Cameroun: les journalistes David Eyengue et Théodore Tchopa, libres

Ils ont quitté les cellules du GSO où ils étaient détenus.

L’information a commencé à circuler sur les réseaux sociaux en début de matinée. C’est acté. Les journalistes Théodore Tchopa et David Eyengue sont libres. Ils sont sortis des cellules du GSO où ils étaient détenus. Une libération obtenue entre autres grâce aux démarches entreprises par le Directeur de publication de Le Jour et des regroupements de la corporation notamment le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC), auprès des autorités de la police judiciaire.

Ces hommes de médias travaillant pour le compte du quotidien Le Jour ont été interpellés le 28 janvier dans le domicile de Albert Dzongang à Douala en même temps que ce dernier et Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

Cameroun: les deux journalistes détenus ont participé à des manifestations non autorisées [MINCOM]

Interviewé ce 1er février par Radio France internationale (RFI), il fait le point sur les arrestations de samedi 26 janvier et rappelle que les juridictions compétentes vont décider du sort des hommes de médias gardés à vue.

«Les journalistes ne sont pas au-dessus des lois. Les deux journalistes n’ont certes pas commis de délits de presse, mais ce sont des citoyens qui ont participé à des manifestations non autorisées. Je peux vous garantir qu’ils passeront également à l’audition devant les juridictions compétentes et ce sont ces juridictions compétentes qui vont statuer sur leur sort», réagit René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication (MINCOM) sur les antennes de Radio France internationale (RFI) ce 1er février. Le MINCOM s’exprime ainsi au sujet de Théodore Tchopa et David Eyengue, journalistes au quotidien Le Jour interpellés le 28 janvier en même temps que Maurice Kamto et des partisans du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et détenus depuis lors au Groupement spécial d’opération (GSO) à Yaoundé.

Au micro de la journaliste Binta Ndiaye de RFI, le ministre réitère également que les forces de maintien de l’ordre n’ont pas tiré à balles réelles sur les manifestants samedi dernier, mais ont utilisé «des balles non létales, […] celles auxquelles toutes les forces de maintien de l’ordre à travers le monde ont recours dans ce genre de situation». Il ajoute par ailleurs, que les casses dans les représentations diplomatiques du Cameroun à Paris et Berlin sont imputées au leader d’opposition, dans la mesure où les manifestants brandissaient l’effigie de Maurice Kamto tout en se réclamant du MRC. Huit chefs d’accusation dont rébellion de groupe, hostilité contre la patrie, insurrection, incitation à la révolte pèsent sur Maurice Kamto. D’après le ministre, près de 147 personnes sont détenues à ce jour.