Cameroun: le Pca de la Sonara John Ebong Ngole est-il atteint de troubles mentaux ?

John Ebong Ngole se serait fait « délivrer » de ses troubles mentaux par le pasteur nigérian TB Joshua, ce dimanche 30 juillet 2017.

Le président du conseil d’administration de la Société nationale de raffinage du Cameroun (Sonara) est-il atteint de troubles mentaux graves ? C’est l’interrogation que suscite une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. On y voit  un homme ayant tous les traits de John Ebong Ngole en pleine séance de délivrance au Nigeria.

Cette vidéo est, en effet, un enregistrement du culte du célèbre pasteur Tb Joshua du dimanche 30 juillet, prise à 15h25. Le supposé John Ebong Ngole est à genoux, dans une file visiblement réservée aux personnes souffrantes de « mental disorder » (troubles mentaux). Par la suite, touché par le pasteur, il se contorsionne sur le sol.

Selon le « Cameroon Daily journal », le Pca de la Sonara traine ces troubles mentaux depuis bientôt quatre ans et serait même incapable d’assurer normalement ses fonctions à la tête de cette entreprise d’Etat ; l’option de la délivrance serait donc apparue comme seul moyen pour lui de retrouver toute sa santé.

A 74 ans, John Ebong Ngole est un fils de pasteur. Son père a été le premier modérateur de l’Eglise presbytérienne au Cameroun. Le PCA de la Sonara a occupé plusieurs fonctions au sein du gouvernement notamment celles de ministre chargé de missions à la présidence de la République ou encore celle de gouverneur de la région du Sud-ouest.

En 2013, son nom a été longuement cité dans l’affaire Charles Metouck ; du nom de l’ancien directeur général de la Sonara accusé de détournement en coaction de plus de 60 milliards de Francs Cfa et de destruction de preuves. En rappel, Charles Metouck avait été arrêté à la suite d’une incursion dans son ancien bureau alors qu’il venait d’être débarqué de son poste de directeur général. Il lui était reproché d’avoir profité pour passer à la broyeuse, des documents vraisemblablement compromettants.

Seulement, pour sa défense, l’ex Dg avait présenté une lettre du Pca John Ebong Ngole, lui donnant autorisation de se rendre à l’entreprise du 18 au 21 février 2013 à l’effet de «préparer la transmission des dossiers au directeur général». Suspecte correspondance, car la passation de service s’était tenue le vendredi 15 février dans la foulée de la lecture du décret présidentiel, et il y avait eu une transmission de documents pendant cette cérémonie.

John Ebong Ngole a cependant réussi à sortir indemne de tous ces ennuis judiciaires, payant juste d’une place de sénateur en 2013, lorsque son nom avait été retiré de la liste des candidats Rdpc à la dernière minute.