Cameroun: Les Etats-Unis appellent à une mobilisation contre le braconnage sur les éléphants

La protection de la faune au Cameroun devait être une priorité en matière de sécurité nationale, a indiqué mardi à Yaoundé, l’ambassadeur Michael S. Hoza

La protection de la faune au Cameroun devait être une priorité en matière de sécurité nationale, a indiqué ce mardi à Yaoundé, Michael S. Hoza, dans un discours à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la faune.

Au moment où le Cameroun s’active à lutter contre les menaces de Boko Haram pour sa sécurité nationale, une autre menace continue de planer, il s’agit du braconnage sur les éléphants camerounais, a-t-il déclaré.

Pour lui, «depuis 2012, plus de 600 éléphants ont été tués par les braconniers dans des attaques directes au Cameroun; ces activités sont menées dans le cadre du commerce illégal de l’ivoire alimenté par la demande venant des pays aussi loin que l’Asie et même des États-unis.

Son pays s’est clairement prononcé contre ce commerce, et l’année dernière, un citoyen américain a été emprisonné pour trafic illégal d’ivoire.

L’ambassadeur américain a cité le Président Obama qui a annoncé le 11 février 2014 la Stratégie nationale de lutte contre le trafic de la faune, visant le renforcement des capacités américaines en matière de lutte contre la menace de la sécurité mondiale par les organisations criminelles transfrontalières qui pratiquent le trafic de la faune.

«Le Gouvernement des États-unis considère la faune comme un trésor mondial, et pense que sa préservation est une responsabilité mondiale partagée, et que les espèces en voie de disparition doivent être protégées de toute urgence», a-t-il dit.

Pour réduire de façon efficace le trafic de la faune, il convient de réduire la demande des consommateurs des produits dérivés des espèces fauniques rares et protéger la faune et son habitat, a indiqué le diplomate.

Il a salué l’action du gouvernement camerounais pour avoir affecté des forces de sécurité dans ses parcs nationaux afin d’arrêter le massacre d’éléphants et de préserver l’un des plus précieux patrimoines nationaux que sont les éléphants et autres espèces de la faune sauvage.

«En 2008, il y avait une population saine et autonome de plus de 800 éléphants à Bouba N’djida, aujourd’hui, il y aurait moins de 100 éléphants et je suis d’avis avec ceux qui pensent qu’il est urgent et opportun de préserver la faune du Cameroun pour les générations futures», a-t-il ajouté.

Il a souligné que l’ambassade des Etats-unis au Cameroun est prête à consacrer des ressources pour la protection de la faune au Cameroun, et le gouvernement américain travaille déjà avec les gouvernements en Asie et ailleurs pour essayer de réduire la demande d’ivoire, de corne de rhinocéros et autres produits issus du trafic de la faune.

«Malheureusement, l’abattage rapide d’éléphants à Bouba N’djida indique que si la tendance actuelle se poursuit, un jour, nos enfants et petits-enfants n’entendront parler d’éléphants plus que dans les livres d’histoire comme une espèce disparue», a-t-il déploré.

Des trompes d’éléphants
cameroun-foret.com)/n