Championnat africain de football scolaire de la CAF : les vainqueurs sont connus

Le CS Ben Sekou Sylla de Guinée et Fountain Gate School de Tanzanie ont été couronnés respectivement champions chez les garçons et chez les filles.

Les lampions se sont éteintes samedi dernier sur la première édition du Championnat africain de football scolaire de la CAF qui s’est disputée à Durban, Afrique du Sud. Le CS Ben Sekou Sylla a battu Clapham High School. Les locaux étaient pourtant considérés comme les favoris de la compétition. C’est aux tirs au but que le titre s’est joué. Au bout du temps réglementaire, le score était de 1-1. Ce match a été intense du début à la fin et s’est joué devant une foule enthousiaste composée de plus de 6 000 personnes.

C’est le stade Sugar Ray Xulu qui accueillait l’événement.  Fountain Gate n’a pas rencontré de difficulté pour battre les Marocaines de l’Ecole Omar IBN Khatab. Le match s’est soldé sur un 3-0 en faveur des Tanzaniennes.

Selon CAFOnline, les vainqueurs reçoivent chacun 300 000 USD. Une somme offerte par la Fondation Motsepe qui a fait un don total de 10 millions USD pour l’édition inaugurale de ce concours scolaire panafricain. Ces deux finales ont été le point culminant de quatre jours de compétitions exceptionnels au cours desquels les futures stars du continent africain ont pu montrer leur qualité tout cela à travers le beau jeu.

Le président de la CAF, le Dr Patrice Motsepe, le ministre sud-africain des sports, des arts et de la culture, M. Zizi Kodwa, tous les vice-présidents de la CAF, le président de la SAFA, le Dr Danny Jordaan et le président de la COSAFA, Artur de Almeida e Silva, ainsi que des dirigeants du football venant de tout le continent africain étaient présents à Durban.

« Nous sommes si fiers de ce qu’ont montré les jeunes garçons et filles qui ont concouru ici.  Vous êtes l’avenir », a déclaré le Dr Motsepe. « Les nations de football les plus performantes au monde investissent dans la jeunesse.

« Cela fait partie de notre engagement de développer le football dans chaque pays d’Afrique. Nous sommes si fiers de vous. Nous savons que l’investissement que nous faisons dans le football scolaire permettra au football africain de rivaliser avec les meilleurs dans le monde et d’être autonome. L’argent que les écoles ont gagné sera utilisé pour construire des infrastructures de football pour les garçons et les filles afin qu’ils puissent se développer davantage. Nous tenons à remercier la COSAFA de nous avoir accueillis ainsi que tous ceux qui ont rendu l’organisation de ce tournoi possible. »

  1. Kodwa estime que le Championnat Africain de Football Scolaire de la CAF a déjà rehaussé le niveau du sport scolaire sur le continent. « Ce fut une excellente occasion pour l’Afrique du Sud d’accueillir ce tournoi. Il a énormément amélioré le sport scolaire », a-t-il déclaré. « Nous croyons fermement que toutes les écoles doivent faire du sport un élément clé de leur programme scolaire. Toutes les équipes qui étaient à Durban ont déjà gagné. Félicitations à elles. »

Le CS Ben Sekou Sylla a remporté une finale masculine âprement disputée. Cette école est passée devant grâce à une inspiration d’Amara Keita. Mais la formation sud-africaine a riposté et égalisé par l’entremise de Kagiso Maloka, ce qui a forcé les deux formations à avoir recours aux tirs au but. Dans cet exercice, c’est l’équipe guinéenne qui a gardé son sang-froid pour prendre le meilleur sur son adversaire pour soulever le trophée (5-4).

« L’Afrique du Sud n’a pas été un adversaire facile à battre », a déclaré l’entraîneur des Guinéens, Aly Badara Cissé. « Ils méritent d’être champions comme nous mais je suis heureux que le titre nous soit revenu. Le niveau de la compétition était vraiment élevé et cela montre que le football a le vent en poupe en Afrique. » 

Le CS Ben Sekou Sylla remporte le premier prix tandis que Clapham High School est récompensé par 200 000 USD pour sa médaille d’argent. L’école secondaire Salima du Malawi a décroché le bronze et un chèque de 150 000 USD.

Les Malawites ont battu le CEG Sainte Rita du Bénin 3-1 au terme de la petite finale. Avec Clapham High School, la zone COSAFA peut donc se targuer de compter deux de ses représentants parmi les meilleurs en Afrique.

L’école Fountain Gate n’ont pas volé leur place en finale de la compétition féminine ni la médaille d’or d’ailleurs. Elles ont battu l’école Omar IBN Khatab du Maroc 3-0 en finale pour s’emparer du chèque de 300 000 USD.

Leur attaquante vedette, Winifrida Gerald, a claqué un doublé pour porter son total à 11 dans le tournoi. Elle a logiquement reçu le soulier d’Or.  Irene Chitanda a marqué le troisième pour les représentantes de l’Afrique de l’Est. Elles ont confirmé leur statut de première équipe féminine de la compétition en déployant un jeu offensif percutant, ce qui a fait les affaires de Gerald.

L’Ecole Omar IBN Khatab s’est offerte un lot de consolation avec sa médaille d’argent et 200 000 USD en poche. « Je suis très heureuse d’avoir remporté ce titre pour mon pays », a déclaré l’entraîneur de Fountain Gate, Veronica Kiondo. « Nous avons fait de notre mieux au cours de notre préparation et cela s’est reflété dans les résultats. Merci à la CAF d’avoir investi dans le football scolaire et le football féminin ».

Scan Aid de Gambie termine sur la troisième marche du podium après sa victoire devant le CSG De Mfilou du Congo. Le score est de 4-3 après la séance des tirs au but. Au bout du temps réglementaire le score était de 0-0.

RESULTATS CHEZ LES GARÇONS

Demi-finale

CS Ben Sekou Sylla 2 (Kemoko Mara, Amara Keita) Salima Secondary School 0

Clapham High School 1 (Siyabonga Mabona) CEG Sainte Rita 0

Troisième place

Salima Secondary School 3 (Blessings Sakala, Ishumael Bwanali, Latumbikika Kayira) CEG Sainte Rita 1(Adriano Ahouissanou)

Finale

CS Ben Sekou Sylla 1 (Amara Keita) Clapham High School 1 (Kagiso Maloka) – Victoire du CS Ben Sekou Sylla aux tirs au but 5-4

RESULTATS CHEZ LES FILLES

Demi-finale

Fountain Gate School 4 (Winifrida Gerald 3, Mary Siyame) CSG De Mfilou 0 #

Ecole Omar IBN Khatab 1 (Sara Dofry) Scan Aid 0

Troisième place

CSG De Mfilou 0 Scan Aid 0 – Victoire de Scan Aid aux tirs au but 4-3

Finale

Fountain Gate School 3 (Winifrida Gerald 2, Irene Chitanda) Ecole Omar IBN Khatab 0

LES STATS

COMPETITION MASCULINE

Matches joués: 13

Nombre de buts inscrits: 40

Plus large victoire: Ecole Belawech Boumerde 0 CS Ben Sekou Sylla 12 (Groupe A, 7 avril)

Plus grand nombre de buts inscrit dans un match: 12 – Ecole Belawech Boumerde 0 CS Ben Sekou Sylla 12 (Groupe A, 7 avril)

Les récompenses

Meilleur joueur : Kagiso Maloka (Clapham High School)

Gant d’or: Ibrahima Camara (CS Ben Sekou Sylla)

Soulier d’or: Mohamed Sacko (CS Ben Sekou Sylla)

Fair Play: Ecole Belawech Boumerde (Algeria)

LE CLASSEMENT DES BUTEURS

6 buts– Mohamed Sacko (CS Ben Sekou Sylla) 5 – Amara Keita (CS Ben Sekou Sylla)

4 – Kemoko Mara (CS Ben Sekou Sylla)

3 – Blessings Sakala (Salima Secondary)

2 – Ansoumane Camara (CS Ben Sekou Sylla), Gedeon Djossou (CEG Sainte Rita), Katleho Kutumela (Clapham High School), Kabelo Sibanda (Clapham High School)

1 – Anis Agraniou (Ecole Belawech Boumerde), Adriano Ahouissanou (CEG Sainte Rita), Nazirou Arouna (CEG Sainte Rita), Innocent Banda (Salima Secondary), Ishumael Bwanali (Salima Secondary), Almany Kake (CS Ben Sekou Sylla), Latumbikika Kayira (Salima Secondary), Nkululeko Mabasa (Clapham High School), Siyabonga Mabona (Clapham High School), Ntokozo Madondo (Clapham High School), Mosa Maloisane (Clapham High School), Kagiso Maloka (Clapham High School), Kgaogelo Monanyane (Clapham High School), Achirafou Sabam (CEG Sainte Rita), Ibrahima Sacko (CS Ben Sekou Sylla), Sekou Sylla (CS Ben Sekou Sylla), Soumayirou Tchaouna (CEG Sainte Rita)

COMPETITION FEMININE

Matches joués: 12

Nombre de buts inscrits: 32

Plus large victoire: Edendale Technical 1 Fountain Gate 7 (Groupe A, 5 avril); Ecole Omar ibn Khatab 6 Anse Boileau 0 (Groupe B, 5 avril)

Plus grand nombre de buts inscrit dans un match: 8 – Edendale Technical 1 Fountain Gate 7 (Group A, 5 avril)

LES RECOMPENSES

Meilleure joueuse: Wilifrida Gerald (Fountain Gate)

Gant d’or: Allic Neckema (Fountain Gate)

Soulier d’or: Wilifrida Gerald (Fountain Gate)

Fair Play: Anse Boileau (Seychelles)

CLASSEMENT DES BUTEUSES

11 buts– Winifrida Gerald (Fountain Gate)

5 – Malak Hajjam El Idrissi (Ecole Omar ibn Khatab)

3 – Mary Siyame (Fountain Gate) 2 – Sara Dofry (Ecole Omar ibn Khatab), Dornella Nzeli (CEG de Mfilou)

1 – Aya Ayoub (Ecole Omar ibn Khatab), Kaddy Camara (Scan Aid), Irene Chitanda (Fountain Gate School), Anele Douglas (Edendale Technical), Nada El Aslani (Ecole Omar ibn Khatab), Samkelo Gwananda (Edendale Technical), Zainabu Karuka (Fountain Gate School), Bassopa Yokossi (CEG Cobly), Hiba Youssoufi (Ecole Omar ibn Khatab)

 

Cameroun : les entraineurs et légendes du football réagissent au tirage au sort de la CAN 2021

A l’Issue du tirage au sort de la CAN TotalEnergies 2021 tenu hier,  qui a dévoilé la composition des poules de la CAN 2021, des anciens joueurs  et  sélectionneurs en activité ont donné leur sentiment sur la position de leurs équipes.

 

Ci-dessous la synthèse de leurs propos :

El-Hadji Diouf, ancien international sénégalais.

« Personne n’a envie de croiser le Sénégal »

« Je crois qu’aujourd’hui, je le dis et je l’assume, personne n’a envie de croiser le Sénégal. Le Cameroun est un grenier de footballeur. Venir gagner le trophée ici au Cameroun serait quelque chose d’énorme. La première finale que nous avons perdue, c’était contre le Cameroun. Nous avons une revanche à prendre. On a faim, on a de très bons joueurs, on a une très bonne équipe. Aujourd’hui mes petits-frères ont l’habitude de jouer des matchs de haut niveau. C’est à eux de se transcender sur le terrain, donner le meilleur d’eux-mêmes et pourquoi pas devenir la génération à donner une première CAN au Sénégal. »

Gernot Rohr, sélectionneur du Nigéria.

« Nous avons hérité d’un groupe difficile avec l’Egypte »

« Nous avons hérité d’un groupe difficile avec l’Egypte, la Guinée Bissau considéré comme un outsider, mais c’est une très bonne équipe. Le Soudan est dirigé par un entraîneur français que je connais et qui a fait un excellent travail de ce côté-là. Tous les matchs seront difficiles et nous allons commencer par l’Egypte le 11 janvier 2022 à Garoua qui est aussi je crois une ville de football. Nous serons très heureux d’y être. »

Tom Sainfiet, sélectionneur de la Gambie.

«Prendre des points dans la poule F »

 « Je pense que les stades et le peuple camerounais sont prêts à nous offrir une belle fête lors de cette CAN. La Tunisie, la Mauritanie, le Mali sont des équipes fortes mais nous sommes aussi compétitifs. La Gambie a les moyens de prendre des points face à ces équipes. En ce qui concerne nos ambitions, nous sommes à notre première participation. Nous venons apprendre. Il ne serait pas réaliste de dire que nous allons gagner tous nos matchs. »

 

Corentin Martins, sélectionneur de la Mauritanie.

« Ambition, passer au second tour»

« Nous allons jouer dans de très beaux stades et sur de belles pelouses. Nous avons hâte d’être au Cameroun. J’espère qu’il y aura beaucoup de monde dans les stades avec de belles ambiances.  En Egypte en 2019, nous avions déjà dans le même groupe, le Mali et la Tunisie. Ce sont des équipes qu’on connaît et qui nous connaissent. La Gambie, nous l’avons jouée il y a quelques années. On va déjà se concentrer sur le premier match et on verra les deux autres par la suite. Nos ambitions sont de terminer parmi les deux premiers et passer au second tour. »

 

Didier Six, sélectionneur de la Guinée.

« Chaque match va se jouer différemment »

« Notre équipe du Sily devient de plus en plus reconnue après quelques déboires ces dernières années. Par le travail et l’abnégation des joueurs, je pense qu’on a nos chances de pouvoir passer le premier tour. Toutes les équipes sont là pour chercher le trophée, nous aussi. Donner le Sénégal et la Guinée favoris du groupe, est trompeur. Chaque match va se jouer différemment. En signant mon contrat, il y a deux ans, les objectifs qui nous m’ont été assignés c’est la demi-finale de la CAN. Et quand on y parvient, on cherche à aller plus loin. »

Rigobert Song, ancien capitaine des Lions indomptables.

« La différence se fera à ce niveau psychologique »

« Le premier match est très important dans une compétition. Il faut absolument gagner pour soigner l’état d’esprit et éviter que le doute s’installe. Je pense que le premier match de nos Lions va déterminer la suite. Je leur transmets tout mon fighting spirit qu’ils devront mettre en exergue durant cette CAN. La différence se fera à ce niveau psychologique dans la mesure où toutes les équipes seront préparées »

 

Can handball, dames : les Camerounaises dans la peau des favorites face aux Nigérianes

L’affiche des quarts de finale de la 24ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de handball féminin est connue. Le programme des matches : Angola-RD Congo, Tunisie-Guinée, Congo-Sénégal et Cameroun-Nigeria, ce mardi 15 juin au Palais des Sports de Yaoundé.

Les matchs de poule de la CAN féminine de handball ont livré leurs verdicts ce dimanche. On connaît désormais l’identité des huit nations qualifiées pour les quarts de finale qui auront lieu le 15 juin 2021 à Yaoundé. Le programme des matchs est le suivant : AngolaRD Congo, TunisieGuinée, CongoSénégal et CamerounNigeria.

À noter que la formule du tournoi fait que deux équipes d’un même groupe peuvent s’affronter au tour suivant. Les Camerounaises qui ont largement dominé les nigérianes en match de poule 31-19 seront évidemment favorites, à domicile. Les Congolaises ont fini deuxièmes du groupe C après une courte défaite face aux Angolaises (24-29), ce 13 juin.

Les Sénégalaises, elles, sont deuxièmes du groupe A après avoir été balayées par les Tunisiennes 13-30. Des Tunisiennes qui terminent, elles, premières de la poule A. Elles retrouveront les Guinéennes en quarts de finale. Cette rencontre devrait susciter de la curiosité, car le Sily avait tenu tête à la Tunisie 27-30, le 9 juin. Malgré cette défaite, la Guinée a fini à l’une des deux places de meilleur troisième, après avoir écrasé Madagascar 35-16.

Enfin, le dernier quart de finale opposera la RD Congo, qui a terminé deuxième du groupe B derrière le Cameroun et devant le Nigeria, à l’Angola. Les Angolaises, tenantes du titre, auront la faveur des pronostics, même si la RDC progresse d’édition en édition de la CAN féminine.

Chan 2020 : le Maroc remporte la 6e édition au Cameroun

Les Lions de l’Atlas  ont vaincu le Mali 2-  en finale ce 7 février  au stade Omnisport Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.

Le Maroc les meilleurs footballeurs d’Afrique qui évoluent dans le pays. Ils viennent de remporter la sixième édition du Chan 2020 sur le score de 2-0 face au Mali.

Dans un match intense d’une bonne qualité physique et technique, les Lions de l’Atlas ont pris le dessus. Grâce à Sofiane Bouftini buteur à la 68e minute et le Capitaine Ayoub El Kaabi qui a scellé le sort du Mali à la 78e.

Les Lions de l’Atlas conservent le trophée de champion remporté à domicile en 2018. Le Maroc s’inscrit ainsi comme la première nation a remporter consécutivement le titre.

Sur l’ensemble de la compétition, le Maroc affiche cinq victoires en six matchs.  Vainqueur 1-0 du Togo au premier match, il fait ensuite un nul 0-0 contre le Rwanda. Les Lions de l’Atlas déboulonnent ensuite l’Ouganda 5-2, puis le Cameroun pays organisateur 4-0. En finale il remporte le trophée 2-0.

Avec cette défaite, le Mali termine à la deuxième place, suivi de la Guinée  et du Cameroun pays organisateur. La prochaine édition du Chan aura lieu en Algérie.

Chan 2020 : nouvelle humiliation pour le Cameroun battu 2-0 par la Guinée

Après le 4-0 concédé face au Maroc en demi-finale,  le pays organisateur  vient encore de perdre 2-0 contre le Syli national en match de classement et termine quatrième du sixième Championnat d’Afrique des nations.

La Guinée bat le Cameroun 2-0. Deux buts du milieu offensif Morlaye Sylla à la 8e minute et de l’attaquant Mamadou Bangoura à la 45e.

La Guinée termine ainsi troisième du Chan tandis que le Cameroun occupe le quatrième marche du podium.

La défaite 2-0 du Cameroun découle d’une rencontre dominée par l’adversaire. Les Lions A’ n’ont pas appris de leurs erreurs contre le Maroc. L’on a revu de l’imprécision dans les passes, un défaut de concentration et une certaine carence tactique. Des lacunes qui n’ont pas été aussi visibles à la phase des poules.

La finale du Chan va opposer demain  le 7 février le Maroc au Mali au stade Omnisports de Yaoundé.

Chan 2020 : ½ finale Guinée – Mali, duel 100% ouest-africain

Jeu cour, technicité, deux équipes au style presque identique vont s’affronter ce 4 février 2021 au stade de Japoma à Douala.

La Guinée a obtenu sa qualification pour les demi-finales en disposant du Rwanda 1-0 en quarts de finale. Elle croisera le Mali ce 4 février 2021 dans le cadre des demi-finales.

Le Mali s’est quant à lui qualifié en dominant la République du Congo en quart de finale aux tirs au but (5-4). Les Aigles A’ ont donné à voir le sang-froid et la maturité de ses joueurs lors de cette épreuve. Tous les tirs maliens terminent en effet  au fond du filet adverse.

Premier de la poule A à l’issue de la phase aller devant le Cameroun, le Burkina Faso et le Zimbabwe, le Mali brille par un jeu chatoyant, mais sans grande réussite devant les goals adverse. Car, l’équipe entrainée par le tacticien Nouhoum Diané n’a jusqu’ici marqué que trois buts en quatre matchs, concédant un seul face au Cameroun (1-1). Contrairement à la Guinée qui a déjà inscrit six buts et encaissé trois. Avec dans son effectif, l’un des meilleurs buteurs au classement, en la personne de Yakhouba Barry, auteur de trois réalisations.

La rencontre Guinée – Mali est prévue demain à 17 heures au Stade de Japoma à Douala.

Afrobasket 2021 : Cameroun Vs Guinée équatoriale ce vendredi à Yaoundé

Du 21 au 23 février, le  Palais polyvalent des sports servira de cadre à des rencontres de haut niveau entre quatre nations en quête de qualification.

Des matchs à vivre au Palais polyvalent des sports de Yaoundé dès ce 21 février 2020. La deuxième phase des éliminatoires de l’Afrobasket 2021, entre le Cameroun, la Côte d’ivoire, la Guinée et la Guinée équatoriale.

En ouverture la Côte d’Ivoire affrontera la Guinée à 13 heures GMT. Les Lions indomptables de la balle orange entreront en scène à 16 heures contre  les voisins de la Guinée équatoriale.

Les Equato-guinéens qui n’étaient pas présents à l’Afrobasket 2017, se sont qualifiés pour cette deuxième phase à Yaoundé lors d’un tournoi de pré-qualification qui s’est disputé en janvier dernier. Ils retrouvent donc les trois pays qui étaient de la dernière grand-messe  du Basketball africain.

Le 22 février la Guinée équatoriale se mesurera à la Côte d’Ivoire, tout comme le Cameroun rivalisera la Guinée.  Pour la dernière journée, c’est-à-dire le 23 février, l’affiche des matches oppose la Guinée à la Guinée équatoriale, la Côte d’Ivoire au  Cameroun.

Guinée: le dialogue politique sous des auspices favorables

A Conakry, l’opposition et la mouvance présidentielle se sont retrouvées jeudi, 22 septembre 2016, pour un nouveau dialogue politique prévu pour durer plusieurs jours à Conakry

En Guinée, l’opposition et la mouvance présidentielle se sont retrouvées ce jeudi 22 septembre pour un nouveau dialogue politique prévu pour durer plusieurs jours à Conakry. Une rencontre qui fait suite au tête-à-tête entre le président Alpha Condé et le chef de file de l’opposition Celou Dalein Diallo le mois dernier. Cette première journée était consacrée notamment à la définition de l’ordre du jour. C’est ce vendredi que les participants entrent dans le vif des débats.

Comment faire appliquer les dispositions prises lors des dialogues précédents et notamment celui d’août 2015 qui prévoyait entre autres l’organisation prochaine d’élections locales et communales ? C’est la première question qui sera débattue ce vendredi. Autre point à l’ordre du jour de ce dialogue : le cas des personnes arrêtées lors des manifestations politiques. Troisième thème : l’installation d’une Haute Cour de justice. Enfin, la mise en place d’un organe de suivi des accords de ce dialogue.

De part et d’autre en tout cas, on salue l’ambiance qui a prévalu pour ce premier jour, et qui augure bien de la suite. « Cette fois-ci, je crois que le président de la République et le chef de file de l’opposition, qui se sont rencontrés et continuent de se parler, fait que ce présent dialogue commence dans une atmosphère apaisée qui nous donne beaucoup plus d’espoir », confirme El Hadj Damaro Camara, porte-parole de la mouvance présidentielle.

C’est le cinquième dialogue du genre depuis l’accession au pouvoir d’Alpha Condé, souligne-t-on dans l’opposition. Les autres n’ont pas été entièrement suivis d’exécution. Alors pourquoi cette fois-ci cela serait-il différent ?

« La seule garantie que nous avons, c’est l’engagement du président de la République qui a dit publiquement à notre demande qu’il veillerait désormais à ce que les conclusions aussi bien des dialogues passés que des dialogues à venir soient effectivement respectées et appliquées, explique Aboubacar Sylla porte-parole de l’opposition. Nous avons exigé cet engagement personnel du président de la République. C’est à cette condition que nous avons accepté d’aller à ce dialogue. Sinon on risquait d’aller à un dialogue de plus qui va aller accoucher d’un accord de plus. »

L’optimisme ambiant pousse les uns et les autres à parler de quelques jours à une semaine pour boucler les travaux.

Le président de la République, Alpha Condé, et le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, lors de leur rencontre à Conakry, le 1er septembre 2016.
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Guinée: le fleuve Niger menacé de disparition

En cause, l’ensablement poussé de son lit dans la région de Kankan, à l’Est de la Guinée, a averti dimanche un responsable régional de la préservation de l’écosystème, cité par la télévision nationale

Le fleuve Niger, troisième plus long fleuve d’Afrique est de nos jours menacé de disparition à cause de l’ensablement poussé de son lit dans la région de Kankan, à l’Est de la Guinée, a averti dimanche un responsable régional de la préservation de l’écosystème, cité par la télévision nationale.

Avec une longueur totale de 4.280 km et un bassin versant de 2.262.000 km2, le fleuve Niger qui prend sa source dans la région de Faranah au sud-est de Conakry, arroge les villes de certains pays africains dont la Guinée, le Mali, le Niger, le Bénin et le Nigéria où il se jette dans l’océan atlantique.

A cause de la dégradation de l’environnement à travers les phénomènes de changement climatique et de l’impact négatif des actions de l’homme, le Niger est en constante souffrance dont les conséquences pourraient être dramatiques dans les années à venir, estime M. Douty Condé, interrogé par la télévision guinéenne.

La coupe sauvage du bois, la dégradation de la faune et de la flore aux abords du fleuve ainsi que des pratiques anarchiques d’exploitations du sol et du sous-sol le long des rives, sont à la base de cette situation déplorable qui influence même la vie des populations riveraines.

Dans le souci d’apporter des solutions idoines à la sauvegarde du fleuve Niger, les gouvernements guinéen et malien ont signé en mai 2015, un protocole d’accord pour la mise en uvre du projet intégré de gestion en eau du Niger supérieur, grâce à l’appui du gouvernement Néerlandais.

A l’occasion de la journée internationale de la biodiversité célébré le 21 mai de chaque année, le ministre guinéen de l’Environnement, des Eaux et Forêts Mme Chistine Sagno a rappelé que le secteur forestier contribuait à 2.5% du produit intérieur brut (PIB) en 2006 contre 3,2% en 2004 et faute d’inventaire à l’échelle nationale, le patrimoine forestier s’élèverait à environ 13 millions d’ha (53% du territoire).

Sur le plan énergétique, 99% des ménages utilisent le bois de chauffe et jusqu’en 2001, il existait 12 sociétés forestières industrielles opérationnelles dont 4 disposant d’une scierie et 103 exploitants forestiers artisanaux qui exploitaient plus de 53.000 m3.

Pour ce faire, les autorités guinéennes comptent intégrer la biodiversité dans les priorités nationales de développement.


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Etats-Unis: Sékouba Konaté plaide coupable pour «trafic de devises»

Le général guinéen Sékouba Konaté, inculpé aux Etats-Unis pour trafic de devises, a plaidé coupable mercredi lors de sa comparution devant un tribunal de la région de Washington

Le général guinéen Sékouba Konaté, inculpé aux Etats-Unis pour trafic de devises a plaidé coupable hier lors de sa comparution devant un tribunal de la région de Washington. Le commandant de la force en attente de l’Union africaine, ancien président de la transition a, d’après le compte rendu du département de la justice, fait une fausse déclaration en entrant sur le territoire américain en juin dernier. Sékouba Konaté se rendait en Caroline du Nord où il a une résidence.

Le général Sékouba Konaté, commandant de la force en attente de l’Union africaine (UA), risque cinq ans de prison aux Etats-Unis pour trafic de devises. Selon le compte rendu détaillé du département de la justice, l’ancien président de la transition guinéenne, a plaidé coupable, pour des faits qui remontent au 15 juin dernier à l’aéroport de Washington.

Selon ce rapport, le Général Konaté, au débarquement d’un vol d’Addis-Abeba, n’a pas déclaré plus de 10 000 $ de devises. Or, après deux fouilles successives, les douaniers ont découvert 64 000 $ en liquide, une somme cachée en plusieurs liasses dans la valise du général. Une somme qui selon la loi américaine aurait dû être déclarée en entrant dans le pays.

Le département de la justice note qu’à plusieurs reprises, Sekouba Konaté s’est élevé contre cette fouille et contre l’interrogatoire des douaniers, eu égard à son statut. L’agence Associated Press rapporte pour sa part que l’ancien président de la transition a choisi de se défendre en mettant en avant la barrière de la langue, qui ne lui a pas permis de vraiment comprendre ce qui se jouait.

La justice est souvent clémente aux Etats-Unis, lorsque l’accusé plaide coupable. Le général Sékouba Konaté connaitra sa sentence le 19 février prochain.

Le général Sékouba Konaté, ancien président de la transition en Guinée.
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Faut-il désespérer de la communauté internationale?

Par Tierno Monénembo

C’est un machin tout nouveau, apparu à la fin de la guerre froide. Un ovni en quelque sorte dans le ciel jamais rassurant de la diplomatie où, à défaut de faire bouger les lignes, les ronds-de-cuir des chancelleries se contentent de rafistoler la terminologie. Cela s’appelle la communauté internationale pour se distinguer peut-être de ses antiques prédécesseurs: SDN, ONU et autres fausses promesses de l’humanisme et de la paix. Son nom vague, aux consonances presque angéliques, séduit mais ses tentacules surdimensionnées et ses effets dévastateurs commencent à inquiéter en Afrique, surtout dans les pays les plus démunis.

Après l’esclavage et la colonisation, le sida et Ebola, la communauté internationale donc! L’Afrique qui en a vu d’autres n’est pas dupe. A court d’arguments, ses maîtres d’hier avancent dorénavant à visage couvert comme les malades de la vérole et les bandits de grand-chemin. En apparence, la démocratie et les droits de l’homme; derrière le masque, une coterie internationale qui a réussi, on ne sait trop comment, à privatiser le droit et la morale, le pouvoir et les minerais sous le sceau de la légalité internationale.
La mafia n’est plus italienne, elle est devenue universelle! Universelle et souveraine!

Et comme toujours, l’Afrique en est la première victime, ce ventre mou du monde où n’importe quel quidam peut se proclamer calife n’importe quel loubard, César ou proconsul.

Le Congo et le Rwanda l’avaient déjà fait ciller. La dernière élection présidentielle en Guinée lui a définitivement ouvert les yeux. Elle pensait, la pauvre, qu’après les coups d’Etat et les élections truquées, on lui aurait proposé autre chose. Non, c’est encore pire qu’au temps des partis uniques. Un score à près des 60% et dès le premier tour! Pitié dieux de la Francophonie, de L’ONU, de l’Union européenne et d’ailleurs!

Un observateur européen parle d’une élection exemplaire. Les observateurs européens, c’est connu, ne voient que ce qu’ils veulent bien voir et surtout, ils ne manquent pas de toupet! Exemplaire oui dans le sens où l’entendait Omar Bongo: «En Afrique, un président en exercice ne peut pas perdre une élection!» Ce serait, cela va de soi, enfreindre le rite, faire honte au clan! Du blasphème en quelque sorte!

Toutes les vieilles recettes sont là : les listes falsifiées, le bourrage des urnes, les cartes d’électeurs distribuées à la tête du client, la bastonnade et l’emprisonnement des assesseurs de l’opposition, etc.

Ce qui est nouveau dans cette triste histoire, c’est la désinvolture avec laquelle la communauté internationale s’est immiscée dans le jeu. D’habitude, elle se contente de tirer les ficelles et de pondre des communiqués certes tendancieux mais conçus sous le vernis de l’élégance. Cette fois-ci, on a jeté l’habit du diplomate pour revêtir le cache-sexe du partisan. On a délibérément soutenu le régime en place, et sans vergogne, justifié ses mensonges et ses crimes. On a été jusqu’à menacer le chef de l’opposition des foudres de Jupiter puisqu’il avait songé, le trublion, à appeler à manifester pour protester contre la fraude.

Le droit de manifester est pourtant écrit noir sur blanc dans la constitution guinéenne. Mais c’était avant que les hordes des fonctionnaires internationaux ne débarquent à Conakry. A ce compte-là, ce droit élémentaire sera bientôt considéré comme un crime contre l’humanité, passible donc sinon d’un séjour au camp Boiro*, du moins d’une inculpation en bonne et due forme à la CPI. Ce nouveau «Nuremberg» qui n’incrimine que des nègres et où, comme au temps de l’esclavage, c’est un nègre justement (ou plutôt une négresse) qui tient le fouet du commandeur!

A quelque chose, malheur est bon, ce simulacre d’élection a permis de découvrir le vrai visage de la communauté internationale! Ce cénacle de la combine et du bluff a fini par éc urer le pays tout entier par son arrogance, sa mauvaise foi et sa propension systématique à soutenir le régime archaïque et corrompu d’Alpha Condé. Les Guinéens restent sereins malgré tout. Ils savent parfaitement ce qu’il leur reste à faire.

Par chance, l’Histoire n’est pas un décret administratif. Elle ne découle ni du tampon de L’ONU ni des logiciels de l’Elysée ou de la Maison-Blanche. C’est un phénomène violent et imprévisible, mû non par la volonté des dieux et des maîtres mais par la simple détermination des hommes à forcer les portes du destin quand tous les autres recours se sont épuisés.


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Guinée: l’opposition demande le report à 10 jours de la présidentielle

Les sept candidats qui se présentent face à Alpha Condé lors de l’élection présidentielle prévue le 11 octobre prochain, estiment que l’accord d’août sur le processus électoral n’est pas respecté

Les sept candidats qui se présentent face à Alpha Condé lors de l’élection présidentielle prévue le 11 octobre prochain réclament le report du scrutin. Ils estiment que l’accord d’août dernier sur le processus électoral n’est pas respecté. Le parti présidentiel dénonce des «allégations mensongères».

Les sept candidats qui se présentent à l’élection présidentielle en Guinée face à Alpha Condé, président sortant candidat à sa succession, ont fait front commun, jeudi 1er octobre, pour réclamer un report du scrutin au 18 octobre.

Ils pointent une accumulation de problèmes qui risquent d’entacher le processus électoral. Outre des retards et irrégularités dans l’émission et la distribution des cartes d’électeurs, les opposants pointent des anomalies persistantes dans le fichier électoral, qui comprendrait notamment beaucoup de doublons. Ils évoquent également des bureaux de vote trop éloignés du lieu d’habitation des électeurs. Autre sujet de préoccupation de l’opposition : le schéma de centralisation des procès-verbaux et le délai de publication des résultats provisoires.

L’opposition dénonce le «niveau d’impréparation de ce scrutin»
François Bourouno, représentant de Lansana Kouyaté, le candidat du PEDN, pointe le «niveau d’impréparation de ce scrutin». Outre un processus de distribution des cartes d’électeurs «pas satisfaisant», il dit aussi l’inquiétude de l’opposition «par rapport à certaines sociétés locales d’imprimerie, auxquelles la Céni (la Commission électorale nationale indépendante, NDLR) a confié la mission d’impression des cartes électorales».

Les sept candidats de l’opposition demandent donc un report du scrutin au 18 octobre. «Le report d’au moins une semaine serait une solution qui pourrait minimiser les dégâts. On sait qu’il est important d’aller à une élection où le processus est assez transparent pour promouvoir la quiétude et la paix sociale dans notre pays», expose François Bourono.

Une demande de report d’une semaine seulement qui s’explique par le fait que la fenêtre est réduite: légalement, l’élection présidentielle doit se tenir deux mois avant l’expiration du mandat du président sortant, soit le 21 octobre. «C’est faisable, s’il y a une volonté politique», estime François Bourono, qui souligne par ailleurs que déjà plusieurs délais légaux n’ont pas été respectés et que c’est surtout la fiabilité du scrutin qui importe.

«Des arguments qui ne tiennent pas la route», selon le parti présidentiel
Saramady Touré, secrétaire permanent du RPG-Arc en ciel, le parti d’Alpha Condé, se dit pour sa part «très surpris par ces arguments qui ne tiennent pas du tout la route». Pour le parti présidentiel, tous les problèmes soulevés lors de la signature de l’accord politique d’août dernier ont été corrigés. «L’accord fait état d’un certain nombre de problèmes qui devaient être réglés avant le scrutin. Il s’agissait de la mise en place de 128 délégations spéciales. C’est fait.

Egalement, la situation de la Céni, les deux postes vacants de la Céni, qui manquaient, ont été remplacés. On parlait d’anomalies dans le fichier électoral. Ces anomalies ont été corrigées par le comité de suivi qui a été mis en place, comprenant deux membres de l’opposition, deux représentants de la majorité présidentielle, deux représentants de la société civile, sous l’égide de la communauté internationale et du gouvernement»
, détaille Saramady Touré.

L’option du boycott «pas exclue» par les opposants
Selon lui, «le travail se fait depuis la signature de l’accord, et les travaux avancent normalement». Il accuse l’opposition d’avoir joué là un coup très politique. [i «Nous avions des informations, depuis déjà deux semaines [sur le fait] que l’opposition était en train de se préparer à, peut-être, créer des problèmes ou à inventer des artifices pour soit se retirer du scrutin, soit faire des allégations mensongères. Voilà maintenant que cela se confirme»].

Dans le contexte tendu de cette campagne électorale, si la demande des sept candidats de l’opposition devait être rejetée, l’option du boycott du scrutin «n’est pas exclue», affirme François Bourouno. «Mais les sept candidats devront bien sûr se concerter avant de prendre toute décision», précise-t-il.

De gauche à droite, les opposants Sydia Touré, Lansana Kouyaté et Cellou Dalein Diallo, candidats à la présidentielle d’octobre 2015, ici lors d’un meeting commun en 2013.
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Message aux peuples algérien, tchadien, équato-guinéen et camerounais

Par Leon Tuam

S’il y fallait justifier le choix de ces quatre pays, la raison serait que ce sont des pays-symboles riches, convoités et non encore déchiquetés mais trop menacés de déstabilisation, et que ces pays ont en commun des dirigeants qui sont conscients de ces menaces et font montre d’efforts et d’une certaine volonté de les éradiquer.

Il se dégage que dans la communauté des humains, certains humains démesurément gonflés d’arrogance et d’immoralité ont choisi de se nourrir des autres tels les chats des souris. Aux niveaux familial, national et international, les germes qui préparent le chaos sont répandus au quotidien.

C’est l’hypocrisie, les violations, les agressions et transgressions impunies des normes garantissant la paix et la justice par certains qui prennent le dessus; ce sont des mensonges lénifiants relevant souvent d’un univers hollywoodien répandus et répétés à grands cris, qui ensevelissent les réalités et sont parfois perçus par nombre de personnes comme des vérités.

Devant une moralité internationale morte ou inexistante, les grands criminels mondiaux actuels qui passent pour des saints ont perdu leur conscience et il n’y a que leurs intérêts, eux les forts, qui comptent. Ils n’ont pour Coran et pour Bible que le Livre Sacré de leurs intérêts personnels et de la gourmandise.

Les peuples algérien, tchadien, équato-guinéen et camerounais doivent revoir certains tristes et douloureux évènements récents survenus en Afrique pour oublier ce que l’on appelle Communauté internationale et se battre avec toute leur imagination, avec toutes les armes en leur possession et toutes celles possibles pour leur survie, leur stabilité, leur prospérité et leur souveraineté.

De quelle Communauté internationale d’aucuns parlent! Nous avons vu la vraie face de la Communauté internationale en Iraq, au Congo, en Côte d’Ivoire, en Libye, en Somalie, en Afghanistan ; nous la voyons en Syrie, au Yémen, en Palestine, en RCA, en Ukraine, au Mali . De laquelle parle-t-on?

De loin comme de près, les ennemis de ces quatre pays ne dorment pas. Ils veillent, ils conspirent, ils tissent des desseins sombres contre les peuples avec des traîtres locaux. Ces charognards sont dans l’air et par terre et tournent et guettent. Ils tournent et attendent la belle occasion pour jeter le bordel et plonger leurs impitoyables crocs dans le corps charnu des richesses de ces pays.

De loin comme de près, les ennemis de ces quatre peuples ne dorment pas. Les ennemis des peuples africains ne dorment pas. Ils sont debout. Ils cogitent. Ils se parlent. Ils se regardent et regardent l’immensité des richesses d’Algérie, du Tchad, de la Guinée équatoriale, du Cameroun et d’autres pays africains tels des lions affamés qui ont tendu une embuscade à leurs proies et attentivement attendent.

Ils ont les regards sur les richesses de ces peuples comme des lions qui se positionnent bien et épient des troupeaux de buffles robustes pour voir par où il y aurait une faille avant d’attaquer et de les disperser pour créer le chaos et rendre la fête ou le grand banquet possible.

Ils l’ont fait hier, oui; et sont plus que déterminés à le refaire aujourd’hui et demain. Oui, ils n’ont pas honte. Ils n’ont pas de c ur en ces heures de vache maigre. Ils n’ont pas de c ur. Leurs seuls Livres Sacrés sont la gourmandise et leurs intérêts égoïstes.

Le monde est devenu une vaste industrie à rêves non permis qui pourtant souvent sont accomplis. Et dans la folle chasse sans trêve à ces rêves qui passe par des complicités et alliances contre nature, les petits et grands chasseurs sans c ur piétinent et écrasent aisément les têtes de leurs victimes, créent des lacs de larmes, créent des fleuves de sang et avancent, et avancent intrépides.

Ces chasseurs sèment des violences et volent et violent et déstabilisent des régimes. Volent des individus et richesses des pays. Déstabilisent moralement et physiquement des individus et pays et grands ensembles.

La vie humaine pour eux ne représente rien. Ils sont courageux comme la mort et donnent généreusement la mort et les souffrances ici et là à leurs semblables. Ils violent les droits des autres et les violent et les violent, mais quand par hasard ils reçoivent une petite égratignure, c’est comme si le toit du ciel s’était effondré sur eux. Ah, que le monde est injuste!

Les peuples algérien, tchadien, équato-guinéen et camerounais et bien d’autres doivent tirer les leçons de la récente déstabilisation de la Libye et de la Côte d’Ivoire. Ils doivent comprendre que ceux qui les abordent et leur promettent des soutiens pour aller contre des régimes en place le font pour eux-mêmes et non pour leur peuple.

Et ce sont des régimes que ces manipulateurs extérieurs parfois ont longtemps soutenus, et en ont même installé les dirigeants au pouvoir. Non, les Algériens, les Tchadiens, les Guinéens et Camerounais et d’autres doivent éviter d’être naïfs, d’être permissifs ou doivent éviter d’emprunter le chemin de la facilité.

Ces quatre peuples doivent rester extrêmement vigilants, solidaires et unis.

Le seul vrai changement politique qui aujourd’hui profite à un pays ou un ensemble de pays qui se veut fort et souverain est un changement (qu’il soit pacifique ou se passe par un coup de force) mené par des forces progressistes coalisées locales de ce pays ou cet ensemble. Ce qui demande une bonne préparation avec un agenda bien précis.

De ces quatre pays, il y en a trois (Algérie, Tchad, Cameroun) qui ont un passé lourd fait de grandes douleurs et d’étangs et fleuves de sang. Ces peuples constamment doivent se demander ce qu’ils font de l’avenir de ce passé de leur pays fait des souffrances indescriptibles et du sang de leurs parents et grands-parents. Ils le doivent faire. C’est très important.

Les Algériens et Camerounais doivent sentir la lourdeur de ce passé mieux que quiconque. Oui, Algériens! Ce pays vôtre qui est grand et qui fut grand. L’Algérie, ce pays qui fut et est aussi mien (tout comme l’Egypte) pour son rôle joué dans le combat des nationalistes camerounais.

Ces quatre peuples doivent apprendre à punir durement, cruellement et publiquement tous les traîtres locaux qui conspirent avec des forces extérieures pour maintenir leur pays sur les genoux. Ils n’ont qu’à voir ce que les Chinois, les Russes, les Israéliens et les Etats-Uniens font de leurs traîtres!

L’esprit de ce texte est un élan pour aboutir à une paix durable en Afrique et dans le monde et non à la haine. Il n’y aura jamais de justice et de paix durables dans le monde tant que les droits et libertés des uns seront des plateaux chargés où viennent se servir d’autres humains. La notion d’Égalité des humains est restée jusqu’ici un slogan vide et ruine tout.

Qu’y aurait-il de cruel et d’illégitime que dans la communauté des humains où certains se sont transformés en chats en faisant des autres des souris, que les victimes s’organisent et se battent intelligemment pour leurs droits et leur dignité? Il faut arriver à la paix. Elle est nécessaire.

Si les chats ne changent pas vite de régime, les souris elles-mêmes changeront le leur et se nourriront elles aussi des chats. Il faut arriver à la paix mondiale.

Elle est nécessaire et demande la participation active et courageuse des nations dites faibles. Elles sont faibles simplement parce qu’elles manquent de détermination et de volonté politique.

Peuples d’Algérie, du Tchad, de la Guinée équatoriale et du Cameroun ; peuples d’Afrique! L’heure n’est pas au sommeil. Ce n’est pas l’heure des querelles hasardeuses, dangereuses et coûteuses. Les sales temps sont là qui très rapidement nous approchent. Vigilance, héroïsme, intelligence, compréhension, patriotisme et solidarité.

Malheur aux bons leaders du peuple qui en Afrique succomberont aux charmes et aux larmes de repentance des grands traîtres démasqués et dénichés ! Il est des traîtres insatiables et implacables. Les traîtres ne se repentent que pour se créer une plus grande marge de liberté et retourner accomplir des tâches sublimes quand se pointe de belles occasions.

Et aussi et surtout, malheur à ceux de l’opposition ou des régimes en place par qui dorénavant le chaos entrera en Algérie, au Tchad, en Guinée équatoriale, au Cameroun et ailleurs en Afrique. Oui, malheur aux assoiffés du pouvoir pour le pouvoir!


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Le Sénégal enregistre son premier cas de virus Ebola

Les autorités sénégalaises ont confirmé vendredi la mise en quarantaine d’un jeune étudiant infecté venant de Guinée Conakry

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a appelé, vendredi les populations à « la sérénité et au respect strict des mesures d’hygiène » après la confirmation du premier cas d’Ebola au Sénégal. Il ne s’agit plus cette fois de la rumeur. Un jeune guinéen infecté du virus Ebola est mis en quarantaine à l’Hôpital de Fann, à Dakar, a annoncé vendredi, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck au cours d’une conférence de presse.

« Nous appelons les Sénégalais au calme et les invitons à continuer de se prémunir des règles d’hygiène indiquées par les services sanitaires. Il faut se laver les mains avec l’eau et du savon », a-t-elle dit face aux journaliste.

Faisant la genèse de ce premier cas, Mme Seck a expliqué que le mercredi 27 août, les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale « ont reçu des équipes de surveillance épidémiologique opérant en République de Guinée, une information faisant état de la disparition depuis trois semaines d’un cas contact des personnes infectées par le virus Ebola, qui serait rendu au Sénégal ».

« Sur la base de cette information, des investigations ont été menées conformément aux procédures déjà établies », a ajouté Awa Marie Coll Seck, soulignant que le cas « a été localisé au niveau de la Clinique des Maladies infectieuses du Centre hospitalier de Fann. »

« Il s’agit d’un jeune guinéen étudiant dans une Université de Conakry qui s’est présenté en consultation le mardi 26 août 2014 à l’hôpital (de Fann), dans un tableau infectieux, sans hémorragie, en dissimulant l’information selon laquelle il a eu des contacts, en Guinée avec des proches victimes de la maladie », a poursuivi le ministre.

« La personne a été aussitôt mise en quarantaine et bénéficie d’une prise en charge appropriée », a expliqué le ministre de la Santé précisant que des prélèvements ont été faits aux fins d’analyses de détection du virus Ebola.

« Les résultats des tests effectués par l’Institut Pasteur de Dakar sont avérés positif », selon Awa Marie Coll Seck, soulignant qu’à ce jour, « l’état de santé du patient est satisfait ».

Elle a assuré que le dispositif de surveillance de riposte à la fièvre hémorragique à virus Ebola, déjà mis en place « a été renforcé » et que tous les moyens « sont mis en uvre pour éviter la dissémination de la maladie à partir de ce cas importé. »

Le ministre de la Santé a également ajouté que conformément sanitaire international, l’OMS « a été informée et s’engage à apporter son soutien technique et financier » au Sénégal.

Le Sénégal a décidé depuis le 21 août de fermer à nouveau ses frontières terrestres avec la Guinée, « compte tenu de l’évolution de la fièvre hémorragique à virus Ebola, qui pose un problème de santé publique de portée mondiale ». Cette mesure est étendue aux frontières aériennes et maritimes pour les aéronefs et navires en provenance de la République de Guinée, de la Sierra Léone et du Liberia.

L’épidémie d’Ebola s’est déclarée au début de l’année en Guinée, avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone, pays voisins, puis au Nigeria. Dans son dernier bilan publié jeudi, l’OMS dénombre 1 552 morts pour 3 069 cas et signale que le nombre total de cas pourrait à terme dépasser 20 000.

Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes, mais aussi par la consommation ou le contact avec des animaux infectés. Il n’existe pas encore de traitement efficace, ni de vaccin contre cette maladie, même si un traitement expérimental a récemment sauvé deux Américains infectés par le virus.

Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal
visionguinee.info)/n

Ebola: La Guinée pourrait demander des comptes au Cameroun

« Nous essayons de voir exactement ce qui s’est passé à Douala », informe le ministre des Affaires étrangères de la Guinée

Le gouvernement guinéen pourrait demander des comptes aux autorités camerounaises après qu’une délégation venant de Conakry a été refoulée à l’aéroport international de Douala, a appris Africaguinee.com.

Le chef de la diplomatie guinéenne, François Lounceny Fall, a annoncé que des dispositions étaient en train d’être prises pour tenter de comprendre cet incident qui pourrait refroidir les relations bilatérales entre les deux pays.

« Nous essayons d’expliquer (aux autres pays, ndlr) partout qu’au départ de Conakry, les Guinéens ne sont pas porteurs (du virus, ndlr) du fait qu’ils ont été testés à leur départ. Bien sûr on sait que le Cameroun fait frontière avec le Nigéria. Et pour arriver au Cameroun, les voyageurs ont dû traverser d’autres pays. Mais quand il y a de tels cas, je pense que les gens auraient dû faire des tests parce qu’il y a eu des pays où ces tests ont été effectués. Et quand on a vu qu’ils n’avaient rien, on les a laissé passer. J’ai appris cette nouvelle, mais nous essayons de voir exactement ce qui s’est passé à Yaoundé (aéroport international de Douala, ndlr). Nous sommes en contact avec tous les services officiels du Cameroun » a déclaré à notre rédaction, le ministre d’Etat François Louncény Fall.

Cette réaction du chef de de la diplomatie guinéenne intervient après qu’une délégation guinéenne composée de cinq personnes dont deux députés a été refoulée à Douala où ils devraient participer à la 4ème université d’été sur la gouvernance dans les industries extractives. Le vol Asky qui transportait Madame Aissata Daffé (députée) membre de cette délégation n’a pas reçu l’autorisation de débarquer sur le sol camerounais sous prétexte qu’il avait à son bord des personnes en provenance de la Guinée (pays durement touché par le virus Ebola).

Selon le ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères, depuis que des mesures ont commencé à être prises dans les autres pays, il n’y a aucune preuve qu’un passager provenant de la Guinée ait apporté le virus dans un autre pays. « Il n’a jamais été prouvé qu’un passager pris au départ à Conakry dans un avion a été contrôlé positif dans un autre pays », soutient-il. Cela est dû, selon François Fall, au fait que tous les passagers au départ de Conakry quelque soit leur rang sont soumis à un test médical.

François Lounceny Fall, ministre des Affaires étrangères de la Guinée
kalenews.org)/n

Guinée : MSF parle d’une épidémie d’Ebola « sans précédent »

L’organisation Médecins sans frontières indique qu’en Guinée, il s’agit de la souche Zaïre du virus Ebola, la plus agressive et la plus meurtrière qui y sévit

Dans un communiqué publié le 31 mars 2014, l’organisation non gouvernementale « Médecins sans frontières » décrit une épidémie de la maladie à virus d’Ebola « sans précédent » en Guinée. « Nous sommes confrontés à une épidémie d’une ampleur encore jamais vue par la répartition du nombre de cas sur le territoire : Guéckédou, Macenta, Kissidougou, Nzérékoré, et maintenant Conakry, explique Mariano Lugli, coordinateur de MSF à Conakry.

« En Guinée, il s’agit de la souche Zaïre du virus Ebola. C’est la plus agressive, et la plus meurtrière. Elle tue plus de 9 personnes sur 10, précise Michel Van Herp, épidémiologue de MSF dans la localité de Guéckédou. Pour circonscrire l’épidémie, indique MSF, il est important de remonter toute la chaîne de transmission. Tous les contacts des patients susceptibles d’avoir été contaminés doivent être surveillés et isolés dès les premiers signes d’infection. Il est important que les autorités guinéennes et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) donnent les moyens aux structures médicales de mettre en place toutes les mesures d’hygiène nécessaires», plaide l’organisation.

Les autorités sanitaires guinéennes chiffrent le bilan actuel de l’épidémie à 122 patients suspects et 78 décès. D’autres cas, suspects ou avérés, ont été relevés en Sierra Leone et au Libéria. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le virus Ebola tire son nom d’une rivière du nord de la République démocratique du Congo où il a été repéré pour la première fois en 1976. Le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. Il n’existe pas de vaccin ou de traitement spécifique, que ce soit pour l’homme ou pour l’animal.

En présence d’un cas suspect ou confirmé d’infection à virus Ebola, conseille l’OMS, les agents de santé soignant le malade doivent, en plus des précautions d’usage, prendre d’autres mesures de lutte anti-infectieuse pour éviter toute exposition avec le sang ou les liquides biologiques du patient et tout contact direct avec l’environnement susceptible d’être contaminé.

En présence d’un cas suspect, les agents de santé doivent prendre toutes les précautions d’usage
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Golfe de Guinée : Le bon arrangement de Yaoundé sur le code de conduite

Entre partisans et adversaires du code de conduite pour la lutte efficace contre l’insécurité maritime dans le golfe de guinée, la rencontre de Yaoundé s’achève sur un bon compromis

Alors que certains chefs d’Etat commencent déjà à quitter le Cameroun après la clôture des travaux de la rencontre de Yaoundé sur la sécurité maritime dans le golfe de guinée, les premiers bilans tombent. La télévision d’Etat camerounaise y a trouvé sans surprise un franc succès avec notamment la décision de créer un centre de coordination des opérations basé à Yaoundé. « Une marque de confiance au pays du président Paul Biya », commentera un des journalistes de la télévision d’Etat. Dans l’ensemble, les Etats sont convenus du principe de la mutualisation des efforts en même temps qu’ils ont encouragé les initiatives de discussion bilatérales entre pays voisins. Preuve que le consensus n’a pas été au rendez-vous. Les Etats, toujours selon la déclaration de Yaoundé, sont convenus de la mise en place d’un code de conduite avec effet immédiat, mais une période probatoire de trois ans. « Une victoire » expliquera Xavier Messe, journaliste du quotidien Mutations. Selon ce journaliste d’expérience, le délai de trois ans devient un franc succès lorsqu’on prend en compte le fait qu’on est parti de deux positions opposées entre les partisans et les non partisans du processus. Une portée encore limitée de cette décision sur le code de bonne conduite que reconnaît le président ivoirien Alassane Ouattara. « Vous savez que c’est une question qui prend beaucoup de temps. Les décisions que nous avons prises aujourd’hui ne sont pas très contraignantes et ont une période probatoire de trois ans. D’ici là, chaque pays va se préparer pour que les décisions que nous prendrons soient des décisions contraignantes », a indiqué celui qui est aussi président en exercice de la CEDEAO, ajoutant « nous ne devons pas avoir de doute sur notre engagement de mutualiser nos efforts pour combattre le phénomène ».

Sur de nombreux points cependant, les chefs d’Etats réunis à Yaoundé ont renvoyé les discussions pour la rencontre des experts. Selon Jean Emmanuel Pondi, il est simplement regrettable qu’on n’ait pas évoqué les sources de financement de cette stratégie « mutualisée ». « J’avais l’impression qu’on aurait parlé de la mise en uvre des mécanismes comme le Fonds Monétaire Africain », a expliqué l’intellectuel. Le président Idriss Déby du Tchad a reconnu que la question n’a pas fait l’objet de discussion car elle relevait d’un détail qui serait traité en profondeur au cours des rencontres ministérielles. « Nos experts vont y travailler, le moment viendra et on saura l’ensemble des points et détails que nous n’avons pas pu définir ici. Nous n’avons pas eu des échanges sur comment cela va être financé, combien cela nous coûte. Les experts nous diront et on saura la contribution de toutes les parties », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse tenue juste après la clôture du sommet. Toutefois il a exprimé l’idée selon laquelle la question ne posera pas de problème parce que la volonté des pays participants aura été forte. « Ça coûte cher, mais pour sécuriser cet espace maritime, il n’y a pas un prix. Nous allons mettre les moyens qu’il faut, mutualiser les moyens des deux sous régions et de la CGG, avec l’appui de la communauté internationale, nos amis qui ont assisté à ce sommet de bout en bout, nous n’avons pas à un instant un souci de moyens nous avons parlé comment nous organiser pour être efficace rapidement, c’était ce qui importait », a-t-il fait savoir répondant à la question d’un journaliste. Un aspect aussi qui n’a pas fait l’objet de grande publicité, c’est la question de l’approche amélioration des conditions de vie des populations riveraines. Les gouvernements semblent s’être mis d’accord sur la répression d’un phénomène qui pourtant trouve ses origines et sa force dans l’exclusion sociale. Dans la presse publique camerounaise on commente déjà qu’au terme de la troisième année, les décisions prises par le centre de coordination de Yaoundé s’imposeront. Une affirmation qu’il faudrait alléger selon d’autres experts, car personne n’ira dire au Nigéria comment il doit assurer la sécurité sur ses côtes maritimes, surtout si finalement c’est lui le plus gros contributeur de la force mutuelle.

Photo de la cérémonie d’ouverture du forum, à Yaoundé
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Piraterie maritime dans le Golfe de Guinée: La CEEAC et le Cameroun discutent!

Le sommet qui aura lieu à Yaoundé, sera sous l’égide de l’ONU et a pour objectif d’adopter les différents documents validés par les ministres

A moins d’un mois de la tenue du Sommet des Nations Unies sur la lutte contre la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée, le Secrétaire Général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), SEM Nassour Guelengdouksia Ouaïdou s’est entretenu avec le Ministre camerounais des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, en marge de la 21ème Session de la Conférence de l’Union Africaine tenue dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Les deux interlocuteurs ont scruté, en présence de leurs collaborateurs, le cahier de charge signé au cours de ce mois et qui confère à chaque partie des tâches précises. Pour le membre du gouvernement camerounais, son pays qui abritera ledit sommet, ne lésinera sur aucun moyen pour la réussite des travaux. Même engagement de la part du Secrétaire Général de la CEEAC qui entend mettre les bouchées doubles pour ne rien rater.

A l’instar du Golfe d’Aden, le Golfe de Guinée connait lui aussi une recrudescence de la piraterie et du trafic de la drogue. Pour endiguer ce fléau, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Commission du Golfe de Guinée ont adopté un Mémorandum d’Entente sur la sûreté et la sécurité maritimes dans ces deux régions du continent, au cours d’une conférence interministérielle qui s’est tenue le 19 mars 2013 à Cotonou au Bénin. Les ministres en charge de la Sécurité, des Affaires étrangères et de la Défense des 25 Etats d’Afrique occidentale et centrale ont aussi validé le projet de Code de conduite concernant la prévention et la répression de la piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités illicites en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest.

La rencontre de Cotonou, est l’une des plus grandes du genre jamais organisée en Afrique. Elle était aussi chargée entre autre, de préparer le sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO et de la CEEAC, prévu du 24 au 25 juin 2013 à Yaoundé, au Cameroun. Le sommet de Yaoundé qui s’organise sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a pour objectif d’adopter les différents documents validés par les ministres. Au cours de la rencontre, le membre du gouvernement camerounais et le Secrétaire Général de la CEEAC ont réaffirmé leur vive préoccupation devant les graves menaces que font peser sur les pays du Golfe Guinée, la piraterie, les vols à main armée, le trafic des drogues et autres activités maritimes illégales en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest.


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Samuel Eto ‘ o attendu vendredi en Guinée Conakry

Le footballeur camerounais va examiner avec les autorités guinéennes les opportunités de construction d’un centre de formation des jeunes

Le footballeur international camerounais, Samuel Eto’o Fils, est annoncé vendredi à Conakry, en vue d’examiner avec les autorités guinéennes les opportunités de construction d’un centre de formation en faveur de la jeunesse, a-t-on appris de sources sûres. Selon le manager guinéen, Amadou Camara N’do, qui a invité la star camerounaise en Guinée, dès son accueil à l’aéroport international de Conakry, Eto’o Fils aura un calendrier chargé. Il est prévu, entre autres activités, un tête-à-tête avec le ministre guinéen de la Jeunesse, des Sports et de l’Emploi jeunes, Sanoussy Bantama Sow, et le président de la République, Alpha Condé, a-t-il confié.

En toile de fond, les discussions porteront sur les modalités de construction d’un centre de formation de jeunes talents. L’infrastructure pourrait accueillir une centaine de jeunes qui seront formés gratuitement. Outre ces deux audiences, Samuel Eto’o sera présenté au public guinéen au cours d’un méga-concert, qui sera animé par des artistes de renommée comme Takana Zion, célèbre reggae man guinéen, les Banlieuz’art, groupe d’artistes adeptes de la musique urbaine, et DJ Oudy 1er. Le lendemain, l’attaquant d’Anzhi Makachkala (Russie) disputera un match amical au Stade du 28 septembre de Conakry, en compagnie de l’équipe nationale locale de football, le Syli version locale. Une première tentative d’invitation en décembre 2012 avait avorté en raison d’incompréhensions entre le manager et les autorités guinéennes.

Le footballeur camerounais va examiner avec les autorités guinéennes les opportunités de construction d’un centre de formation des jeunes

Can féminine 2012: La Guinée-Equatoriale sur le trône

Le «nzalang national» a battu en finale dimanche, l’Afrique du sud sur le score 4-0. le Cameroun a obtenu la 3e place du classement

L’édition 2012 de la coupe d’Afrique des Nations de football féminin, a connu son apothéose, dimanche, 11 novembre à Malabo. En finale, le pays organisateur, la Guinée-Equatoriale s’est imposée devant l’Afrique du sud, sur le score sans tache de quatre buts à zéro. Le premier détonateur intervient à deux minutes de la mi-temps. Le but est inscrit sur un coup de tête par Gloria Chinasa, à la conclusion d’un corner exécuté par Genoveva Anonman. A la pause, les entraîneurs des deux adversaires en profitent pour donner de nouvelles consignes, susceptibles de changer le cours de cette finale, regardée par de nombreux spectateurs dans les gradins, en occurrence le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Le festival continue
De retour des vestiaires, les filles se montrent plus agressives en multipliant des actions offensives de part et d’autre. Mais très vite, les sud-africaines baissent de régime et vont encaisser trois buts en l’espace de cinq minutes seulement. C’est tout d’abord Adriana Costa qui marque le second but de la partie, suivie de Genoveva Anonman à la 66e minute et Gloria Chinasa à la 70e minute de jeu, pour Guinée-Equatoriale 4, Afrique du sud 0. L’addition est trop salée pour les « Banyana Banyana », dépassées par la furie offensive de leur adversaire. Comme en 2008, la Guinée-Equatoriale remporte le sacre. L’Afrique du sud termine deuxième, la troisième place cette année revient au Cameroun, vainqueur du match de classement contre le Nigeria aux tirs aux buts, 7 à 6, après un nul 1-1 au terme du match.

La Guinée Equatoriale a remporté la Can féminine 2012 (photo du 11 novembre 2012)
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Can féminine 2012: Le Cameroun éliminé par la Guinée Equatoriale

La finale qui se joue dimanche 11 novembre opposera la Guinée Equatoriale à l’Afrique du Sud. Le Cameroun tentera de terminer 3e lors de la petite finale samedi

On connaît désormais l’affiche de la finale de la Can de football féminin qui se dispute en ce moment en Guinée Equatoriale. Elle opposera le pays organisateur à l’Afrique du Sud. Les deux demi-finales de cette 10ème édition de la Can de football féminin se sont disputées mercredi 07 novembre 2012. Lors de la première demi-finale, le pays hôte s’est imposé sur le score de 2 à 0 devant le Cameroun, grâce à des buts signés Chinasa Okoro, à la 6e minute, et Anonma Genoveva, juste avant la pause (40e). Le rêve des filles d’Enoh Ngatchu s’est donc achevé hier. Elles ont vu leurs ambitions être réduites à néant par les filles du Nzaland Nacional. Le premier tour du Cameroun avait déjà été laborieux. Lors de leur première sortie, les Lionnes s’étaient inclinées face au Nigeria 1-2. Pour leur deuxième match de poule, grâce à un jeu incisif, les pouliches d’Enoh Ngatchu avaient atomisé les Eléphantes de Côte d’ivoire 4-1. Mais contre toute attende, lors du troisième match de groupe, elles ont été tenues en échec 0-0 par les Ethiopiennes, plus motivées. Elles ne se sont qualifiées pour les demi-finales qu’à la faveur du succès du Nigeria face à la Côte d’ivoire 3-1. Avant ce dernier match de poule, les Eléphantes étaient devant le Cameroun, à la faveur de son large succès devant l’Ethiopie 5-0.

Lors de la seconde demi-finale, l’Afrique du Sud a battu le Nigéria 1-0. Les Sud-Africaines se sont imposées sur un but de Janine Van Wyk à la 24ème minute. Comme lors de la Can féminin 2008, la finale opposera dimanche prochain la Guinée Equatoriale à l’Afrique du Sud. Cette- année là, c’est la Guinée Equatoriale qui s’était imposée 2-1. Quant au match de classement qui se jouera samedi, le Cameroun essayera de termine sur une bonne note face au Nigeria, huit fois champion d’Afrique.

Le Cameroun tentera de terminer 3e lors de la petite finale

Le Cameroun accueillera le sommet sur la sécurité dans le Golfe de Guinée

L’annonce a été faite mardi 23 octobre 2012 lors de la 2ème réunion du comité technique préparatoire du sommet à Libreville au Gabon

Le sommet régional sur la mise en uvre de la résolution du Conseil de sécurité sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée aura lieu au Cameroun en mars ou avril 2013. Les travaux de Libreville ont permis aux experts d’arrêter les différentes étapes qui vont aboutir à la tenue de cette rencontre. Lors de leur entrevue, les experts ont exprimé leur préoccupation face aux menaces que représentent les actes récents de piraterie, de vols à main armée et d’autres actes illicites commis en mer au large des côtes des pays du Golfe de Guinée. Ils ont aussi abordé les conséquences économiques, sociales et environnementales sur le développement des États d’Afrique centrale et de l’Ouest que tout cela a entraîné.

Lors de cette réunion les participants ont approuvé l’organisation d’une conférence ministérielle au Benin en mars 2013, avec l’appui de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Commission du Golfe de Guinée (CGG), du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA), l’Organisation maritime internationale (OMI) et d’autres partenaires stratégiques internationaux. La première réunion du genre s’est tenue au siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria, du 20 au 21 juin dernier. Cette première rencontre a été convoqué suite aux décisions prises par les responsables de la CEEAC, de la CEDEAO, de la CGG, de l’UNOCA et de l’UNOWA, lors de leur rendez-vous du 31 mai dernier au siège de la CEEAC à Libreville.

Le golfe de Guinée est une partie de l’océan Atlantique au sud-ouest de l’Afrique. L’organisation hydrographique internationale définit le golfe de Guinée par une ligne (un arc de grand cercle) courant du cap des Palmes, au Liberia, jusqu’au cap Lopez, au Gabon. Plusieurs fleuves se jettent dans le Golfe de Guinée. Il comprend les pays suivants: le Cameroun, le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Léone, la Guinée Bissau, la Gambie et le Sénégal On y retrouve les fleuves tels que le Cross, le Wouri, la Sanaga, le Nyong, le Ntem, le Wellé, ou le Komo pour ne citer que ceux là.


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Guinée Bissau: Sept morts dans l’attaque d’une unité d’élite

Le drame est survenu dimanche 21 octobre 2012 au petit matin dans une caserne des Bérets rouges

Dimanche à l’aube, un groupe d’hommes armés a tenté de prendre d’assaut la caserne d’une d’élite de l’armée de terre, les « Bérets rouges », près de l’aéroport de la capitale Bissau. Au moins sept personnes, ont été tuées lors de l’attaque. Des sources gouvernementales font état de six morts, d’un blessé grave et de quatre arrestations. Les assaillants ont pris la fuite après une heure d’échanges de tirs meurtriers. Ils étaient dirigés par le capitaine Pansau N’Tchama, considéré comme proche de l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, renversé le 12 avril 2012. Le capitaine N’Tchama, membre lui-même des Bérets rouges, était à la tête du commando ayant assassiné en 2009 le président Joao Bernardo Vieira. Selon un communiqué du gouvernement cette attaque a été commanditée par le Portugal, la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et Carlos Gomes Junior. Toujours selon ce communiqué cette tentative de déstabilisation avait pour but de renverser le gouvernement de transition. Le texte ajoute que l’objectif était aussi de mettre en cause tout le processus politique en cours avec, un seul but, faire revenir Carlos Gomes Junior au pouvoir, et également de justifier la présence d’une force internationale de stabilisation en Guinée-Bissau.

Le gouvernement de Carlos Gomes Junior, qui vit en exil au Portugal, a été renversé le 12 avril par un putsch intervenu entre les deux tours de la présidentielle, alors que M. Gomes Junior était arrivé en tête du premier tour. Les putschistes, dirigés par le chef d’état-major des armées, le général Antonio Indjai, ont rendu le pouvoir à des hommes politiques avec lesquels ils ont signé un accord pour la mise en place d’autorités de transition, dirigées par le président Manuel Serifo Nhamadjo. Après ce putsch, l’Union européenne, principal partenaire de Bissau, avait suspendu son aide et imposé des sanctions contre plusieurs personnalités militaires. Les dirigeants renversés du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert ont refusé de reconnaître le nouveau régime et nombre d’entre eux, vivent en exil. La Cédéao a levé ses sanctions imposées après le putsch, mais le pays, où des élections doivent être organisées en 2013, reste sous surveillance de ses voisins. En dépit de cet isolement, le président Nhamadjo a appelé fin septembre la communauté internationale à le soutenir dans la lutte contre le trafic de drogue qui se développe ces dernières années dans le pays, et pour organiser des élections en 2013.

Les corps des victimes de l’attaque
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Guinée Conakry: Le pays en quête d’un nouveau souffle

Deux ans après l’élection d’Alpha Condé, le souhait d’apaiser les tensions et d’aller de l’avant semble enfin partagé.

La république de Guinée a soufflé le 2 octobre sa 54e bougie. Pour la première fois, les festivités ont été délocalisées hors de la capitale. C’est à Boké, à 300 kilomètres de Conakry, que le chef de l’Etat a ordonné de tenir cette célébration dans un contexte politique très agité. Pour cet anniversaire, les autorités guinéennes ont souhaité poser des actes constructifs afin de calmer les opposants politiques, qui souhaitent notamment changer le président de la CENI et la recomposer de façon plus équilibrée avant d’aller aux élection législatives, attendues depuis deux ans.

Un colloque pour apaiser les tensions
Le dialogue a donc été relancé à la veille des festivités pour que les fils du pays puissent renouer avec le dialogue. Pour matérialiser sa quête de l’unité nationale, les proches du président de la République ont organisé un colloque à l’université Kofi Annan avec pour thème « L’unité et la solidarité en Guinée » et pour sous-thème « L’islam politique et l’extrémisme religieux dans la sous -région ».
Le professeur Lanciné Kaba, conférencier, a commencé par rappeler à l’assistance que tout grand pays a traversé des moments difficiles avant de parvenir à un niveau exemplaire. Selon lui, la Guinée paye trop cher ses querelles intestines.

Regarder derrière soi pour avancer
« Il est du devoir des leaders politiques et du président de la République de convenir impérativement d’un cadre de concertation pour sauver le pays et ses populations », soutient-il. Rien de tel qu’un regard dans le rétroviseur pour avancer. Le professeur a ainsi rappelé que les différentes ethnies guinéennes sont liées par l’histoire et la culture. Qu’il est dommage qu’on utilise les ambitions politiques pour dresser des populations les unes contre les autres. Comme le professeur, l’historien Djibril Tamsir Niane a amené l’assistance aux temps de Soundiata Keita, Elhadj Oumar Tall, Babemba. pour démontrer que ces héros n’avaient pas forcément les mêmes convictions mais ont sû se rassembler pour une cause commune quand il le fallait. Au deuxième jour du colloque, les partis politiques de l’opposition ont fini par rejoindre la scène. Jean-Marie Doré s’est dit convaincu que la Guinée deviendra une grande nation si elle est prend conscience de ce qui la freine.

Aider le Mali
Le cas du Mali a également été abordé via le thème de « l’islam politique et l’extrémisme religieux dans la sous-région ». Pour le ministre de la Coopération internationale, Moustapha Koutouba Sanoh, la Guinée doit s’impliquer dans la quête d’une solution pacifique et s’il le faut militaire pour que le Mali recouvre son intégrité territoriale et soit définitivement débarrassé des extrémistes.
Le professeur Lanciné Kaba a retracé l’itinéraire de l’islam de l’Arabie Saoudite à Tombouctou. Il s’est interrogé sur la pertinence des occupants du Nord-Mali à vouloir imposer la charia de façon aussi partiale et non justifiée, dans un pays qui a tant d’années d’islam derrière lui. La présence d’ancien Premiers ministres, de ministres et d’intellectuels de renoms a donné aux participants l’espoir de voir enfin se tourner les page sombres de l’histoire de la Guinée.

La Guinée en quête d’un nouveau souffle
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Can 2013: Quels Lions face aux Renards bissau-guinéens?

Vainqueurs au match aller à Bissau 0-1, les camerounais, malchanceux face aux Libyens, doivent se méfier ce samedi de cette équipe très motivée

Après le faux pas de Sfax, l’heure de rachat a sonné pour les Lions indomptables qui partent favori face aux Djurtus «Renards» de la Guinée-Bissau. Battu 2-1 par une équipe de Libye très réaliste, le Cameroun a payé dimanche soir au prix fort deux erreurs de concentration de sa défense et surtout de son gardien de buts. Du coup, s’il y a un poste qui prête à discussion aujourd’hui au sein des Lions, c’est bien celui de gardien de buts. Face aux Chevaliers de la Méditerranée, Denis Lavagne a fait confiance à Idriss Carlos Kameni, auteur d’une prestation remarquable face à la RDC, une semaine plus tôt. Mais la sortie hasardeuse sur corner du portier de Malaga, en toute fin de rencontre, a offert trois précieux points aux Libyens. Avant cette bourde, Kameni a réalisé quelques bons arrêts sur sa ligne. Mais reste t-il dans la hiérarchie des portiers camerounais le numéro 1 ? Denis Lavagne doit trancher. Guy Rolland Ndy Assembé ayant montré jusqu’ici qu’il n’est pas un simple remplaçant de luxe. De retour à Yaoundé lundi, le programme des Lions pour ce match du deuxième tour éliminatoires de la Can 2013 a subi quelques modifications. Le stage n’a repris que mardi dans l’après-midi. Sur les 23 joueurs restants (Antonio Ghomsi et Henri Bienvenu Ntsama ont été priés de plier bagages depuis), seul Dany Nounkeu manquait l’appel à la reprise de ce regroupement. Le défenseur camerounais a reçu la permission de quelques jours pour négocier son transfert. Les tractations entre Gaziantepsor et Galatasaray ont abouti. L’ancien toulousain s’est engagé pour le célèbre club d’Istanbul pour un contrat de trois ans. Selon les règlements de la Caf, 18 joueurs seulement devront figurer sur la feuille de match Cameroun-Guinée Bissau. Du coup, le technicien français de l’équipe du Cameroun devra se passer de cinq éléments. A noter que lors des deux derniers matches, face à la RDC et la Libye, Williams Overtoom, Jacques Zoua, Joël Matip, Allan Nyom, Oyongo Bitolo, Ndy Assembé et Loïc Feudjo n’ont disputé aucune minute de match.

Choupo-Moting, homme providentiel
Victorieux au match aller 1-0, le 29 février à Bissau, Denis Lavagne pourrait donc faire souffler certains joueurs jusqu’ici titulaires, Kameni, Bédimo, Mandjeck, Song Bilong, Nguemo, Mbia, Mounkanjo et Choupo-Moting. Si l’ossature des Lions actuels repose sur ces derniers, il demeure que plusieurs joueurs ont un statut de titulaire à confirmer. Au poste de latéral gauche, en l’absence de Benoit Assou Ekotto, Henri Bédimo démontre, grâce à son activité débordante, qu’il a le niveau pour faire oublier le joueur de Tottenham. A droite, sur le plan offensif, Georges Mandjeck a paru tellement brouillon, qu’il sera difficile pour lui de devancer Allan Nyom, qui a l’avantage d’être un latéral droit de métier. Dans l’axe, excepté Nkoulou, Chedjou et surtout Nounkeu n’ont impressionné personne par la qualité de leur relance. Au milieu de terrain comme en attaque, les systèmes de jeu en 4-4-2 expérimenté face à la Libye et en 4-3-3 contre la RDC, constitué essentiellement de milieux récupérateurs s’est montré inefficace jusqu’ici. Le sélectionneur des Lions doit trouver un système de jeu adapté aux talents offensifs que compte le football camerounais, privé d’identité depuis au moins les retraites internationales d’Etamé Mayer et Salomon Olembé. Choupo-Moting, l’homme providentiel (auteur des cinq derniers buts des Lions) confirme : « Sur le plan mental nous devons oublier le match face à Libye. Nous jouons bien. Mais nous pouvons mieux faire. En jouant plus rapidement vers l’avant, nous pouvons nous créer plusieurs occasions de buts. En plus, il faut sur le plan défensif que l’on reste très concentré sur les ballons arrêtés et sur les phases de contre-attaque. Les Bissau-guinéens vont jouer retranchés derrière, mais comme ils sont obligés de marquer, ils monteront quelques fois aux avants postes, ce qui nous laissera les espaces. Ce sera alors à nous de nous montrer efficace devant».

Equipe fraîche
Et l’adversaire des Lions est dans quel état d’esprit ? Tentative de décryptage. La délégation Bissau-guinéenne est arrivée à Yaoundé mardi, en provenance de Lisbonne au Portugal où les Renards, «Djurtus» en langue locale, ont participé à un stage bloqué. Un regroupement qui a été dirigé par leur nouveau sélectionneur Carlos Manuel. Il a remplacé Luis Norton de Matos, qui a été limogé après la défaite contre le Cameroun le 29 février dernier (0-1). Le président de la Fédération guinéenne de football dit qu’il croit en la capacité de Carlos Manuel d’apporter « de bons résultats du Cameroun », tout en reconnaissant la supériorité de l’adversaire. «Carlos Manuel est un entraîneur expérimenté sur lequel nous plaçons une grande confiance. Avec lui, nous travaillons à surmonter les difficultés », a souligné Manuel Lopes. Dans la nouvelle équipe technique dirigée par Carlos Manuel figure Daniel Kennedy, un ancien international portugais. Possédant la double nationalité, Portugaise et Bissau-guinéenne, il a bénéficié des règlements de la Fifa au sujet des binationaux pour donner une autre orientation à sa carrière internationale. Parmi les 20 joueurs convoqués, Adul Baldé et Silverio Camara connaitront peut être une première sélection face au Cameroun. Eliminée de la Coupe du monde 2014, lors du tour préliminaire par le Togo, la Guinée-Bissau alignera face au Cameroun, une équipe fraiche dans la mesure où elle n’était pas concernée par les deux premières journées des qualificatifs du Mondial brésilien. Les Renards ont donc désormais pour seul objectif de participer en Afrique du Sud, en janvier prochain, à leurs premières Can.

Le Cameroun joue contre la Guinée Bissau ce 16 juin à Yaoundé
Jean Jacques Ewong – Journalducameroun.com)/n

Guinée Bissau: L’armée aux commandes du pays depuis vendredi

Les chefs militaires, auteurs du coup de force, ont instauré dimanche un conseil de transition. Ce à quelques jours des présidentielles

La Guinée Bissau a fait l’objet d’un nouveau coup d’Etat militaire vendredi 13 avril dernier après l’arrestation du président intérimaire, du Premier ministre et du chef d’état-major, dans la capitale désormais quadrillée par les soldats, à deux semaines de la présidentielle du 29 avril. « L’armée confirme avoir déposé le président intérimaire Raimundo Pereira, le Premier ministre Carlos Gomes Junior et le chef d’état-major, le général Antonio Indjai. Les trois sont sains et saufs et se trouvent sous contrôle de l’armée », a informé un communiqué vendredi soir.

L’assaut -condamné par l’ONU et la Maison blanche- a été lancé jeudi soir, principalement sur la résidence à Bissau de Carlos Gomes Junior, homme fort de l’exécutif et favori du scrutin. Sa maison a été attaquée à la roquette, pendant que des militaires prenaient le contrôle de la radio nationale et bouclaient la ville. Vendredi, les soldats ont quadrillé la ville, à pied ou en pick-up. Certains étaient postés devant des ministères et le siège du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir). Le « commandement » a assuré n’avoir « aucune ambition pour le pouvoir » et a proposé un « gouvernement d’union nationale » lors d’une réunion avec les partis politiques. Mais il s’y attribue d’office les ministères de la Défense et de l’Intérieur, et a décrété un couvre-feu de 21H00 à 06H00 (locales et GMT). Ils dénoncent un « accord militaire secret » conclu selon eux entre le pouvoir et l’Angola. En cause: la mission militaire angolaise (Missang) présente depuis 2011 dans le pays et qui servait, selon les militaires bissau-guinéens, à « protéger le gouvernement en cas de crise ».

Lundi à Bissau, le chef de la diplomatie angolaise, Georges Chicoty, avait annoncé le prochain retrait de la force comptant au moins 200 éléments. Ex-puissance coloniale, le Portugal a défendu la mission angolaise, « un facteur de sécurité et non un facteur d’instabilité », et dénoncé « avec véhémence » le coup. Les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont exigé « le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et du gouvernement légitime » pour permettre aux élections d’avoir lieu comme prévu. L’UA a fustigé un putsch « inadmissible » et exigé la libération immédiate des personnalités détenues. La France a condamné « l’usage de la violence » et les Etats-Unis ont exhorté Bissau à « restaurer le leadership légitime des civils ».

La Guinée-Bissau a une histoire jalonnée de putschs, de tentatives de coups d’Etat militaires et de violences politiques depuis son indépendance en 1974. Elle est devenue ces dernières années une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et l’Europe.

La Guinée-Bissau a une histoire jalonnée de putschs
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Guinée Conakry: Alpha Condé tend la main à l’opposition

C’est à la faveur d’une rencontre entre le président Condé et les principaux leaders de l’opposition mardi 15 novembre

Cellou Dalein Diallo du parti UFDG et Sidya Toure du parti UFR ont constitué l’opposition à cette occasion. Le concept de dialogue politique auquel le président Alpha Condé entend donner corps en Guinée est enclenché. Le président Condé s’en explique ainsi : Il y a eu beaucoup de malentendus dus au fait qu’on ne dialogue pas assez. On est des frères, on s’est battus ensemble. Pour que le pays change, il est nécessaire qu’on se donne la main. Il faut qu’on ait les meilleurs rapports comme du temps où nous étions ensemble dans l’opposition, où on a tous été dans les forces vives et où on s’est battus pour que la démocratie arrive dans ce pays. À cette main tendue, le porte-parole de l’opposition, Jean Marie Dore, de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG), exprime la  »satisfaction » de toute l’opposition guinéenne. Selon lui, le président de la République s’est montré favorable au dialogue avec tous les acteurs politiques du pays et a rassuré qu’il reste ouvert aux concertations périodiques pouvant permettre de résoudre les problèmes auxquels le pays est confronté. Le président nous a dit que sur tous les problèmes qui se posent à la nation guinéenne, aussi bien sur le plan institutionnel que sur le plan économique, il parlera toujours avec nous, a précisé Jean Marie Dore. Cellou Dalein Diallo a déclaré à la presse que le président Condé avait exprimé une volonté nouvelle et a demandé à ses  »collègues » de l’opposition d’attendre de voir l’aboutissement du souhait du président. Nous sommes d’accord sur la démarche et nous pensons que les décisions doivent désormais être prises en consensus avec l’opposition, a ajouté Cellou Dalein.

L’initiative intervient dans un contexte marqué par de nombreux soubresauts et autres effervescences sociopolitiques et militaires depuis que Condé est aux affaires. Il est vrai qu’Alpha Condé est arrivé à la magistrature suprême dans des circonstances assez difficiles émaillées par les violentes manifestations entre ses partisans et ceux de son rival Cellou Dalein Diallo. Alpha Condé, a toujours entretenu des relations particulièrement tendues avec son opposition, notamment avec le candidat malheureux Cellou Dalein Diallo, qui se dit martyrisé par son compagnon d’infortune d’hier. C’est dans cette ambiance électrique d’ailleurs qu’une attaque barbare a été perpétrée par des hommes en armes contre la résidence du Président. De l’autre côté, on a assisté à l’arrestation en masse de militants de l’opposition lors de manifestations interdites par le pouvoir. Pour ne rien arranger, voici que les avocats aussi se sont mêlés en descendant dans la rue à Conakry pour s’insurger contre ce qu’ils appellent l’immixtion dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire du commandant Sékou Resco Camara, gouverneur de la capitale.

L’instauration d’une communication entre les deux parties sera à l’origine d’un nouveau départ pour des rapports apaisés entre pouvoir et opposition, décision propice à la franche collaboration dans l’intérêt supérieur de la Guinée.

Alpha Condé a invité les opposants au dialogue en Guinée Conakry
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Vote des camerounais du Libéria avec couverture de la Guinée et de Sierra Leone

Après le dépouilllment intervenu à la fin du vote, Paul Biya l’emporte sur Fru Ndi et Kah walla

8h du matin, l’ambassade du Cameroun au Liberia accueille les premiers votants au quartier Congo de Monrovia dans une bâtisse d’un certain âge. A coté, une église de réveil pentecôtiste distille une musique religieuse et des prières du Dimanche. Non loin de l’entrée principale de l’ambassade une pick up de la police libérienne avec à bord trois personne veille à la sérénité du vote. Dès que vous traversez les portes de l’ambassade des vigiles bien courtois vous guident vers la grande salle des actes transformés pour la circonstance en bureau de vote.

Sans bousculade, vous accédez dans la salle et les quatre agents Elecam sous la supervision de son président Djitabe Niko Michel vous remettent après identification les bulletins des différents candidats et une enveloppe en vous indiquant la direction de l’isoloir tout en expliquant qu’il faut jeter les bulletins des autres candidats non choisis dans la poubelle. Le devoir accompli, vous êtes encouragé de revenir en fin de soirée pour le dépouillement après avoir apposé votre pouce droit sur votre carte et la fiche d’Elecam.

Entrée de l’ambassade du Cameroun au Libéria
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18h une petite colonie d’une dizaine de compatriotes se retrouve et deux sont choisis pour être les scrutateurs : un prêtre et un jeune, ceci en présence de l’ambassadeur Augustine Beng’yela Gang. L’urne transparente est ouverte et le nombre des enveloppes comptés donnent le même chiffre que celui des empreintes sur la fiche Elecam à savoir 44. Le dépouillement qui se passe de façon rapide donne le résultat du vote. Pour clôturer cette journée de vote de la diaspora camerounaise l’ambassadeur a offert un vin d’honneur à ses compatriotes présents.

Résultat des votes, les autres candidats ont obtenu 0 voix
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Théâtre: «Mémoire d’une peau» en tournée au Cameroun

Cette adaptation de l’ uvre du guinéen Williams Sassine fera, en septembre, le tour du réseau culturel français au Cameroun

Ce sera la dernière tournée de l’année dans l’ensemble du réseau culturel français au Cameroun. Une tournée qui arrive à point nommée, au moment où la plupart des Centres Culturels Français et Alliance Franco-Camerounaise font leur rentrée pour la nouvelle année culturelle. « Mémoire d’une peau », l’un des chefs d’ uvre du regretté écrivain guinéen Williams Sassine, adapté par la Compagnie Feugham. La pièce avait été crée en novembre 2010 au Centre culturel franco-guinéen de Conakry. Une mise en scène du dramaturge Kouam Tawa, par ailleurs administrateur de la troupe. La pièce raconte l’histoire d’un albinos, Milo Kan, à qui la vie n’a pas fait de cadeau. « Un jeune homme, né d’une mère discontinue et d’un père volage, dans un continent improbable. Un être qui porte donc sa fragilité dans l’incertitude même de sa peau et pour qui commence une quête de soi. Mais comment cesser d’être une ombre de Blanc et un négatif de Nègre quand on trouve l’amour rêvé auprès d’une femme noire et d’un homme blanc eux-mêmes albinos à leur façon ? » Présente l’auteur dans son livre posthume.

Cet ouvrage, à la fois flamboyant, un roman émouvant de vérité, relève certes une connotation autobiographique, mais est surtout le testament d’un écrivain majeur, lucide et généreux. Sur scène et à l’occasion de cette tournée, le récit sera incarné pendant une heure et dix minutes par l’un des plus grands acteurs du continent, Wakeu Fogain, directeur de la Compagnie Feugham. La troupe sera le samedi 10 septembre à l’AFC de Garoua, le mardi 13 septembre à l’AFC de Bamenda, le mercredi 14 septembre à l’AFC de Dschang, le vendredi 16 septembre au CCF de Douala, et enfin le samedi 17 septembre au CCF de Yaoundé.

Williams Sassine
Ingénieur en Ecologie tropicale et docteur en Mathématiques, il nait en 1944 à Kankan en Guinée. Il a dû longtemps s’exiler, notamment en Mauritanie, où il a travaillé comme enseignant, avant de revenir en Guinée où il était chroniqueur et conseiller au Lynx, journal satirique hebdomadaire. Il était également rédacteur en chef du bimensuel d’information, La Guinée-Djama. Il a été fait Chevalier des Arts et des Lettres en 1983 et Officier des Arts et des Lettres en 1993. Williams Sassine décède le 9 février 1997 à Conakry, et son roman « Mémoire d’une peau », parait aux éditions Présence Africaine, en 1998.

«Mémoire d’une peau» en tournée au Cameroun
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Guinée Conakry: Alpha Condé fait face à sa première opposition

Sa résidence a été attaquée cette nuit par un commando lourdement armé

La résidence du président guinéen Alpha Condé a été prise pour cible tôt ce mardi 19 juillet par un commando lourdement armé, mais le chef de l’Etat se trouve en sécurité et les assaillants ont été repoussés, a-t-on appris de source proche de la présidence. Le président était là lors de l’assaut, mais il est sain et sauf, a indiqué cette source. La garde présidentielle a réussi à repousser les assaillants. La résidence, aux abords de la capitale Conakry, a été sérieusement endommagée par les combats. Des témoins du quartier de Kipé où est située la résidence privée du chef de l’Etat, ont parlé de tirs à l’arme lourde qui ont duré de 03H00 (GMT et locales) à 05H30, affirmant qu’ils provenaient de militaires. La maison d’Alpha Condé a été touchée par une roquette, a affirmé un journaliste qui se trouvait dans le quartier de Kipé. Aucune information officielle n’était dans un premier temps disponible sur l’origine et les raisons de ces tirs, ni sur d’éventuelles victimes. Des barrages militaires ont été établis dans toute la ville et les accès au quartier administratif de Kaloum, au centre de Conakry, étaient fermés à la circulation ce mardi matin, selon des témoins.

Ce regain de tension dans la capitale guinéenne intervient près de sept mois après la prise de fonction, le 21 décembre 2010, d’Alpha Condé, premier président démocratiquement élu de Guinée dont l’une des premières tâches a été de mettre en place une réforme du secteur de la défense et de sécurité. L’histoire de la Guinée a été marquée par des coups d’état et tentatives de coups d’état militaires, le dernier en date ayant porté au pouvoir en décembre 2008, le capitaine Moussa Dadis Camara. C’est ensuite un régime de transition dirigé par un autre militaire, le général Sékouba Konaté, qui a dirigé le pays jusqu’à l’organisation d’une élection présidentielle en 2010 remportée par Alpha Condé au deuxième tour en novembre face à Cellou Dalein Diallo qui avait accepté sa défaite.

Le 2 juillet, le colonel Moussa Keita, ancien secrétaire permanent du CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement), aile politique de la junte militaire de Moussa Dadis Camara dont il était très proche, avait été arrêté en pleine rue à Conakry. Il est depuis détenu dans un lieu tenu secret et inaccessible à sa famille selon la Coordination des organisations de défense des droits humains (CODDH). Avant son arrestation, le colonel Keita avait fait des déclarations à la presse sur la gestion du régime de transition du général Konaté, affirmant en particulier que ce dernier avait détourné plus de 20 millions de dollars.

Pourtant, quelques heures avant les tirs, un grand meeting avait été organisé hier lundi 18 juillet par l’actuel directeur général de la Caisse nationale de la sécurité sociale (Cnss) et président du parti politique La Cause Commune (LCC) au palais du peuple. Malick Sankhon a appelé ses militants et sympathisants à soutenir les actions du gouvernement, de l’alliance arc-en-ciel et du RPG. Pour Malick Sankhon que l’on veuille ou non, c’est Alpha Condé qui est là. Il est là pour dix ans. Que ceux qui ne veulent pas de lui se jettent dans l’eau ou dans les rails a-t-il lancé dans la langue du terroir. S’adressant aux jeunes et aux femmes, le président de LCC leur a dit: vous êtes les gardiens de ce quinquennat. Vous devez faire une ceinture autour de lui. Alpha Condé a besoin du temps, du soutien de tout le monde pour sa réussite. Une réussite qu’il doit assurer à tout prix.

Alpha Condé attaqué dans sa résidence
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