Démenti : aucun variant du virus du Covid-19 n’est issu du Cameroun (Minsanté)

Dans un communiqué publié le 4 janvier 2021, le ministre de la Santé publique (Minsanté) apporte un démenti aux allégations diffusées sur certains médias et réseaux sociaux. Allégations faisant état  de l’identification d’un nouveau variant du virus du COvid-19, SARS CoV2 dont l’origine serait le Cameroun.

 

« Cette information est issue d’une synthèse approximative d’un document de type pre-print, c’est á dire une présentation de données scientifiques non validées. Une analyse préliminaire des données présentées montre des insuffisances majeures dans la démarche méthodologique conduisant aux assertions qui en découlent. De ce fait, ces documents n’ont a ce stade, aucun statut d’évidence scientifique. », dénonce le patron de la Santé publique.

Dans le communiqué publié suite à cette actualité, Manaouda Malachie fait observer qu’à ce jour aucune instance scientifique et sanitaires internationale, encore moins le Conseil Scientifique camerounais n’ont apporté une quelconque validation et ne confirment la transparence de la démarche des « équipes auteures » de la communication en question.

Ci-dessous la communication intégrale du membre du gouvernement camerounais.

 

COMMUNIQUE RADIO-PRESSE

Le Ministre de la Santé Publique, le Dr MANAOUDA Malachie, informe l’opinion publique nationale et internationale qu’une information véhiculée dans plusieurs médias et dans les réseaux sociaux fait état de l’identification d’un nouveau variant du virus du COvID-19, SARS CoV2 dont l’origine serait le Cameroun.

Cette information est issue d’une synthèse approximative d’un document de type pre-print, c’est á dire une présentation de données scientifiques non validées. Une analyse préliminaire des données présentées montre des insuffisances majeures dans la démarche méthodologique conduisant aux assertions qui en découlent. De ce fait, ces documents n’ont a ce stade, aucun statut d’évidence scientifique.

Il s’agit d’une présentation de huit cas de COVID-19 (3 adultes et 5 enfants) porteurs de virus dont la séquence et les éléments cliniques et biologiques présentés n’en font d’ailleurs pas a ce stade un variant. Bien plus, un seul des huit cas est présenté comme ayant effectué un voyage au Cameroun sans que la chronologie des évènements permettent d’établir une relation entre ledit voyage et l’infection alléguée.

Bien plus, il n’est présenté ni séquence chronologique des infections des huit patients, ni élément d’analyse des contacts permettant de considérer la personne ayant voyagé au Cameroun comme cas index frisant une simple stigmatisation de notre pays.

A cette date, ni les instances scientifiques et sanitaires internationales, ni le Conseil Scientifique camerounais n’ont apporté une quelconque validation et ne confirment la transparence de la démarche des équipes auteures de la communication en question.

Le Cameroun s’est doté de 24 laboratoires PCR et 4 plateformes de séquençage lui permettant de diagnostiquer les cas d’infection à COVID-19 et de participer dignement aux efforts scientifiques internationaux de surveillance épidémiologique et génomique avec la transparence et la promptitude requises en cas de menace de santé publique globale. lI note ainsi pour le regretter n’avoir reçu des équipes de recherche auteures de la communication en question, aucune information ou sollicitation de suivi de contacts du patient présenté comme cas index, suggérant la primauté du buzz sur un éventuel intérêt de sante publique globale pour les auteurs.

A la veille d’un événement sportif majeur de portée globale organisé dans notre pays, le Ministre de la Sante Publique tient a rassurer l’opinion publique nationale et internationale et toute la communauté sportive de la rigueur des mesures de surveillance épidémiologique et génomique prises par le gouvernement de la République et de ce que la situation de la pandémie est sous contrôle avec à cette date moins 1000 cas actifs, avec 115 hospitalisations et 24 personnes sous oxygène, soit unt aux de guérison de 97% et taux de létalité de 1.74largement en deçà des moyennes africaine et mondiale.

Cameroun – Fonds Covid-19 : Manaouda Malachie corrige Louis Paul Motaze

Alors que le rapport d’exécution du Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le Coronavirus, révèle que le ministère de la Santé n’a pas justifié l’emploi de 45,9 milliards de FCFA, le patron de ce département ministériel rétablit les faits. Invitant son collègue des Finances à revoir sa copie.

Premier démenti du Dr Manaouda Malachie : « les dépenses effectuées par la Pairie Spécialisée auprès du Ministère de la Santé Publique dans le cadre de la riposte sanitaire contre le COVID-19, s’élèvent à 34,5 milliards et non 45,9 milliards de FCFA ». Dans une lettre adressée le 27 juillet 2021 à Louis Paul Motaze, le ministre des Finances, le patron de la santé (Minsanté) dit sa part de vérité.

Contrairement à ce que stipule le rapport d’exécution du Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le Coronavirus, Manaouda Malachie dit avoir transmis le compte d’emploi des 34,5 milliards de FCFA reçus. « il serait utile de préciser que pour les ressources issues des fonds de concours, mobilisées et exécutées par le biais des banques commerciales, le Directeur Général du Budget a reçu, par bordereau, du 20 avril 2021, en plus du compte d’emploi de ces ressources, toutes les pièces justificatives, ainsi que le livre journal des recettes et le livre journal de caisse du billeteur désigné à cet effet », clarifie le Minsanté.

Il ajoute par ailleurs que : «  lesdites dépenses ont été exécutées en procédure normale et que la liasse documentaire en soutien de la dépense est bel et bien disponible dans les services du trésor ayant effectué toutes ces opérations et qui relèvent d’ailleurs de votre département ministériel ».

Compte tenu des rectificatifs apportés, le ministre de la Santé suggère à son collègue des Finances de procéder à la rectification des incorrections contenues dans le rapport et qui pourraient être de nature à fausser sa sincérité.

Cameroun : lancement ce 7 juillet d’une campagne d’intensification de la vaccination contre le Covid-19

Trois mois après le début de la vaccination anti Covid-19, ce n’est pas le grand engouement au Cameroun. Moins de 200 000 personnes se sont fait inoculer, malgré l’invite du gouvernement. Le ministère de la Santé publique lance ce jour une campagne d’intensification de la vaccination.

L’un des objectifs de la campagne est de vacciner au moins 5000 personnes par jour du 07 au 11 juillet 2021. Elle  se déroule sur toute l’étendue du territoire national et concerne toute personne âgée de 18 ans et plus.

« La vaccination sera offerte dans les formations sanitaires ou par les équipes mobiles, dans les communautés y compris en porte à porte, les lieux de rassemblement comme les marchés, les lieux de culte, les entreprises et les administrations publiques », explique le ministre de la Santé publique dans un communiqué de presse publié le 16 juin. .

Manaouda Malachie ajoute que : «  l’administration du vaccin sera accompagnée d’une large action de sensibilisation et d’explication aux populations. Les populations sont encouragées à adhérer massivement à la vaccination contre le Covid-19 pour mettre fin à la pandémie ».

En rappel, pour en finir avec la pandémie, le gouvernement a acquis diverses variées de vaccins anti Covid-19. Pour cette année 2021, l’objectif est d’inoculer au moins 5 millions de personnes.

Cameroun – Covidgate : ce que la Chambre des comptes reproche à Manaouda Malachie

On en sait un peu plus sur le premier rapport d’audit du Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales au Cameroun. Le document rédigé par la Chambre des Comptes de la Cour suprême devait être présenté le 25 juin dernier à l’Assemblée nationale. Mais, la séance plénière programmée à cet effet a finalement été annulée. Selon la synthèse de ce rapport dont l’Urgentiste.com a eu copie, les enquêteurs resserrent leurs investigations autour de trois ministères : le ministère des Finances, celui de la Recherche scientifique et de l’Innovation et le ministère de la Santé publique.

Dans ce document datant « Juin 2021 », les enquêteurs épinglent en réalité certains responsables impliqués dans la gestion des ressources financières allouées à la lutte contre le Covid-19. Dans le cas du ministre de la Santé, Manaouda Malachie, la Chambre des Comptes dénonce d’emblée une absence de contrôles préjudiciables à la bonne exécution des marchés. Dans ce registre, la Chambre des Comptes relève la mise à l’écart des comptables matières « susceptible de faciliter les détournements » et l’absence de visa du contrôleur financier de ces marchés au Minsanté. « Si bien que le total des engagements de crédits du Minsanté pour 2020 s’est élevé à 81,8 milliards de Fcfa, en dépassement de 31,6 milliards de Fcfa ».

Le cas Mediline Medical

En fait, « des cas avérés de mauvaises pratiques et de détournements » ont été recensés. A ce sujet, le Chambre des Comptes dénonce une surfacturation de 15,3 milliards de Fcfa au profit de la société Mediline Medical Cameroon SA, principal attributaire des marchés des tests de dépistage (et son intermédiaire Moda Holding Hong Kong). Cette « entreprise inexpérimentée » sur laquelle le Minsanté a pourtant porté son choix, « au détriment des sociétés locales qualifiées » a curieusement continué de pratiquer des prix bien supérieurs et « déconnectés des prix du fabricant et ceux sur le marché international ».

Sur ce point, les enquêteurs de la Chambre des comptes engagent la responsabilité de Manaouda Malachie. « Bien qu’il ne soit pas signataire des marchés d’acquisition des tests de dépistage et eu égard aux montants en jeu (25 milliards de Fcfa ; Ndlr), il est peu vraisemblable que le ministre de la Santé publique ait pu être tenu dans l’ignorance et à l’écart des manœuvres tendant à facturer les tests de dépistage à un prix déconnectés de la réalité du marché », charge le rapport. Les limiers de la Cour suprême incriminent aussi le Minsanté dans des engagements de dépense fait sans connaissance des lignes budgétaires du compte d’affectation spéciale.

Il s’agit notamment de celles relatives aux tests de dépistage (25,7 milliards de FCFA) à l’entreprise Mediline Medical, aux équipements de protection individuelle (26,78 milliards) et aux équipements médicaux (11,77 milliards). C’est que, ces marchés ont été passés alors que le décret du 22 juillet 2020 définissant les activités du programme « Renforcement du système sanitaire » et répartissant les fonds qui leur ont été alloués n’était pas encore connu.

Double paiement

La Chambre des Comptes accable par ailleurs le Minsanté des faits de doubles paiements de certains marchés générant un préjudice de 708,4 millions de Fcfa à l’Etat camerounais. Notamment celui de la construction du poste de santé de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen dont les travaux ont été confiés à l’établissement Global Construction pour un montant initial de 216,28 millions de FCFA. Au bout du compte la construction de ce poste de santé « a donné lieu à des paiements non justifié pour un total de 259,85 millions de FCFA », conclut la Chambre.

Des irrégularités sont également relevées dans les travaux d’aménagement des unités de prise en charge des patients atteints de Covid-19. «Au total la Chambre constate que trois marchés spéciaux ont été réceptionnés et payés entre avril et octobre 2020 pour un montant de 1,25 milliards de FCFA alors que les prestations étaient inachevées à la date du 31 décembre 2020 », déplore le rapport. Parmi ces marchés on peut citer celui du poste de santé de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, la réhabilitation du pavillon de neurologie et l’extension du pavillon Lagarde de l’hôpital central de Yaoundé.

Les marchés des équipements des patients atteints de Covid-19 illustrent par exemple « ces dérives ». En effet, « Alors que le Minsanté avait présélectionné 303 prestataires par décision du 29 mai 2020, 96 fournisseurs non présélectionnés ont été attributaires de ces marchés ». Parmi eux, quatre sociétés qui ont été attributaires de marchés pour un total de 2,068 milliards de Fcfa « quelques jours seulement après leur immatriculation » au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (Rccm).

Curiosités

Pour l’hygiène et l’assainissement des milieux ouverts au public dans la ville de Yaoundé, les marchés ont été attribués à hauteur de 157 millions de Fcfa « sans mise en concurrence, aux ETS African Distribution Company ». Une société créée le 14 février 2020 et « sans expérience des métiers de l’hygiène et de l’assainissement ». Dans sa synthèse, la Chambre des Comptes relève que « ce choix qui semble peu pertinent n’a pas été de nature à garantir une qualité de service optimale de la prestation, notamment en raison de l’inexpérience des personnels ».

Autre curiosité et pas des moindres, la ville de Yaoundé a bénéficié de 157 millions de Fcfa pour la gestion de l’hygiène et de l’assainissement des milieux ouverts au public tandis que le reste du territoire a dû se contenter de 49,5 millions de Fcfa. Un écart qui n’a pas été justifié « par des critères objectifs, alors que les résultats de cette activité sont difficiles à évaluer parce que les chiffres bruts produits sur le nombre de lieux désinfectés ne sont pas mis en relation avec les besoins à couvrir », regrette la synthèse.

Micmacs

Selon la chambre des comptes, la gestion des médicaments a été incertaine. Pour preuve, « Le Minsanté a passé 4 marchés de médicaments pour un montant de 536 millions de Fcfa mais n’a pas été en mesure d’indiquer à la chambre des comptes où ils avaient été stockés ni quel avait été leur usage », dénoncent les enquêteurs. Plus grave à leurs yeux, « Ils n’ont pas fait l’objet d’enregistrement en comptabilité matière, de sorte que la Chambre des Comptes estime que le risque de détournement est très élevé ».

La vente controversée de 15 mille tests de dépistage rapide Covid-19 pour 288 millions de Fcfa par le Minat au Minsanté n’est pas en reste. Et même si cette somme a été reversée dans le compte BGFI du Minsanté le 2 juin 2020 sur instruction de Joseph Dion Ngute, la Chambre constate « qu’en l’absence de prise en compte du reversement dans le livre journal banque du Minsanté, il subsiste un risque que la somme de 288 000 000 de Fcfa fasse l’objet d’une appropriation privée ».

Statistiques peu fiables

La gestion opérationnelle de la pandémie a aussi fait l’objet d’une étude minutieuse des enquêteurs. Ainsi, ils y ont décelé une insuffisante fiabilité de l’information statistique concernant le suivi de la pandémie, avec l’absence d’une procédure de contrôle et de validation des données collectées sur l’évolution de ce virus mortel. Ce qui fait que,« La faible qualité de l’information comptable et statistique a handicapé les autorités dans le pilotage de la riposte à la pandémie ». Toutefois, « en dépit des fragilités du suivi statistique, il apparait que le système hospitalier a su faire face au flux des patients en 2020 ».

14 procédures judiciaires en vue

En tout cas, la Chambre des Comptes a décidé d’ouvrir 14 procédures pour faute de gestion et de transmettre au ministre de la Justice 12 dossiers susceptibles de revêtir une qualification pénale. Des 30 recommandations faites au Premier ministre et à trois autres ministères, celui de la Santé récolté à lui seul, 16. A noter qu’au terme de ses travaux, la Chambre des Comptes a fait six principaux constats. Ce sont notamment la gestion incertaine des médicaments, la faiblesse du pilotage stratégique, tant du Fonds spécial de solidarité nationale que de la riposte sanitaire mise en place par le Minsanté, largement liée à un défaut d’évaluation des activités, des cas emblématiques d’activités à faible efficacité et de mauvaises pratiques identifiées.

Cameroun – Gestion des Covid-19 : déclaration de l’Hon Jean Michel Nintcheu après le rapport de la Chambre des comptes

 » Je me réjouis de ce que l’Histoire me donne raison. Une fois de plus, le SDF dans sa démarche originelle, démontre chaque jour ce qu’il ne doit jamais cesser d’être à savoir un parti qui donne le pouvoir au peuple et qui a chevillé au corps les intérêts du peuple.

Je voudrais rappeler qu’en 2016, à la tribune de l’Assemblée nationale devant la Représentation nationale, le député du SDF Joseph Wirba dans sa déclaration historique avait déjà attiré l’attention des gouvernants sur le feu qui couvait dans les deux régions anglophones du pays. Il fut pourchassé et raillé même par certains de ses collègues députés pourtant du même parti. Cinq ans après, nous voici déjà avec plus de 1000 morts du fait de cette sale guerre. Si on l’avait écouté, les vies des camerounais auraient été épargnées. Lorsqu’il y a quelques mois, sur la base de mes investigations, j’appelais la Représentation nationale,  certains collègues y compris ceux de mon parti, n’ont cessé de me pourfendre. Comme Joseph Wirba hier, aujourd’hui c’est la Chambre des comptes dans son rapport d’étape – ce qui sous-entend qu’elle n’est pas encore allé au bout de ses investigations-qui vient confirmer ce que je disais déjà à propos de la gestion catastrophique des fonds covid-19.

En tant que Député de la nation, je demande la démission immédiate de la ministre de la recherche scientifique et de l’innovation qui a fait croire aux camerounais en mondovision qu’elle devait produire rapidement la chloroquine et l’azythromicine alors qu’elle a importé de l’Inde ces produits qu’elle a juste emballé au Cameroun. Mieux le rapport de la Chambre des comptes indique des manquements graves dans la gestion des fonds alloués à cette opération.

Je demande une fois de plus et avec insistance la démission du ministre de la santé publique qui a violé toutes les règles de gestion de la fortune publique.

Le cas le plus grave et qui devrait immédiatement cesser toute activité est celui du ministre de l’administration territoriale qui n’a pas daigné répondre aux sollicitations de la Chambre des comptes mais s’est permis de facturer au ministère de la santé publique des dons qu’il a reçus de certains partenaires du Cameroun. Il a fallu l’injonction du Premier ministre pour qu’une somme de près de 380 millions FCFA qu’il avait déjà fait virer à BGFI Bank soit rétrocédée. Lorsqu’on sait par ailleurs que ce donneur de leçons et par ailleurs pyromane dans la crise anglophone est Secrétaire permanent du Conseil national de la sécurité, cela donne froid au dos.

À la lecture du rapport d’étape de la Chambre des comptes, il apparaît clairement que certains marchés passés en violation des dispositions légales l’ont été sur injonction du ministre d’État, Secrétaire général de la présidence de la République. Ce qui en d’autres termes veut dire qu’il a co-géré les fonds covid-19 bien avant la mise sur pied de la task force covid-19. J’exige également sa démission du gouvernement.

Ces fonds ayant été mis à la disposition de notre pays par des partenaires bilatéraux et multilatéraux, il y va de l’image de notre pays et de la qualité de notre garantie souveraine.

Si un jour on me fait part de ce que des membres de ce gouvernement ont volé des cadavres, je ne saurais être surpris. Même l’argent qu’on a donné à ce gouvernement pour venir au secours des camerounais qui souffrent, ces bandits n’en ont eu cure. 

Il convient au demeurant de constater que personne ne connaît à ce jour le montant total des dons des camerounais, personne physique comme personne morale. Le rapport d’étape de la Chambre des comptes, ce qui est louable, se limite uniquement  aux fonds provenant des partenaires bilatéraux et multilatéraux. J’exige que tous les dons reçus en nature ou en numéraire soient rendus publics et qu’un audit de la gestion de ces contributions soit fait par la Chambre des comptes ou le Contrôle supérieur de l’État, puisqu’il s’agit des fonds publics.

En attendant l’issue des enquêtes judiciaires qui permettra de déterminer le niveau d’implication et de prévarication de chacun des prévenus, j’exige du Président de la République le limogeage de toutes les personnes mentionnées comme étant intervenues dans ce volumineux dossier en violation des dispositions légales comme relevé dans le rapport d’étape de la Chambre des comptes.« 

Hon. Jean Michel NINTCHEU

Député

Cameroun : l’inacceptable profanation de la dépouille du Cardinal Christian Tumi

Une vidéo tournée après la mort du prélat, présente les manoeuvres de son corps en vue du départ à la morgue. L’enregistrement a été ensuite partagé sur les réseaux sociaux.

La nouvelle de la mort du Cardinal Christian Tumi s’est à  peine propagée qu’une autre histoire autour de son corps fait le buzz. Une des personnes présentes autour de l’Archevêque émérite de Douala lorsqu’il a rendu l’âme ce 3 avril 2021, a filmé son corps fraîchement coupé du souffle, allongé dans une chambre,  et publié sur les réseaux sociaux. 

Les paroles de l’auteur de la vidéo ainsi que celles des personnes qui l’entourent,  laissent comprendre qu’ils manoeuvrent le corps en vue de son transfèrement à la morgue. Cet enregistrement qui porte atteinte à la pudeur suscite une vive indignation sur la toile. Les réactions fusent de partout pour condamner  l’acte de profanation du corps du serviteur de l’Église catholique décédé à 91 ans.

Tweet du Minsanté

Via un tweet  sur Twitter, le ministre le Santé publique, le Dr Manaouda Malachie annonce l’ouverture d’une enquête pour rattraper l’auteur de  la vidéo indécente.

Cameroun : Manaouda Malachie préconise des tests Covid-19 pour les employés du public et du privé

Dans un tweet ce lundi 1er mars 2021, le ministre de la Santé publique conseille d’organiser des   dépistages réguliers au sein des  administrations et entreprises.

« Je conseille vivement aux administrations, entreprises publiques et privées de faire tester systématiquement leurs personnels à un intervalle régulier en vue de mieux surveiller la transmission du Covid. L’heure est à la re-mobilisation !! », poste ce matin le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda sur compte twitter .

Le conseil du ministre rentre dans le cadre de l’alerte qu’il lance depuis quelques jours sur la résurgence de la pandémie de la Covid-19 dans le pays. Manaouda Malachie a notamment annoncé que le taux de d’occupation des lits est en progression. Passé de 0,5% à 5%.

Le gouvernement réitère l’importance du port du masque dans les services publics. C’est le 5 mars 2020 que le premier cas de Coronavirus a été détecté au Cameroun. la maladie s’est rependue dans le pays et a effectué plus de 31 000 personnes et causé de nombreux morts.

Cameroun : les tests anti-covid19 désormais payants pour les voyageurs à l’étranger

60 000 FCFA pour les embarquements (départ du Cameroun) et 30 000FCFA pour les débarquements (arrivée au Cameroun). Une convention de délégation de service entre le gouvernement camerounais et l’entreprise Meditest S.A. a été signée à ce propos dans le cadre du processus de renforcement des stratégies de surveillance et de diagnostic du covid19 dans les aéroports.

Le ministre de la santé publique a indiqué au journal 20h30 du vendredi 18 décembre 2020 de la télévision nationale publique qu’une convention de délégation de service entre le gouvernement camerounais et l’entreprise Meditest S.A. a été signée dans le cadre du processus de renforcement des stratégies de surveillance et de diagnostic du covid19 dans les aéroports.

Les détails de cette convention avec l’entreprise Meditest S.A.  ont été donnés par le Directeur de la promotion de la santé au ministère de la santé publique.  « Ses misions comprennent notamment, la réalisation des tests de dépistage du covid19 des voyageurs, la désinfection, décontamination des voyageurs et bagages, la vérification et l’authentification des certificats des tests covid19 des voyageurs qui embarquent et débarquent dans les aéroports de Yaoundé et Douala », a décliné le Dr Fanne Mahamat,

 Elle reconnait que  les tests valides et conformes sont désormais effectués au centre unique de dépistage à Douala et Yaoundé tous les jours aux tarifs de 60 000 FCFA pour les embarquements (départ du Cameroun) et 30 000FCFA pour les débarquements (arrivée au Cameroun).

Cameroun : un « Collectif des médecins indignés » formé pour discuter de la baisse des salaires

Une centaine de professionnels de la santé demandent un dialogue avec le gouvernement au sujet de « la baisse unilatérale et sans préavis des salaires » du mois de juillet.

Les médecins fonctionnaires ne décolèrent pas. Suite à la suppression  de la  prime de technicité (2400 FCFA) qu’ils percevaient depuis 2002, ils viennent de former un « Collectif des Médecins Indignés».

Ce regroupement d’une centaine de professionnels vise selon le Porte-parole du collectif,  le Dr Daniel Gams, à « dialoguer avec le Gouvernement dans l’objectif de trouver une solution commune ».

Selon les médecins, il se pose un problème de mauvaise interprétation des textes. Le collectif annonce qu’il a pris le conseil d’un collège d’avocats conduit par Me Assira Engoute Claude-Bernard « afin de présenter au gouvernement un recours gracieux dans un premier temps, sous réserve d’une action devant les juridictions compétentes ».

La mise sur pied de ce collectif, est le deuxième acte d’indignation des médecins. Avant cela, ils ont adressé le 27 juillet, une pétition en ligne au Chef de l’Etat Paul Biya.

Dans une interview accordée ce jour au poste national de la CRTV, Emile Ella Ngbwa, le directeur des Ressources humaines du ministère de la Santé publique a indiqué que  le service de la solde a simplement retiré le double emploi de la prime de technicité agent technique que recevaient les médecins fonctionnaires depuis 2002. Et donc qu’il n’y pas une baisse de salaires, mais régularisation d’une situation qui a anormalement durée.

Cameroun : le gouvernement annonce la traque des hôpitaux qui commercialisent le Test rapide de COVID-19

Le ministre de la Santé publique avise qu’un contrôle mixte constitué des éléments de son département et ceux de la Délégation générale à la Sûreté nationale procédera à la traque des formations hospitalières contreventes.

« Il m’a été régulièrement porté à mon attention que des formations sanitaires publiques et même privées, ainsi que des équipes de Wash, procèdent en dépit des instructions sur la gratuité des services liés à la pandémie du COVID-19, à la vente des tests de diagnostic rapide », dénonce le ministre de la Santé dans un communiqué de presse signé du 22 juin dernier.

Le Dr Manaouda Malachie réitère la gratuité des tests de diagnostic rapide. Il fait savoir qu’une brigade mixte constituée des équipes de son ministère et de la Délégation générale à la Sûreté nationale vont procéder  à des contrôles. Afin de traquer tous les contrevents. Aussi, compte-t-il sur les dénonciations de la population  pour garantir la gratuité des services.

Le ministre, rappelle que les points de dépistage rapide du diagnostic de COVID-19 sont accessibles dans les différents districts de santé.

Cameroun/ Covid-19 : voici les consignes du Minsanté en matière d’inhumation des victimes

Suite aux nombreux dérapages constatés dans les hôpitaux et les familles, le ministre de la Santé publique a reprécisé le 16 juin dernier les modalités de prise en charge et d’inhumation des corps des victimes du Covid-19.

Les dénonciations de marchandage autour des corps des personnes décédées de Covid-19 deviennent récurrentes. Le Ministre de la Santė publique  qui en a eu écho est monte au créneau pour stopper la saignée des pratiques peu orthodoxes.

Le Dr Manaouda Malachie invite les responsables des formations sanitaires ainsi que les services dédiés à la prise en charge post mortem des victimes du Covid-19, à l’observance et à l’application stricte des résolutions du Conseil scientifique.

Le ministre leur demande de veiller à ce que les corps Covid-19 soient inhumés dans un délai n’excédant pas 48 heures. Il arrête que l’inhumation doit s’effectuer dans la ville de survenance du décès, au domicile familiale s’il y est situé, ou dans un cimetière public. Dans le cas contraire le transfert de la dépouille en dehors de la ville est interdit.

Le Minsanté instruit que la manipulation et l’inhumation du corps, soient opérés par des personnels technique, formés et protégés conformément aux procédures standards en la matière.  Le corps doit être ensuite placé dans un cercueil hermétique, zingué et fermé avec ou sans vitre encastrée, permettant à la famille de voir le visage du défunt.

Les familles préalablement et dûment informées de la cause du décès sont autorisées à voir le corps sans contact physique, avant toute mise en bière et à assister en nombre restreint á l’inhumation, dans le respect des précautions standards.

Le gouvernement n’exclut pas que les corps soient enterrés dans le respect de la dignité humaine et de leurs tradition culturelles et religieuses. Cela en présence des services de la mairie et de l’hôpital du lieu de décès.

Le Dr Manaouda Malachie prescrit enfin que l’environnement et les surfaces sur lesquelles le corps est exposé soient désinfectés conformément aux procédures en la matière.

Cameroun / Covid-19 : Joseph Dion Ngute fait dépister tous ses collaborateurs

Joseph Dion Ngute a invité ce 28 mai l’ensemble de ses collaborateurs à effectuer des tests de dépistage au Covid-19.

La pandémie du Covid-19 prend des proportions inquiétantes au Cameroun. Plus de 500 personnes infectées et environ 200 morts. Dans la foulée, des indiscrétions font état de ce que plusieurs agents en service dans les ministères sont également positifs au Covid-19.

Au Premier ministère, le patron des Lieux Joseph Dion Ngute a fait tenir ce 28 mai une opération de testing massif du personnel. Le directeur des affaires générales Louis Maxime Meka Meka a prié tout un chacun à se présenter dans la salle de réunion du rez-de-chaussée du bâtiment principal. Où se trouvait une équipe du ministère de la Santé publique contactée pour effectuer des tests.

Le ministère de Santé publique vient également de connaitre une campagne similaire.  A la suite du décès de Covid-19 de Luc Florent Andegue, directeur des Ressources Financières et du Patrimoine (DRFP) le 19 mai dernier.

On se souvient que Bien avant, c’est-à-dire le 13 avril 2020, le Minsanté Manaouda Malachie avait instruit la décontamination de l’immeuble Rose à Yaoundé. Un bâtiment qui abrite entre autres :  le ministère du Tourisme et des Loisirs ; le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire  ; le Ministère du Commerce ; le Ministère des Mines, de l’industrie et du Développement Technologique ; le Ministère des Petites et des Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat ; le Ministère des Travaux Publics ; le Ministère de l’Eau et de l’Énergie ; et  le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain.

Cameroun-Covid-19 : le ministre Manaouda se mettra-t-il en quarantaine ?

Le décès du directeur des Ressources Financières et du Patrimoine (DRFP) du ministère de la Santé publique,  survenu le 18 mai dernier des suites de Covid-19, fait soupçonner un risque  d’une contamination à grande échelle au sein de ce département ministériel.

Selon Echos Santé du de ce 19 mai,  Luc Florent Andegue, Administrateur civil Principal, directeur des Ressources Financières et du Patrimoine (DRFP), proche collaborateur du Dr Manaouda Malachie au ministère de la Santé publique est décédé hier de suite de la Covid-19 à l’hôpital central de Yaoundé.

A la suite de ce décès, le ministre de la Santé a instruit la désinfection du bâtiment central de son département. Une instruction qui crédite la thèse du décès par Covid-19. L’on devrait aussi s’attendre que le ministre de la Santé publique instruise des tests rapides pour l’ensemble de ses collaborateurs et même une période de quarantaine.

En outre, quand on sait que le directeur des Ressources Financières et du Patrimoine était un proche collaborateur du Dr Manaouda Malachie, il n’est pas abusif de dire  que le ministre doit subir un contrôle particulier. Lui qui est d’ailleurs sur tous les fronts du combat contre la pandémie.

En Côte d’ivoire par exemple, l’on se souvient qu’en mars dernier, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a décidé  de s’auto-placer  en quarantaine parce qu’ayant été en contact avec une personne déclarée positive au Covid-19. Ceci bien que ne présentant aucun symptôme.

Cameroun/Covid-19 : voici les centres spéciaux de prise en charge des patients

Un décret du Premier ministre signé le 20 avril dernier crée les annexes des grands hôpitaux, pour gérer leur flux de cas positifs au Covid-19. Plusieurs stades de la République sont réquisitionnés et transformés en hôpitaux de circonstance.

Le Cameroun compte plus d’un millier de cas positifs de Covid-19. Les hôpitaux classiques étant étroits pour en accueillir davantage, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute a signé un décret le 20 avril créant des centres spéciaux de prise en charge des patients atteints de Covid-19, en abrégé « CSPP-Covid-19« . Ils sont chargés de l’administration des soins et du suivi médical des victimes , et  sont soumis aux règles de fonctionnement et d’organisation des formations sanitaires publiques.

Dans la ville de Yaoundé

  • le Centre spécial de prise en charge des patients atteints de COŸID-19 du Stade Militaire;
  • le Centre spécial de prise en charge des patients atteints de COVID-19 de l’ancien bâtiment de l’Entreprise Orca, au lieu-dit Carrefour Zoe.

Dans la ville de Douala

  • le Centre spécial de prise en charge des patients atteints de COVID-19 du Stade Mbappe Leppe;
  • le Centre spécial de prise en charge des patients atteints de COVID-19 du camp des logements sociaux de Yassa.

Dans la ville de Limbe

  • le Centre spécial de prise en charge des patients atteints de COVID-19 du Middle Farm Stadium.

Dans la ville de Bafoussam

  • le Centre spécial de prise en charge des patients atteints de COVID-19 du camp des logements sociaux ;
  • le Centre spécial de prise en charge des patients atteints de COVID-19 du Stade Toket.

Chaque centre sera administré par des médecins spécialistes ou généralistes désignés par le  ministre de la Santé publique, en raison  d’un chef assisté de deux adjoints.

Chacun est l’annexe d’une grande formation hospitalière. Ainsi le Centre du Stade militaire de Yaoundé est l’annexe 1 de l’Hôpital central de Yaoundé. Celui de l’ancien bâtiment Orca dépend  aussi de l’Hôpital central. A Douala, deux  Centres répondent de l’Hôpital Laquintinie. Il s’agit du Stade Mbappe Leppe et le Camp des logements sociaux de Yassa.

Le Centre spécial de l’Esplanade du Stade Roumde Adja est l’annxe de l’Hôpital Régional de Garoua. A Limbe, le  Middle Stadium est sous la tutelle de l’Hôpital Régional de Limbe. A Bafoussam le Camp des logements sociaux est l’annexe de l’Hôpital régional de Bafoussam. Idem que le Centre spécial de prise en charge des patients atteints de COVID-19 du stade Toket.

Cameroun-Covid-19 : quatre pharmacies « malhonnêtes » sanctionnées

Profitant de la pandémie du Covid-19, des points de vente des médicaments et du matériel médical ont été stoppés dans leur entreprise de spoliation des clients.

Profiter de la pluie pour se soulager dans le torrent. Plusieurs pharmacies dans le pays  trouvent en la pandémie du Covid-19, l’opportunité de s’en faire plein de pognon.  Augmentation des prix de vente des masques, des solutions hydro-alcooliques, des gants de protection et même des médicaments, telle la chloroquine, pour celles qui en disposent.

Alerté,  le ministre de la Santé a procédé à la fermeture de quatre pharmacies coupables de surenchère. « De nombreuses pharmacies ont augmenté scandaleusement les prix des masques et d’autres produits (…) C’est pourquoi  j’ai pris des mesures contre quatre pharmacies le week-end dernier. Cette chasse contre les pharmaciens malhonnêtes continuera avec les brigades conjointes composées des services techniques compétents du ministère du Commerce et du ministère de la Santé publique, qui évaluera les prix facturés pour certains produits », annonce Manaouda Malachie, pour qui,  la lutte contre le Coronavirus est également celle de la protection du pouvoir d’achat du consommateur des produits pharmaceutiques.

Par ailleurs, si le ministre ne manque jamais de saluer l’apport des professionnels de la santé dans ce combat, il engage également un combat contre les brebis galeuses qui se dévoilent à l’occasion de cette pandémie. Beaucoup d’hôpitaux privés et publics sont accusés de dissimuler des malades de Covid-19 et les chiffres des personnes qui en sont décédées. « Il est inacceptable de certains de dissimuler les cas suspects, mettant ainsi en danger la seule vie de leurs patients, mais aussi celle du personnel de santé. De tels actes sont intolérables et nous n’hésiterons pas à prendre des mesures drastiques contre eux ».

Douala-Covid-19 : 14 % de personnes s’opposent au dépistage

Ils ont fermé leurs portes aux agents de Santé publique déployés dans le cadre du testing massif lancé dans la capitale économique du pays.

Crainte d’être testé positif, superstition  ou incertitude sur la réalité de la pandémie ? Les équipes de santé déployées pour effectuer des dépistages sur les habitants de Douala se voient parfois claquer la porte au nez. Pas moins de 14,8% de personnes approchées ont en effet refusé de se soumettre aux tests du Covid-19.

Au 13 avril 2020, la campagne de dépistage massive lancée à Douala s’est rendue dans 8066 ménages. Elle a effectué des tests sur 6 1980 personnes, avec un taux d’acceptation de 85,2% par rapport au taux de refus de 14,8%.

Le pourcentage de refus est de loin inférieur, mais les autorités ne l’entendent pas de cette oreille. «  Cela implique la nécessité de sensibiliser, d’éduquer et de tester les gens. Cette campagne devrait être intensifiée dans tout le pays, avec un accent sur les régions considérées comme l’épicentre de la pandémie », explique le ministre de la Santé publique.

Aux récalcitrants à la campagne de testing massifManaouda Malachie dit : « le Coronavirus n’est ni une honte ni une maladie invalidante. Il n’élimine pas non plus la présence d’autres maladies qui continuent à tuer les patients ».

L’on se souvient que le 10 avril dernier, le Premier ministre a prescrit sept nouvelles mesures de riposte contre e Covid-19, parmi lesquelles une intensification de la campagne de testing massif. Joseph Dion Ngute a autorisé l’application des sanctions contre les récalcitrants à ces efforts visant à surmonter cette pandémie qui menace la sécurité et la santé de tous les Camerounais.

Cameroun-Covid-19 : Joseph Dion Ngute passe un savon à ses ministres

Le chef du gouvernement réprimande certains de ses collaborateurs, coupables de prise d’initiatives sans visa de la hiérarchie, d’entretenir une cacophonie dans la communication gouvernementale, et un manque de solidarité dans les actions.

Le Premier ministre Joseph Dion Ngute sort de sa réserve. Ce 9 avril, il a mandaté Séraphin Magloire Fouda,  le Secrétaire général de ses services, d’adresser une lettre de recadrage à toute l’équipe gouvernementale, notamment aux membres engagés dans la riposte contre le Covid-19. « L’attention du Premier ministre, chef du gouvernement a été appelée, à plusieurs reprises, par la démultiplication des initiatives personnelles et solitaires de la part des membres du gouvernement dans la conduite des affaires publiques, au mépris des principes cardinaux  de collaboration, de solidarité et de respect des procédures qui régissent le travail gouvernemental », déplore Dion Ngute.

Au moment où défraie la chronique le « faux arrêté conjoint »  Minesec-Minedub qui annonçait le retour à l’école le 20 avril prochain, la lettre de Joseph Dion Ngute rappelle les normes à ses collaborateurs. « Les projets de texte à caractère réglementaire, édictés par les chefs de départements ministériels dans leurs domaines de compétence, doivent obligatoirement être soumis au visa administratif préalable avant leur signature par le(s) ministre(s) concerné(s) ».

En dehors des 13 mesures gouvernementales de riposte contre le Covid-19, l’on aura notamment vu  des gouverneurs et préfets, prendre des décisions unilatérales. Entre réglementation des heures d’ouverture des marchés, interdiction de consommer dans les débits de boissons entre autres. Sans toutefois citer ce qui apparait comme des dérapages, Dion Ngute siffle la fin de la récréation. « En ce qui concerne la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de riposte contre  la pandémie du Coronavirus (Covid-19) au Cameroun, les administrations sectorielles impliquées doivent préalablement solliciter et obtenir formellement du chef du gouvernement les autorisations nécessaires, avant de prendre des mesures de portée générale, de manière à observer la cacophonie observer dans la communication sur cette crise sanitaire qui préoccupe la communauté nationale et internationale », fustige-t-il.

La même cacophonie est décriée dans la communication gouvernementale. « Les membres du gouvernement doivent faire preuve de retenue et de prudence dans leurs communications écrites, où à l’occasion de leurs interventions orales sur les problématiques relevant de la politique du gouvernement en général, et de la riposte contre le Covid-19 en particulier (…) En tout état de cause, le ministre de la Communication doit étroitement être associé dans la mise en œuvre des initiatives médiatiques conduites par les administrations sectorielles ».

Sur  la solidarité gouvernementale, Dion Ngute rappelle que : «  les activités des départements ministériels doivent s’intégrer dans la stratégie d’ensemble du gouvernement, telle que définie par le chef de l’Etat, et s’exécuter dans un esprit d’ouverture, de franche collaboration de cohésion et de synergie. »

Cameroun : Jean de Dieu Momo offre 500 000 FCFA pour lutter contre le Covid-19

Dans une lettre teintée d’humour, le ministre délégué auprès du ministre de Justice vient  d’annoncer à son collègue en charge de la santé, son apport au Fonds de solidarité pour la riposte contre le Coronavirus.

Un Jean de Dieu Momo tel qu’on le connait comique. Dans sa correspondance au ministre de la Santé publique, Me Momo introduit par un adage qui situe sur le sens de son don. ‹‹ la légende du grand Colibri nous apprend que  lorsqu’il y a un incendie dans la forêt, cet oisillon court vers la rivière la plus proche pour prendre une goute d’eau dans son bec pour éteindre l’incendie; elle dit qu’elle fait sa part et que si chacun des animaux faisait la sienne, l’incendie serait vite maitrisé ››, conte le ministre délégué au près celui de la justice.

Après cette leçon, sous forme d’interpellation  aux autres personnalités de la République,  Jean de Dieu Momo annonce qu’il offre 500 000 FCFA pour lutter contre le Coronavirus. ‹‹ Il s’agit de ma contribution personnelle aux efforts du gouvernement dans la recherche des solutions scientifiques à l’effet d’enrayer la pandémie du Coronavirus ››

Faisant le point des contributions au 3 avril dernier, le ministre de la Santé publique avait fait savoir qu’outre le milliard débloqué par le chef de l’État,  les apports privés se chiffraient à 750 millions de FCFA.

A ce jour le Cameroun compte 658 cas d’infections, neuf décès et 17 personnes guéries.

Cameroun : du « Covid-business» dans les marchés  

 La pandémie du Coronavirus crée une situation générale de flambée des prix du matériel de protection et des  produits de première nécessité.

Autrefois recommandé uniquement aux malades et au personnel de santé, le port des masques de protection est désormais conseillé à tous les citoyens. Décision du ministre de la Santé publique,  Manaouda Malachie, tombée comme une aubaine pour les pharmacies, les ateliers de couture et les quincailleries. Cet outil qui se vendait avant la pandémie  à 300 FCFA  maximum, vaut deux voire trois fois plus son prix aujourd’hui.

C’est ce que l’on pourrait appeler Covid-business. Le prix des solutions hydroalcooliques, utilisées comme désinfectant pour les mains, est tout aussi passé du simple au triple dans certaines pharmacies de la ville de Yaoundé. Certaines officines demandent environ  10 000 FCFA pour des flacons qui hier,  valaient moins de 3500 FCFA. Idem pour l’alcool auquel beaucoup recourent pour concevoir, eux même, des potions antiseptiques. Le paquet de gants que l’on achetait à 15 000 FCFA ne s’offre dans des surfaces qu’à 45 000 FCFA.

Loin des pharmacies, le marché des vivres. Entre flambée des prix et pénurie. Céréales et tubercules ne s’invitent que dans les paniers des plus offrants. S’agissant précisément  des céréales, il faut s’armer de détermination pour trouver du Jujube (Njinja), devenu rare sur le marché. L’on apprend-t-on, qu’il aurait été  abondamment importé ces derniers temps vers un pays d’Asie. Sur la hausse des prix,  des commerçants la justifient par la hausse du coût du transport.

Le transport qui est aussi en effet problématique en ce temps de pandémie. Notamment son volet urbain et interurbain, où la surcharge a été interdite pour limiter la propagation du Covid-19. Un taxi ne doit désormais porter plus de trois passagers. Au niveau des agences des voyages, les bus de 70 places doivent contenir au maximum 50 personnes. La mesure gouvernementale prise à propos, favorise la spéculation des prix. Les tarifs sont revus à la hausse chez nombres de conducteurs. Ces derniers revendiquent d’ailleurs la baisse du prix du carburant à la pompe.

Le ministre du Commerce (Mincommerce) essaye tant bien que mal d’assurer la régulation dans les marchés, et même de faciliter leur approvisionnement. Luc Magloire Mbarga Atangana effectue des descentes sur le terrain pour sensibiliser les opérateurs économiques.  En mars dernier,  avec  sa Brigade des contrôles et de répression, ils ont scellé les portes de certaines grandes surfaces commerciales. Accusés de d’entretenir la pénurie dans la perspective d’une hausse vertigineuse des prix.

Toutefois ailleurs, après le départ de la Brigade nationale des contrôles et de la  répression, le « Covid-business » reprend droit de cité. Au détriment du consommateur dont le pouvoir d’achat est « infecté ».

Cameroun – Fonds de solidarité : voici un état des premières dépenses

A en croire  le ministre de la Santé publique, les sommes perçues sont directement introduites dans le circuit de la dépense, pour résoudre les besoins de l’heure.

Outre le milliard débloqué par décision du président de la République, le ministre de la santé a laissé entendre le 3 avril dernier que plus de 700 millions ont déjà été offerts par des privés. ‹‹  Nous avons reçu des entreprises citoyennes et personnes de bonne volonté, la somme cumulée de sept cent soixante-dix millions cent cinquante mille francs, dont cinq cent millions en attente de virement dans le compte dédié ››, a rendu compte Manaouda Malachie.
Le patron de la santé au Cameroun fait savoir que les contributions encaissées ont permis de prendre en charge plusieurs pans de la lutte contre le Coronavirus.  Il cite entre autres :

– les hôtels dans lesquels les passagers arrivés au Cameroun ont été confinés;

– la gestion des équipes de terrains dans le cadre du suivi permanent de cette épidémie;

– l’acquisition des équipements de protection individuelle et d’assainissement, l’aménagement des centres de prise en charge dans les formations sanitaires;

– l’aménagement des centres de prise en charge spéciaux de grande capacité, notamment le site d’Olembé avec des

commodités telles que réfrigérateurs, téléviseurs, couverts et ustensiles de cuisine, téléviseurs avec abonnement, ainsi qu’un service de nettoyage du linge, installé sur site.

Cameroun : « le confinement total s’impose pour éviter l’apocalypse» (Pr Tetanye Ekoe)

Dans une tribune publiée dans l’édition du 3 avril 2020 du quotidien gouvernemental Cameroun Tribune, le Professeur Tetanye Ekoe, doyen honoraire à la Faculté de médecine de Yaoundé, pense que les 13 mesures éditées par le gouvernement souffrent d’absence de moyens d’accompagnement. Le diagnostic du rythme de la propagation du Coronavirus, amène l’ancien vice-président de l’Ordre des médecins du Cameroun  à prescrire à l’Etat, une décision de confinement total de ses populations. Ci-dessous un extrait de sa tribune.

« (…) Les mesures courageuses prises et instruites par le gouvernement sont sans aucun doute pertinentes et semblent avoir quelques effets timides mais perceptibles. Néanmoins, comme l’ont certainement suggéré d’autres acteurs et le Pr Sobgwi de l’Académie des Sciences, des mesures de confinement total s’imposent pour sauver nos populations du spectacle d’Apocalypse ci-dessus annoncé.

Il est tout aussi certain que, concomitamment à ces mesures drastiques, des mesures d’accompagnement doivent permettre de soulager les sacrifices qui découleront de ces mesures. Pour financer ces mesures d’accompagnement, on pourrait imaginer par exemple des réaffectations budgétaires à partir de dépenses gelées par les instructions gouvernementales pour renforcer les ressources du ministère de la Santé. Et comme dans toute situation d’urgence nationale, toutes les forces vives du pays pourraient être invitées à contribuer à l’effort de cette guerre national.

Il est possible de penser qu’avec des mesures d’accompagnement gérées dans la transparence et la traçabilité, les populations pourraient accepter des sacrifices insoupçonnés pour survivre individuellement et collectivement. En outre, la légitimité des institutions est telle que nul ne contesterait à l’Etat de recourir à tous les pouvoirs pour mettre entre parenthèses les guidons de la vie nationale afin de permettre aux populations de sortir de cette nouvelle épreuve vitale, renforcées comme une nation prête à l’émergence. Qui refuserait au Chef incontesté de la Nation, de demander à ces populations du sang et des larmes pour survivre et sauver des vies de cette pandémie qui leur est imposée de l’extérieur? Personne. »

Extrait sélectionné dans Cameroun Tribune du 3 avril 2020

Cameroun-Covid-19 : 8 morts, 306 personnes infectées

Un mort de plus enregistré ce 2 avril 2020, le nombre de cas confirmés de COVID-19 en augmentation avec  22 nouvelles infections.

Un mort de plus enregistré au Cameroun ce 2 avril au matin. 22 nouvelles infections, pour un  total de 306 malades.  A ce jours, juste une dizaine de personnes guéries.

Des hôpitaux saturés de malades et de patients en attente de dépistage. Pour désengorger les hôpitaux, une option de recasement des patients sur le site d’Olembé, effective depuis  quelques jours.

 Les mesures barrières à respecter, sans fin rappelées aux populations.

A savoir :

– se laver les mains avec de l’eau propre coulante et du savon ou utiliser une solution hydro- alcoolique ;

– se couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir lorsqu’on tousse, éternue ou utiliser le pli du coude ;

– éviter tout contact étroit avec toute personne présentant  des symptômes de la grippe ;

– respecter la distanciation sociale d’au moins 1,5 mètre, et autant que faire se peut, restez chez vous.

Un  call center ouvert  au 1510 pour tout renseignement. 2587 appels enregistrés à ce jour.

 

Cameroun – Covid-19 : un milliard de FCFA pour riposter contre la pandémie

Dans un communiqué publié ce 31 mars, le ministre secrétaire général des services du Premier ministre informe l’opinion que le chef de l’État a décidé de doter le Fonds de solidarité contre le Coronavirus d’un montant initial  d’un milliard.

Le Fonds de solidarité pour faire face au Covid-19 a eté a été annoncé hier par le ministre de la Santé publique. Ce 31 mars, le président de la République décide de sa dotation d’un montant d’un milliard de francs CFA.

Séraphin Magloire Fouda, le ministre secrétaire général des services du Premier ministre qui en fait cas, explique que ce déblocage servira à conduire les premières actions de riposte.

L’on sait également que le Fonds de solidarité est ouvert à toute personne ou organisation soucieuse d’accompagner le gouvernement dans ce combat.

 

Cameroun – Covid-19 : le gouvernement condamne la tendance à l’automédication

Pour le ministre de la Santé publique, vouloir se soigner tout seul à base de produits manufacturés ou de la pharmacopée traditionnelle est une pratique dangereuse.

Au moment où des messages circulent abondamment sur les réseaux sociaux proposant des potions de toutes nature pour guérir le Coronavirus, le ministre de la Santé publique prévient.

‹‹ Les réseaux sociaux mettent en relief ces derniers jours les débats autour du protocole de soin. A ce sujet, il me plait de vous faire connaitre que notre protocole thérapeutique présente des signes de satisfaction évidents comme le témoigne le nombre de cas guéris. Nous avons bon espoir pour les autres patients à qui les soins sont administrés gratuitement ››, a déclaré le Docteur Manaouda Malachie, lors de son point de presse quotidien du 30 mars.

Le ministre ajoute :  ‹‹ Je voudrais à ce titre, clairement rappeler que l’automédication à base de produits manufacturés ou de la pharmacopée traditionnelle est une pratique dangereuse qu’il convient d’éviter. ››

L’État du Cameroun dit avoir guéri une dizaine de patients du Covid-19, et que six personnes malades sont décédées.  ‹‹ L’on déplore  des recours tardifs aux soins chez la majorité et une tendance à la dissimulation des informations indispensables à la prise en charge effective. En effet, 05 d’entre eux n’ont pas pu être dument suivis dans nos centres dédiés pour cette raison››, regrette-t-il.

C’est l’une des raisons pour lesquelles il annonce du 2 au 6 avril  une vaste campagne de testing porte-à-porte dans le but de circonscrire le plus rapidement possible la propagation de l’épidémie sur notre territoire notamment dans la ville où la probabilité  de contamination communautaire est assez forte.

Cameroun : déjà 193 cas de Covid-19, la diaspora sur le banc des accusés

Les tests effectués cette nuit du 31 mars sur 94 voyageurs en confinement dans les hôtels ont révélés 51 cas positifs. En quelques heures, le nombre de personnes infectées passe de 142 à 193. Un record.

La Une du quotidien Le Jour de ce matin peut paraître sentencieuse, mais repose sur les faits : ‹‹ Le Cameroun contaminé par sa diaspora ››, peut-on lite. Le Tweet du ministre camerounais de la Santé publique, ce 31 mars conforte cette titraille.

Le Dr Manaouda Malachie informe que les tests effectués cette nuit sur 94 voyageurs en confinement dans les hôtels de Yaoundé ont révélés 51 cas positifs, 24 négatifs, et 19 douteux, donc à recommencer. En moins de 24 heures, le pays fait un saut de 142 à 194 malades. Jamais entendu auparavant.

Dans ses précédentes interventions,  le ministre relevait que le Cameroun n’est pas encore dans une phase de contamination communautaire. Et donc que pour l’instant,  il s’agit  pour la plupart des cas d’infections venus de l’étranger.

Le ministre appelle tous les voyageurs qui n’ont pas été dépistés à leur arrivée au Cameroun ces dernières semaines, de se présenter dans les centre dédiés au soins ou de se signaler  au 1510.

‹‹  Il n’échappe à personne que nous sommes en face d’une menace qui gagne chaque jour du terrain, du fait notamment de l’irresponsabilité de certains de nos concitoyens qui, à travers des passe-droits, violent le dispositif de la quarantaine, ou encore dissimulent dans la communauté des personnes soit à risque, soit clairement malades. En agissant de la sorte, ils mettent en danger la vie de nombreux innocents camerounais ››, dénonce le Minsanté.

Menace du Covid-19: où sont les milliardaires camerounais ?

Les grandes fortunes du pays sont muettes devant la crise sanitaire que vit le Cameroun. Officiellement, seuls  les hommes d’affaires étrangers ont manifesté un élan de cœur. Beaucoup  en font de même dans leurs pays respectifs.

Les sportifs pourraient appeler cela, se faire battre sur ses propres installations. Au moment où le nombre de victimes du Covid-19 s’accroit dangereusement au Cameroun, et qu’une partie de la population redoute l’idée d’un confinement total,  les hommes d’affaires étrangers se montrent plus soucieux que les locaux.

Le vendredi 27 mars 2020, le ministre camerounais de la Santé publique remerciait  l’institution financière United Bank For Africa (UBA) du  milliardaire nigérian Tony Elumelu qui a offert 150 millions de FCFA pour  riposter contre le Covid-19.  La veille, le pays de Paul Biya réceptionnait 20 000 tonnes de kits  de tests, 100 000 vêtements de protection et écrans faciaux à usage médical.  Un don du milliardaire Chinois Jack Ma,  fondateur de la plateforme de ventes en ligne Alibaba.

En effet, dans la plupart des pays touchés par le nouveau Coronavirus, les hommes d’affaires aux portefeuilles épais,  n’hésitent pas à soutenir les pays où  ils possèdent des investissements ou aimeraient en avoir. Ils n’oublient pas les leurs, principe de la bonne charité oblige. Les opérateurs économiques des pays anglo-saxons en sont des modèles.

Au Nigéria voisin par exemple, Tony Elumelu et 17 de ses  compatriotes capitaines d’industries, parmi lesquels Aliko Dangote,  ont  levé des centaines de  milliards de Naira au profit du plan de riposte national. A noter que  les membres du gouvernement ont décidé de sacrifier 50% de leurs salaires pour la même cause.

En Afrique du Sud, le milliardaire Patrice Motsepe a annoncé que son groupe d’entreprises donnerait 1 milliard de rands (45,5 millions de livres sterling) au gouvernement. Dans le but de construire des installations d’eau, de santé et d’éducation pour les coins à forte exposition au Coronavirus.

Pagnes, riz, sardines

Du côté de la RDC, le gouvernement des Dandoki a mis à la disposition du ministre de la Sante  1,8 millions de dollars. Argent utilisé pour la mise en service  d’une chaine de télévision privée dédiée exclusivement à la lutte contre le  covid-19.

Une responsabilité sociale qui ne s’observe jusqu’ici, qu’hors  des frontières du Cameroun. Les hommes d’affaires locaux sont le plus souvent visibles lors des campagnes électorales. Dans leur générosité saisonnière, ils financent leurs partis politiques, commandent et distribuent des gadgets tels que : pagnes, parapluies, tee-shirts, casquettes etc.   Offrent quelques kilogrammes de  riz, de sel, des boites de sardine, et quelques des petites coupures de billets de banque.

Or, cette fois, ces grandes fortunes, qui se recrutent dans les milieux d’affaires et la classe politique gouvernante,  pourraient offrir aux hôpitaux et/ou au ministère de la Santé publique, des masques, des gants de protection pour les particuliers et le personnel soignant, des gels hydroalcooloques, des savons, etc…

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Cameroun : 94 personnes déclarées positives au Coronavirus

Les tests de dépistage effectuées cette nuit du 28 mars ont révélés deux nouveaux cas.

Plus de jour sans accroissement des chiffres. Dans la soirée du 27 mars, le ministre de la Santé a annoncé que le Cameroun venait d’enregistrer deux nouveaux cas portant le nombre à 92 infectés.

Ce matin, alors que la capitale se réveille paisiblement, l’alerte du Dr Manaouda Malachie retentit comme un coup de tonnerre et informe du dépistage de deux cas supplémentaires testés dans la nuit,  à Yaoundé. Portant les statistiques à 94 malades.

Les grands foyers restent Yaoundé avec 66 cas d’infections, 25 à Douala et 3 à Bafoussam 3. Deux morts ont été enregistrés. L’un dans la capitale politique, l’autre dans métropole économique.

Cameroun-Covid-19 : Douala bientôt en mode dépistage massif

Du 2 au 7 avril prochain, une opération de recherche active des cas s’effectuera dans la capitale économique du pays.

L’initiative est du gouvernement, à travers le ministre de la Santé publique.  Le docteur Manaouda Malachie envoie des agents de santé pour sensibiliser les populations sur les mesures de prévention contre le Coronavirus.  Lesdits agents parcourront la ville de Douala du 2 au 7 avril prochain.

Dans leur feuille de route également,  identifier les personnes à risque de développer la pathologie à travers des tests  de dépistage.

Le ministre de la Santé publique invite les populations de la ville de Douala à n’opposer aucune résistance aux agents déployés sur le terrain de la riposte contre cette pandémie.

Le docteur Manaouda rappelle aux uns et aux autres la nécessité de respecter les mesures de prévention dont le lavage des mains avec de l’eau coulante et le savon, ainsi que la limitation des déplacements hors des domiciles.