la diaspora camerounaise de ma juridiction, et accueillir les compatriotes résidant dans d’autres pays, ainsi que la délégation venue de Yaoundé et conduite par le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Monsieur Zacharie Perevet. J’ajoute comme autre motif de satisfaction, que cette édition du forum Davoc est la 2e qui se tient en Suisse.

Durant ce Davoc a été présentée la version de la diaspora du DSCE. Dans les discussions, il ressort que les camerounais de la diaspora ne sont pas toujours informés des politiques sectorielles dans les domaines qui peuvent les intéresser pour le montage des projets. Est-ce que vous ne pensez pas que le Gouvernement devrait mettre à la disposition de la diaspora plus souvent ce type de document?
J’avoue qu’il y a encore des efforts à faire pour une meilleure information de la diaspora sur les opportunités qui s’offrent à elle sur le marché camerounais en général et particulièrement dans le cadre du Dsce. Le Gouvernement, pour sa part, est déterminé à associer toujours davantage la diaspora à ses initiatives de développement. La présence du Ministre de I’Emploi et de la Formation Professionnelle à ce forum en témoigne. La diaspora, de son côté, devrait intensifier ses efforts pour suivre de près la mise en ?uvre des grandes réalisations du Chef de I’Etat, S.E.M. Paul BIYA afin de repérer les volets du DSCE auxquels elle peut efficacement participer.

En tant que personne ressource de I’organisation de cette édition, en tant que source diplomatique et représentant de ce fait I’autorité publique, en tant que camerounais, quelles sont vos attentes au-delà de ce Davoc?
Bien évidemment, je souhaite que les résolutions adoptées au cours de cette 5″ édition de Davoc puissent être suivies d’effets positifs. A cet égard, j’invite les membres de la diaspora à se rapprocher des missions diplomatiques et consulaires camerounaises de leur pays de résidence, afin de recevoir la bonne information et un encadrement de qualité pour certaines de leurs démarches administratives au Cameroun.

On va parler des camerounais de Suisse, qui sont-ils et quels sont vos rapports avec eux?
Il y a en Suisse un peu plus de 4 000 personnes d’origine camerounaise. Plusieurs centaines ont pris la nationalité suisse soit par mariage, soit par naturalisation. L’on trouve parmi ces personnes de très
hauts cadres (médecins, avocats, experts financiers, fonctionnaires des Nations-Unies etc.). La plupart exercent des métiers dans des catégories intermédiaires. Globalement, les compatriotes vivant en Suisse sont en règle, et gagnent plutôt bien leur vie. Leurs rapports avec I’Ambassade, pour l’essentiel, sont excellents. lls ont par eux-mêmes constaté que les portes de I’Ambassade leur sont grandement ouvertes et qu’ils peuvent y recevoir le meilleur service. C’est notre raison d’être ici. On peut cependant regretter, de temps en temps, quelques incompréhensions souvent liées à une appréciation erronée du fonctionnement de l’Ambassade. Mais, les relations sont plutôt cordiales et nous nous retrouvons régulièrement au cours de l’année lors de la célébration de la Fête Nationale, mais aussi de la Journée internationale de la Femme et dans d’autres occasions.

Se Léonard Henri Bindzi, Ambassadeur du Cameroun en Suisse
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En phase avec le Cameroun ?
Oui bien sûr. Les thèmes de la Journée internationale de la Femme nous viennent du Cameroun. Mais nous les adaptons et les développons suivant les spécificités de la femme camerounaise de Suisse. Vous êtes d’ailleurs d’ores et déjà invitée pour la prochaine édition.

Les pagnes aussi vous viennent du Cameroun?
Oui les pagnes aussi. lls nous sont offerts gracieusement par la Première Dame, Mme Chantal BIYA à qui nous renouvelons ici notre gratitude.

Pour terminer, un mot sur la communauté estudiantine
Ceux venus du Cameroun ne sont pas légion. Le coût de la vie en Suisse est très élevé. La plupart des étudiants sont donc des enfants nés en Suisse et qui y vivent avec leurs parents. Le système scolaire et universitaire suisse est un petit peu différent de celui du Cameroun. Les standards ici sont en fait très élevés.

L’ambassadeur en compagnie du Minefop Zacharie Perevet, lors du Davoc 2012 à Génève
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Davoc2012: «Nous pensons que la diaspora camerounaise peut s’impliquer davantage»

Après le lancement de la 5e édition du Davoc à Genève, Zacharie Perevet, Minefop, parle de l’appropriation du Document de Stratégie par les camerounais de la diaspora

Quel est le sens de votre participation à cette 5e édition du Davoc?
Je suis heureux d’être ici à Genève. D’autant plus que c’est dans cette ville qu’ont été lancées les activités du Davoc, en 2008. Le ministère de la formation professionnelle est heureux d’être parrain de cette initiative. Nous sommes très heureux de voir que la structure est en train de se consolider et de se développer. Nous sommes très heureux d’être là parce que je vois, malgré les difficultés, nos compatriotes de la diaspora continuer à croire en leur pays et ça nous donne le courage de venir. Nous souhaitons qu’ils poursuivent sur ce chemin, difficile mais encourageant pour le pays qu’est le Cameroun. Nous pensons que c’est une activité bienvenue pour notre gouvernement.

Sur le plan institutionnel, est ce qu’il y a un mécanisme de coopération réel avec cette diaspora?
Cette structure institutionnelle est en train de se consolider. Ce que nous faisons déjà au niveau du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle constitue un élément. Au niveau du ministère des relations extérieures, il y a des structures qui s’occupent aussi de la diaspora. Donc nous pensons que c’est quelque chose qu’il faut consolider et je ne peux que redire ce que le chef de l’Etat à promis aux compatriotes de la diaspora : Le Cameroun a besoin de cette diaspora pour évoluer.

Vos services ont élaboré un document sur les attentes du Cameroun vis-à-vis de la diaspora concernant le Document de Stratégie pour la croissance et l’emploi. Brièvement, quels sont les secteurs prioritaires?
Les secteurs prioritaires sont l’exploitation de notre sous sol, le développement de l’énergie, l’agriculture et les infrastructures. Donc ce sont les principaux projets à mettre en place et en uvre au Cameroun. Il y a déjà des grands projets qui commencent à être mis en oeuvre. Nous pensons que la diaspora peut s’impliquer davantage. Elle est déjà là, mais nous voulons quelle s’implique davantage.

Zacharie Perevet, ministre camerounais de l’emploi et de la formation professionnelle
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Davoc: C’est parti pour l’édition 2012

Le ministre de la formation professionnelle, Zacharie Perevet, a ouvert cette édition consacrée à l’appropriation du document de stratégie pour la croissance et l’emploi par la diaspora

C’est ce jeudi 11 octobre 2012 que s’est ouverte la 5e édition du Davoc (Draw a vision of Cameroon). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la formation professionnelle Zacharie Perevet et coordonnée par Vincent Nkong-Ndjock, expert de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique). De nombreux autres invités, comme Jean Charles Rielle président du conseil municipal de la ville de Génève et Micheline Makou Djouma de Ocaproce (Organisation pour la Communication en Afrique et de Promotion de la Coopération Economique Internationale) ont insisté sur la nécessité de pérenniser le Davoc, car cela permet à la diaspora camerounaise de participer au développement du Cameroun dans un cadre légal qui, selon le ministre Perevet, « s’organise progressivement ». Cette année, le document de stratégie pour la croissance et l’emploi est au c ur des travaux car il s’agit pour la diaspora, de s’approprier les axes de développement intégrés dans ce document et qui concernent la diaspora. Les travaux en ateliers permettront d’expliquer la matrice de la contribution sectorielle de cette diaspora.

Cette année, le thème général de réflexion est: «contribution des migrants africains aux stratégies de développement». Les participants discuteront des moyens de donner aux initiatives multisectorielles de la diaspora africaine un réel impact économique et social dans leurs pays d’origine. Autre enjeux de la rencontre, les participants feront une analyse des améliorations et initiatives qui peuvent être envisagées en vue renforcer la coordination et le développement des ONG africaines. « Le Forum DAVOC 2012 à Genève partira donc des défis africains pour se pencher sur le cas spécifique du Cameroun, avec pour but de souligner le rôle que la diaspora camerounaise souhaite et peut jouer dans la mise en uvre du DSCE », ont expliqué les organisateurs de ce forum. D’autres enjeux devraient aussi émerger, comme la présentation d’un annuaire des compétences de la diaspora, ainsi que la possibilité pour des porteurs de projets de les présenter à de potentiels investisseurs. Cette édition que les organisateurs veulent inédite est ouverte sur toute l’Afrique, sa diaspora et ses partenaires.

Cérémonie d’ouverture du Davoc, jeudi 11 octobre 2012 à Genève
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«Diaspora For Education»: Quand la diaspora camerounaise s’engage en faveur de l’éducation

L’initiative pour l’année 2012 vise à offrir 1000 bancs scolaires aux établissements scolaires précaires du pays

Pour une éducation de qualité
«Diaspora for education». C’est le nom de baptême de cette initiative dédiée aux établissements scolaires des zones reculées du Cameroun. Globalement, il s’agit d’un projet d’amélioration des infrastructures et équipements dans les établissements primaires et secondaires des zones d’éducation prioritaire du Cameroun. Ce projet a pour objectif principal d’offrir aux élèves d’établissements scolaires des régions rurales du Cameroun les mêmes chances d’accès à une éducation de qualité que dans n’importe quelle région urbaine du pays. « II contribue ainsi à la réalisation de l’un des Objectifs du millénaire pour le développement à savoir, assurer l’éducation primaire pour tous et s’inscrit également en droite ligne avec la vision de développement du secteur de l’éducation de base proposée dans le « Document Stratégie de la Croissance et de l’Emploi (Dsce) du Cameroun », situent les organisateurs dans le dossier de presse commis à cet effet.

Une levée de fond en faveur de l’éducation à DAVOC
Dans le contexte de la promotion du Dsce et l’encouragement de l’implication de la diaspora camerounaise dans l’élaboration et la mise en uvre des programmes de développement, le réseau Casa-Net et l’Ong Ident.africa e.V se sont donnés pour objectif de mener une campagne internationale de levée de fonds autour du Forum DAVOC en vue de financer la fabrication au Cameroun et la livraison des bancs scolaires dans les établissements souffrant de manque d’infrastructures. L’objectif de 1000 bancs scolaires pour l’année 2012 a donc été fixé par les organisateurs qui comptent sur le soutien de toute la diaspora camerounaise et ses partenaires. Les établissements primaires et secondaires des régions cibles constituent les premiers candidats de cette édition du projet.

Taux de scolarisation
L’intervention du projet se fera uniquement dans le renforcement des infrastructures et plus précisément leurs équipements en tables bancs. Elle se fera dans toutes les dix régions du Cameroun en fonction du besoin. Un accent particulier sera mis sur le septentrion et la région de l’Est, qui constituent les zones les plus sensibles au problème d’infrastructures. Le délai de réalisation des objectifs fixés pour l’année 2012 est fixé au 15 décembre 2012. Les principaux bénéficiaires sont tout naturellement les élèves et enseignants des établissements scolaires soutenus et indirectement les populations des localités concernées.

L’éducation au Cameroun
Selon le Pnud, le Cameroun reste un des pays les plus scolarisés d’Afrique Sub-Saharienne avec un taux brut de scolarisation au primaire supérieur à 100%. Malgré ce privilège, il existe encore dans le pays d’énormes défis à relever notamment dans les régions désenclavées Le manque de personnels qualifiés et de matériels didactiques constituent également un défi majeur dont il faudra sérieusement prendre en compte dans la mise en uvre de politiques d’éducation. C’est cette triste constatation que les initiateurs de ce projet sont en droit de s’interroger sur sa part de rôle et responsabilité de la diaspora camerounaise dans la formation et l’éducation des camerounais de demain.

Un rôle à jouer par la diaspora camerounaise dans l’éducation
Créée le 22 juillet 2004 par Fred-Eric Essam et des amis allemands, l’Ong ident.africa s’est engagé à réduire les déficits existants dans les domaines tels l’éducation, la santé en Afrique, d’attirer l’attention sur les enjeux que représentent aujourd’hui la globalisation. Avec 7 membres fondateurs au départ, ils sont actuellement près de 24 volontaires en Allemagne et bien plus encore au Cameroun qui supportent les activités de l’organisation. CASA-NET, quant à lui, est un réseau international des compétences de la diaspora camerounaise. Cette fédération d’associations de la diaspora a été créée en 2008, au sortir du premier forum des compétences de la diaspora camerounaise (Davoc – Draw A Vision Of Cameroon). Le siège de son secrétariat permanent se trouve à Genève. CASA-NET regroupe plusieurs collectifs de professionnels camerounais répartis dans de nombreux pays et constituant un réseau actif pour l’échange d’idées, de ressources et de projets.

Comment participer à cette initiative ?
Trois possibilités sont offertes à ceux qui souhaitent contribuer à la levée des 1000 scolaires destiné au projet Diaspora For Education, édition 2012. En tant que «Leveur de bancs scolaires» vous pouvez organiser un événement dans votre région, en collaboration avec une équipe de Diaspora For Education. Il vous est également possible de contribuer à la levée de bancs par un paiement en ligne sur le site internet du projet. Et enfin, dans l’éventualité où vous êtes en mesure de fabriquer au Cameroun des bancs scolaires conforme aux spécifications définies par le ministère de l’éducation, vos dons de bancs scolaires dans les régions prioritaires peuvent être comptabilisés et intégrés aux statistiques de l’initiative Diaspora For Education.

Diaspora for education, initiative dédiée aux établissements scolaires précaires du Cameroun
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Forum: Contribution de la diaspora à l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035

Le «Draw A Vision Of Cameroon » se renouvelle à Genève les 11 et 12 octobre autour du DSCE

C’est désormais officiel, Genève va abriter la 5ème édition du congrès international des compétences de la diaspora camerounaise, DAVOC (Draw A Vision Of Cameroon), avec en prime un « Salon International des Affaires et des Projets ». Nouvelle formule, nouveau concept. Recentré sur deux jours, le Forum DAVOC 2012 sera essentiellement orienté vers les actions et les réalisations. Après quatre éditions d’exploration et d’analyse, l’heure est venue pour plus d’actions. La cité aux bords du lac Léman se pose ainsi, du 11 au 12 octobre prochains, en véritable laboratoire d’actions ciblées pour le développement du Cameroun et de l’Afrique. Comme animateurs de cet espace d’action, des centaines de migrants camerounais et africains, des entreprises actives en Afrique, des fondations de financement des projets, l’Etat camerounais, des gouvernements amis et des organisations internationales.

Au Centre International des Conférences de Genève (CICG), haut lieu de la diplomatie suisse et genevoise, les migrants camerounais comptent ainsi faire le point des avancées socioéconomiques sur le continent africain et insister sur la capacité pratique de la diaspora à faire bouger les choses. L’on se souvient que la précédente édition, en mai 2011 à Yaoundé, avait connu un franc succès avec la participation de plus d’une centaine de migrants et la mobilisation forte des autorités camerounaises (cinq ministres présents aux Travaux) autour de la contribution de la diaspora à l’innovation économique et sociale. Cette année 2012, c’est le Document Stratégique pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), Programme de développement proposé par le gouvernement camerounais, qui est en question. Comment faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035? Que peut faire la diaspora pour atteindre cet objectif ? Le DSCE sera analysé et revisité par la diaspora : opportunités, challenges, optimisation des moyens, qualité des acteurs et de l’animation. Afin, finalement, de proposer des actions fortes pour une atteinte des objectifs de ce programme. D’ores et déjà, des initiatives fortes de la diaspora sont annoncées autour de l’entrepreneuriat et de l’emploi qui sont des axes du DSCE.

La particularité du congrès de Genève est tout d’abord, l’ouverture du Forum DAVOC sur l’Afrique qui permet désormais à la diaspora camerounaise d’investir la scène continentale, en profitant des bonnes expériences faites par les autres pays africains pour la contribution de leurs diasporas aux projets stratégiques de développement. Et en la matière, les bonnes idées ne manquent pas ! Ensuite, avec le « Salon International des Affaires et des Projets », le Forum DAVOC s’oriente définitivement vers des résultats concrets, en favorisant l’initiative privée. Une vingtaine de porteurs de projets socioéconomiques vers l’Afrique dans les domaines de l’agriculture, le micro crédit, la santé, l’éducation, l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes sont invités à Genève. Sur la qualité de leurs initiatives, ces jeunes promoteurs vont rencontrer des organismes internationaux, privés et publics, de financement. Objectif, soutenir et déployer ces projets en terrain camerounais et africain. Le Forum DAVOC sera enfin le lieu de rencontres dynamiques et d’actions de terrain. Des ateliers pratiques de montage de projet, de fiscalité et d’investissement vers l’Afrique seront ainsi animés par des experts confirmés, à l’attention des entrepreneurs portés sur le continent. La soirée de gala, au soir du 12 octobre, viendra finalement clore la manifestation, avec une importante touche business, complétée des prestations d’artistes camerounais et africains.

Représentant de SAP, Ambassadeur du Cameroun en Allemagne, Représentant de CASA-NET – DAVOC 2010
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Viviane Tago: «Notre banque propose d’accompagner les projets immobiliers de la diaspora»

Cadre de la SGBC, elle explique les raisons de leur présence sur le forum Davoc mais aussi les propositions de la banque à la diaspora

La Société générale des banques au Cameroun (SGBC) a décidé d’accompagner l’édition 2011 du forum DAVOC des compétences de la diaspora camerounaise. Qu’est-ce qui a justifié ce choix stratégique de la banque?
Ce n’est pas un choix, c’est une conséquence logique de la politique de notre banque qui se veut être plus à l’écoute de ses clients effectifs comme potentiels, et donc nous nous sommes ouverts à la diaspora. Nous voulions à cette occasion faire comprendre à la diaspora qu’elle peut compter sur la SGBC pour la réalisation de leurs projets immobiliers déjà. On sait que la demande de la diaspora sur ce plan là est forte, donc nous voulions leur dire: Nous sommes là et nous sommes prêts à vous accompagner.

Quelles sont les activités que vous avez menées durant le forum pour justement marquer votre présence?
Tout au long de ce forum nous avons rencontré les participants invités ou volontaires notamment ceux ressortissants de la diaspora, pour leur dire qu’ils n’ont pas à avoir peur. Nous avons ainsi pu mieux les écouter savoir quelles étaient les préoccupations et leurs appréhensions, et je pense personnellement que cela était assez important. Dans le même ordre d’idées nous avons discuté du type de service que la SGBC avait à offrir dans le cadre d’un projet porté par les membres de la diaspora et surtout comment est ce que la banque peut intervenir pour apporter son soutient et son accompagnement. Nous avons ainsi eu des discussions avec des personnes particulières qui ambitionnent d’avoir un projet immobilier au Cameroun, ou encore des personnes réuni en entreprise et qui voudrait faire dans l’investissement immobilier de grande envergure.

Est-ce que vous avez été satisfait des échanges que vous avez eus avec vos interlocuteurs?
A mon niveau je suis satisfaite et j’espère aussi que la SGBC saura tirer profit de l’ensemble des enseignements que nous avons acquis lors de ce forum. Ma satisfaction personnelle tient de ce que lorsque nous venions, il y avait une petite appréhension sur la façon dont les choses devaient se passer, mais finalement il s’est dégagé beaucoup d’intérêts lors des échanges. Les personnes venues de la diaspora pour assister à ce forum DAVOC ont réellement compris qu’il n’y avait aucune raison d’avoir peur des partenaires camerounais et en ce qui nous concerne nous, ils se sont montrés ouverts à nos propositions et je pense qu’en termes de valeur ajoutée c’était une présence assez importante. Nous avons enfin appris qu’il existe finalement un réel besoin d’accompagnements financiers dans certains secteurs d’investissement et je pense que les échanges devraient encore se poursuivre.

Alors concrètement qu’est ce que la SGBC propose comme services à ceux des camerounais qui vivent dans la diaspora?
Il existe une gamme de services même s’il reste constant que nos véritables offres, pour le moment, demeurent celles relatives à des projets d’investissements immobiliers. Nous avons ainsi plusieurs packages et les différents dossiers seront éventuellement discutés au cas par cas. Mais déjà, il y a ce souci d’accompagner la forte demande en financement sur des projets immobiliers où il existe toute une gamme de facilités. Nous offrons aussi d’autres services comme celui du rapatriement des corps lorsque survient le malheur d’un décès. On a fait le constat que c’était toujours assez difficile lorsque survenait ce genre de malheur, pour les familles de pouvoir revenir au Cameroun pour les obsèques. Nous offrons aussi un service de transfert d’argent, pour ceux qui décident d’aider leurs familles restée au Cameroun. Plusieurs autres services sont aussi offerts, et pour cela il faut se rapprocher de la banque.

Viviane Tago, cadre à la SGBC
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Justement parlant des transferts d’argent par la diaspora camerounaise, il a été examiné au cours de ce forum la possibilité de mettre sur pied un fonds d’investissement de la diaspora. Est ce que la SGBC est prête à apporter son expertise à la diaspora dans ce domaine?
La SGBC reste très ouverte aux sollicitations de cette diaspora comme je vous le disais au départ. J’ai suivi les travaux en atelier sur ce fonds et j’ai cru comprendre que c’est un fonds qui va contribuer à mettre sur pied un cadre clair d’investissement de la diaspora au Cameroun. Je pense que ne serait-ce qu’à ses débuts, ce fond aura besoin d’un partenaire ou d’un facilitateur financier qui soit installé sur place, et si la SGBC est sollicitée pourquoi pas. Nous sommes prêts à accompagner dans la mesure du possible et de notre logique, les différentes opportunités que peut apporter la diaspora. Pour l’heure je pense que la banque pourra éventuellement se rapprocher de ces personnes qui gèrent le fonds d’investissement de la diaspora et voila nous ouvriront des discussions pour voir comment cette initiative commune peut être structurée. Il sera question pour nous de comprendre le projet, d’en savoir d’avantage, mais pour l’heure on n’y est pas encore, et on verra les choses évoluer avec le temps.

Alors pour un camerounais de la diaspora qui veut avoir un partenariat financier avec la SGBC comme est ce qu’il fait pour rentrer en contact avec l’institution?
La procédure est simple. Les ressortissants vivant dans des pays autres que la France, peuvent aller sur le site de la SGBC qui est www.sgbc.cm. Pour ceux qui sont en France nous avons une agence pour l’Afrique.

Energie renouvelable au Cameroun, les propositions faites par la diaspora

L’administration et les experts camerounais de l’étranger ont mené des discussions sur le sujet lors du DAVOC 2011

Un retour d’expérience difficile pour des projets de la diaspora
Le DAVOC 2011 a été l’occasion de discutions sur la thématique de l’innovation dans le domaine de l’énergie et du développement durable. Des discussions qui étaient modérées par le docteur Kondjock, expert camerounais en énergie, au siège de l’agence internationale de l’énergie atomique. Les intervenants venus de la diaspora ont refusé d’être des donneurs de leçons. Ils ont dit être venus écouter le gouvernement sur la situation actuelle du développement du secteur de l’énergie au Cameroun. « Nous avons un expertise mais nous pensons que celle-ci ne peut être exploité par la Cameroun que si nous savons déjà quels sont les problèmes locaux et c’est pour cela que nous écoutons attentivement les différentes présentations que font les représentants de l’administration camerounaise », a fait savoir le docteur Kondjock. Prenant la parole en retour d’expérience, David Mola de la Mola Solaire International s’est attardé sur les difficultés à investir au Cameroun. De son expérience, le Cameroun ne semble pas encore avoir mis sur pied un cadre clair de promotion des investissements dans le domaine énergétique. « J’ai rencontré les autorités, je leur ai proposé des axes d’investissements dans le domaine. C’est difficile d’avoir un interlocuteur précis et les tracasseries administratives sont parfois difficiles à gérer », a-t-il fait savoir. Le gouvernement de son côté a présenté l’état actuel du secteur. Un représentant du ministère de l’énergie a fait savoir que le cadre se mettait progressivement en place et qu’une de ces avancées considérables était l’adoption par le parlement camerounais de la loi sur la libéralisation de l’énergie.

La diaspora est disposée à apporter son expertise
De manière globale il a été développé que le problème du secteur de l’énergie au Cameroun n’est pas seulement celui de sa production. Bien que l’administration s’en soit défendu, il a été retenu qu’il n’existe pas un plan de développement de l’énergie, avec des objectifs définis et surtout chiffrés sur le long terme. Pour se défendre, les autorités prennent toujours exemple sur les projets de construction de barrage sur Lom Pangar et sur la Memve’ele. Des projets que des experts jugent bien, mais malheureusement insuffisants pour apporter les solutions crédibles pour les problèmes d’énergie. Autour d’un plan énergétique il faudrait une équipe qui puisse travailler en synergie et non pas des initiatives par département ministériel. « Les plans de développement d’énergie dans les pays impliquent des responsables financiers, des ingénieurs mais aussi des administrateurs de réseau technique, de la maintenance des infrastructure de distribution et autres compétences » a indiqué Alain Bellhomo de l’association des ingénieurs camerounais d’Allemagne. Comme dans de nombreux pays africains, l’énergie coûte encore cher au Cameroun. Une situation qui étonne de nombreux observateurs mais aussi des consommateurs et qui devrait évoluer positivement (baisse des coûts). Dans cette perspective, il a été admis que les camerounais de la diaspora pourraient être d’une grande utilité, en raison de la présence parmi eux de personnes dont le potentiel en matière de développement d’énergie a été mis à l’épreuve avec succès dans de nombreux pays. Les participants des travaux sont convenus aussi que désormais il faudrait que des plateformes d’échange d’information puissent être mis en place pour faciliter la participation effective des camerounais de la diaspora dans l’effort de construction d’une production énergétique pertinente.

Comment faire baisser les coûts de l’énergie au Cameroun?
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Docteur Nkong-Njock: « Un plan énergétique pertinent est indispensable au Cameroun »

Expert à l’agence internationale de l’énergie atomique, il a conduit les travaux en atelier sur les questions d’énergie, lors du forum Davoc 2011

Dr. Vincent Nkong-Njock, quel est votre sentiment au terme du DAVOC 2011, durant lequel vous êtes particulièrement revenu sur les questions d’énergie?
Les échanges ont été francs, pertinents et percutants, dans la mesure où la diaspora a une connaissance du pays qui n’est pas toujours complète et qui est fortement tributaire des nouvelles expériences. Les échanges nous ont permis d’avoir des compléments d’informations sur le Cameroun, relativement aux questions que nous avons abordées. Nous avons pu converger, au-delà de nos différences, vers un point d’accord qui soit profitable à l’ensemble des camerounais de la diaspora et du pays.

Pour revenir aux questions d’énergie, on note que le Cameroun investit énormément dans ce secteur en terme d’argent et de structures. Pour la seule année 2011, près de 400 milliards de francs CFA ont été consacrés à des projets énergétiques. Or le déficit persiste. Qu’est qui explique cette situation?
Cette observation ne concerne pas que le Cameroun, mais l’ensemble des pays en développement de l’Afrique subsaharienne. La part qui est allouée aux investissements dans le secteur de l’énergie dans ces pays est toujours plus importante au final que la productivité. La conclusion à laquelle de nombreux experts sont parvenus est que cela est dû à un manque de stratégie et de vision. Le Cameroun à mon avis, et sans vouloir donner de leçon à qui que ce soit, devrait se doter d’un plan énergétique et d’une vision stratégique de ce secteur qui soit inscrit véritablement sur le long terme.

Vous soulevez ces remarques seulement à l’occasion d’un forum comme le DAVOC. Pourtant au Cameroun un ensemble de projets pourraient bénéficier de l’expertise de la diaspora, comment vous sentez vous lorsque vous voyez que finalement on vous consulte peu?
Je n’ai pas de ressentiment particulier. Il est vrai que là où nous vivons nous menons des activités d’expertises qui aident d’autres personnes. D’une manière ou d’une autre, nous souhaiterons aider notre pays si ses dirigeants le veulent. J’ose croire que le pays a besoin de nos compétences pour l’exécution de ses projets dits structurant. J’ai aujourd’hui la chance de travailler à un niveau d’expertise qui me fait avoir une vision plus globale des questions qui relèvent de mon domaine, principalement en Afrique. En même temps je ne souhaiterais pas qu’on puisse imaginer que je participe à ce genre de tribune pour rechercher une quelconque faveur ou alors la bienveillance des autorités. Je suis prêt à servir mon pays s’il le veut mais aujourd’hui je sers déjà l’Afrique et j’en suis très heureux, parce que je me considère avant tout comme un africain. Je suppose que le gouvernement a ses critères en matière de compétences et que ces critères prennent en compte toutes leurs priorités. Je souhaiterais juste que ces expertises évoluent dans un cadre défini bien élaboré et bien structuré.

A l’issue des travaux en atelier que vous avez conduit, quelles sont les différentes propositions qui ont été présentées de la part de la diaspora?
J’ai eu à offrir ma petite contribution dans la formulation des recommandations et aussi des propositions, mais je voudrais surtout relever que les résolutions prises l’ont été sur la base d’un consensus entre les participants issus de la diaspora et ceux qui avaient été envoyés par le gouvernement camerounais, qui eux sont sur le terrain et connaissent les problèmes qu’on peut rencontrer au jour le jour au niveau local. Dans cette perspective il a donc été formulée la proposition que la diaspora soit davantage sollicitée par rapport à toutes les activités de développement du Cameroun, tant sur le plan de la définition de la stratégie, des discussions ou des négociations relevant du secteur de l’énergie. Nous avons aussi recommandé qu’il y ait des améliorations sur un certain nombre de points susceptibles de favoriser la viabilité d’une stratégie énergétique durable et solide ainsi qu’une amélioration de la qualité et de la pertinence des investissements dans le secteur énergétique. Ces investissements ne doivent pas seulement concerner les infrastructures. Construire un barrage c’est bien, mais cela ne suffit pas à résoudre les problèmes d’énergie. Il y a toute une vision à avoir sur d’autres aspects comme celui du transport de l’énergie, de sa gouvernance, sa distribution et aussi les dispositifs de sécurisation qui l’accompagnent. Si tous ces aspects étaient pris en compte, cela permettrait de réduire les coûts de production. Certains travaux seraient par exemple réalisés par des entreprises locales conformément à la déontologie de ce secteur. La question d’énergie n’est pas seulement une question de barrages, même si la construction des barrages est déjà en soit une avancée.

Dr. Kong Njock, expert camerounais à l’agence internationale de l’énergie atomique
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Vous êtes un expert auprès de l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), s’il vous était demandé de donner votre avis sur la question de l’énergie au Cameroun que diriez-vous?
La seule chose que je puisse dire et bien sûr sans me présenter en donneur de leçons, est que le Cameroun devrait avoir un plan d’investissement sur le secteur de l’énergie qui soit clairement défini et pleinement opérationnel. La définition de ce cadre concerne l’aspect financier, règlementaire et aussi l’ensemble des aspects politiques. Il ne faut pas se contenter d’apporter des solutions à moyen terme. Elles ne résolvent rien et quelques années après on retombe sur les mêmes discussions et logiquement on donne l’impression de ne pas beaucoup avancer. Il y a aujourd’hui une loi qui encadre l’activité dans ce secteur, mais il faut encore attendre sa promulgation et son décret d’application. Toute chose qui reste difficile à comprendre, surtout lorsqu’on sait que le gouvernement dit faire des problèmes d’énergie, une des clés à l’équation visant à faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.

Quelles a été votre sentiment d’assister au premier forum DAVOC en terre camerounaise?
Un sentiment de plaisir et de grande joie, nous avons eu des échanges intéressants et rencontré des membres du gouvernement qui ont montré un grand intérêt au message que nous apportions. Les jeunes de CASA-NET sont à féliciter pour cela, car nous, leur aînés, avons toujours eu cette idée et nous ne l’avions pas vraiment mise en forme. J’encourage cette initiative pour une diaspora plus au service du développement du Cameroun. Je dis aussi merci à CASANET de m’avoir fait l’honneur de m’introduire dans leur conseil des sages.

David Mola et Vincent Kong Njock pendant les travaux en atelier
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Davoc 2011: Satisfaction, malgré les couacs de l’organisation

Le Davoc 2011 en terre camerounaise aura été celui de tous les couacs, mais les travaux ont été un succès

De l’avis de nombreux participants, le forum DAVOC 2011 de Yaoundé aura malgré de nombreuses contraintes, été une réussite. Nous avons posé sur la table de discussion, l’ensemble de nos préoccupations et c’est déjà bien que le gouvernement ait accepté de nous écouter. Au moins maintenant nous possédons une base de dialogue qui puisse nous permettre d’avancer a fait savoir Jérôme Monteu Nana, le Directeur général du CADIDEC. Pour les jeunes exposants aussi, c’était une véritable expérience. Je crois que je ne peux être que satisfait. Vous savez j’ai pu présenter mon projet à des personnes d’expérience qui ont accepté de m’écouter et surtout de juger mon projet sans à priori. Si ce type d’occasions nous étaient données en permanence, nous serions sûrement plus avancés que nous ne le sommes aujourd’hui. Je n’ai pas eu le prix, mais je suis absolument satisfait de ma participation à ce cadre de rencontre a dit Yves Kean, porteur du projet pour l’insertion professionnelle des jeunes après les études. Du côté de l’administration on a également fait part des satisfactions.

Davoc 2011, première édition en terre camerounaise
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On peut redire beaucoup de choses sur l’organisation, mais dans le fond on débattra de quelque chose de concret, qui s’est tenu. C’est la première initiative du genre, nous espérons juste qu’en marge du cadre de rencontre, les discussions vont se poursuivre et que nous parviendrons progressivement à la mise sur pied d’un cadre clair et accessible à tous de la diaspora sur le processus de développement du Cameroun a déclaré le docteur Aba Issa du ministère de la formation professionnelle. Pour moi c’est carrément exceptionnel, je participe pour la première fois au forum DAVOC et je dois dire que je suis très sensible aux avancées qui ont été menées jusqu’ici. A mon niveau je vais m’organiser pour les camerounais de Chypre, et d’ailleurs nous espérons accueillir le prochain DAVOC. Les dates et les lieux de la prochaine rencontre n’ont pas été définis. Mais justement Chypre et le Canada pourraient faire partie de la liste, selon une discrétion des membres du réseau CASANET. Elles vont soumettre leurs dossiers et nous serons plus regardant cette fois sur la faisabilité et l’opérationnalité a fait savoir Franck Minya, le secrétaire permanent Adjoint de CASA NET.

Salle des travaux au palais des congrès de Yaoundé
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Cameroun: Revue de la presse du vendredi 6 mai 2011

Liberté de la presse, les motions de soutien, la présidentielle 2011, l’assassinat de Ben Laden… Le menu est vaste

«Les journalistes à l’honneur» titre le quotidien Le Jour pour ainsi parler de la journée internationale de la liberté de la presse. Selon le journal:dans son allocution, le ministre de la Communication a reconnu que la presse locale a connu une grande évolution au cours de ces deux dernières décennies. Il a évoqué la signature de la convention collective des journalistes en 2008 et l’appui des médias par l’Etat. « Liberté de la presse: Le Mincom face aux femmes journalistes» annonce le quotidien bilingue national Cameroon Tribune. Selon le journal:Issa Tchiroma a répondu aux questions de ces professionnelles des médias à Douala. Le même quotidien continue: « Médias: L’indiscipline dans le viseur». Pour lui: un observatoire de la déontologie et de l’éthique dans la presse vient d’être mis en place par des professionnels du secteur. La Nouvelle Expression explique alors que: cette vingtième édition offre aux camerounais, la possibilité de découvrir la création d’un observatoire camerounais de la déontologie et de l’éthique dans les médias (Ocadem). L’Ocadem, d’après ses responsables, est une association à but non lucratif qui regroupe les professionnels et des responsables des médias au Cameroun. C’est un cadre de rencontres et d’échanges entre les acteurs du secteur des médias. Cameroon Tribune ajoute sur le sujet: « Les dérives de la presse en ligne». Car: le plagiat et la publication de nouvelles non vérifiées sont légion, dans un contexte marqué par la précarité des sites d’information. Sans manquer de s’interroger aussi sur: « Comment renforcer la Liberté de la presse ?». Et le journal répond: l’atelier sur le financement a suggéré que des mécanismes de viabilisation de la presse soient mis en place (régime fiscal spécifique, régime publicitaire) sur le modèle des autres sociétés développées. Autres propositions, l’achèvement du processus de délivrance des licences aux entreprises audiovisuelles privées en vue de renforcer leur crédibilité auprès des différents bailleurs. Le quotidien L’Actu parle alors de « Liberté de la presse: Comment la censure renaît ». On peut alors retenir de tout le dossier qui lui est consacré que:le dépôt administratif a cédé la place à la rétention de l’information et aux intimidations.

Une motion de soutien au chef de l’Etat qui a fait grand bruit. Cameroon Tribune annonce: « Débat d’universitaires autour de la motion de soutien». Pour le journal:un débat au cours duquel les arguments des partisans de la signature de la motion de soutien, sous la conduite du Pr. Jacques Fame Ndongo et aux côtés duquel l’on retrouvait les Pr. Joseph Vincent Ntuda Ebodé, Rachel Bidja Ava et Dr Mabou, se sont d’abord appuyés sur un fait tout à fait simple, comme n’a pas manqué de le relever le Pr. Fame Ndongo. Le Cameroun est un Etat de droit et une démocratie libérale. Les citoyens jouissent de la liberté de conscience et d’expression. Ils peuvent, en toute indépendance, pour autant qu’ils respectent les lois et règlements de la République, exprimer publiquement leur soutien ou leur préférence à l’endroit de tel ou tel leader politique. Un champ d’expression politique qui n’exclut donc pas l’universitaire ou l’intellectuel, dès lors qu’il s’agit d’un engagement intuitu personae. Le Jour parle plutôt de: « Les universitaires s’affrontent sur les motions de soutien». Explique le journal: pour Xavier Messè, les motions de soutien relèvent de la manipulation, d’un engagement de contrainte (.) Les proches du chef de l’Etat, qui signent ces motions, sont en mal de légitimité politique. Acclamations du public. Ne pouvant apporter aucun capital de sympathie au président de la République, ils ont donc recours à cette méthode pour attirer son attention. Puis, il ajoute au point où, certains ont même affirmé qu’ils étaient des créatures, des esclaves de Paul Biya.] Les étudiants jubilent. Xavier Messè fait ainsi allusion à une déclaration faite par le ministre de l’Enseignement supérieur, qui affirmait dans une interview au courant de l’année 2010, que tous ce que nous faisons, nous le faisons au nom de Paul Biya, nous sommes ses créatures, mieux, ses esclaves. Mutations pense que: « Motion de soutien: Paul Biya conspué à l’université ». sentant la température monter, le ministre de l’Enseignement supérieur tombe la veste, arrachant les youyous de la foule. Dans sa communication, il puise dans la culture gréco-romaine pour porter la réplique aux non signataires. Il cite une foultitude d’intellectuels français qui ont pris par le passé position pour tel ou tel champion. Il qualifie la motion de «genre littéraire», de technique de communication et de preuve d’engagement politique. Mutations pour sortir du sujet parle de: «Argumentation: Chassé-croisé magistral». Les deux camps ont défendu leurs positions, même si au final les signataires de la motion ont recueilli peu de suffrages.

La présidentielle 2011 est toujours d’actualité dans les rédactions. « Un nouveau candidat» annonce Le Jour. Bernard Muna à 71 ans, l’avocat est candidat à l’élection présidentielle de 2011. Mutations s’intéresse plutôt à: « Présidentielle 2011, la guerre des clans reprend à l’Upc». Pour le quotidien:qui de Hogbe Nlend, Augustin Frédéric Kodock ou de Samuel Mack-Kit sera investi par le parti historique?. La nouvelle Expression parle d’ « Alternance: Ce que propose Bernard Muna». Pour elle:[i le président de l’Alliance des Forces progressistes a été désigné par son parti pour la présidentielle. Si je suis élu, je serai le président d’une transition qui ne va pas dépasser cinq ans, puis je vais me retirer, promet Bernard Muna. Une transition pendant laquelle l’homme compte procéder à une vaste réforme institutionnelle. En commençant par la constitution. Je me propose de construire un nouveau Cameroun. Et toute uvre de construction digne commence par la fondation, et la fondation c’est la constitution, déclare Bernard Muna.

La mort de Ben Laden continue à alimenter les journaux et les commentaires : « Les Américains ont tué Oussama Ben Laden » annonce Le Jour. Il poursuit: le leader d’Al-Qaida est mort. Le président américain, Barack Obama, a confirmé la nouvelle dimanche soir. Cameroon Tribune apporte la précision: « Ben Laden tué dans un raid nocturne près d’Islamabad» Il explique: après une traque de près de dix ans, l’ennemi public numéro un des Etats-Unis, Oussama Ben Laden, est mort. Il a été tué au Pakistan par les forces spéciales américaines, qui l’ont retrouvé dans une grande résidence gardée et sécurisée à deux heures au nord d’Islamabad, alors qu’on le pensait enterrer dans un bunker dans les montagnes, vers la frontière afghane. Ce qui pose la question des complicités au sein de l’administration pakistanaise, au plus haut niveau. Mutations fait savoir que: « Oussama Ben Laden: Le fils de milliardaire devenu terroriste ». Puis il continue: « 40 minutes pour tuer Oussama Ben Laden » en annonçant que: le parcours du chef d’Al-Qaïda est jalonné de milliers de victimes innocentes, tombées dans sa croisade vengeresse contre l’Occident. Sans prise de positions, les journaux se sont simplement arrêtés au fait.

Le ministre de la communication célèbre les médias à Douala
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Jean Biangue: «L’annuaire des compétences de la diaspora est déjà effectif»

Après avoir présenté l’instrument en ouverture du DAVOC 2011 au Cameroun, il apporte des détails sur le concept

Jean Biangue vous avez présenté en ouverture du forum DAVOC 2011 de Yaoundé, l’état d’avancement des travaux sur l’annuaire de la diaspora camerounaise à son gouvernement, on vous imagine satisfait
Satisfait mais aussi ému que le gouvernement camerounais ait accepté d’écouter sa diaspora et lui ait ouvert ses portes. Depuis très longtemps nous savions que les autorités étaient sensibilisées à l’idée de la mise sur pied d’un annuaire des compétences de la diaspora. Nous y avons donc mené une réflexion profonde. Ce qui nous a marqué c’est que du côté du Cameroun, on a été attentif à ce concept sur lequel nous travaillions. Des équipes compétentes dans l’administration camerounaise ont travaillé avec nous et la présentation de ce jour n’en était que l’apothéose. Il y a donc aussi de la fierté d’avoir fait cette présentation.

Dans son discours, le ministre Perevet de l’emploi qui représentait le Premier Ministre a présenté la position du gouvernement, une position de laquelle il ne ressortait pas clairement un engagement chiffré en termes de qualité et de délai. Est ce qu’en interne vous avez des éléments concrets d’un soutien futur du gouvernement?
A mon niveau d’information, il ne me semble pas qu’il y ait effectivement un engagement écrit ou fermement établi du gouvernement camerounais sur le projet casa-jobs. Mais ce que je dois préciser, c’est que le gouvernement par un certain nombre d’initiatives du ministère camerounais de l’emploi et de la formation professionnelle a toujours soutenu les initiatives du projet CASA-JOBS. Donc en réalité le gouvernement est déjà un des acteurs de la mise sur pied de cette plateforme. Cela peut nous amener à croire effectivement que nous avons sa confiance. Alors cet appui nous l’avons eu lors de la phase technique et nous espérons bien que lors de la phase d’implémentation et d’opérationnalisation, le gouvernement continuera de soutenir le concept pour une meilleure efficacité.

Quels sont aujourd’hui les services disponibles dans l’annuaire. Lorsqu’on clique sur CASA-JOBS quelles informations peut-on y retrouver?
L’annuaire de la diaspora est aujourd’hui très avancé et nous avons une base de données qui a déjà été implémentée à près de 90%. Cela dit, si par exemple un cadre de la diaspora ou même du Cameroun rentre dans le site, il s’enregistre. Une fois enregistré, il a à sa disposition un espace qui lui permet de rentrer des données sur son profil professionnel. Il peut aussi télécharger ses différents documents qui prouvent son expertise professionnelle, et ces données seront immédiatement accessibles à de potentiels employeurs. Le demandeur d’emploi peut aussi consulter librement toutes les offres d’emploi qui sont offertes sur la plateforme. Il peut ainsi contacter l’entreprise en question. Le cadre qui recherche un emploi peut aussi se voir contacté par un potentiel recruteur, ou initiateur d’opportunités. Pour les employeurs c’est aussi le même schéma, ils peuvent rentrer dans la plateforme, créer leur profil, proposer des offres d’emplois ou toute autre chose qui soit en rapport avec le besoin des compétences.

Quelles seront les conditions d’accès à ces services?
Le concept financier qui est derrière le projet s’inscrit dans la logique du soutien des efforts de l’Etat du Cameroun, dans son souci de lutter contre le sous emploi et la pauvreté. Alors, nous ne pouvons pas demander à des demandeurs d’emploi qui ont une compétence de payer pour accéder au service. C’est pourquoi le gouvernement s’est impliqué à ce niveau de réalisation. Ce concept rentre dans sa politique de vulgarisation des offres d’emplois. Nous espérons donc que les autorités successives en prennent toute la conscience et apportent un soutien réel à l’opérationnalité de la plateforme. D’un autre côté, la possibilité de faire payer une contribution aux entreprises est aussi examinée. Il va sans dire que si une entreprise trouve une compétence sur la plateforme, il est assez logique qu’elle puisse payer en raison des avantages du site.

Quelles garanties apportez vous aux entreprises?
C’est une question pertinente, et pour y répondre je vais dire que nous n’avons pas l’ambition de fonctionner en lieu et place des cabinets de recrutement. Mais bien sûr, les cabinets de recrutement qui sont des entreprises pouvant proposer des offres d’emploi, peuvent très bien le faire sur CASA-JOBS. Pour ce qui est du rôle de l’annuaire, il n’est qu’un outil de l’observatoire de la diaspora au Cameroun. Le concept d’observatoire de la diaspora doit se comprendre comme étant un instrument qui aura pour rôle de scruter dans ce que la diaspora a comme compétence, et les mettre à la disposition du public.

Alors cela veut dire que les services offerts par CASA-JOBS vont évoluer dans le temps pour s’étendre aux opportunités d’affaires?
Tout à fait, nous sommes dans une logique très dynamique. Nous abordons avec ce projet des perspectives qui n’existent pas encore vraiment au Cameroun. Nous essayons de mettre en place un système d’accès à l’information sur l’emploi à grande échelle, au moyen des supports de technologie moderne. Mais d’autres applications peuvent être développées, on peut faire de l’enseignement à distance.

Parlant de valeur ajoutée, est ce que vous avez fait des projections sur ce que le marché de l’emploi pourrait gagner au Cameroun du fait du fonctionnement complet et pertinent de la plateforme CASA-JOB?
Je dois admettre qu’une telle étude n’a pas été faite dans ce sens et on ne peut pas faire des estimations, parce que la plateforme n’est pas encore opérationnelle. Il est encore à son stade expérimental, bien que la réalisation technique soit complètement achevée. Mais il n y a pas de doute que si cela marche à son optimum, l’impact sur l’accès à l’information concernant les emplois sera fortement amélioré. Sur la base de mon retour d’expérience, je sais à quel point ce type d’instrument est important pour le marché de l’emploi. Nous le vivons en permanence en Allemagne où je réside et travaille. C’est un besoin donc qui est essentiel au Cameroun autant pour l’emploi que pour la formation.

Pour terminer, au-delà du Davoc, que ferez-vous durant ce séjour au Cameroun?
Je suis toujours content de revenir au Cameroun, c’est une joie inexpliquée et inexplicable. Cependant je vais continuer de travailler je suis responsable d’entreprise qui gère notamment le site d’information camerounlink, j’ai des bureaux ici, donc je vais travailler ici comme j’étais en Allemagne. J’ai eu aussi l’honneur d’être invité par le sultan des Bamouns pour qui j’ai fourni un travail. Donc ce sera un plaisir pour moi d’arriver au royaume bamoun, et après peut être j’irai à l’Est pour rencontrer ma famille.

Jean Biangue a présenté l’annuaire des compétences de la diaspora camerounaise (5 mai 2011)
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Davoc 2011: Le gouvernement camerounais et sa diaspora face à face

Le 1er Davoc en terre camerounaise s’est ouvert ce jeudi à Yaoundé. Les doléances sont nombreuses de part et d’autre

CASA NET présente ses objectifs
Pour l’ouverture du quatrième forum du Draw a vision of Cameroon (DAVOC), c’est le ministre Perevet Zacharie de l’emploi representant le premier ministre camerounais, qui a présidé la cérémonie ce jeudi. Face aux représentants du gouvernement, le réseau CASA NET, qui a fait part de trois doléances au gouvernement. En premier lieu, CASA NET souhaite voir institutionnaliser le cadre qu’offre le forum DAVOC, afin d’en faire une plateforme d’échange permanent entre le Cameroun et sa diaspora.

C’est un plaisir de nous sentir au Cameroun, d’avoir été écoutés par notre pays et surtout d’avoir transcendé notre peur de poursuivre des objectifs communs. Notre souhait est de voir institutionnalisé à l’avenir ce type de cadre de rencontre entre le Cameroun et sa diaspora.
Brice Moussong, secrétaire permanent de CASA NET dans son discours d’ouverture

La deuxième requête de la diaspora a été celle de voir le gouvernement soutenir l’initiative d’un annuaire des compétences de la diaspora. L’annuaire est rendu à son stade opérationnel, nous le soumettons aujourd’hui aux autorités camerounaises, afin qu’elles puissent aider à sa mise en fonction définitive, et au profit de tous, a indiqué Jean Biangue qui présentait cet outil. La troisième doléance de la diaspora était relative au soutien pour une mise en place d’un fond d’investissement de la diaspora camerounaise. Il est un des objectifs de ce forum, et nous espérons qu’au terme des échanges qui interviendront au cours de cette rencontre, nous parviendrons à un résultat concret dans ce sens, a plaidé Brice Moussong.

Cérémonie d’ouverture du Davoc 2011 ce jeudi 7 mai à Yaoundé
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Le gouvernement se dit favorable à soutenir les initiatives
Le ministre Perevet parlant au nom du gouvernement a dit avoir reçu favorable les initiatives de la diaspora. Cependant, il n’a pas clairement pris d’engagement chiffré. Le ministre Perevet a salué le thème directeur du forum de Yaoundé, qui selon ses termes rentre en droite ligne avec les objectifs prioritaires de l’Etat camerounais pour sa diaspora en 2011. Le gouvernement a aussi reconnu que les compétences de la diaspora peuvent constituer un important outil de développement. Dans la foulée, le ministre Perevet a également présenté les soucis actuels du gouvernement tels que la recherche d’une croissance pertinente, l’atteinte des objectifs en matière d’emploi et la réduction substantielle de la pauvreté monétaire. Il a aussi invité à faire une synthèse des résolutions retenues depuis la première édition du DAVOC, afin d’en faire une étude pour en tirer un meilleur partie. Il a enfin indiqué que la question d’un fond de la diaspora sera examinée. La cérémonie d’ouverture s’est poursuivie avec une visite des stands dans l’espace Business. Le ministre et sa délégation ont pu rencontrer certains porteurs de projets. Malgré que le début de la cérémonie ait accusé un retard, les organisateurs se disent globalement satisfaits. Je ne peux être que satisfait et surtout ravi parce que notre appréhension était la collaboration avec le gouvernement, elle a bien fonctionné pour l’organisation, nous avons reçu un soutien non négligeable de sa part, nous espérons que lors des échanges nous parviendrons à de résultats concrets qui soient en accord avec nos objectifs a déclaré le secrétaire permanent de CASA NET. Le forum s’est poursuivi en atelier dans l’après midi, avec comme thème diaspora et impact économique et social.

Visite des stands par les officiels
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Davoc 2011: La grosse opportunité pour la diaspora camerounaise

L’évènement débute ce jeudi 05 mai au palais des congrès de Yaoundé

Le Cameroun reçoit sa diaspora
Le forum Draw a Vision Of Cameroon (DAVOC 2011), est finalement lancé dès ce jeudi 05 mai. Jusqu’à mercredi tard dans la nuit, l’équipe des organisateurs et le conseil des sages de CASA-NET s’affairaient à terminer les derniers réglages et aménager les locaux en collaboration avec les équipes du protocole du gouvernement. « Même si nous apportons le concept au Cameroun, notre souhait est bien évidemment que toutes les parties puissent gagner. C’est un peu comme lorsque des étrangers organisent une foire aux compétences au Cameroun, sauf que là c’est la diaspora camerounaise qui vient se présenter à son gouvernement » a fait savoir Franck Minya, du comité technique d’organisation. Cette année 2011, il en est à sa quatrième édition et ses promoteurs ont réussi à résoudre l’équation de l’intérêt politique qui plane très souvent au dessus de nombreux évènements au Cameroun. Le plus important, précise les organisateurs, c’est de dire aux autorités qu’il existe une diaspora qui a des compétences, acquises dans les meilleurs contextes et même utilisées dans ces contextes là. Les participants venus de la diaspora espèrent de leurs côtés apprendre sur les opportunités que le gouvernement camerounais offre de façon globale et surtout de la manière dont des compétences camerounaises peuvent être mises au service de ces opportunités.

Le business forum et le prix de l’innovation très attendus
Les activités qui sont prévues dans le cadre de ce forum rentrent essentiellement dans cette perspective. Après la cérémonie protocolaire d’ouverture par le premier ministre ou son représentant, les participants passeront directement à l’ouverture du business forum. Plusieurs entreprises et initiatives étrangères, mais dirigées ou appartenant à des camerounais seront présentes, pour faire connaitre leur savoir faire. « On le faisait déjà dans le cadre des éditions précédentes, mais dans un contexte européen et avec seulement quelques membres du gouvernement invitsé.», a fait savoir Brice Moussong de CASA-NET. De son côté, il est aussi prévu un cadre dans lequel le gouvernement pourra présenter l’ensemble des opportunités et aussi des possibilités d’intervention de la diaspora dans le processus de développement. Un autre moment fort du forum à très forte valeur ajoutée, sera la présentation en atelier des projets sélectionnés pour le prix de l’innovation scientifique et sociale. 9 projets dont quatre proposés par des camerounais seront examinés et les trois meilleurs seront primés et bénéficieront d’un soutien financier et d’un monitoring des partenaires de CASA-NET.

Image d’illustration (Davoc 2010 à Bonn en Allemagne)
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Draw a Vision of Cameroon (Davoc 2011): Les derniers préparatifs

A 2 jours du début du forum des compétences de la diaspora, l’équipe d’organisation termine les derniers réglages

L’espace business très attendu en ouverture
Du 5 au 7 mai prochain, une cinquantaine des camerounais de la diaspora ainsi que leurs partenaires seront présents au palais des congrès de Yaoundé, pour la quatrième édition du DAVOC (Draw a Vision of Cameroon). Parmi les personnes influentes de la diaspora chacune dans leurs domaines de compétence, on annonce entre autres, Dr Nkong Njock de l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le Dr Emmanuel Kamdem du bureau international du travail (BIT), Severin Kezeu (SK Group), et aussi Jacques Bonjawo (Genesis Telecare, ancien de Microsoft). Pour cette première rencontre initiée par la diaspora au Cameroun, plusieurs activités seront au programme. Cette quatrième édition du DAVOC est placée sous la thématique : «Diaspora camerounaise et innovation : Bilan et Perspectives». « Nous tenons à mettre surtout l’accent sur deux aspects majeurs de la rencontre de yaoundé. Il y a d’une part les prix de l’innovation scientifique et social qui sera remis aux projets ayant fait l’objet d’évaluation en atelier, et aussi la mise en place de l’Espace Business Forum. Dans le premier cas je rappelle que des projets ont été sélectionnés et ceux qui seront primés bénéficieront d’un soutien réel et dans le cadre du Business forum il y aura des rencontres informelles encore plus pertinentes que par le passé » a fait savoir Franck Minya, un des représentant de CASA NET, l’association matrice de l’organisation du forum. Le programme de l’évènement prévoit pour le jeudi 05 mai dans la matinée d’une cérémonie traditionnelle de lancement officielle, en présence des membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique et des invités de la diaspora. Le temps fort de cette première journée sera l’inauguration de l’espace Business par le Premier Ministre. Il aura l’occasion de rencontrer des camerounais en même temps que leurs partenaires, qui au quotidien sont au c ur des dynamiques économiques scientifiques ou sociales.

Replacer la diaspora au c ur du développement du Cameroun
La deuxième journée du forum, le vendredi 06 mai, sera marquée par la suite des travaux en plénière. En première partie les participants débattront des bilans et perspectives de la diaspora camerounaise dans le cadre de l’innovation scientifique. En deuxième partie de cette deuxième journée, débuteront les travaux en ateliers thématiques, avec des interventions attendues comme celle de Jacques Bonjawo. Une rencontre directe entre les membres présents de la diaspora et certains responsables du gouvernement est prévue en marge du forum. Dans leur volonté, les organisateurs ont refusé autant que possible de laisser le forum DAVOC tomber dans les travers des considérations politiques. « Notre ambition aujourd’hui est d’éviter de tomber dans le piège des considération politique. Nous pensons déjà que pouvoir organiser un tel évènement en terre camerounaise et une avancée considérable. En 2007 lorsque nous réfléchissions sur le concept, nous nous somme heurtés à de nombreuses difficultés, déjà structurelles, et là nous en sommes plutôt à débattre sur le fond de ce qu’il y à faire et c’est une grosse avancée. Nous espérons que d’autres camerounais sauront voir les véritables enjeux de cette rencontre de Yaoundé et que le Cameroun une fois encore en sortira gagnant » rappelle Franck Minya. En plus des échanges avec les nombreuses compétences et porteurs de projets invités, Draw A Vision Of Cameroon-DAVOC 2011 a pour principaux objectifs la mise sur pied du Fonds Mondial de la Diaspora – Section Afrique Centrale et de l’Observatoire des Compétences de la Diaspora Camerounaise (OCDC). Une tache qui risque d’être difficile. Mais au sein de CASA NET on ne se décourage pas. Le plus dur n’est pas de commencer mais c’est parce qu’on ne commencera pas qu’on trouvera toujours que c’est dur, relève serges Tchaha, le responsable à la communication de CASANET. Le Cameroonian Skills Abroad Network (CASA-NET) est le réseau mondial des compétences de la diaspora camerounaise. Cette fédération d’associations de la diaspora a été créée en 2008, au sortir du premier forum des compétences de la diaspora camerounaise. CASA-NET regroupe plusieurs collectifs universitaires et professionnels camerounais répartis dans de nombreux pays et constituant un réseau actif pour l’échange d’idées, de ressources et de projets. CASA-NET a l’ambition de rassembler tous les migrants camerounais autour d’actions économiques et sociales fortes en direction du Cameroun dans divers secteurs tels l’les agro industrie, nouvelles technologies, la santé, l’éducation, l’énergie, l’entreprenariat, le commerce et autres.

Draw a Vision of Cameroon
casa-Net)/n

Innovation Economique: Des prix à l’occasion du quatrième forum DAVOC

C’est la grande première du forum des compétences de la diaspora camerounaise, dont la 4e édition débute le 05 mai à Yaoundé

Le verdict attendu le 7 mai
Pour la première fois, CASA-NET (Cameroonian Skills Abroad Network) la grande association matrice du Draw a vision of Cameroon, un forum des compétences de la diaspora camerounaise, a lancé un Prix de l’innovation économique et sociale intitulé « DAVOC AWARD ». Ce concours est l’une des principales innovations du 4ème Forum DAVOC. Ce concours a été ouvert à tout individu, groupe ou association de la diaspora camerounaise qui a manifesté la volonté de présenter un projet ou une initiative concrète destinée à être réalisé au Cameroun. Le comité de sélection a reçu vingt candidatures. Parmi celles-ci seules dix finalistes ont été retenues. Elles appartiennent aux catégories, Santé, Energie/développement durable, Technologies de l’Information et de la Communication et Education. Les projets sélectionnés seront présentés en atelier lors de la 4ème édition du DAVOC à Yaoundé du 05 au 07 mai 2011. Le Jury présidé par Madame Suzanne Ebelle, ancienne Secrétaire générale du MINEFOP, distinguera séance tenante trois lauréats du prix. La remise solennelle du prix de l’innovation économique et sociale DAVOC AWARD 2011 est prévue le 07 mai 2011 pendant la soirée de gala qui clôturera le DAVOC 2011. Les lauréats recevront un trophée et une récompense financière. En outre ils auront l’accès direct aux partenaires techniques et financiers potentiels pendant le DAVOC. Une large visibilité du projet sur les supports médiatiques partenaires de CASA-NET est assurée.

Une innovation importante aux yeux des organisateurs
Depuis son lancement il y a quatre années, c’est la première fois que ce forum prime un projet qui marque par son innovation sur le plan économique et social. Répondant sur la question dans le cadre d’une interview, Brice Moussong secrétaire permanent de CASA NET, a expliqué l’initiative. C’est la première fois également que la diaspora sera étudiée comme pôle d’innovation. Nous avons pour cela axé les travaux sur l’évaluation fine des projets et des initiatives de la diaspora camerounaise. Comme vous le savez, le Réseau CASA-NET a lancé un appel mondial à propositions afin de recueillir les projets de la diaspora. Les projets sélectionnés sont ensuite notés en ateliers et les 3 (trois) meilleures productions se verront récompensées par un « Prix de l’Innovation économique et sociale – DAVOC AWARD 2011 », financé par nos partenaires internationaux. Par ailleurs, la diaspora présente aura l’occasion de faire la rencontre directe des entreprises dans un « Espace Business », tandis que les administrations publiques présenteront leurs programmes au sein d’un « Espace Politiques publiques ». Ces échanges directs, via des stands et des expositions permettront aux partenaires de nouer des contacts utiles pour la concrétisation des projets professionnels et socio économiques sur le terrain camerounais » avait-il déclaré. Le forum DAVOC est une initiative de certains camerounais de la diaspora, dont le but est de rapprocher la diaspora camerounaise de l’urgence sociale au Cameroun, identifier, récompenser et encourager des initiatives originales et innovatrices favorisant le développement social au Cameroun et aussi tirer des leçons de ces expériences, les reconnaître publiquement et les diffuser. Ceci afin de contribuer à l’amélioration des pratiques, des politiques et programmes sociaux au bénéfice des populations les plus nécessiteuses.

Casanet, par ce prix, veut récompenser les innovations camerounaises
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Brice Moussong: « Renforcer le rôle économique de la Diaspora »

Le responsable de Casa-Net, initiateur du forum Davoc, évoque l’observatoire de l’emploi et le fond d’investissement de la diaspora

Monsieur Moussong, vous êtes le secrétaire permanent de Casa-Net, l’organisation initiatrice des rencontres DAVOC (Draw a vision of cameroon), dont la quatrième édition aura lieu à Yaoundé au Cameroun. L’un des objectifs de cette rencontre sera de confirmer la mise en place d’un observatoire de la diaspora camerounaise et d’un fond d’investissement des diasporas Afrique centrale, présentez nous ces deux projets ?
En effet, résultats attendus de cette 4ème rencontre de la diaspora camerounaise sont le déploiement de ces deux structures que vous venez de mentionner. Ces résultats escomptés se situent dans la réalité du prolongement des objectifs de notre réseau de compétences de la diaspora Casa-Net à savoir, l’encadrement à travers ce type de structures, du retour et de l’insertion au Cameroun du savoir faire camerounais résidant à l’étranger. A ce propos, l’Observatoire de la Diaspora Camerounaise (ODC), aura pour missions spécifiques, non seulement de permettre à notre pays d’identifier le génie camerounais résidant à l’étranger, mais aussi de mieux appréhender comment ce génie veut se déployer pour le développement du Cameroun en lui donnant plus de visibilité sur le potentiel économique et social de notre pays. Le Fonds Mondial de la diaspora d’Afrique Centrale (FMD-AC), sera quant à lui un instrument d’épargne, un véhicule d’investissement et de transfert de Fonds essentiellement au service de la diaspora et orienté pour servir les projets de développement.

A quels problèmes concrets ces deux mécanismes viennent-il apporter des solutions ?
Aux problèmes de sous emploi par le Cameroun, des ressources humaines et financières de la diaspora camerounaise d’une part, et d’autre part de l’organisation structurelle des initiatives et du potentiel de cette diaspora. Vous savez, les migrants camerounais regorgent de talents, de ressources financières et de projets. Notre pays a pourtant besoin de ces ressources pour faire face à l’absence de compétences spécialisées dans certains domaines, pour financer des microprojets, pour soutenir des programmes de santé ou d’éducation, de lutte contre la pauvreté et j’en passe. Le moment est venu, nous l’avons pensé, de structurer ce potentiel et de proposer un cadre formel permettant aux apports de la diaspora de répondre plus efficacement aux besoins concrets du développement. Nous avions déjà engagé ce travail de formalisation par la mise en place du Réseau CASA-NET et l’organisation annuelle du Forum DAVOC. Il est donc question, avec les deux mécanismes souhaités (l’Observatoire et le Fonds de la diaspora) d’aller encore plus loin dans l’opérationnalisation du retour des finances et des compétences de la diaspora.

Comment entrevoyez-vous le fonctionnement de ces mécanismes, dans un contexte notamment camerounais où presque tout ce qui vient de la diaspora est traité avec un brin de recul ?
D’abord permettez-moi de partager avec vous une conviction: je crois que toute idée élaborée de façon concertée et qui de surcroit participe à apporter une solution à un problème de pauvreté, ne saurait être reçue avec un brin de recul et ce même si cette idée est initiée par la diaspora. Notre vision a toujours été celle d’une approche concertée entre différents partenaires car chacun apporte une vérité : la diaspora, l’Etat camerounais, les entreprises et des pays amis. Bien entendu, il est nécessaire de travailler à convaincre toutes ces parties prenantes pour que les idées convergent vers une même logique de réalisation et c’est certainement à ce niveau qu’il existe un risque de découragement face à certaines difficultés bien réelles notamment au Cameroun. Toutefois, je peux vous dire que les choses évoluent dans le bon sens. Les mentalités changent et les perceptions évoluent. Il y a quelques années encore, organiser un Forum comme le DAVOC qui réunit le Cameroun et sa diaspora sur une même table de discussion était une utopie. Aujourd’hui, la diaspora et le Cameroun communiquent plus et mieux, ce qui est un atout pour nous. Cela étant, dans le cadre de la mise en uvre de ces instruments, nous défendons une otique d’indépendance de ces structures, lesquelles appartiennent avant tout à la diaspora. En ce qui concerne le FMD-AC, nous l’envisageons comme un bureau Afrique d’une coopérative internationale qui existe déjà à savoir le Fonds Mondial de la diaspora (FMD) qui a son siège à Genève. Quant à l’Observatoire de la diaspora, nous l’envisageons comme une structure largement autonome et gérée en majeure partie par la diaspora camerounaise.

Qui sont vos partenaires pour la mise en route effective au Cameroun de ces mécanismes?
Vous l’avez certainement deviné, de telles structures ne sauraient être mises sur pied sans la caution de l’Etat, car l’Etat comme Institution est l’organe qui représente le mieux l’intérêt Général du peuple camerounais. Le Ministère des relations extérieures et le Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle avec lesquels nous travaillons depuis plusieurs années facilitent la validation institutionnelle de ces projets. Par ailleurs, dans le cadre du FMD-AC nous travaillons avec la structure mère à Genève (FMD) et ce avec l’appui potentiel de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM). S’agissant l’Observatoire de la diaspora, nous avons comme principal partenaire l’Etat Suisse à travers l’implication de l’Office des Migrations et du Département de la Coopération.

Brice Moussong
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Quels sont les résultats attendus à moyen et à long terme ?
Concernant le FMD-AC, les principaux résultats à moyen terme sont: l’approvisionnement du Fonds après sa mise en place attendue au sortir du DAVOC 2011. A long terme l’aboutissement vers une banque de la diaspora camerounaise comme il y’en a par exemple au Maroc. L’apport du FMD-AC sera essentiellement d’injecter des financements vers des projets économiques et sociaux concrets afin de répondre aux besoins quotidiens du développement (santé, éducation, emploi, TIC, lutte contre la pauvreté). Quant à l’Observatoire de la diaspora, il est tout d’abord question à moyen terme de finaliser la mise en exploitation de l’ « Annuaire des compétences de la diaspora camerounaise », instrument qui est déjà opérationnel. A long terme ensuite, l’Observatoire sera physiquement déployé à Yaoundé sous la forme d’une Agence de coopération multisectorielle avec la diaspora. L’observatoire interviendra dans l’aiguillage des flux provenant de la diaspora (ressources humaines, finances et projets) vers les administrations publiques et les milieux économiques partenaires. Finalement, le fonctionnement optimal de cet Observatoire de la diaspora pourra s’appuyer sur un autofinancement par la diaspora elle-même, envisagé à travers l’activité d’une cellule d’évaluation et de certification des projets.

Pour quelle date est prévu le lancement de l’observatoire des compétences de la diaspora camerounaise et celui du fonds mondial des diasporas Afrique centrale ?
Au sortir du DAVOC 2011, il est question de disposer des éléments opérationnels suffisants pour déployer ces outils.

On revient sur le DAVOC qui on le sait se déroule cette année au Cameroun quel est votre sentiment, celui d’un retour au pays natal ?
Pas vraiment, car le sentiment du retour au pays natal a été consommé en 2007 lorsque nous avons envisagé au sein de l’Association des camerounais de Genève, en Suisse, d’organiser le premier forum de la diaspora camerounaise en juillet 2008. Aujourd’hui nous avons plutôt le sentiment d’une confirmation, sur place au Cameroun, de notre volonté de servir même à l’extérieur les intérêts de ce pays natal.

Mis à part les deux mécanismes sus-évoqué, quels seront les nouveautés du DAVOC 2011 à Yaoundé sur cette thématique « diaspora camerounaise et innovations ?
Vous savez, le Forum DAVOC 2011 est une édition inédite, car c’est la première fois que la diaspora organise une rencontre d’une telle envergure au Cameroun. C’est la première fois également que la diaspora sera étudiée comme pôle d’innovation. Nous avons pour cela axé les travaux sur l’évaluation fine des projets et des initiatives de la diaspora camerounaise. Comme vous le savez, le Réseau CASA-NET a lancé un appel mondial à propositions afin de recueillir les projets de la diaspora. Les projets sélectionnés sont ensuite notés en ateliers et les 3 (trois) meilleures productions se verront récompensées par un « Prix de l’Innovation économique et sociale – DAVOC AWARD 2011 », financé par nos partenaires internationaux. Par ailleurs, la diaspora présente aura l’occasion de faire la rencontre directe des entreprises dans un « Espace Business », tandis que les administrations publiques présenteront leurs programmes au sein d’un « Espace Politiques publiques ». Ces échanges directs, via des stands et des expositions permettront aux partenaires de nouer des contacts utiles pour la concrétisation des projets professionnels et socio économiques sur le terrain camerounais

Brice Moussong (à l’extrême gauche) lors du Davoc 2010 à Bonn en Allemagne
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Kléber Wandji, pharmacien biologiste et acteur de la vie associative en France

Ce camerounais installé dans le nord de la France depuis 15 ans, a milité au sein de nombreuses associations

Parlez nous de votre activité économique
Je suis Biologiste Médical, directeur d’un laboratoire de biologie médicale, situé à Doullens, dans la Somme. Avec mes quinze à 17 collaborateurs (en fonction des périodes) nous accueillons un peu plus de deux cents patients par jour. J’ai acquis ce laboratoire il y’a 10 ans après une première expérience dans le même secteur. Mon précédent laboratoire appartient aujourd’hui à un jeune biologiste d’origine camerounaise qui l’a repris cinq ans après moi.

Un mot sur votre enfance au Cameroun
Je suis né à Nkongsamba et j’y ai commencé mes études primaires. J’ai pu voyager beaucoup dans le Cameroun car mon oncle (le fameux Ingénieur Ketchemen, très connu dans les années 60-70 pour son émission radiophonique, « Le réveil du monde rural ») qui m’a recueilli après la mort de mon père était fonctionnaire et j’ai donc changé de ville au gré de ses affectations. Après mon baccalauréat, et un court séjour en l’Université de Yaoundé, je suis venu en France.

Vous faites donc vos études supérieures en France ?
Je suis arrivé en France en septembre 1974, accueilli par une de mes s urs aînées et mon beau-frère Dackam Dieudonné. Ils m’ont tenu la main et permis de faire mes études dans de très bonnes conditions. Après mon diplôme d’état en pharmacie j’ai continué jusqu’au Doctorat d’état en Immunologie tout en passant aussi les certificats de spécialité de biologie clinique qui me permettent de vivre aujourd’hui. A la fin de mes études, je suis rentré au Cameroun pour en repartir cinq ans après, pour des raisons personnelles.

Et comment naît votre engagement dans la vie associative ?
Tout a commencé à l’époque où j’étais étudiant. Comme beaucoup d’autres, je participais au sein de différentes associations à des des collectes de médicaments ou tout autre choses dont nous pensions qu’elles pouvaient être utiles à nos parents restés au pays, pour les envoyer au Cameroun. Il y a eu aussi des associations comme l’AED (Association pour l’Education et le Développement). Cette association a sans conteste contribué à la genèse de l’Université Des Montagnes (UDM) qui forme aujourd’hui des médecins au Cameroun. Aujourd’hui, il y’a surtout l’association IDEAL (Initiatives pour le Développement Economique en Afrique-Lille).

Parlez nous de Ideal
IDEAL veut dire : Initiatives pour le Développement Economique en Afrique. Le « L » à la fin marque notre appartenance à la ville Lille dans le nord de la France. Je suis entré dans cette association en tant que vice-président, l’ancien président est l’actuel préfet des Alpes Hautes Provence Pierre Ngahane. L’association est connue pour les colloques qu’elle organise tous les ans au mois de novembre en collaboration avec l’Université Catholique de Lille. La coopération décentralisée est l’autre cheval de bataille de l’association. Nous sommes entrain d’organiser une coopération décentralisée entre la communauté d’agglomération du Douaisis en France et la région de l’ouest au Cameroun pour la fourniture d’eau potable et une ébauche de traitement et d’assainissement des eaux usées.

Quelle est votre définition du mot diaspora?
Le mot diaspora, je le comprends par son étymologie latine qui veut dire dispersion. Il désigne donc des gens qui sont d’une certaine origine et qui sont dispersés à travers le monde hors de leur pays d’origine.

Et comment est-ce que vous percevez le rôle qu’elle doit jouer dans un pays comme le Cameroun?
Elle y joue déjà un rôle important par le poids financier qu’elle engendre. L’argent transféré par les membres de la diaspora camerounaise représente au moins 1% du PIB du pays. Cela dit Sans tenir compte de nombreux transferts (notamment par compensation) qui ne sont pas comptabilisés parce qu’informels. Les diasporas africaines peuvent aujourd’hui jouer un rôle essentiel très significatif dans le développement de leurs pays d’origine. La diaspora camerounaise est très bien formée sur le plan universitaire et professionnel. Cette diaspora ne demande qu’à être utile à son pays d’origine. Si jamais l’Etat camerounais le souhaite et s’y prépare, elle peut avoir en face une ou plusieurs organisations de sa diaspora capable de contribuer avec toutes les autres forces de la nation pour apporter des solutions dans pratiquement tous les domaines. Les raisons d’espérer sont là puisque ces dernières années le Cameroun qui semblait négliger sa diaspora est entrain de se rendre compte qu’elle représente un véritable atout pour son développement.

Vous avez participé au Davoc cette année et vous militez dans de associations de droit français. Selon vous existe-t-il une ou des diasporas camerounaises?
Il n’ya pas uniformité de la pensée. Ne serait-ce que du fait de la dispersion géographique, les pensées ne peuvent pas être identiques (ce qui est une richesse). Je suis d’ailleurs très heureux de participer au Davoc de Bonn pour constater que l’ambassade du Cameroun en Allemagne a appuyé l’initiative de jeunes camerounais. C’est une autre façon de travailler, différente de ce que nous vivons en France et qui à l’air de fonctionner.

La diaspora allemande semble plus pragmatique que celle de France. Votre avis?
Le Cameroun n’a pas le même rapport historique avec l’Allemagne d’une part et la France d’autre part. L’immigration camerounaise en Allemagne est beaucoup plus récente et est d’avantage constituée de jeunes venus là pour les études, ce qui n’est pas du tout le cas en France où l’immigration est plus ancienne et a été composée pendant longtemps de travailleurs plus ou moins qualifiés et de personnes venus « en aventure ». Cela n’empêche pas qu’en France les étudiants camerounais représentent encore près de 50% des étudiants africains d’origine sub-saharienne.

Est-ce que les camerounais de votre espace de vie sont dans des associations ? Sont-ils mobilisés?
Si je m’arrête à ce que je vois aujourd’hui en Allemagne, je serais tenté de dire qu’ils sont beaucoup moins mobilisés sur le plan associatif en France où la tendance à s’isoler dans des tours d’ivoire semble plus grande. Néanmoins dans l’ensemble pratiquement tous sont soucieux de l’avenir de l’Afrique.

Kléber Wandji
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Quel était l’objet de votre présence au Davoc 2010 ?
J’étais invité à m’exprimer sur les opportunités entrepreneuriales dans le domaine de la santé.
J’ai bien sur évoqué quelques pistes mais surtout insisté sur le fait que : Sur le plan entrepreneurial, quelque soit le secteur dont on parle, il faut de l’imagination, l’audace, la prise de risque et l’anticipation. Il faut toujours se poser la question de savoir si ce que les autres ont fait correspond à notre situation, si on peut s’adapter. Un environnement aussi sensible que le médical ou le paramédical ne peut être organisé que par les pouvoirs publics. Afin de définir les règles et permettre aux vrais professionnels d’exercer. Il y’a beaucoup d’impostures au Cameroun notamment avec les médicaments de la rue, pire encore les nombreuses contre – façons qui circulent trop facilement.

et la création des centres de santé non homologués.
Tout ceci confirme la nécessité d’une bonne gestion publique. Car le domaine médical est très sensible. A mon sens, il y’a des professionnels qui ont été formés qu’il faut promouvoir et des imposteurs qui achètent leur stéthoscope le soir et se disent médecins le lendemain pour escroquer ceux qui souffrent et mettre en péril leur vie.

Quel est le bilan personnel que vous avez fait de votre séjour au Davoc 2010?
Très positif. J’ai vu que le gouvernement camerounais (et même plus haut, la Présidence de la république), peut établir des rapports très cordiaux avec sa diaspora. Il reste maintenant à voir comment les uns et les autres vont faire prospérer ces rapports afin qu’ils aboutissent à la résolution de nos nombreux problèmes pour la satisfaction du plus grand nombre.

Quelle est l’actualité de Ideal ? Notamment ses projets pour 2011?
En novembre 2010 nous avons organisé notre 7ème colloque dont le thème était : « 50 ans après : Quelles perspectives de développement pour l’Afrique ». Et il faut bien comprendre pour l’Afrique et plus précisément pour les africains. En effet le développement de l’Afrique nous semble inéluctable. Le vrai enjeu est qu’il se fasse aussi voire surtout au profit du plus grand nombre d’africains possible. Le thème majeur de notre colloque 2010 était : « Réappropriation intellectuelle de l’Afrique par ses natifs ». Ce titre pour faire entendre le désir de contribution des diasporas dont nous faisons partie. Un petit tour sur notre site www.idealasso.org permet d’apprécier la qualité des nombreux intervenants et des débats. En 2011 notre colloque portera probablement sur les problèmes de santé plus particulièrement sur l’incidence des grandes endémies telles que le Sida, le paludisme, la tuberculose et la lèpre sur le développement de l’Afrique. Nous espérons pouvoir rentrer dans la phase active de la coopération décentralisée dont nous avons parlé, tout en reconnaissant les grosses difficultés qu’il y a d’établir de telles actions en tout cas au niveau que nous souhaitons.


idealasso)/n

Brice Moussong, responsable de Casa-net, plate forme d’associations camerounaises de la diaspora

Le forum économique de la diaspora – Davoc est à l’initiative de cette plateforme, très active

Un mot pour vous présenter à nos lecteurs?
Je suis Doctorant Economiste chercheur à l’Université de Genève. Ma recherche porte sur l’analyse d’impact de la crise alimentaire de 2007 dans les pays d’Afrique qui ont subi les émeutes de la faim suite à cette crise. Je suis né à Yaoundé, parti du Cameroun en 2001 alors que j’étais Etudiant à l’Université de Douala inscrit en Maîtrise des Techniques Comptables et Financière

Présentez-nous la diaspora camerounaise en Suisse?
Je pense que les problèmes des camerounais vivant en Suisse sont les mêmes que ceux vivant dans les autres pays d’Europe ou d’ailleurs. Cependant, à quelques différences près je crois que la diaspora camerounaise en Suisse est assez dynamique, entreprenante, et surtout elle a à mon avis un sens assez élevé des responsabilités. La question de la mobilisation autour des préoccupations de participation au développement de notre pays reste au c ur des difficultés que l’on rencontre au sein de nos communautés camerounaises en Suisse. Malgré cette difficulté spécifique, il est très souvent encourageant de voir la solidarité camerounaise se mettre en exergue lorsqu’il faut faire face à des deuils ou des mariages.

Que dire de la réputation des Camerounais et notamment des camerounaises en Suisse?
Si on intègre le fait que Casa-Net soit né en Suisse, je pense que ça équilibre un peu le jugement que les autres diasporas font sur nous! Il faut quand même dire que les Camerounais de Suisse à l’image des autres diasporas camerounaises, ont un projet de vie lié à leurs obligations familiales lorsqu’ils arrivent en Suisse. Pour ce faire, ils essaient tant bien que mal de trouver les moyens qui leur permettent d’atteindre leurs objectifs de départ. D’expériences, je ne crois pas que ce soit la chose la plus facile à faire. A cet effet je m’abstiens de porter des jugements sur les choix de vie des uns et des autres.

Comment est né Casa-net?
Le projet Casa-Net a commencé par le programme CASA, Cameroonian Skills Abroad. Programme d’intégration et d’insertion au Cameroun des camerounais qui souhaitent s’investir dans notre pays après leur formation à l’étranger. Ce Programme fut initié par l’Association des Etudiants Camerounais de Genèvre, lors de ma présidence entre 2005 et 2007. En tant que président nouvellement élu en 2005, j’avais décidé d’orienter ma politique sur les questions d’Emploi des Etudiants camerounais formés à l’Université de Genève. A l’époque je ne pouvais imaginer que cette ambition allait donner naissance au programme CASA qui avait déjà une vision plus internationale. Grâce à l’intelligence et à la grandeur d’esprit de mes collaborateurs de l’époque, Stéphane Mvé, Franck Minya et Rodrigue Kwanga, nous avons eu CASA qui a donné naissance à CASA-NET en Juillet 2008 au cours du 1er Forum des compétences de la diaspora camerounaise à Genève. Fédérer le Cameroun autour de l’initiation de ce projet ne fut pas simple. Pour la petite histoire, lorsque nous allons solliciter le soutien de notre ambassadeur en Suisse pour organiser à Genève le premier Forum des diasporas camerounaises du monde, il nous pose à juste titre la question de la pertinence d’une telle initiative au regard de la tâche ardue en ce qui concerne déjà la mobilisation de la diaspora camerounaise en Suisse. Nous y sommes quand même allés.

Casa-net est donc un réseau?
Casa-Net est réseau d’Associations de la diaspora, d’institutions publiques et privées camerounaise et de pays amis au Cameroun. L’idée du réseau CASA-NET est de fédérer les projets économiques et sociaux initiés par les diasporas camerounaises pour le développement du Cameroun, afin de faciliter leur mise en uvre grâce aux soutiens des institutions partenaires à CASA-NET. Une vingtaine d’association de camerounais résidant en Suisse, au Canada, en France, en Italie, à Chypre, en Angleterre et en Allemagne sont aujourd’hui membre du réseau CASA-NET.

Vous organisez très souvent des rencontres. Parlez-nous-en?
Jusqu’ici le Forum annuel DAVOC, des compétences de la diaspora camerounaise est la principale rencontre que nous organisons. Le DAVOC 2010 de Bonn est la troisième organisation du genre. Nous utilisons cette plateforme pour regrouper les membres et partenaires de CASA-NET afin de faire le point sur les initiatives que nous avons lancé au courant de l’année. C’est donc l’occasion pour nous de repenser une stratégie concertée d’intégration des compétences de la diaspora au projet national de développement économique et social du Cameroun.

La suisse compte t-elle de nombreux camerounais dans la vie active?
Si on regarde le nombre de Camerounais qui finissent leurs études et ceux qui arrivent à trouver un emploi en Suisse, on observe qu’ils sont peu nombreux. D’habitude, la plupart des Camerounais qui finissent leurs études prennent la direction du Canada. Et puis c’est aussi une des questions qui nous a poussés à travailler sur Casa, il était question pour nous de contribuer à la recherche de solutions à cette question de la fuite des cerveaux vers le Canada. Précisément on se posait la question de savoir comment faire en sorte que tous ces camerounais qui quittent la Suisse pour le Canada donnent un minimum voire un maximum de leurs compétences au Cameroun.

Brice Moussong, responsable de Casa-net au Davoc 2010
Journalducameroun.com)/n

Comment régler ce problème de la fuite des cerveaux? Puisqu’ils ne rentraient pas au Cameroun.
On a constaté que beaucoup de Camerounais après leur formation en Suisse, allaient au Canada car l’intégration et l’émancipation sont plus faciles là-bas. La double nationalité n’étant pas admise au Cameroun, nous avons conclu que tous les Camerounais qui vont au Canada n’auront plus une réelle possibilité de s’investir au développement du Cameroun, la finalité pour eux étant la naturalisation canadienne. C’est l’une des raisons forte qui nous a poussé à mettre sur pied une plate-forme qui leur donnerait la possibilité de penser et d’entrevoir un engagement actif pour la promotion du développement social et économique du Cameroun leur terre d’origine.

Mais la réalité, c’est qu’on peut très bien vivre dans un pays et avoir des vues sur le Cameroun. Tous ceux qui présentent des projets ne vivent pas au Cameroun
Justement par notre initiative, nous voulions promouvoir cette idée. Aller jusqu’à dire aux canado-camerounais que la non possibilité légale d’une double nationalité n’est pas un obstacle infranchissable. Surtout qu’il ne faudrait pas que l’on croise les bras dans l’attente de la double nationalité.

S’il fallait faire un bilan de parcours?
En 2 ans et demi d’existence de notre réseau, nous avons contribué à détendre et à donner du contenu à la relation entre le Cameroun et sa diaspora. Nous avons en outre drainé une vingtaine de réseau d’association d’étudiants et de professionnels de migrants camerounais. Par ailleurs, nous avons aussi convaincu les institutions des pays amis au Cameroun du dynamisme de la communauté camerounaise à l’étranger. En termes de mise en place des structures de notre réseau, nous permis l’institutionnalisation du Forum annuel DAVOC et la création d’un annuaire électronique des compétences et des projets de la diaspora camerounaise. Pour finir nous avons soutenus la mise en uvre d’un projet d’informatisation des écoles au Cameroun, projet qui a été lancé par la communauté camerounaise en Suisse. Deux établissements d’Enseignement secondaire, le Lycée de Fongo Tongo et le Lycée de Yabassi ont bénéficié grâce à ce projet social d’un équipement en matériels informatique. Nous sommes certes satisfaits du chemin parcouru, mais nous savons qu’ils restent beaucoup à faire: les préoccupations essentielles et récurrentes de la diaspora n’étant pas encore solutionnées.

Quels sont les soutiens dont vous bénéficiez, notamment financiers, diplomatiques.?
Comme je l’ai déjà mentionné, le réseau dans son ensemble est soutenu par des partenaires institutionnels publics camerounais et étrangers: les principaux partenaires sont le Ministère de l’Emploi du Cameroun et l’Office des Migrations en Suisse. A côté de cela nous avons également des partenaires institutionnels privés (entreprises camerounaises de la diaspora) qui soutiennent l’initiative du forum Davoc en lui donnant une envergure respectable et internationale.

Quels sont vos projets Casa-Net sur le long terme?
J’aimerai faire en sorte que le réseau Casa-Net mette en place toutes ses structures et que celles-ci soient totalement opérationnelles. Jusqu’à présent, nous sommes en pleine tractation pour la mise sur pied de l’observatoire des compétences camerounaises de la diaspora. Nous travaillons sur ce sujet avec le ministère de l’Emploi du Cameroun. Avant la fin de notre mandat, nous espérons arriver à un niveau de coopération qui satisfasse les deux parties afin de finaliser la mise en place de cet Observatoire. Nous souhaiterions aussi à terme, que le projet d’informatisation des écoles en zone rurale soit rependu au sein de toutes les associations membres afin d’en faire un véritable moteur de développement. Pour finir, nous espérons que Casa-Net soit reconnu, par tous, comme un réel vecteur de progrès social et économique.

Etes-vous en synergie avec les autres fédérations des Camerounais qui existent dans les autres pays?
Dans l’évolution de Casa-Net, nous voulons approcher plusieurs réseaux d’associations pour être réunis et parler d’une seule voix.

Brice Moussong, (à droite) au Davoc 2010
Journalducameroun.com)/n

Jérôme Monteu tire les leçons du Davoc 2010

«Je suis fortement optimiste et j’ai confiance en l’avenir»

Monsieur Monteu, la troisième édition du DAVOC vient de se terminer, quelles sont vos impressions en tant que président du comité technique d’organisation?
Mes impressions sont bonnes. Nous sommes aujourd’hui comblés de joie surtout quand nous essayons de faire une rétrospective du chemin parcouru, des difficultés que nous avons rencontrés ci et là à certains moments donnés et que les participants pour la grande majorité nous disent DUC IN ALTUM, ceci ne peut que nous enchanter.

Quelles ont été les principales décisions prise à l’issue de cette troisième édition du forum DAVOC?
En parlant davantage de résolutions, je les classerais en deux catégories à savoir celles dites administratives d’une part et celles qualifiées d’opérationnelles d’autre part. En ce qui concerne celles dites administratives, il s’agit en effet du pays qui abritera la prochaine édition du DAVOC 2011. S’il est certain qu’il y a déjà des pistes á l’horizon, rien n’est encore décidé. Les consultations sur le lieu définitif sont encore en cours. Et sur la «Short List» figurent deux pays. Dans cette première catégorie, nous avons également amendé la charte régissant l’organisation du Forum DAVOC. Pour ce qui est des résolutions opérationnelles, voici ce que nous avons mis sur pieds: Operationnelle1. S’agissant de la thématique «diaspora, entrepreneuriat et politiques d’investissement» discutée pendant ce forum, deux initiatives concrètes ont été exposées en faveur de l’investissement de la diaspora au Cameroun: (1) le CADIDEC avec une orientation «Allemagne vers le Cameroun» et (2) le Fonds Mondial de la Diaspora – Section Afrique Centrale (FMD-AC) avec une orientation «international vers le Cameroun». Le CADIDEC et CASA-NET s’engagent à travailler rapidement sur un accord pour rendre possible la mise en place d’une solution de Fonds d’investissement de la diaspora camerounaise intégrée au sein du FMD-AC. Opérationnelle 2. Il est créé au sein de la commission des projets de CASA-NET une cellule de réflexion orientée vers l’organisation de la tenue, en marge de chaque édition du Forum DAVOC, d’un Salon Immo Invest pour l’investissement de la diaspora camerounaise dans le secteur de l’immobilier. Operationnelle3. Il sera développé, au sein de CASA-NET et pour le Forum DAVOC, des solutions de plates-formes collaboratives. Elles concernent deux outils: Opérationnelle3.1. Un espace collaboratif les différents projets et initiatives de la diaspora et les actions à proposer au fil des différentes éditions du Forum DAVOC. Opérationnelle3.2. Des listes de distributions sectorielles regroupant des spécialistes de domaines particuliers (énergie, TIC, agro-alimentaire, éducation, santé etc.) afin de prolonger les discussions initiées au sein des ateliers et d’identifier des pistes de propositions et d’action de la diaspora camerounaise et de ses partenaires autour de ces secteurs en particulier. Opérationnelle4. L’annuaire des compétences de la diaspora camerounaise est officiellement mis en production sous le nom de domaine www.casa-jobs.com et est dès à présent opérationnel. Des formules particulières d’abonnement et de services seront proposées aux entreprises et une campagne média lancée par le prestataire technique. Cet annuaire des compétences de la diaspora marque la première phase de mise en place de l’observatoire de la diaspora camerounaise. Operationnelle5. La seconde phase du déploiement de l’observatoire de la diaspora camerounaise est lancée et se fera en partenariat avec l’Etat camerounais. CASA-NET entend ainsi intensifier l’échange entre les projets partagés lors des différentes éditions du Forum DAVOC et les acteurs de la réalisation effective de ces projets sur le terrain camerounais.

Le taux de participation a -t-il répondu à vos attentes?
Sur ce point la satisfaction était totale. Nous avons vu une augmentation de près de 30 % des participants attendus malgré les appels lancés de s’inscrire en ligne afin de mieux faire les prévisions à savoir la confection des badges, la réservation des repas, la réservation des hôtels etc. Avec la qualité et le professionnalisme des membres du CTO nous avons pu gérer sans incidents quelconque ces petits aléas.

Le forum a connu la participation de nombreux investisseurs camerounais de la diaspora et de nombreux partenaires au développement au Cameroun, quelle est la valeur ajoutée qu’ils ont apporté globalement à l’occasion de ce forum?
L’heure n’est plus aux propos politiciens de circonstance et moins encore à la publicité croissante et peu pragmatique sur le nombre de diplômés camerounais à l’étranger. Bien au contraire comme le disait Gramsi «Le diplôme est une présomption, il faut en faire une réalité». Ceux qui sont sur le terrain devraient dorénavant voir comment mettre leurs différents contacts professionnels en valeur. L’idée est qu’ensemble, nous puissions rassembler davantage des industries, la Diaspora et les décideurs afin d’échanger et de mettre des jalons du développement économique. Ce n’est qu’en symbiose avec toutes ces entités (y compris les partenaires privés donc) que nous allons atteindre nos objectifs. Nous avons par exemple compté parmi nos partenaires du secteur privés, le chef de file mondial des éditeurs des progiciels de gestion SAP qui était fortement représenté et qui nous a émerveillés avec les outils puissants dont dispose ce géant. Outils qui pourraient nous aider à contrôler la gestion de nos administrations et entreprises. Outils qui pourraient nous aider à optimiser les différents processus dans les entreprises tout court. Il y a également le côté éducatif et formation professionnelle avec son programme des alliances universitaires qui viendrait peaufiner la formation de nos jeunes diplômés en leur un offrant une qualification professionnelle supplémentaire qui leur offrirait la porte de nouvelles aventures professionnelles. Vous convenez avec moi à travers ce seul exemple parmi tant d’autres que la valeur ajoutée provenant de nos partenaires ne pourrait que nous propulser de l’avant, naturellement à condition que chacun joue parfaitement sa partition.

Comment avez-vous trouvé la qualité des échanges en ateliers et les différentes communications?
Ne pouvant être partout à la fois, je m’en suis remis aux restitutions du rapporteur général. De là restitution j’ai pu constater que les travaux se sont effectués avec ardeur, concentration et rigueur. Ce fut merveilleux d’écouter le Dr. Jacques Bassock pendant la restitution. Je n’avais à cet instant précis qu’une seule expression en tête: DUC IN ALTUM. Pour ce qui était des communications en plenière, le ton avait déjà été lancé dès le premier jour. La communication liminaire du Dr. Inack Inack du MINEFOP avait brillamment planté le décor. Il fit le tour d’horizon de la problématique que nous allions empoigner pendant les trois jours, en éclairant les participants par secteurs. S’en est suivie celle de notre partenaire SAP qui a présenté les avantages de ses produits qui peuvent contribuer à la bonne gouvernance, à une meilleure productivité, bref contribuer au développement. Le point saillant fut la matérialisation par la diaspora d’Allemagne de la création du Fonds d’investissement de la Diaspora sous l’acronyme du CaDiDeC. Malgré les difficultés administratives en cours pour le moment, ce fonds nous réservera à coup sûr des lendemains meilleurs et servira de modèle pour les autres pays. La suite des communications en plénière avec des spécialistes de haut niveau tels le Dr. Séverin Kezeu, Jacques Bonjawo, Dr. Guy Tanonkou, Dr. Chi-Mofor, Dr. Pierre H. Bisseck, Erick Tambo Gakam, Alain Bellhomo et autres n’a fait que confirmer la volonté et l’abnégation qui animent ces filles et fils de la Diaspora camerounaise. Je vous conseille vivement de vous procurer les actes du forum. Le seul regret que j’ai c’est le nombre très modeste de la participation active de la gente féminine aux travaux. Je leur lance un vibrant appel de bien vouloir se joindre á nous lors des prochaines échéances.

Jérôme Monteu Nana
Journalducameroun.com)/n

Globalement quelles sont les points qui ont le plus intéressé les participants?
En me référent aux différents interviews que j’ai lu sur votre site et que je recommande à ceux qui liront cet entretien, je crois que les participants étaient émerveillés par la qualité des communications, le pragmatisme des intervenants, le cadre dans lequel les travaux se sont déroulés, l’accueil qui leur était réservé. En somme nous avons semble t-il asymptotiquement frôlé l’excellence.

Quels sont les points qui selon vous mériteront d’être améliorés la prochaine fois?
Vous savez, il y a un jargon populaire ici en Allemagne qui dit: «Les occidentaux ont la montre et les Africains le temps». Vivement qu’à l’unisson que nous améliorions notre ponctualité dans les échéances à venir. Il y a certes eut des améliorations mais dans ce sens, il y a encore du chemin à faire. Je suis fortement optimiste et j’ai confiance en l’avenir.

Le Fonds national de l’emploi du Cameroun n’a pas pu être là en raison des problèmes techniques, est ce que cela a pesé sur le forum, lorsqu’on sait que cette institution est l’un de vos partenaires techniques clé pour le retour à l’emploi au Cameroun de nombreuses compétences de la diaspora?
Je ne sais pas d’où vous tenez cette information. Le FNE était représenté cette année non pas par son DG, pour des raisons de calendrier. Cependant Monsieur Amadou Ahidjo qui est le Directeur administratif et financier du FNE était bel et bien présent au Forum. Je l’ai accueilli personnellement à l’aéroport international de Düsseldorf le 05 Mai 2010. Il a par ailleurs intervenu majestueusement sur la problématique de l’emploi pendant le débat télévisé du samedi 08 mai. Ce que nous avons regretté de ce côté, nous allons discuter à tête reposée avec le FNE afin d’harmoniser davantage nos visions sur certains points. Cette structure parapublique demeure un de nos partenaires privilégié et sera toujours traité comme tel.

Le forum est annoncé l’an prochain pour Genève, un retour à la case de départ, doit-on y voir un sens particulier?
Rien n’est arrêté. Il s’est agit d’une proposition et comme je l’ai souligné plus haut. Nous avons deux pays sur la «Short List» et d’ici quelques semaines le pays organisateur sera connu. Prenons le mal en patience.

Qu’est finalement devenu le projet de mise sur pied d’un fonds d’investissement de la diaspora qui devait faire l’objet de discussion au Davoc de Bonn?
Certainement comme moi, vous ne pouviez pas être présente dans tous les ateliers. Un modèle qui a été lancé en Allemagne fut présenté et servira de guide à d’autres communautés camerounaises de la Diaspora. Ceci a par ailleurs été consigné dans les résolutions de Bonn 2010. Les détails sur la consolidation de ces fonds que nous espérons s’inspirerons du model de la communauté d’Allemagne feront l’objet des pourparlers dans les prochains mois et d’ici le prochain DAVOC nous saurions mieux. Ce qui est certain c’est que celui de l’Allemagne rentrera dans sa phase opérationnelle d’ici les prochaines semaines.

Est-ce qu’on aura toujours Monteu comme président du CTO du DAVOC en 2011?
Le digne serviteur du Cameroun saura toujours comme d’habitude pour apporter sa modeste contribution à l’édification de cet édifice qui j’espère bien portera un jour ces fruits quelque soit le rôle qui sera tien. Le plus important c’est que nous allions de l’avant.

Une dernière chose à ajouter?
Ce fut merveilleux de vivre en live un tel succès. Cependant le plus émouvant sera de voir les résolutions rentrées dans leur phase concrète et qu’en fin de compte nous fassions entorse à la sacrée règle du: on se retrouve chaque fois, on aborde les même problèmes, on revient encore sur les mêmes problèmes avec de nouvelles propositions et rien de concret n’est fait. En somme on tourne en rond. J’ose enfin croire que c’est la fin des propos de circonstance et qu’une nouvelle page est en train d’être tournée et qu’effectivement on dira de la diaspora camerounaise: «Ex Diaspero semper aliquid novi»

Fred Eric Essam à droite (keynote speaker) et quelques membres de Casa-net
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Se Jean Marc Mpay, le « papa » de la diaspora camerounaise en Allemagne

Discret, il n’en est pas moins populaire. Portait d’un ambassadeur qui s’est mis au service des siens, avec succès!

« Papa », c’est ainsi que de nombreux Camerounais installés en Allemagne appellent Se Jean Marc Mpay, ambassadeur du Cameroun depuis février 2008, en remplacement de Jean Melaga, qui a dirigé la représentation diplomatique pendant 24 ans. Disponible, ouvert, disposé à écouter et à communiquer, très impliqué dans de nombreux projets économiques conçus en Allemagne à destination du Cameroun. Jean Marc Mpay frappe par sa simplicité. Depuis son arrivée en Allemagne, quelque chose a changé le reconnaissent volontiers de nombreux Camerounais parmi les près de 15 000 que constituent cette diaspora en Allemagne. Ainsi durant le Davoc (forum économique des Camerounais de la diaspora) organisé à Bonn, il a été présent au long des journées de travaux. Mais ce qui a marqué le plus, c’est les discours de présentation des porteurs de projets qui ont tous souligné la présence et la disponibilité de cet homme pragmatique, réaliste, porté sur l’action, le développement et le concret facilitant ainsi la mise sur pied et la réalisation des projets.

Né le 21 juillet 1945 à Nguimbassal-Eseka dans le département du Nyong Ekelle (région du centre), Jean Marc Mpay a fait ses études primaires à l’école principale de Ndjoungolo à Yaoundé. Il entre au collège au lycée de Nkongsamba devenu lycée de Manengoumba et c’est dans cet établissement qu’il obtiendra son baccalauréat en philosophie. En 1967, il entre à l’université de Yaoundé en facultés de droit et sciences économiques où il obtient une licence. L’institut des relations internationales dirigé par Adamou Ndam Njoya accueille ensuite le jeune étudiant en diplomatie. En 1977, nommé au Canada, il y poursuivra ses études et obtiendra une maîtrise en sciences politiques. Sa carrière professionnelle aura commencé quelques années plus tôt, en 1974 à la mission permanente du Cameroun aux Nations Unies. En 1981, il est nommé 2e secrétaire à l’ambassade du Cameroun en Chine et à la fin de sa mission, il rentre au ministère des affaires étrangères où il occupera les fonctions de directeur adjoint Afrique – Asie, puis directeur de l’information et de la documentation. En 1991, il repart à la mission permanente du Cameroun aux Nations Unies et après 10 ans, il rentre de nouveau au Cameroun. En 2008, il est nommé ambassadeur du Cameroun en république fédérale d’Allemagne avec résidence à Berlin. Sa juridiction couvre 9 pays et 14 organisations internationales. Donc en plus de l’Allemagne, il est ambassadeur en Autriche, en Hongrie, en république Tchèque, en Lituanie, en Macédoine, en Pologne, en Lettonie et au Monténégro. Il est par ailleurs responsable permanent du Cameroun à l’agence internationale de l’énergie atomique (l’un des 35 gouverneurs dans le monde), responsable permanent du Cameroun auprès des organisations des Nations Unies pour l’élimination des armes nucléaires, le développement industriel, la protection des oiseaux migrateurs, contre la désertification, protection de la mer, des espèces protégées. De toutes ces missions et responsabilités, je suis davantage occupé à Vienne lorsque je ne suis pas en Allemagne.

Se Jean Marc Mpay ici au Davoc à Bonn
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Je soumets à votre réflexion une proposition orientée vers l’action qui, à mon humble avis, est un défi que nous nous devons de relever si nous voulons être des pionniers d’un nouveau mode de coopération. Ce concept s’articule autour de la création d’un fonds de développement économique rémunérateur qui pourrait être une coopérative de développement auquel tout camerounais de la diaspora est invité à apporter une contribution volontaire d’au moins 100 Euros sous forme de prise de participation, devenant ainsi automatiquement un des actionnaires de cette entreprise commune.
Se Jean Marc Mpay, ambassadeur du Cameroun en Allemagne, 30 mai 2009 à Cologne lors de la cérémonie d’ouverture de la 18ème édition du Challenge Camerounais

Très pragmatique, il a épousé dans les discours le réalisme allemand et lors du grand rendez vous culturel qu’est le challenge (qui attend cette année près de 6000 camerounais), il a proposé aux Camerounais de mettre à profit ce type de rassemblement pour monter des projets communs, discuter et le projet du Cadidec est né de ce discours de l’ambassadeur nous affirme Jerôme Monteu Nana associé au projet. Jean Marc Mpay est très apprécié par la diaspora notamment parce qu’il a permis la mise en place de nombreux projets et surtout la recherche des partenaires tant en Allemagne qu’au Cameroun et parfois au-delà. en plus du Cadidec (Cameroon diaspora development Club) mis en place et soutenu par l’ambassade, il y’a d’autres projets. C’est grâce à l’appui de l’ambassade que la CTN Cameroon technologies Networks a vu le jour. Créé par Le Dr Pierre Bisseck, le Dr Alain Pfouga et Hamadou Zourmba, cette SARL a lancé un projet pilote de e-embassy afin de proposer un ensemble de services en ligne aux Camerounais et leur éviter d’avoir parfois à voyager pour se rendre dans la ville de résidence de l’ambassadeur pour des services consulaires.

www.ambacam.de permet à ses visiteurs de télécharger l’hymne national du Cameroun, les formulaires de demande de prorogation de passeport, les fiches de publication de bans, de demande de visa, d’immatriculation, sans oublier des informations nécessaires aux opérateurs économiques étrangers qui voudraient investir au Cameroun. L’on y retrouve également des textes mises à jour toutes les semaines. Cet environnement numérique de l’ambassade du Cameroun vise à améliorer la productivité de l’administration et les services publics rendus aux usagers grâce à l’optimisation du fonctionnement interne de l’ambassade. Enfin il permet de mieux rapprocher les Camerounais d’Allemagne de leur ambassade et d’augmenter le degré de satisfaction des usagers. les conséquences directes de cet investissement stratégique sont la rapidité, la disponibilité et la simplicité d’accès et surtout la réduction du temps d’attente des usagers. C’est donc cet ensemble d’éléments qui font de Jean Marc Mpay, la star des forums, des rencontres et des réunions des étudiants et des professionnels. Comme nous l’a affirmé la président de l’association des ingénieurs et informaticiens Claude Mbayin l’attitude de son excellence explique en partie la grande envie des Camerounais de monter des projets, d’organiser des rencontres, ils se sentent soutenus. Nous avons toujours eu des clubs et organisations, mais il y’a de plus en plus d’activités et ce soutien y est pour beaucoup. Il n’est donc pas possible pour lui, malgré sa discrétion, de passer inaperçu, ni d’éviter de se faire appeler papa dans les couloirs des centres de conférences.

www.ambacam.de, le projet de « e-embassy » en marche
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Fred-Eric Essam: «J’aimerai adresser mes félicitations à l’équipe du DAVOC»

Il connaît bien le Cameroun son pays qu’il aime et soutient à travers d’importants projets de développement et son organisation Ident.Africa

Qui est Fred Eric Essam pour ceux qui ne le connaissent pas?
Je suis ingénieur de formation spécialisé dans les technologies de maintenances biomédicales. Reconverti dans l’informatique, je suis cadre chez IBM en Allemagne depuis 12 ans. Après diverses fonctions entre autres comme responsable commercial des systèmes serveurs Unix, j’ai exercé dans plusieurs domaines comme celui des logiciels d’archivage et stockage de données à long terme. Depuis le 1er April, je suis responsable pour l’Allemagne de la stratégie «Channel» chez IBM, activités avec des entreprises partenaires dans les domaines «Buisness Analytics and statistics». Il s’agit pour IBM de croître le business en offrant aux clients des solutions leur permettant d’accroitre leur rendement sur le marché à base d’analyse de données. Je vis en Allemagne depuis 22 ans et suis père de deux enfants (filles)

Vous êtes le Manger général de l’organisation non gouvernemental Ident.Africa, de quoi s’agit-il?
J’ai le souci de promouvoir l’excellence scolaire, montrer aux jeunes camerounais ce que sont aujourd’hui les enjeux de la globalisation et les sensibiliser à plus d’effort dans leur cursus scolaire. Je suis aussi soucieux du fait que l’éducation reste un luxe dans les régions les plus retirées des nations africaines désirant se développer. J’ai donc été amené à fonder en Juillet 2004 l’Ong Ident.Africa. Le but principal est de contribuer de façon concrète au Cameroun à l’atteinte des objectifs du millénaire des nations unies d’ici 2015. Notre stratégie étant de nous focaliser dans le Canton de Boboyo dans l’Extrême-Nord du Cameroun et plus tard toucher d’autres villages camerounais et tout le pays.

Comment et pour quels objectifs cette organisation a été mise sur pieds?
Ident.Africa a actuellement 25 membres actifs et une centaine de sympathisants qui s’engagent de façon personnelle pour une cause équitable en Afrique. Nos fonds sont à 100% à caractères privés et nous avons aujourd’hui une dizaine d’entreprises partenaires depuis le début de nos activités.

De nombreuses initiatives ont été menées dans l’Extrême-Nord du Cameroun, notament à Boboyo, vers Kaelé, pourquoi cette région?
Ident.Africa a depuis sa création déjà mené plusieurs initiatives d’abord dans le canton de Boboyo, département du Mayo Kani, puis dans d’autres départements dont le Diamaré dans la région de l’Extrême nord et la Bénoué dans la région du Nord. Ces résultats n’auraient certainement pas pu être atteints si la communauté ne nous avait pas donné des garanties en termes de confiance et durabilité. Ident.Africa a pu engager chaque année une vingtaine d’enseignants de parents dans les 9 écoles primaires du canton, au CES de Boboyo, du matériel didactique a été distribué aux enseignants, des cartables, livres et cahiers aux élèves. En 2007 avec la coopération de l’ONG SES – Bonn, nous avons pu installer des plaques solaires sur la toiture du CES de Boboyo et permettre ainsi aux élèves de mieux préparer leurs examens la nuit. La population du canton en profite pour leurs rencontres au sein de leur comité de développement. Depuis 2008 nous installons systématiquement des centres Multimedia dans la région (Lycée Bilingue de Kaelé, Collège Abou Dahoud de Maroua, Collège Jacques de Bernon à Maroua). Nous avons quatre réalisations de ce type et cinq autres sont en préparation pour 2010 (Lycée de Lara, Lycée de Midjivin, Lycée Technique de Maroua, Lycée de Salak, Lycée de Meskine). Mon père est né à Boboyo, j’ai voulu lui rendre hommage de cette façon, lui qui s’est, malgré ses moyens assez dérisoires, pleinement sacrifié pour que nous ses enfants puissions acquérir ce qui, il y a 50 ans n’était pas donné à tous L’EDUCATION.

Les autorités camerounaises vous soutiennent-elles dans vos initiatives?
Nous avons eu plusieurs fois des rencontres avec les autorités camerounaises de la place. Les cérémonies de rétrocession des dons se sont toujours faites en présence par exemple d’autorités administratives et traditionnelles de la région. Elles comptent dans le succès de nos activités, sans oublier la population et surtout certaines personnes de bonne volonté localement qui facilitent nos activités, managent localement nos projets. Je citerai particulièrement Honorable Amadou Adji, Dr Roland Ziébé et Paulette Magou. En ce qui concerne l’entreprise Wallstein connue en Allemagne surtout dans les domaines dits des «Procédés», j’ai eu à rencontrer le Directeur général de l’entreprise qui avait été impressionné par les activités de notre Ong. Après une visite de courtoisie et la présentation du Cameroun, Ident.Africa et Wallstein se mettront au service des jeunes du Cameroun. C’est exactement ce jour qu’est né notre projet d’électrification en zone rurale à base des systèmes photovoltaïques. Nous sommes fiers qu’aujourd’hui la question d’électrification en général ne se pose plus à Boboyo. Nous sommes actuellement en train d’élaborer le prochain projet, lié à la construction d’un centre multifonctionnel à Boboyo et un dispensaire scolaire dans une école du canton. Les chantiers viennent de démarrer.

Où en est-on aujourd’hui avec le projet Boboyo?
L’objectif principal d’Ident.Africa est de mettre à la disposition de la communauté rurale de Boboyo des infrastructures de haut standing et de leur ouvrir les portes de la globalisation. Roland Ziebe notre coordonnateur des projets sur place ne ménagera aucun effort pour la réussite de nos réalisations. Notre prochain voyage est prévu pour mi-octobre. D’ici là, nous pourrons programmer l’inauguration du centre multifonctionnel de Boboyo, du centre informatique de Lara, du centre de santé de l’école publique de Zaklang et la remise des prix aux élèves des établissements scolaires. À long terme, il faudrait que la population se prenne elle-même en charge, ceci nécessitera de gros investissements aussi dans le domaine de l’élevage et de l’agriculture. Peut-être plus tard, il faudrait penser au jumelage de Boboyo avec un village du Sud du Cameroun, comme par exemple Zoetélé le village natal de ma Maman. Mais avant tout, il nous faudra organiser le quatrième tournoi de football féminin de Cologne au mois de Juin afin de collecter des fonds pour des projets des filles.

Fred-Eric Essam
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Vous travaillez chez IBM Allemagne, dans le domaine de l’archivage à long terme, est ce qu’il y a des chances qu’on vous voit monter un projet de numérisation et de conservation des archives nationales camerounaises dans un contexte de cinquantenaire?
Depuis le 1er avril, je travaille dans le domaine des statistiques et analyses des données. Je vois ici des projets innovants dans l’évaluation du système éducatif et scolaire du Cameroun et surtout dans le renforcement des capacités. Le domaine des archivages est très important non seulement pour les entreprises, mais aussi pour les gouvernements. Un exemple assez simple peut être l’archivage des actes de naissances de tous les Camerounais. C’est aussi un projet qui me tient bien à c ur et j’aimerais en discuter avec les responsables de la place.

Vous êtes de ceux qui partagez la conviction d’une diaspora camerounaise plus fructueuse pour l’économie camerounaise, qu’est ce qui selon vous pourrait booster une telle initiative, au regard de la qualité et des compétences de nombreux camerounais de la diaspora?
J’aimerai adresser à l’équipe du DAVOC mes félicitations pour avoir pu mettre sur pieds cette plateforme d’échange permettant aux Camerounais soucieux du développement de leur pays, de se rencontrer une fois l’an et présenter les différentes initiatives. J’ai pu depuis un peu plus de 10 ans côtoyer des Camerounais surtout ceux de l’Allemagne que je connais assez bien lors des diverses manifestations, sportives ou culturelles. Je peux affirmer qu’à mon humble avis cette diaspora souffre d’une crise de positionnement qui handicape toutes les bonnes initiatives. Il y a véritablement un déficit de stratégie et de professionnalisme, de leader pouvant mobiliser tout le monde vers une vision partagée et noble. A mon avis, Davoc, je suis sûr et certain sera ce socle où sortira un Leader capable de mieux cibler les potentialités de la diaspora et d’en faire bénéficier notre pays. De mon côté j’essaierai à tout moment d’être utile dans toute équipe qui sera engagée à faire de la Diaspora un moteur d’idées et d’ambitions pour la construction d’un Cameroun prospère riche et démocratique. Concrètement je pourrai utiliser mes excellents et nombreux contacts pour faire la promotion du Cameroun auprès de mes partenaires économiques en Allemagne.

Fred-Eric Essam, l’ingénieur
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Davoc 2010, c’est terminé!

Le forum des compétences de la diaspora camerounaise s’est achevé le 8 mai en Allemagne, ouvrant la voie à la la réalisation des projets

Ils étaient nombreux, venus essentiellement de toutes les villes d’Allemagne, mais aussi de France, d’Italie, du Luxembourg, de Suisse, de Belgique, des Etats Unis et des Emirats arabes pour participer à ce forum qui progressivement s’impose comme la grande rencontre des associations et porteurs de projets pour le développement du Cameroun. Pendant trois jours, les participants dans un esprit très studieux ont associé conférences en salle plénière, travaux en ateliers et présentation des projets en public. Une délégation venue du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, partenaire de l’évènement depuis sa naissance, était à Bonn, conduite par le secrétaire général de ce département ministériel Mme Suzanne Ebelle. Ajouté à cette présence, celle de l’ambassadeur du Cameroun en Allemagne Jean Marc Mpay, l’évènement qui avait pris ses quartiers dans un des grands centres de conférences de l’ancienne capitale Bonn a eu des allures de foire aux bonnes affaires.

L’essentiel des communications ont porté sur l’investissement au Cameroun, l’épargne de la diaspora au service du Cameroun, les pôles d’excellence universitaires servant de tremplin à l’entrepreneuriat, l’innovation technologique et ses différentes possibilités de déclinaisons écologiques, économiques, éducatives. A coté de ces communications ont eu lieu des travaux en atelier autour de 6 grands axes : Financement des projets d’investissements avec les partenaires du secteur national et international, Investissement et entrepreneuriat dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, dans le domaine de l’énergie, dans le domaine de la santé et de l’emploi, dans le domaine de l’agriculture et de l’industrie de transformation des matières premières et dans le domaine de l’immobilier. Tous ces ateliers ont permis à des porteurs de projets – nombreux – de présenter leurs propositions et de bénéficier d’une séance de critique et de propositions en terme de développement ou de mise à disposition d’une expertise différente pour aider à la réalisation du projet.

Brice Moussong de Casa-net, Suzanne Ebelle du ministère de l’emploi, Se Jean Marc Mpay, ambassadeur du Cameroun et Jérôme Monteu, président du Comité d’organisation
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L’ambassade du Cameroun en Allemagne, dont le locataire actuel, Jean Marc Mpay est très apprécié par la diaspora, a permis la mise en place de nombre de ces projets et surtout la recherche des partenaires tant en Allemagne qu’au Cameroun et parfois au-delà. C’est donc grâce à l’appui de l’ambassade que la Cameroon technologies Network a vu le jour. Créé par Le Dr Pierre Bisseck, le Dr Alain Pfouga et Hamadou Zourmba, cette SARL a lancé un projet pilote de e-embassy afin de proposer un ensemble de services en ligne aux Camerounais et leur éviter d’avoir parfois à voyager pour se rendre dans la ville de résidence de l’ambassadeur pour des services consulaires. Autre projet mis en place et soutenu par l’ambassade, le Cadidec (Cameroon, diaspora development Club) qui est un club d’investissement avec en projet de réunir en son sein la majorité des Camerounais vivant en Allemagne. A coté de ces principaux projets portés par l’ambassade, de nombreux autres existent : l’annuaire électronique des compétences de la diaspora, le projet d’énergie renouvelable déjà en test dans un village du littoral et porté par paul Ngwé Mbeleg, le projet de bioénergie obtenu par méthanisation des ordures ménagers organiques porté par Alain Guy Bellhomo, le projet de coopérative agricole et avicole monté par un Camerounais vivant en Italie Stanislas Talontsi, le projet de e-learning d’Eric Tambo Gankam ou d’insertion des ordinateurs dans les écoles secondaires de Che Mofor. La liste est longue.

Les invités, pendant les travaux
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Proposé dès 2007 à Génève par des Camerounais y vivant, le Draw of vision of Cameroon en entrant dans sa 3e année d’existence devient un rendez-vous à coté de nombreux autres que comptent la diaspora Camerounaise dans le monde. Et notamment en Allemagne où deux autres grands rendez-vous réguliers sont devenus populaires : Il s’agit de la rencontre du VKII, l’association des ingénieurs et informaticiens d’Allemagne ou encore le Challenge camerounais qui cette année, attend 6000 Camerounais à Darmstadt. L’idée de cette rencontre est née à l’occasion du 7e salon EMA invest sur la finance africaine (à Génève). L’association des étudiants camerounais de Génève interpelle alors la délégation camerounaise, conduite par Inoni Ephraim premier ministre, sur la nécessité de mettre en lumière les actions des compétences de la diaspora. 2 ans plus tard, en 2008, aura lieu le premier davoc. Le 24 juiller 2008 à la fin de ce premier forum, sera créé le réseau Casa-net (Cameroonians Skills Abroad Network), regroupement des associations de la diaspora et garant de l’esprit du forum Davoc. Réseau qui compte aujourd’hui une vingtaine d’associations membres.

Pour l’année 2011, le davoc retournera sur sa terre de création et surtout, la dynamique impulsée en Allemagne devra obliger à garder la barre haute, à défaut de la mettre plus haute !

la société allemande Sap, partenaire, présente les alliances possibles
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Jacques Bonjawo: «L’heure n’est plus à des constructions abstraites»

Les années passées chez Microsoft lui ont valu le surnom du Bill Gates Africain. Mais, le Camerounais Jacques Bonjawo refuse de se voir appeler ainsi

Il fait pourtant partie d’une des rares personnalités à rejeter l’idée d’une fracture numérique totale en Afrique. Pour cette édition du DAVOC, il est venu apprendre aux Camerounais de la diaspora que l’heure est venue de s’engager véritablement sur le chemin du développement de leur pays, loin de tout commentaire abstrait.

Pouvez-vous rappeler qui vous êtes en insistant sur vos récentes initiatives de développement en faveur de l’Afrique en général et du Cameroun en particulier?
Si j’ai acquis une certaine réputation internationale, grâce notamment à mes années Microsoft et mon rôle majeur dans la création de l’université virtuelle africaine, je ne me considère pas comme une personnalité accomplie. J’ai beaucoup écrit ou parlé à propos de mon parcours qui fut assez inattendu pour avoir suscité attention et curiosité. Frantz Vaillant m’a consacré récemment une biographie généreuse, intitulée «Frère Jacques», qui a été diffusé sur TV5 et qui résume assez bien mon parcours. Par ailleurs, l’ancien Président de la Banque mondiale James Wolfensohn m’avait demandé en son temps d’«incarner, à travers l’UVA, le projet d’une Afrique numérique». Projet à contre courant, je me suis efforcé, avec d’autres, de le mettre sur pied contre vents et marrées et l’UVA a vu le jour en Afrique et j’en suis devenu le premier président. Plus récemment, j’ai créé une structure de technologie et de télémédecine au Cameroun où je passe désormais beaucoup de temps tout en poursuivant une activité très chargée à l’international. C’est vrai que j’ai écrit également un nombre de livres pour exprimer ma vision du monde. En un mot, je me considère comme un cosmopolite actif qui s’efforce de concilier sa dimension camerounaise et sa vision universaliste.

Vous êtes un des principaux intervenants de cette troisième édition du DAVOC (Draw a Vision of Cameroon) quelle est la thématique sur laquelle vous envisagez d’entretenir les participants?
Mon intervention portera sur le thème: «Management ici et là-bas: clé du succès». Je serai heureux de développer cette thématique en m’appuyant sur l’exemple de Genesis Telecare, ma nouvelle start-up, mais aussi sur mon expérience d’ancien senior manager au siège de Microsoft, de même que celle d’ancien président de l’UVA. Je serai également heureux d’échanger avec de nombreux jeunes que j’ai l’habitude de rencontrer à de tels forums, sans oublier bien sûr de manifester ma gratitude aux organisateurs pour l’honneur qu’ils m’ont fait en me demandant de donner le «keynote speech».

En terme de valeur ajoutée, qu’est-ce que vous voudriez apporter à l’événement dans la perspective du Thème général «Diaspora, Entrepreneuriat et politique d’investissement»?
J’aimerais que les participants retiennent que les idées ne sont pas faites pour être seulement pensées mais aussi vécues. L’heure n’est plus à des constructions abstraites. Si l’on veut vraiment faire bouger les choses, il faut aussi s’engager physiquement en allant sur le terrain. Le monde dans lequel nous vivons est tout sauf abstrait. Je n’ai jamais été en phase avec les intellectuels qui disent ce qu’il faut faire mais pas comment le faire. Comme vous savez, j’écris assez régulièrement des livres et des éditoriaux mais mes écrits portent uniquement sur du vécu et non de l’imaginaire. Mes sujets sont essentiellement tirés de mon expérience en entreprise, de mes voyages et mes rencontres internationales, des projets que je monte en Afrique comme en Inde. Au demeurant, si je réussis à persuader nombre de mes compatriotes réticents à s’investir chez nous, qu’ils ne doivent pas se décourager devant les difficultés, que la perspective du succès reste ouverte, j’aurais fait uvre utile.

Dans l’univers des nouvelles technologies de l’information et de la communication l’on vous considère comme le Bill Gates africain. Au-delà du parallèle qu’est-ce que cela suscite en vous?
C’est sympathique mais je me refuse tout parallèle avec Bill Gates dans la mesure où le talent de celui-ci se situe à un autre niveau. À travers Microsoft, Gates a écrit l’histoire de l’informatique et de la haute technologie. De ce fait, il est à mes yeux la figure emblématique de l’entrepreneur schumpétérien. J’ai la certitude que les historiens lui donneront une place exceptionnelle dans l’histoire de l’humanité et du progrès. Pour ma part, je rejoins Microsoft en 1997 et m’immerge dans la vie mouvementée d’une entreprise extraordinaire. C’est pour moi un formidable apprentissage et une expérience inestimable, car je tombe dans une communauté d’hommes et de femmes si intelligents, si inventifs et si intellectuellement curieux. Je sais gré à Microsoft et singulièrement à Bill Gates de m’avoir accueilli parmi eux. Si j’ai, en septembre 2003, fait un voyage mémorable en Afrique du Sud avec Bill Gates, je garde comme un regret de ne pas avoir fait un autre avec lui au Cameroun, même si j’ai essayé de susciter l’occasion. Mais, on ne récrit pas le passé. Au demeurant, sans rompre avec l’histoire de Microsoft (où j’ai passé près de dix ans) et celui qui l’avait écrite, j’entends construire ma propre légitimité, m’engager dans une nouvelle voie, ouvrir une autre période dans mon existence.

Jacques Bonjawo
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Vous êtes de ceux qui en paroles et actes ne partagent pas l’idée d’une Afrique fatalement astreinte à la fracture numérique, qu’est-ce qui anime une telle conviction chez vous?
Mon expérience de terrain, ma rencontre avec les jeunes, leur intelligence, leur vivacité d’esprit, tout cela me laisse penser que nous ne devons pas nous laisser démoraliser, malgré notre retard. De nombreux jeunes que je croise manient les outils technologiques avec une aisance déconcertante, que ce soit le téléphone portable ou l’outil Internet. La jeunesse me donne de l’espoir, de la confiance en l’avenir, en la perspective d’une renaissance.

Le thème de cette troisième édition du DAVOC cadre avec l’une de vos initiatives au Cameroun, la télémédecine. On sait qu’elle a été favorablement accueillie par les autorités, où en est-on?
C’est vrai que les autorités ont bien accueillie mon projet. Cela s’est matérialisé par une convention que j’ai passé explicitement une avec le ministère de la Santé publique, qui m’autorise à pratiquer la télémédecine à travers tout le territoire camerounais, y compris dans les hôpitaux de district. Cet accord m’a été très utile dans la mesure où il établissait de fait notre structure comme l’opérateur de télémédecine au Cameroun. En termes de réalisations, nous avons fait des avancées considérables et des milliers de patients sont désormais pris en charge par notre système. Nous avons déjà cinq centres à ce jour, le dernier en date étant celui de Yagoua, dans l’extrême nord, qui fonctionne très bien. Le principe est simple: les populations d’une région rurale qui dispose d’un centre Genesis restent sur place et se connectent à notre centre d’opérations de Yaoundé pour accéder à nos cardiologues et autres médecins spécialistes afin d’obtenir des soins de qualité. C’est inédit dans notre pays. Nous entendons poursuivre sur cette lancée et construire davantage de sites à travers le pays.

Un appareil de télémédecine
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Quelles solutions à votre avis permettront de réduire cette fracture numérique dont on parle tant concernant l’Afrique?
J’ai esquissé dans mon premier livre «Internet, une chance pour l’Afrique» une série d’actions qui pouvaient être menées. Rien en effet ne se fait automatiquement en matière de diffusion des technologies de l’information et de la communication. La création d’une véritable Société de l’Information inclusive nécessite un nombre d’actions préalables. Je citerai, entre autres: la création d’un environnement favorable au développement et déploiement des TIC; le vote des lois et l’adoption de cadres législatifs et réglementaires favorables à la compétition, au développement des PME, et à l’implication effective du secteur privé; la mise en place de divers mécanismes de financement adéquats des projets et programmes; la promotion des infrastructures de bases accessibles à tous; le renforcement de capacités de tous; la sélection et le déploiement des applications TIC pouvant aider à accélérer le développement. En dernière analyse, une impulsion forte des autorités politiques doit accompagner la mise en uvre effective de ces politiques et stratégies. C’est la conjonction de tous ces éléments qui pourrait nous conduire à bon port.

Quelles sont les attentes qui sont les vôtres à l’issue de ce forum DAVOC 2010?
Avoir été associé à ce type de rencontres tout au long de mes années d’apprentissage a été une chance pour moi comme pour l’UVA et Genesis. Ainsi aimerais-je que ce forum soit l’occasion d’un dialogue constructif et fructueux entre les Camerounais, et pas seulement ceux de la diaspora, mais aussi ceux arrivant du Cameroun. Pour ma part, si j’arrive à convaincre quelques compatriotes que «se battre au Cameroun, ça vaut le coup», j’aurais le sentiment du devoir accompli.

On sait que vous aimez beaucoup le Cameroun bien que vous vivez en Amérique. Envisagez-vous de vous installer un jour définitivement?
Je passe déjà pratiquement la moitié de mon temps, depuis près de deux ans, au Cameroun. Le reste du temps étant partagé entre les USA, l’Inde et quelques autres pays. Cela n’est pas facile, mais je m’en accommode très bien. Comment serait-ce autrement lorsqu’on a eu la chance de créer une structure sur place et de travailler avec de nombreux jeunes dont on contribue à faire réaliser le potentiel? Oui, je m’installerai définitivement chez nous tout en continuant de voyager pour découvrir et comprendre, et si possible agir dans le monde dans lequel nous vivons et continuerons de vivre, pour mieux regarder le Cameroun. L’intérêt pour la vie de la cité et pour le sort du monde reste à mes yeux une dimension essentielle de la vie d’un homme.


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Voici le programme du Davoc 2010 (Draw A Vision Of Cameroon)

L’événement se tient à Bonn en Allemagne et connait la participation de nombreux acteurs

06 Mai 2010 Ouverture solennelle et plénière
15:30 Accueil des participants et installation par les membres du comité d’organisation.
15:30 Conférence de presse
16:00 Cérémonie officielle d’ouverture du Forum DAVOC 2010

Mot de bienvenue du président du comité d’organisation, Mr. Jérôme Monteu Nana
Mot du secrétaire permanent de CASA-NET, Mr. Brice Moussong
Mot d’accueil de la communauté camerounaise de Bonn, Prof. T. Owono
Mot du Président de la Global Cooperation Council, Mr. Ramesh Jaura
Mot du Maire de la ville de Bonn, Mr. Horst Naaß
Mot du ministre de l’intégration de l’état du NRW, Mr. Armin Laschet (angefragt)
Mot de bienvenue de Mr. L’ambassadeur du Cameroun en Allemagne, S.E. Jean Marc Mpay
Ouverture officielle du DAVOC 2010 par le ministre de l’emploi, S.E. Zacharie Perevet

17:30 Présentation du bilan du DAVOC 2009, présentation des thématiques et du programme
Communication 1: Investissement au Cameroun: Etat des lieux sectoriels, Dr. Inack Inack, Directeur de la Prospective et de la Coopération internationale au ministère de l’emploi et de la formation professionnelle du Cameroun
Communication 2: How SAP Information Technology Solutions boost Investment and transparency, Bernd Kraus Chief Operations Officer for emerging economies/Après la communication: Meet SAP avec Stefan Schulz, Member of the Supervisory Board and the Technology and Strategy Committee, SAP AG
Communication 3: L’investissement dans les pays économiquement les moins avancés: chances, risques et perspectives. Dr. Guy Wafo Kamga, Manager Sénior en investissement, DEG mbH
Communication 4: L’épargne de la diaspora au service du développement: le CaDiDeC, une stratégie de mobilisation d’épargne et d’investissement, Oumarou Sanda/ Dr. Jean-Michel Bollo/ Jérôme Monteu Nana, CaDiDeC-Investment Club
19:00 Collation
20:00 Fin de la journée

07 Mai 2010 Foire des projets, perspectives d’emploi et ateliers
08:00 Accueil et installation des participants Résumé et impressions de la journée du 06 mai
08:15 Ouverture officielle de la deuxième journée
Communication 5:
Comment attirer l’investissement étranger par sa propre marque?, Mr. Paul Ndi Ndi, Senior Consultant-Manager, AOS Germany, Director 3A Brand Consulting GbR, Germany
Communication 6: Fonds Mondial d’Investissement de la Diaspora, Prof. Emmanuel Kamdem, Responsable coopérative au Bureau Inter-national du Travail, Genève -Suisse
Communication 7: Entreprendre ici et là-bas, Dr. Pierre Bisseck, Entrepreneur, Spécialiste des TICs en RFA, CEO de CTN – Cameroon Tech-nologies Network Douala
Communication 8: SAP – University Alliances: Tremplin de l’initiation à l’innovation entrepreneuriale du jeune diplômé et du chercheur, Heino Schrader, Directeur University Alliances EMEA SAP AG Germany
Communication 9: Comment entreprendre? Dr. Severin Kezeu, Inventeur et CEO du groupe SK
Communication 10: Le management ici et là-bas: clés du succès, Jacques Bonjawo, Fondateur et CEO de Genesis Telecare -Cameroon, Ancien PCA de l’Université virtuelle africaine, ancien manager senior chez Microsoft
Communication 11: Les pôles d’excellences universitaires comme tremplin de formation à l’entrepreneuriat, Prof. Tamo Tametse, Directeur Adjoint de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé-Cameroun
Communication 12: Stratégie et Capacité, vecteur du développement et de entrepreneuriat, Dr.Vincent Nkong-Njock, Ingénieur en énergie nucléaire, Responsable des infrastructures, Agence Internationale de l’Énergie Atomique -AIEA-, Vienne
10:00 Pause café

10:30 Ouverture officielle de la foire des projets et perspective d’emploi
Allocution de la CIM/GTZ, Mr. Oualid Arbib/ Mr. Roman Windisch
Career at SAP South Africa, opportunities and challenges, Jérôme Monteu Nana SAP AG
Problématique de l’extension de l’école de Bibi en infrastructure, Dr. Anderson Kuetche , Président de l’Ong Help for all
Présentation de l’annuaire électronique des compétences de la diaspora camerounaise. Mr. Jean Biangué, Directeur Général Biangue Network
Innovation technologique et volonté politique en symbiose: projet pilote «e-Embassy» entre AMBACAM-Berlin et CTN Sarl, Dr. Pierre Bisseck/Dr. Alain Pfouga/Hamadou Zourmba/
12:45 Déjeuner
14:00 Début des travaux en atelier

Atelier 1: Financement des projets d’investissement avec les partenaires du secteur privé national et international
Communications:

Ministère de la génération, famille et intégration de la NRW, Mme Dimitri Clayton
Roman Windisch, GTZ/CIM: Le financement des projets par les partenaires internationaux, Dr. Guy Wafo Kamga, Manager Sénior en investisse-ment, DEG mbH: L’entrepreunariat dans le domaine paramédical, une réelle opportunité de développement?, Dr. Kleber Wandji, Président de l’Association IDEAL – Lille, Directeur Général Laboratoire du Doullenais
L’investissement dans l’immobilier avec les partenaires internationaux: projet pilote pour l’Afrique centrale, Narcisse Kamayenwode, espace2001 Luxembourg

Atelier 2: Investissement et entrepreneuriat dans le domaine des TICs
Communications:

Communication du ministère des postes et télécommunications de la république du Cameroun
Communication de l’ANTIC – Agence Nationale des Technologies de l’Information – Cameroun
Eco-TIC: Opportunité Pour le Développement de l`Afrique, Dr. Guy Tanonkou, Directeur de l’ACAL-Agence pour la coopération scientifique, Luxembourg
eLearning Platform to support the knowhow-transfer of the Diaspora to professionals and academic institutions in Cameroon., Erick Tambo Gankam, Association des ingénieurs et informaticiens camerounais d’Allemagne

Atelier 3: Investissement et entrepreneuriat dans le domaine de l’énergie
Communications:

Communication du ministère de l’énergie et de l’eau; L’avenir de la distribution électrique au Cameroun: Modèle d’un système durable d’approvisionnement en électricité, Christophe Moukom, Managing Director Moukom and Partner Germany
Les énergies renouvelables: apport dans le développement des pays africains. Exemple du projet SLAK au Cameroun, Pau Ngwé Mbeleg, ISC Konstanz Germany
Le Rétroprojecteur de la nouvelle génération: prototype, conception et réalisation, Patrick Kouangain et Co, Dortmund Germany
Projet Bioénergie Cameroun: Usine de production d’énergie électrique à base du biogaz issu de la méthanisation des déchets ménagers organiques des grands centres urbains, Alain G. Bellhomo Association des ingénieurs et informaticiens camerounais d’Allemagne

Jérôme Monteu: «Parlons moins, agissons plus, agissons mieux»

Ingénieur automaticien spécialisé en informatique de procédé, le jeune camerounais croit en une diaspora utile pour son pays

Pour la troisième édition du DAVOC dont il préside le comité technique d’organisation, il espère qu’émergera plus que par le passé une dynamique de développement grâce aux compétences de la diaspora camerounaise.

M. Jérôme Monteu, voulez-vous vous présenter pour nos lecteurs?
Je suis Jérôme Monteu Nana, «citoyen sécant» de la Diaspora camerounaise et résidant dans le sud de l’Allemagne. En corrélation avec le DAVOC, je suis le président du Comité technique d’organisation du Forum qui se tiendra du 06 au 08 Mai 2010 dans la ville onusienne de Bonn.

La troisième édition du DAVOC (Draw A Vision Of Cameroon) se tient à Bonn en Allemagne, pouvez-vous rappeler en quelques mots de quoi il s’agit?
Draw A Vision of Cameroon – DAVOC, le forum annuel des compétences de la diaspora camerounaise est un espace de rencontre entre Camerounais vivant à l’étranger, administrations publiques, opérateurs économiques et institutions internationales. DAVOC a pour principal objectif de donner la possibilité à la diaspora camerounaise de contribuer à sa manière au développement du Cameroun. En offrant cet espace de présentation de projets économiques, sociaux et culturels, le réseau des compétences de la diaspora camerounaise – CASA-NET – entend promouvoir une plateforme de réflexion et d’actions autour des préoccupations de développement du Cameroun. A Bonn nous allons empoigner la problématique suivante: «Diaspora, entrepreneuriat et politiques d’investissement». Plusieurs projets concrets de la diaspora seront exposés sur cette thématique. L’objectif étant de les évaluer afin que les plus intéressants puissent être appliqués et concrétisés par la suite au Cameroun avec l’appui de nos partenaires.

Comment prenez-vous la décision de devenir le président du comité d’organisation du DAVOC?
J’y suis depuis le départ ayant participé à la première édition de Genève, puis, à celle de Lyon en 2009. Au sortir du Forum de Lyon, j’avais pensé que le moment était venu de donner une autre dimension à cette manifestation mais dans la continuité des objectifs fondamentaux du Forum DAVOC. Ayant échangé avec les membres du Secrétariat Permanent de CASA-NET et en conformité avec nos statuts, je leur ai dit que j’allais dans un premier temps étudié la piste de l’Allemagne et revenir vers eux. J’ai sillonné l’Allemagne à la recherche des bonnes volontés disponibles avec lesquels nous devrions mener à bien cette lourde et difficile tâche, surtout que je souhaitais que les membres du CTO soient issus des quatre coins de l’Allemagne, car ceci nous servirait également de relais dans lesdits coins. On n’a pas pu le réaliser à 100% mais l’essentiel de l’objectif est atteint. Ceci étant fait, nous avons en toute logique manifesté notre volonté de porter haut le flambeau de la Diaspora camerounaise. J’ose croire que les faits sur le terrain nous donnerons le courage d’aller de l’avant en motivant ainsi les frères et s urs qui souhaiteraient nous succéder pour l’édition 2011.

Quelles nouveautés avez-vous introduit pour cette troisième édition et comment se sont opérés ces changements?
Je parlerais de continuité dans le processus d’amélioration des activités du DAVOC afin que nous puissions aller de l’avant. Le succès et la pérennité des activités du DAVOC résident sur le socle du fameux principe de la «Continuous Improvement Process ». C’est sur cette base que nous avons amélioré la structuration du programme, l’implication des Keynote Speakers avec une notoriété en matière de connaissance du terrain et non pas seulement des connaissances livresques. La participation des grandes entreprises, des PME tant nationales qu’internationales est un autre objectif important. Nous avons également réussit à impliquer des institutions mondialement reconnues telles la DAAD, la Global Cooperation Council, sans oublier la quinzaine d’associations camerounaises de la Diaspora qui sera représentée à Bonn. Je tiens à saluer déjà ce sursaut patriotique des différentes associations de se retrouver et de discuter sur la contribution à l’unisson de la diaspora pour booster le développement du Cameroun.

Y a -t-il eu des difficultés?
Même si beaucoup reste à faire c’est déjà un signe prometteur qu’au niveau de toutes les strates et secteurs de notre cité on peut avoir de plus en plus de «Lions indomptables». Nous ne devons cependant pas perdre de vue qu’un Lion indomptable n’est pas le cadre, qu’un Lion indomptable n’est pas l’universitaire, n’est pas celui qui a vendu sa conscience. Un lion indomptable n’est pas celui-là qui est bourré de parchemins, mais qu’un Lion indomptable est celui – là qui défend les intérêts du Cameroun. Il n’a pas honte de se remettre en question, il vise l’excellence et a pour seul objectif de faire aller le Cameroun de l’avant. Regardons ce que fait la «diaspora laborieuse», elle se comporte en véritable Lions indomptables, n’est ce pas là un modèle à suivre ?

Vos nombreux partenaires et sponsors sont des entreprises privées, quelles valeurs ajoutées apportent ces organismes au projet?
L’heure n’est plus aux propos politiciens de circonstance et moins encore à la publicité croissante et peu pragmatique sur le nombre de diplômés camerounais à l’étranger. Bien au contraire comme le disait Gramsi «Le diplôme est une présomption, il faut en faire une réalité». Ceux qui sont sur le terrain devraient dorénavant voir comment mettre leurs différents contacts professionnels en valeur. L’idée est qu’ensemble, nous puissions rassembler davantage des industries, la Diaspora et les décideurs afin d’échanger et de mettre des jalons du développement économique. Ce n’est qu’en symbiose avec toutes ces entités (y compris les partenaires privés donc) que nous allons atteindre nos objectifs. Si les universités nous permettent d’acquérir le savoir les entreprises nous permettent d’acquérir le savoir le savoir-faire et en les impliquant davantage dans nos initiatives cela les motivera d’emblée à se joindre à nous pour construire les différents chantiers en vue au Cameroun. Pour y parvenir, il faudrait coûte que coûte que le Patriotisme prime. Et j’en profite pour dire aux uns et aux autres qu’il n’y a pas de Diaspora crédible sans le Patriotisme, et pas de Patriotisme viable sans l’Intégration Holistique de la Diaspora.

Jérôme Monteu, président du comité technique d’organisation
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A travers votre dynamisme, votre engagement pour le Cameroun semble constant, est-ce une façon pour vous de lancer un message aux autres membres de la diaspora camerounaise?
Ils sont nombreux qui uvrent pour le développement du Cameroun. Vous savez que la Diaspora camerounaise est plurielle. Il y a la diaspora scientifique et technique, la diaspora financière, la diaspora sportive et culturelle, la diaspora laborieuse et enfin la diaspora politique. De mon point de vue chaque diaspora a sa partition à jouer pour un Cameroun meilleur. Contrairement à ce que l’on pense, la diaspora la plus dynamique en direction du Cameroun, c’est-à-dire celle qui fait des réalisations concrètes est la diaspora laborieuse. Ceci étant, je ne peux que lancer un vibrant appel aux «Diplômés» de conjuguer les efforts afin de passer aux réalisations concrètes. De faire des parchemins une réalité. Leurs actions vers le Cameroun ne sont pas nulles, mais à mon avis insuffisantes. Beaucoup reste à faire et je la sais capable. D’un autre côté, il faudrait que le législateur mette sur pied des textes qui puissent faciliter son intégration afin qu’elle puisse remplir la mission qui est sienne sans problème.

En trois ans le DAVOC est devenu presque une institution quel est le secret de votre dynamique?
Le patriotisme, le processus continu d’amélioration, l’abnégation et le souci constant à aller de l’avant sont les points cardinaux qui nous ont toujours guidés. Nous n’avons jamais cessé de nous identifier à la teneur substantielle du «Ex Cameroun Semper Aliquid Novi»

Que pensez-vous de l’implication de l’Etat camerounais dans votre projet?
D’emblée ceci n’aurait été qu’un geste naturel. Cependant, comme pareil acte concret n’avait à ma connaissance jamais connu une telle ampleur, nous ne pouvons que nous réjouir de ce partenariat qui date depuis 2008 et qui s’améliore de jour en jour. Nous lui savons gré et qu’il aille de l’avant. La rencontre des délégués des associations de la Diaspora qui se tiendra en marge du DAVOC se prononcera sur l’avenir du partenariat avec le gouvernement camerounais dans sa globalité avec comme interlocuteur le MINEFOP. Bonn 2010 jouera un rôle déterminant dans l’avenir du DAVOC.

Un mot de fin?
Merci de m’avoir accordé cet entretien, je vous souhaite beaucoup de succès et à vos lecteurs de la Diaspora je me réfère au Président du Conseil Mondial du Panafricanisme: «Parlons moins, agissons plus, agissons mieux». Merci à tous les membres du CTO et au Secrétariat Permanent de CASA-NET qui ont pesés de tout leur poids pour que le DAVOC en Allemagne devienne une réalité.

Jérôme Monteu
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Diaspora: La troisième édition du Draw a Vision of Cameroon c’est pour bientôt

C’est l’Allemagne qui accueillera l’édition 2010 du forum que les organisateurs présentent comme historique

Tous attendus en Allemagne
La ville de Bonn en Allemagne accueillera du 06 au 08 mai prochain l’édition 2010 du Forum Draw a Vision of Cameroon (DAVOC) ou encore forum des compétences de la diaspora camerounaise. Le forum DAVOC est un espace de rencontre entre Camerounais vivant à l’étranger, administrations publiques, opérateurs économiques et institutions internationales. DAVOC a pour principal objectif de donner la possibilité à la diaspora camerounaise de contribuer à sa manière au développement du Cameroun. En offrant cet espace de présentation de projets économiques, sociaux et culturels, le réseau des compétences de la diaspora camerounaise – CASA-NET – entend promouvoir une plateforme d’actions et de réflexion.

Une ambition qui continue de grandir
Depuis sa première édition en 2008, le DAVOC s’est fixé pour ambition de promouvoir une synergie d’actions et de réflexions autour des préoccupations sociales et économiques du Cameroun. Il se veut d’être pour les Camerounais de la Diaspora, un cadre de partage avec les gouvernants, les opérateurs économiques et les institutions des pays amis du Cameroun. La volonté première étant de participer à travers des idées et des projets à l’amélioration du bien-être dans notre pays. Il est également une opportunité que les organisateurs offrent à la diaspora camerounaise, d’apprendre des expériences et des difficultés de ceux qui sont en charge de la gestion des affaires publiques au Cameroun. Les organisateurs du DAVOC ont toujours souhaité établir loin de toute ambition politique, une passerelle qui permettra à l’action de la diaspora camerounaise d’être efficiente pour son pays.

Des innovations pour l’édition 2010
Le forum envisage d’accueillir une vingtaine d’associations et de collectifs de migrants camerounais en provenance de plusieurs pays (Canada, Etats Unis, Allemagne, Italie, Angleterre, Belgique, Chypre, Pays-Bas, Maroc, Chine, Suisse, France etc.) Les orientations des discussions pour cette édition sont connues. Elles porteront principalement sur les problématiques d’entrepreneuriat et les politiques d’investissement. De nombreux projets seront présentés à l’appréciation des partenaires présents parmi lesquels, on devrait comme d’habitude avoir, des institutionnels camerounais, des entreprises camerounaises et internationales, des organismes internationaux et des ONG. Les projets les plus prometteurs seront soutenus par le réseau CASA-NET et ses partenaires. Ils pourront être réalisés au Cameroun avec le concours de l’Observatoire des compétences de la diaspora camerounaise (OCDC) basé à Yaoundé.

Renforcer le rôle économique de la diaspora au Cameroun
Les axes de réflexions du forum de Bonn seront focalisés sur la thématique «Diaspora, entrepreneuriat et politique d’investissement». Les enjeux sont importants au vu du contexte financier international. Les organisateurs disent vouloir cette année mettre en place un dispositif efficace de mobilisation de l’épargne de la diaspora camerounaise pour financer le développement économique et social du Cameroun; créer et communiquer des opportunités d’emploi et d’investissement intéressants pour les Camerounais de la diaspora; renforcer la coopération entre les institutions camerounaises, la communauté camerounaise de l’étranger, et les institutions étrangères. Ces différentes ambitions, le DAVOC espère les réaliser en mettant en place des fonds d’investissement de la diaspora camerounaise en partenariat avec les institutions publiques du Cameroun, les opérateurs économiques camerounais et la communauté internationale. Cela se fera aussi en créant au sein de la diaspora camerounaise, une synergie de réflexions et d’actions en vue d’accroître le volume d’investissements des Camerounais de la diaspora en direction du Cameroun.

De nombreuses institutions attendues
En marge du forum DAVOC 2010, le réseau CASA-NET (Cameroonian Skills Abroad NETwork) appuyé par le comité d’organisation du DAVOC 2010, organise un salon de l’emploi, avec le soutien de l’ambassade du Cameroun en Allemagne (AMBACAM-Berlin) et en partenariat avec le ministère de l’emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP) camerounais. Les critères de participation ont été relativement facilités. Les personnes ou associations qui souhaitent participer au Forum devront prendre contact avec le comité d’organisation. Elles pourront présenter des projets sociaux, économiques ou de création d’entreprises déjà élaborés, dans le but de capter des financements pour leur mise en uvre. Une brève communication sur des sujets principalement liés à la thématique du forum est nécessaire. Pour les associations, c’est important de présenter sa demande d’adhésion au réseau CASA-NET afin d’en devenir membre et de bénéficier de tous les droits relatifs à ce statut.


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«Tous les Camerounais sont unis par une langue commune: le Camerounais»

Lettre ouverte aux Candidats à l’élection Présidentielle de la République du Cameroun, par Serges Tchaha

Le 1er janvier 2010 signifiera dans le monde entier plusieurs choses importantes. Mais il sera, pour nous camerounais, la conjonction d’évènements encore plus déterminants. Le 1er jour de 2010, sera pour nous, comme pour le monde entier, le début de la deuxième décennie du troisième millénaire, selon l’ère chrétien. Mais, il sera aussi le 50ème anniversaire d’indépendance de ce qui est considéré comme l’Afrique en miniature.

Depuis donc, un demi-siècle, nous avons le droit de nous autodéterminer. C’est un camerounais qui incarne l’autorité suprême et qui régente les affaires de notre État. C’est un âge relativement jeune à l’échelle d’une nation – la Chine a quelque cinq millénaires – mais, c’est un âge adéquat pour lancer un regard vers le passé mais surtout, c’est un moment idéal pour se projeter vers l’avenir et avancer quelques propositions qui pourront réellement structurer notre futur lointain et proche. C’est le périlleux et exaltant exercice que je vous invite à faire avec moi via ce papier. Je vous propose que nous institutions une troisième langue officielle au Cameroun. Je vous invite à réfléchir à la possibilité de faire du Camfranglais ou du Francanglais notre troisième langue officielle. Je précise tout de suite que je propose que l’on la dénomme désormais le Camerounais ou le Camer.

Je sais qu’à priori, plusieurs pouffent de rire ou se demandent si j’ai confondu 1er janvier et 1er avril (poisson d’avril). Parce que pour beaucoup, ça représente comme on disait, la langue des « enfants de la rue », le langage des « bandits ». Sachez qu’il n’en est rien. Et je vous invite à former un avis définitif uniquement à la fin de ce papier. Plusieurs constats me conduisent à avancer que les conditions sont réunies pour adopter cette langue métisée, cette langue riche de plusieurs de nos langues traditionnelles comme LANGUE OFFICIELLE. Je m’explique.

Pourquoi on peut et on doit faire du Camerounais (Camer) notre 3ème langue nationale?
1. Le Camerounais ou le Camer est une langue nationale ou à tout le moins a vocation à le devenir. Les camerounais, du Grand Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est, en passant par le centre peuvent comprendre les mots et expressions suivantes :

Mollah, c’est how non?
Tara, bring moi le ndiba
Mbo, je te dis que je ya mo la nga mal, tu as meet ses lass?
Cameroun, Obosso
O me trembler? O me trembloter?

Je vous cite ces exemples car qu’on le veuille ou non, ça fait partie de nos expressions culturelles. Cette langue fait partie de notre identité. C’est la raison pour laquelle, elle importe tant aux membres de la diaspora. Elle donne le sentiment d’être proches d’un frère,d’une s ur, et à fortiori, d’être proche de la mère patrie. C’est sans doute une des raisons qui a poussé un camerounais de Chicoutimi (Québec, Canada) a créé sur le réseau social FACEBOOK, un groupe dénommé ici on topo le Camfranglais! le speech des vrais man du Mboa. Ce groupe qui compte déjà 1 144 membres regroupe les enfants issus de toutes les provinces du pays. Dans le titre de leur groupe, il est indirectement dit que pour être un vrai camerounais, il faut parler le Camfranglais. Voilà une autre preuve que cette langue nous unit et rassemble. Dans le monde mondialisé dans lequel on vit, il est absolument fantastique de constater que la seule chose sur que les différents États du monde ont décidé de préserver du libre échange est LA CULTURE. C’est le sens de la CONVENTION SUR LA PROTECTION ET LA PROMOTION DE LA DIVERSITÉ DES EXPRESSIONS CULTURELLES. Je vous rappelle que l’un des principaux objectifs de cette convention est « de protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles »

2. Le document gouvernemental CAMEROUN VISION 2035 signale clairement que «l’un des défis majeurs du Cameroun reste donc celui de consolider l’unité nationale» . Je prétends que le Camerounais est déjà d’une certaine façon un puissant facteur d’unité nationale. Je voudrais simplement que chacun tâche de mesurer l’impact dans la conscience collective que ce serait d’hisser le Camerounais au rang de LANGUE OFFICIELLE.
Contrairement à la langue française, elle ne nous aura pas été imposée.
Contrairement à la langue anglaise, nous l’aurons choisie.

Plus que le créole – Selon le Trésor de la Langue Française au Québec (TLFQ) « Un créole se forme au contact des langues pour en former une nouvelle » – parlée en Haïti par exemple, le Camfranglais n’est pas seulement une dérivée, un mix du français et de l’anglais, mais, il est aussi un amalgame de nos langues traditionnelles. Ainsi par exemple, quand l’on dit. « Hey man, arrête, parce que si tu continues on va tiamme ». En fait, on fait référence au mot de la langue Fang ntsame qui signifierait : tout gâter, d’où le sens bagarrer que nous lui donnons. Autre exemple, quand une femme semble très amoureuse d’un homme, on a coutume de le verbaliser en disant « c’est le ndolo ». Chacun sait que ce mot douala – je crois – signifie qu’elle est en amour.

3. L’Adoption de cette langue là serait non seulement une reconnaissance de notre génie collectif et créatif, mais, au surplus, ce serait une affirmation forte de notre identité.

Je ne dis pas que nous ne devons plus parler français et anglais, j’y reviendrai plus tard. Mais j’argue simplement que, sans le vouloir, nous avons collectivement inventé une langue unique qui mérite d’être structurée. Je parle de génie collectif car nous avons su donner à cette langue qui n’a que quelques décennies une vitalité singulière. Je dis ainsi à tous nos amis « camerounophiles » que le pour dire homme (gars), nous disposons d’au moins 9 synonymes à savoir : tara, m’bo, man, m’bra, dibo, mollah, magnan, massa, m’bom,.

La légitimation, la sacralisation de cette langue, cinquante après notre indépendance, serait s’incrire dans la parfaite continuité de notre histoire. En effet, nous qui sommes tous fils de Njoya, devons garder à l’esprit que ce roi Bamoun, avait, il y a plusieurs siècles déjà, INVENTÉ UNE ÉCRITURE. Messieurs les Candidats à l’Élection Présidentielle, jugez-vous les camerounais suffisamment mâtures pour pouvoir décider de créer eux-mêmes une langue dans laquelle ils souhaitent s’exprimer, s’aimer et communiquer?

4. Le Camerounais ou Camer est forcément une langue d’avenir. Nous sommes présentement près d’une vingtaine de millions au Cameroun. À horizon 2035, nous serons près de 40 millions, si la tendance se maintient.

Qui peut sérieusement prétendre que le Camerounais ou le Camer serait une langue futile si elle est parlée par 40 millions de personnes? Dois je rappeler que Haïti, c’est moins dix millions d’âmes, dois-je signaler que le Sénégal où quasiment tout le pays parle Wolof, c’est moins de 15 millions de personnes? Dans plusieurs pays de l’Europe de l’Est où la démographie est moins importante que la nôtre, ils parlent des langues dont les locuteurs ne sont que les membres de ce pays là. C’est également une langue d’avenir car nous aurons, puisque, c’est nous qui la définirions, tout le loisir d’y ajouter les mots que nous jugeons pertinents. Il nous sera selon notre bon vouloir, et c’est mon souhait le plus cher, possible d’y greffer des centaines de mots issus des différentes locales du Cameroun. C’est certes déjà fait, mais, en ayant notre Académie, nous renforcerons avec beaucoup d’intelligence et de sagesse cela.

5. Le Camerounais ou le Camer servira de point de repère et d’ancrage à tous ceux qui ne parlent pas ou très peu leurs langues traditionnelles. Entendons nous bien, je ne dis pas qu’il faut les délaisser, je plaide même pour tout le contraire, mais qui peut nier que nous connaissons une régression à ce niveau là. Certes, il faut se battre, car c’est sur les langues traditionnelles que reposent nos coutumes mais dans le même temps, il est impossible de nier que le Camer deviendra pour nous ce qu’est le créole haïtien aux Haïtiens et le créole guadeloupéens aux guadeloupéens.


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À ceux qui penseraient que ce serait trop difficile voire impossible.
1. Le français ou l’espagnol sont des langues issus du latin.
2. Dans l’émission Conversation d’avenir, dans laquelle, il intervient régulièrement, Jacques Attali, expose des faits qui témoignent du dynamisme et de la dynamique de l’évolution des langues parlées dans le monde. Je vous présente quelques chiffres :
Depuis l’origine de l’humanité, il y a eu près de 30 000 langues;
Actuellement, il y aurait 6000 langues parlées;
On pense qu’une langue disparait tous les 15 jours;
En Afrique, il y a 2000 langues dont 90% ne sont pas écrites. J’en profite pour saluer l’initiative de Mme Lydie Seuleu (Allemagne) qui avait invité les gens à l’aider à avoir accès à des ouvrages écrits dans les langues traditionnelles du m’boa. (Voir article Camer.be du 18 nov. 2009)

Ça nous permet de comprendre que de tout temps, les langues dans lesquelles les hommes se sont exprimés, vivent et meurent.
3. D’après le TLFQ, « C’est la Constitution de mars 1987 qui rendra rend co-officiels le français et le créole (art. 5) ». Bref, il n’est ni absurde, ni prématuré, encore moins impossible d’instituer le CAMER COMME LANGUE OFFICIELLE.

Mais est ce que 3 langues officielles, ce ne serait pas trop?

Non. Quatre fois non. D’abord, parce qu’une fois de plus, nous n’avons pas un effort particulier à faire pour l’inventer, la créer, elle existe !

Par ailleurs, les deux autres nous sont très utiles et nous leur apportons beaucoup aussi. Vous savez, dans le monde tel qu’il sera demain, il faudra pour s’en sortir être un pays capable de nouer diverses alliances, être membre de plusieurs clubs et réseaux. Il est donc hors de question de sortir de la Francophonie, ni du Commonwealth. J’aimerais signaler que pour la première organisation mentionnée, tout ce qui est Francophonie Économique sera un plus pour nos ambassadeurs économiques. Une des ambitions de cette volonté de faire de l’espace francophone, un espace d’affaires, est de créer un VISA D’AFFAIRES FRANCOPHONE.

Nous sommes un des rares pays au monde à être à la fois dans ces deux organisations et à être membre de la Conférence islamique. C’est dans l’ADN de notre pays d’être divers. Arrêtons-nous là.

CONCLUONS
Précieux leaders d’opinion, Distingués Candidats à l’Élection Présidentielle de la République du Cameroun, je crois avoir fait la constatation que tous les camerounais sont capables de communiquer via une langue commune. Langue qui manifeste le génie de ce peuple, la diversité sur laquelle il a été bâti.

Précieux leaders d’opinion, Distingués Candidats à l’Élection Présidentielle de la République du Cameroun, dans l’article 5 de la Constitution d’Haïti dont j’ai fait mention plus haut, il serait écrit : « tous les Haïtiens sont unis par une langue commune: le créole. ». Au lendemain de la prochaine élection présidentielle, allez-vous proposer au Parlement de notre pays d’écrire dans notre constitution :
« tous les Camerounais sont unis par une langue commune : le Camerounais. » ?

Excellent 50ème anniversaire d’indépendance.

@mitiés c@merounaises et sentiments p@triotiques,

Serge TCHAHA
Un dibo d’Ongola qui ya mo le Camer et qui est un vrai man du Mboa puisqu’il speak le Camfranglais ou plutôt le Camerounais
Un Mbra du Mboa qui ya mo les Lions et qui mimba qu’ils vont win la CAN

PS : Un merci sincère à SEGN et à DHAM qui lors d’une longue conversation lors de notre traversée du Saint-Laurent m’ont convaincu de la nécessité de cette réflexion.


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