Cameroun : 55 milliards de F pour résoudre les problèmes alimentaires dans cinq régions

Le vendredi 18 novembre 2023, Guillemette Sidonie JAFFRIN qu’accompagnait une délégation, a été reçue en audience par le Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) pour discuter de ce sujet.

La nouvelle Directrice des Opérations de la Banque Mondiale vient de conduire une mission d’appui à la mise en œuvre du Projet d’Urgence de lutte contre la Crise Alimentaire sur le terrain et notamment les cinq régions concernées par le projet. Il s’agit du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Est, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord. Il ressort de cette audience que les activités préparatoires avancent sereinement et que le projet lui-même devrait démarrer au premier trimestre de 2024.
Le MINEPIA a tenu à préciser à son hôte qu’il faut bien que « le projet démarre, mais il faudrait bien planifier des activités avant leur mise en œuvre auprès des populations nécessiteuses. Toutes les équipes sont mobilisées pour atteindre les populations », a précisé le Dr TAÏGA à son hôte. Pour la mise en œuvre de ce projet, le MINEPIA se servira des agents d’exécution tels que la CDEN, la CDENO, la CDPM et la MIDEPECAM. Il s’agit des appuis à apporter auprès de 7500 éleveurs notamment des équipements et intrants de production pour porc, volaille, œufs de table, petits ruminants, le miel et le lait. Il est aussi attendu, l’appui de 4000 producteurs en ce qui concerne la pêche et l’aquaculture.
« Le PULCCA a pour mission d’apporter des réponses concrètes aux populations en situation de crise alimentaire. Financé à hauteur de 100 millions d’Euro soit 55 milliards de F CFA, le volet élevage devrait s’en tirer avec au moins 13 milliards, il va durer 3 ans« , souligne le Minepia. Ce  projet avait été annoncé en 2022, selon Pulcca, à fin décembre 2021, 2,43 millions de Camerounais sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë et près d’un quart de million à des conditions d’urgence humanitaire. Les projections de juin à août 2022 font état de 2,38 millions de personnes qui seront confrontées à une insécurité aiguë.
L’objectif du projet est d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et d’accroître la résilience climatique des ménages et des producteurs ciblés. Car, en ce qui concerne la demande, comme expliqué dans la documentation du Pulcca, le faible niveau d’accessibilité, dû à la hausse des prix des denrées alimentaires et aux faibles revenus, accroît l’insécurité alimentaire au Cameroun. « Actuellement (avril 2022 ndlr), les prix des produits de base augmentent malgré les restrictions gouvernementales sur les exportations de céréales. En ce moment, 48% des Camerounais n’ont pas les moyens d’avoir un régime alimentaire qui répondent à leurs besoins nutritionnels, et 24% n’ont pas les moyens d’avoir un régime alimentaire qui répondent à leurs besoins énergétiques ».

Insécurité alimentaire : près de 700 conteneurs de poissons pourris au Port de Douala

Congelcam et la RTC ne s’accordent pas sur la gestion des produits halieutiques de mauvaise qualité repérés dans une dizaine des 665 conteneurs mis à quai.

Un différend oppose depuis quelques mois le principal importateur de poisson au Cameroun, la société Congelcam, à la Régie du terminal à conteneurs (RTC) du port de Douala-Bonabéri. L’importateur de poisson reproche à la RTC, structure mise en place par le Port autonome de Douala (Pad), de n’avoir pas pris les dispositions nécessaires pour assurer la conservation des produits halieutiques débarqués à quai dans 665 conteneurs, en les connectant à l’énergie électrique.

Du côté de la RTC, l’avis est différent. « La plateforme d’entreposage du terminal à conteneurs connaît depuis le début de l’année 2023, une situation de saturation par les conteneurs frigorifiques de l’importateur de poisson Congelcam. Cette entreprise a en effet importé durant les quatre premiers mois de l’année 2023 près de 3000 frigorifiques de poisson, soit plus de 80% des quantités importées annuellement depuis les deux dernières années, excédant ainsi ses capacités d’accueil et d’écoulement », réagit la RTC.

Cette situation a conduit les deux entités sur la table de Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce. Ce dernier a instruit le contrôle systématique des cargaisons de Congelcam au Port de Douala-Bonabéri.

La décision a été prise hier 7 juin 2023, à l’issue de la concertation entre le Ministre du Commerce et la régie terminale à conteneur (RTC) regroupant les Administrations publiques sectorielles, le promoteur de Congelcam, la Ligue Camerounaise des Consommateurs, les représentants les mouvements consuméristes, etc.

Les échanges visaient à voir comment libérer le terminal occupé par les 600 containers de Congelcam. « 250 conteneurs ont été sortis, l’opération peut se faire en une semaine. Il y a plein de containers qui arrivent.il y a du poisson avarié, on ne le vend pas aux commercants.je dois recevoir du poisson de qualité. L’opération peut se faire en une semaine », précise Ngouchingue le PDG de Congelcam.

Dans le souci de la protection de la santé des consommateurs, « cette inspection devrait se faire au quai afin que seul n’entre que les produits de qualité. Il serait souhaitable que les produits impropres soient convoyés vers la destruction sous contrôle de nos services déjà saisis à Douala », a suggéré le représentant du Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia). Il propose en cette circonstance d’analyse des risques, de regrouper les conteneurs en fonction des risques, ayant d’abord aménagé le site de destruction.

Cameroun : 776 millions de F du Feicom pour favoriser les jardins scolaires

Cette initiative a été lancé le 17 mai 2022 à l’Ecole Publique de Melomebae dans la Commune de Zoetele.

« Classes vertes ». Un projet né d’une convention signée entre le Feicom et la FAO. Ce projet a été lancé le17 mai 2023, à l’Ecole Publique de Melomebae dans la Commune de Zoetele. Une cérémonie présidée par le Ministre de la Décentralisation, et du Développement Local.

« A l’occasion de ma prise de parole, j’ai rappelé que c’est à la faveur d’une convention signée avec la FAO que notre organisme finance à hauteur de 776 millions FCFA ce projet de promotion d’une production innovante, ludique, et éducative pour une alimentation saine et nutritive en milieu scolaire dans les Régions impactées par les crises au Cameroun », a souligné Philippe Camille Akoa, directeur du Feicom.

Selon les porteurs de projets, les « Classes vertes » devraient permettre aux tous petits d’apprendre les principes d’une alimentation saine et équilibrée en consommant les œufs, légumes, tubercules, poissons qu’ils auront produits eux-mêmes.

Pour mémoire, au Cameroun, 2,7 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et nutritionnelle, avec un fardeau important de la malnutrition sous toutes ses formes. La situation est préoccupante dans les régions septentrionales et à l’Est, où respectivement 35,9% et 35,4% d’enfants souffrent de malnutrition chronique, selon l’enquête nutritionnelle anthropométrique et de mortalité rétrospective (Smart 2018). Par ailleurs, plus de 31% d’enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance.

Cameroun : une usine de transformation du riz ouverte à Yagoua

Il s’agit d’une initiative du Programme national de du développement participatif (Pndp).

Une nouvelle usine de transformation de riz vient de voir le jour dans la commune de Yagoua, département du Mayo Danay, région de l’Extrême-Nord. L’infrastructure a été réceptionnée le 30 avril 2023.

Cette nouvelle usine de transformation de riz est une initiative du Programme national de du développement participatif (Pndp), une stratégie de réduction de la pauvreté mise sur pied par le l’Etat avec l’appui de ses partenaires financiers et techniques.

D’un coût de plus de 50 millions de FCFA, cette nouvelle usine a pour objectif de contribuer à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans le pays. En effet, le riz qui est produit dans cette commune, pourra être transformé et vendu très moins cher sur place, à travers une capacité de décorticage de 49 000 tonnes de riz paddy en trois variétés.

Il faut souligner que, le pays ne parvient pas encore à satisfaire la demande locale en matière de riz estimée à 600 000 tonnes. Et pour combler le déficit évalué à plus de 200 000 tonnes, l’État a recours aux importations.

Des importations qui lui ont coûté pour le compte de l’année 2021, 207,974 milliards de FCFA pour une quantité importée de 776 601 tonnes contre 591 597 tonnes en 2020 évaluée à 159,871 milliards de FCFA. Soit une hausse de 185 004 tonnes (31,3%) en un an.

Cameroun : l’insécurité alimentaire touche plus de 3 millions de personnes

Ce chiffre représente 11% de la population camerounaise.

3,012 millions de personnes sont en insécurité alimentaire au Cameroun. Plus de 335 000 d’entre elles sont en situation d’urgence alimentaire. Les analystes du ministère de l’Agriculture pointent trois grands facteurs responsables de cette situation : l’insécurité civile, la conjoncture internationale et les changements climatiques.

Comparé à la même période en 2022 où l’on enregistrait 2,865 millions de personnes dans cette situation, le nombre de nouvelles victimes a augmenté de 147 000 en valeur absolue et 5% en valeur relative. De façon globale, le ministre de l’Agriculture et de développement rural (Minader) Gabriel Mbairobe révèle que 335 899 personnes (1%) sont en phase d’urgence ou de famine, 2,676 millions de personnes (10%) en phase de crise alimentaire. Au total, ce sont 6,9 millions de personnes en phase sous pression, soit 22% de la population nationale.

D’après les statistiques du Cadre harmonisé du ministère de l’Agriculture, la crise actuelle est la plus grave depuis 2020. Cette année-là, ils étaient 2,6 millions de personnes en vulnérabilité alimentaire, 26,6 millions en 2021, 2,8 en 2022 et plus de 3 millions en mars 2023. Les facteurs de crise se sont aussi multipliés. En 2020, l’on comptait 7 facteurs, contre 10 cette année.

Cameroun : le Japon octroie 750 millions de F pour améliorer la sécurité alimentaire

C’est le troisième appui financier que cet Etat met à la disposition du Cameroun pour aider les communautés vulnérables.

La dotation vise à soutenir près de 750 000 personnes vulnérables dans les régions de l’Extrême-nord, du Nord, du Nord-ouest et du Sud-ouest du pays. Il s’agit principalement des enfants âgés de 6 à 59 mois, les enfants scolarisés, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes vivant avec le VIH-Sida. Ceci pour les deux prochaines années.

Cette nouvelle aide alimentaire est salutaire dans la mesure où elle constitue une bouffée d’oxygène pour les populations défavorisées et les déplacés internes dans ce contexte actuel de la flambée des prix des denrées alimentaires de premières nécessités causée entre autres par la crise russo-ukrainienne », a déclaré le Secrétaire Général du ministère des Relations extérieures, Chinmoun Oumarou.

Autre aide

« La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui(le lundi 2 mai 2022 ndlr) un crédit de 100 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) (dont 50 millions provenant du Mécanisme de réponse aux crises) afin d’aider le Cameroun à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à accroître la résilience aux chocs climatiques chez les ménages et les producteurs ciblés par le projet », peut-on lire dans le communiqué rendu public par cette institution de Bretton Woods.

Le projet bénéficiera à plus de 260 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire et vulnérables et à 159 000 agriculteurs, éleveurs et pêcheurs des communautés touchées par la crise basées dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Adamaoua et de l’Est. En outre, le projet contribuera à accroître la productivité et l’accès aux marchés dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

Il faut rappeler qu’en avril, la FAO classait le Cameroun parmi les 07 pays du Sahel et du Lac Tchad les plus touches.

En juin, notamùment le 27, le gouvernement a lancé un projet d’appui d’urgence enfaveur de la sécurité alimentaire. L’objectif est d’améliorer la sécurité alimentaire des ménages les plus vulnérables à Logone-Birni. Le but de cette initiative est de lutter contre l’insécurité alimentaire dans le septentrion. Le projet prévoit de relancer les activités agricoles et pastorales des populations vulnérables dans cette commune avec l’appui technique du Minader et du Minepia.

La FAO indique que, sept pays en particulier, à savoir: le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Nigéria sont les plus gravement touchés par cette crise. Pour la première fois, l’insécurité alimentaire aiguë dans cette région s’étend au-delà de la région du Liptako-Gourma et du lac Tchad pour atteindre des pays comme le Bénin et la Sierra Leone.

Cameroun-Extrême-Nord : trois civils assassinés à Kinguerwa

Le chef du village, son fils et son petit-fils ont été tué dans la nuit du mercredi 06 au jeudi 07 juillet 2022 lors  d’une incursion attribuée à Boko-Haram.

Boko-Haram poursuit ses exactions dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Malgré la riposte de l’Armée régulière et la collaboration des populations à travers les comités de vigilance, le sang des innocents continue d’être répandu. Trois membres d’une même famille viennent d’être assassinés par des membres de la secte islamiste Boko-Haram. Il s’agit du chef du village Kinguerwa, son fils et son petit-fils, informe notre confrère Koaci.

Selon la même source, Cette tuerie s’est déroulée vers 02h du matin au cours d’une attaque de Boko Haram. L’attaque a été perpétrée à Kinguerwa, une localité située dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord.

Cette attaque survient quelques semaines après celle du village Hitaoua dans le département du Mayo-Tsanaga. Dans la nuit du lundi 30 au mardi 31 mai 2022, sept personnes dont trois civils et quatre soldats sont  morts des suites d’un assaut de la secte islamiste. Ces sept personnes, les trois d’hier viennent s’ajouter sur les plus de 3000 civils qui ont déjà perdu la vie dans cette crise sécuritaire où l’armée affronte les terroristes depuis au moins 2014.

Le 24 juin dernier, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a entamé une visite de remobilisation des troupes dans le septentrion. En dénonçant la complicité de certains civils qui facilitent les opérations des terroristes, Joseph Beti Assomo a appelé les autorités à réajuster l’encadrement des comités de vigilance.

« Il va falloir resserrer leur encadrement monsieur le préfet, monsieur le gouverneur, que les fichiers soient bien tenus, pour qu’on sache qui est qui dans tel ou tel comité de vigilance et que nous n’ayons pas dans certains comités de vigilance des agents doubles qui sont avec nous mais qui renseignent Boko-Haram », instruit le ministre lors de sa visite à Mokolo.

Cameroun : le taux d’inflation pourrait franchir la barre de 3% en 2022

L’Institut national de la statistique (INS) du Cameroun a indiqué jeudi que le taux d’inflation du pays pourrait franchir la barre des 3% en 2022.

« Si le rythme actuel de progression des prix est maintenu, le taux d’inflation pourrait franchir la barre de 3% en 2022, en l’absence des mesures additionnelles fortes à la fois globales et ciblées de soutien aux entreprises pour une offre des produits à prix modérés et aux ménages en vue de sauvegarder leur pouvoir d’achat déjà érodé par une importante inflation cumulée de plus de 9,2% entre 2017 et 2021« , a indiqué l’INS dans une enquête de conjoncture publiée ce jeudi.

Les dysfonctionnements provoqués par la pandémie de la COVID-19 sont exacerbés par le conflit russo-ukrainien, ce qui accélère davantage l’inflation des produits importés et locaux, a constaté l’INS.

Au 1er trimestre 2022, a noté l’INS, les prix à la consommation finale des ménages ont augmenté de 4,4% en glissement annuel. « En moyenne sur les douze derniers mois, les prix ont poursuivi leur ascension en mars 2022, progressant de 2,9%, alors que la hausse n’était que de 2,3% en mars 2021, de 2,5% en janvier 2022 et de 2,7% en février 2022 », a précisé l’INS.

Selon l’enquête de conjoncture, le principal déterminant de cette poussée inflationniste est l’augmentation des prix des produits alimentaires de 6,0%, après 3,4% il y a un an, en raison surtout de l’envolée de 6,8% des prix des pains et céréales, de 6,4% de ceux des viandes, ainsi que de 10,2% des prix des huiles et graisses.

Le seuil d’inflation tolérable de 3% au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a déjà été atteint ou franchi dans six des dix chefs-lieux régionaux du Cameroun, soit respectivement 4,5% à Ebolowa (Sud), 4,4% à Bamenda (Nord-Ouest), 4,3% à Maroua (Extrême-Nord), 3,9% à Bertoua (Est), 3,6% à Bafoussam (Ouest) et 3,0% à Garoua (Nord), d’après la même source.

Cette situation se pose alors que, plus de 2,8 millions de personnes (11% de la population totale) sont actuellement en insécurité alimentaire au Cameroun, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au terme de la restitution officielle des résultats d’une enquête réalisée en collaboration avec le gouvernement et des partenaires techniques et financiers.

Au cours de la période allant de mars à mai 2022, l’accès à l’alimentation a été impacté par des prix globalement en hausse des denrées du fait de la pandémie de la COVID-19, des troubles climatiques et des conflits en cours dans le pays, une tendance qui, selon l’organisme onusien, pourrait être aggravée par la crise russo-ukrainienne.

Cameroun-insécurité alimentaire : trois régions en phase de crises

La population de ces trois régions souffre d’un manque en ressources nutritionnelles. C’est ce que renseigne une enquête menée par le ministère en charge de l’Agriculture.

La région du Sud-Ouest, celle du Nord-Ouest et de l’Extrême-Nord au Cameroun partagent toutes les maux de instabilité socio-politique. Et les conséquences n’ont pas manqué de suivre. Aujourd’hui, 23% de leur population sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë.

L’information est tirée d’une enquête faite sur la période de janvier à mars de 2022. Etablie par le ministère de l’Agriculture et du développement rurale, Minader, l’enquête est faite dans le cadre de l’identification des zones à risque et de la population en insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Selon cette dernière, c’est au total 6.082,234 personnes exposés avec 2.865,906 millions personnes en situation d’insécurité alimentaire. 253,853 autres sont en phase d’urgence et 2.612,054 personnes sont en état de crise.

Le rapport explique que cette situation trouve son fondement dans des problèmes comme les crises socio-politiques qui va jusqu’à celle entre le Russie et l’Ukraine. Également, le changement climatique qui se manifeste avec par exemple la mauvaise pluviométrie, la destruction des champs par des pachydermes et les oiseaux granivores.

Toutefois, des solutions de remédiation existent. Les agents du Minader proposent par exemple la reconstitution et le renforcement des moyens de production pour ce qui est des filières prioritaires. Elles sont le maïs, le riz, le sorgho, la banane plantain et les pommes de terre entre autres.

Par ailleurs, lutter contre l’insécurité alimentaire au Cameroun, nécessite souligne le rapport, l’accélération de la vulgarisation de la production du blé dans les bassins cibles comme celle de Bambui dans le Nord-Ouest et également dans d’autres régions. Il y a par exemple, Wassandé dans l’Adamaoua, Bansoa dans la Menoua et Bangourain dans le Noun.

Cameroun : la Banque mondiale octroie un prêt de 62 milliards de F pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Le financement approuvé le 2 mai dernier par cette institution financière, cible plus de 400 000 camerounais.

La Banque mondiale vient d’approuver un décaissement de 100 millions de dollars, soit 62,404 milliards de FCFA en faveur du Cameroun.

« La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui(le lundi 2 mai 2022 ndlr) un crédit de 100 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) (dont 50 millions provenant du Mécanisme de réponse aux crises) afin d’aider le Cameroun à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à accroître la résilience aux chocs climatiques chez les ménages et les producteurs ciblés par le projet », peut-on lire dans le communiqué rendu public par cette institution de Bretton Woods.

Le projet bénéficiera à plus de 260 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire et vulnérables et à 159 000 agriculteurs, éleveurs et pêcheurs des communautés touchées par la crise basées dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Adamaoua et de l’Est.

 En outre, le projet contribuera à accroître la productivité et l’accès aux marchés dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

« Nous savons que l’agriculture joue un rôle clé dans l’emploi au Cameroun et emploie près de 43% de la population active. Mais avec les conditions climatiques actuelles, environ 2 millions de personnes, soit 9 % de la population camerounaise, vivent dans des zones touchées par la sécheresse, ce qui signifie qu’environ 8 % de la contribution au PIB de la production agricole est compromise chaque année », a déclaré Abdoulaye Seck, responsable pays de la Banque mondiale. Directeur pour le Cameroun.

Le projet sera mis en œuvre à travers trois piliers essentiels qui sont : un soutien à la stabilisation alimentaire et nutritionnelle en réaction à un choc précoce, le renforcement de la capacité de production intelligente du point de vue climatique des petits exploitants, et un soutien à la surveillance de la crise de la sécurité alimentaire et la capacité de coordination du gouvernement, via des systèmes numériques et d’information innovants. A terme, l’initiative vise à « accroître la productivité et l’accès aux marchés dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche ».

Insécurité alimentaire : le Cameroun parmi les 7 pays du Sahel et du Lac Tchad les plus touchés   

 

C’est ce qui ressort d’une réunion portant sur la crise alimentaire et nutritionnelle, organisée par trois institutions internationales mercredi 6 avril 2022.

Le 6 avril, une réunion a été organisée par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, l’Union européenne et le Réseau mondial contre les crises alimentaires, codirigé par la FAO.

« Crises alimentaires et nutritionnelles dans les régions du Sahel et du lac Tchad: il est temps d’agir maintenant et de mieux se mobiliser pour l’avenir dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest», c’est le thème de ladite rencontre.

Cette réunion a rassemblé des décideurs politiques et des acteurs non étatiques du Sahel, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale et leurs partenaires internationaux. Elle avait pour but de mobiliser un surcroît d’assistance humanitaire, alimentaire, nutritionnelle et de sauvegarde des moyens de subsistance pour les populations les plus touchées et de renouveler un engagement politique de long terme en faveur de politiques structurelles traitant les causes sous-jacentes des crises alimentaires et nutritionnelles.

Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le total des contributions annoncées s’élève à 1,79 milliards d’euros, en regard d’appel humanitaire de 3,8 milliards d’euros pour l’ensemble régional comprenant le Sahel et l’Afrique de l’Ouest. À cette somme, s’ajoute une contribution de 67 millions d’euros d’assistance humanitaire annoncée par l’Union européenne. Cet apport porte à ce jour le total des contributions destinées aux pays touchés dans les régions du Sahel et du lac Tchad à 240 millions d’euros en 2022.

L’Union européenne a aussi mis de côté la somme de 654 millions d’euros pour la période 2021-2024, consacrée à l’apport d’une assistance de long terme au développement dans les sept pays les plus touchés par la crise alimentaire structurelle.

Pour la troisième année consécutive, les pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest sont confrontés à une crise alimentaire et nutritionnelle d’ampleur exceptionnelle. Le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire a presque quadruplé de 2019 à 2022, passant de 10,8 millions à 40,7 millions au cours de cette période, et des millions d’autres risquent de basculer dans une situation de crise, voire pire.

 La FAO indique que, sept pays en particulier, à savoir : le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Nigéria sont les plus gravement touchés par cette crise. Pour la première fois, l’insécurité alimentaire aiguë dans cette région s’étend au-delà de la région du Liptako-Gourma et du lac Tchad pour atteindre des pays comme le Bénin et la Sierra Leone.

Cameroun : la BM veut investir 60 milliards F dans un projet pour lutter contre l’insécurité alimentaire

 

Le ministre de l’Agriculture a échangé sur le sujet le 08 mars avec le directeur régional Afrique pour le développement durable de la BM

Gabriel Mbairobe, ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a reçu en audience Siméon Ehui, le directeur pour la région Afrique de la Banque mondiale (BM) en charge du développement durable.

«  Nous sommes en discussion avec le Cameroun pour la finalisation d’un projet de lutte contre l’insécurité alimentaire, d’un montant de 100 millions de dollars (près de 60 milliards de FCFA). Il est question de voir comment maturer et finaliser ce projet », a déclaré Siméon Ehui au sortir de l’audience.

Selon le ministère de l’Agriculture, ce projet de lutte contre l’insécurité alimentaire devrait décupler l’assistance aux personnes en situation d’urgence alimentaire sur le territoire camerounais, accompagner les petits exploitants agricoles dans l’accroissement des rendements agricoles et sensibiliser les populations sur les effets des changements climatiques.

Statistiques

Environ 2,7 millions de personnes sont en insécurité alimentaire aiguë (Cadre Harmonisé (CH), Phases 3 à 5) au Cameroun pour la phase courante d’octobre-décembre 2020 et 2,3 millions (9%) en phase projetée (Juin-Août 2021). La grande majorité de ces personnes se trouvent dans les régions de l’Extrême-Nord, Nord-Ouest, Littoral et Sud-Ouest et Adamaoua selon l’Action contre la faim (ACF)

Selon Ocha Cameroon, les raisons sont d’ordre sécuritaire et climatique (rareté des pluies). Mais aussi  « les attaques des oiseaux granivores et des pachydermes sur les cultures qui ont sérieusement perturbé la saison agricole 2021 ». Pour toutes ces raisons, l’organisation parle de « menace à la sécurité alimentaire de plusieurs communautés ».

L’insécurité alimentaire résulte essentiellement d’une consommation alimentaire inadéquate (10.7% de la population), de stratégies adaptations négatives basées sur la consommation alimentaire ou sur les moyens d’existence (respectivement 10.2% et 17.2% des ménages), ou de la vulnérabilité économique, avec 33.2% de la population consacrant 65% ou plus de leurs dépenses aux aliments. Par ailleurs, 1.1% des ménages souffrent de faim grave à très grave.

 

Cameroun : Les régions en crise menacées d’insécurité alimentaire

 

 C’est ce que révèlent, les projections du Cadre harmonisé d’octobre 2021.

 « Il ressort des données de l’Enquête Nationale sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (ENSAN), collectées auprès de 9.959 ménages dans les 10 régions du Cameroun, que le pays fait face à diverses crises auxquelles s’est ajoutée en 2020 la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Ces évènements fragilisent la sécurité alimentaire des populations les plus vulnérables », révèle ACF.

Environ 2,7 millions de personnes sont en insécurité alimentaire aiguë (Cadre Harmonisé (CH), Phases 3 à 5) au Cameroun pour la phase courante d’octobre-décembre 2020 et 2,3 millions (9%) en phase projetée (Juin-Août 2021). La grande majorité de ces personnes se trouvent dans les régions de l’Extrême-Nord, Nord-Ouest, Littoral et Sud-Ouest et Adamaoua selon l’Action contre la faim (ACF)

Selon Ocha Cameroon, les raisons sont d’ordre sécuritaire et climatique (rareté des pluies). Mais aussi  « les attaques des oiseaux granivores et des pachydermes sur les cultures qui ont sérieusement perturbé la saison agricole 2021 ».Pour toutes ces raisons, elle parle de « menace à la sécurité alimentaire de plusieurs communautés ».

L’insécurité alimentaire résulte essentiellement d’une consommation alimentaire inadéquate (10.7% de la population), de stratégies d’adaptation négatives basées sur la consommation alimentaire ou sur les moyens d’existence (respectivement 10.2% et 17.2% des ménages), ou de la vulnérabilité économique, avec 33.2% de la population consacrant 65% ou plus de leurs dépenses aux aliments. Par ailleurs, 1.1% des ménages souffrent de faim grave à très grave.

« Près du tiers (32.4%) des ménages au Cameroun ont une alimentation peu diversifiée, composée d’au plus quatre groupes d’aliments, et ce davantage dans les régions du Littoral (48.4%), de l’Extrême-Nord (39.1%) et du Nord-Ouest (36.7%) », indique ACF.

 

Cameroun : augmentation du taux d’obésité au sein de la population

Le taux d’obésité dans le pays était de 8, 6% en 2014 contre 5,6% en 2005.

Le nombre de personnes souffrant d’obésité dans le monde ne cesse d’augmenter. Cette situation est considérée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) comme un problème de santé publique. Le Cameroun n’échappe pas à ce phénomène. 8,6% de la population âgée de plus de 18 ans était en surpoids en 2014, révèle la Banque mondiale dans un rapport intitulé « Briser les obstacles au commerce agricole régional en Afrique centrale», rendu public en août.

Le phénomène évoqué désigne un excès de masse grasse entraînant des conséquences sur la santé (diabète, problèmes cardiaques, etc). Il est constaté lorsque le quotient entre le poids et la taille d’un individu est supérieur à 30. Lorsqu’il varie entre 25 et 30, la personne est en surpoids, signe qu’elle devrait commencer à prendre des mesures pour réduire sa masse grasse.

Le pourcentage ainsi révélé est en augmentation par rapport aux 5,6% enregistrés en 2005. La courbe du phénomène chez l’enfant et le nouveau-né camerounais va dans le sens contraire (8,7% en 2005 et 6,7% en 2014).

« Briser les obstacles au commerce agricole régional en Afrique centrale » révèle dans le même temps une réduction de la sous-alimentation dans le pays. Selon ce rapport, 20,2% de la population camerounaise était affectée par la sous-alimentation. Aujourd’hui, seuls 7,9% en sont atteints.

Les nouvelles proportions d’obésité dans le pays pourraient en partie trouver leur explication dans la réduction de la sous-alimentation. Dans un récent bulletin d’information, l’Oms fait savoir que le taux d’obésité augmente parce que « les gens mangent plus qu’avant ». Les autres causes peuvent être le manque d’exercice physique, la consommation prioritaire des aliments manufacturés, des facteurs liés au stress ou à la prise de médicaments.

Le Cameroun présente toutefois un paradoxe dans la mesure où le pays fait face à un problème d’insécurité alimentaire sévère, principalement dans ses trois régions septentrionales et ses zones rurales. 27,6% de la population totale est en touchée selon la Banque mondiale. Un pourcentage toutefois bas par rapport aux 36,7% avancés par le Programme alimentaire mondial (Pam) en avril dernier.

On parle d’insécurité alimentaire lorsque la disponibilité d’aliments sains et nutritifs, ou la capacité d’en acquérir en quantité suffisante est  limitée ou tout au moins incertaine. Les conséquences sont visibles chez les enfants dont 31,7% accusent un retard de croissance au Cameroun, indique la Banque mondiale.

Cameroun: l’insécurité alimentaire sévit dans l’Extrême-Nord

La sècheresse est le principal facteur à l’origine de la famine qui perdure dans cette partie du pays. A cela s’ajoute l’insécurité causée par la secte islamiste Boko Haram.

Le gouvernement camerounais et les Nations Unies se sont entendus sur un programme d’aide au développement qui prévoit de conjuguer leurs efforts en vue d’éradiquer l’insécurité alimentaire, un phénomène endémique auquel est exposée environ un tiers de la population dans la région de l’Extrême-Nord, par ailleurs en proie à la menace terroriste.

Zone aride, la région de l’Extrême-Nord est connue pour être une partie du territoire camerounais où le quotidien des populations est en permanence rythmé par la sécheresse. Les précipitations y sont peu abondantes, la saison sèche y étant plutôt longue, s’étendant jusqu’à sept mois.

Ces aléas climatiques constituent un immense défi pour cette région, par ailleurs secouée par les attaques de la secte islamiste Boko Haram, qu’une offensive menée depuis 2014 par l’armée camerounaise, en collaboration avec les forces nigériane, tchadienne et nigérienne dans le cadre de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), a cependant permis d’atténuer.

Sur les huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) définis par les Nations Unies, ce pays d’Afrique centrale n’a pu en réaliser que deux : ceux liés à la réduction de l’incidence du VIH et de la faim. Ainsi, les efforts accomplis ont permis de ramener à 15,4% le taux d’insécurité alimentaire sur l’ensemble du territoire national en 2015, selon les estimations.

Dans l’Extrême-Nord, la situation demeure toutefois préoccupante. Quelque 400.000 personnes, soit 33,6% de la population de la région, y sont identifiées comme étant à risque d’insécurité alimentaire, alertent les Nations Unies dans un constat qui déclare trois autres régions affectées par le phénomène, le Nord, l’Adamaoua et l’Est, pour un taux général de 19%.

Selon les mêmes estimations, trois personnes sur quatre (74,3%) sont aussi recensées comme pauvres dans l’Extrême-Nord, soit environ le double de la moyenne nationale établie à 37,9%.

En collaboration avec les Nations Unies, le gouvernement annonce sa détermination à concentrer ses efforts dans cette région et les trois autres afin de soulager la souffrance de leurs populations en allouant une partie de budget du plan cadre pour l’aide au développement, chiffré à un total de 626,328 millions de dollars entre 2018 et 2020, pour leur fournir une assistance alimentaire et vivrière.

Ce programme conjoint projette aussi d’appuyer la production, la transformation, la conservation et la commercialisation des produits agricoles et de l’élevage et d’améliorer les infrastructures d’élevage.

 

Insécurité alimentaire: la région de l’Extrême-Nord toujours sous la menace

La revue stratégique de la sécurité alimentaire et de la nutrition publiée par le Pam révèle que 35% des personnes y vivant sont touchées par le phénomène

Au Cameroun, la région de l’Extrême-Nord demeure sous la menace de l’insécurité alimentaire. Selon la revue stratégique de la sécuritaire alimentaire et de la nutrition présentée le 15 mars dernier par le Programme alimentaire mondial (Pam), 35% de la population de cette région serait affectée par ce phénomène.

L’Extrême-Nord est, selon ladite revue, la région où sévit le plus l’insécurité alimentaire. Elle est suivie du Littoral (4%), du Centre (3%), du Nord-Ouest (2%) et du Sud-Ouest (0,7%). Ce qui porte à 9% le pourcentage de Camerounais affectés.

En 2015 déjà, la région était considérée, par le Programme national de sécurité alimentaire (PNSA), qui dépend du ministère en charge de l’Agriculture, comme la région la plus exposée à l’insécurité alimentaire. Dans un rapport intitulé «Evaluation de la sécurité alimentaire dans les régions de l’Est, Adamaoua, Nord et Extrême-Nord», le PNSA indiquait que la région de l’Extrême-Nord avait une population chiffrée à 3 993 007 habitants, dont 202 544 victimes d’une insécurité alimentaire sévère et 1 215 263 la vivant de manière modérée. Ce qui portait à 35,5% la fraction de la population affectée à cette période.

Les fortes pluviométries qui y causent des inondations, la sécheresse et l’infertilité des sols sont les facteurs qui favorisent cette situation. De plus, l’Extrême-Nord est sujet à une insécurité qu’entretient la secte terroriste Boko Haram.

Les attaques de Boko Haram avaient contraint de nombreuses familles d’agriculteurs et d’éleveurs à abandonner foyers et villages pour se réfugier dans des villages éloignés de la frontière Cameroun-Nigéria. Ce qui a pour conséquence l’abandon des champs, par ricochet la diminution de la production agricole, ainsi que des troupeaux qui sont ravis par les membres de la secte.