Cameroun: Aucun des actionnaires de Cam Iron n’a été retrouvé vivant

L’épave de l’avion qui les transportait a été retrouvée ce lundi 21 juin 2010 au Congo et proche de la frontière gabonaise

Aucun survivant, le miracle n’a pas eu lieu
Selon un communiqué rendu public par le groupe Sundance Resources Limited, c’est à 15 heures (locales) que l’épave de l’avion qui avait disparu le weekend dernier avec à son bord la grande majorité du staff dirigeant de son groupe a été retrouvée. L’appareil a été repéré par un des hélicoptères engagés dans les opérations de recherche. Une heure après avoir retrouvé l’épave, la compagnie Sundance Resources Limited a confirmé que tous les passagers avaient péri. Le site du crash a été sécurisé et immédiatement deux agents de la Sundance et quelques militaires français ont balisé le périmètre pour protéger les corps. Les opérations de rapatriement des dépouilles étaient envisagées pour très tôt ce mardi 22 juin 2010. Les causes de l’accident restent à ce jour inconnues. Six Australiens dont Geoff Wedlock qui avait discuté personnellement du projet de Mbalam avec le président Biya étaient à bord de l’appareil. Il y avait aussi deux Français, un Britannique, un Irlandais et un Américain à bord de l’appareil. Un Casa C212, exploité par la compagnie congolaise Aero-Services, qui était parti samedi matin de Yaoundé et devait rejoindre Yangadou, petite ville minière congolaise, dont l’aérodrome ne peut accueillir que des petits avions. Le staff dirigeant de Sundance Resources Limited allait visiter le projet d’exploitation acquis à Mbalam.

Le groupe australien promet de poursuivre les opérations
En Australie l’accident a suscité une grosse émotion. Selon des confrères australiens que nous avons contacté, les Australiens sont tous affligés par le sort de Ken Talbot, un des hommes les plus riches et les plus emblématiques de l’Australie. Son groupe était actionnaire majoritaire de la Sundance qui elle-même est à 90% propriétaire de la compagnie Cam Iron, l’interface camerounaise du groupe australien. L’entreprise Sundance a demandé que soit interrompue la cotation dans la bourse australienne de ses actions. Au niveau du groupe Talbot, c’est la consternation. Talbot était très riche et pouvait se permettre n’importe quoi d’achetable. Il n’aurait jamais dû être dans cet avion à affronter des gorilles pour visiter un projet d’exploitation de fer. Il aurait bien pu se trouver sur une plage en prenant du Rhum ou du Coca-cola, a déclaré Don Nissen. Il a aussi rajouté que parce qu’il est sûr que cette entreprise en Afrique tenait à c ur Talbot, le groupe poursuivrait ses objectifs et mènerait le projet pour lequel il est mort jusqu’à son terme. Les affaires ne seront plus jamais les mêmes maintenant que Ken Talbot n’est plus là, mais nous nous devons de continuer les projets qu’il s’était fixés en respectant le plus possible ses plans, a-t-il ajouté. Coté camerounais, aucun commentaire n’a encore été fait en ce qui concerne la poursuite des affaires sur l’exploitation de Mbalam. Les chiffres communiqués sur cette opération affirment pourtant que les activités de la Cam Iron devraient impacter à hauteur de 18% sur le Produit intérieur brut du Cameroun.

Conférence de presse du ministre Tchiroma
english.ntdtv.com)/n

Une fin tragique pour des Pontes de l’industrie minière australienne
L’avion était parti de l’aéroport international de Yaoundé le samedi 19 juin à 09H13 (08H13 GMT) pour une arrivée estimée à 10H20 locales (09H20 GMT). Le dernier contact a eu lieu à 09H51 locales (08H51 GMT), avait déclaré dimanche le ministre Tchiroma Bakary. Ce voyage était consécutif à la tenue d’une session ordinaire du Conseil d’administration de Cam Iron filiale de Sundance Resources, qui a eu lieu à Yaoundé le 17 juin avait-il dit. Tout récemment, Cam Iron avait obtenu un permis d’exploitation de minerai de fer à Mbalam (Région de l’est du Cameroun). Le Cameroun, le Congo et les Forces françaises au Gabon (FFG) avaient déployé plusieurs avions et hélicoptères sur la zone, côté camerounais et côté congolais alors que les autorités des deux pays avaient aussi demandé aux populations et compagnies forestières dans la zone de disparition de participer aux recherches. Celles-ci se sont avérées «difficiles» car l’avion a disparu dans un secteur de «forêt dense et inexplorée», selon le gouverneur de la région camerounaise de l’Est, Adolphe Lélé Lafrique.

L’un des disparus Ken Talbot
The Courier Mail)/n

Cameroun: L’épave de l’avion affrété par Cam-Iron retrouvée

Le ministre de la communication avait annoncé une reprise des recherches ce lundi, l’avion se serait écrasé en pleine forêt, aucun survivant n’aurait été retrouvé

Les recherches se poursuivent
Selon une information rendue publique par la radio nationale, l’épave de l’avion qui transportait à son bord d’importantes personnalités australiennes de l’exploitation minière de Balam a été retrouvée. Le brouillard et la jungle épaisse ont rendu difficiles ce lundi, les recherches menées par le Cameroun et le Congo pour retrouver l’avion disparu pendant le week-end avec onze personnes à bord, dont deux Français. L’appareil transportait notamment Ken Talbot, l’une des plus grandes fortunes d’Australie. Il est porté manquant depuis samedi lors d’un vol entre la capitale camerounaise, Yaoundé, et Yangadou en République du Congo voisine. A bord de l’avion privé, un CASA C212, étaient présents six Australiens, deux Britanniques, deux Français et un Américain. Outre Ken Talbot, administrateur de la société minière Sundance Resources basée à Perth, le président de Gindalbie et Sundance, Geoff Wedlock et le Directeur financier de Western Areas, Craig Oliver, figurent parmi les disparus. Quant à l’un des américains cité dans les communiqués officiels il s’agirait de Jeff Duff de l’entreprise américaine Dynamq, conseiller de l’entreprise Sundance en gestion de risque. Les dirigeants voulaient visiter des projets de minerai de fer au Cameroun et en République du Congo. Les autorités ont perdu le contact avec l’avion environ une heure après le décollage de Yaoundé en direction de Yangadou. L’épave a été retrouvée du côté du Congo. Il n’y a pas de survivant malheureusement, a affirmé M. Tchiroma Bakary, qui devait faire une déclaration à la presse. On connait aussi le nom d’une autre victime. James Casserly un Irlandais qui était à bord de l’appareil.

Une situation préoccupante en Australie
De nombreuses personnalités australiennes ont reproché le fait que les membres de l’exécutif de Sundance Resources aient été contraints de violer les protocoles en voyageant ensemble sur un même avion. Les règles de gouvernance australienne interdisent en général au conseil d’administration d’une société publique de voyager dans un seul cadre. La société a été incapable d’utiliser le second appareil appartenant à M. Talbot parce qu’il ne pouvait pas atterrir sur la piste de Yagoudou, a déclaré M. Jones Peter Canterbury le Directeur financier de Sundance, qui a été nommé Directeur général par intérim. Il déclare que l’entreprise n’avait guère le choix que d’utiliser un avion affrété. Selon certaines sources, l’appareil appartenait à une compagnie qui avait été interdite par l’Union européenne pour trois infractions à la sécurité quelques temps plus tôt. Pour être honnête, la disponibilité des avions pour voler dans ce domaine est extrêmement limitée, a-t-il conclu. Le groupe a demandé la suspension de sa cotation à la bourse australienne. Cam-Iron, a branche opérationnelle de Sundance Resources au Cameroun envisage de mener des activités qui devraient augmenter le Produit Intérieur brut du Pays à hauteur de 18%. Mais selon les experts, ce type de contrat repose souvent au stade initial sur la confiance placée en des personnes précises. Geoff Wedlock était dans ce cas précis la personne clé. Sa disparition risque fort bien de créer quelques perturbations pour la suite du projet de Mbalam.

Le trajet que devait emprunter l’avion
The Daily Telegraph)/n

Le corps de Stéphane Kameugne sans vie dans la Marne!

Il avait disparu dans la nuit du 6 au 7 décembre dernier à la sortie d’un gala!

Les plongeurs de la gendarmerie et des sapeurs pompiers ont découvert le corps de Stéphane Kameugne. Le jeune homme, âgé de 24 ans, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 décembre, à la sortie du gala de l’école des arts et métiers de Châlons (ENSAM), où il s’était rendu pour retirer son diplôme. Alors qu’ils avaient déjà exploré les rives du canal latéral à la Marne le lendemain de sa disparition, les plongeurs sont retournés hier dans le cours d’eau pour scruter le milieu du canal. C’est là qu’ils ont repéré le corps de Stéphane Kameugne. Une autopsie doit avoir lieu.

Stéphane Kameugne, est né à Paris le 14 Juillet 1984, mais il a fait sa prépa à Louis-Le-Grand, a intégré L’Ensam à Chalons en Champagne, puis a fréquenté Georgia Tech à Metz, puis aux USA, et bossait depuis quelques mois chez Alten ….

Stéphane Kameugne, 1 m 90 pour 90 kg. Le week-end de sa disparition, il était revenu à Châlons – où il a passé trois ans – pour recevoir son diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers et fêter l’événement avec ses amis. Tous se sont retrouvés dans la soirée pour le traditionnel gala des Fignos. Vers 4 heures du matin, il est sorti dans la cour de l’école, en état avancé d’ébriété, comme le précise l’avis de recherche diffusé par la police. C’est là qu’il a été vu pour la dernière fois, seulement vêtu de son costume de couleur claire. Il prenait, semble-t-il, la direction du canal du Nau. Depuis, plus de nouvelles. Ses amis ont en vain tenté de le joindre sur son portable. Puis chez ses parents. Puis ils ont constaté que sa voiture était toujours garée sur le parking de l’école et que toutes ses affaires étaient intactes à l’intérieur. C’est là qu’ils ont pris peur. Installés en région parisienne, les parents de Stéphane Kameugne sont rapidement arrivés à Châlons. C’est son père qui a signalé officiellement sa disparition à la police.

Des éléments inquiétants avaient amené le Parquet à ouvrir une procédure judiciaire. Outre la voiture, restée sur place, et le fait qu’il se soit retrouvé dehors sans vêtements chauds, Stéphane Kameugne n’avait rien du garçon excentrique ou émotif. C’était, selon ses proches, un jeune homme réglé comme du papier à musique.

Stéphane Kameugne
Journal du Cameroun)/n