Le Cameroun rentre du Fespaco 2015…avec un prix spécial

Si rien n’a été glané dans la compétition officielle, Agbor Obed Agbor, avec son court-métrage Damaru, a néanmoins remporté le prix spécial de l’Unicef. Le Festival a fermé ses portes samedi soir

La clôture de la 24ème édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) a eu lieu samedi, 07 mars. L’Etalon d’Or de Yennenga, la récompense la plus prestigieuse de ce festival, a été décernée au film «fièvres» du cinéaste marocain Hicham Ayouch. Il succède ainsi au Sénégalais Alain Gomis, lauréat de l’Etalon d’or de Yennega en 2013, avec son film «Tey».

Le Cameroun était représenté dans trois des cinq catégories en compétition, à travers les uvres de Agbor Obed Agbor, Ariane Astrid Atodji, Ebenezer Kepombia et Gérard Désiré Nguelle Amougou dans les sections «Court métrage», «documentaire» et «série télévisuelle». Aucun de ces cinéastes n’a malheureusement remporté de récompense dans ces catégories officielles en compétition. Néanmoins, le court-métrage « Damaru », de Agbor Obed Agbor, a gagné l’un des prix spéciaux offert par les institutions, notamment le prix Unicef d’une valeur de 7 millions de F CFA.

Le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest se taillent la part du lion dans le cadre des distinctions de la 24ème édition du Fespaco. L’événement s’est déroulé du 27 février au 7 mars, autour du thème: «Cinéma africain: Production et diffusion à l’ère du numérique», avec comme pays invité d’honneur l’Egypte.

Palmarès complet de la 24ème édition du Fespaco

Section long-métrage
Etalon d’Or de Yennenga : « Fièvres » d’Hicham Ayouch (Maroc)
Etalon d’argent de Yennenga : « Fadhma N’Soumer » de Belkacem Hadjadj (Algérie)
Etalon de bronze de Yennenga : « L’ il du cyclone » de Sékou Traoré (Burkina Faso)
Prix de la meilleure interprétation féminine : Maimouna Ndiaye dans « L’ il du cyclone » de Sékou Traoré (Burkina Faso)
Prix de la meilleure interprétation masculine : Fargass Assande dans « L’ il du cyclone » de Sékou Traoré (Burkina Faso)
Prix Paul Robeson (Meilleur film de la diaspora): « Morbayassa, le serment de Koumba » de Cheik Fantamady Camara (Guinée-Conakry)
Prix Oumarou Ganda (meilleure première uvre) : « L’ il du cyclone » de Sékou Traoré (Burkina Faso)[
Prix du meilleur scénario : Marcel Beaulieu pour « Fadhma N’Soumer » de Belkacem Hadjadj (Algérie)
Prix de la meilleure image : Ali Benjelloun pour « C’est eux les chiens » de Hicham Lasri (Maroc)
Prix du meilleur son : Phillipe Grivel et Dominique Vieillard pour « Fadhma N’Soumer » de Belkacem Hadjadj
Prix de la meilleure musique : Amine Bouhafa pour « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
Prix du meilleur décor : Sébastien Birchler pour « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
Prix du meilleur montage : Isabele Devinck pour « Fadhma N’Soumer » de Belkacem Hadjadj (Algérie)
Prix de la meilleure affiche : « Cellule 512 » de Missa Hébié (Burkina Faso)

Prix des écoles africaines de cinéma
Prix du meilleur film fiction : « Sagar » de Pape Abdoulaye Seck (Ecole supérieure des arts audiovisuelles, Maroc)
Prix du meilleur film documentaire : « Je danse, donc je suis » d’Aïssata Ouarma (Institut supérieur de l’image et du son, Burkina Faso)
Prix spécial du jury : « The Traveller » de Peter Sedufia (NAFTI, Ghana)

Section court-métrage
Poulain d’or : « De l’eau et du sang » d’Abdelilah Eljaouhary (Maroc)
Poulain d’argent : « Madame Esther » de Luck Razanajoana (Madagascar)
Poulain de bronze : « Zakaria » de Leyla Bouzid (Tunisie)

Section documentaire
Premier prix : « Miners Shot Down » de Rehad Desai (Afrique du Sud)
Deuxième prix : « Devoir de mémoire » de Mahmadou Cissé (Mali)
Troisième prix : « Tango Negro, les origines africaines du tango » de Dom Pedro (Angola)

Section série télé
Prix de la meilleure série: « Chroniques africaines » de Marie-Christine Amon (Côte d’Ivoire)
Prix spécial du jury : « Eh les hommes, Eh les femmes » d’Apolline Traoré (Burkina Faso)


Prix spéciaux des institutions

1- UEMOA : Prix de l’intégration
Long métrage (5 millions de F CFA), «L’ il du Cyclone», Sekou Traoré, Burkina Faso
Court métrage (4 millions de F CFA), «Les Avalés du Grand Bleu», Kossivi Tchincoun, Togo
Documentaire (3 millions de F CFa), «La Sirène du Faso Fani», Michel K. Zongo, Burkina Faso

2- Prix Unicef pour les droits de l’enfant, 7 millions de F CFA, «Damaru», Agbor Obed Agbor, Cameroun

3- Fondation ECOBANK: Prix Sembène Ousmane, 5 millions de F CFA, «L’ il du Cyclone», Sékou Traoré, Burkina Faso

4- Ville de Ouagadougou: 2 millions de F CFA, «Le Prix de l’amour», Hailay Hermon, Ethiopie

5 – Royal Air Maroc: prix en nature (séjour à Ouarzazate), valeur d’environ 6 millions de F CFA, «Zakaria», Leyla Bouzid, Tunisie.

6 – La Guilde africaine des réalisateurs et des producteurs: Prix Thomas Sankara, 3 millions de F CFA, «Zakaria», Leyla Bouzid, Tunisie

7- L’interafricaine de la prévention des risques professionnels (IPRF): Prix de la santé et de la sécurité au travail, 3 millions de F CFA, «Mane de la Savane», Félicia Kouakou, Côte d’Ivoire

8- Association catholique mondiale de la presse: Prix Signis,] 2 millions de F CFA, «Cellule 512», Missa Hébié, Burkina Faso

9 – Loterie nationale burkinabè (LONAB): Prix de la chance, 2 millions de F CFA, «La Sirène du Faso Fani», Michel K. Zongo, Burkina Faso.

Agbor Obed Agbor avec son Prix spécial
Journalducameroun.com)/n

Quatre uvres camerounaises en course au Fespaco 2015

Les réalisations cinématographiques de Agbor Obed Agbor, Ariane Astrid Atodji, Ebenezer Kepombia et Gérard Désiré Nguelle Amougou sont retenues dans la compétition officielle de ce festival

Les organisateurs de la 24ème édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) ont retenu quatre uvres camerounaises dans la sélection officielle en compétition, pour cet événement culturel qui aura lieu du 28 février au 04 mars 2015. Le Fespaco 2015 se tiendra sous le thème : «Cinéma africain : production et diffusion à l’ère du numérique».

Le Cameroun sera représenté dans trois des cinq catégories du festival. Agbor Obed Agbor, Ariane Astrid Atodji, Ebenezer Kepombia et Gérard Désiré Nguelle Amougou soumettront leurs uvres à la critique du jury dans les catégories «Court métrage», «documentaire» et «série télévisuelle». Aucune production camerounaise n’est en compétition dans les catégories «Film des écoles africaines de cinéma» et «Fiction long métrage».

«Damaru», l’ uvre soumise par Abgor Obed Agbor, est une fiction de court métrage qui décrit le désespoir d’une jeune fille sourde pour l’accès à une éducation adaptée à sa condition.

Ariane Astrid Atodji, met pour sa part à l’appréciation des cinéphiles dans la capitale burkinabé son documentaire «La souffrance est une école de sagesse». Dans ce film, elle se pose des questions sur son père, qui a quitté son pays le Bénin pour le Cameroun depuis 36 ans, sans laisser de nouvelles, en abandonnant sa famille et ses enfants.

Ebenezer Kepombia, rendu populaire par la série «Les déballeurs» sous le nom d’acteur «Mitoumba», est sélectionné dans la catégorie «série télévisuelle» avec «La belle mère», une fiction qui raconte les misères d’une jeune fille qui n’arrive pas à donner un second enfant à son mari.

Dernière représentée, «La souffrance est une école de sagesse», de Gérard Désiré Nguelle Amougou, toujours dans la catégorie «série télévisuelle». Ce diplômé de l’Ecole nationale supérieur des métiers de l’image et du son (La Femis, Paris) gère depuis 2007 la société de production «Tropic Films» basée au Cameroun.

Le Fespaco 2015, c’est également une catégorie officielle hors compétition, où le Cameroun sera représentée à travers «WAKA» de Françoise Ellong Panorama long métrage et Vitr’in de Régis Talla Panorama court métrage. Les réalisateurs sont absents ici dans la catégorie «L’Afrique vue par.».

Le Cameroun au Fespaco 2015

Sélection officielle en compétition
Fiction court Métrage :
-Damaru, de Agbor Obed Agbor

Documentaire:
-«La souffrance est une école de sagesse», de Ariane Astrid Atodji

Série Télévisuelle
-La Belle-mère, de Ebenezer Kepombia
-Lex Nostra, de Gérard Désiré Nguelle Amougou

Sélection officielle hors compétition
Panorama long métrage :
-WAKA «Pour son fils elle est prête à tout.», de Françoise Ellong

Panorama court métrage:
-Vitr’in, de Régis Talla


dR)/n