Joshua Osih défend la longévité de John Fru Ndi à la tête du SDF

Pour le premier vice-président du Social democratic front, le fait pour le chairman de diriger l’organisation depuis 25 ans est différent de Paul Biya qui gère l’Etat depuis 33 ans

Un quart de siècle que le même homme est aux commandes du parti, John Fru Ndi. Est-ce qu’il n’est pas temps qu’il cède sa place aujourd’hui?
Le congrès du parti se tiendra en 2016. Les délégués y décideront s’il faut un nouveau président ou pas.

Récemment John Fru Ndi a déclaré que personne n’était suffisamment expérimenté politiquement pour prendre sa relève. En tant que premier vice-président du parti, est-ce que vous êtes d’accord avec cette analyse?
Cette phrase a été mal traduite de l’anglais. Il n’a jamais dit qu’il n’y avait personne qui en était capable. Il a dit que l’heure n’était pas à penser à son remplacement, mais plutôt à célébrer les 25 ans du SDF.

Vous dénoncez la longévité du régime du président Paul Biya. Mais de fait, depuis 25 ans, il n’y a pas non plus de renouvellement à la tête de votre parti.
Vous ne pouvez pas comparer ce qui se passe à l’intérieur d’une organisation, où les gens ont le choix d’être membre ou non de ce parti politique, à un pays, où nous subissons les conséquences du fait que quelqu’un est au pouvoir pendant si longtemps. Vous conviendrez volontiers avec moi que diriger un parti politique comme le SDF, cela ne nécessite pas autant d’énergie que de diriger un pays. Tous les présidents sortants le disent: au bout de 10-15 ans, vous êtes épuisés. Ensuite, ce qui est peut être très important à comprendre, c’est que pour devenir le président national du SDF, il vous faut nécessairement la majorité des délégués au congrès. Malheureusement, ceux qui veulent devenir président du SDF pensent qu’il suffit de faire campagne dans les médias pour gagner. Le militantisme est quelque chose de particulier. Ce n’est pas la même chose que des électeurs dans une élection publique. Donc il faudrait que ceux qui aimeraient devenir le prochain président du SDF le comprennent.

Il y a quelques mois, la secrétaire générale du parti a tout de même démissionné de son poste en expliquant que le SDF avait renoncé à démocratiser le Cameroun. J’imagine que vous prenez ces accusations au sérieux de la part de quelqu’un qui est dans le parti depuis 19 ans?
Je pense que c’est une fausse accusation parce que je ne sais pas quand est-ce qu’on a abandonné notre objectif de démocratiser le Cameroun. On se bat pour cela tous les jours. Quand elle était encore secrétaire générale, elle-même se battait pour cela. Elle porte une part de responsabilité si, évidemment, elle pense que ce qu’elle a dit est vrai.

En février dernier, 20 000 personnes ont défilé dans les rues de Yaoundé contre Boko Haram à l’appel d’une coalition apolitique appelée Unis pour le Cameroun. Est-ce que cette nouvelle forme de mobilisation, en dehors des partis, vous inquiète?
Premièrement, il n’y avait pas 20 000 personnes. Deuxièmement, cela ne nous inquiète pas du tout. Il y a quelques ministres qui ont utilisé des individus pour faire une mobilisation pour qu’on débloque plus d’argent pour lutter contre Boko Haram. Nous pensons que ce que le gouvernement devrait faire, ce n’est pas de marcher dans les rues, mais c’est se mobiliser pour apporter une solution durable aux souffrances des populations dans l’extrême nord. Et c’est notre ligne.

Ça fait bien longtemps que votre parti n’a pas rassemblé autant de monde dans les rues. Est-ce cela signifie que les gens ne se reconnaissent plus dans les partis politiques traditionnels au Cameroun?
Dans les années 1990, il n’y avait pas Twitter, il n’y avait pas Facebook. Donc les gens venaient aussi aux meetings pour savoir ce qui se passait au Cameroun. Donc on ne peut pas comparer les deux époques. Et nous ne sommes pas là dans une compétition pour savoir qui mobilise plus dans la rue que les autres.

Tout de même, dans un rapport parlementaire publié en France récemment, il est écrit à propos du Cameroun que le parti présidentiel est hégémonique, mais aussi que l’opposition est mal structurée et incapable de mobiliser.
C’est plus ou moins exact. Je ne dirais pas qu’on est incapables de mobiliser la population, mais que nous avons en face de nous un régime qui utilise toutes les passerelles possibles pour pouvoir se maintenir au pouvoir. Nous parlons d’un multipartisme au Cameroun, mais nous ne parlons pas encore de démocratie. Donc le rapport est juste, mais peut-être que les causes qui font que cette mobilisation de l’opposition n’est pas comme ils aimeraient qu’elle soit, ne sont pas bien détaillées dans ce document.

L’actualité au Cameroun, c’est évidemment la guerre contre Boko Haram. Une partie de la jeunesse camerounaise, originaire de l’Extrême-Nord, s’est engagée dans les rangs du groupe islamiste. Est-ce que ce n’est pas un échec pour la classe politique camerounaise dans son ensemble, l’opposition comprise, de ne pas incarner un espoir pour cette jeunesse ?
C’est un échec, j’en conviens. Le développement socio-économique est entièrement absent et aujourd’hui Boko Haram est capable de recruter des jeunes avec 10 000 francs par mois, parfois même moins, pour aller tuer leurs propres frères. Il faut se ressaisir.

En décembre dernier, le président Paul Biya avait annoncé un plan d’urgence pour le Grand Nord pour réduire les écarts de développement entre cette région et le reste du pays. Est-ce que ce plan a porté ses fruits?
On attend toujours ce plan. Il va démarrer avec la construction de salles de classe alors que ce que tout le monde demande dans le Grand Nord, c’est des instituteurs, des professeurs de lycée, parce que c’est trop dangereux, les écoles étant le symbole même de ce que Boko Haram combat. Mais qu’est-ce que nous faisons ? Nous construisons des salles de classe en plus, alors que nous ne trouvons pas le personnel pour aller enseigner. Ce dont les gens ont besoin dans l’Extrême-Nord, c’est de l’irrigation, pour qu’il y ait une agriculture qui fonctionne, des points d’eau, pour qu’il y ait de l’eau potable, des écoles qui ont des instituteurs. Voilà ce dont les gens ont besoin et pour cela, on n’a pas besoin d’un plan. L’Etat doit reprendre sa fonction régalienne et s’occuper des populations dans cette région-là.

Joshua Osih
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Où sont passés les frais de correction des copies du GCE Board?

Par anonyme

L’attente du «geste» institutionnel ayant été atrocement longue, je voudrais, par ce cri, faire doublement appel à votre humanisme et à la mission de reliance sociale qui est celle de votre profession, en vue de la publication, par votre organe, de cette lettre.

Conformément aux usages oratoires négro-africains, il me revenait au préalable de décliner mon identité, au moins jusqu’à mon neuvième ascendant biologique direct, situant à la même occasion ma contrée et celle qui tient lieu de sa «mère». Malheureusement, compte tenu de la répression maladive qui constitue le sport favori de tout arriviste qui gît dans la gadoue de la médiocrité – il y en a plein parmi nos gouvernants – j’ai opté pour l’anonymat qui, loin d’être de la lâcheté ou de l’irresponsabilité, est une stratégie de publicisation des informations et problèmes graves.

Voici deux mois et demi que mes collègues enseignants et moi nous nous sommes rendus à Buea et Bamenda à l’effet d’y procéder à la correction des épreuves du GCE (General Certificate of Education Board, examen du sous système éducatif anglophone au Cameroun, ndlr). Notons au passage qu’à l’inverse des examens de l’OBC et de la DEXC qui se corrigent partout sur le territoire national, ceux du GCE Board ne se corrigent qu’à Buea et Bamenda, de façon simultanée, dans un rouage qui fait alterner annuellement la correction de chaque matière dans une ville puis dans l’autre l’année d’après. Les enseignants correcteurs reçoivent des invitations à cet effet et se rendent à leurs Centres de correction à la date indiquée. Tout est préfinancé par l’enseignant, vienne-t-il de Mora ou de Garoua Boulai, et seuls ses frais de transport lui sont restitués en partie pendant la correction.

Pis encore, le pauvre enseignant, soucieux du devenir des élèves, doit s’occuper de son hébergement – et beaucoup s’endettent pour prendre des chambres à l’hôtel, n’ayant pas de connaissances sur place ; chacun s’occupe aussi de ses frais de taxi, de sa nutrition, sans parler de sa famille laissée chez soi. Cela se passe toujours pendant la saison pluvieuse, dans deux des villes parmi les plus fraiches et les plus arrosées du pays. La correction commence à 07H30, parfois avant, et se termine à 17H30, ce de lundi à dimanche!

Pourtant, seuls quelques jours sont pris en charge en guise de frais de mission, conformément aux stipulations de la Lettre d’Invitation. Pourtant, après avoir travaillé de lundi à dimanche sans discontinuer, certaines matières finissent d’être corrigées au bout de 16 voire 22 jours, comme cela a été le cas cette année. Les frais de copies sont payés après la correction et il faut attendre des mois pour rentrer en possession des frais de mission. Parlant de ces frais de mission, ils sont exclusivement payés à Buea (le transport à l’occasion est pris en charge par l’enseignant lui-même), et tout le monde doit y aller à cet effet, vienne-t-on de Batouri ou de Kolofata. L’école ayant commencé, si jamais cet argent nous est payé cette année-ci, nous serons obligés de déserter les salles de classes pour le percevoir: quelle folie !

Parvenus à la deuxième semaine de la rentrée, nous attendons toujours notre argent héroïquement travaillé, histoire de préparer – nous aussi – la rentrée de nos enfants. Ne souffrons-nous pas suffisamment ainsi ? Ne sommes-nous pas des créatures de Dieu ? Cet argent n’a-t-il pas déjà été budgétisé ? Est-ce un crime que de tout abandonner pour corriger les examens de nos enfants ? Parlant de crime, j’ai oui dire que l’invitation à nous offerte par M. Fru Ndi, à la fin de la correction, en était un et qu’elle constituerait la raison bassement inavouée de notre « punition » : quelle idiotie ! Personnellement, j’ai répondu présent à l’invitation de M. Fru Ndi, comme quelque 5.000 ou 6.000 autres enseignants, sans en être un militant.

Pour être franc, son parti ne me convainc nullement, pas plus que le RDPC ; je n’ai jamais voté ni pour l’un ni pour l’autre ! Leurs leaders sont certes respectables : ils me semblent humanistes et sages (l’un par le biais de longues études et de sa longue expérience administrative, et l’autre grâce aux affaires et au militantisme de terrain). C’est tout ! Se soucient-ils vraiment des attentes du peuple ? Humblement, je ne le pense guère, eu égard à leur boulimie du pouvoir et à leurs rendez-vous manqués. Nous sommes allés chez M. Fru Ndi parce qu’il est un Africain qui a eu l’intelligence de nous offrir du pain quand tout le monde nous avait oubliés ! Que M. Humphrey Monono, le zélé qui dirige le GCE fasse pareil, au lieu de jalouser la bienveillance d’un humaniste ! Si nous rendre notre argent lui fait si mal et à ses acolytes du MINFI et du pouvoir, seront-ils capables d’offrir gratuitement un verre d’eau à quelqu’un d’autre que leurs enfants bien choyés, qui pis est, à 6.000 personnes au même moment ? Même si Fru Ndi avait fait de la récupération politicienne, pourquoi Monono et ses complices complexés ne le feraient pas aussi ? Oh, soyons sérieux, ils sont habitués à manger seuls et à piétiner les miettes ! Dieu vous voit !

Lorsque les enseignants manifesteront au motif de la revendication de leur argent, on leur jettera le BIR dessus, arguant de ce qu’ils ne respectent pas le Président Paul Biya qui, j’en suis convaincu, est fort heureusement un humaniste, et malheureusement le seul humaniste du RDPC. Ce n’est pas de la flagornerie, car au vu des agissements de la majorité de nos gouvernants, on y cherche en vain quelque trace qui rappelle l’humanisme, motif principal de tout engagement public, fût-ce de la part de M. LePen. A la place de M. Paul Biya, ils mettraient automatiquement en prison – s’ils ne les tuent pas – tous ceux qui ne pensent pas comme eux !

A travers votre organe, nous supplions le Chef de l’Etat de nous donner notre argent, car l’urgence s’impose ! Et comme c’est un humaniste, je sais qu’il le fera, dès qu’il entendra ce cri !

Je vous remercie, au nom de tous les enseignants. Vive l’enseignement, vive l’Afrique !


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Etienne Sonkin: «Le SDF n’a pas perdu du terrain»

Le trésorier national du Social Democratic Front s’est exprimé le 26 mai 2014, après avoir représenté Fru Ndi aux cérémonies marquant le 24ème anniversaire du parti, à Dschang

M. le trésorier national, que retenir de 24 ans du SDF dans la Menoua ?
Qu’il s’agisse de la Menoua ou ailleurs, le SDF se porte toujours très bien en tant que parti politique. Et sa santé peut se mesurer à sa vie au quotidien à travers la tenue, en temps normal et de manière régulière, des réunions du National Executive comittee et des différents organes du parti tant au plan régional, qu’au plan local. Cela se voit aussi à travers la célébration de son anniversaire qui a lieu tant dans la Menoua que partout ailleurs.

Quel est le principal message que vous avez passé à vos militants à Dschang ?
Il a consisté à les éduquer sur les tenants et les aboutissants de la chose politique, afin que ces populations sachent désormais à quoi s’en tenir pour faire leurs choix politiques. Qu’elles sachent que les choix politiques se font à partir des besoins qui sont les leurs. Ces besoins sont : la santé, la sécurité, l’éducation, un emploi, un logement et puis l’épanouissement de tout un chacun à travers la création de sa propre famille, à travers l’investissement. Les populations doivent se baser sur ces critères pour voter en se disant que celui que je vote, c’est celui-là par qui le développement arrive. Ils décident de l’évolution du pays et des localités par la bonne voie ou par la mauvaise, s’il y’a bonne ou mauvaise gouvernance. Que chacun en votant se dise en âme et conscience que celui que je vote, c’est le meilleur et non que je vote sur la base d’un bout de pain, d’un billet de 1000fcfa ou de n’importe quoi que j’ai reçu pour un jour.

Etienne Sonkin, le trésorier national du Social Democratic Front
West Regional News Agency)/n

Le SDF semble avoir perdu du terrain dans le département de la Menoua. Avez-vous une stratégie pour redonner des ailes à votre parti ?
Le SDF n’a pas perdu du terrain dans la Menoua. Ce qui se passe dans ce département, c’est ce qui se passe dans l’ensemble du Cameroun où il y’a l’illusion de ce que le RDPC aurait gagné partout. Ce qui est faux. C’est l’argent du pays volé par ceux que l’on connaît, tant ceux qui ont été interpellés que ceux qui sont encore aux affaires et qui ne volent pas moins que les autres, qu’on utilise pour corrompre, acheter les consciences, faire transporter les pauvres citoyens, pour les mobiliser à l’occasion des célébrations du soi-disant anniversaire du RDPC, à l’occasion des fêtes du 20 mai ou du 11 février pour donner à croire que le RDPC a pignon sur rue. Et surtout à l’occasion des élections pour faire des tripatouillages, falsifier les procès-verbaux. J’ai expliqué dans mon discours ce qui s’est passé à Dschang, lors des dernières élections municipales et législatives.

Célébration du 24ème anniversaire du SDF à Dschang le 26 mai 2014
West Regional News Agency)/n

Social Democratic Front: John Fru Ndi réélu, le Parti divisé

Le principal parti d’opposition a tenu son congrès le week-end dernier à Bamenda. Le bureau a été renouvelé… Sans grande nouveauté!

John Fru Ndi le président sortant du Social Democratic Front (SDF), le principal parti de l’opposition du Cameroun, a été réélu à Bamenda pour un mandat de quatre ans, à l’issue d’un vote controversé le week-end du 13 au 14 octobre dernier. Seul candidat à sa propre succession, il a obtenu 1.219 voix sur 1.431 votants, soit 87% des suffrages. Pour le poste de premier vice-président, Joshua Osih a pris le dessus sur Evariste Fopoussi Fotso par 977 voix contre 255. Ces résultats cachent cependant mal la fissure laissée par le congrès de ce parti. Les élections ont été fortement marquées par une contestation venue des délégués du Sud Ouest, menée par le maire de Kumba, Ferdinand Asapngu. Secrétaire national à l’organisation du parti, ce dernier s’est d’abord opposé à ce que son concurrent puisse lire le mode d’emploi du bulletin, estimant que ce dernier pouvait profiter pour battre campagne. Dans une deuxième protestation, monsieur Asapngu s’interrogera sur le rejet de certaines candidatures. « Nous avons relevé des vices de forme. Il y a des candidats qui ont envoyé leur dossier sans photocopie ni de la carte nationale d’identité ni de la carte de membre, encore moins une carte photo. D’autres ont même cru le déposer directement au niveau de la région, oubliant que tout part de la base » expliquera John Fru Ndi, précisant que toutes les décisions prises dans ce sens l’ont été dans l’intérêt supérieur du parti. Au terme des élections, le maire de Kumba perd le poste de secrétaire général à l’organisation. Ses partisans seront calmés avec beaucoup de difficultés.

En marge de ces élections, des décisions ont été prises sur la marche future du Parti. Des amendements aux textes organiques ont été proposés et adoptés. Le parti a ainsi décidé de la mise sur pied d’une fondation des victimes de la démocratie et de leur famille, la création des postes de coordonnateur des femmes et jeunes socialistes, la création d’un secrétariat national aux droits de l’homme et des peuples, l’adoption d’un congrès tous les quatre ans, la reconnaissance formelle du corps de « vanguards » . Dans son discours de politique générale de plus d’une heure, John Fru Ndi a fait savoir que le Cameroun n’avance pas au rythme souhaité. Un retard qu’il a attribué à la volonté des dirigeants actuels. Le congrès a aussi permis de revenir sur le bilan financier du parti, notamment sur les montants perçus de l’administration. Un de ses trésoriers apprendra qu’entre 2006 et 2012, le Sdf a essentiellement fonctionné sur les financements publics soit plus d’un milliard de Fcfa « Cet argent est un droit et non un privilège, calculé sur la base de la représentation de chaque parti à l’Assemblée nationale et dans les mairies », a précisé John Fru Ndi. Selon plusieurs enquêtes non confirmées dont celles de Xavier Luc Deutchoua du journal Le Jour et du Comité catholique contre la faim et pour le développement, Ni John Fru Ndi aurait accumulé une grosse fortune, en raison de son statut de principal opposant. Des accusations que le Chairman a toujours rejetées.

Présents a ces assises, une délégation du Rdpc conduite par Grégoire Owona, représentant du président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Dans cette délégation figuraient Ibrahim Talba Mala, Ntumfor Fru Jonathan, Ema Lafon et Jean Fabien Monkam Nitcheu. Ces personnalités du Rdpc étaient accompagnées du gouverneur de la région du Nord-Ouest Adolphe Lele Lafrique et tout son état major, le préfet de la Mezam Bertrand Mache, les sous-préfets de Bamenda 1, 2et 3. Quelques leaders des autres partis politiques ont répondu à l’invitation du Sdf à cette convention. Il s’agit d’Albert Ndzongang de la Dynamique, Dr Samuel Tita Fon président d’honneur de la Cameroun people party, et Herberg Mirko représentant résident de la fondation Friedrich Ebert Stitung, représentant le parti socialiste démocrate allemand, et le président d’Elecam le Dr Fokam Azu.

John Fru Ndi a été réélu à la tête du Sdf
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Présidentielle 2011: John Fru Ndi dans le Nord ce 28 septembre

Le leader du Social Democratic Front et candidat à l’élection présidentielle poursuit sa campagne de séduction

Les 23 candidats retenus par Elecam pour la prochaine élection présidentielle sont actuellement sur le terrain. Parmi ceux-ci, le Social Democratic Front, SDF. Après le lancement de sa campagne électorale samedi 24 septembre dans son fief à Bamenda dans le Nord-ouest, le leader et candidat de ce parti s’est rendu également à Foumban, Bafoussam et autre Mbouda. Lundi 26 septembre, le chairman Ni John Fru Ndi était dans la cité économique, Douala. Au même moment, certains membres de son parti, Joshua Osih, Elimbi Lobé, Robert Wafo., donnaient une conférence de presse, pour expliquer les raisons pour lesquelles le SDF demande un gouvernement de transition de trois ans qui sera bien évidemment conduit par Fru Ndi. Pour cette élection présidentielle, il y a deux types de candidats: celui de la continuité, M. Paul Biya qui veut maintenir le Cameroun dans le choléra et la pauvreté, et l’autre, John Fru Ndi, qui est le candidat de la rupture, a déclaré Joshua Osih, premier vice-président du SDF.

Le SDF sur les traces du Manidem
Mardi 27 septembre, John Fru Ndi a emboîté le pas à Anicet Ekane du Manidem, en se rendant aussi au marché central de Douala. Comme en 1992, le SDF est allé solliciter le suffrage des commerçants pour le 09 octobre prochain. Là-bas, les commerçants ont différemment accueilli l’opposant. «John Fru Ndi power», scandaient certains, «nous on veut kah Walla», disaient d’autres à son passage. Quoi qu’il en soit, le bain de foule qu’il a reçu dans ce marché, lui a permis de constater qu’il continue d’avoir une certaine popularité auprès des camerounais. Les mots me manquent pour expliquer ce bain de foule (.) qui a frôlé les émeutes, a déclaré Jean Michel Nintcheu du SDF. Après Douala, John Dru Ndi a mis le cap sur Ndjamena au Tchad pour rencontrer les électeurs potentiels de ce pays de la sous région Afrique centrale. Il doit redescendre ensuite à Kousseri dans le septentrion. Ce mercredi 28 septembre, le leader du SDF est attendu à Goulfey, Bangoua, Makari, et Affade.

Le SDF en campagne
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Campagne électorale: Des candidats devancés dans leurs fiefs

Les candidats Paul Biya et Adamou Ndam Njoya ont pris du retard dans leurs régions d’origines, à l’ouverture de la campagne pour l’élection présidentielle

Jean de Dieu Momo, candidat à l’élection présidentielle du 9 octobre au Cameroun, a lancé sa campagne samedi 24 septembre 2011, dans les localités d’Ebolowa et de Mvomeka, situées dans la région Sud du pays et fief présumé du président Paul Biya, candidat à sa propre succession. Dans la ville d’Ebolowa le candidat du parti des Patriotes des Démocrates pour le Développement du Cameroun (PADDEC) a fait le tour de ville, rencontrant les populations pour discuter avec elles. Ce tour de ville s’est achevé dans le quartier de Mekalat. Selon une source jointe par téléphone, le candidat Jean de Dieu Momo a annoncé que le choix de cette ville marquait son intention de déloger le candidat du RDPC (Paul Biya). Il aura aussi fait savoir aux personnes présentes ou rencontrées, son programme d’action. Il propose ainsi la restauration du patriotisme et de l’autonomie du Cameroun. Il a aussi proposé les révolutions économiques, sociales et sanitaires avec pour objectifs faire mieux que «le fils du pays, Paul Biya», en sortant le Cameroun de la pauvreté en 2020. Le choix de débuter aussi par cette localité a-t-il justifié, était de revenir dans une ville et surtout ce quartier Mekalat qui l’a vu grandir, pour y récolter la sympathie de quelques proches. Il semble pourtant difficile de vivre une défaite de Paul Biya dans cette partie du Cameroun qui a toujours voté pour lui avec une bonne majorité.

Autre candidats doublé dans son fief de prédilection, Adamou Ndam Njoya de l’Union pour la Démocratie au Cameroun (UDC). John Fru Ndi, président du Social Democratic Front(SDF), a choisi d’organiser son premier meeting de campagne à Foumban principale ville du département du Noun. Stratégie ou non-dit! La présence de John Fru Ndi à Foumban est apparue comme une surprise. Il y a quelques jours, donnant une conférence de presse à l’agence de presse Chine Nouvelle, il déclarait que sa campagne débuterait à Maroua dans la région de l’extrême nord. Je voudrais m’adresser et parcourir toutes les régions de ce pays et je choisis de débuter par le sommet avant de commencer à descendre. Si nous commençons par le Sud, nous allons par la suite monter et redescendre. C’est du temps perdu avait-il fait savoir. La justification du choix de Foumban pour le lancement de sa campagne, le candidat John Fru Ndi l’attribue à la volonté d’honorer une ville qui a abrité les travaux historiques de la réunification du Cameroun en 1961. Aux populations de Foumban, le Chairman a fait savoir que son programme pour un Cameroun meilleur passait par la refonte de sa constitution, dans le cadre d’un gouvernement de transition. Il a exhorté les populations de cette ville à porter le message au plus grand nombre. Le message d’un meilleur cadre pour l’économie, l’éducation et la lutte contre la corruption «sans discrimination».

L’affiche de campagne du candidat Jean de Dieu Momo
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Ce département il faut le rappeler a toujours donné une forte majorité au candidat de l’UDC. Le candidat du SDF devrait poursuivre sa campagne à Ndjamena au Tchad, un choix guidé dit-on dans le parti, par la volonté de prendre quelques voix de la diaspora. Sur les 23 candidats, seulement une quinzaine d’entre eux a effectivement commencé la campagne. Le RDPC parti au pouvoir dont le candidat Paul Biya est favori s’est contenté pour le premier jour de campagne de réunions techniques. Mais dans la ville de Yaoundé, le visage de son candidat sur de larges panneaux publicitaires orne les rues. Par ailleurs, des militaires et gendarmes ont même été déployés dans les autres grandes villes du pays. La police camerounaise a également renforcé les contrôles d’identité. La campagne électorale prendra fin le 8 octobre à minuit. La Cour suprême avait validé 23 candidatures à cette élection.

Les affiches du candidat Paul Biya dans les rues de Yaoundé
rfi.fr)/n

Bernard Acho Muna: Un Outsider

Pour les prochaines présidentielles, il devra défier non seulement le président sortant Paul Biya, mais aussi John Fru Ndi son ancien camarade de parti

Construire un autre Cameroun
A 71 ans, Bernard Acho Muna est candidat à la présidentielle du 09 octobre 2011. Il représentera l’Alliance des Forces patriotiques (AFP). Il n’est pas le favori et le sait. Cela tient au fait qu’il devra combattre déjà contre Paul Biya, président sortant avec 29 ans de pouvoir et une volonté affirmée de son clan de le maintenir. Dans son propre fief aussi, il devra batailler contre John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF). Malgré tout, son atout serait d’après lui de jouir d’une bonne crédibilité. Les Camerounais ont besoin d’un candidat crédible, intègre, honnête; un homme qui a de l’amour pour son pays. Quelqu’un qui soit capable d’asseoir le changement tant souhaité et attendu. Je suis ce candidat, capable d’impulser le changement et la refondation d’une nouvelle société camerounaise portée vers des valeurs éthiques; la métamorphose des mentalités. Je suis prêt à uvrer pour un pays qui s’ouvre à de nouveaux investisseurs en tordant le cou à la corruption qui à ce jour, est un véritable fléau, frein au développement, a-t-il déclaré, alors qu’il venait de déposer sa candidature. Son programme politique est inscrit dans une plate forme, intitulé «Ensemble Construisons le Cameroun». Il rejette l’idée d’une candidature unique de l’opposition. De 1992 à ce jour, toutes les tentatives ont échoué. Les Camerounais n’ont plus foi qu’on puisse trouver ce candidat, même s’ils ont foi au changement. D’où la nécessité d’avoir quelqu’un comme moi, capable en ce moment, de leur rapporter ce changement a-t-il fait savoir sur ce sujet précis.

Pour une transition efficace
En résumé, le candidat de L’AFP pense que la création d’un Cameroun fort, développé et prospère, passe par l’élaboration d’une constitution qui rencontre l’assentiment et les aspirations de tous les Camerounais. Une constitution qui consacre la suprématie des institutions sur les intérêts individuels. Travaillons dans le sens de toujours faire dominer l’intérêt général. Un pays de bâtisseurs se reconnaît par la solidité de sa constitution et le respect dû aux institutions. Je vais veiller à ce que chaque Camerounais respecte la constitution. Nous ne sommes pas condamnés à être des éternels voleurs, corrupteurs et corrompus, des menteurs, des tricheurs et des imposteurs. Faire régner une justice sociale, redonner confiance aux Camerounais et améliorer leurs conditions de vie. j’en fais mon serment, précise-t-il. Son message est celui de quelqu’un qui veut permettre aux Camerounais de vivre une transition efficace et pertinente. Je m’engage solennellement à n’effectuer qu’un seul mandat de cinq ans. A 71 ans, je n’ai pas besoin de m’éterniser au pouvoir. J’accepte de changer la société pour la laisser à une jeunesse consciente, responsable et crédible. Une jeunesse débarrassée de tous les avatars et les fléaux tels que la corruption a-t-il en plus commenté. Sa candidature étant aujourd’hui admise, il lui faudra convaincre le peuple de l’ensemble de ces bonnes intentions. Le premier challenge pour ce célèbre avocat se faire connaître de la masse.

Bernard Muna, le candidat de L’AFP
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Pour retrouver le respect
Pourtant, il bénéficie d’une solide réputation internationale et d’un héritage politique fort. Il porte le nom d’un père qui a marqué l’histoire du Cameroun, Solomon Tandeng Muna (ST Muna). Ce dernier ancien instituteur des Grassfields (région anglophone, nord ouest) devenu homme politique, Premier ministre du Cameroun, il aura été l’un des acteurs majeurs de la réunification des parties anglophone et francophone du pays. Bernard Muna lui, est d’abord procureur puis avocat. Il a observé les changements survenus au Cameroun et a développé un regard de plus en plus critique vis-à-vis de la politique menée par le pouvoir. Opposant du président Paul Biya, dès l’avènement du multipartisme, il sera parmi les fondateurs en 1990 du SDF (Social Democratic Front). Un parti qui a présenté un candidat à la présidentielle de 1992. En 1995 il quitte ce parti. Les raisons officielles de son départ restent très discutées. En 2007 il fondera l’AFP (Alliance des forces progressistes), qui se prépare à participer aux élections présidentielles déjà, puis municipales et législative de 2012. Tribalisme, corruption, mal gouvernance, Bernard Muna porte un bilan sévère sur les cinquante années d’indépendance camerounaise. Toute chose dont il pense qu’avec son aide le Cameroun pourrait surmonter. La chose la plus importante au Cameroun est de refaire un Cameroun qui embrasse les valeurs de probité, d’intégrité dans la gestion de la chose publique et la gestion de la société, quand un pays a perdu les valeurs positives, quand le degré de ces pertes est reconnu dans le monde entier, la crédibilité de notre pays, la crédibilité de notre État est dévalué, cela me frappe faisait-il savoir lors d’une de ses interventions.

Bernard Muna, « Ensemble Construisons le Cameroun »
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Cameroun: Revue de la presse du vendredi 4 mars 2011

Au menu, le recrutement de 25 000 jeunes, la présidentielle, l’affaire Cofinest et en faits divers la morgue qui refuse un mort

Recrutement de 25000 jeunes à la fonction publique, Cameroon Tribune titre: « Les conditions de recrutement de 25.000 diplômés sont connues ». Selon un communiqué à l’issue de la première session de la Commission de coordination et de supervision de l’opération: les personnels à recruter auront le statut d’agent public relevant du Code du travail; le recrutement va concerner les Camerounais titulaires de tout type de diplôme délivré par les ordres d’enseignement primaire, secondaire, universitaire et professionnel; le recrutement s’effectuera principalement sur étude de dossier, ce mode étant susceptible d’être combiné en tant que de besoin à des tests de sélection; le recrutement sera ouvert aux diplômés âgés de 40 ans au plus au 30 avril 2011, pour offrir une opportunité de recrutement aux diplômés ayant atteint l’âge limite pour se présenter aux concours administratifs; les dossiers de recrutement seront collectés dans les chefs-lieux de régions et auprès de certaines missions diplomatiques du Cameroun en ce qui concerne les jeunes diplômés résidant à l’étranger. Pour le quotidien Le Jour:l’annonce du recrutement spécial de 25.000 jeunes dans la fonction publique a été faite le 10 février dernier par le chef de l’Etat Paul Biya lors du discours à la jeunesse. C’était l’une des trois solutions proposées par Paul Biya face au chômage des jeunes. La première solution était l’agriculture, qui offre une gamme importante d’emplois, allant des plus simples aux plus qualifiés. Paul Biya a également annoncé le recrutement de jeunes lors de l’entrée en activité des grands projets structurants qui vont générer de nombreux emplois.

La présidentielle de 2011 est un sujet qui fait l’actualité pratiquement chaque semaine. Mutations parle de: « Présidentielle 2011: Les Nations Unies font pression sur le Cameroun ». Le quotidien explique: En visite à Yaoundé depuis lundi dernier, le sous-secrétaire général de l’Onu veut obtenir des gages d’une élection démocratique. Quant à Le Jour, le leader de l’opposition de l’opposition John Fru Ndi qui s’est exprimé dans ses colonnes dit: « Je n’ai rien conclu avec monsieur Biya ». Selon le journal:Si les gens veulent aller voir Biya et prendre l’argent pour manger, qu’ils le fassent sans passer par le Sdf. Certains m’ont demandé pourquoi je ne me suis pas remarié après le décès de ma femme. Je peux vous assurer que ce n’est pas à 70 ans que je vais recommencer ma vie en me laissant corrompre par quelques billets de banque ou un poste quelconque que va me donner monsieur Biya, comme je l’entends dire. Lorsque je regarde la jeunesse du Cameroun, je comprends tout le sens du combat que nous menons au Sdf. Nous combattons pour la démocratie au Cameroun. J’ai accepté de rencontrer monsieur Biya pour cela. Je n’ai rien conclu avec monsieur Biya. Quant à La Nouvelle Expression: « Ouest: Fru Ndi attribue la paternité des tracts aux proches de Biya ». Par ailleurs, à l’en croire, on retrouve déjà à Bafoussam des potentiels électeurs détenteurs de 4 à 5 récépissés après des inscriptions sur les listes électorales qui se font dans les établissements scolaires, les églises, les marchés et les funérailles. Au cours du meeting de Bafoussam, le président national du Sdf a formellement démenti les rumeurs selon lesquelles la poignée de main entre Paul Biya et lui avaient coûté des millions de francs, au point où des gens l’ont appelé pour lui demander s’ils pouvaient venir prendre pour eux. John Fru Ndi pense que des proches de Biya, des forces de sécurité en l’occurrence, qui seraient les auteurs des tracts, ont mangé son argent sous prétexte qu’ils vont aller l’arrêter (Fru Ndi) avec ses partisans. Quand le Sdf doit agir, j’écris pour informer. A l’époque de Fochivé, j’ai écris et signé pour dire que je vais lancer mon parti et je l’ai fait. Ce n’est pas 21 ans après que je vais lancer les tracts, quand tout le monde a la possibilité de dire ce qu’il pense grâce au Sdf. Le quotidien bilingue Cameron Tribune s’interroge sur: « Que cherche le parti d’Issa Tchiroma »? Depuis quelques jours, le FSNC sillonne le pays pour mobiliser les Camerounais contre le désordre.

Pour l’affaire Cofinest, Mutations écrit: « Intimidation: Les forces de l’ordre chargent les clients de Cofinest ». Pour lui: Le ministre des Finances venu d’urgence à Douala promet le passage de 17.000 épargnants bientôt à la caisse. Les épargnants de Cofinest ne sont pas au bout de leurs peines. Après le rendez-vous manqué de jeudi 24 février dernier, date initialement prévue pour le paiement des petits épargnants par le ministre des Finances (Minfi), ils se sont à nouveau rendus devant les différentes agences Cofinest à travers la capitale économique. La raison ? Bernard Okalia Bilaï, préfet du département du Wouri avait promis une rencontre avec eux ce lundi, 28 février à 14 heures. Un peu plus tard, les épargnants seront informés de la présence du Minfi dans la ville. Pour Le Jour: « Le sit-in des épargnants se durcit ». [i Ils réclament le paiement de leur argent: Je suis prête à mourir, on nous a dit que les paiements devaient avoir lieu hier [ndlr mardi dernier], personne ici n’a reçu le bon de caisse, explique Irène, une épargnante.] Pour Cameroon Tribune les: « Paiements au compte gouttes à Cofinest ». Car: Certains épargnants ont pu rentrer en possession de leur dû, tandis que d’autres, ne retrouvent pas leur nom sur les listes affichées.

Le fait de société de cette semaine est publié par Le Jour: « La morgue refuse un mort » C’est une odeur nauséabonde qui se dégage aux alentours de la morgue de l’hôpital central de Yaoundé depuis dimanche dernier. La dépouille du nommé Evou, habitant le quartier Essos à Yaoundé et décédé aux urgences de l’hôpital des suites de choléra, est exposée à l’air libre. D’après une source à l’hôpital central de Yaoundé, les autorités dudit établissement ont fait savoir à la famille du défunt que son corps ne peut être gardé à la morgue parce que le vibrion cholérique est plus actif lorsqu’une personne décède, et qu’une équipe médicale devait se rendre au domicile du défunt pour examiner la population voisine afin de réduire la probabilité de propagation de la maladie. Il fallait incinérer ce corps, explique notre source.

« Je n’ai rien conclu avec monsieur Biya » déclare John fru Ndi dans les colonnes du Jour
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Cameroun: Le sens du dialogue Fru Ndi – Biya

Par Hon. Evariste Fopoussi Fotso

Sur instructions du comité exécutif national du parti, le président national le Chairman Ni John Fru Ndi a engagé depuis le mois de décembre dernier un processus de dialogue avec le Président de la République et président national du RDPC, M. Paul Biya. Ce processus s’est concrétisé jusqu’ici par l’audience du 10 décembre 2010 à Bamenda, sa présence au palais d’Etoudi lors de la présentation de v ux et sa participation au comice agropastoral d’Ebolowa.Sur cette démarche, le SDF tient une fois de plus à apporter les précisions suivantes:

1-Le dialogue actuel répond de son option originelle d’apporter la démocratie au Cameroun par la voie institutionnelle. Un choix qui implique la confiance en la voie des élections ainsi que la cherche d’un dialogue permanent avec tous les acteurs politiques et sociaux de la scène nationale.

2- Il est le fruit de la stratégie de la main tendue qui est la sienne depuis son lancement en 1990. Cette main tendue l’a amené à solliciter plusieurs fois une audience avec le Président de la République et surtout à engager des discussions avec le parti au pouvoir en 1997 qui malheureusement n’ont pas connu de succès.

3- Il a pour seul objectif de porter directement à l’attention du Président de la République la préoccupation fondamentale du SDF depuis sa création, a savoir la mise en place d’un organe neutre pour gérer le processus électoral camerounais. Pour l’heure, il s’agit de la situation préoccupante d’ELECAM qui a poussé le SDF à poser 11 conditions pour collaborer avec elle.

4- Enfin, au cas où le SDF et le peuple camerounais, à l’instar des peuples de Tunisie et d’Egypte, sont contraints de contester la légitimité du système qui nous oppresse depuis 28 ans, il ne faut pas qu’on leur reproche de n’avoir pas tout essayé pour rechercher un minimum consensuel pour tous.

Par conséquent, ce dialogue entre le Chairman et le Président de la République ne remet en cause ni les objectifs du SDF ni ses stratégies de lutte. Par conséquent, il réaffirme qu’il ne peut pas avoir des élections actuellement au Cameroun avec ELECAM dans sa configuration actuelle et maintient ses 11 conditions pour une éventuelle collaboration avec ELECAM. D’un n’autre coté, le SDF affirme haut et fort qu’il n’a exigé aucune contrepartie pour ce dialogue tout comme il n’est nullement question d’une quelconque entrée dans un gouvernement RDPC qui ne peut apporter aucune solution aux problèmes camerounais.

Lors de sa réunion du 29 janvier 2011 à Bamenda, le Comité Exécutif National a débattu de ce dialogue, de sa perception sur le terrain et particulièrement de son incidence sur les stratégies de lutte du parti. Il est arrive a la nécessité d’une explication plus dynamique de ses enjeux. C’est ainsi qu’il a demandé au Président National d’entreprendre une tournée nationale afin de bien expliquer aux camerounais les positions actuelles du parti et surtout sa mise en garde qu’il ne peut pas avoir d’élections au Cameroun avec ELECAM dans sa configuration actuelle.A la fin de cette tournée, une évaluation approfondie de la situation sera faite et le parti sera bien outillé pour donner de nouvelles instructions.

En attendant, les militants doivent rester vigilants sur le terrain afin de déjouer toutes les man uvres frauduleuses du régime. Ils sont surtout invités à intensifier l’éducation des camerounais sur la défense de leurs droits civiques, car comme en Tunisie et en Egypte eux seuls pourront un jour se libérer de joug de la dictature.

Cameroun: Revue de la presse du vendredi 17 décembre 2010

Le tête à tête Biya-Fru Ndi, l’emprunt obligataire, les affrontements entre commerçants et policiers au marché de Mokolo ont fait l’actualité

« Tête-à-tête : Les dessous d’une audience » écrit le quotidien La nouvelle Expression, dans sa parution du lundi 13 décembre 2010. Le déclic de cette rencontre historique entre le président Paul Biya, par ailleurs président national du Rdpc qui a vu le jour à Bamenda le 24 mars 1985, a commencé avec la sortie de ce dernier sur le plateau de la chaîne de télévision France 24 en 2007. Pendant l’entretien, le président Biya, répondant à une question de journaliste, avait laissé entendre qu’il avait envoyé une invitation à John Fru Ndi qui n’avait pas honoré le rendez-vous. Une déclaration qui avait mis Fru Ndi dans tous ses états. A la presse nationale, le chairman du Social democratic front (Sdf) avait laissé entendre que le président Biya s’est trompé, pour ne pas dire a menti. C’est au lendemain de cette sortie médiatique de Paul Biya en France que Ni John Fru Ndi révèlera qu’il avait pris soin d’écrire à monsieur Biya dans le but d’être reçu en audience. Une lettre qui d’après lui était restée sans suite. Pour le quotidien Mutations : « Bamenda : Ce que Biya et Fru Ndi se sont dits » Pour la première fois depuis 20 ans, le chef de l’Etat et le leader de l’opposition ont eu une rencontre en marge du cinquantenaire des Armées. Au menu des discussions, Elecam, les élections et le Scnc. Pour le quotidien national bilingue Cameroon Tribune, c’est un : « bilan d’une visite riche d’enseignements de Paul Biya à Bamenda » Car Désormais, il y aura, dans l’analyse des faits politiques au Cameroun, un avant et un après Bamenda 2010. En quittant Bamenda peu avant 15 heures, Paul Biya, président de la République, chef des armées, a apposé, l’air de rien, sa signature sur une nouvelle page de l’histoire politique du Cameroun.

A son retour de Bamenda, le président de la République a signé deux décrets, explique Mutations :Le premier porte création d’une université d’Etat à Bamenda et le second de l’érection de l’Ecole normale supérieure annexe de Bambili en deux établissements de cette université, à savoir l’Ecole normale supérieure (Ens) de Bamenda et l’Ecole normale supérieure de l’Enseignement technique (Enset), à Bambili. L’Ens comptera 11 départements contre 7 pour l’Enset. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur lors du point de presse qui a suivi la lecture du décret : toutes les dispositions sont prises afin que cette université fonctionne de manière optimale et que les activités démarrent dans les meilleurs délais. Le Minesup a par ailleurs rassuré l’opinion quant à la disponibilité des enseignants, des logements universitaires, des infrastructures et des équipements au sein de la 8e université d’Etat a expliqué le journal d’Alain Blaise Batongue. Le Jour croit plutôt qu’en réaction à ceux qui pensent que chaque chef-lieu de département du Nord-Ouest peut abriter un démembrement de l’Université de Bamenda, Jacques Fame Ndongo a révélé que Bambili reste le campus principal de l’Université de Bamenda. Il revient au recteur, de proposer des sites pouvant abriter d’autres établissements. Pour La Nouvelle Expression : Quand Paul Biya annonce la décision de créer une université à Bamenda, son discours est pendant quelques minutes interrompu par des applaudissements, cris et youyous des populations. Les Fons du Nord-Ouest n’ont pas su se ressaisir sur leurs sièges avant de saluer cet acte du chef de l’Etat qui était en sorte une réponse à l’une des préoccupations formulées quelques secondes avant par le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Bamenda, Vincent Nji Ndumu. Cameroon Tribune à sa grande une du jeudi 16 décembre, est convaincu que concernant l’univerité de Bamenda: «c’est déjà fonctionnel».

En société cette semaine, les journaux ne cessent d’écrire sur les représailles que la Communauté urbaine de Yaoundé exerce sur les commerçants en cette période de fêtes de fin d’année dite « période des commerçants ». Ceux du marché de Mokolo à Yaoundé qui n’ont pas pu supporter la chasse des éléments de la CUD et de la police, se sont livrés à une bataille. « Marché de Mokolo : Affrontements entre policiers et commerçants » a écrit La Nouvelle Expression. Aux dires des témoins, c’est une scène digne d’une guérilla urbaine que l’on a vécu. Selon Le Jour, des affrontements avec la police ont fait deux blessés. Les policiers, armes au poing, casques anti-émeute sur la tête et boucliers au bras, leur font face, essuyant de temps en temps des jets de pierres. Ils répondent par des jets d’eau, des rafales tirées en l’air et des grenades lacrymogènes. Et La Nouvelle Expression dans l’édition du jeudi 16 nous informe: « Marché de Mokolo: Sept sauveteurs déférés Kondengui » Ces derniers tentaient de manifester contre les réquisitions de leurs marchandises par la police, en appui à la Communauté urbaine, dans le but d’assainir la route.
Concernant l’emprunt obligataire que l’Etat camerounais a lancé le 6 décembre dernier, La Nouvelle Expression comme tous les autres journaux, annonce que : « Emprunt obligataire : Les souscriptions s’achèvent le 20 décembre » Le chef de file de l’opération justifie ce rallongement par la nécessité de donner la possibilité au maximum des Camerounais de participer à cette opération.

Kiosque à journaux à Yaoundé
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Une fin de séjour politiquement chargée pour le président Paul Biya à Bamenda

Lors de son récent séjour dans la région, il a reçu de nombreux politiques dont John Fru Ndi, son opposant politique déclaré

Paul Biya rencontre enfin John Fru Ndi
C’est finalement le vendredi 11 décembre dans la soirée que le chef de l’Etat camerounais a rejoint la capitale Yaoundé. Parti pour deux jours afin de célébrer le cinquantenaire des armées à Bamenda dans la région du Nord Ouest, le séjour de Paul Biya s’est transformé en opportunité politique. Le point focal de ce séjour semble désormais être la rencontre entre lui, et son opposant politique de longue date John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF). Une rencontre que les médias des deux bords présentent comme historique. Peu de choses auront filtré de l’entretien entre les deux hommes. Un fait remarquable cependant, les deux hommes se sont entretenus avec l’aide de traducteurs. Une image forte pour un pays possédant deux langues officielles (français et anglais). A sa sortie d’audience John Fru Ndi plus accessible à la presse que son interlocuteur a fait savoir qu’ils avaient discuté d’Elecam, qualifiant le président Paul Biya de franc et de sincère. Le président du SDF a aussi fait savoir que l’hypothèse de la poursuite des discussions était plus que probable. Une position qui contraste avec celle donnée dans le cadre d’une interview accordée au quotidien bilingue Mutations. La visite de Paul Biya à Bamenda était essentiellement consacrée au Cinquantenaire des armées et il y a mis un peu de politique, comme on a pu le constater. Ce fut une surprise et une consternation, le parti au pouvoir a débarqué à Bamenda, avec des militants venus de partout, pour montrer à Monsieur Biya que les populations du Nord-Ouest sont acquises à sa cause. C’est mauvais de vouloir montrer qu’ils sont populaires. Que M. Biya organise des élections libres et transparentes, applique les conditions que nous lui avons données par rapport à Elecam, il verra de quoi nous sommes capables au Sdf faisait-il savoir.

Un choix opportun pour les deux leaders
Difficile d’établir le véritable bénéficiaire de cette rencontre. Les experts politiques pensent qu’elle était inévitable. Paul Biya est arrivé à Bamenda comme Président et chef des armées. Dans son discours il a invité les anglophones à surpasser leurs différences afin de s’asseoir à la table de la construction d’un Cameroun et d’une région du Nord-Ouest développés. De façon cohérente, il ne pouvait pas ne pas recevoir le Chairman qui est différent, mais qui est aussi un acteur politique majeur. Du côté de John Fru Ndi, refuser l’audience n’aurait pas été politiquement correcte. Le fait d’avoir été reçu à l’exception des autres partis d’opposition, lui permet de gagner en crédibilité. Désormais il apparait clairement que rien d’important dans le Nord-Ouest ne peut se faire sans lui. D’un autre côté, ne pas rencontrer Biya aurait presque été une déclaration de rupture de dialogue. Les deux leaders politiques avaient donc tout intérêt à se rencontrer, nous confirment ces experts. Pour le président Biya, le déplacement de Bamenda aura donc été très bénéfique. L’armée est plus que jamais soudée autour de lui en raison des importantes annonces faites dans le but d’améliorer la vie des soldats et aussi politiquement car, son concept de démocratie apaisée trouve aujourd’hui un justificatif. Avant le Chairman du SDF, le Chef de l’Etat avait déjà reçu Madame Hannah Foncha, veuve de John Ngu Foncha de regrettée mémoire, acteur de premier plan dans le processus qui a abouti à la Réunification du Cameroun Oriental et du Cameroun Occidental en 1961. Le Président de la République s’est également entretenu avec les chefs traditionnels du Nord-Ouest dans une rencontre conviviale. La délégation des Fons et Ardos (leaders spirituels musulmans) a qualifié ce contact de positif.

La rencontre des deux hommes politiques à Bamenda
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Cameroun: Le Social democratic front (SDF) enregistre de nouvelles démissions

Sani Alhadji, les anciens députés Tadonkeng et Nguenevit et un autre membre viennent de rendre leur tablier

Il s’agit de quatre courriers notifiés à la hiérarchie du Social democratic front par voie d’huissier. Les quatre courriers sont signés entre le 27 octobre et le 3 novembre 2010. Ils portent respectivement les signatures de l’ancien député Sdf de la Menoua Nguenevit, membre du Shadow cabinet, de Patrice André Ipoua, membre de la Cellule des conseillers et membre du Comité exécutif national (Nec) installé à Campo dans le département de l’Océan, de l’ancien député Maurice Tadonkeng ancien secrétaire général adjoint et ancien secrétaire national à l’organisation et de Sani Alhadji, l’ancien président régional du parti dans le Centre, devenu entre temps membre de la Cellule des conseillers du parti de John Fru Ndi.
Toutes les quatre missives portent le même objet «Démission», et la même raison : «convenances personnelles» ou simplement «raisons personnelles» pour ce qui est de l’ancien régional du Centre.

Sani Alhadji avait déjà défrayé la chronique en 2002 en démissionnant et en dénonçant toutes les «dérapages» du président national du Sdf, John Fru Ndi. Au rang des accusations qu’il lançait à l’époque, Sani Alhadji relevait notamment la dérive autoritaire, la mauvaise gestion ou encore l’utilisation du parti à des fins personnelles par le Chairman. Des dénonciations qui s’étaient faites par voie de médias et à la suite desquelles, le Sdf avait engagé des poursuites judiciaires contre lui. Plus tard, à la veille de l’élection présidentielle de 2004 au Cameroun, Sani Alhadji, à la suite d’un forum de réconciliation au Presbyterian Church Center à Bamenda avait été autorisé à réintégrer le parti. A la suite du congrès de 2006 qui avait vu le Social democratic front éclater entre une faction conduite par l’un de ses anciens pères fondateurs Bernard Muna et la partie restée fidèle à John Fru Ndi, Sani Alhadji avait été admis au sein de la Cellule des conseillers.

Rien ne va plus au SDF!
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Social Democratic Front: 20 ans déjà et toujours le combat

Créé le 26 mai 1990, ce parti célèbre ses vingt ans d’existence cette semaine

Deux grands meetings pour une célébration
Le 26 mai 1990, alors que le multipartisme est à nouveau autorisé au Cameroun, un parti surpasse tous les autres. Dans un meeting qui avait réuni une grande foule enthousiaste à Bamenda, le Social Democratic Fund (Sdf) sortait des fonds baptismaux. Son leader John Fru Ndi séduit une population camerounaise qui commence à ressentir la crise et a perdu confiance en ses dirigeants. Ses slogans sont: «Suffer don’t finish», pour annoncer la fin des souffrances au sein de la population camerounaise; «Power to the People», le pouvoir au peuple. La force du Sdf et le charisme de son leader sont tels qu’ils domineront très vite des partis historiques comme l’Union des Populations du Cameroun (UPC). Ce mercredi 26 mai deux grands meetings ont marqué la célébration de ce 20ème anniversaire. Le Chairman (John Fru Ndi) a débuté par une rencontre avec les militants de Bafoussam, la principale ville de la région de l’ouest. De nombreux militants ont annoncé leurs défections. Ensuite a eu lieu la grande rencontre de Bamenda. Une source journalistique à Bamenda affirme que malgré la pluie, les populations sont venues nombreuses pour suivre le discours de leur leader.

Le SDF prône le retour au fédéralisme
Une occasion pour John Fru Ndi de présenter le bilan de ces vingt dernières années. C’est l’anniversaire de la maturité. Un anniversaire qui nous fait regarder le passé avec satisfaction, et le futur avec espoir et détermination a-t-il déclaré au tout début de sa prise de parole. Dans son bilan le président du Sdf a soulevé les difficultés posées par le pouvoir en place conduit par le RDPC majoritaire et ses partis alliés. Nos vingt ans de combat se déclinent autour des points suivants: ELECAM, une commission électorale qui dès sa conception porte les germes de l’échec; le recensement démographique de 2005 dont les résultats ont été minutieusement trafiqués pour servir des desseins occultes; une décentralisation dictée par la mauvaise foi, qui doit être remplacée par un système fédéral de dévolution de pouvoirs et une Constitution, véritable simulacre de la volonté du peuple camerounais, dont la volonté profonde n’a jamais été de l’appliquer dans sa totalité a déclaré le chairman. Il a proposé des solutions pour sortir le Cameroun de ses difficultés. La mise sur pied d’un gouvernement transitoire de trois ans pour reformer les institutions, le retour au fédéralisme, une nouvelle constitution, les vrais résultats du dernier recensement général, la mise sur pied d’un cadre électoral transparent et objectif.

Un Congrès annoncé pour le choix du candidat de la future élection présidentielle
S’il arrivait que le Sdf se présente à la présidentielle de 2011, les préoccupations su-évoquées constitueraient l’épine dorsale de son programme et de son message au peuple a prévenu le Chairman. Au passage, le président du Sdf a apporté des précisions sur les crises que traversent sont parti ces dernières années. Le choix du candidat (de la candidate) du Sdf sera forcément conditionné par l’engagement et les aptitudes du postulant à mettre en uvre ledit programme. Ce choix décisif verra le jour lors du prochain Congrès du Sdf, qui exhorte tous les autres partis politiques, les organisations de la société civile et tous les autres Camerounais à adopter ce programme de gouvernement de transition de trois ans et de l’accompagner dans sa lutte constante pour le changement qu’il mène depuis 20 ans a déclaré John Fru Ndi. Lui-même tient les cordes de son parti depuis sa création. Une situation qui a favorisé l’émergence de nombreuses dissidences au sein du parti, principalement dans la région de l’ouest. Je suis entré au Sdf par conviction. Je croyais à l’idéal de démocratie traduit par le slogan «pouvoir au peuple». Les promesses qu’on nous a fait par rapport à gestion de la société n’ont pas été respectées. Nous avons pris des risques pour rien. Plusieurs membres de l’ex bureau régional du Sdf à l’Ouest se trouvent dans cette dynamique, affirmait un professeur membre du groupe dissident et cité par le journal Le Messager.

Malgré tout plusieurs personnes y croient encore
Certains observateurs ont récemment déclaré que le Sdf ne contenait plus de membre. Une affirmation rejetée par le chairman dans une interview accordée au quotidien Mutations. Cette déclaration est fausse, elle ne peut venir que de ceux-là qui ne veulent pas du bien du Sdf. Pour ceux qui pensent que le Sdf n’est que l’ombre de son passé, tout ce que nous réclamons c’est une Commission électorale indépendante, qui va donner les mêmes chances aux acteurs du jeu politique, à travers l’organisation des élections libres, justes et transparentes. A partir de-là, vous pouvez jauger objectivement la force de frappe du Sdf, a affirmé John Fru Ndi. Alors qu’il participait à sa première élection présidentielle en 1992, il avait réussi à inquiéter le RDPC au pouvoir. Plusieurs enquêtes établies sur le sujet affirment que les élections avaient été fraudées avec la complicité de la communauté internationale. Le pays et ses partenaires n’étaient pas encore prêts à voir un «Anglophone, radical» de surcroît diriger le Cameroun. Mais depuis le Sdf a connu une chute progressive. Aujourd’hui, il reste le plus grand parti d’opposition, mais ne possède plus que 43 sièges au parlement. Plusieurs fois trahi par d’autres partis d’opposition (d’abord par l’UPC de Kodock, puis l’UNDP de Bello Bouba Maïgari), le Sdf n’a jamais vraiment réussi à contrôler pleinement le parlement. 20 ans après, ils sont pourtant encore nombreux à y croire.

John fru Ndi
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Cameroun: Ouverture du procès SDF-Lozenou ce 23 juillet à Douala

Jean Paul Lozenou doit s’expliquer sur le défilé d’une centaine de jeunes sous les couleurs du Sdf le 20 mai alors que le parti boycottait le défilé

La première audience de cette affaire est annoncée pour ce jeudi, 23 juillet 2009 au tribunal de première instance de Bonanjo à Douala. Jean Paul Lozenou est poursuivi par le social democratic front pour déclarations mensongères. M. Lozenou doit s’expliquer sur le recrutement de près d’une centaine de jeunes qui ont défilé sous les couleurs du parti lors du défilé du 20 mai, date de la célébration de fête nationale du Cameroun, à la place de l’Udéac. Une initiative qui n’a pas manqué d’être suivie de quelques conséquences, à l’instar de cette citation directe devant le tribunal de première instance de Douala. Jean Paul Lozenou assure qu’il sera bel et bien présent à la barre pour justifier son acte, donc, pas question pour lui de prendre la poudre d’escampette. Il a d’ailleurs prédit le verdict de l’affaire avant même son démarrage. On ne me condamnera pas, assure-t-il dans les colonnes du quotidien privé La Nouvelle Expression de ce mercredi, 22 juillet 2009. Le 20 mai vers 07h30, il dit avoir décidé de mobiliser les jeunes pour le défilé. J’ai donné 4 000F CFA, contrairement à ce que les gens disent, je n’ai consulté personne. J’ai fais cela de moi-même, poursuit-il dans le même journal. Cette initiative selon lui, a été motivé par son désir de bannir les frustrations qu’il a trop longtemps ressenti au sein du parti leader de l’opposition du temps où il était encore à la tête de la mairie de Douala 2é. Selon l’ex maire, le SDF est un parti anti patriote, contrairement à lui qu’il estime être un véritable patriote.

Le SDF réagit
Dans les rangs du SDF, même si on ne délie pas les langues pour le moment, l’on semble en tout cas vexé par la démarche de M. Lozenou. Le parti assure que son action sera sanctionnée, car l’on ne saurait cautionner le fait que l’ancien militant qui a quitté le parti, se soit subitement décidé à mobiliser les jeunes pour aller défiler sous les couleurs de ce même parti, alors qu’il n’y milite plus. C’est ce qui a alors contraint le SDF à traîner Jean Paul Lozenou à la barre, apprend-on. Outre l’acte à problème, l’ex maire est également accusé d’avoir fait des déclarations mensongères, d’usurpation d’un titre, d’uniforme et de décoration.

Pour mémoire, le 20 mai, le social democratic front de John Fru Ndi avait décidé de boycotter le traditionnel défilé qui marque la célébration de la fête nationale, afin de protester contre la désignation des membres d’Elecam (Elections Cameroon). Mais à la grande surprise de tous, des jeunes étaient apparus sur le site du défilé à Douala, abhorrant les couleurs du parti et brandissant des banderoles qui indiquaient leur appartenance à la section de Wouri. Immédiatement, Jean Michel Nintcheu, le président régional du SDF du littoral avait réagi en martelant que les jeunes en questions ne sont pas les militants SDF mais du RDPC. Le but de la man uvre était de de faire croire que le SDF avait bel et bien pris part au défilé. Quoi qu’il en soit, on en saura plus au cours de l’audience qui s’ouvre ce jeudi, 23 juillet au TPI de Douala à Bonanjo.

John Fru Ndi, chairman du Sdf
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