Cameroun : le sous-préfet de Douala 5eme interdit les manifestations de fêtes de fin d’année

Le Dr Asongwe Cletus Anuafor a signé une décision le 30 novembre 2023, interdisant toute manifestation publique en rapport avec les fêtes de fin d’années dans sa circonscription entre 18h et 7h.

 

Les fêtes de fin d’année approchent avec toutes leurs nombreuses manifestations. A cet effet, le sous-préfet de Douala 5ème dans sa mission de protection des personnes dans son territoire de commandement a pris une décision pour interdire toutes  les manifestations publiques liées aux fêtes de fin d’année entre 18h et 7h.  Selon cette décision, il s’agit entre autres « des kermesses, ballets,  matinée des jeunes,  bal et toutes autres activités du genre ».

Et d’ajouter que : «  sont cependant exclues toutes activités festives déclarées et organisées par les établissements scolaires eux-mêmes pour leurs élèves de 6h à 18heures », indique l’administrateur civil  qui met en garde tout contrevenant aux dispositions de ladite injonction. L’autorité invite par ailleurs les responsables des forces de maintien de l’ordre, chacun dans sa zone de compétences, de veiller au respect strict de cette mesure.

Rappelons que,  lors de la  fête du nouvel an en janvier 2023, quatre enfants étaient morts des suites d’une bousculade lors d’une Kermesse au collège Le Marseillais situé au quartier Bonamoussadi à Douala.

Cameroun-fête de fin d’année : le poulet est rare et cher

Dans les marchés, les ménagères sont aux abois.

Dans les habitudes de consommation des Camerounais, le poulet est certes bon à tout moment, mais le manger à Noël est devenue une tradition.

Pour le compte de l’année 2022, et à quatre jours de la fête de la nativité, les « prix sont effrayants » sur le marché selon les ménagères. « Je suis au marché Mvog-Ada depuis bientôt deux heures de temps, je tourne, je vais d’étals en étals sans trouver un bon poulet au prix accessible. C’est très grave », se plaint une ménagère rencontrée au marché.

Comme elle, plusieurs autres disent ne pas s’en sortir. « Je suis restauratrice au réfectoire dans une grande entreprise de la place, chaque année j’ai un budget pour servir le quart de poulet à chacun des 200 employés de cette entreprise pour Noel ; cette année j’ai proposé le poisson à la place du poulet. Je ne peux pas acheter un poulet à 6000F et m’en sortir », nous renseigne une restauratrice.

Du côté des vendeurs, le calcul est clair « nous vendons selon le prix d’achat ». « Le poulet qui coûtait 3500 FCFA il y a une semaine s’offre à 6750 ou 7000 FCFA selon les négociations », déclare Blaise, vendeur de poulet au marché Mvog-Ada.

Plus grave, risque de pénurie

Selon les vendeurs le poulet est d’abord rare, ce qui est l’une des raisons de cet envolé de prix. Face aux députés récemment, le ministre du Commerce, Luc Magloire Atangana a évoqué le risque d’un manque de poulets dans les marchés pendant la période des fêtes de fin d’année en raison de plusieurs facteurs combinés.

« La grippe aviaire qui sévit actuellement dans les pays exportateurs de volailles, (…) les problèmes de disponibilité des aliments d’élevage faits à base de maïs et de soja, accentués par la sècheresse dans certains bassins de production » pourraient être les facteurs explicatifs.

Cameroun-« saison des soldes » : l’huile raffinée quitte de 1450 à 1350 F pendant les fêtes

Cette initiative portée par le ministère du Commerce débute ce 24 novembre et s’achève le 31 décembre 2022.

La « saison des soldes ». En collaboration avec les opérateurs économiques de tous secteurs confondus, le ministère du Commerce innove à partir du 15 novembre 2022, l’opération spéciale d’encadrement des consommateurs caractérisée par baisse du prix nominal et la garantie de disponibilité produits, et d’autres mécanismes d’intéressement des consommateurs baptisée « la saison des soldes ».

Il est question d’avoir les produits promotionnels et un bonus équivalent à la gratuité des sachets des tomates. « Nous commençons généralement à la fin novembre cette opération, et la garantie de disponibilité des produits. Nous voulons des produits promotionnels. Ce qui est fait ce matin avec une entreprise locale du secteur des huiles raffinées du 23 novembre au 31 décembre 2022. Les prix passent de 1450 à 1350 FCFA le litre d’huile raffinée sur l’ensemble du territoire national assortis des points de vente précis ».

« L’achat d’une bouteille d’huile à 1350 FCFA est accompagné d’un sachet gratuit de tomate qui d’habitude coûte 100 F, soit un bénéfice de 200 réalisé par la ménagère », souligne le ministère du commerce.

Selon le mincommerce, cette opération statique dont la saison est ouverte à tous, inclura des points d’animation avec des cars podium. L’opération depuis quelques jours a démarré par une amorce en ce qui concerne le secteur des matériaux de construction on n’a commencé par du fer à béton, les consommateurs doivent savoir que depuis cette semaine, le prix du fer à béton a été revu à la baisse en fonction des différents diamètres, il y en a plusieurs.

Selon le Ministre Luc Magloire Mbarga Atangana, « deux filières majeures sont engagées dans cette opération de solde. Nous appelons les autres acteurs à venir prendre le train de cette opération. Il ne faut pas que les commerçants profitent de cela pour venir s’enrichir de façon indue en achetant les produits en lieu et place des consommateurs final », souligne celui-ci.

Flambée des prix sur le marché

Les produits alimentaires de première nécessité connaissent de plus en plus une augmentation de prix. Ce qui mécontente les ménagères.

1500 Fcfa, c’est le prix d’un litre d’huile dans certains marchés de la ville de Yaoundé. Or il y a quelques semaines,  cette bouteille d’huile raffinée coutait entre 1100 FCFA à 1200 FCFA.

La plupart des commerçants pointent un doigt accusateur sur les grossistes.  « Je suis une revendeuse, lorsque le grossiste me livre la marchandise chère,  je suis contrainte d’augmenter pour essayer de gagner également », justifie Marie, revendeuse au marché Mvog-Mbi.

Un peu plus loin, sur les étals de viande, le prix d’un kilo de chair sans os qui coûtait 2800 FCFA, coûte désormais  3000 FCFA.  Le poulet de chair se vend à partir de 5000 FCFA.

Les aliments de grande consommation comme le riz, les oignons, le poisson et autres ne sont pas en reste. Face à la flambée des prix, l’on assiste quelques fois à des échanges houleux entre clients et commerçants qui ont délibérément haussé des prix à des seuils « inacceptables ».

Le ministre du Commerce les qualifie de commerçants véreux. Luc Magloire Mbarga Atangana organise une foire promotionnelle à l’esplanade du boulevard du 20 mai dénommé «  marché de noël ». Les prix de certains produits sont revus à la baisse. Le cas des huiles raffinées, où une bouteille est par exemple vendue au prix de 1150 FCFA. Un moyen dit-on de lutter contre la vie chère.