Pour justifier l’échec du Cameroun aux Jeux olympiques, le président du Comité national olympique et sportif (CNOSC) évoque la mise à disponibilité tardive des moyens et le contexte sanitaire marqué par la pandémie du Covid-19.
«Le Cameroun n’as pas eu accès au podium, mais je pense que nos athlètes se sont battus au mieux de leur forme. Il y avait plus forts qu’eux. Il faut maintenant tirer les leçons de cette participation, se réajuster pour Paris 2024», affirme Ahmad Kalkaba Malboum, le président du CNOSC sur les antennes de la CRTV, a radio publique.
Comme en 2012 et 2016, le Cameroun termine au fond du classement sans aucune médaille remportée. Le colonel à la retraite Ahmad Kalkaba Malboum accuse. « Moi j’ai le sentiment que le potentiel, le talent existe. Mais nous n’avons pas eu les moyens disponibles en temps voulu pour essayer de mettre les sportifs au niveau souhaité. Il y a aussi l’environnement qui ne permettait pas les déplacements d’un pays à un autre. Il a manqué pour certains de nos athlètes de bons sparring parthners», justifie-t-il.
Il promet une évaluation plus profonde des débâcles de nos athlètes aux Jeux olympiques. Rappelons que les derniers lauriers remportés par le Cameroun aux J.O était l’œuvre de Françoise Mbango, médaillé d’or au triple saut en 2004 et 2008.
Alors que la délégation camerounaise présente aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 n’a ramené aucune médaille de cette compétition si particulière tout en ayant vendu chèrement leur peau, aucun de ces athlètes n’a réussi à succéder à Françoise Mbango Etone (photo), la dernière athlète médaillée du côté de Pékin, en 2008.
En attendant les prochains Jeux de Paris en 2024 et avec beaucoup d’espoir sur de futures potentielles médailles, l’occasion est toute trouvée pour revenir sur des faits historiques avec les cinq médailles obtenues par le pays dans l’histoire des Jeux Olympiques modernes.
C’est à Athènes que Mbango Etone a remporté son premier titre olympique.
Une performance forcément héroïque
Lorsque l’on se trouve aux Jeux Olympiques, on prend part à la quintessence de notre sport, d’une discipline ou d’une épreuve en particulier. La haute performance ne suffit plus, seule la perfection peut dans certaines disciplines, vous permettre de monter sur la plus haute marche du podium.
De telles exigences ont fait la légende du sport et font des Jeux Olympiques, un événement attendu tous les quatre ans par les meilleurs athlètes du monde. Comme dans tout sport ou toute discipline, il faut surpasser toute idée de simple performance si l’on espère de grandes choses, des choses historiques.
Il faut tout maîtriser sur le bout des doigts, comprendre toutes les données nécessaires à la victoire et les mettre en œuvre pour devenir le plus grand sportif de sa discipline, le temps d’une olympiade. Comme un joueur de cartes se doit de connaître les règles du poker sur le bout des doigts pour s’assurer d’une certaine réussite, un sportif ne peut rien laisser au hasard s’il veut dominer sa discipline.
Dans l’histoire, seuls quelques athlètes camerounais ont réussi à le faire, entrant directement dans la légende de leur pays. Qui sont-ils ?
L’unique Isaac Menyoli
Il est un être à part, une ligne magnifique de l’histoire du sport camerounais : Isaac Menyoli est le seul sportif camerounais à avoir participé aux Jeux Olympiques d’hiver. Ce n’est pas une surprise d’annoncer que les sports regroupés dans cette olympiade ne sont en rien les spécialités nationales, et pourtant !
Avec une idée philanthrope en tête et souhaitant alerter sur les dangers du SIDA dans son pays, l’architecte de métier a participé aux épreuves de ski de fond aux JO de Salt Lake City 2002 sans ne remporter de médaille mais en entrant tout de même dans l’histoire de son pays.
Les Jeux Olympiques offrent des histoires incroyables.
Joseph Bessala
Le regretté boxeur des poids welters sera toujours le premier sportif camerounais à avoir remporté une médaille dans une olympiade. Ce fut en 1968 à Mexico, au cours de Jeux restés dans la mémoire collective. Défait en finale, le boxeur a finalement remporté la médaille d’argent.
Martin Ndongo-Ebanga
Autre boxeur entré dans la légende du sport national, Ndongo-Ebanga a lui, remporté la médaille de bronze à l’issue de la petite finale des poids légers lors des olympiades disputées en 1984, à Los Angeles.
Les médaillés d’or : l’équipe de football et Françoise Mbango Etone
Nous ne pouvons pas tous les citer mais les footballeurs camerounais présents aux Jeux de Sydney en 2000 sont définitivement entrés dans la légende et la mémoire collective en offrant la première médaille d’or de l’histoire du Cameroun. Parmi eux, on compte l’inévitable Samuel Eto’o, alors âgé de 19 ans ou Modeste M’Bami, d’un an son cadet. Une génération dorée qui l’avait emporté face à l’Espagne de Carles Puyol en finale.
En 2004 et 2008, celle que l’on peut allègrement qualifier de plus grande sportive de l’histoire du Cameroun avec deux titres olympiques sur triple saut, a fait parler sa magie à Athènes puis Pékin. Françoise Mbango Etone possède désormais la nationalité française, au plus grand damne des admirateurs du sport national.
Des médailles en 2024 ?
En pleine progression, les judokates et lutteuses Vanessa Mballa Atangana et Joseph Emilienne Essombe Tiako, championnes d’Afrique en titre, pourraient voler la vedette à certaines stars mondiales en vue de Paris 2024. Il reste trois ans à ces deux championnes pour apporter une nouvelle mondiale au Cameroun, attendue depuis 2008, déjà.
Avec un temps de 20’65 secondes, le sprinteur a perdu à l’étape des séries du 200 mètres. Il remet en cause sa préparation.
Invité aux jeux olympiques, Emmanuel Eseme sort à l’étape des séries. L’athlète camerounais a effectué un temps de 20’65 secondes sur le trajet de 200 mètres.
«C’est une compétition, il y a des jours où on gagne et des jours où on perd. C’est vrai que 20’65 secondes, ce n’est pas mon ‘‘personnal best’’; j’ai déjà eu à faire mieux que ça. Initialement, j’étais très stressé. Mais quand je me suis rendu compte que je suis dans la course, je mène la course, je ne sais pas: j’ai paniqué ou bien c’est la fatigue, je ne sais vraiment pas», s’est-il expliqué au micro de la CRTV Radio. Il ajoute que : « Si la préparation à ces jeux était beaucoup plus encadrée, je pense que j’aurais pu faire mieux. La préparation n’a pas été la meilleure qu’il soit».
Un seul athlète reste en course sur les 12 qui constituaient la Cameroon olympic team. Il s’agit de la lutteuse Emilienne Essombe Tiako (lutte), porte-étendard du pays). Emilienne Essombe Tiako combattra le 5 août aux environs de 3h30 du matin.
Avec ses 77 trophées remportés sur la scène nationale et internationale, Joseph Kono ’71 ans) est certainement l’un des plus grands sportifs camerounais de tous les temps. Cet ancien grand champion de cyclisme a accepté de sortir de sa réserve habituelle pour Journal du Cameroun TV.
Si son papa cycliste lui a acheté son premier vélo, « pour aller à l’école », il souhaitait surtout pour lui qu’il se consacre à ses études. Dans cet entretien, Joseph Kono, le septuple champion du Cameroun raconte comment il a commencé la compétition par hasard « grâce à la volonté de Dieu« , un jour de fête de l’indépendance, le 1er janvier 1969, à Mfou.
S’il a participé à quatre olympiades : Munich 1972- Montréal 1976- Moscou 1980 et Los Angeles 1984 (un record pour un camerounais), il garde surtout un excellent souvenir du Tour de Côte d’ivoire et du Tour du Zaïre, où il rencontra les défunts président Felix Houphouët Boigny et Mobutu Seseseko Wazabanga …
Visionnez l’interview de la légende en cliquant lien suivant : Joseph Kono
Les Lionnes indomptables affrontent la sélection congolaise ce mardi en match retour, dans le cadre des qualifications aux Jeux Olympiques de 2020.
Les sélections camerounaises et congolaises s’affrontent ce jour en match retour de la troisième phase des éliminatoires des Jeux olympiques de Tokyo 2020. Les Lionnes indomptables, sorties victorieuses face aux Congolaises jeudi dernier (2-0) restent sous pression. La liste intégrale des joueuses.