Cameroun : Kareyce Fotso dénonce des violences extrêmes infligées à certaines femmes

L’artiste camerounaise saisit l’occasion de la célébration de la 38è édition de la journée internationale de la femme pour dire « plus jamais ça ».

Elle saisit l’opportunité de la journée internationale des droits des femmes pour dire non aux souffrances infligées aux femmes, aux négligences dont certaines sont mortes ou encore aux traitements barbares et sans pitié dont elles sont victimes. Ce 08 mars 2023, Kareyce Fotso jette un coup d’œil dans le rétroviseur avant de plonger sa plume engagée dans l’encre. Elle dénonce avec la dernière énergie le traitement sans pitié ou soumis à Florence Ayafor, Vanessa Tchatchoua, Monique Kouma Tekel, etc. « Plus jamais ça », martèle l’auteure du titre à succès « je connais parler français ». Voici l’intégralité de son message publié sur Facebook.

« Journée international des droits de la femme : plus jamais ça

Florence Ayafor, gardienne de prison âgée de 46 ans, a été kidnappée le 29 septembre 2019, non loin de Santa (région du Nord-Ouest du Cameroun), alors qu’elle revenait des obsèques. Elle sera violée, torturée et assassinée le 30 septembre 2019. Son supplice et son exécution seront filmés par ses bourreaux et diffusés sur les réseaux.

Vanessa Tchatchoua, le 20 août 2011 à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé, Vanessa Tchatchoua alors âgée de 17 ans donne naissance à un bébé prématuré qui va disparaître de la couveuse de cette formation hospitalière. Convaincue de la complicité de l’hôpital dans cette disparition, Vanessa en fera le siège pendant six mois afin de revendiquer son enfant avant d’y être délogée .Malgré ses cris de détresse elle n’a jamais retrouvé son enfant.

Maman exécutée avec son bébé sur le dos La vidéo dure plus de deux minutes et circule sur les réseaux sociaux. On y voit deux femmes, l’une porte un bébé sur le dos, l’autre tient une petite fille par la main. Derrière elles, deux hommes en uniforme de l’armée, munis de pistolets mitrailleurs, les forcent à avancer. Ils bandent les yeux des femmes, mettent un tee-shirt sur la tête de la petite fille, reculent, puis tirent près d’une vingtaine de fois. L’homme qui filme s’approche des corps sans vie, ensanglantés, avant d’arrêter la vidéo.

Monique Koumatekel dimanche 13 mars 2016, hôpital Laquintinie Douala, Monique âgée de 31 ans enceinte des jumeaux, perd la vie sur le parvis de l’hôpital Laquintinie, ventre ouvert au scalpel par une autre femme pour en extirper deux fœtus.

Motokwa

KF

Votre Mama Africa »

Cameroun : journée internationale de la femme, la fête du business

A quelques heures du défilé, les ateliers de coutures et points de vente pagne déjà confectionné ne désemplissent pas. Le business développé autour de cet événement se porte plutôt bien.

15 000F est le prix unitaire du pagne du 8 mars depuis quelques jours. Le prix du tissu initialement prévu à 6800 FCFA, a drastiquement augmenté. Entre vente du pagne à prix d’or, tenue déjà confectionnée  et couture,  les commerçants et couturiers se frottent les mains

Il est 13 heures quand nous arrivons au marché de Mvog-Mbi le lundi 07 mars 2022 pour prendre le pool des préparatifs. L’effervescence de la fête monte.  Dans l’une des boutiques placée à l’intérieur du marché,  on aperçoit plus d’une dizaine de « Kaba » accrochés juste à l’entrée. Et à l’intérieur,  des femmes  se ravitaillent.

Après avoir essayé quelques tenues, Angèle, une des clientes se confie : «  Je suis venue acheter un Kaba car,  je n’ai pas pu avoir le pagne. On m’a fait savoir qu’il y’a rupture de stock ». explique-t-elle avec un Kaba qu’elle tient à la main.

Dans cette boutique, le Kaba se vend à partir de 10.000 Fcfa. « Le prix est légèrement discutable. J’avais  acheté plusieurs pagnes, dont une pièce m’avait coûté 10.000 Fcfa, chez une revendeuse. Et j’ai essayé de faire quelques tenues afin de pouvoir les vendre et me faire de l’argent », révèle Corine, couturière au marché Mvog-Mbi.

Non loin de sa boutique, deux jeunes hommes vendent des T-shirts de plusieurs couleurs à l’occasion de la fête du huit mars. « Polo du huit mars à 5000 Fcfa la pièce. Où sont les femmes,  venez me tromper », lance un commerçant.

Ce dernier ajoute que,  ce n’est que depuis jeudi dernier qu’il a réussi à écouler un stock considérable de marchandise.

« Je vends ces T-shirts du huit mars depuis la semaine surpassée, je les floque moi-même. Et je fais la pièce à 5000 Fcfa je laisse le dernier prix à 4000 Fcfa », explique-t’il. De plus, « les affaires se passent bien. Les femmes sont intéressées et achètent ».

Plus loin au quartier Kondengui, dans le 4ème arrondissement de la ville de Yaoundé, tous les ateliers sont ouverts. Sous pression, les couturiers veulent achever les travaux. C’est le cas spécifique de Gisèle. Assise dans son atelier depuis le début de journée, celle-ci  avoue être débordée. Six clientes attendent de récupérer leurs habits.  « J’ai encore une dizaine d’habit à terminer. Depuis la semaine passée j’ai arrêté de prendre les tissus pour la confession des tenues de peur de ne pas satisfaire toute ma clientèle », lance-t-elle. Dans son atelier, les coutures se font à partir de 5000 Fcfa pour des modèles simples et 10000 Fcfa pour des robes.

Pour ce qui est du pagne, les femmes évoquent qu’elles ne le trouvent plus dans les points de ventes. C’est pourquoi elles optent pour des tenues confectionnées.

Cameroun : 100 jeunes filles formées en leadership dans l’Extrême-Nord

Elles ont reçu une formation dans en management associatif à l’approche de la célébration de la journée internationale de la femme.

Pendant trois mois, 100 jeunes filles de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun ont vu leurs connaissances en management s’accroître. C’est à l’initiative de l’association Rayons de Soleil.

La séance de coaching jouit de l’accompagnement  du Haut-commissariat du Canada. Mais aussi du ministère chargé de la Promotion de la femme et de la mairie de Maroua 1.

Cette formation organisée à Maroua est placée sous le thème : « renforcement de la participation des jeunes filles de l’Extrême-Nord dans la société civile à travers la formation et le coaching en leadership et management associatif ».

Un atelier qui vient à point nommé selon le maire de Maroua 1 qui ne cache pas son appréciation. Il s’appuie sur les défis sécuritaires, sanitaires, économiques et environnementaux auxquels fait face la région.

 « La contribution  des femmes et des jeunes filles dans les efforts de développement peut être significative. Il est donc impératif que celles-ci s’impliquent activement et fassent entendre leurs voix dans le processus de décisions », renseigne Hamadou Hamidou, maire de la commune de Maroua 1er.

Ce sont donc des filles âgées entre 18 et 30 ans qui viennent d’être équipées. Recevant ainsi des outils nécessaires pour une meilleure participation citoyenne à travers la société civile.

Elles voient de ce fait leurs aptitudes en leadership et management associatif prendre un nouveau cap selon l’objectif fixé par l’association Rayons de Soleil.

 « Accompagner les jeunes filles pour qu’à long terme, elles soient capables de créer ou gérer efficacement des associations. Aussi, initier et implémenter avec succès des projets au sein de leurs communautés. Sans oublier, les faire participer aux instances de prise de décision au niveau local », explique la présidente de l’association, Fidèle Djébba.

Ce programme de coaching pour la participation de la jeune fille dans la société civile s’achève à quelques semaines de la journée internationale de la femme. Le 08 mars édition 2022 est placé sur le thème : «L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ».

Cameroun : pas de développement économique sans la femme

C’est la substance de la rencontre entre le ministre chargé de l’Economie, l’émissaire du Fonds des Nations Unies pour la population et le DG de l’organisation Ouest africaine pour la santé.

À quelques semaines de la célébration de la journée internationale de la femme (08 mars), l’autonomisation de cette dernière fait encore parler. Cette année, le thème arrêté est «L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ».

C’est à ce titre que le Fonds des Nations unies pour la population, UNFPA mène son combat. Sa directrice, pour l’antenne du Cameroun, Argentina Mactavel, a porté le plaidoyer pour l’autonomisation des filles et des femmes auprès du ministre Alamine Ousmane Mey chargé de l’Economie (Minepat) au cours d’une audience.

Ce plaidoyer s’inscrit dans le cadre de la mise en place du projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel. Dans sa déclinaison, le projet veut participer à un renforcement des compétences pour la vie courante des adolescentes et des jeunes femmes.

Pour l’organisation, l’autonomisation économique de la femme est un aspect fondamental pour l’amélioration et le renforcement de l’économie. La femme apparaît alors comme un agent primordial dans le processus du développement économique.

Et ça passe par un maintien de la fille à l’école. Il est aussi question de s’accentuer sur la santé sexuelle et reproductive. Mais également un développement des débouchés économiques.

L’audience accordée par le Minepat a aussi vu la participation du Directeur général de l’Organisation Ouest africaine de la santé, OOAS, le Pr Stanley Sokolo. L’occasion de revenir sur l’importance d’assurer à la gente féminine une garantie en matière de santé.

Ensemble, ils tablent sur les besoins que sollicite une réussite de ce projet pour un meilleur épanouissement de la femme. Parmi ces besoins est la nécessité d’apporter les outils favorables à la croissance économique de la femme.

« Je suis très encouragé parce que le ministre a déclaré qu’il a en main toutes les stratégies pour le développement du capital humain et le renforcement de l’économie », indique le Pr Sokolo.

Cette initiative profite aussi d’un accompagnement de la Banque mondiale. L’institution de Bretton Wood apporte un financement de 394 milliards de F. Un appui qui va s’étendre sur la période 2014-2024.

Dans sa matérialisation, le projet se décline au niveau des adolescentes exposées au mariage précoce, la grossesse ou un abandon prématuré de leurs études.

Et il ne compte pas se limiter seulement au Cameroun. Mais s’étaler dans d’autres pays à l’instar du Benin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Tchad et Niger entre autres.

 

 

Cameroun – 8 mars 2020 : le pagne ne sera pas uniforme

Le ministre de la Promotion de la femme et de la famille invite les femmes à arborer les tenues des années précédentes, du fait de la pénurie ambiante.

Le pagne du 8 mars est rare sur le marché. « Des difficultés d’ordre structurel et conjoncturel sont à l’origine d’une production mitigée du pagne du 8 mars en 2020 (…) Une panne est survenue le 24 décembre 2019 sur le graveur, une machine qui coûte plus de 200 millions de FCFA, et qui nous a obligé d’aller graver les cylindres en Europe,  avec pour conséquence, un grand retard dans le début de la production », explique le Directeur Général de la Cotonnière Industrielle du Cameroun  (CICAM)Edouard Ebah Abada.

La quantité de pagnes disponibles est assez faible pour satisfaire la forte demande. La ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille,  a publié un communiqué le 4 mars pour définir le moyen de contournement.

Marie Thérèse Abena Ondoa demande aux femmes d’  arborer le pagne des années antérieures en bon état. C’est  donc avec cela qu’elles vont participer à toutes les manifestations prévues à l’occasion de leur journée.

Conséquence, cette année les tenues ne seront pas uniformes. La Cicam pour qui   la célébration de journée internationale de la Femme constitue la plus grande opération d’affaire, perd un un important gisement financier.

JIF 2018 : Marie Mabin, une « dame de fer » chef de quartier à Mboppi

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, Journalducameroun.com vous livre le portrait d’une femme dont les actes influencent positivement son environnement.

Les cheveux gris de cette dame de 59 ans contrastent avec son dynamisme et son énergie débordante. Une énergie que Marie Mabin a su mettre, depuis bientôt 10 ans, au service des populations de Mboppi Civil à Douala, quartier dont elle est le chef. Son aire de commandement, une chefferie de 3e dégré divisée en 3 blocs, compte près de 300 administrés.

Malgré ses problèmes de vue, celle qu’on a surnommé « Margareth Thatcher », du nom d’une anciene chef de gouvernement britannique, affirme avoir vu des vertes et des pas mûres. « Certains délinquants qui faisaient du vol à la tire se sont donnés le nom de Microbes. Je leur ai dit que moi, je suis Antibiotique. J’ai mis fin à ce phénomène. Avec le concours des forces de l’ordre, certains ont été envoyés en prison. D’autres étaient en aventure en Algérie. Ils sont de retour. Il faut que ça finisse. J’y veille», assure-t-elle.

La quinquagénaire déplore aussi le non-respect des règles d’hygiène par certains habitants. Ce jeudi 08 mars 2018, alors que les dames vêtues aux couleurs de la journée internationale de la femme s’adonnent aux réjouissances, madame le chef de quartier est en réunion avec des opérateurs économiques de sa circonscription. Marie Mabin essaye de convaincre ces entrepreneurs de faire un peu de propreté devant leurs commerces tous les jeudis, entre 7h et 11h.

« Plusieurs ne suivent pas la dynamique du jeudi de propreté. Ils vont respecter cette règle à tout prix », martèle la responsable de la chefferie. Marie Mabin est souvent obligée de hausser le ton. Même devant les forces de l’ordre. Certains jeunes l’appellent « la dame de fer», mais Marie Mabin se sert avant tout de son cœur de mère pour apporter des conseils lors de conflits.

Née le 26 juillet 1959, Marie Mabin a passé son enfance chez ses parents à Mboppi Civil. Elle quitte le quartier à la faveur de son mariage. Mais après 16 ans de vie conjugale, les liens sont rompus. Marie Mabin retourne vivre dans la maison de ses parents en 1998. Elle se lance dans la gestion d’un débit de boissons.

En 2004, le chef de quartier en poste décède. Des batailles de succession éclatent. Et c’est dans le « bar » de Magaret Thatcher» que les bagarres se déclenchent la plupart du temps. La « dame de fer » intervient à chaque fois et ramène la paix entre les parties. « Quand je parlais, on m’écoutait. C’est un don », confie-t-elle

Ces interventions attirent l’attention des autorités. Elle reçoit la fréquentation d’un agent de police en civil dans son bar pendant trois mois. Un matin de mai 2008, elle est convoquée à la sous-préfecture de Douala 3ème. Contre toute attente, Yampen Ousmane, le sous-préfet de l’époque, lui remet une carte de chef « par intérim ». Elle recevra plus tard, une autre carte de « chef de quartier » de Mboppi Civil.

« Sachez qu’on va vous calomnier. On racontera des faussetés sur vous. Mais nous ne doutons pas de votre moralité », a rassuré le chef de terre. Face de lui, Marie Mabin tremble devant une si lourde mission. Mais avec le temps, la routine et les conseils, plus rien ne surprend la « Mama » aujourd’hui.

 

 

Le Cameroun célèbre la Journée internationale de la femme

Comme chaque année, le Cameroun célèbre ce 8 mars 2018, la journée Internationale de la Femme (Jif). Plusieurs cérémonies sont organisées à travers le pays.

Les femmes sont à l’honneur ce 8 mars 2018, jour de célébration de la femme. Pour cette 33ème édition, le thème retenu pour la cérémonie officielle est : « Intensifier la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, renforcer le partenariat pour le développement durable ».

Lors du lancement des activités relatives à cette célébration, Thérèse Abena Ondoua, ministre de la Promotion de la femme et de la famille a affirmé que ce thème « traduit la volonté du gouvernement de multiplier ses efforts et d’orienter ceux de ses partenaires à la réduction des déséquilibres qui caractérisent depuis toujours les relations de pouvoir entre hommes et femmes ». Des déséquilibres observés en raison de l’accroissement des inégalités au sein de la société. Ce qui « expose les femmes et les filles à davantage de discrimination », a-t-elle expliqué.

A Yaoundé, la capitale du pays, plusieurs événements sont prévus, notamment une grande parade civile qui se déroulera au boulevard du 20 mai. Ce défilé sera présidé par l’épouse du chef de l’Etat Mme Chantal Biya. Elle sera assistée de Mme Thérèse Abena Ondoua, ministre de la promotion de la femme et de la famille.

Dans la région du Sud-Ouest, à Buéa précisément, les femmes ont bravé la situation sécuritaire délétère pour organiser des manifestations. On note cependant une forte mobilisation des éléments des forces de sécurité.

En rappel, la journée internationale de la femme a été instituée par les Nations Unies en 1977. Selon l’Unesco, elle puise ses origines dans des manifestations de femmes du début du 20e siècle, réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les sexes.