Cameroun : gendarmes et policiers retournent à l’école à Bafoussam

La Commission des droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) organise, depuis ce mardi 14 mars à Bafoussam, une formation aux droits de l’Homme à l’intention des officiers de police judiciaire (OPJ).

Cette formation est la première d’une série et vise à aider les OPJ, des unités de police et de gendarmerie de la région de l’Ouest, à respecter et protéger les droits fondamentaux de façon proactive, apprend-on. Au moins, une quarantaine de participants y prennent part.

Cette discipline « garantit que l’usage de la force soit exercé conformément aux principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité, des principes fondamentaux pour le développement des sociétés justes. Cette formation permettra donc aux OPJ de jouer le rôle envisagé pour eux dans la feuille de route et pour le travail dans le domaine de la justice, de la liberté et de la sécurité », indique l’antenne régionale de la CDHC pour l’Ouest, dans une note conceptuelle que SBBC a consultée.

Au Cameroun, les forces de maintien de l’ordre font souvent un usage excessif de la force contre les manifestants et sont régulièrement accusées d’exactions sur les populations civiles notamment dans le cadre de la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à en croire Stopblablacam.

Selon la CDHC, parmi les « accusations d’atteintes majeures » aux droits de l’Homme attribuées aux FMO figurent : les arrestations et les détentions arbitraires, les conditions délétères dans les lieux de privation des libertés, l’utilisation des locaux de détention non officiels, les restrictions à la liberté d’expression, les violences, la torture, le mauvais traitement inhumain et dégradant.

La Commission cite également la corruption « qui continue de présenter de graves difficultés à tous les niveaux de la procédure », l’intervention des forces de défense et de sécurité dans les domaines qui ne relèvent pas de leurs compétences, le manque de confiance des populations vis-à-vis des FMO et la violence par l’approche (mauvaise stratégie d’approche des usagers par les FMO).

Or, rappelle l’organisme, les FMO doivent non seulement respecter les droits de l’Homme, mais aussi les protéger activement. Mais une simple connaissance des règles ne suffit pas pour les traduire en un comportement professionnel approprié, estime toutefois l’organisme.

Aussi, cette formation vise-t-elle à sensibiliser, à renforcer les compétences des OPJ et à développer celles qu’ils possèdent déjà pour leur permettre de remplir efficacement leurs fonctions et leurs devoirs, sans bavure. Créée par décret présidentiel le 8 novembre 1990, la CDHC (anciennement Comité, puis Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés du Cameroun) a pour mission la promotion et la protection des droits humains, ainsi que la prévention de la torture dans tous les lieux de privation de liberté.

Cameroun: l’Ordre des avocats qualifie de “cas sans précédent” l’utilisation de matraques et bombes au TPI de Douala

L’instance, qui s’est réunie en session extraordinaire vendredi sur les événements du 10 novembre, examine des poursuites judiciaires à mener contre “les auteurs intellectuels et opérationnels” de la répression des avocats; une enquête déontologique également ouverte contre les deux avocats accusés d’escroquerie

 

Le Conseil de l’Ordre des avocats du Cameroun, réuni en session extraordinaire vendredi 13 novembre, à l’initiative du bâtonnier par intérim, Claire Atangana Bikouna, a demandé des “sanctions exemplaires” contre “les auteurs intellectuels et opérationnels” de la répression qui a lieu contre des dizaines d’avocats dans une salle d’audience du tribunal de première instance de Douala-Bonanjo le 10 novembre. 

Le Barreau du Cameroun se réserve par ailleurs le droit d’engager “des poursuites judiciaires” face à ce “cas sans précédent”, qui a amené des éléments du groupement mobile d’intervention (GMI) et des gendarmes à utiliser des matraques et des bombes lacrymogènes en salle d’audience pour disperser des avocats qui ne voulaient pas permettre le retour de deux de leurs confrères à la prison de New-Bell.

Le Conseil de l’Ordre annonce également “l’ouverture d’une enquête déontologique” contre les deux avocats en question, poursuivis pour des faits présumés d’escroquerie et d’outrage à magistrat, et promet de « veiller au dénouement serein” de leur procès.

“Un rapport circonstancié sera élaboré et examiné à la prochaine session du Conseil de l’ordre aux fins des décisions appropriées”, souligne l’instance dans le communiqué signé vendredi.

La prochaine session du Conseil de l’Ordre des avocats est prévue le 1er décembre 2020.

Cameroun: la version des avocats sur ce qui s’est passé au Palais de justice de Bonanjo le 10 novembre 2020

Par Me Laurent Moukam et Me Hippolyte Meli Tiakouang

 

Des images faisant état d’accrochages entre avocats et gendarmes en salle d’audience ont été partagées sur la toile mardi. Ce qui s’est passé selon des avocats.

  1. – Le récit de Me Laurent Moukam

Deux jeunes confrères de Douala ont été placés sous mandat de détention provisoire hier [lundi 09 novembre] à la prison centrale de Douala pour outrages à magistrat, tentative de corruption et escroquerie. Ils passaient en flagrant délit ce jour [mardi 10 novembre] au TPI de Douala Bonanjo.

A l’occasion, les avocats se sont mobilisés en grand nombre (plus de 500) pour solliciter la mise en liberté provisoire de ces deux confrères.

Après des débats houleux entre les avocats et le parquet, le juge en charge du dossier a mis le dossier en délibéré sur la demande de mise en liberté pour l’audience du 25 Novembre 2020.

Cela a véritablement irrité les avocats qui s’attendaient à une décision sur le siège ou tout au plus à un délibéré à bref délai. Les voix se sont élevées, le juge a suspendu l’audience.

Les gendarmes et policiers présents en nombre impressionnant dans la Cour du Tribunal ont fait irruption dans la salle d’audience.

La position de Me Hippolyte Meli Tiakouang, du collectif Sylvain Souop

Le collectif a appris cet après-midi [du 10 novembre] qu’en violation des règles relatives à l’usage des armes à feu au cours des opérations de maintien de l’ordre et en dehors de toute nécessité, voire proportionnalité, certains éléments fonctionnaires de la force armée de la République, ont lancé un assaut militaire dans une salle d’audience procédant à des tirs qui ont blessé des avocats.

Le collectif qui n’est pas encore revenu des intimidations des voies de fait et des humiliations subies par ses membres au cours d’actes d’assistance de leurs clients, dans les unités de police et de gendarmerie, condamne toute intrusion de la force armée, militaire ou policière, sous quelques prétextes que ce soient, devant, et dans l’enceinte des Palais de justice, relevant de l’ordre judiciaire.

Le collectif rappelle que le recours à la force, au trafic d’influence, et aux moyens indignes voire inappropriés au sein des Palais de justice corrompent l’indépendance et l’impartialité de la justice.

Et appelle les organes élus du Barreau à prendre la mesure de la gravité de ces agissements qui signent l’acte de décès de la profession et à agir conséquemment.

Utilisation des réseaux sociaux: le patron de la gendarmerie du Cameroun recadre ses troupes

Dans un message porté, le secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale rappelle aux pandores dans quel contexte ils doivent utiliser ces plateformes.

Dès le 1er novembre prochain, les gendarmes doivent se conformer aux directives de Galax Etoga, le secrétaire d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie nationale (Sed-Cgn). Notamment en en ce qui concerne l’utilisation des réseaux sociaux.

A cette date, tout contrevenant à ces instructions s’expose à des sanctions. La sortie de Galax Etoga du 15 octobre fait suite à un rappel à l’ordre de plusieurs gendarmes qui dévoilaient leur identité de militaires sur les réseaux sociaux en faisant étalage de leurs «habillement, armement, caserne, opérations.» Ces derniers ont d’ailleurs eu deux semaines pour se conformer à la réglementation.

Une situation qui donne l’occasion au patron de la gendarmerie de mettre les points sur les i. Dès novembre, «tout groupe WhatsApp regroupant des gendarmes, créé sans autorisation de M. le Sed-Cgn devra être instamment dissout sous peine de mesures répressives contre tous ses membres.»

Crise anglophone: au moins deux gendarmes tués à Ndop

Ils ont été pris dans une embuscade, le 09 juillet à Ndop dans la région du Nord-Ouest du Cameroun.

Les gendarmes se rendaient à Kumbo pour une mission, lorsqu’ils ont été pris à partie par des combattants séparatistes. Dans les affrontements, deux gendarmes seront tués et plusieurs blessés le 09 juillet à Ndop dans la région du Nord-Ouest.

Les blessés ont été conduits à l’hôpital. Les corps des gendarmes auraient été transportés à la morgue de l’hôpital régional de Bamenda.

Garoua: cinq blessés dans des échauffourées avec des gendarmes

Des gendarmes ont été pris en chasse par la population du quartier Ngalbidje après avoir blessé quatre personnes par balles.

Cinq blessés et un véhicule de la gendarme incendié, c’est le résultat des échauffourées enregistrées mercredi, aux environs de 5h du matin, entre les gendarmes et les habitants de Ngalbidje, une banlieue de Garoua (Nord-Cameroun). L’information est relayée par le quotidien Le Jour, édition du 21 mars 2019.

L’incident est survenu après que des gendarmes ont fait irruption dans un domicile privé. Ils y auraient essayé de sortir le propriétaire par la force ce qui aurait alarmé sa fille de 14 ans. C’est cette dernière qui alerte le voisinage par ses cris. La population s’est immédiatement interposée et les gendarmes ont tiré trois coups de sommation pour disperser la foule. La population ne s’est pas exécutée. Les gendarmes ont ouvert le feu sur la population et cinq personnes ont été blessées. Le véhicule des gendarmes a été incendié dans la foulée.

 

Cameroun: un gendarme tue quatre personnes à Kousséri

Le commandant d’escadron compte parmi les victimes du « forcené ».

Des coups de feu retentissent dans la ville de Kousséri (Extrême-nord Cameroun) ce vendredi 14 juillet, peu avant 17h. C’est un gendarme qui tire. Quelques minutes après, l’on apprend qu’il vient de tuer son supérieur hiérarchique, le Capitaine Ondoua, commandant de l’escadron 33 à Kousséri. Trois autres personnes ont perdu la vie dans l’attaque que beaucoup ont encore du mal à expliquer: une civile prénommée Martha et deux gendarmes dont l’une nommée Ndengue, a succombé à ses blessures après son internement à l’hôpital.

D’après nos sources, après son forfait, agressif, le présumé assassin,  a affirmé qu’il ne voulait avoir à faire à aucun gendarme. Il a menacé ses camarades qui tentaient de l’approcher. Seul le commissaire spécial de la ville a réussi à le calmer. C’est ainsi qu’il s’est rendu avec son arme et a suivi le policier à la préfecture de la ville.

Par la suite, le gendarme aurait expliqué avoir commis de tels actes par vengeance. Le forcené a dit avoir raté son avancement normal à cause du Capitaine Ondoua qui aurait rédigé un rapport défavorable sur lui pour une histoire de maladie. Ce que le gendarme considère comme une injustice, raison pour laquelle il aurait décidé de se venger.

 

Cameroun: 21 véhicules pour vaincre le grand banditisme au Littoral

Paul Biya, chef de l’Etat du Cameroun, chef des armées vient de doter la Légion de gendarmerie du Littoral de véhicules flambants neufs d’une valeur de plus de 800 millions de F cfa

C’est un don de Paul Biya qui pourrait donner une nouvelle tournure à la situation sécuritaire dans la région du Littoral au Cameroun. Ce sont 21 véhicules neufs d’une valeur de 819 millions de Francs Cfa qui ont été réceptionnés par le commandant de brigade de la Légion de Gendarmerie du Littoral. Réputés tout terrain, ces véhicules permettront de renforcer leurs capacités opérationnelles sur le terrain afin d’endiguer le phénomène de grand banditisme et de criminalité dans la région du Littoral.

Pour l’adjudant-chef, Major Messanga, Commandant de brigade de New-Bell: « ces engins vont nous permettre d’améliorer nos conditions de travail. Nous ferons des efforts pour rendre satisfaction au haut commandement ». Selon Samuel Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral, il s’agit d’un matériel performant qui arrive à point nommé, [ i « Nous voulons saluer ce geste du chef de l’Etat qui vient ainsi booster le moral de nos gendarmes. Le grand banditisme, c’est le lot quotidien de la ville de Douala et nous pensons que nous serons plus actifs sur le terrain »].

Dans son allocution de circonstance, le Commandant de Légion de gendarmerie du Littoral, le Colonel Abessolo Amougou a rappelé aux bénéficiaires, les consignes relatives à l’utilisation et à l’entretien de ces engins. C’est d’ailleurs dans le même ordre d’idée qu’avant de remettre les clés aux différents Commandants de brigade, le gouverneur de la région a invité ces derniers à une utilisation minitueuse de ce matériel.


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L’armée camerounaise renforce ses rangs

Plus de 5000 militaires et gendarmes intègreront l’armée au terme d’un recrutement spécial, et d’un concours d’entrée à la gendarmerie nationale tenu sur l’ensemble du territoire national

Le Cameroun entend renforcer les effectifs de son armée à travers un recrutement spécial, et un concours d’entrée à la gendarmerie nationale qui s’est déroulé samedi, 23 janvier 206, sur l’ensemble du territoire national, apprend-t-on auprès du ministère de la Défense (Mindef)

Les épreuves écrites ont eu lieu dans les dix régions militaires et les dix légions de gendarmerie sous la supervision des commandants de régions et de légions, rapporte le communiqué rendu public par le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo.

A terme, il sera question de recruter plus de 3000 militaires à déployer dans les Etats-majors de l’armée de l’Air, de la Marine et de l’armée de Terre.

Par ailleurs, 2200 gendarmes viendront grossir les rangs de la gendarmerie nationale. La plupart d’entre eux seront intégrés dans les structures spécialisées et dans les unités décentralisées, notamment, les brigades de gendarmerie dans les zones frontalières et les brigades dans les zones rurales.

Depuis le déclenchement de la guerre contre la secte terroriste nigériane Boko Haram, le Cameroun n’a eu de cesse de renforcer les effectifs de son armée, dans un programme qui devrait déboucher sur le recrutement de plus de 10000 hommes en l’espace de trois ans. Un record.


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Ngaoundéré: 1600 recrues militaires et gendarmes présentées sous le drapeau de la République

La cérémonie a été présidée ce lundi 25 juillet 2011 à la place du 5e secteur militaire terrestre de l’Adamaoua

Ils sont au total 1600, soit 1000 militaires et 600 gendarmes, dont 231 représentant la gente féminine. Au cours de la cérémonie de ce lundi 25 juillet 2011, ils ont juré devant Dieu et devant les hommes de servir leur pays avec honneur et fidélité, jusqu’au sacrifice suprême. Cette prestation de serment intervient au terme de trois mois de formation marquant la première phase d’apprentissage du métier des armes. Une phase appelée formation commune de base au cours de laquelle ils ont procédé aux entrainements physiques militaires, où ils ont appris à connaître le terrain et à tirer aux armes dont deux seulement sur 14 au programme sont pour l’instant à leur portée.

Du parcours du combattant à 60 km de footing tous les matins en passant par 10 km de marche commando, la pratique des arts martiaux et la maîtrise du droit international humanitaire entre autres, le haut commandement a tenu à travers les formateurs placés sous le guide de Eric ANOMA Mongoue, commandant du Centre d’instruction des forces armées de Ngaoundéré (CIFAN), à offrir à l’armée camerounaise des hommes et des femmes complets, aptes à répondre aux besoins de la Nation. Selon lui, ces recrues sont désormais des militaires capables de faire face à toute éventualité. « On peut déjà les appeler pour la guerre. Avant on les appelait recrues, mais maintenant, ils sont des soldats de 2e classe. La suite va durer un mois. Ils vont terminer le 30 août, les gendarmes vont partir et les militaires vont rester encore pendant trois mois. Avant, on était un peu large, mais maintenant, il n’y a plus de cadeau. On suppose qu’ils sont déjà des soldats, ils peuvent être traduits devant le conseil de discipline, ils peuvent aller en prison », a-t-il déclaré. Tous ces détails ont été présentés aux autorités administratives à la tête desquelles le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Enow Abrams Egbe et sous le regard attentif au général de division Philippe Mpaye qui avait à ses côtés son homologue Martin Ntumunta, général de brigade commandant la 3e région militaire.

Le général de division Philippe Mpaye, commandant des écoles et centres d’instruction des forces interarmées a rappelé aux ex recrues devenues militaires à partir de ce 25 juillet 2011, le rôle du chef de l’Etat, chef des forces armées à veiller au respect de la constitution. La deuxième phase de la formation appelée complément de formation commune de base va commencer, et au terme de celle-ci, les gendarmes vont quitter le Cifan pour les structures de formation de leur corps. Au cours de cette cérémonie riche en sons et couleurs, les différentes troupes ont obéi aux ordres du commandant Manuel Meka, directeur d’instruction au Cifan. Un défilé militaire est venu mettre un terme à cette cérémonie animée de bout en bout par un détachement de la compagnie musique de l’armée de l’air venu de la base aérienne de Garoua.

1600 recrues militaires et gendarmes présentées sous le drapeau de la République à Ngaoundéré
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