Le président de l’Addec exclu des universités camerounaises

Jean Thierry Batoum Nyobe et d’autres responsables de l’l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun ont été lourdement sanctionnés par le Minesup

Le président de l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (ADDEC), Jean Thierry Batoum Nyobe a été exclu des universités publiques aux termes d’une décision rendue publique par le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo.

Le secrétaire général de l’ADDEC, Barthélémy Tchialeu Demanga, et un membre actif de l’organisation, Adolphe Tayou, écopent pour leur part d’une exclusion temporaire de deux années académiques « pour fraude à l’examen de fin du premier semestre de l’année académique 2013-2014, incitation à la désobéissance, actes contraires à l’éthique universitaire ».

Il est aussi reproché au second cité le « non-respect des autorités administratives, affichage et distribution des tracts et campagne d’incitation à la désobéissance, tous actes susceptibles de compromettre le bon fonctionnement de l’institution ».

L’ADDEC réfute ces accusations en bloc et invoque  »des persécutions » dont sont victimes ses membres depuis un certain temps.

En mars 2014, cette organisation rappelle avoir dénoncé, pacifiquement, l’augmentation des droits universitaires qui sont passés de 50.000 à 56.000 FCFA, en violation flagrante du décret présidentiel du 19 janvier 1993 qui institue lesdits frais.

A la suite de ces dénonciations, apprend-on, le recteur de l’université de Yaoundé I convoqua les parents de certains membres de l’ADDEC afin de les inciter à amener leur progéniture à démissionner de l’association.

Plus tard, les récalcitrants seront traduits devant le conseil de discipline de leur établissement où, cette fois, de nouvelles accusations portant sur leurs activités au sein de l’association leur furent brandies.

Et, alors que l’ONG Human Rights Initiatives vient d’ouvrir une enquête sur le sujet, les concernés ont individuellement adressé un recours gracieux préalable auprès du ministre de l’Enseignement supérieur avant, éventuellement, de saisir les tribunaux compétents.


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