Cameroun-pénurie de carburant : les autorités rassurent

Si les automobilistes se plaignent depuis plusieurs jours de l’absence de carburant à la pompe, les autorités parlent d’un problème de logistique.

La capitale du Cameroun, Yaoundé fait face à une pénurie de carburant à la pompe depuis le début de semaine. Le super sans plomb et le pétrole lampant sont les plus touchés par cette pénurie. Les quelques stations-services dans la capitale camerounaise qui disposent encore de ces deux carburants, sont prises d’assaut avec de longues files d’attente.

Le ministère camerounais de l’Eau et de l’Energie évoque des problèmes «logistiques» pour justifier cette pénurie de carburants, précisant que «le bateau devant transporter le carburant a accusé quelques jours de retard, ralentissant la chaîne d’approvisionnement».

De son côté, dans un entretien avec CRTV, Gabriel Eteki Ebokolo, Directeur général adjoint de la Société camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) assure que le Cameroun dispose de stocks suffisants. « Je voudrais au nom de Mme le directeur général de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP), rassurer toutes les populations, particulièrement celles de Yaoundé qu’il n’y a pas de problème de disponibilité de produits ni à Yaoundé ni sur l’ensemble du territoire », a déclaré Gabriel Eteki Ebokolo, directeur général adjoint de la SCDP.

Du côté du ministère du Commerce, sous l’impulsion du ministre du Commerce, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, les équipes du ministère du Commerce sont mobilisées ces dernières semaines pour traquer les spéculateurs et assurer le bon fonctionnement du marché du carburant. Des descentes inopinées sont effectuées dans plusieurs stations-service, afin de vérifier que le carburant était servi normalement et d’identifier d’éventuelles pratiques abusives. 

𝗕𝗮𝗿𝗯𝗮𝗿𝗮 𝗔𝗹𝗶𝗻𝗲 𝗘𝗹𝗲𝗺𝘃𝗮-𝗔𝗺𝗮𝗻𝗮, Chef de la Brigade Nationale des Contrôles et de la Répression des Fraudes au Ministère du Commerce, a souligné au cours de la descente de ce 29 novembre, l’importance de ces actions : « 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘰𝘶𝘳𝘶 𝘱𝘭𝘶𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘴𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘥𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘴𝘤𝘦𝘯𝘵𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦𝘱𝘳𝘪𝘴𝘦𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘪𝘯𝘴𝘵𝘳𝘶𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘔𝘪𝘯𝘪𝘴𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘶 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦𝘳𝘤𝘦. 𝘔𝘢𝘭𝘨𝘳é 𝘭𝘦𝘴 𝘵𝘦𝘯𝘴𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥’𝘢𝘱𝘱𝘳𝘰𝘷𝘪𝘴𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘳𝘣𝘶𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘯𝘪𝘣𝘭𝘦, 𝘮ê𝘮𝘦 𝘴𝘪 𝘭𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘢𝘯𝘵𝘪𝘵é𝘴 𝘱𝘦𝘶𝘷𝘦𝘯𝘵 ê𝘵𝘳𝘦 𝘪𝘯𝘧é𝘳𝘪𝘦𝘶𝘳𝘦𝘴 à 𝘭𝘢 𝘯𝘰𝘳𝘮𝘢𝘭𝘦. » Elle assure que le carburant, en particulier le super, est disponible dans les stations qui sont approvisionnées, et qu’elles servent régulièrement les usagers dans des conditions normales.

Ceci est fait quand le FMI, l’institution de Bretton Woods a pour sa part souligné, les décalages sur le coût réel de la subvention des produits pétroliers de 2022 et le report effectué en 2023. En effet, le Fonds monétaire international, dans le rapport de juin 2023 sur la 4ème revue du programme économique et financier du gouvernement, révélait que l’enveloppe de la subvention des produits pétroliers en 2022 a été sous-évaluée. «Le coût total de la subvention aux carburants en 2022 est estimé à plus de 900 milliards de FCFA (3,4 % du PIB), contre 600 milliards de FCFA (2,2% du PIB) dans le budget 2022 révisé», faisait savoir l’institution de Bretton Woods.

Cameroun : de nouvelles fraudes d’électricité recensées

Selon note d’information d’Eneo,  62% des cas de fraudes détectés au cours du premier semestre à Douala et Yaoundé concernent les compteurs prépayés. 

Présenté comme un moyen moderne de comptage de la consommation d’électricité, le compteur prépayé n’échappe malheureusement pas à la fraude. Cet outil opérationnel au Cameroun depuis 2019  fait de plus en plus  l’objet des divers trafics des usagers  et des agents Eneo indélicats. A Douala, une des principales villes qui enregistrent le plus grand nombre de branchements anarchiques, les nouveaux types de fraude recensés par Eneo concernent en grande partie les compteurs prépayés.

A Douala, comme le mentionne la note d’Eneo, ces fraudes ont été de 62% au 1er semestre de 2023, contre 38% pour les autres installations à la même période. Soit une différence de 24%. D’après Eneo, ces nouvelles fraudes vont grandissantes. Ce qui explique en effet, la volonté de l’entreprise distributrice de l’électricité,  d’affiner son mode opératoire de lutte contre la fraude. D’autant plus que plusieurs techniques ont été élaborées par certains consommateurs, avec pour but d’éviter les enregistrements des consommations.

Pour réduire ces fraudes, Eneo déclare avoir contribué en fin juin 2023, à l’arrestation de 138 faux électriciens. Aussi, 15 de ses employés et 30 employés d’entreprises sous-traitantes ont été licenciés en 2022, avec pour motif l’implication dans des actes de fraude électrique.

Malgré ces dispositifs mis en place en vue de stopper ces malversations, les choses ne semblent pas reculer. Pour preuve, en moyenne 11 700 constats de fraudes ont été enregistrés par mois en 2022, équivalent à une réalisation d’environ 130 000 contrôles.

Également dans le but de réduire cette filouterie, l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), Eneo et les associations des consommateurs se sont réunis en juillet 2023 à Kribi. Objectif : lutter contre la fraude de l’électricité. Le trio a profité de cette rencontre pour revoir la checklist des types de fraudes et d’anomalies sur les installations de l’électricité au Cameroun.

Cameroun : à peine lancé, de graves soupçons de fraude pèsent sur le processus électoral à la Fécafoot

Des équipes fictives auraient été introduites dans la liste des clubs des championnats départementaux 2020-2021 appelés à prendre part aux processus électoraux. Une plainte de l’ancien international Maboang Kessack au niveau de la Chambre d’arbitrage du Comité national olympique a abouti le 26 août 2021, à la suspension pour fin d’enquête de cette liste publiée par la Commision électorale de la Fécafoot.

Une tentative de fraude éventrée, clame l’ancien footballeur Emmanuel Maboang Kessack à la suite de sentence de jeudi rendue par la Chambre de Conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CCA-CNOSC).

La CCA à suspendu les effets de la décision de la Commision électorale de la Fécafoot,  portant publication de la liste des clubs des championnats départementaux 2020-2021 appelés à prendre part aux processus électoraux. Notamment aux Assemblées générales des ligues départementales. Ladite suspension est valable jusqu’à l’issue des procédures d’arbitrage.

Mais avant cet arbitrage, Maboang Kessak, candidat déclaré à la présidence de la Fécafoot, se réjouit  d’avoir paralysé un début de magouille.  « Cette décision (…) donne un coup d’arrēt á la course eflrènée vers de massives fraudes qui avait été engagée avec l’introduction illégale dans ce qui constitue le corps électoral, de plusieurs dizaines de clubs fictifs et inéligibles. Elle permet également de continuer les procédures engagées au fond en vue d’annuler purement ct simplement cetle décision inique, pour avoir un processus électoral démocratique, transparent et incluant toutes les composantes du football camerounais. », pense-t-il.

Pour lui, la décision de la CCA évite au football camerounais une « énième et honteuse annulation d’un processus électoral à la Fécafoot ».

Il importe de rappeler que le processus électoral à la Fécafoot a été engagé depuis plusieurs semaines. Elle a déjà abouti à l’élection dans les départements. L’étape suivante sera dans les régions avant l’élection finale à la présidence de l’association en octobre prochain si rien ne change.

Fraude aux examens: 143 infractions enregistrées pour la session 2019, au Cameroun

La déclaration a été faite le 08 novembre dernier, lors de la 63ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Office national du Baccalauréat. Les travaux portaient sur la session 2019 des examens officiels.

143 infractions ont été commises par des candidats aux examens, des enseignants ou encore des tierces personnes, lors des examens officiels de la session 2019. L’annonce a été faite lors de la 63ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Office national du Baccalauréat, tenue le 08 novembre dernier.

Assises concernant principalement la session 2019 des examens officiels. En attendant la publication de la liste des personnes s’étant rendues coupables de fraudes aux examens, l’Office national du baccalauréat (Obc) annonce des sanctions pouvant aller des blâmes aux poursuites judiciaires en passant par des suspensions de trois pour les enseignants.

Le journal EcoMatin qui relaie cette information, rappelle d’ailleurs que l’Obc a d’ores et déjà fait des propositions de sanctions au ministre des Enseignements secondaires (Minesec).

Les travaux ont également été l’occasion pour le Conseil d’administration de la structure en charge de l’organisation des examens officiels du second cycle au Cameroun, de plancher sur les nouvelles réformes de l’année scolaire 2019-2020.

RCA: une vingtaine de candidats veulent stopper le processus électoral

Parmi leurs motifs cités, défaillances logistiques, problèmes de fraudes et irrégularités susceptibles de nuire à la représentativité du scrutin

En République centrafricaine (RCA), un nouveau rebond dans le processus électoral qui a débuté le 15 décembre avec le référendum, puis le 30 décembre avec le premier tour des élections présidentielle et législatives. Le processus a mis effectivement du temps à démarrer, étant maintes fois repoussé à cause de problèmes logistiques ou encore sécuritaires. Cette fois-ci, ce sont les candidats qui veulent le mettre en cause.

Une vingtaine de candidats se sont associés pour dénoncer ce premier tour du scrutin présidentiel et législatif qu’ils ne jugent pas crédible. Ils réclament l’arrêt du processus électoral et une large concertation. Parmi les motifs de contestations, disent-ils, « des défaillances logistiques, des problèmes de fraudes et d’irrégularités » qui sont susceptibles de nuire à la représentativité du scrutin.

« Par rapport à ces élections, il y a eu tel problème, on a trouvé des gens avec 200 cartes d’électeurs, avec des urnes bourrées ou on a acheté la conscience des gens en donnant 5 000 francs aux électeurs pour voter pour tel ou tel candidat, etc. Cela, justement, peut jeter du discrédit sur ces élections », estime Theodore Kapou, un des candidats.

La majorité des signataires sont des candidats qui, selon les premiers résultats partiels et provisoires de l’Autorité nationale des élections (ANE) n’ont eu que peu d’écho auprès des Centrafricains lors de ce premier tour. Néanmoins, il y a aussi des candidats de poids, notamment Désiré Kolingba ou bien Karim Meckassoua.

Parmi les signatures manquantes, celles de ceux qui sont, pour l’instant, en tête de l’élection, notamment Anicet Dologuélé, Archange Touadéra ou Martin Ziguélé. Ce dernier, contacté par téléphone a précisé qu’il partageait les idées relatifs aux fraudes, mais qu’il n’avait pas voulu signer ce document qui, pour lui, allait à l’encontre du code de bonne conduite, signé par tous les candidats pour garantir des élections apaisées.

Contacté par RFI, le président de l’ANE, Julius Ngouade Baba, se dit surpris par la démarche. « Nous avons associé tous les partis politiques au processus. Ils ont même signé un code de bonne conduite. Il faut que les recours passent par les voies légales », a-t-il dit.

Les candidats contestataires affirment qu’ils saisiront la Cour constitutionnelle. De son côté, l’ANE réfute l’idée même de stopper le processus électoral.

Préparation du matériel électoral à Bangui, le 29 décembre 2015.
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Fraude au Baccalauréat littéraire: L’office du bac dément

Le directeur de l’OBC, Zacharie Mbatsogo, a convoqué la presse ce jour pour contredire un article publié dans un journal privé et faisant état de la fuite de certaines épreuves

Le directeur de l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC), Zacharie Mbatsogo, a convoqué la presse cet après-midi pour réagir à la publication, le 12 juin 2014, d’un article du quotidien privé Le Jour à sa page 6 et à la Une intitulé: « Enseignements secondaires : Fraudes massives au baccalauréat 2014 ».

Le directeur de L’OBC a contesté les affirmations apportées par Le Jour sur la fuite des épreuves de philosophie, mathématiques et langue du baccalauréat littéraire (A4) dans des lycées de Yaoundé et Mbalmayo dans le Centre ainsi que Bafang à l’Ouest. Pour cet examen qui s’est déroulé du 02 au 06 juin 2014, Zacharie Mbatsogo s’est marqué son étonnement sur le fait que ce soit seulement aujourd’hui que ce journal en parle, six jours après la fin des épreuves.

D’après les premières vérifications faites par l’OBC auprès des délégués des Enseignements secondaires dans les régions concernées ainsi qu’auprès de la brigade de gendarmerie de Bafang (citée par Le Jour) qui aurait interpellé une élève en possession des sujets d’examen, il ressort, selon Zacharie Mbatsogo, que «le quotidien Le Jour a été mal informé». Les acteurs contactés par l’OBC ont fait état d’une sérénité durant les épreuves du Baccalauréat de l’Enseignement secondaire général.

Toutes choses qui ont amené l’OBC à dire à la presse ce 12 juin que l’institution a redoré le blason des diplômes camerounais à l’international et, par ailleurs, que le phénomène de «l’eau» aux examens de langue française n’est plus d’actualité depuis plus de 10 ans. Cependant, le directeur de l’OBC a indiqué qu’il a prescrit une enquête «rigoureuse» à ses collaborateurs sur ce qu’il a qualifié de rumeur. «En fait de rumeur, nous sommes presque déjà habitués. Un peu comme en 2011, on annonçait avec force que le Baccalauréat avait été délibéré à 06 de moyenne », a rappelé Zacharie Mbatsogo.

Etrangeté
En sortant de ce point de presse au siège de l’Office du Bac au quartier Tropicana à Yaoundé, nous avons rencontré une connaissance qui discutait avec une jeune fille, la vingtaine. En la saluant et en expliquant que nous sortions d’un point de presse sur des fraudes présumées au Baccalauréat littéraire 2014, la jeune fille s’est exclamée, nous demandant de dire «la vérité» sur cette actualité. A Journalducameroun.com, elle a confié qu’à la veille de l’examen, alors qu’elle était allée voir un de ses proches à Mbalmayo, ce dernier a reçu un sms à 23h lui demandant s’il pouvait prêter un coup de main sur une épreuve de philosophie. Le sujet de philosophie en question venait d’Akono (localité située dans la région du Centre), a-t-elle ajouté. Le quotidien Le Jour a indiqué que ce sujet de philosophie «L’homme est-il responsable de ses actes ?» est effectivement venu au Baccalauréat littéraire en philosophie.

Il faudra patienter pour confirmer ou infirmer la «rumeur» après l’enquête initiée par l’OBC. «Nous attendons les résultats et vous en serez informés le moment venu», a promis le directeur de l’Office du Baccalauréat du Cameroun.

Lire la déclaration intégrale du Directeur de l’OBC lors du point de presse du 12 juin 2014

L’édition du quotidien Le Jour qui parle des « fraudes au Bac »

Le quotidien Le Jour a été mal informé

Par Zacharie Mbatsogo, Directeur de l’Office du Baccalauréat du Cameroun

Mesdames et Messieurs les journalistes,
L’Office du Baccalauréat du Cameroun que je dirige depuis quelques années déjà, vient d’apprendre par le canal de la presse, notamment par le quotidien Le Jour qu’il y a eu des fraudes massives au Baccalauréat 2014 à Yaoundé, à Bafang et à Mbalmayo.

Cette information qui tombe en différé, le Baccalauréat ESG étant achevé depuis le 06 juin dernier, a retenu mon attention ainsi que celle de mes collaborateurs. C’est une information qui nous interpelle parce qu’il s’agit là d’un phénomène auquel nous avons barré la route depuis plus d’une décennie. On n’a plus connu ou entendu parler de « l’eau » aux derniers examens de langue française gérés par notre institution. Une institution qui a réussi à redorer le blason de nos diplômes à l’international.

Je saisis ce prétexte pour vous dire que nous traitons nos épreuves avec beaucoup de soins et nous les entourons de beaucoup de sécurité au moment de les convoyer sur le terrain. Cette année encore, toutes nos épreuves sont parties d’ici dans les mêmes conditions. Je voudrais également vous assurer que le circuit de renseignement et de remontée des informations mis en place pendant les examens (utilisation des sms, appels directs, fax, Internet par les chargés de mission et les chefs de centre) nous permet d’être au courant de toute information saillante de chaque journée d’examen. Cette remontée rapide des informations nous permet de corriger les dysfonctionnements éventuels. Vous comprendrez pourquoi nous sommes autant que vous surpris de par cette information relayée par Le Jour, 06 jours après l’examen concerné.

D’ores et déjà, j’ai pris un ensemble de dispositions pour m’assurer de la véracité de cette information. J’ai joint au téléphone le délégué régional des Enseignements secondaires dans la région de l’Ouest et un chargé de mission dans la ville de Bafang, mes collaborateurs ont à leur tour joint le Délégué départemental du Haut-Nkam. D’après leurs déclarations et les enquêtes menées sur place, tout porte à croire que le quotidien Le Jour a été mal informé. Dans la région du Centre, le délégué régional et le délégué départemental du Nyong et So’o sont tous autant surpris que ceux de l’Ouest par cette information. Quant à Yaoundé, vous et nous vivons tous dans cette ville et nous avons été témoins de la sérénité dans laquelle les épreuves du Baccalauréat ESG se sont déroulées du 02 au 06 juin derniers. Au final, quelques renseignements glanés ici et là, nous font croire que l’ « eau », si elle a réellement coulée comme l’indique Le Jour, est sale.

De toutes les manières, quoi qu’il en soit, j’ai prescrit une enquête rigoureuse à mes collaborateurs et partenaires externes. Nous attendons les résultats et vous en serez informés le moment venu. Pour le moment, l’Office du Baccalauréat du Cameroun continue sereinement la session d’examens 2014 et espère qu’aucune autre rumeur ne viendra perturber son bon déroulement ; parce qu’en fait de rumeur, nous sommes déjà presque habitués. Un peu comme en 2011, on annonçait avec force que le Baccalauréat avait été délibéré à 06 de moyenne. Suivez mon regard.

Je vous remercie

Le Directeur de l’OBC au cours du point de presse du 12 juin 2014 à Yaoundé au siège de l’Office
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Fraudes et fautes à l’examen: Près de 136 personnes sanctionnées au Cameroun

Une liste y relative a été rendue publique ce mardi 15 mars 2011

Moins d’élèves tricheurs, plus de professeurs fautifs
Le ministère des enseignements secondaires a rendu publique mardi 15 mars 2011, la liste des élèves reconnus coupable de fraude au cours de la session des examens 2010. Ces élèves principalement des classes de terminales et de premières font aujourd’hui l’objet de plusieurs sanctions. Parmi les élèves de Terminales, trois encourent des poursuites judicaires, en plus d’avoir écopé d’une suspension de cinq années. Dans les différents cas, ils ont été reconnus coupable de récidive à la fraude, après avoir été suspendus en 2010 pour faux et usage de faux. Les autres faits reprochés sont ceux de la substitution, des cas où des élèves se font aider par des étudiants de l’université. On retrouve aussi pêle-mêle les doubles inscriptions, le marquage de signe distinctif, le port d’appareil de communication miniaturisé, l’usage de documents interdits. Au total, 63 élèves sont concernés. Chez les enseignants, on retrouve des cas de négligence dans la surveillance des candidats, et de la légèreté. Les sanctions varient également. Pour ce qui est des sanctions qui seront appliquées aux coupables, il s’agit essentiellement de retrait de confiance pour les sessions d’examens à venir, allant d’un à trois ans selon la gravité des cas. Certains dont les fautes sont moins lourdes ont reçu des lettres d’observation. Les candidats fraudeurs sont en plus privés de participation aux deux ou trois prochaines sessions d’examens. Six personnes étrangères au corps enseignant, courent le risque de poursuites judiciaires. Il leur est reproché de s’être substituées à de vrais élèves pour composer à leurs places.

L’enseignement général recèle le plus grand nombre de fraudes
La décision du ministre permet de relever que cette année c’est le nombre de professeurs fauteurs qui a augmenté de près de 40%, tandis que le nombre d’élèves fraudeurs lui a baissé dans les même proportions. On remarquera aussi que cette année la part de fraudeurs composant dans les filières littéraire est la plus importante. Ils sont, pour ce qui est de l’enseignement général, ceux qui génèrent le plus grand nombre de fraudeurs, près de 60%. Des experts pensent que l’administration au-delà des sanctions, devrait s’interroger sur cette question. Rapidement les fraudeurs sont stigmatisés et frappés, pourtant, le fait est que selon les cas, les histoires et les faits sont parfois plus complexes. La fraude au bac existe depuis la création de ce diplôme. « L’usurpation d’identité organisée à grande échelle était un des moyens utilisés parce qu’il demeure difficile de contrôler l’identité des individus », expliquent certains acteurs. Aujourd’hui, les nouveaux outils de communication, comme le téléphone portable ont beaucoup transformé les moyens de tricher. De nombreux élèves réussissent malgré tout à passer entre les mailles du filet. Plusieurs personnes avouent avoir triché lors de leur scolarité. Le gros des personnes interrogés avouent avoir plus triché lors de leur passage au secondaire. En revanche, cette pratique reste occasionnelle et se raréfie dans les études supérieures. Utiliser une antisèche (cartouche) est plus fréquent. Et demander ou donner la réponse à un autre étudiant restent les formes « les plus répandues de la fraude ». La pratique est d’autant plus courante que les élèves sont peu informés. Très peu d’entre eux savent qu’on peut, se faire exclure définitivement pour cela.

Les fraudeurs aux examens sont sanctionnés lourdement au Cameroun
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France: Des Camerounaises suspectées de fraude aux allocations

Elles seraient complices d’un Sénégalais interpellé pour fausse déclaration de paternité

Une seule sur les 17 femmes entendues aurait avoué
L’information est rapportée par le site internet de la première chaine de télévision française TF1. Ces femmes ont été mises en cause, suite à une enquête conduite par la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), qui a procédé à l’interpellation d’un homme d’origine sénégalaise qui aurait avoué avoir rédigé plusieurs dizaines de reconnaissances de paternité permettant aux mères d’enfants d’obtenir des titres de séjour. Il aurait rencontré ces femmes dans la rue, dans des établissements nocturnes ou bien à l’occasion de retours dans son pays d’origine. Au total, l’homme est suspecté d’avoir fait 55 déclarations frauduleuses de paternité pour permettre à des femmes d’obtenir des titres de séjour, a-t-on appris mercredi. Les enquêteurs auraient été alertés fin décembre 2009 sur cinq reconnaissances d’enfants jugées suspectes. Lors d’une perquisition au domicile de l’individu, les policiers ont découvert des documents établissant la domiciliation d’une cinquantaine de personnes à cette même adresse. Lors de sa garde à vue, le suspect a reconnu avoir fait plusieurs dizaines de reconnaissance de paternité, moyennant la somme de 150 à 200 euros par personne. Il établissait le contact avec les mères sur la voie publique, en boîte de nuit ou directement en Afrique, peut-on lire sur le site TF1.fr. Pour l’heure, 42 mères seulement auraient été repérées. Selon la police française, toutes dont les identités n’ont pas été diffusées sont africaines essentiellement originaire du Cameroun et âgées entre 25 et 50 ans. Sur les 17 entendues, seule l’une d’elle a reconnu avoir versé de l’argent, toutes les autres affirmant que l’homme est bien le père biologique de leur enfant.

Un cas qui devrait alimenter les débats sur les immigrés
Les autres mères sont toujours recherchées alors qu’on ignore encore quel sort la justice française va réserver aux mamans complices. Le Sénégalais âgé de 54 ans a été mis en examen ce mercredi 8 septembre 2010, pour déclaration frauduleuse de paternité, aide au séjour et complicité d’obtention indue de documents administratifs. La police française a estimé le montant global de la fraude présumée à un million d’euros. L’affaire risque de faire un grand boum, dans un contexte où le gouvernement français était sévèrement critiqué en raison de sa politique d’expulsion des Roms vers leur pays d’origine. Cette affaire de fausse déclaration de paternité devrait aider à justifier la politique de l’immigration sélective prônée par le gouvernement Sarkozy. Au mois de juin dernier un Français d’origine maghrébine, du nom de Lies Hebbadj qui était soupçonné de polygamie avait été mis en examen pour fraude aux prestations sociales, escroquerie et travail dissimulé. On lui reprochait la déclaration de paternité pour 17 enfants. De nombreuses analyses du dossier ont laissé croire que c’est plus en raison de son origine que l’affaire avait fait grand bruit. Selon les statistiques de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) dévoilées en avril dernier, la fraude délibérée aux allocations familiales en France représenterait à peine 0,15% du total des sommes versées aux bénéficiaires annuellement. Une grosse partie des fraudes serait le fait des entreprises. La décision des autorités françaises reste attendue dans cette affaire qui devrait certainement alimenter les conversations et les colonnes des médias.


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