Après l’annulation du critérium en circuit fermé à Douala, les coureurs sont rivés sur l’étape Loum – Dschang qui regorge plusieurs montées.
« Ils ont annulé parce qu’ils ont trouvé que la route n’est pas praticable pour la compétition. On dit merci à la Fédération camerounaise de cyclisme qui a pris la décision d’annuler la course parce qu’on devrait avoir beaucoup de problèmes», s’est réjoui le directeur sportif du Rwanda, Félix Sempemo. Après la reconnaissance de la piste, les cyclistes ont décidé à l’unanimité de ne pas prendre le départ. Car, la chaussée sérieusement endommagée pouvait abîmer les engins et provoquer des chutes.
Malgré des concertations pour trouver des solutions palliatives, le président de la Fecacyclisme de concert avec le commissaire international ont pris la décision de surseoir la 5e étape et de demander aux coureurs de satisfaire le public venu nombreux malgré la pluie, en effectuant quatre tours d’exhibition. Cette situation est une grande première au cours d’un tour cycliste camerounais.
Une honte quand l’on sait que la quatrième étape avait déjà été annulée pour cause d’arrivée tardive des vélos lors du transbordement de Garoua pour Douala. Que la cinquième étape du 19 ème tour cycliste du Cameroun soit également annulée est la conséquence de notre « décentralisation centralisée ». Voilà où nous mène la mal gouvernance
Une ville de Douala, poumon économique, en arrêt, les activités bloquées, les routes barrées, mais après le premier tour d’essai, c’est l’abandon, la débandade. Cette image nauséabonde ne doit pas rester impunie. Où va tout l’argent que produit la capitale économique du Cameroun? Bon an mal an, environ 3090 milliards de FCFA de recettes sont récoltées/an (source INS), Cependant les décideurs de Yaoundé, en retour réservent moins de 5% du PIB local aux besoins urbains du chef-lieu du département du Wouri.
Une 6e étape finalement maintenue
La décision de suspendre l’étape de Douala par les organisateurs du tour cycliste n’est pas un non-événement. Au contraire, dame pluie en bouchant de son liquide les nids de poule et d’éléphant sur les chaussées empruntées par les athlètes, a trahi l’incurie dans laquelle le peuple camerounais est plongé depuis des lustres.
Après plusieurs tergiversations, le président de la Fecacyclisme a retenu la sixième étape : Loum – Dschang (112 km), où les Rwandais pensent pouvoir saisir leurs chances. Rappelons-nous qu’en 2019 sur ce même trajet, ce sont trois rwandais, (Byukusenge Patrice 3h17’27’’, Moïse Mugisha 3h17’27’’ et Eric Manizabayo 3h17’31’’) qui avaient traversé en premier la ligne d’arrivée.
Démarrée le 3 juin dernier à Garoua, cette 19e édition du Tour cycliste international du Cameroun s’achèvera le dimanche 11 juin 2023 avec une arrivée à l’esplanade du boulevard du 20 mai à Yaoundé. Le premier camerounais Clovis Kamzong Abessolo pointe au 4e rang du classement général de la course à 1 minute 16 secondes du leader, le marocain, Mohcine El Kouraji.
En raison du passage du 18è Tour cycliste international du Cameroun samedi 11 juin sur cet axe, la circulation sera perturbée.
La caravane du 18è Tour cycliste international impose la suspension de la circulation sur les axes où elle s’ébranle. Ce sera le cas ce samedi 11 juin sur l’axe Mbalmayo-Yaoundé et Yaoundé-Mbalmayo-Mengueme. Selon un arrêté du préfet du Nyong et So’o Pierre René Songa en date du 06 juin, la circulation sera suspendue de 13h30 à 15h30 sur l’axe Mbalmayo-Yaoundé samedi 11 juin. Sur l’axe Yaoundé-Mbalmayo-Mengueme, ce sera dimanche 12 juin de 10h à 14h.
Cette mesure qui ne s’applique pas aux véhicules des autorités administratives, des Forces de maintien de l’ordre et des ceux d’intervention d’urgence, sera levée une fois la caravane passée. Le Tour cycliste entame sa cinquième étape ce mercredi.
En effet, après le coup d’envoi donné par le ministre des Sports et de l’Education physique Narcisse Mouelle Kombi, la première étape s’est courue dans les artères de la ville de Douala le 04 juin 2022 sur une distance de 123,3 km. Sur le podium au terme de cette étape, Artuce Tella de la SNH Vélo club Cameroun a franchi la ligne d’arrivée le premier avec une durée de 2h, 51 minutes et 33 secondes.
La deuxième étape a été courue sur l’axe Yaoundé-Ayos le 05 juin 2022 sur une distance de 118,8 km. A l’issue de cette étape, le Camerounais Artuce Tella a conservé le maillot jaune, suivi de 41 secondes pars Paul Dumont du Burkina Faso, Achraf Ed Doghmy du Maroc, Vincent Graczyk de la Team France Defense, Didier Munyaneza du Rwanda, etc.
La troisième étape, longue de 148,5 km, a amené les coureurs à se rivaliser sur l’axe Obala-Ndikinimeki, le 06 juin 2022. Au bout de la course, le Marocain Nasr Eddine Maatougui est arrivé en première position en 3h, 36 minutes et 46 secondes. Le maillot jaune qui était jusque-là sur les épaules du Camerounais a été arraché par le coureur de la Team France Vincent Graczyk.
La quatrième étape courue le mardi 07 juin dans les artères de la ville de Bangangté sur un criterium long de 129 km. Yordan Andreev, coureur de Martgues sport cyclisme a franchi la ligne d’arrivée le premier après 3h, 16 minutes de course. Au classement général, le coureur de la Team France Vincent Graczyk a conservé le maillot jaune.
La cinquième étape se court ce jeudi 08 juin 2022. Le départ est donné à Loum dans la région du Littoral dès 11h. Le maillot jaune reste accroché aux épaules du Français. 49 coureurs sont sur la ligne de départ.
L’ancien international camerounais qui a notamment participé à la Coupe du monde « Espagne 1982 » est décédé ce mardi 31 mai des suites de maladie.
La grande famille du football camerounais est en deuil. Jacques Nguéa est mort à 66 ans. Transporté chez lui il y a deux jours dans une ambulance affrétée par la Fédération camerounaise de football pour le Centre des urgences de l’Hôpital central, l’ex-ailier droit ou gauche de Canon de Yaoundé, de la belle époque, n’a pas pu être sauvé. Il y a quelques années, l’homme qui est né le 8 novembre 1955 à Loum avait été victime d’un accident vasculaire cérébral.
Déniché dans l’Ouragan de Loum, par Emmanuel Mvé, alors capitaine du Canon, l’ailier volant s’était dit prêt à rejoindre le club phare de la capitale, à condition qu’on lui trouve du travail. Le capitaine du Canon sportif de Yaoundé, alla poser le problème à Clément Ebouh Fegué, alors directeur général de la défunte Snec, par ailleurs membre très influent du Kpa Kum. Sa demande passa comme une lettre à la poste. Jacques Nguéa fut recruté en 1974 comme chauffeur à la Snec, où il passa l’essentiel de sa carrière professionnelle.
Parallèlement, de 1974 et 1988, il va contribuer à écrire les plus belles pages du Canon sportif de Yaoundé. Remportant notamment trois Coupes d’Afrique interclubs, huit titres de champion du Cameroun et est vainqueur de la Coupe du Cameroun à cinq reprises. Avec les Lions indomptables, il compte 53 sélections. Ailier volant, il avait une pointe de vitesse qui mettait en déroute tous ses vis-à-vis. Il pouvait évoluer sur le côté gauche ou droit avec un égal rendement.
Homme discret, affable et avenant, il s’exprimait presque exclusivement en pidgin.
Un véhicule roulant à vive allure sur l’axe Yaoundé-Bafoussam a quitté la chaussée dans la ville de Bafia, percutant des commerçants sur le trottoir.
Au total, cinq personnes dont des commerçants et un enfant de 12 ans ont trouvé la mort, une dizaine d’autres blessées le week-end dernier à Bafia. C’est le chef-lieu du département du Mbam-et-Inoubou, région du Centre, à 120 km de Yaoundé, capitale du Cameroun.
Selon les informations policières recueillies par Koaci, le chauffeur a perdu le contrôle de son véhicule qui roulait à une vitesse comprise entre 80 et 100 km/h. Dans sa course folle, la voiture a ainsi quitté l’axe lourd et s’est retrouvée sur le trottoir. Elle a « heurté plusieurs obstacles ainsi que des commerçants » qui y étaient installés sur plusieurs mètres.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l’accident. La police dit vouloir savoir dans ses recherches « si le véhicule avait des défaillances techniques, si le conducteur somnolait ou s’il était en état d’ébriété ».
Ces dernières semaines, les accidents de la circulation ont repris une courbe ascendante sur les routes au Cameroun. Cinq personnes sont mortes et plusieurs autres blessées mardi 22 février 2022 à l’entrée de la ville de Bagangté dans la région de l’Ouest Cameroun. Jusqu’au 15 février dernier, journal du Cameroun a dénombré au moins 13 personnes tuées dans des accidents de la circulation à Ombessa (trois morts), à Yaoundé (deux) et à Loum (huit morts).
Au total, sur ce mois de février qui compte 28 jours, au moins cinq accidents successifs ont entraîné la mort de 25 personnes. Les causes de ces accidents sont entre autre l’excès de vitesse, les mauvais dépassements, le mauvais état des véhicules, l’imprudence des usagers de la route.
En s’imposant devant Botafogo lors de la 12e journée (1-0), les Gamakaï occupent désormais la première place à égalité de points avec le club de Loum (22), tombeur de YOSA (3-0)
L’Union sportive a pris la tête du classement de la Ligue 1 camerounaise à la faveur de sa victoire face à Botafogo (1-0) lors de la 12e journée partielle qui s’est disputée dimanche, 17 avril 2016.
Le club de Douala a remporté le derby sans convaincre. Lors de cette rencontre, l’Union s’est montrée très inefficace sur le plan offensif au cours d’une première période débridée. Il a fallu attendre les dernières minutes de la rencontre pour voir Samuel Nlend qui avait débuté le match sur le banc, inscrire l’unique but de la partie sur coup franc (87e).
Un but suffisant pour propulser le club de Franck Happy à la première place du classement avec 22 points tout comme UMS qui a largement déminé Yong Sport (3-0). Les buts du vainqueur de l’édition 2015 de la Coupe du Cameroun ont été inscrits par Tientcheu, Bangwen Kako a signé le 3-0.
Unisport est, pour sa part, monté au pied du podium après avoir surpris Racing de Bafoussam à domicile (2-0). Le club de Bafang, qui a dominé le sujet a remporté le match grâce aux buts de Feukou (64e) et Tchuameni (86e), aligne une belle série de trois victoires d’affilées et se retrouve à la quatrième place avec 20 points.
La série noire se poursuit pour Bamboutos (15e) qui a connu sa cinquième défaite d’affilée en se faisant battre par Eding FC (1-0). Apejes (14e) pour sa part qui sortait d’une série de trois défaites consécutives a glané un point face à New Star de Douala.
Les deux équipes ont fait jeux égal (2-2) alors que le club de Mfou menait après les buts de Junior Atemengué (17e) et Raymond Fabrice Fossouo (25e). En deuxième période, les visiteurs de New Stars parvenaient à égaliser les deux buts grâce à Asha (52e) et Nandjou (70e).
Dans la dernière rencontre du jour, Aigle de la Menoua a aligné son troisième match sans victoire en tombant en déplacement devant Astres à Douala (1-0).
Les autres rencontres de cette 12e journée se disputeront en semaine. Ce lundi à Garoua, Coton sport local accueille Canon alors que la rencontre Lion Blessé contre Panthère du Ndé a été programmé pour mercredi prochain à Bafang.
A la suite de la sanction portée par la CAF contre le club équato-guinéen, pour tricherie, l’UMS de Loum se qualifie pour les 16e de finale de la Coupe de la confédération
Le communiqué vient de la fédération camerounaise de football (Fecafoot). Le club équato-guinéen, Despotivo Mongomo est disqualifié de la Coupe de la confédération (CDC) organisée par la Confédération africaine de football (CAF). A l’origine de cette situation, la récente découverte d’un cas de fausse identité au sein de cette équipe. « Suite à la disqualification du Club Deportivo Mongomo (Guinée Equatoriale) par la Commission d’organisation des compétitions interclubs de la CAF du 01 mars 2016, le club UMS de Loum est qualifié pour les 16emes de finale de la Coupe de la Confédération. Dans le cadre de ces seizièmes de finale, UMS de Loum sera opposé au club F.U.S du Maroc », a indiqué la Fécafoot.
Samedi, 27 février 2016, les officiels du club camerounais UMS de Loum, avaient déposé une réserve contre leur adversaire équato-guinéen. Laquelle était motivée par la présence du joueur Simplice Dorcas sur la feuille de match de la manche aller de la dite Coupe.
« On a émis des réserves avant le coup d’envoi du match sur un joueur qui a une double identité. Il a changé de nom, et on l’a reconnu, puisqu’il a joué au Cameroun sous un autre nom ».
Simplice Dorcas, de son vrai nom Simplice Feutat, était Sociétaire l’an passé de l’Unisport du Haut-Nkam. N’ayant pas obtenu le Certificat international de transfert (CIT) pour rejoindre la Guinée Equatoriale, il aurait revêtu une nouvelle identité pour brouiller les pistes. A son départ du Cameroun, le footballeur était encore sous-contrat avec Unisport du Haut-Nkam.
A l’origine cet accident survenu vendredi à Loum, la fatigue du chauffeur d’un pick-up qui aurait perdu le contrôle de son véhicule, renversant au passage un conducteur de moto
L’accident est survenu vendredi, 12 février 2016. Une commerçante conduisant un pick-up a renversé quatre élèves et un conducteur de motos Les victimes sont décédées sur le champ. Quant au pick-up, il a terminé sa course sur un poteau électrique.
Les faits se passent non loin de la mission catholique de Loum, où quatre élèves revenus du lycée bilingue de Loum chantier se sont arrêtés pour prendre les motos afin de rejoindre leurs domiciles.
Une commerçante revenant de Nkongsamba au volant de son pick-up a sous l’effet de la fatigue perdu le contrôle de son véhicule et faucher au passage les quatre adolescents et un conducteur de moto. Les cinq corps ont été conduits à la morgue et la commerçante a été arrêtée.
L’Union des mouvements sportifs est sortie victorieuse de cette compétition, au terme de la finale qui l’opposait dimanche à la Panthère sportive du Ndé (2-0), à Yaoundé
L’Union des mouvements sportifs (UMS) de Loum (Ouest) a remporté le trophée de la Coupe du Cameroun de football, au terme de la finale qui l’opposait dimanche, 22 novembre 2015, à la Panthère sportive du Ndé (2-0).
Après une première manche où les deux formations se sont quasiment neutralisées, UMS trouvera finalement le chemin des buts aux 57ème et 90ème minutes par l’entremise respectivement de Sameli et Etogue.
Son adversaire, qui aura pêché par maladresse tout au long de la rencontre, se permettra encore de rater un penalty plus que généreux à la 87ème minute.
Alors que UMS en est à son premier trophée national de l’histoire, son challenger aura raté l’occasion de garnir son musée d’un troisième titre.
La finale de la Coupe du Cameroun de football, présidée par le chef de l’Etat Paul Biya, marque également la fin de la saison sportive nationale pour toutes les disciplines.
Initiateur de la rencontre, il évoque les contours de cette action qu’il inscrit dans le temps
Quel était l’objet de la rencontre de dimanche 13 mars dernier?
En tant que Camerounais de l’extérieur, Je souhaitais rencontrer tous les camerounais de la diaspora afin que celle-ci s’exprime. Qu’elle dise comment est-ce qu’elle voit le Cameroun, comment est-ce qu’elle pense apporter sa contribution pour l’émergence du Cameroun, quels sont ses problèmes actuels et futurs, quel est son sentiment par rapport au contexte sociopolitique qui sévit aujourd’hui en Afrique en général, notamment dans le Maghreb, et dont certaines personnes en appellent au Cameroun
Un mot sur l’association qui organisait cette rencontre?
C’est l’association ACADIDE, l’Association des Camerounais de la Diaspora et des Sympathisants pour le Développement. ACADIDE c’est une association que nous avons crée il y a deux ans au Cameroun. J’ai initié cette association parce que lorsque je suis arrivé au Cameroun, j’ai fait le constat suivant : quand on rentre au pays, on a besoin d’intégration et on a besoin d’être aidé pour pouvoir investir. Et pour l’instant, il n’y a pas une structure pour cela, même si au Ministère des relations extérieures, il y a une division qui s’occupe des camerounais de l’extérieur. Malgré son uvre certaine, elle n’est pas très connue par ceux qui arrivent. J’ai donc eu à bénéficier d’apports d’amis et de frères pour pouvoir m’en sortir. Et je me suis dis ceci : ceux qui n’ont personne, comment feront ils ? Alors j’ai pensé à mettre sur pied cette association dans le but d’aider, sans prétention aucune, tous les camerounais de la diaspora et les amis du Cameroun qui veulent investir ou s’investir au Cameroun, à pouvoir mener à bien leur projet. Un cabinet d’avocat travaille à nos côtés et prochainement, nous comptons rencontrer le patronat camerounais afin de négocier avec eux des modalités pratiques pour servir d’interface visuel dans la publication et le transfert des appels d’offres en direction de la diaspora
Quel bilan peut-on tirer de la rencontre de dimanche dernier?
Je pense sincèrement que c’était une très grande réussite parce que je ne m’attendais pas à voir autant de monde pour une première d’une part, et d’autre part la richesse et la contradiction dans les échanges constituent pour moi un motif de satisfaction, mais cela appelle à beaucoup de responsabilité et d’écoute de notre part, nous qui initions une telle démarche car nous nous sommes rendus compte de l’attachement réel des camerounais à l’extérieur vis-à-vis de leur pays, nous entendons donc poursuivre cette démarche citoyenne en toute simplicité. Il y avait plus de 400 personnes. Il y en a qui sont venus d’autres villes de France ou d’autres pays, tels que le BENELUX et le royaume uni.
On doit s’attendre à la multiplication de ce type de rencontres ?
Oui ! Nous avons enregistré plusieurs demandes, et nous avons donc l’intention de faire autant que possible le tour, aller partout où il y a une communauté importante de camerounais. En Allemagne, en Italie, en Belgique, en Angleterre, aux Etats-Unis au Canada au Brésil, et même en Afrique parce que la diaspora n’est pas qu’en occident. Je voudrais porter ce message là ! Nous savons que dans ces pays là, les camerounais s’organisent déjà brillamment, nous apporterons juste notre ouverture et notre écoute ainsi que notre expérience du terrain comme valeur ajoutée.
Est-ce que vous pensez que ce type d’action suffise à résoudre le problème qu’on a évoqué tantôt ?
Il faudrait être prétentieux pour penser que ce type d’action à elle seule peut suffire. D’ailleurs il y a beaucoup de gens qui font des choses. Je n’innove pas ! Mais la différence est que j’ai vécu à l’étranger et aujourd’hui je suis élu sur le terrain au Cameroun, donc je pense que je suis suffisamment crédible pour dire fidèlement ce qui se passe au Cameroun et expliquer également au camerounais sur place ce qui constitue la diaspora et quel peut être son apport. Ayant à l’intérieur le regard d’une personne qui a vécu longtemps en occident, je pense en outre que la diaspora a des attentes, mais c’est dans la paix et la stabilité qu’on peut trouver un écho et des réponses à cela. Cette majorité là, je l’incite à prendre la parole car jusqu’à présent on écoute que ceux qui parlent haut et fort, ceux qui sont véhéments. Je pense que la diaspora peut être une « diaspora de proposition ».
Jean Paul SAMNICK le modérateur (à gauche) et Louis Henri Ngantcha, le président de Acadide (à droite), le 13 mars 2011Journalducameroun.com)/n
Comment est perçue la diaspora au Cameroun ?
On perçoit à tort la diaspora camerounaise d’une manière négative. On se dit, voilà des gens qui sont partis, ils ont oublié cette terre qui les a vu naître, les a nourris. Certains sont même partis avec des bourses financées avec l’argent du contribuable et aujourd’hui, ils sont à l’abri et demandent à nos enfants de descendre dans la rue pour faire comme en Egypte, en Algérie ou en Tunisie mais aussi avec beaucoup de suspicion, et malheureusement le comportement d’une infime minorité peut être nuisible à l’ensemble.
Et pour vous c’est quoi le problème ?
Il y a aussi un besoin de dialogue entre les pouvoirs publics et les camerounais à l’extérieur du Cameroun. Certaines personnes n’ont même pas la bonne information. Je suis venu avec des reportages sur les réalisations au Cameroun en matière de voirie urbaine. J’ai fait passer cela en boucle dans la salle. Il y avait des gens qui étaient surpris de voir qu’à Douala, on a des routes qu’on a aujourd’hui. Certaines personnes voyaient Yaoundé et se demandaient si c’était vraiment Yaoundé. Juste parce que les gens n’ont pas la bonne information. Vous savez, la communication c’est quelque chose d’important et il y a ce manque de communication aujourd’hui. D’où la création de cette plateforme et c’est dans les doléances de la diaspora. Certains demandaient même qu’il y ait un ministère chargé de la diaspora.
Vous parlez de création de plateforme. Ça veut dire qu’il faut envisager un rapprochement entre votre mouvement par exemple et les autres, qui à vos yeux sont véhéments
Il ne s’agit aucunement de rapprochement mais d’un acte d’intelligence collective citoyenne autour des valeurs et du devenir de notre chère Nation. Ce sont des camerounais et j’ai envie de leur dire à travers mon action citoyenne qu’il existe des méthodes encore plus efficaces, constructives et surtout moins nuisibles à la communauté pour faire entendre sa voix et participer à l’épanouissement de la cité.
Est-ce que vous avez réellement pensé à ce rapprochement là?
Dans un premier temps, il fallait d’abord que j’écoute ceux qui sont dans la majorité silencieuse. Cette majorité qui ne s’exprime qu’à travers son aide quotidienne à la famille, à travers son intégration responsable et brillante dans chaque pays où elle se trouve et cela a commencé à Paris ; les gens ont pris position pour dire leur préoccupation par rapport à l’évolution de leur pays, leur volonté chère de voir les structures évoluer positivement mais aussi leur aversion pour le désordre, la casse au Cameroun, les insurrections et autres, certains ont d’ailleurs rappelé leur expérience malheureuse du début des années 90 avec les villes mortes etc.. Idée qu’ils ont condamné énergiquement ; disent ils, « le Cameroun n’est pas la Tunisie, le Cameroun n’est pas l’Egypte ».
On va terminer par un mot sur vous
Je suis Louis Henri Ngantcha, je suis né le 06 mars 1967 à Loum, j’ai vécu en France pendant une vingtaine d’années, mon épouse et mes enfants y vivent toujours. Je suis expert en hygiène du travail, sécurité incendie. Ici en France, j’ai travaillé au ministère de l’éducation nationale et au ministère de l’industrie. Je suis rentré au Cameroun en 2004. Je suis maire élu à Loum depuis 2007.
Vous pouvez nous situer Loum?
Loum est à une heure trente de route de Douala, Loum a comme départements limitrophes le Nkam, c’est-à-dire Yabassi qui est au Sud de Loum, au Nord, nous avons la ville de Tombel, à l’ouest, on a Nkongsamba. Donc c’est une ville carrefour, c’est une ville qui a 120 000 habitants, où toutes les ethnies se côtoient et où il fait bon vivre. C’est une ville agricole, terreau favorable à l’expansion agricole chère à la politique du gouvernement où j’invite d’ailleurs particulièrement tout membre de la diaspora à s’y promener et y investir, ils s’y sentiront à la maison.
Photo de famille avec quelques participants Journalducameroun.com)/n