Cameroun : Cabral Libii présente le tableau sombre de la gouvernance du RDPC

Le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale a tenu une rencontre avec la presse ce mercredi 15 novembre au siège de son parti à Yaoundé.

La conférence se tient en prélude au premier congrès du PCRN couplé à la célébration du 20è anniversaire du parti prévus du 15 au 17 décembre 2023 à Kribi. Voici un extrait de la déclaration du député sur le bilan négatif des 41 ans du Renouveau.

« Le redressement et la réconciliation entre les enfants du Cameroun, une population qui ne sait plus à quel saint se vouer. L’inflation du prix des produits de première nécessité est galopante. Les enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur sont désabusés. Les projets structurants se soldent successivement par des scandales économiques jamais élucidés. C’est le règne des éléphants blancs.

Malheureusement la nature s’en est mêlée aussi. Avec de nombreux effondrements suite auxquels nombreux de nos compatriotes ont perdu la vie. Tant de drames qui ont rappelé l’inefficacité de la politique de la protection civile de ce gouvernement si du moins il en a une. Je ne saurais clore cette partie sans m’incliner devant la mémoire des compatriotes qui y ont trépassé. C’est la conséquence de l’inconséquence. C’est aussi le lieu d’adresser mes vœux de prompt rétablissement aux rescapés et aux blessés (…)

Dès 2025, après notre victoire à la prochaine élection présidentielle, selon la volonté de Dieu et celle du peuple camerounais, en 41 ans de pouvoir, les crises générées ou exacerbées par la gouvernance du Renouveau sont innombrables. Boko Haram, crise anglophone, mouvement OTS, grève des transporteurs, la liste serait longue. Les détournements de deniers publics sont probablement le sport dans lequel le système au pouvoir demeure un champion inégalé. Affaire Glencore, affaire de la Covidgate, l’Olembegate, les chantiers routiers interminables à l’instar de l’autoroute Douala Yaoundé (…) sont des exemples récents de cette dilapidation décomplexée du pays.

Il convient de mentionner avec emphase le nouveau record détenu par le Cameroun aux mains du RDPC. Notre pays est le seul au monde à décerner des médailles à des fonctionnaires épinglés dans des scandales financiers outranciers et de vol, oui de vol. des voleurs qui se félicitent, font éhontément de l’autocongratulation en s’octroyant de rutilantes distinctions de la honte. L’histoire retiendra l’ostentation avec laquelle les ministres narguent les citoyens avec arrogance.

Les générations futures apprendront que, au moment même où les enseignants criaient leur ras le bol dans le cadre du mouvement OTS, des anciens élèves devenus des voleurs publics se partageaient des milliards qui auraient dû les aider à diminuer leur peine.

Tout en nous souvenant des engagements pris par le président de la République garant des institutions selon lesquels ils rendront compte, il est tout aussi évident pour tous que non seulement les prévaricateurs ne rendent pas gorge, mais ils continuent leur sale besogne sans gêne. On est donc en droit de se demander où est passé le président de la République ? qui gouverne même ce pays manifestement abandonné aux mains des factions du pouvoir qui s’affrontent ? ».

Cameroun : Akere Muna saisit la justice contre la SNH et la Sonara

L’avocat Akere Muna a déposé trois dénonciations contre chacune des sociétés impliquées dans le scandale Glencore, afin que la justice se saisisse du dossier.

À travers un communiqué publié le 11 avril 2023, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun dit avoir saisi le Procureur de la République près du tribunal de grande instance du Wouri, celui du tribunal de grande instance du Mfoundi, et le Senior state counsel legal department de Limbe, respectivement contre le négociant Glencore dont la filiale camerounaise est basée à Douala, la Société nationale des hydrocarbures (SNH), dont le siège est à Yaoundé, et la Sonara basée à Limbe, dans la région du Sud-ouest.

Lesdites dénonciations visaient à « porter à la connaissance des autorités judiciaires des faits constitutifs d’infractions commises entre 2011 et 2018 par des agents et/ou employés » des entités susévoquées. Elles interviennent près d’un an après que le géant anglo-suisse de l’extraction minière et du négoce de matières premières ait plaidé coupable devant les juridictions américaines et britanniques notamment pour avoir usé de pots-de-vin pour obtenir des contrats pétroliers dans plusieurs pays dont au Cameroun. Selon la multinationale, des employés de la SNH et de la Sonara auraient perçu environ 7 milliards de FCFA de dessous-de-table pour favoriser ses opérations dans le pays.

Il convient de rappeler que le trader anglo-suisse Glencore a été condamné à payer le 3 novembre 2022 par la justice britannique une amende de 276 millions de livres sterling (162,73 milliards Fcfa), après avoir plaidé coupable pour des actes de corruption en vue d’obtenir des contrats pétroliers dans cinq pays africains, dont le Cameroun.

Entre 2007 et 2018, Glencore et ses filiales ont avoué à la Justice, en mai 2022, avoir payé environ 79,6 millions de dollars de paiements à des sociétés intermédiaires afin d’obtenir des avantages indus et conserver des contrats avec des entités publiques contrôlées par l’État dans certains pays d’Afrique comme le Nigeria, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée équatoriale et le Soudan du Sud. Glencore a confessé également qu’il a dissimulé les paiements de pots-de-vin en concluant de faux accords de conseil, en payant des factures gonflées et en utilisant des sociétés intermédiaires pour effectuer des paiements corrompus à des fonctionnaires étrangers.

 

Cameroun, RDC, Nigéria … Glencore condamné à payer une amende de 700 millions de dollars

Un juge fédéral de New York a condamné le géant suisse du négoce de matières premières et de l’exploitation minière pour pratiques de corruption, sans toutefois nommer les coupables.

Dans une sentence prononcée par la juge Loma G.Schofield, le géant Glencore PiC a été condamné, le mardi 28 février 2023, par la justice américaine à payer 700 millions de dollars américains à titre de sanction pénale pour un stratagème mondial de corruption orchestré par le géant suisse du commerce des matières premières et de l’exploitation minière.

L’amende sera divisée entre trois bénéficiaires : 262,6 millions de dollars pour les autorités américaines, 136,2 millions de dollars pour les autorités britanniques et 29,7 millions de dollars pour les autorités suisses.

« À la suite des termes d’un accord de plaidoyer conclu avec les procureurs lorsque Glencore a plaidé coupable en main d’un seul chef d’accusation de complot en vue de violer la loi sur les pratiques de corruption à l’étranger, l’entreprise doit payer une amende de 428,5 millions de dollars et 272,2 millions de dollars de confiscations pénales », précise la sentence.

Déjà en 2022, rappelle-t-on, Glencore devait payer 29,6 millions de dollars aux fondateurs d’une entreprise qui fournissait des services de santé dans 11 pays africains, Crusader Health.

En novembre 2022, toujours un juge londonien a imposé une amende de 276 millions de livres sterling (333 millions de dollars) pour les efforts de Glencore visant à soudoyer des responsables gouvernementaux pour avoir accès à des cargaisons pétrolières à travers l’Afrique.

Affaires : l’entreprise française Gemalto poursuivie pour les faits de corruption en Afrique

L’opérateur français de solutions biométriques et de cartes à puce, Gemalto, est actuellement sous le feu des projecteurs en raison d’une enquête en cours sur la corruption.

Une information judiciaire visant des marchés gouvernementaux conclus entre le fabricant de cartes à puce Gemalto, racheté en 2019 par Thales, et plusieurs pays africains a été ouverte en juin, a indiqué mardi le parquet national financier, confirmant une information de Mediapart. Cette information judiciaire a été ouverte le 13 juin 2022 pour corruption d’agent public étranger en bande organisée, blanchiment aggravé de corruption d’agent public étranger et association de malfaiteurs.

D’après le Parquet national financier Français, des intermédiaires ont touché d’importantes commissions afin de remporter de juteux contrats dans plusieurs pays Africains: la République Démocratique du Congo, le Sénégal ou le Cameroun.

Les pistes d’investigations portent, d’après les mêmes sources, sur un montant global de 46 millions de dollars représentant un contrat gagné en 2016, par Gemalto, auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la République démocratique du Congo. Autres pistes, celle menant vers un second contrat remporté en 2017 au Sénégal sur les permis de conduire, et les plaques d’immatriculation, ainsi qu’à un intermédiaire israélien de Gemalto, négociateur de deux contrats, l’un au Sénégal, et l’autre au Cameroun.

Le contrat avec le Cameroun

En juillet 2015, la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn) du Cameroun a signé un contrat avec Gemalto pour le déploiement de cartes e-ID appelées « Sealys » en polycarbonate (plus de 20 millions de cartes). Les cartes d’identité électroniques devaient permettre de lutter efficacement contre la fraude et la contrefaçon de documents.

L’affaire Gemalto rappelle celle de Glencore, où des soupçons de corruption ont également été évoquées dans plusieurs pays africains. Les enquêteurs français semblent déterminés à éclaircir les affaires douteuses dans les contrats publics, afin de garantir l’intégrité des entreprises françaises à l’étranger.

Cameroun-détournements : règne de l’impunité malgré la constance des discours

En dépit des promesses et menaces régulières du chef de l’Etat sur la responsabilité de ceux  qui pillent la fortune publique, des présumés auteurs et complices de ces actes ne sont pas inquiétés.

Dans son discours de fin d’année 2022 et de nouvel 2023, le président Paul Biya réitère son engagement à lutter contre la corruption et le détournement de deniers publics.

« L’an dernier, dans des circonstances similaires, je vous avais fait part de mon souci de renforcer la gouvernance dans la gestion des affaires publiques et de maîtriser les dépenses de l’Etat. Je peux vous assurer que ce souci demeure constant et intangible. Aussi, je tiens une fois encore à rappeler que ceux qui s’enrichissent illicitement, en spoliant l’Etat, à  quelque niveau que ce soit, vont rendre des comptes », déclare le chef de l’Etat Paul Biya.

Cependant, malgré cette volonté et cette constance, des détournements parfois massifs de deniers publics se multiplient. Dans certains cas, en dépit des réclamations de l’opinion publique, les présumés auteurs et  complices restent libres et vaquent à leurs  occupations sans inquiétude. Au cours de l’année 2022 qui s’achèvent par exemple, de nombreux scandales financiers ont été révélés. Mais jusqu’ici, des procédures couvrent l’opacité qui entoure ces affaires.

D’abord, c’est le cas de l’affaire de détournement massif des fonds destinés à la lutte  contre la pandémie à covid-19. Un rapport de la chambre des comptes de la Cour suprême daté de mars 2022 révèle que plusieurs milliards prêtés par le FMI en urgence et destinés à l’achat des masques, kits de protection, ambulances, médicaments, ont été détournés. Plusieurs ministères ont été cités dans ce qu’on a appelé Covidgate.

En tout, 23 ministères se sont reparti 128,2 milliards de francs de dotation, ce qui représente 71% des 180 milliards de dotation globale du fonds de solidarité nationale de lutte contre le Covid-19. Même si au cours de l’année des auditions ont été faites, les résultats de l’enquête autorisée par le président de la République restent attendus.

Ensuite, au cours de la même année, le géant  minier Glencore a reconnu devant un tribunal britannique, avoir corrompu des personnalités dans plusieurs pays d’Afrique y compris le Cameroun. Devant le tribunal de Couronne de Southwark, l’opinion apprend qu’un commerçant de Glencore a transporté de l’argent via un jet pour soudoyer des fonctionnaires. Glencore reconnait avoir  versé des pots-de-vin à la Société nationale des hydrocarbures et à la Société nationale de raffinage pour un montant de 7 milliards de FCFA  pour obtenir un accès préférentiel au pétrole entre 2011 et 2016. Si la Commission nationale anti-corruption dit avoir créé une commission d’enquête à ce sujet, les résultats restent aussi attendus.

Enfin, en 2022, un autre scandale éclate, cette fois, à propos des lignes 65 et 94. La première sert à couvrir les dépenses non reparties de l’Etat en fonctionnement. La deuxième assure la disponibilité des fonds de contrepartie et couvre les autres charges non reparties en investissement. De 2010 à 2021, plus de 5 400 milliards de FCFA ont été dépensés via ces deux lignes. Ces dépenses font l’objet de suspicions en raison de l’absence de transparence. La présidence a ordonné des auditions pour avoir des éclairages. Les résultats pourraient être communiqués ou pas.

Pour l’instant, les auditions et enquêtes sont en cours à en croire les autorités. Les conclusions pourraient-elles céder la place un jour aux sanctions devant les juridictions compétentes ?

Hydrocarbures : Glencore condamné à Londres pour des faits de corruption en Afrique

La firme a été condamné à 321 millions d’euros d’amende.

Le géant minier Glencore Energy vient d’être condamnée à payer 321 millions d’euros d’amendes et de confiscations.

La décision a été rendue par la Southwark Crown Court de Londres à la suite d’une enquête des autorités britanniques. Lancée en 2019, cette enquête a révélé que Glencore a versé, par l’intermédiaire d’employés et d’agents, des pots-de-vins à hauteur de plus de 28 millions de dollars. L’objectif était d’obtenir un accès préférentiel au pétrole du Nigeria, du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, de Guinée équatoriale et du Soudan du Sud.

Retro

Le groupe Glencore avait plaidé coupable il y a quelques mois de faits de corruption et de manipulation de marchés en Afrique et en Amérique latine.

« Entre 2007 et 2018 environ, Glencore et ses filiales ont payé environ 79,6 millions de dollars de paiements à des sociétés intermédiaires afin d’obtenir des avantages indus : pour obtenir et conserver des contrats avec des entités publiques et contrôlées par l’État dans les pays d’Afrique de l’Ouest : Nigeria, Cameroun, Côte d’Ivoire et Guinée équatoriale ».

« Glencore a dissimulé les paiements de pots-de-vin en concluant de faux accords de conseil ; en payant des factures gonflées et en utilisant des sociétés intermédiaires pour effectuer des paiements corrompus à des fonctionnaires étrangers », avait révélé la Justice américaine.

En ce qui concerne le Cameroun, apprend-on, un avocat de la multinationale avait déjà déclaré la veille de la plaidoirie que la société plaiderait coupable d’accusations de corruption, y compris le paiement de pots-de-vin d’environ 7 milliards de FCFA pour inciter des responsables de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (Sonara) afin de favoriser les opérations de Glencore au Cameroun.

Cameroun-affaire Glencore : la Conac annonce la poursuite des enquêtes

Dieudonné Massi Gams, président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) a déclaré hier mardi que l’agence a mis en place une commission d’enquête.

« Nous y travaillons et prendrons notre temps afin de produire de bons résultats« , a déclaré Gams à Reuters, sans donner plus de détails.

En juin, la filiale britannique de Glencore a plaidé coupable de sept chefs d’accusation de corruption dans le cadre d’opérations pétrolières au Cameroun, en Guinée équatoriale, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et au Sud-Soudan.

La société a admis avoir versé des pots-de-vin au Cameroun à des responsables de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (SONARA) pour un montant de 7 milliards de francs CFA (11 millions de dollars) afin d’obtenir un accès préférentiel au pétrole entre 2011 et 2016.

Selon Me Akere Muna, le bâtonnier qui a levé le voile sur cette affaire d’envergure internationale, ce scandale est l’occasion pour la Conac de faire ses preuves.  « Pour lutter contre la corruption, vous devez être transparent« , a déclaré Muna, Fondateur de Transparency International.

Comme lui, plusieurs leaders d’opinions ont levé la voix. Cabral Libii du Pcrn, Maurice Kamto du MRC ou même Jean Michel Nintcheu du SDF.

Si la Sonara n’a pas fait de sortie, la SNH a pour sa part, nié avoir accepté des pots-de-vin, affirmant qu’elle n’était pas directement ou indirectement associée à ces pratiques.

La condamnation à Londres est prévue les 2 et 3 novembre.

Cameroun-Affaire Glencore : la Conac ouvre une enquête

L’annonce a été faire sur Twitter par Me Akere Muna, fondateur de Transparency International.

Bonne nouvelle! Hier 06 juillet j’ai reçu une lettre de la Conac m’informant qu’ils ont ouvert une enquête sur l’affaire de corruption sur l’affaire de corruption Glencore. Les Camerounais attendent la vérité. Ils devraient simplement demander à Glencore qui ils ont payé », a twitté l’anncien Bâtonnier.

En effet, le 27 mai, Me Akere Muna avait saisi le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) pour dénoncer l’aveu de pratiques de corruption de Glencore impliquant deux gran,des entreprises Camerounaises (SNH et Sonara).

Pour rappeler les circonstances, face à la Justice américaine, la multinationale Glencore avait avoué en mai dernier qu’entre 2007 et 2018, elle et ses filiales ont payé environ 79,6 millions de dollars à des sociétés intermédiaires afin d’obtenir des avantages casuistiques. Cette démarche visait pour la structure à obtenir et conserver des contrats avec des entités publiques et contrôlées par les États dans les pays d’Afrique à l’instar du Nigeria, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire ou encore de la Guinée équatoriale.

Cette entreprise se rendait coupable de coupable de corruption pour avoir dissimulé les paiements de pots-de-vin en concluant de faux accords de conseil ; en payant des factures gonflées et en utilisant des sociétés intermédiaires pour corrompre des fonctionnaires étrangers.

Au Cameroun, Glencore déclarait avoir versé des pots-de-vin pour 7 milliards de FCFA à de hauts responsables de la SNH et la Sonara afin de décrocher des contrats pétroliers.

Pourtant; Adolphe Moudiki l’administrateur-directeur général de la SNH par voie de communiqué daté du 30 mai 2022, niait l’implication de son entrepriuse dans cette affaire. Il ibndiquait avoir saisi les autorités américaines et anglaises, en vue de fournir les éléments qui permettraient d’établir la véracité de ces « allégations ».

Corruption : alors que la SNH réfute son implication, Glencore plaide coupable

Une filiale britannique du géant du négoce a officiellement plaidé coupable de sept chefs d’accusation de corruption dans le cadre d’opérations pétrolières au Cameroun, en Guinée équatoriale, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et au Soudan du Sud.

Glencore a reconnu devant un tribunal britannique des faits de corruption dans cinq pays africains. Les avocats de Glencore Energy UK ont comparu devant un juge pour admettre plusieurs actes de corruption, a indiqué le Serious Fraud Office (SFO), agence du gouvernement britannique en charge des cas graves ou complexes de fraude et de corruption.

L’entreprise a admis avoir payé des dessous de table pour s’assurer l’accès à des champs pétroliers et réaliser des bénéfices illégaux. L’enquête du SFO a notamment révélé que Glencore avait payé plus de 28 millions de dollars s’assurer un accès privilégié aux champs pétroliers, des cargaisons plus importantes, des types de pétrole plus recherchés et des dates de livraison préférentielles.

Selon Jeune Afrique, le leader de l’extraction avait versé sous la table plus de 10 millions de dollars à des fonctionnaires de la société pétrolière publique camerounaise, la Société nationale des hydrocarbures et la Société nationale de raffinage, afin d’obtenir l’exclusivité sur des contrats. Plus tôt dans l’année, ce sont des pots-de-vin de 7,4 millions d’euros en Côte d’Ivoire qui ont été pointés du doigt.

Pour le cas du Cameroun Adolphe Moudiki, Administrateur-directeur général (ADG) de la Société Nationale des hydrocarbures (SNH)  a signé une note le 30 mai niant l’implication de la SNH dans le « Glencoregate ».

« Il est porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que la SNH n’est ni de loin, ni de près, associée à des telles pratiques, strictement interdites par son Règlement intérieur », déclarait-il.

Malgré cette sortie, les leaders d’opinions, à l’instar de Maurice Kamto, Me Akere Muna, Cabral Libii ont recommandé aux autorités camerounaises et à la Conac de faire de la lumière sur cette affaire, jugée grave par l’opinion publique.

La société Glencore avait déjà annoncé en mai qu’elle plaiderait coupable de tous les chefs d’accusation. Selon Zonebourse, le jugement contre Glencore sera prononcé les 2 et 3 novembre 2022, selon le SFO.

Cameroun-affaire Glencore : la SNH nie son implication dans la corruption

Adolphe Moudiki, Administrateur-directeur général (ADG) de la Société Nationale des hydrocarbures (SNH)  a signé une note le 30 mai niant l’implication de la SNH dans le « Glencoregate ».

Devant la Justice américaine, Glencore a, pour sa part, a avoué qu’entre 2007 et 2018, elle et ses filiales ont payé environ 79,6 millions de dollars à des sociétés intermédiaires afin d’obtenir des avantages indus.

L’objectif étant d’obtenir et de conserver des contrats avec des entités publiques et contrôlées par l’État dans les pays d’Afrique de l’Ouest (Nigeria, Cameroun, Côte d’Ivoire et Guinée équatoriale).

La multinationale a avoué avoir dissimulé les paiements de pots-de-vin en concluant de faux accords de conseil ; en payant des factures gonflées et en utilisant des sociétés intermédiaires pour corrompre des fonctionnaires étrangers.

Pour le Cameroun, Glencore déclare avoir versé des pots-de-vin pour 7 milliards de FCFA à de hauts responsables de la SNH et la Sonara afin de décrocher des contrats pétroliers.

Face à ces révélations, la SNH a fait une sortie,  « Il est porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que la SNH n’est ni de loin, ni de près, associée à des telles pratiques, strictement interdites par son Règlement intérieur », déclare Adolphe Moudiki.

Il souligne que, les autorités américaines et anglaises ont été saisies, en vue de fournir les éléments qui permettraient d’établir la véracité de ces « allégations ». L’ADG promet également d’informer l’opinion publique « en temps opportun » de la suite réservée à la demande la SNH.

Cameroun-affaires Glencore-SNH-Sonara : l’opposition monte au créneau

En effet, le trader anglo-suisse Glencore déclare avoir versé des pots-de-vin pour 7 milliards de FCFA à la SNH et la Sonara.

Le groupe Glencore plaide coupable de faits de corruption et de manipulation de marchés en Afrique et en Amérique latine

« Entre 2007 et 2018 environ, Glencore et ses filiales ont payé environ 79,6 millions de dollars de paiements à des sociétés intermédiaires afin d’obtenir des avantages indus: pour obtenir et conserver des contrats avec des entités publiques et contrôlées par l’État dans les pays d’Afrique : Nigeria, Cameroun, Côte d’Ivoire et Guinée équatoriale ».

« Glencore a dissimulé les paiements de pots-de-vin en concluant de faux accords de conseil ; en payant des factures gonflées et en utilisant des sociétés intermédiaires pour effectuer des paiements corrompus à des fonctionnaires étrangers », a révélé la Justice américaine.

Le député de l’opposition, Joshua Osih, a envoyé, le 27 mai dernier, une proposition de résolution au président de l’Assemblée nationale pour la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des pots-de-vin versés aux responsables de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (Sonara). Selon l’avocat du trader suisse Glencore, le montant de ces pots-de-vin serait d’au moins 7 milliards de FCFA.

Jean Michel Nintcheu du même bord politique estime que, « des enquêtes approfondies de la Chambre des comptes et de l’ANIF (Agence nationale d’investigation financière, NDLR) sont indispensables pour démêler l’écheveau et les coupables doivent par la suite être sévèrement punis conformément à la loi. Les crimes économiques sont imprescriptibles ».

« Le peuple doit savoir quelle est l’ampleur du désastre dans la corruption pétrolière de Glencore au Cameroun », martèle Cabral Libii du PCRN.

Me Akere Muna n’a pas manqué de souligné son dégoût, lui qui est le fondateur de Transparency International. « Si cela s’avère être vrai, tout le monde peut maintenant voir à quel point le fléau de la corruption a détruit notre pays et compromis l’avenir de jeunes Camerounais innocents. En tant que citoyen engagé dans la lutte contre la corruption depuis plus de deux décennies, je ne peux qu’exprimer mon dégoût », a-t-il déclaré.

Maurice Kamto se demande comment ces faits ont pu échapper à la justice Camerounaise. « Tous ces faits criminels désormais avérés, en raison du plaidoyer de culpabilité de Glencore, ont curieusement échappé à la vigilance de la police et de la justice camerounaises, occupées à traquer les militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), et les Marcheurs Pacifiques du 22 septembre 2020 et à les jeter arbitrairement en prison pour des durées de condamnations iniques », a-t-il déploré.

Cameroun : la SNH et la Sonara citées dans les affaires de corruption impliquant Glencore

Le groupe Glencore a plaidé coupable de faits de corruption et de manipulation de marchés en Afrique et en Amérique latine.

« Entre 2007 et 2018 environ, Glencore et ses filiales ont payé environ 79,6 millions de dollars de paiements à des sociétés intermédiaires afin d’obtenir des avantages indus: pour obtenir et conserver des contrats avec des entités publiques et contrôlées par l’État dans les pays d’Afrique de l’Ouest: Nigeria, Cameroun, Côte d’Ivoire et Guinée équatoriale. Glencore a dissimulé les paiements de pots-de-vin en concluant de faux accords de conseil ; en payant des factures gonflées et en utilisant des sociétés intermédiaires pour effectuer des paiements corrompus à des fonctionnaires étrangers », révèle la Justice américaine.

En ce qui concerne le Cameroun, apprend-on, un avocat de la multinationale a déjà déclaré la veille de la plaidoirie que la société plaiderait coupable d’accusations de corruption, y compris le paiement de pots-de-vin d’environ 7 milliards de FCFA pour inciter des responsables de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (Sonara) afin de favoriser les opérations de Glencore au Cameroun.

 

Les leaders d’opinions se prononcent

Après Me Akere Muna ; Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ; Cabral Libii demande à la justice de faire son travail pour déterminer l’ampleur de la corruption au Cameroun dans l’affaire Glencore, SNH et SONARA.

« À partir du moment où le Cameroun est nommément désigné dans ce vaste scandale qui met à mal son image et son attractivité économique, ne pas investiguer sur les activités de Glencore dans notre pays participerait d’une démarche irresponsable empreinte d’une volonté manifeste de dissimulation entretenue », a souligné Jean Michel Nintcheu du SDF.

« A la suite de Me AKERE MUNA, nous demandons à la justice camerounaise d’emboiter le pas à la justice anglaise afin de déterminer l’ampleur du désastre chez nous », indique Cabril Libii.

Glencore va payer de lourdes amendes, au moins un milliard de dollars aux États-Unis et 40 millions de dollars au Brésil pour avoir corrompu des agents publics dans la recherche de contrats pétroliers. Glencore est l’un des plus puissants groupe de négoce de matières premières au monde. Les enquêtes avaient été lancées aux États-Unis à partir de 2018.

Pétrole: Le Tchad reprend pour 1,3 milliard USD la part de Chevron

Le Tchad a repris, pour 1,3 milliard USD, les intérêts de Chevron, dans le consortium qui exploite depuis une dizaine d’années le pétrole de Doba, dans le sud du pays

Le Tchad a repris, pour 1,3 milliard USD, les intérêts de Chevron, dans le consortium qui exploite depuis une dizaine d’années le pétrole de Doba, dans le sud du pays, selon un communiqué du ministre de l’Energie et du Pétrole, Djérassem Le-Bémadjiel publié vendredi. « Après sept mois d’intenses négociations, la République du Tchad et le groupe Chevron ont signé, le 24 avril 2014, un accord portant sur le transfert à la République du Tchad des intérêts suivants, à un prix d’acquisition d’environ 1,3 milliards de dollars US, soit une participation de 25% dans le consortium Esso- Chevron-Petronas opérant en République du Tchad; une participation de 21,54% dans le capital de la société Tchad Oil Transportation Company (TOTCO); et une participation de 21,26% dans le capital de la société Cameroon Oil Transportation Company (COTCO) », précise le texte.

Pour financer l’opération, réalisée le 13 juin 2014 à Houston ( Texas), le Tchad a fait recours à la société Glencore Energy UK Ltd; le remboursement de l’emprunt se fera sur une période de quatre années tout en dégageant dans le même temps des recettes supplémentaires pour l’Etat. Selon M. Djérassem Le-Bémadjiel, en réalisant cette opération d’importance stratégique, son pays entend contribuer à l’accroissement de son autonomie financière et donc de ses capacités de développement, tout en consacrant sa qualité de pays producteur de pétrole au plan international.

Le 19 décembre 1988, le Tchad a signé avec le Consortium Esso- Shell-Chevron (devenu le Consortium Esso-Chevron-Petronas), une convention de concession pour la recherche, l’exploitation et le transport d’hydrocarbures en vue de l’exploitation des ressources pétrolières au sud du pays et leur exportation via le pipeline Tchad-Cameroun (le « Projet Doba »). Après une décennie d’exploitation, le groupe Chevron, membre du consortium, a notifié à la République du Tchad, comme l’exige la convention, son intention de se désengager du Projet Doba.

« Dans ce contexte et conformément aux objectifs de la politique pétrolière de la République du Tchad, l’Etat a décidé de reprendre les intérêts du groupe Chevron dans le Projet Doba. Ainsi, l’Etat devient membre du Consortium (véritable Etat producteur de pétrole) . Cette opération permet d’augmenter ainsi de manière significative les revenus pétroliers de la République du Tchad et renforce ses capacités techniques dans le secteur pétrolier », conclut le communiqué.


omed.gatech.edu)/n