Sécurité alimentaire : Yaoundé accueille un grand rendez-vous de la FAO

La capitale camerounaise abrite du 14-16 novembre 2023 ce grand rendez-vous sur le thème : « Amélioration des systèmes alimentaires et renforcement de la résilience des populations vulnérables en Afrique Centrale ».

Selon le rapport SOFI 2022, plus de 29,1% soit environ 57 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, 37 % d’enfants de moins de 5 ans avec un retard de croissance. Sur plus de 2 millions de réfugiés recensés, le taux moyen d’analphabétisme est de l’ordre de 65 % et seuls 20 % des ménages d’Afrique centrale ont un accès aux mécanismes formels de protection sociale poursuit le rapport.
C’est dans cette veine que la FAO a organisé cette rencontre . La rencontre mettra en exergue les défis sociaux, politiques, économiques et environnementaux auxquels fait face l’Afrique centrale .Ce qui n’est pas sans conséquences sur les systèmes alimentaires et la résilience des populations. En plus de ceux-ci, s’ajoutent la pandémie de la COVID-19 et le conflit Russo-Ukrainien qui ont exacerbé les vulnérabilités existantes : dégradation des sols, raréfaction des ressources en eau, conflits, les migrations et la croissance démographique.
 Toujours pour apporter des solutions à l’insécurité alimentaire, la FAO suggère que les systèmes alimentaires durables doivent être inclusifs, équitables et résilients et les solutions y relatives doivent se décliner autour des politiques publiques, des chaînes de valeur alimentaires et des moyens de subsistance, des activités agricoles, des paysages productifs et des investissements du secteur public.
Ces investissements devraient accorder une priorité à la recherche et à la vulgarisation agricoles, à la gestion de l’eau, aux infrastructures, à la restauration des terres, à la sécurisation foncière et aux services d’information sur le climat, afin de renforcer la résilience des petits agriculteurs, des éleveurs nomades, des pécheurs et des petites entreprises. D’où « la nécessité d’améliorer des systèmes alimentaires et des mécanismes de gouvernance censés favoriser le développement durable et le droit à l’alimentation », précise la FAO.
Prendront part à la plateforme de Yaoundé qui s’ouvre demain, les acteurs clés, les experts et les praticiens, publics et non étatiques, ainsi que les décideurs politiques de la sous-région. Pour discuter des défis et des opportunités liées à la sécurité alimentaire et à la résilience des populations.

Afrique : la Fao équipe les laboratoires du secteur vétérinaire

Yaoundé accueille du 12 au 15 septembre 2023,  un atelier sur l’assurance qualité dans les laboratoires membres du réseau d’Afrique de l’Ouest et Centrale.

Tout établissement qui a recours à la recherche animale à l’obligation de contractualiser  un vétérinaire qui suit l’état de santé des animaux, donne des conseils sur leurs soins et garantit leur bien-être. Généralement, il pratique l’anesthésie, la chirurgie, les soins, forme le personnel à certains gestes, etc. En tant que membre de comité d’éthique, il donne un avis sur les projets de recherche dans le cadre de l’évaluation éthique préalable à l’autorisation de projet.

Au sein du laboratoire, il se prononce aussi sur le sort d’un animal après la procédure, c’est-à-dire sur son éligibilité à une adoption ou son utilisation dans une autre étude. Enfin, il peut être responsable de la pharmacie de l’établissement, évoluer sur un poste de responsable d’animalerie ou devenir chercheur.

La fiabilité des résultats d’analyses laborantines n’est pas une logique partagée par tous en Afrique. S’il  s’active déjà à rattraper l’énorme retard enregistré dans son processus de développement, il convient de noter que,  le continent africain ne compte que 3 laboratoires accrédités dans l’ensemble des  54 pays qui le forment. Pire, aucun d’entre eux ne fait partir de la carte des laboratoires de références dressée par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale. A en croire gazeti237, c’est dans le souci  de changer ce paradigme que, la FAO a réuni, 14 pays du Réseau des laboratoires vétérinaires d’Afrique de l’Ouest et Centrale (Resolab-Aoc), pendant quatre jours à Yaoundé.

Avec pour objectif majeur de faire le point sur l’avancement de la mise en place du système assurance qualité selon la norme ISO 17025/2017, tout en préparant  et en formant  les participants non seulement,  à la gestion du personnel  vétérinaire dans les laboratoires membres du Resolab mais aussi,  d’anticiper sur la relève du système assurance-qualité dans les pays respectifs du réseau mentionné en amont, cet atelier a été marqué par la présentation des thématiques actuelles.

Selon Michael Treilles, Expert Laboratoire FAO-ROME,  lumière a été faite  sur les différents phénomènes qui impactent certaines analyses : « nous allons échanger sur   les 5 M que sont,  le matériel, la partie des bâtiments, celle des  méthodes d’analyses, la  main d’œuvre employée au laboratoire. Nous allons consacrer nos efforts sur l’analyse de cette main d’œuvre, et sur  comment  là gérer  d’un point de vue qualité. Nous allons également, expliquer, comment définir les documents qui décrivent les postes et les rôles de chacun des personnels ; les méthodes d’organisation   dans un organigramme ; la procédure  d’habilitation  du personnel dans les analyses ; le  maintien de  cette habilitation au cours du temps et la gérance  du personnel sur la base d’une procédure spécifique ».

Concrètement il  s’agit  de débattre sur la révision des programmes pays afin de maximiser sur l’atteinte des objectifs de la feuille de route adoptée depuis 2009,  suite au démarrage du programme régional de mise sous assurance qualité des laboratoires de diagnostic vétérinaire membres du Resolab-AOC.

Cameroun : la flambée des prix alimentaires fait craindre le pire dans le Nord

La rareté de certaines denrées alimentaires, combinée à une très forte demande peuvent aggraver la faim dans la partie septentrionale du pays.

Les prix des denrées alimentaires n’ont jamais été aussi élevés dans la partie septentrionale du Cameroun. Selon l’indice de la FAO, les denrées de base ont augmenté de 30 % en un an. Combinée aux effets économiques de la crise sanitaire, cette inflation menace particulièrement un tiers de la population mondiale, déjà en insécurité alimentaire. Au Cameroun, la région du Nord semble être la plus affectée.

La forte demande, la rareté des denrées alimentaires, l’augmentation du prix du carburant et l’exportation des céréales sont entre autres raisons avancées par les commerçants et le délégué régional du Commerce pour expliquer les coûts élevés.

A en croire Datacameroon, le maïs et le mil, deux produits alimentaires de première nécessité valent de l’or dans la région du Nord. Ces denrées très prisées par la population locale ont atteint une cherté record à laquelle s’ajoute la rareté sur le marché. ‹‹ La tasse coûte 450 F CFA à Waté et on n’en trouve rarement ››, regrette Galdima, habitant de Heptilélé, localité située dans le département du Faro, région du Nord.

Ce mardi 29 août 2023, Marguerite Tina est surprise par les prix du maïs  sur le marché d’Ouro Labbo, un quartier de la ville de Garoua. Là-bas, selon la qualité du sac de 100 kg, les prix varient entre 33 000 F Cfa et 35 000 F Cfa. Idem pour le mil. Le sac du nouveau maïs coûte 27 000 F Cfa. « Par le passé, ces denrées n’ont jamais dépassé 21 000 F Cfa. La famine va nous tuer, il n’y a pas d’argent « , s’indigne Marguerite Tina. ・ ‏ « En juin-juillet dernier, le sac de maïs coûtait 22 000 F Cfa. Les prix ont augmenté en août-septembre, à cause de l’exportation du maïs hors de nos frontières dans des camions. Conséquence, on en trouve plus assez pour revendre « , explique Moussa, vendeur à Garoua.

A Guider, département du Mayo-Louti, la demande est aussi bien locale qu’à l’extérieure. Le prix du maïs a atteint des coûts jamais pratiqués jusqu’ici dans cette localité frontalière avec le Nigéria, qui est par ailleurs l’un des greniers de la région du Nord. ‹‹ Le sac de 100kg de maïs a atteint le prix de 43 000 F Cfa ici à Guider. Comme le nouveau maïs est dehors, ça a baissé. Le prix oscille entre 34 000 F Cfa et 36 000 F Cfa, et ça change à tout moment « , révèle Mohamadou Badjika, éleveur de vaches Montbéliardes qui nourrit ses bêtes avec du maïs. « J’achète le maïs, je décortique, je mélange avec le tourteau et on donne aux vaches, ça permet d’augmenter la production de lait », renseigne Mohamadou Badjika.

 

 

 

 

Cameroun : 776 millions de F du Feicom pour favoriser les jardins scolaires

Cette initiative a été lancé le 17 mai 2022 à l’Ecole Publique de Melomebae dans la Commune de Zoetele.

« Classes vertes ». Un projet né d’une convention signée entre le Feicom et la FAO. Ce projet a été lancé le17 mai 2023, à l’Ecole Publique de Melomebae dans la Commune de Zoetele. Une cérémonie présidée par le Ministre de la Décentralisation, et du Développement Local.

« A l’occasion de ma prise de parole, j’ai rappelé que c’est à la faveur d’une convention signée avec la FAO que notre organisme finance à hauteur de 776 millions FCFA ce projet de promotion d’une production innovante, ludique, et éducative pour une alimentation saine et nutritive en milieu scolaire dans les Régions impactées par les crises au Cameroun », a souligné Philippe Camille Akoa, directeur du Feicom.

Selon les porteurs de projets, les « Classes vertes » devraient permettre aux tous petits d’apprendre les principes d’une alimentation saine et équilibrée en consommant les œufs, légumes, tubercules, poissons qu’ils auront produits eux-mêmes.

Pour mémoire, au Cameroun, 2,7 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et nutritionnelle, avec un fardeau important de la malnutrition sous toutes ses formes. La situation est préoccupante dans les régions septentrionales et à l’Est, où respectivement 35,9% et 35,4% d’enfants souffrent de malnutrition chronique, selon l’enquête nutritionnelle anthropométrique et de mortalité rétrospective (Smart 2018). Par ailleurs, plus de 31% d’enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance.

Cameroun : l’insécurité alimentaire touche plus de 3 millions de personnes

Ce chiffre représente 11% de la population camerounaise.

3,012 millions de personnes sont en insécurité alimentaire au Cameroun. Plus de 335 000 d’entre elles sont en situation d’urgence alimentaire. Les analystes du ministère de l’Agriculture pointent trois grands facteurs responsables de cette situation : l’insécurité civile, la conjoncture internationale et les changements climatiques.

Comparé à la même période en 2022 où l’on enregistrait 2,865 millions de personnes dans cette situation, le nombre de nouvelles victimes a augmenté de 147 000 en valeur absolue et 5% en valeur relative. De façon globale, le ministre de l’Agriculture et de développement rural (Minader) Gabriel Mbairobe révèle que 335 899 personnes (1%) sont en phase d’urgence ou de famine, 2,676 millions de personnes (10%) en phase de crise alimentaire. Au total, ce sont 6,9 millions de personnes en phase sous pression, soit 22% de la population nationale.

D’après les statistiques du Cadre harmonisé du ministère de l’Agriculture, la crise actuelle est la plus grave depuis 2020. Cette année-là, ils étaient 2,6 millions de personnes en vulnérabilité alimentaire, 26,6 millions en 2021, 2,8 en 2022 et plus de 3 millions en mars 2023. Les facteurs de crise se sont aussi multipliés. En 2020, l’on comptait 7 facteurs, contre 10 cette année.

Cameroun : la FAO accompagne le pays pour atteindre une production 750 000 tonnes de riz

L’engagement a été pris ce 28 décembre 2022 lors de l’atelier de lancement officiel des activités de l’initiative Hand in Hand (HIH) mise en place en 2019 par la FAO.

Ce n’est plus un secret pour personne, le riz et le poisson sont les principaux produits qui plombent la balance commerciale du Cameroun depuis environ une décennie. Pour la seule année 2021 ; 776 601 tonnes de riz ont été importées à hauteur 207,974 milliards de FCFA (5,4% de la valeur totale des importations)  soit une variation en glissement annuel de +30,1% en termes d’argent et +31, 3% en quantité.

 C’est pour renverser la tendance que l’initiative « Main dans la main » se propose de servir de levier au gouvernement camerounais au cours de la période 2022-2026 dans le but d’atteindre une production de 750 000 tonnes de riz et 500 000 tonnes de poisson en 2030.

A en croire Ecomatin, c’est ce qu’a réitéré le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) qui présidait ce 28 décembre à Yaoundé, l’atelier de lancement officiel des activités de l’initiative Hand in Hand(HIH). D’après le membre du gouvernement, le projet mis en place par l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO) en 2019 apportera une contribution déterminante dans la mise en œuvre de la politique d’import substitution notamment en ce qui concerne le riz et le poisson.

Ce sera également une occasion pour le pays, de saisir les opportunités créées dans le domaine agricole avec la mise en vigueur de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf).

Pour la FAO, le projet HIH « l’amélioration durable de la productivité et de chaînes de valeurs agro pastorales et halieutiques, le renforcement de la résilience des populations face aux chocs environnementaux, socio-économiques et l’amélioration de la nutrition ».

Dans la même veine, il convient de souligner que le projet Hand in Hand vient s’ajouter à plusieurs autres dont la finalité est d’accroître notamment la production rizicole. Il s’agit entre autres, du projet d’appui au développement des filières agricoles financés par la Banque mondiale à 28,5 milliards de F, du projet de développement de la riziculture irriguée et pluviale au Cameroun (Proderip) soutenu par l’agence japonaise de coopération internationale (Jica) pour ne citer que ceux-ci.

                                                            

Cameroun-Extrême-Nord : le FAO octroie le matériel agricole de 300 millions de F aux populations

L’objectif de ce geste est d’autonomiser les victimes des conflits intercommunautaires.

Athman Mravili a procédé à la remise d’intrants et matériels agricoles à plus de 1 500 personnes dans l’arrondissement de Logone-birni, département du Logone-et-chari, région de l’Extrême-Nord.

Le but poursuivi est d’encourager une production plus importante, dans un climat de paix et de cohésion sociale, a indiqué Gabriel Mbairobe, ministre Camerounais de l’Agriculture, présent à l’éénement.

A travers ce projet, le gouvernement et le FAO entendent réduire les facteurs qui ont provoqué le conflit intercommunautaire sanglant, dont ces populations ont été victimes il y a bientôt un an, et qui a causé la mort de plusieurs personnes.

Concrètement, il s’agit des fertilisants, du matériel de pêche et d’aquaculture, et des semences améliorées pour cultures maraîchères céréalières entre autres qui ont été remises à ces populations.

Ce don est un appui du projet d’urgence financé à plus de 300 millions de FCFA par le Fao, institution spécialisée des Nations unies, pour l’alimentation dans son sens le plus large (agriculture, forêts, pêche et industries se rattachant directement à l’alimentation).

Au-delà de l’aspect matériel, ledit projet prévoit également l’organisation des séances de travail avec ces populations, dans une optique de renforcement des capacités en matière de gestion des conflits autour des ressources naturelles.

Cameroun-Extrême-Nord : un programme d’urgence pour améliorer la sécurité alimentaire

Le lancement a eu lieu le 27 juin 2022 par Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader).

Projet d’appui d’urgence pour améliorer la sécurité alimentaire des ménages les plus vulnérables à Logone-Birni. Le but de cette initiative est de lutter contre l’insécurité alimentaire dans le septentrion. Le projet prévoit de relancer les activités agricoles et pastorales des populations vulnérables dans cette commune avec l’appui technique du Minader et du Minepia.

Ces populations avaient abandonné leurs activités à cause des violences intercommunautaires de décembre dernier. L’Organisation des Nations unies estime à plus de 18 000 personnes, le nombre de déplacés internes qui ont fui leur village pendant les affrontements entre Mousgoums et Arabes choas.

Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et Taïga, ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) ont pris part le 27 juin dernier au lancement de ce projet.

Ce programme fait partie des nouveaux programmes de coopération technique entre le Cameroun et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Pour mémoire, en avril année courante, la FAO avait classé le Cameroun parmi les 7 pays du Sahel et du Lac Tchad touchés le plus par l’insécurité alimentaire.

La FAO indique que, sept pays en particulier, savoir : le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Nigéria sont les plus gravement touchés par cette crise alimentaire.

Pour assiter les pays touchés, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indiquait en avril que, « le total des contributions annoncées s’élève à 1,79 milliards d’euros, en regard d’appel humanitaire de 3,8 milliards d’euros pour l’ensemble régional comprenant le Sahel et l’Afrique de l’Ouest ».

« À cette somme, s’ajoute une contribution de 67 millions d’euros d’assistance humanitaire annoncée par l’Union européenne. Cet apport porte à ce jour le total des contributions destinées aux pays touchés dans les régions du Sahel et du lac Tchad à 240 millions d’euros en 2022 ».

L’Union européenne a aussi mis de côté la somme de 654 millions d’euros pour la période 2021-2024, consacrée à l’apport d’une assistance de long terme au développement dans les sept pays les plus touchés par la crise alimentaire structurelle.

Cameroun : le Feicom accompagne les communes en pisciculture

 

L’organe a présenté ce 12 mars 2022 les résultats de son projet pilote de pratique de la pisciculture hors-sol.

Le Feicom a présenté ce mardi 12 avril 2022 au sein de son agence régionale à Bertoua, les résultats de son projet pilote de pratique de la pisciculture hors-sol. Selon Cameroon Tribune Online, pour l’institution, « il était question d’implémenter la pratique de cette activité piscicole au niveau du Feicom, afin de mieux outiller le personnel à l’accompagnement des communes dans la pratique de cette activité dans leurs localités« .

Aussi, en collaboration avec la FAO, une séance de formation théorique a-t-elle eu lieu en décembre 2021 au sein de l’agence régionale de l’Est. Formation soldée par la mise en place de deux bacs piscicole hors-sol.

Le produit de cette expérimentation, jugée satisfaisante, a été vendu à des prix promotionnels et certains maires présents se sont montrés intéressés à solliciter des financements auprès du Feicom pour lancer leurs communes dans cette activité, afin de générer notamment des revenus propres et contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire.

Le Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (Feicom) a pour mission principale de contribuer au développement harmonieux de toutes les Collectivités Territoriales Décentralisées sur la base de la solidarité nationale et de l’équilibre inter-régional et intercommunal, en liaison avec les administrations concernées.

Insécurité alimentaire : le Cameroun parmi les 7 pays du Sahel et du Lac Tchad les plus touchés   

 

C’est ce qui ressort d’une réunion portant sur la crise alimentaire et nutritionnelle, organisée par trois institutions internationales mercredi 6 avril 2022.

Le 6 avril, une réunion a été organisée par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, l’Union européenne et le Réseau mondial contre les crises alimentaires, codirigé par la FAO.

« Crises alimentaires et nutritionnelles dans les régions du Sahel et du lac Tchad: il est temps d’agir maintenant et de mieux se mobiliser pour l’avenir dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest», c’est le thème de ladite rencontre.

Cette réunion a rassemblé des décideurs politiques et des acteurs non étatiques du Sahel, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale et leurs partenaires internationaux. Elle avait pour but de mobiliser un surcroît d’assistance humanitaire, alimentaire, nutritionnelle et de sauvegarde des moyens de subsistance pour les populations les plus touchées et de renouveler un engagement politique de long terme en faveur de politiques structurelles traitant les causes sous-jacentes des crises alimentaires et nutritionnelles.

Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le total des contributions annoncées s’élève à 1,79 milliards d’euros, en regard d’appel humanitaire de 3,8 milliards d’euros pour l’ensemble régional comprenant le Sahel et l’Afrique de l’Ouest. À cette somme, s’ajoute une contribution de 67 millions d’euros d’assistance humanitaire annoncée par l’Union européenne. Cet apport porte à ce jour le total des contributions destinées aux pays touchés dans les régions du Sahel et du lac Tchad à 240 millions d’euros en 2022.

L’Union européenne a aussi mis de côté la somme de 654 millions d’euros pour la période 2021-2024, consacrée à l’apport d’une assistance de long terme au développement dans les sept pays les plus touchés par la crise alimentaire structurelle.

Pour la troisième année consécutive, les pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest sont confrontés à une crise alimentaire et nutritionnelle d’ampleur exceptionnelle. Le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire a presque quadruplé de 2019 à 2022, passant de 10,8 millions à 40,7 millions au cours de cette période, et des millions d’autres risquent de basculer dans une situation de crise, voire pire.

 La FAO indique que, sept pays en particulier, à savoir : le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Nigéria sont les plus gravement touchés par cette crise. Pour la première fois, l’insécurité alimentaire aiguë dans cette région s’étend au-delà de la région du Liptako-Gourma et du lac Tchad pour atteindre des pays comme le Bénin et la Sierra Leone.

Plus de 2 millions de Camerounais “seront en situation de crise ou d’urgence” alimentaire entre juin et août 2020 (FAO)

Les zones concernées se trouvent principalement dans les deux régions anglophones du Cameroun, où la “crise sociopolitique” a poussé les populations à abandonner les zones de production agropastorales

 

La Représentation de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Cameroun a alerté, le 30 avril dernier, via son site web, sur les risques d’une crise alimentaire qui pourrait toucher deux millions de personnes dans les deux régions anglophones du Cameroun; en tenant compte des résultats d’une “Analyse cadre harmonisé” menée avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader).

«Les résultats de l’analyse Cadre Harmonisé montrent que la situation alimentaire est bonne dans 17 des 58 départements enquêtés et relativement acceptable dans 31 autres. Toutefois, l’on note une dégradation dans neuf départements en phase de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, affectées par la crise sociopolitique qui a poussé à l’abandon de certaines zones de production agropastorales. Selon ces prévisions, de juin à août 2020, plus de deux millions de personnes soit 8,5% de la population totale, seront en situation de “Crise” ou “d’urgence”», relève la FAO.

L’Organisation souligne qu’elle se tient aux côtés du Cameroun pour aider le gouvernement dans le suivi de l’état de la sécurité alimentaire et dans la préservation de cette dernière.

Cameroun: le marché intérieur du bois passé en revue

Tel est l’objet du rapport du CIFOR et la FAO intitulé «Demandes nationales de sciages: Obstacle ou opportunité pour l’utilisation des ressources forestières d’origine légale au Cameroun?»

Le CIFOR et la FAO publient, dans le cadre du FLEGT, un rapport intitulé : «Demandes nationales de sciages : Obstacle ou opportunité pour promouvoir l’utilisation des ressources forestières d’origine légale au Cameroun?».

En signant un Accord de Partenariat Volontaire du plan d’action FLEGT, le Cameroun s’est engagé à alimenter son marché intérieur du bois avec des sciages produits de manière conforme à la réglementation. Ce rapport passe en revue les différents types de demande et d’offre de sciages sur le marché intérieur camerounais (à Yaoundé et Douala) pour identifier les possibilités de promouvoir une consommation de sciages et de meubles d’origine légale à long terme.

En confrontant les demandes et les offres de sciages, on réalise qu’il existe aujourd’hui deux obstacles majeurs à l’apparition d’un marché domestique du sciage légal au Cameroun. D’une part, l’acceptation par les acheteurs d’une augmentation des prix des sciages liée à leur légalisation ne sera pas suffisante pour couvrir les coûts de revient actuels des sciages d’origine légale. D’autre part, la production maximale de sciages artisanaux d’origine légale ne permet de répondre qu’à une faible partie des besoins des consommateurs. La légalisation du marché intérieur du bois au Cameroun se heurte donc à une double contrainte de prix et de volume.

Pour faire face à ces difficultés, diminuer le coût de production des sciages légaux à destination du marché domestique est l’approche la plus souvent citée et, dans une certaine mesure, expérimentée. Une approche complémentaire peut être promue, celle de soutenir les demandes privées et publiques de sciages d’origine légale.


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En Afrique, les conflits et la sécheresse accentuent l’insécurité alimentaire (FAO)

Conjugués aux mouvements des réfugiés, les conflits civils et les conditions météorologiques ont gravement affecté, entre autres, le Tchad, la Centrafrique, le Soudan du Sud et le Cameroun

Les conflits civils et les chocs liés aux conditions météorologiques «ont fortement pesé sur la sécurité alimentaire en 2016 », surtout en Afrique, selon l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO).

La nouvelle édition du rapport « Perspectives de récolte et situation alimentaire » publié, jeudi dernier, par l’agence onusienne souligne, dans ce sens, que les facteurs susmentionnés, conjugués aux mouvements des réfugiés, ont gravement affecté, entre autres, le Tchad, le Cameroun, la Centrafrique et le Soudan du Sud, freinant les activités agricoles et entraînant la diminution des moyens de production des ménages.

En Afrique australe, les effets du phénomène El Niño, réchauffement anormal de la température de la surface de la mer dans l’Océan pacifique équatorial, ont entraîné d’importants retards de croissance dans les zones connaissant des troubles telles que Madagascar, le Malawi et le Mozambique, selon le même rapport.

Au Nigéria, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire dépasse les 8 millions et devrait atteindre les 11 millions d’ici le mois d’août 2017. Les conflits secouant les Etats du Nord, où évolue Boko Haram, et la forte baisse du Naira (monnaie locale) entraînant la montée en flèche des produits alimentaires, y sont pour beaucoup.

Le rapport de la FAO fait par ailleurs état de 39 pays ayant besoin d’une aide alimentaire extérieure. Le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo, la République démocratique du Congo, le Djibouti, l’Erythrée, l’Ethiopie, la Guinée, le Kenya, le Niger, le Nigéria, la Guinée, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, le Swaziland, la Syrie, l’Ouganda et le Zimbabwe en sont les principaux concernés en Afrique.

Les pays restants relèvent principalement du continent asiatique.


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Le Cameroun bénéficiera de l’appui du Fao pour la promotion de la riziculture

L’Initiative pour le riz, soutenue par le Venezuela, a pour but d’aider les petits exploitants à augmenter leur rendement et à rendre leur production plus compétitive

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) travaille avec ses partenaires internationaux pour soutenir l’Initiative africaine pour le riz, qui vise à combler le déficit de production de riz, a déclaré jeudi, 22 septembre 2016, le représentant régional de la FAO pour l’Afrique, Bukar Tijani.

Le goût des Africains évolue des aliments de base traditionnels vers le riz, provoquant une augmentation du coût d’importation de ce produit, a-t-il observé.

« La Banque africaine de développement évalue les factures d’importation à plus de 35 milliards de dollars par an », a souligné M. Tijani à l’ouverture d’un Atelier technique régional de deux jours, organisé pour 10 pays avec le soutien du Venezuela dans le cadre de l’Initiative africaine pour le riz.

Face aux difficultés de l’économie mondiale, il est nécessaire de se tourner vers l’intérieur pour trouver le meilleur moyen pour les pays africains et leurs partenaires d’éviter des frais d’importation élevés, a-t-il dit.

« Ce n’est pas juste pour l’aspect de sécurité alimentaire et de nutrition mais aussi pour les entreprises que cela peut attirer et les économies que nous pouvons dégager si nous établissons des systèmes durables en Afrique ; des économies en termes de frais d’importation », a souligné M. Tijani.

L’Initiative pour le riz, soutenue par le Venezuela, a pour but d’aider les petits exploitants agricoles à augmenter leur rendement et à rendre leur production assez compétitive pour les consommateurs locaux.

Les coordinateurs nationaux du Bénin, du Cameroun, de Côte d’Ivoire, de Guinée-Conakry, du Kenya, du Mali, du Nigeria, d’Ouganda, du Sénégal, et de Tanzanie assistent à cet atelier.

Sur les 47 pays qu’elle supervise en Afrique sub-saharienne, la FAO fournit une aide au développement de la culture du riz à 23 pays, dans le cadre de la Coalition africaine pour le développement du riz (CARD).

Peter Annadumba, Directeur de la coopération Sud-Sud, a déclaré que la FAO avait également un partenariat important avec la Chine pour aider les pays africains à augmenter leur production de riz afin d’assurer la sécurité alimentaire.

« La FAO a établi un partenariat important avec la Chine, qui soutient actuellement la production de riz de Madagascar, et soutiendra bientôt celle du Cap-Vert également, dans le cadre de l’Initiative pour le riz », a-t-il ajouté.

« Il y a d’autres programmes chinois avec lesquels la FAO a établi un partenariat, et nous savons que la Chine a établi dans ce cadre des centres de démonstration agricole pour la production de riz au Cameroun et en Tanzanie, où nous développons la culture du riz. Ils sont financés exclusivement par la Chine. Grâce à ces initiatives, la production de riz a doublé au cours des deux dernières années », a noté M. Annadumba. Fi


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Le Cameroun engagé dans la lutte contre l’utilisation abusive des pesticides agricoles

Un atelier y relatif s’est ouvert le 03 juin à Yaoundé sous la présidence du ministre de l’Environnement, de Protection de la nature et du Développement durable

Un atelier sur les conséquences de l’utilisation abusive des pesticides agricoles s’est tenue le 03 juin 2016 à Yaoundé, la capitale camerounaise. Ouvert par le ministre de l’Environnement, de Protection de la nature et du Développement durable, Pierre Hele, cet atelier avait pour but de trouver les voies et moyens pouvant mettre fin à l’utilisation non contrôlée des pesticides qui représente un réel danger non seulement pour les populations, mais également pour l’environnement.

Ces pesticides sont pour certains très toxiques et peuvent polluer aussi bien les aliments que l’eau. Selon Maï Moussa Abari, représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à l’atelier, « la mauvaise gestion de ces pesticides peut entraîner des effets néfastes sur l’environnement et sur les populations ».

Pour le ministre Pierre Hele, la gestion de ces produits chimiques n’est pas encore bien suivie au Cameroun et la réglementation est encore tatillonne. D’où le lancement par le Cameroun d’une étude pour mesurer les effets de ces produits chez les utilisateurs et sur l’environnement.

L’objectif étant d’identifier les formulations de pesticides présentes dans les zones d’étude et celles utilisées par les producteurs. Il est également question d’identifier les facteurs de risque sanitaires et environnementaux liés à l’utilisation des pesticides ainsi que ceux extrêmement dangereux afin de les interdire. Cela permettra d’identifier les problèmes de santé causés par l’utilisation de ces pesticides et d’apporter des solutions adéquates.


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Vers la mise en place d’un Bureau de partenariat et de liaison de la FAO au Cameroun

Le Directeur général José Graziano da Silva en a discuté lundi avec le Minader Henri Eyebe Ayissi, en marge de la 154e session du Conseil de la FAO qui se tient cette semaine à Rome

Le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a rencontré lundi, 30 mai 2016, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) du Cameroun, Henri Eyebe Ayissi, en marge de la 154ème session du Conseil de la FAO qui se tient cette semaine au siège de la FAO, à Rome.

Au cours de leur entretien, José Graziano da Silva et Henri Eyebe Ayissi ont discuté de la mise en place du Bureau de partenariat et de liaison de la FAO au Cameroun, de la réduction des pertes après récolte et de l’importance de faciliter le transport des denrées alimentaires.

Le Minader a confirmé son engagement en ce qui concerne le renforcement de la résilience des populations vulnérables face au changement climatique. Un nouveau programme du gouvernement, prenant en considération les recommandations de la 29ème session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique en matière d’agriculture, de sécurité alimentaire et de changement climatique, est actuellement en cours d’élaboration.

Le Directeur général a en outre abordé l’Accord de la FAO relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illégale, non déclarée et non réglementée. Un événement marquant l’entrée en vigueur de cet accord sera organisé en juillet prochain, au siège de la FAO, en marge de la 32ème session du Comité des pêches de l’Organisation.

José Graziano da Silva (à gauche) et Henri Eyebe Ayissi (à droite).
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Cameroun: les succès de l’agriculture biologique

La forte demande des produits alimentaires certifiés biologiques sur le marché national international a donné l’opportunité aux agriculteurs camerounais d’augmenter leurs revenus.

Pierre-Calvin Picker est un Camerounais de 31 ans. Régulièrement, il se rend à Dzeng, un village situé à environ 60 kilomètres de Douala, la capitale économique du Cameroun pour visiter ses 30 hectares de plantation. Sur les parcelles réservées à l’ananas comme sur les autres parcelles, il vérifie que les plants poussent bien, enlève quelques fleurs qui seraient de trop sur certains plants et poursuit son inspection. «On produit à peu près 50 tonnes de fruits, entre l’ananas, la papaye et les fruits de la passion», explique Pierre-Calvin Picker rencontré dans sa plantation par l’agence Anadolu.

Bien qu’âgé de 31 ans seulement, Picker a déjà 10 années d’expérience dans l’agriculture. «L’idée au départ c’était de faire une agriculture qui soit respectueuse de l’environnement, de la santé du consommateur et de celle du producteur», explique Picker pour justifier son choix de l’agriculture biologique. «Je me plais dans l’agriculture. C’est un travail qui est finalement très gratifiant. Puisqu’on peut voir le fruit de son travail. Savoir qu’on peut réaliser des choses comme ça c’est très gratifiant», ajoute-t-il.

Depuis quelques années, l’agriculture biologique connaît une forte embellie. Selon les avis des acteurs de la filière, la demande est toujours à la hausse malgré l’absence de statistiques. Les produits biologiques du Cameroun s’exportent beaucoup plus vers l’Union européenne, d’après divers témoignages des producteurs.

Depuis 2010, la FAO (Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture) a d’ailleurs mis sur pied un programme d’appui à 5000 producteurs d’Afrique de l’Ouest pour les aider à mieux répondre à la hausse de la demande en fruits et légumes certifiés biologiques.

«Certains exportateurs d’ananas du Ghana et du Cameroun voient leurs exportations augmenter malgré la crise économique», dit à cet effet Cora Dankers, qui supervise les projets de la FAO dans ces deux pays, cité dans un récent rapport de la FAO. «A titre d’exemple, un groupe d’agriculteurs au Cameroun a non seulement trouvé un acheteur pour les ananas bio, mais grâce à l’analyse des coûts que nous avons effectuée avec eux, ils ont également été en mesure de négocier de meilleures conditions avec leurs acheteurs», ajoute le rapport de la FAO.

Rodrigue Bonsou est lui aussi un producteur de fruits certifiés biologiques. Il a été motivé par le succès de Calvin Picker pour se lancer à son tour dans l’agriculture biologique. Il produit les fruits de la passion à l’Ouest du Cameroun. «La production dépend aussi parfois des intempéries climatiques. Je peux produire en moyenne deux à quatre tonnes par saison», explique fièrement Bonsou. «Le fruit de la passion est très sollicité sur le marché local comme à l’international. Je gagne bien ma vie», ajoute-t-il.

«Grâce au programme, des groupes d’agriculteurs et des petits exportateurs ont déjà amélioré leurs compétences techniques et la qualité de leur production au Burkina Faso, au Cameroun, au Ghana, au Sénégal et en Sierra Leone, jusqu’à obtenir les certifications bio et commerce équitable», conclu le rapport FAO.

Les producteurs reconnaissent cependant que l’agriculture biologique a beaucoup de contraintes. «En agriculture conventionnelle, on achète les produits chimiques prêts à l’emploi. En agriculture biologique, on doit fabriquer ses propres produits en se rassurant qu’ils respectent certaines normes», explique Bonsou. «Moi j’utilise la fiente de poule comme engrais. Mais je dois toujours me rassurer que l’élevage d’où vient cette fiente n’utilise pas de produits chimiques. C’est un travail supplémentaire» ajoute Bonsou.

Picker lui assure qu’il n’utilise aucun produit chimique c’est-à-dire aucun produit synthétisé en laboratoire. Il dit utiliser des engrais organiques et d’autres engrais minéraux tels que les roches broyées. «On utilise aussi des techniques de lutte biologique. C’est-à-dire qu’on ne va pas planter sur une très grande superficie uniquement la même culture. On va essayer de mettre les cultures intercalaires de manière à ce qu’un équilibre se fasse entre les ravageurs des différentes cultures et leurs prédateurs», ajoute-t-il.

Au Cameroun, les marques de produit certifiés bio sont de plus en plus nombreuses sur le marché camerounais, les producteurs de la filière bio aussi. Signe que la filière remporte du succès.


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Cameroun: le PNUD au secours des déplacées internes

Ce soutien est mis en oeuvre à travers l’exécution d’un projet de réponse rapide pour le renforcement des capacités de résilience et la prévention des conflits

Grâce au soutien du gouvernement du Japon, les personnes déplacées internes de la région de l’Extrême-Nord au Cameroun où sévit la secte islamiste Boko Haram, reprennent tant bien que mal goût à la vie, a-t-on constaté lors d’un voyage de presse dans cette région.

Ce soutien d’une valeur de 2 millions de dollars se fait à travers le projet de réponse rapide pour le renforcement des capacités de résilience et la prévention des conflits, mis en uvre par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations unies pour l’agriculture (FAO) et de l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (Unesco) dans les régions de l’Est et de l’Extrême Nord du Cameroun.

A la demande des bénéficiaires, le PNUD en partenariat avec la FAO et l’Unesco ont implémenté plusieurs composantes dont les objectifs sont la revitalisation des économies locales à travers les activités génératrices de revenus, la promotion du dialogue intercommunautaire, le renforcement des capacités de gestion, de coordination de l’administration locale.

Selon Cyprien Gangnon, responsable du PNUD pour la région de l’Extrême Nord, « en ciblant les populations en mouvement et les communautés d’accueil dans les zones durement touchées par les crises, le projet propose des solutions de sortie de crise et de stabilisation en préparation d’un retour à la vie normale ».

Le projet qui a démarré en mars 2015 et qui ne prend en charge que les personnes déplacées internes a apporté à travers la FAO des semences améliorées pour les cultures de contre saison telles que les carottes, choux, condiments verts, mil rouge et blanc, sorgho, tomates, légumes verts, laitues et autres pastèques à 800 ménages des cinq départements de la région de l’Extrême Nord.

Dans le même sens, cinq marchés composés d’un enclos à bétail pouvant contenir plus de 1.000 bêtes, d’un abattoir et d’un hangar ont été construits dans les localités telles que Zamaî, Mora, Koza, des moulins offerts aux associations des femmes, 1.500 foyers améliorés remis à 1.500 ménages et des centaines de petits ruminants et de volailles remis à des familles.

En outre, cinq mécanismes de prévention des conflits ont été mis en place par la formation des ambassadeurs de la paix scolaires et extrascolaires ainsi que des journalistes des radios communautaires de la région, alors que les plans d’urgence ont été développés dans trois départements de l’Extrême Nord par l’UNESCO.

Selon Mme Najat Rochdi, qui est en même temps coordonnatrice de l’assistance humanitaire des Nations unies au Cameroun, des financements supplémentaires seront nécessaires pour satisfaire les demandes urgentes des personnes déplacées.

« La limitation du budget, les délais assez courts pour la réalisation des projets, les questions sécuritaires impactent négativement la capacité et la rentabilité de certains projets », a-t-elle ajouté.

Il faut rappeler que selon les agences des Nations unies établies dans la région de l’Extrême Nord, 158.000 personnes ayant fui les exactions de la secte Boko Haram et installées dans les villages voisins ont besoin d’assistance multiforme pour vivre.

Au Cameroun, 2 millions de personnes environ ont besoin d’assistance humanitaire et de protection.
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Cameroun: la radio communautaire au service de l’éducation à la paix

Ce projet radio a pour but d’améliorer la prévention des conflits et le dialogue intercommunautaire entre les réfugiés et les communautés d’accueil

Les attaques terroristes ont entraîné une dégradation des conditions humanitaires et sécuritaires dans ces régions du pays, et des milliers de Camerounais ont fui leurs foyers.

Ce projet radio a pour but d’améliorer la prévention des conflits et le dialogue inter-communautaire entre les réfugiés et les communautés d’accueil, et de sensibiliser les jeunes filles et garçons qui sont vulnérables au recrutement terroriste.

L’UNESCO et ses partenaires ont mobilisé la communauté et quatre stations de radio locales dans le processus de construction de la paix par l’éducation. Les stations ont été choisies pour leur capacité à atteindre les zones les plus reculées en diffusant des informations et des programmes éducatifs dans les langues locales.

« Une étude de l’UNESCO sur la situation dans ces régions densément peuplées révèle que les malentendus au sein des différentes communautés et entre ces dernières sont l’un des principaux problèmes rencontrés », indique Cletus Tabe Ojong, Spécialiste de programme Communication et information au Bureau régional de l’UNESCO à Yaoundé.

Les stations, Échos des montagnes de Mokolo, la Radio Sava de Mora, la Radio Kousseri et la station régionale basée à Maroua ont été formées à l’élaboration de programmes locaux sur la construction de la paix, la médiation, la prévention et la résolution des conflits, l’éducation à la non-violence et le dialogue et la réconciliation interculturels et interreligieux.

Égalité d’accès à l’information

Les quatre stations produisent plus de 60 programmes sur des questions de fond visant à créer des liens entre les différentes communautés. À l’antenne, les membres des communautés rurales discutent de questions relatives à l’inclusion communautaire et à la résolution non-violente des conflits. À Mokolo, une zone entourée de villages régulièrement frappés par des attaques terroristes, les auditeurs ont pris conscience de l’impact des programmes traitant de la paix et de la résolution non-violente des conflits locaux. Les programmes d’éducation pour la paix fournissent non seulement des connaissances sur la culture de la paix, mais transmettent également les compétences nécessaires pour reconnaître et désamorcer les conflits potentiels, et pour promouvoir activement et instaurer une culture de la paix.

« Les thèmes mettent en lumière les défis que nous devons surmonter compte tenu de la situation actuelle dans notre région », a indiqué Abdourahman Saidou, membre de la branche régionale de l’Association camerounaise pour le dialogue interreligieux, engagée en faveur de la construction d’une cohabitation pacifique entre les Musulmans et les Chrétiens.

Parmi les programmes à fort impact figurent les actualités locales, les magazines, les microprogrammes, les débats en direct et les discussions dans les langues nationales. Certains programmes sont présentés par de jeunes ambassadeurs pour la paix, identifiés et formés par l’UNESCO afin de sensibiliser leurs camarades à l’école et pendant les activités extrascolaires. Par ailleurs, des groupes d’auditeurs seront créés par les ambassadeurs pour encourager la mobilisation, le dialogue et surtout l’action auprès des membres des structures scolaires et extrascolaires.

Impact sur le désamorçage des conflits violents

Le projet, mis en uvre de mars 2015 à mars 2016, est une initiative conjointe de l’UNESCO, du PNUD et de la FAO intitulée « Réponse rapide pour la résilience et la prévention des conflits des populations des régions de l’Extrême-Nord et de l’Est du Cameroun » et financée par le Japon. Les stations de radio, les élèves (dans les écoles et durant les activités extrascolaires), les chefs traditionnels, les chefs religieux, les autorités administratives et politiques ainsi que les populations directement touchées par l’urgence humanitaire en ont été les bénéficiaires.

L’action de l’UNESCO dans le domaine de l’éducation à la paix et aux droits de l’homme est guidée par son Acte constitutif, par le Programme mondial en faveur de l’éducation aux droits de l’homme (2005-présent) et par la cible 4.7 de l’agenda Éducation 2030. L’Organisation uvre également dans le cadre du Plan d’action du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies pour la prévention de l’extrémisme violent. En octobre 2015, les États membres de l’UNESCO ont adopté une décision importante visant à renforcer le rôle de l’UNESCO dans la prévention de l’extrémisme violent par le biais de l’éducation.

La salle de régie d’antenne d’une radio
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Insécurité alimentaire: le Cameroun hors de la zone rouge

Le diplomate onusien, José Grasiano Da Silva, a fait cette annonce face à la presse samedi à Yaoundé, au terme d’une visite officielle de trois jours dans le pays, sur invitation du chef de l’Etat

Le Cameroun est sorti de la zone des pays où règne l’insécurité alimentaire, selon le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), José Grasiano Da Silva.

Le diplomate onusien a fait cette annonce face à la presse samedi à Yaoundé, la capitale du pays, au terme d’une visite officielle de trois jours dans le pays. Il a ainsi félicité le gouvernement camerounais pour avoir atteint la cible de l’Objectif du millénaire pour le développement (OMD) consistant à réduire, de moitié, la prévalence de la sous-alimentation d’ici à 2015 ainsi que celle, plus rigoureuse, énoncée au Sommet mondial de l’alimentation en 1996 qui consiste à diviser par deux le nombre absolu de personnes souffrant de la faim d’ici à la fin de l’année en cours.

José Grasiano Da Silva a en outre signé, avec le gouvernement camerounais, un accord de coopération portant sur une enveloppe de 20 millions de dollars, dédiée au développement du secteur agricole au Cameroun ainsi qu’à la mise sur pied d’un bureau de liaison de son organisme dans le pays.

Les domaines techniques prioritaires arrêtés couvrent la mise en uvre des stratégies nationales susceptibles de contribuer à la croissance dans le secteur rural, la promotion d’emplois agricoles pour les jeunes et les femmes, l’élaboration et la mise en uvre des politiques et stratégies visant au renforcement de la résilience des ruraux aux catastrophes et aux crises.

Les parties se sont engagées à se tenir mutuellement informées de leurs politiques et programmes respectifs dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la nutrition, du développement agricole et rural. Un programme de partenariat de 5 ans, arrêté à cet effet, prévoit par ailleurs la possibilité d’un soutien aux activités de coopération Sud-Sud dans d’autres pays africains que le Cameroun s’est engagé à financer.

Quant au nouveau Bureau de liaison créé, objet du second accord, il assurera la coordination d’ensemble du programme de partenariat entre la FAO et le Cameroun (PPFC) et portera sur les activités prioritaires nationales relatives à la programmation-pays.
Le Cameroun est membre de la FAO depuis 1960, une institution qui a ouvert un bureau dans le pays 18 ans plus tard.


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L’Afrique Centrale en concertation à Yaoundé pour éradiquer la peste porcine

Initié par la FAO et l’Organisation mondiale de la santé animale, l’atelier ouvert lundi dans la Capitale camerounaise est axé sur l’élaboration d’une feuille de route visant à stopper la maladie

Une feuille de route pour éradiquer la peste des petits ruminants (PPR) en Afrique Centrale. C’est ce sur quoi travaillent les participants à l’atelier régional ouvert lundi, 24 août 2015 à Yaoundé. La rencontre initiée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), en collaboration avec le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), est présidée par le Minepia, Dr Taïga, en présence du représentant résident de la FAO au Cameroun, Maï Moussa Abari. Au cours des travaux, il sera question de faire l’état des lieux de la PPR et des capacités des services vétérinaires à la contrôler.

Selon une enquête du FAO, un risque de contagion plane sur deux milliards de petits ruminants, et la présence de la peste freine l’efficacité de la production animale qui représente une part significative de l’élevage. L’apport de ce secteur dans le PIB agricole des pays de la région se situe entre 1 et 40%, avec un cheptel bovin de plus de 22 millions de tête, 36 millions de petits ruminants et 6 millions de porcins.

«Une fois introduit, le virus peut infecter jusqu’à 90% d’un troupeau. La maladie en elle-même tue entre 30 et 70% des animaux infectés», explique le spécialiste de la santé animale à la division de la santé animale de la FAO, Félix Njeumi, cité dans le quotidien national ce mardi.

Réunis déjà en avril 2015 à Abidjan en Côte d’Ivoire, les pays concernés entendent trouver des solutions pour éradiquer la maladie. «La stratégie va consister en l’organisation de la feuille de route régionale pour engager les pays concernés à agir de manière synchronisée», précise le Dr Taïga.

Les travaux de Yaoundé s’achèvent mardi, 25 août 2015.

Une feuille de route pour sauver la production animale en Afrique Centrale.
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La FAO réajuste la liste de pays ayant atteint l’OMD de lutte contre la faim

D’après un rapport publié mardi, Djibouti rejoint sept pays d’Afrique subsaharienne: Angola, Cameroun, Gabon, Ghana, Mali et Sao Tomé-et-Principe

Djibouti figure parmi les sept pays d’Afrique sub-saharienne ayant atteint les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et les cibles du Sommet Mondial de l’Alimentation (SMA) concernant la lutte contre la faim et la malnutrition, selon la première édition 2015 du rapport intitulé « Vue d’ensemble régionale de l’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne », publié mardi par le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Selon ce document, Djibouti, l’Angola, le Cameroun, le Gabon, le Ghana, le Mali et Sao Tomé-et-Principe ont atteint à la fois la cible 1.c des OMD, à savoir réduire de moitié la proportion de la population souffrant de la faim et celle du SMA de réduire de moitié le nombre absolu de personnes souffrant de malnutrition.

« L’Afrique de l’Ouest, en particulier, a accompli des progrès remarquables, en réduisant la prévalence de la sous-alimentation de 60%: elle est de 9,6% en 2014-2016, la période d’évaluation actuelle, contre 24,2% en 1990-1992 », indique la FAO.

Cela signifie une réduction de près de 11 millions du nombre de personnes souffrant de la faim, « ce qui est un progrès considérable si l’on prend en compte la croissance rapide de la population et les sécheresses récurrentes dans les pays du Sahel », dit le sous-directeur général et représentant régional de la FAO pour l’Afrique, Bukar Tijani.

Aujourd’hui, environ une personne sur quatre souffre de la sous- alimentation en Afrique subsaharienne contre une personne sur trois il y a 25 ans, rappelle le rapport du FAO.

Le 30 novembre 2014, à Rome, le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, avait salué les « progrès exceptionnels » réalisés dans la lutte contre la faim par le Cameroun, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, Maurice, et la Mauritanie.

Une femme djiboutienne donnant à manger à son enfant
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La FAO octroie 100 millions de F aux éleveurs centrafricains réfugiés au Cameroun

Ce don en nature de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation a été mis à la disposition du gouvernement camerounais

L’Organisation des nations unies pour l’alimentation (FAO) a octroyé un appui de 100 millions de francs CFA en nature aux éleveurs centrafricains réfugiés au Cameroun, a annoncé ce mercredi 06 juin 2015, Dr Taïga, ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales.

Ce don mis à la disposition du gouvernement camerounais en vue de l’encadrement des éleveurs réfugiés centrafricains, a donné l’occasion au ministre de l’Elevage de sensibiliser les éleveurs sur l’importance de la vaccination des animaux, non seulement pour l’économie des ménages, mais aussi pour la santé humaine.

Les dons de la FAO sont constitués de vaccins, de seringues et aiguilles, de diluant et d’autres équipements aptes à assurer la vaccination gratuite de 150 000 bovins et 150 000 petits ruminants. Les dons comprennent aussi 4000 sacs de tourteaux.

Des éleveurs résidant dans la localité de Guiwa-Yangamo et ses environs (Est du Cameroun) et près de 200 000 réfugiés centrafricains pourront profiter de cette aubaine pour vacciner tous leur bétail, y compris la volaille.


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Agriculture: la FAO appuie la préparation et le démarrage du PIDMA

Grâce à l’appui de l’institution à toutes les phases du processus, le Cameroun a pu bénéficier de 170 millions de dollars pour ses marchés agricoles. L’enjeu du projet

Entre juillet 2013 et fin 2014, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a apporté un appui très substantiel au Cameroun pour accompagner la préparation et le démarrage du PIDMA. Ce projet, d’un coût global de 170 millions de dollars des Etats-Unis d’Amérique, est cofinancé par l’État camerounais, le groupe de la Banque mondiale (Association internationale de développement -IDA et Société financière internationale -SFI), les coopératives bénéficiaires, les institutions financières partenaires (banques commerciales, établissements de microfinance et de leasing) et la Coopération japonaise.

Le PIDMA a mobilisé non seulement d’importantes ressources financières, mais aussi une forte expertise pour sa préparation. Six experts de la FAO, à travers cinq missions d’appui, ont appuyé l’équipe nationale et celle de la Banque mondiale dans la préparation du projet, jusqu’à son approbation par le Conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale le 25 septembre dernier, puis son démarrage. Lors de ce Conseil, le projet a suscité un très vif intérêt des Directeurs exécutifs (les représentants des pays membres au Conseil) et a été salué pour son caractère novateur; la réplication de son concept dans d’autres pays, notamment en Afrique, a été encouragée. L’accord de prêt, d’un montant de 100 millions de dollars des Etats-Unis d’Amérique entre la République du Cameroun et l’IDA, vient d’être signé le 15 décembre 2014.

Le PIDMA est un projet novateur de par sa démarche de partenariat public-privé (PPP) pour appuyer le financement et la réalisation des sous-projets portés par les coopératives de producteurs dans trois filières clés pour le Cameroun (maïs, manioc, sorgho). Des contrats de partenariats productifs seront signés entre chaque coopérative bénéficiaire et un agrobusiness partenaire, dans lesquels l’agrobusiness partenaire s’engage à acheter la production de la coopérative sous des conditions (prix, qualité, quantité, calendrier) bien définies. Le PIDMA a déjà signé des conventions-cadres avec certains agrobusiness tels que: Guinness Cameroun, Nestlé Cameroun, Etablissements Nkam (provenderie), SOCOCHAIR et le Syndicat national des boulangers du Cameroun. Des conventions de partenariat ont également été signées avec les institutions financières (Afriland First Bank, BICEC, Ecobank; négociations en cours avec d’autres banques et EMF) qui cofinanceront les sous-projets des coopératives à travers des prêts à moyen terme (minimum de 40% du coût du sous-projet). Les coopératives promotrices et l’Etat assureront le reste du financement de chaque sous-projet (à travers un apport de la coopérative de minimum de 10% et une subvention du PIDMA d’un maximum de 50%).

La première mission d’appui de la FAO (juillet 2013) a permis d’appuyer la réalisation de l’étude de référence sur les filières et bassins de production, d’élaborer les coûts et modalités de financement des activités, de préparer des modèles technico-économiques de sous-projets par filière et une ébauche de l’analyse financière et économique du projet. Lors de la deuxième mission (octobre 2013), ces coûts et activités ont été raffinés et des ateliers participatifs, organisés par les plateformes d’OP, ont été tenus avec des représentants venant de toutes les régions du Cameroun. Durant la troisième mission (février/mars 2014), les options techniques et les marchés pour la transformation du maïs et du manioc, ainsi que les problématiques de mécanisation agricole et de diffusion des semences améliorées ont été approfondies. La quatrième mission (avril/mai 2014) a permis d’intégrer les résultats de tous ces travaux dans le document d’évaluation ex-ante du projet de la Banque mondiale, en vue de sa négociation entre la Banque mondiale et le Gouvernement en mai 2014. Enfin, en novembre dernier, une mission d’appui au démarrage a initié la mise en place du système de suivi-évaluation et révisé les méthodologies pour la préparation des plans d’affaires des coopératives bénéficiaires.

Tous ces appuis ont été possibles grâce au Programme de coopération entre la FAO et la Banque mondiale (« FAO/CP »), piloté par la Division du Centre d’investissement de la FAO, qui fête ce mois de décembre 2014 son cinquantième anniversaire. Le Centre a en effet été établi en 1964. Il a pris depuis de l’ampleur et constitue aujourd’hui l’un des programmes phares de coopération de la FAO. Selon le FAO/CP, la FAO et la Banque mondiale partagent les coûts (et responsabilités) d’appui aux pays membres de la FAO pour préparer des projets d’investissement à soumettre au financement de la Banque mondiale, appuyer leur démarrage et mise en uvre, conduire des études sectorielles, de revue à mi-parcours et d’évaluation des projets exécutés, ainsi que des actions de renforcement des capacités des acteurs nationaux en appui à la promotion de l’investissement dans le secteur agricole ( plus d’informations sur le Centre d’investissement).

L’appui à la préparation du PIDMA a également bénéficié du financement du Gouvernement lui-même, à travers un contrat d’assistance technique entre la FAO et le Ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER) financé par les fonds d’avance (sur le prêt IDA) pour la préparation du projet. Ce qui a permis de conduire les études complémentaires sur la transformation du manioc et du maïs, la mécanisation agricole et les semences, en mobilisant l’expertise des divisions techniques de la FAO (Division des infrastructures et agro-industries et Division de la production végétale et de la protection des plantes). Ceci constitue un excellent exemple pour illustrer la coopération toujours croissante entre la FAO et le MINADER.

Les appuis de FAO à la préparation des projets d’investissement, tel le PIDMA, constituent l’une des fonctions principales de l’Organisation, à savoir la promotion de l’investissement en faveur du développement agricole et rural, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et s’insèrent dans les cinq Objectifs Stratégiques de la FAO adoptés par les pays membres et le Conseil en 2013. Ils sont pilotés par le Centre d’investissement et bénéficient de l’appui de l’ensemble des départements techniques de la FAO et de ses bureaux décentralisés. De manière générale, les appuis apportés par le Centre d’investissement sont inscrits et programmés dans le Cadre de programmation pays entre la FAO et chaque pays membre.

Consulter le communiqué de la FAO sur la préparation et le démarrage du Pidma.


FAO)/n

Les « progrès » du Cameroun pour l’éradication de la faim salués par la FAO

C’était au cours d’une cérémonie présidée dimanche à Rome, au siège de la FAO par son directeur général, José Graziano da Silva

Six pays africains ont obtenu la reconnaissance de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour les « progrès exceptionnels » qu’ils ont réalisés dans la lutte contre la faim et qui leur ont permis d’atteindre les objectifs internationaux avant la date limite de fin 2015, selon un communiqué publié dimanche, 30 novembre, par l’organisation.

Le Cameroun, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, Maurice, et la Mauritanie font désormais partie de la liste croissante des pays qui ont accompli de grandes avancées dans la lutte contre la sous-alimentation.

7 autres pays non-africains ont également été honorés pour la même raison, à savoir le Brésil, l’Iran, Kiribati, la Malaisie, le Mexique, les Philippines et l’Uruguay.

A l’actif de ces pays, la réalisation avant terme du premier Objectif du Millénaire pour le développement qui vise une réduction de moitié de la proportion des personnes souffrant de la faim avant la fin de 2015 ou l’objectif plus ardu du Sommet mondial de l’alimentation de 1996 qui consiste à réduire de moitié le nombre absolu de sous-alimentés à l’horizon 2015.

Au cours d’une cérémonie au siège de la FAO, à Rome, José Graziano da Silva, Directeur général de l’Organisation, a décerné des diplômes d’honneur aux représentants des gouvernements de ces treize pays.

Les progrès en vue de l’éradication de la faim dans le monde au cours des dix prochaines années « gagnent de l’ampleur », mais il reste encore beaucoup à faire, car 805 millions de personnes continuent de souffrir de sous-alimentation chronique, a ajouté le Directeur général de la FAO qui a exhorté les pays à accélérer la cadence.

L’objectif du Sommet mondial de l’alimentation avait été fixé par les représentants de 180 Etats réunis à Rome en 1996 pour discuter des moyens d’éliminer la faim. Les Objectifs du Millénaire pour le développement ont été établis par la communauté internationale suite à l’adoption, en septembre 2000, par l’Assemblée générale de l’ONU de la Déclaration du Millénaire des Nations Unies.

José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO
FAO/Giulio Napolitano )/n

Remi Nono Womdim nommé Représentant de la FAO au Cap-Vert

Le Camerounais a présenté en début de semaine ses lettres de créances au ministre cap-verdien des Relations extérieures, Jorge Borges

Le Camerounais Nono Womdim Remi a pris fonction au début de cette semaine comme nouveau Représentant-résident de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Cap-Vert.

En remettant ses lettres de créances au ministre cap-verdien des Relations extérieures, Jorge Borges, il a réitéré son engagement total à continuer à travailler pour le développement de l’agriculture et le renforcement de la sécurité alimentaire dans l’archipel, en s’appuyant sur la large connaissance qu’il a de la réalité africaine dans ces secteurs.

Nono Womdim Remi a rappelé que la FAO avait une série de projets multi-sectoriels au Cap-Vert qu’elle envisage de renforcer et de développer en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le nouveau représentant de la FAO dans l’archipel a rappelé que la mission de cette institution était de travailler pour veiller au respect de l’accord de coopération avec le Cap-Vert.

Il a affirmé que la FAO envisageait aussi d’exploiter d’autres pistes dans l’appui au gouvernement du Cap-Vert dans le domaine de l’agriculture alimentaire et nutritionnelle, ainsi que dans la formulation de stratégies de projets de suivi et d’évaluation.

Nono Womdim Remi a été nommé Représentant de la FAO au Cap-Vert le 05 août 2014. Le Camerounais est spécialisé en Sciences biologiques de par sa formation universitaire. Sa thèse de doctorat présentée à l’université Paris 11 en 1992 portait sur le thème: « Contribution a l’étude des interactions virus-piment (capsicum annuum l. ). Processus et potentiel de la resistance a la migration du virus de la mosaique du cocombre (cmv). Ses compétences l’ont amené à être chargé de programmes et responsable de l’agriculture à la FAO pendant plusieurs années.


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Accélérer la croissance et la transformation de l’agriculture en Afrique

Par José Graziano da Silva, directeur-général de la FAO

Lors du Sommet de l’Union Africaine (UA) tenu à Maputo au Mozambique en 2003, les Chefs d’Etats et de Gouvernement africains avaient pris la ferme résolution de s’engager à accélérer la croissance des secteurs alimentaire, agricole et rural et à résoudre le problème de l’insécurité alimentaire en Afrique.

Dans la Déclaration mémorable de Maputo, les Chefs d’Etats et de gouvernements ont adopté le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) qui servira de cadre continental pour le développement de l’agriculture. Ils avaient également convenu d’allouer au moins 10 pour cent de leurs budgets nationaux à l’agriculture, d’adopter des politiques de développement agricole judicieuses et d’atteindre une croissance agricole annuelle d’au moins 6 pour cent.

Depuis lors, les progrès dans le développement agricole et l’amélioration de la sécurité alimentaire sont notables dans les pays africains qui ont suivi les recommandations de Maputo et qui ont mis en uvre le PDDAA. Aujourd’hui, quarante pays ont signé les accords du PDDAA et 28 ont développé des Plans nationaux d’investissements dans l’agriculture afin de rendre ces pactes opérationnels dans un processus qui réunit les gouvernements, la Société civile, le secteur privé, les petits exploitants agricoles et les agriculteurs familiaux ainsi que les femmes et les jeunes.

La célébration de l’année de l’agriculture et de la sécurité alimentaire de l’Union Africaine et de l’année internationale de l’agriculture familiale de l’ONU fait de 2014 l’année la plus propice à faire l’inventaire du cadre PDDAA et à encourager les efforts visant à renforcer la croissance et la transformation de l’agriculture à travers le continent. Nous devons saisir cette occasion pour focaliser notre attention, nos politiques et notre plaidoyer sur la promotion de l’agriculture, le renforcement des mesures de protection sociale et l’appui aux communautés, qui, malgré le manque généralisé de ressources, contribuent considérablement à réaliser la sécurité alimentaire sur le continent.

Au Sommet de l’UA, du 20 au 27 juin à Maputo, en Guinée Equatoriale, dédié à l’agriculture et à la sécurité alimentaire en Afrique, les dirigeants africains auront une occasion historique de prendre des décisions déterminantes et de nouveaux engagements aussi louables que ceux pris il y a 11 ans, à Maputo.

L’Afrique connait une période de croissance économique sans précédent; paradoxalement, elle est également le seul continent qui a enregistré une augmentation du nombre de personnes souffrant de la faim depuis 1990. L’Afrique subsaharienne demeure la région la plus frappée par la sous-alimentation ou une personne sur quatre souffre de la faim.

L’enjeu actuel est de faire correspondre la vision d’une Afrique libre de la faim à cette excellente croissance économique et la traduire dans la réalité en luttant contre les multiples causes de la faim et de la malnutrition à travers des partenariats et des solutions financières innovantes.

Les découvertes récentes de pétrole, de gaz et d’autres nouveaux dépôts de minerais dans plusieurs pays africains offrent une source viable et diversifiée de financements pour le développement de l’Afrique. Si les revenus tirés de ces ressources sont bien gérés et bien canalisés, ils peuvent être investis dans le secteur agricole avec des mécanismes innovants pouvant transformer l’agriculture en moteur de développement de l’Afrique.

En outre, le continent fourni un effort sans précédent dans l’intégration et la solidarité régionales que nous saluons. En ce sens, le Fonds fiduciaire africain pour la sécurité alimentaire est une initiative unique en son genre qui vise à mobiliser les ressources de l’Afrique pour l’Afrique avec la capacité d’éradiquer l’extrême pauvreté et de renforcer la résilience des populations vulnérables. L’objectif de ce Fonds est de renforcer la sécurité alimentaire sur tout le continent en assistant les Etats dans la lutte pour l’éradication de la faim et la malnutrition, l’élimination de la pauvreté dans les milieux ruraux, l’adaptation au changement climatique et la gestion des ressources naturelles de manière durable.
Cette initiative ainsi que bien d’autres initiatives africaines qui sont mises en uvre à travers tout le continent doivent être partagées, adaptées, accélérées et reproduites sur tout le continent. Atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique est donc un défi colossal, trop grand à relever par une seule entité. La société civile, le secteur privé, les agences internationales et les gouvernements tant des pays développés que des pays en développement doivent tous s’impliquer. Par-dessus tout, les populations locales doivent être elles-mêmes équipées pour gérer leur propre développement.

A l’approche de 2015, date butoir de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, 20 pays en Afrique ont atteint le premier objectif de réduire de moitié le nombre de malnutris ou ont pu maintenir les niveaux de malnutrition au-dessous de 5 pour cent depuis 1990. L’accent n’est plus mis sur la réduction de la faim mais sur son éradication. Les dirigeants africains avaient déjà marqué ce changement lors de leur rencontre à Addis-Abeba, en Ethiopie, en juillet 2013 dans le cadre d’une initiative conjointe de la Commission de l’Union Africaine, de la FAO et de l’Institut Lula. Les délégués présents à cette réunion se sont convenus d’une feuille de route pour l’éradication de la faim à l’horizon 2025 à travers de meilleures politiques, davantage de ressources en faveur de la lutte contre la faim et un partenariat inclusif renouvelé avec divers acteurs étatiques et privés.

Après la tenue du Sommet de l’UA de juin 2014 à Malabo, en Guinée Equatoriale, les Etats africains sont fin prêts pour adopter officiellement cet objectif Faim Zero 2025. La sécurité alimentaire pour tous est le tremplin vers une croissance économique africaine inclusive et pour le partage de la prospérité que la région connait. Investir dans l’agriculture et dans les jeunes peut aider à « allumer cette étincelle » et à réaliser cet espoir.

José Graziano da Silva, directeur-général de la FAO
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Ensemble contre la faim en Afrique

Message du Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture à l’occasion de la 28ème Session de la Conférence Régionale de la FAO qui se tient en Tunisie

Avec plus d’une personne sur cinq souffrant de la faim, l’Afrique demeure la région à la plus forte prévalence de sous-alimentation au monde. Mais le tableau de l’Afrique est beaucoup trop vaste pour le faire d’un seul trait. En dépit des succès obtenus dans la lutte contre la faim et dans l’augmentation de la production vivrière, elle est toujours confrontée à des défis considérables de sécurité alimentaire.

Pour les progrès, qui vont de l’introduction de variétés de bananes améliorées en Afrique Centrale à celle de maïs à haut rendement en Afrique orientale et australe, citons les formidables gains de productivité enregistrés en Afrique de l’Ouest dans la culture du manioc, l’expansion remarquable de la production cotonnière au Sahel, et la primauté acquise dans la théiculture et la floriculture par l’Afrique de l’Est qui constitue aujourd’hui le marché privilégié des grands importateurs mondiaux.

En revanche, les crises alimentaires récurrentes qui sévissent dans la Corne de l’Afrique et les régions du Sahel nous rappellent cruellement qu’il faut développer la résilience dans la région et affronter les sécheresses à répétition dont la fréquence et l’ampleur sont aggravées par le changement climatique. Les effets conjugués de la sécheresse, des flambées des prix alimentaires, des conflits, des déplacements de population et de la pauvreté chronique infligent d’indicibles souffrances à des millions de personnes à travers le continent.

L’Afrique a la capacité de changer cette situation et de tirer parti de ses acquis pour améliorer la sécurité alimentaire et le développement durable dans la région. Le lancement du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA) en 2003 a permis de stimuler la production vivrière et la sécurité alimentaire. Les Etats africains ont prouvé leur engagement en définissant leurs propres pistes d’action dans ce cadre régional. L’expérience a montré que les pays qui ont accompli les progrès les plus importants sont ceux qui ont affecté -conformément à la Déclaration de Maputo- au moins 10 pour cent de leur budget national au secteur agricole, et qui ont mis en uvre les pactes du PDDAA.

A ce jour, près de 20 pays africains ont déjà réalisé -ou sont en voie de réaliser- le premier Objectif du millénaire pour le développement visant à réduire de moitié la prévalence de la faim en 2015. Diminuer par deux la faim dans le monde est certes une étape importante, mais ce n’est qu’une étape vers le véritable objectif d’éradiquer la faim. L’Afrique est sur la bonne voie. Lors du Sommet de l’Union africaine en janvier dernier, les dirigeants ont proposé de fixer à 2025 l’objectif « faim zéro » pour la région. Cet objectif, qui devrait être officiellement adopté au prochain Sommet de l’UA dans le courant de l’année, constitue le signe fort d’un engagement vers l’avenir que nous souhaitons tous

Quarante pays ont déjà signé les pactes du PDDAA et 28 pays ont développé des Plans nationaux d’investissement agricole, le défi restant toutefois leur mise en uvre. Le manque d’investissements dans l’agriculture et la protection sociale demeure un obstacle à l’accroissement de la production vivrière et à la réduction de la faim. Il appartient donc aux gouvernements, en partenariat avec la communauté internationale, le secteur privé et les organisations paysannes, de créer les conditions pour un développement rural durable.

Nous avons besoin de mécanismes de financement novateurs, de différentes formes de partenariats public-privé et de nouveaux modes de coopération Sud-Sud qui placent clairement la sécurité alimentaire et les besoins des petits agriculteurs et éleveurs pauvres au c ur de nos débats.

Le Fonds africain de solidarité est un exemple de financement innovant. Officiellement créé en 2013, il sert de mécanisme par lequel les pays africains à revenu supérieur peuvent contribuer à la sécurité alimentaire du continent en aidant les pays et leurs organisations régionales à éradiquer la faim et la malnutrition, à éliminer la pauvreté rurale et à gérer de façon durable les ressources naturelles. Cette initiative constitue à la fois un signe de solidarité et de reconnaissance que, dans le monde d’aujourd’hui, la sécurité alimentaire ne peut être réalisée à l’échelle d’un seul pays.

Les efforts en cours doivent aider l’Afrique à exploiter pleinement son potentiel économique et à rendre sa croissance plus inclusive. Pour y parvenir, deux éléments s’imposent: les jeunes et l’agriculture, qui seront précisément au centre de la 28ème session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique qui se tiendra du 24 au 28 mars 2014 à Tunis.

Aujourd’hui, plus de la moitié de la population africaine a moins de 25 ans, ce qui en fait la plus jeune région du monde. Pour la décennie à venir, environ onze millions de jeunes Africains entreront chaque année sur le marché du travail. Il sera donc capital de créer – dans un secteur agricole modernisé et dynamique – des emplois décents pour cette jeune main-d’ uvre afin de pouvoir tirer parti de ce ‘dividende démographique’.

L’année 2014 est bien choisie pour renforcer la sensibilisation à l’importance de l’agriculture et des jeunes pour un développement inclusif et durable en Afrique. L’ONU a proclamé 2014 « Année internationale de l’agriculture familiale », et l’Union africaine célèbre aussi son Année de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. Profitons de cette occasion pour focaliser notre attention, nos politiques et nos activités de plaidoyer sur la promotion de l’agriculture et des petits paysans, pêcheurs, cueilleurs de produits forestiers, ainsi que des communautés traditionnelles et autochtones, qui offrent une contribution significative à la sécurité alimentaire en recevant bien peu de soutien en contrepartie.

L’Afrique dispose de toutes les ressources économiques, naturelles et humaines dont elle a besoin pour promouvoir la sécurité alimentaire et le développement durable. Avec une volonté politique, des programmes intégrés reliant la production agricole à la protection sociale, des financements adéquats, et en puisant dans le potentiel de ses jeunes, nous pouvons parvenir à nos fins. Ensemble, nous réussirons.

José Graziano da Silva, Directeur-Général de la FAO
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Des stars africaines réunies pour promouvoir l’agriculture

Des vedettes africaines de la musique dont le Camerounais Krotal se retrouvent à Johannesburg pour enregistrer un clip vidéo sur le thème : «Do Agric. L’agriculture, ça paye».

Dans un communiqué diffusé le 18 février, l’organisation ONE indique qu’elle rassemble cette semaine en Afrique du Sud 22 des plus grandes stars de la musique urbaine africaine dans la cadre de sa nouvelle campagne : « Do agric. L’agriculture ça paye ». La chanson et son clip vidéo seront lancés en mars 2014. La Directrice Afrique de cette structure, Sipho S. Moyo, qui veut inciter par-là les dirigeants africains à mettre plus d’accent sur le développement de l’agriculture prend pour illustration les constats du Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture (FAO). Selon cette institution du système des Nations-Unies, « la croissance dans l’agriculture est 11 fois plus efficace dans la réduction de la pauvreté que celle de n’importe quel autre secteur, y compris l’exploitation minière ».

Les artistes participants sont : D’banj (Nigéria), Bufallo Soulja (Zimbabwe), DA L.E.S. (Afrique du Sud), HHP (Afrique du Sud), Judith Sephuma (Afrique du Sud), Vusinova (Afrique du Sud) Liz Ogumbo (Afrique du Sud), Nancy G (Swaziland), Dama Do Bing (Mozambique), Diamond (Tanzanie), Femi Kuti (Nigéria), Rachid Taha (Algérie), Juliani (Kenya), Omawumi (Nigéria), Tiken Jah Fakoly (Côte d’Ivoire), Fally Ipupa (RDC), Kunle Ayo (Nigéria), Krotal (Cameroun), Mo Molemi (Afrique du Sud), Ambwene Allen Yessayah (Tanzanie), Victoria Kimani (Kenya) et Dontom (Nigéria).

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Le Cameroun parmi les 38 pays qui auront réalisé en 2015 les objectifs de lutte contre la faim

Cet objectif, numéro un du Millénaire pour le développement, sera réalisé avant l’échéance par 18 pays dans le monde

Bonne nouvelle pour le Cameroun. D’ici 2015, le pays aura réalisé l’objectif de lutte contre la faim. Cet Objectif du Millénaire pour le Développement, le premier, est le principal sujet de préoccupation mondiale pour la FAO. Ces nations montrent la voie vers un avenir meilleur. Elles prouvent qu’avec une coopération, une coordination et une volonté politiques fortes, il est possible de réduire rapidement et durablement la faim, a constaté le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. M. Graziano da Silva a enjoint tous les pays à poursuivre leurs efforts pour éliminer la faim et relever le défi Faim zéro lancé en 2012 par le secrétaire général des Nations Unies M. Ban Ki-moon. Mondialement, la faim a reculé durant ces dix dernières années. Mais 870 millions de personnes restent sous-alimentées, et des millions d’autres souffrent de carences en vitamines et minéraux, qui se traduisent notamment par un retard de croissance chez l’enfant, a commenté le chef de la FAO.

Par ailleurs, 18 pays ont été félicités pour avoir atteint non seulement cet objectif du Millénaire mais aussi l’objectif de réduction de moitié, le nombre absolu de personnes sous-alimentées. Ce dernier objectif a été fixé en 1996, quand 180 nations s’étaient réunies au siège de la FAO afin d’identifier des moyens de vaincre la faim. Les pays ayant réalisé les deux objectifs, le premier du Millénaire pour le développement et celui du Sommet mondial de l’alimentation sont: l’Arménie, l’Azerbaïdjan, Cuba, Djibouti, la Géorgie, le Ghana, la Guyane, le Kirghizstan, le Koweït, le Nicaragua, le Pérou, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Samoa, Sao Tomé-et-Principe, la Thaïlande, le Turkménistan, le Venezuela et le Vietnam.

Le Cameroun parmi les 38 pays qui auront réalisé en 2015 les objectifs de lutte contre la faim
https://congobusinessworld.com/article.php?aid=14568)/n

La sous-alimentation chronique touche encore un grand nombre de personnes, près de 870 millions dans le monde. Selon les estimations, l’écrasante majorité vit dans des pays en développement. En marge de la diffusion de ses rapports annuels concernant la sous-alimentation dans le monde, la FAO fait des propositions aux gouvernants pour accroitre la lutte contre la faim : La croissance agricole est un outil particulièrement efficace de lutte contre la faim et la malnutrition. La plupart des personnes vivant dans une pauvreté extrême sont tributaires de l’agriculture et d’activités connexes et en tirent une partie importante de leurs moyens d’existence. La croissance agricole mobilisant les petits exploitants, et en particulier les femmes, sera un outil d’autant plus efficace de lutte contre l’extrême pauvreté et la faim qu’elle permettra d’accroître les revenus du travail et de créer des emplois pour les pauvres. Pour accélérer la réduction de la faim, il faut que la croissance économique soit doublée d’une action volontariste et déterminante des pouvoirs publics. Les politiques et programmes publics doivent être créateurs d’un environnement propice à une croissance économique à long terme en faveur des pauvres. Un environnement porteur comporte la fourniture de biens et services publics pour le développement des filières de production, un accès équitable des pauvres aux ressources, la dévolution de pouvoirs aux femmes et la conception et la mise en place de systèmes de protection sociale. Pour être efficaces, ces politiques et programmes doivent s’appuyer sur un système amélioré de gouvernance, reposant sur la transparence, la participation, l’obligation de rendre compte, l’état de droit et le respect des droits de l’homme. Ces recommandations de la FAO ont permis aux pays qui l’ont mis en uvre, de se rapprocher de l’objectif. Mais les chiffres annoncés traduisent très souvent une disparité intra-pays et l’objectif, pour le gouvernement camerounais, sera de faire manger tous les camerounais tous les jours !


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