Cameroun-MRC : Michel Ndoki exclue, son soutien Richard Tamfu déclare sa candidature

L’avocat, militant et membre du directoire du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a fait sa déclaration de candidature en fin de semaine dernière.

Une nouvelle candidature à la tête du Mouvement pour la renaissance du Cameroun vient essayer de concurrencer celle de Maurice Kamto, la seule qui était connue. Une semaine après l’exclusion de la candidate déclarée Michèle Ndoki, son soutien Richard Tamfu annonce qu’il est candidat à l’élection qui aura lieu lors du congrès du parti en décembre 2023.

Pour le candidat déclaré, le MRC comme le Cameroun « a mal à sa démocratie (…) Le parti est en danger (…) Il est donc primordial et urgent de prendre conscience du danger et de réagir », a-t-il déclaré aux militants de la base du parti.
L’avocat qui se dit habitué de soutenir des causes difficiles assure de ne pas reculer face aux difficultés. Alors que Michel Ndoki qu’il a soutenue n’est plus du parti, « le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun doit redevenir le symbole de l’espoir du changement pour les Camerounais de tous horizons, la machine puissante qui a soulevé les foules et fait trembler le régime en 2018. C’est pourquoi j’ai l’honneur et le plaisir de vous annoncer ma candidature au poste de président national du MRC lors de la 3eme convention ordinaire en vue pour Décembre 2023 », a-t-il conclu.
Me Tamfu fait cette déclaration au moment où l’opinion avance des critiques suite à l’exclusion de la seule candidate déclarée pour challenger l’actuel président. Pour certains intervenants, cette sanction a été prononcée pour préparer le terrain à une nouvelle élection sans difficulté de Maurice Kamto à la tête du parti.

Avant l’exclusion de la vice présidente des femmes du MRC, Me Tamfu lui-même a fait l’objet de suspension en sa qualité de membre du directoire du MRC.
En attendant le déploiement de ses stratégies pour conquérir des voix, l’avocat ne bénéficie pas d’une bonne dose de popularité au sein du parti. Certains de ses détracteurs s’interrogent déjà sur le procédé qu’il va utiliser pour attirer et acquérir à sa cause les délégués investis de la qualité d’électeur lors du congrès.

Cameroun : accusation et démenti de l’exclusion de Me Tamfu du directoire du MRC

Deux cadres du Mouvements pour la Renaissance du Cameroun se contredisent au sujet d’une sanction contre le secrétaire national du parti.

Maître Richard Tamfu, secrétaire national chargé de la réforme et de la modernisation de l’Etat et communicant du MRC est au centre des débats depuis le 07 juin dernier. Sur les réseaux sociaux, deux thèses s’affrontent. L’une, soutenue par maître Michel Ndoki, présidente des femmes du MRC, soutient que Me Tamfu a été exclu du directoire du parti. L’autre, soutenue par Roger Justin Noah, secrétaire général adjoint du MRC parlent des mesures conservatoires prise à l’encontre de Me Tamfu.

En effet, selon Me Michèle Ndoki, candidate déclarée à la présidence du parti, « maître TAMFU Richard (…) vient d’être exclu ce jour du directoire national, par résolution prise au cours d’une réunion de cet organe présidée par le président du parti, le Pr. Maurice KAMTO. Celui-ci lui a reproché notamment de « s’attaquer à son âge » et de soutenir ouvertement une autre candidature que la sienne, ce qu’il considère comme un acte inadmissible de défiance à son endroit (…) L’on a en outre retiré Me Tamfu de l’équipe de communication du parti et prévenu qu’il serait traduit devant le Conseil de Discipline pour « manquement au devoir de réserve et de loyauté » relate l’avocate et militante du MRC.

Elle fait référence aux déclarations suivantes de Me Tamfu : « Je supporte le courage et la détermination de Michel Ndoki à challenger Maurice Kamto à la prochaine convention du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ». Ou encore « 13 février 1933 15 février 1954. En 2025, ils auront respectivement 92 ans et 71 ans. Les deux seront trop vieux pour gouverner les Camerounais ».

A l’opposé, Roger Justin Noah brandit un démenti et explique. « Me Tamfu n’a pas été exclu, encore moins pour soutien à un éventuel candidat à la présidence du parti. En effet, Me Tamfu Richard (…) s’illustre depuis un certain temps par des déclarations inappropriées, diffamatoires et insultantes pour certaines.  Nous l’avons informé des dispositions pertinentes de la Charte de l’éthique, de la déontologie et de la discipline du parti notamment les articles 6(à) et 15.

Il a persisté dans ses déclarations dénigrant le parti ou son principal dirigeant créant ainsi le trouble et la confusion dans l’esprit des militants.

Me Tamfu a librement assisté à la réunion du Directoire tenu ce jour 7 juin 2023 au siège du parti et a participé aux débats y compris celui relatif à son comportement. Il a exaspéré les autres membres du Directoire par son attitude de défiance envers le président national.

Après débats, presque à l’unanimité (le président national avait une opinion contraire), les membres du Directoire ont décidé par mesure conservatoire de l’exclure des groupes WhatsApp du Directoire et de la communication jusqu’à ce que le comité national de médiation et d’arbitrage se prononce sur la procédure disciplinaire. Donc, il reste secrétaire national ».

Ainsi dans les prochains jours, l’instance compétente se prononcera sur la question et donnera le verdict à retenir.

Cameroun – Procès du massacre de Ngarbuh : une dizaine d’accusés en fuite

Environ 20 membres d’un comité de vigilance seraient portés disparus selon le rapport de l’audience faite par les avocats des victimes. Ces derniers exigent par ailleurs la présence du ministère de la Défense dans ce procès.

Me Richard Tamfu coordonnateur  du collectif d’avocats des familles des victimes, rend compte du déroulement du premier procès des personnes accusées d’avoir perpétrées des massacres à Ngarbuh dans le Nord-Ouest en février dernier. Le procès s’est ouvert le 17 décembre 2020 devant le Tribunal Militaire de Yaoundé. Me Richard Tamfu  rapporte sur Equinoxe télévision que : «Après avoir participé à l’information judiciaire, j’ai été très surpris de constater qu’il n’y avait que trois militaires dans le box des accusés. Le quatrième militaire et le groupe de 17 membres d’un comité de vigilance étaient absents».

Sur les raisons de l’absence des autres accusés, l’avocat ajoute que  « nous avons demandé au tribunal pourquoi ces gens ne comparaissent pas. Le ministère public a répondu que le quatrième militaire est en fuite et qu’ils sont dans l’incapacité de pouvoir identifier les 17 membres du comité de vigilance. Vraiment, ça été une très grande surprise pour moi»,

Pour Me Tamfu le ministère de la Défense devrait aussi comparaitre dans cette affaire du massacre qui avait causé de nombreux morts.  «Le ministère de la Défense est civilement responsable. Donc, c’est tout à fait normal que s’il y a des réparations dans ce dossier, il faut que le ministère de la Défense qui est l’administration qui a recruté ces soldats soit présent», plaide Me Tamfu.

La cause a été renvoyée au 21 janvier 2021 pour la communication de la liste des témoins des différentes parties et la comparution des accusés.