Les éléments du 5eme Bataillon d’intervention rapide de la région ont libérés ces personnes enlevés il y’a six semaines dans cette localité camerounaise
Six otages ont retrouvé la liberté à Meiganga, une ville de la région de l’Adamaoua au Cameroun. Parmi eux, une fillette de 6 ans et un garçon de 13 ans enlevés il y’a plus de six semaines dans les villages de Barki à 38 km de Meiganga et Ndarwi près de Djohon dans la même région. Ils ont été retenus dans la broussaille dans des conditions difficiles. Les ravisseurs exigeaient aux familles des otages le paiement d’une rançon de 8 millions de F CFA pour leur libération.
Informés de la situation et avec l’aide des populations, les éléments du 5eme Bataillon d’intervention rapide (BIR) ont mis en place un dispositif de pistage. C’est alors que les ravisseurs ont été suivis à la trace sans éveiller leur soupçon. Il a fallu attendre le bon moment pour lancer une opération de libération au cours de laquelle les ravisseurs se sont enfuis en laissant sur place leurs otages. Ces derniers ont tous été libérés sains et saufs, même si épuisés par les conditions de détentions difficiles.
Selon les chefs des villages Barki et Ndarwi 2, aucun sous n’a été déboursé pour cette libération. Pour le Préfet du département du Mbéré, c’est l’occasion non seulement de féliciter le professionnalisme des éléments du BIR mais aussi de saluer la collaboration des populations.
Elles nourrissent leur progéniture à la sueur de leur front
Dans son vieux pagne délavé, ses sandales dépareillées et usées, Halima Hammadou marche, tête baissée. A 35 ans, cette réfugiée centrafricaine ayant fui la guerre à Bangui en août 2014 est arrivée dans la ville de Meiganga, dans la région de l’Adamaoua au Cameroun, accompagnée de ses quatre enfants, mais sans son mari.
« Ils ont découpé mon mari et 30 autres hommes avec des machettes alors qu’ils priaient dans la mosquée du quartier, à quelques pas de la maison. Lorsque j’ai appris la nouvelle, je me suis enfuie avec mes enfants. Nous avons passé trois jours en pleine forêt, sans manger, ni boire. Nous avons par la suite marché à pied jusqu’à la ville camerounaise de Garoua-Boulaï et j’ai pris une voiture pour Meiganga », raconte-t-elle, la voix entrecoupée de sanglots et les yeux larmoyants.
A Meiganga, Halima vit dans une petite chambre au sol non crépi, à la fenêtre couverte par un vieux drap et dont la cuisine est en plein air. La marmite, elle, est toute noircie par la fumée. Il est bientôt 10 h et Halima vient de rentrer de la forêt. Mine fatiguée, elle s’apprête à aller vendre au marché de la ville, les morceaux de bois qu’elle y a trouvés.
Pour payer son loyer de 1000 F. Cfa (environ 2 USD) le mois, les fournitures scolaires de deux de ses enfants scolarisés, ainsi que leur nutrition, elle a décidé de « se débrouiller ».
« Je vais en forêt dès les premières heures de la matinée, avec ma machette pour couper du bois. Dès que je reviens, je vais les vendre au marché. Je gagne parfois 100 F et des fois 2 00 F », confie-t-elle d’une toute petite voix.
Selon les statistiques prévisionnelles du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés « HCR » à la date du mois de décembre 2015, 233 890 Centrafricains se trouvent au Cameroun. Et comme Halima, des milliers de veuves ayant perdu leurs maris durant la crise en République centrafricaine « RCA », se sont réfugiées dans les villes situées tout au long de la frontière avec le Cameroun : Garoua-Boulaï, Meiganga, Gham.
« Elles ont peut-être tout laissé en RCA, mais ici au Cameroun, elles se reconstruisent. Elles n’entendent plus les bruits de canons et de machettes. Elles font n’importe quoi pour nourrir leurs enfants. Elles font du petit commerce, travaillent dans des champs comme cultivatrices et sont des ménagères », explique avec tristesse Mohamadou Badjika, président de la communauté des réfugiés centrafricains de Meiganga.
Au camp des réfugiés de Gado-Badzere, située dans la ville frontalière de Garouaa-Boulaï à l’Est du Cameroun, de nombreuses femmes figurent parmi les 23 000 réfugiés. Mariemou, 41 ans et mère de sept enfants, a perdu son mari, son père et son beau-frère dans ce qu’elle appelle : « la plus grosse bêtise de l’histoire des hommes centrafricains ».
Au Camp, elle vit dans une tente. Pour survivre, Mariemou vend des beignets faits à base de farine. Son chiffre d’affaires ? Elle éclate de rire, noue et dénoue son pagne aux couleurs vives et lance : « au départ, un gentil frère m’a donné un capital de 3 000 F.cfa (5 USD). Parfois je dépense tout pour acheter de la nourriture pour mes enfants car, ce qu’on nous donne n’est jamais suffisant. Et je veux que mes enfants soient bien nourris. Je ne veux pas qu’ils soient comme les barbares de Bangui ».
« Le HCR prend en charge l’éducation des enfants centrafricains, distribue régulièrement des denrées alimentaires, selon la taille des familles. Nous essayons d’aider autant que possible tous les réfugiés », explique Jose Katunga, chef bureau du HCR à Meiganga.
Si la vie est « difficile » pour les réfugiés, elle l’est encore plus pour les veuves qui se battent toutes seules pour s’occuper de leurs familles. « Je me lève chaque jour à 5 h, je vais au champ avec ma patronne et nous cultivons du manioc. Elle me paie 1000 F.cfa (1,67 USD) la journée. Lorsque la saison de culture passe, je travaille comme ménagère dans des familles », détaille Fatoumatou, rencontrée par Anadolu à Madjou, localité située dans la ville de Bertoua (Est).
Cette habitante du quartier PK8 à Bangui, a perdu son mari un mardi du mois de septembre 2014, alors qu’il rentrait d’une visite chez ses parents. Ayant appris la nouvelle, Fatoumatou, dernier-né de huit mois sous le dos; et ses deux frères se sont enfuis nuitamment, arrivant à Madjou « après des jours de marche ».
A 28 ans, Fatoumatou rêve d’un grand avenir pour l’aîné de ses enfants âgé aujourd’hui de neuf ans. « Je veux qu’il devienne docteur, rêve la jeune femme. Je vais travailler dur pour qu’il aille à l’école et soit l’un des plus grands docteurs de la RCA ».
L’Ecole de géologie et d’exploitation minière de l’université de Ngaoundéré vient de mettre sur le terrain 48 diplômés
L’Ecole de géologie et d’exploitation minière (Egem) de Meiganga, situé dans le département du Mbéré, région de l’Adamaoua, vient de mettre sur le terrain sa première cuvée de techniciens supérieurs en génie minier. Ils sont en tout 48 techniciens supérieurs à avoir reçu, le week-end, leurs parchemins des mains du recteur de l’université de Ngaoundéré, le Pr. Paul Henri Amvam Zollo, après trois années de formation.
La cérémonie qui s’est déroulée sur le site abritant l’Egem a également vu la présence des élites du Mbéré, des autorités administratives, politiques et traditionnelles réunis autour du recteur de l’université de Ngaoundéré, qui a été élevé à l’occasion au rang de citoyen d’honneur dans le Mbéré.
L’Egem dispose désormais de plus de 240 hectares pour se construire des bâtiments définitifs afin de sortir du provisoire, et refléter l’Ecole d’excellence créée en vue de matérialiser la politique de professionnalisation engagée par les pouvoirs publics.
L’école de géologie et d’exploitation minière est l’une des douze écoles de l’université de Ngaoundéré. Elle a ouvert ses portes le 21 novembre 2011. L’EGEM a été créée en vue de répondre aux besoins du Cameroun dans la réalisation de ses grands projets structurants, notamment ceux relatifs à l’exploitation minière.
Un bus de transport de passagers, en provenance de Maroua, s’est échoué à Djouzani, entre Ngaoundéré et Garoua Boulaï. L’accident a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi
Un accident de circulation survenu dans la nuit du 08 au 09 décembre dernier à Djouzani – localité située non loin de Meiganga, dans le département de Mbere entre la ville de Ngaoundéré (chef-lieu de la région de l’Adamaoua) et Garoua-Boulaï (Est) – a occasionné la mort de 11 personnes, rapporte le quotidien privé Mutations dans son édition de ce jeudi. L’accident de circulation, survenu à 150 Km de Ngaoundéré, a par ailleurs fait 36 blessés, d’après des sources médicales citées par le journal.
Aux sources de l’accident, une mauvaise man uvre d’un bus de la compagnie de transport Danay Express. Parti de Maroua, dans l’Extrême-Nord, le véhicule, de marque Mercédès avec soixante-dix places, aurait raté un virage à Djouzani, avant de se retrouver dans le décor en effectuant plusieurs tonneaux. L’accident a causé la mort sur le coup de 11 personnes, parmi lesquelles cinq enfants. Parmi les 33 blessés, 11 cas graves ont été pris en charge à l’hôpital de district de Meiganga.
Le véhicule accidenté était un bus de marque Mercédès appartenant à la compagnie de voyaes « Danay Express »Danay Express)/n
Cette Ecole est l’une des douze Ecoles de l’Université de Ngaoundéré créées par Décret du 19 janvier 1993
Ils sont 112 au total à prendre le départ pour la toute première promotion de l’Ecole de Géologie et d’Exploitation Minière (EGEM) de la Faculté des sciences de l’Université de Ngaoundéré. Soit 83 pour le cycle des techniciens supérieurs et 29 étudiants pour le cycle d’ingénieurs. Au sein de cette première promotion, on compte huit natifs de l’Adamaoua, un effectif qui a permis à cette région d’occuper pour la première fois le troisième rang national dans un concours officiel. Une volonté affirmée du gouvernement de produire dans les années à venir, des techniciens supérieurs et des ingénieurs de géologie et des exploitations minières.
Le choix de Meiganga dans le département du Mbéré dans l’Adamaoua pour abriter cette Ecole ne relève d’aucun fait du hasard. Avec l’accord des sociétés Razel et Dragage qui ont la charge du bitumage de la route Garoua Boulaï – Meiganga – Ngoaundéré, l’Université de Ngaoundéré a obtenu de leurs bases 53 bureaux et 23 logements construits en matériaux définitifs pour abriter les responsables et autres employés de cette Ecole. Une salle de cinéma et le foyer culturel de la ville de Meiganga ont gracieusement été mis à la disposition de cette institution par le Maire pour servir respectivement d’amphi de 700 et 300 places. D’autres salles de cours de 60 et 100 places sont recensées respectivement au niveau de l’ENIEG et du Lycée classique de Meiganga. Une partie du bâtiment de la délégation départementale du tourisme a également été cédée à cette Ecole. Autant d’infrastructures qui peuvent permettre à l’EGEM de démarrer sereinement, surtout lorsqu’on sait que les étudiants auront la possibilité d’effectuer des stages pratiques à Kombo Laka dans le même département, où une société canadienne vient d’obtenir un permis d’exploration et d’exploitation des Mines contenues dans le sous-sol de cette partie de l’Adamaoua. La création de l’EGEM est un véritable atout pour cette partie du triangle national au sous-sol suffisamment riche en minerais, notamment la bauxite de Ngaoundal et de Minim-Martap.
L’EGEM qui ouvre ses portes ce lundi 21 novembre 2011 démarre avec 10 enseignants permanents. Elle est également appelée à compter avec le soutien des enseignants de la Faculté des sciences de l’Université de Ngaoundéré où elle est logée. Le recteur de l’Université de Ngaoundéré, le Professeur Paul Henri Amvam Zollo, qui a effectué une descente sur le terrain il y a quelques jours, a pris toutes les dispositions pour le bon démarrage de l’établissement. Il a tenu à saluer l’action du Préfet du Mbéré et du Maire de Meiganga qui ont mis 100 hectares à la disposition de l’Université de Ngaoundéré pour la construction de l’Ecole de Géologie et d’Exploitation Minière.
Elles manifestent leur inquiétude face aux risques de perturbations durant la coupe du monde 2010 à Meiganga
Pendant tout le mois de mai et depuis le début de ce mois de juin, les habitants de la région de l’Adamaoua en général et de Meiganga en particulier souffrent énormément des coupures intempestives du courant électrique. Les dommages enregistrés ça et là sont à déplorer. Les écrans de télévision s’entassent chez les réparateurs et beaucoup continuent de dire que le moteur de leur frigo, de leur congélateur ou encore l’unité centrale de leur ordinateur rencontre des problèmes à cause des coupures irrégulières. Dans les services publics et privés où les employés sont habitués à travailler sur des appareils ayant le courant électrique comme source d’énergie, les activités sont au ralenti si elles ne sont pas tout simplement mortes. La baisse de tension ne manque pas elle aussi de détériorer certains appareils et même les téléphones portables lors du chargement.
Dans les ménages et même dans les marchés, c’est la même désolation et l’on se demande comment faire pour conserver les denrées alimentaires périssables. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, cette situation regrettable fait plutôt le bonheur des vendeurs de groupes électrogènes. Et comme inconvénient, des ronflements nuisibles dans les domiciles et dans les marchés dans la nuit. D’où la nécessité pour AES Sonel, unique opérateur du secteur de l’électricité dans la région, de rassurer les uns et les autres sur la rapidité dans le dépannage du courant électrique. Car l’inquiétude d’enregistrer des perturbations lors de la coupe du monde 2010 est de plus en plus perceptible chez les citadins de la ville de Meiganga et le mécontentement se dessine sur les visages des uns et des autres.
On veut voir la coupe du monde 2010Journalducameroun.com)/n