Pour diverses raisons, le Social Democratic Front dans la région du Centre ne trouve aucun intérêt de participer au défilé du 20 mai, qui est fait pour glorifier le président de la République, Paul Biya.
Le Social Democratic Front (SDF) a été créé le 26 mai 1990 pour «s’opposer» au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) ex-Union nationale camerounaise (UNC), parti au pouvoir depuis l’indépendance du Cameroun. En prélude aux festivités marquant les 50 ans de l’unité nationale, le Sdf reste fidèle à sa logique d’opposition à un système.
Au sujet du défilé du 20 mai 2022, le SDF a réagi en ces termes. « Depuis le 20 Avril 2022, le SDF Centre est invité à adresser une demande de participation au défilé du 20 mai 2022. Dans forme et le fond, le SDF Centre n’y trouvait aucun intérêt. Sur la forme, cela paraissait être une curiosité surtout que c’était la première fois en trente-deux ans d’existence du SDF. En plus, un parti d’essence fédéraliste ne saurait faire allégeance pour prendre part à un défilé qui fait la promotion de l’État unitaire.
Sur le fond, le 20 Mai 2018, avec la persistance de la crise Anglophone, le SDF Centre s’était engagé à défiler torse nu au boulevard en présence de toute la communauté; cette manifestation avait pour cible le gouvernement du Président Paul Biya qui avait fait preuve de légèreté dans la gestion de cette crise; avec des milliers de soldats et jeunes séparatistes tués, près de quatre mille civils morts, plus de 60 milles réfugiés å l’intérieur comme à l’extérieur.
Le SDF Centre s’était engagé à ne plus défiler au cas où, cette crise qui a détruit le pays en général et notre parti en particulier persistait. Cinq ans plus tard, la situation est presque inchangée. Néanmoins, à l’appel du Préfet à prendre part aux préparatifs du défilé le 17 Mai 2022, le SDF Centre a mandaté le coordonnateur départemental.
Le compte rendu fait par ce dernier ainsi que la correspondance donnée par le Préfet a laissé tout militant digne de ce nom sans voix. Parmi les conditionnalités fixées et qui renforcent, l’état totalitaire et dictatorial figurent en bonne place – l’obligation de faire des louanges à la gloire de M Biya et de ne porter que ses effigies et ses photos. L’interdiction de porter les insignes du SDF et de son leader.
Au regard de cette situation, le SDF Centre ne prendra pas part au défilé 2022. Les militants sont par conséquent invités à rester chez eux. Tout militant ou cadre qui prendra part à ce défilé devra être conscient de son soutien implicite à un régime en agonie qui voudrait adapter l’état d’épuisement d’un homme dont la soif de se maintenir vaille que vaille au pouvoir est proportionnel à la honte qu’il fait subir aux vingt-cinq millions de Camerounais dans ses quelques apparitions publiques.
Le SDF Centre déplore les importations de certains individus, au nom du SDF, qui ont pris part ce jour aux répétitions et prendront part au défilé contre forte rétribution financière, Chacun devra en tirer lui-même les conséquences. »
En dépit des interdictions, de la répression et des menaces d’emprisonnement qui pèsent sur les militants et les dirigeants, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) maintient ses manifestations prévues le 08 juin.
La «Marche blanche» du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) prévue le samedi 08 juin est maintenue. C’est ce qu’affirment les dirigeants de ce parti d’opposition. Okale Ebode, cadre du Mrc, informe que des déclarations de manifestations ont été déposées dans des arrondissements de la ville de Yaoundé. Sans plus. La manifestation de ce samedi n’est prévue que dans la capitale Yaoundé assure-t-il.
Ce que confirme Tirane Noah, 2ième vice-présidente du Mrc, et statutairement dirigeante du parti en l’absence de Maurice Kamto (président national) et de Mamadou Mota (1er vice-président). Tous les deux sont emprisonnés depuis les manifestations du 26 janvier et du 1er juin 2019. «Des déclarations ont été faites et déposées dans la ville de Yaoundé», affirme la dirigeante.
A la question de savoir si elle est consciente qu’après Maurice Kamto et Mamadou Mota, elle aussi pourrait être arrêtée et emprisonnée, Tiriane Noah répond: «je suis consciente de cela. Vous imaginez bien que je ne me fais aucun doute dessus». Elle ajoute: «il faut que les gens comprennent que le sentiment de peur est normal. C’est le sentiment de ceux qui savent ce qu’il y a. Mais c’est une peur qu’il faut braver pour atteindre ses objectifs et aller de l’avant».
Après les manifestations du 26 janvier et du 1er juin 2019, près de 500 militants du Mrc ont été arrêtés et emprisonnés. Le Mrc manifeste pour réclamer la libération de ses militants et de ses dirigeants, un nouveau code électoral; et pour revendiquer la victoire à l’élection présidentielle d’octobre 2018, entre autres.
Les militants et les sympathisants du parti Univers ont lancé la campagne le samedi 22 septembre 2018 dernier en distribuant des tracts, des flyers, spécimens du bulletin de vote et projet de société de leur candidat.
Partis de l’esplanade de la place de l’indépendance de Ngaoundéré pour le marché de Bamyanga, les militants et sympathisants du parti Univers du Pr Prosper Nkou Mvondo ont sensibilisé les citoyens et surtout la jeunesse de Ngaoundéré, à voter massivement Cabral Libii le 07 octobre prochain. En fulfuldé, langue locale la plus utilisée dans la ville de Ngaoundéré, les responsables dudit parti ont appelé les populations à croire en Cabral, l’espoir de tout un peuple, pour sa jeunesse, son courage et son dynamisme. «Nous invitons tous ceux qui sont-là à lire le programme de notre candidat, le candidat de la jeunesse. Nous leur demandons aussi et surtout de voter pour Cabral. Le programme du libérateur des énergies», déclare un militant.
Selon les organisateurs de cette caravane, le premier jour de la campagne était une occasion de présenter le projet de société du candidat Cabral Libii et inviter la jeunesse à penser autrement. «Notre leader, Cabral a décidé de conscientiser la jeunesse afin qu’on puisse arriver là où nous sommes. Nous devons rompre avec cette pensée qui fait de la jeunesse, des accompagnateurs», a indiqué Ndogmo Blondo, membre de l’équipe de coordination de la campagne de Cabral Libii dans l’arrondissement de Ngaoundéré 1er. En attendant un grand meeting en présence du candidat et du président national du parti, les militants du parti Univers font du porte à porte pour s’assurer une victoire au soir du 07 octobre 2018.
Du 31 août au 11 septembre 2018, le coordonnateur du mouvement « 11 millions de citoyens » se rendra dans cinq pays pour rencontrer la diaspora.
Cabral Libii se rendra successivement en Suisse, en Allemagne, en Belgique, en Italie et en France. Dénommée « Choisissons notre avenir », cette tournée européenne de pré-campagne a pour but d’anticiper sur la campagne électorale officielle. En effet, pendant douze jours, il sera question pour le candidat investi par le parti Univers, de présenter son projet de société, d’organiser des conférences publiques, d’animer des meetings et d’initier des rencontres avec la diaspora dans les états-majors respectifs. Par ailleurs, des prises de contact sont également prévus pour prolonger les articulations officielles.
Rappelons que le slogan « Choisissons notre avenir » est l’un des leitmotiv phares du parti Univers. Il s’adresse à tous les camerounais y compris à ceux de la diaspora. Un principe qui définit le candidat Cabral Libii comme le choix jeune. Le choix de l’avenir. De ce fait, plusieurs camarades et militants du parti Univers sont massivement attendus à ces escales pour discuter de l’avenir du Cameroun.
Au terme de cette tournée, il est prévu la signature de plusieurs partenariats avec des entrepreneurs camerounais établis sur le continent européen.
En Afrique Centrale l’alternance politique par les urnes et dans la paix était déjà suffisamment difficile à cause, entre autres, de la capacité infinie des pouvoirs en place d’employer les moyens les plus diaboliques pour manipuler la totalité du processus électoral afin de s’accrocher au pouvoir.
Hélas, trois fois hélas demain ce sera encore plus compliqué, si certains comportements d’une partie des opposants d’Ali Bongo Ondimba (ABO) au Gabon devaient se généraliser : oubliant que leur principale arme est leur supériorité morale, qui fonde leur crédibilité lorsqu’ils dénoncent les manipulations électorales, ils se sont lancés eux-mêmes corps et âme dans le mensonge, la diffamation et les distorsions de toutes sortes.
Tous les moyens sont-ils bons parce qu’on est en position de défier un régime politique tel que ceux de Bongo, Sassou, Déby ou Paul Biya ?
On serait tenté de répondre par oui, alors qu’en réalité certains moyens utilisés tels la question identitaire, la manipulation de l’instinct xénophobe, les mensonges, les calomnies et les attaques haineuses, les tentatives de déshumanisation de l’adversaire sont des armes à double tranchants qui deviennent très vite des arguments en faveur du pouvoir en place.
Au Gabon délaissant stupidement l’énorme surface d’attaque que constituent les échecs socio-économiques du président sortant, certains de ses adversaires ont très tôt enfourché le débat de fosse septique sur sa filiation et sa nationalité gabonaise, distillant l’idée qu’il n’a pas le droit d’être candidat à sa propre succession pour cause d’inéligibilité.
Pourtant à moins d’être totalement crétinisé, chaque personne douée de bon sens verrait qu’aucun tribunal, national ou international, jugeant selon les normes internationalement reconnues, n’invaliderait la candidature du président sortant ABO sur des bases aussi faibles que les élucubrations d’un Pierre Péan et quelques photos glanées dans internet de malheureux qu’on appelait « Enfants du Kwashiokor du Biaffra ».
Au Gabon comme en France tous les jugements sur cette question furent en faveur d’ABO.
On dit qu’il aurait dû accepter de faire un test ADN pour prouver sa filiation, mais en Côte d’Ivoire, en son temps, confronté aux mêmes accusations nauséabondes (qu’il ne serait pas le fils de sa mère), Alassane Ouattara avait fait un test d’ADN positif, mais ses adversaires n’avaient quand même pas clos le débat.
Ali Bongo a eu bon jeu de se positionner en victime de haine irrationnelle, de se placer au-dessus de la mêlée en protecteur de l’hospitalité et de l’unité du Gabon et de fédérer automatiquement tous ceux qui ont peur d’une explosion gabonitaire à l’ivoiritenne.
Or on sait qu’une très grande partie des citoyens gabonais (détenteur de la nationalité gabonaise à titre d’origine – au sens juridique du terme) est composée de personnes dont les ascendants sont arrivés au pays pendant la période coloniale, et dont la nationalité pourrait être mise en cause par des esprits ethno-fascistes mal intentionnés.
Nous avons vu au Cameroun ou ailleurs en Afrique des personnes membres de communautés vivant sur un territoire depuis plus de 150 ans se faire quand même traiter d’étrangers sur la simple base de la postériorité de leur arrivée par rapport à d’autres peuples autochtones installées arrivées plus tôt.
Au pays de Paul Biya on a même bétonné dans la constitution la notion confligène d’autochtone/allochtone.
Dans tous les cas, les effets de l’usage de ce moyen de combat contre Ali Bongo étaient dévastateurs pour l’opposition: ABO pouvait à moindre frais se présenter en protecteur de l’unité nationale, jouer les victimes et convaincre une partie de l’opinion que ses adversaires sont des irresponsables qui plongeront le pays dans la guerre civile s’ils arrivaient au pouvoir.
Le seul usage effectif de ce type de déshumanisation de l’adversaire serait dans un cadre de prise de pouvoir par soulèvement insurrectionnel ou de coup d’Etat militaro-civil où il s’agira de vendre au peuple l’idée que le changement de régime par rupture de l’ordre institutionnel, est non seulement le seul chemin possible, mais constitue une libération permettant de se débarrasser d’un être indéfendable, dépourvu de toute humanité et qui mérite le pire destin possible.
Autrement dit, ceux qui étaient derrière ce débat malsain n’avaient pas qu’un changement de régime par les urnes en tête.
On se rappelle les accusations « Bokassa était anthropophage, « Kadhafi violeur », « Norriega avait un portrait de Hitler dans son salon », « Gamal Abdel Nasser admirateur de Hitler », etc.
Parallèlement à ce débat sur la filiation et la nationalité que des personnes soutenant Jean Ping comme la très dynamique Laurence Ndong continuent à assumer, on a assisté à des opérations de manipulations de l’opinion digne des forces les plus obscures du régime en place.
On peut citer pêle-mêle la conversation entre Jean-Ping et l’ex-Conseiller ivoirien d’Alassane Ouattara Mamadi Diané, la fameuse affirmation répétée toujours et toujours que le pouvoir aurait fait doubler la population de la province du Haut-Oogué en une nuit alors qu’il est aisé de vérifier que c’est faux, les fausses images de « massacre » au QG de Jean-Ping (où il y a eu effectivement des morts) et ces derniers jours la photo photoshoppée ci-dessous, supposée montrer Ali Bongo en train de manger un poisson braisé avec la présidente du Conseil Constitutionnel alors qu’en réalité il s’agit d’une photo prise en juillet 2016 pendant la campagne électorale sur laquelle elle n’apparaissait pas du tout.
Ali Bongo, président du Gabon depuis 2009.Droits réservés)/n
Qu’on me comprenne bien: il se pourrait bien que Jean Ping soit le véritable vainqueur de l’élection; il est plus qu’urgent de changer les systèmes néo-coloniaux et les médiocres pouvoirs politiques sclérosés qui durent parfois plus d’un demi-siècle à la tête des Etats de l’Afrique centrale; les principaux obstacles au changement se situent d’abord et avant tout du côté de ces pouvoirs qui usent et abusent des gigantesques moyens militaires, policiers, financiers, politiques, médiatiques et administratives entre leurs mains pour rendre difficile toute chance de changement par les urnes. Aucun doute là-dessus.
Mais si les oppositions, au lieu de s’accrocher plus que jamais à la position de challenger moralement supérieur ne serait-ce que parce qu’elles s’opposent à des dictatures corrompues et incapables de mener leurs peuples vers le développement et le bien-être social, se mettent aussi à tricher, à manipuler ouvertement l’opinion et à soulever le sectarisme et la division du peuple, alors le changement que nous espérons tous ne viendra pas.
Nos peuples veulent le changement, mais ils savent très vite détecter et lâcher les marchands d’illusions et les pyromanes qui veulent brûler la maison pour satisfaire leurs ambitions purement pouvoiristes.
Tout le monde au Cameroun veut aller au Paradis mais personne ne veut mourir. En s’engageant résolument, les militants du Mrc, molestés hier (vendredi 4 décembre 2015, ndlr) à Yaoundé par les gendarmes, comme éreintés, il y’a quelques temps par le préfet de la Mifi, l’ont compris.
J’ai toujours, comme d’autres compatriotes, peu importe les inimitiés, les représailles, les réflexes d’ostracisation, les affronts et les quolibets, affirmé la conviction qu’en l’état actuel de la situation, parler d’alternance au Cameroun et s’y engager ne seraient pas une sinécure. Pire, le chemin est proche de la dangerosité de nos axes lourds, des pistes sinueuses qu’empruntent les grumiers des compagnies forestières dont certains détruisent notre or vert.
Hier, Jean Marc Bikoko, interpellé, jeté au cachot avec sa famille et les adhérents de Dynamique citoyenne, pour avoir organisé un colloque sur l’alternance et la gouvernance électorale.
Aujourd’hui les militants du Mouvement pour la Renaissance au Cameroun, brutalisés et fracturés alors qu’ils interpellaient sur les incongruités de la loi électorale.
Demain, qui ? Nous serons nombreux à mesure que les camerounais oseront, franchiront le rubicon, dépasseront les lois de la pesanteur politique, cette façade démocratique badigeonnée d’une chaux délébile et si caverneuse à l’intérieur, à en subir les conséquences.
Dans les conditions actuelles, le Code électoral et la collusion flagrante entre l’Administration et le Rdpc, sont tels qu’il n’existe pas de grandes chances pour que les Camerounais puissent envisager des changements profonds dans notre pays.
Jusqu’ici, un consensus de dépit, dérivant de la reprise en main, férule au poing, dérision aux lèvres et rêve de longévité à l’esprit, du pouvoir vacillant dans les années dites de braise, par le président Paul Biya et son système, était presque convenu.
Ses termes : une démocratie dite apaisée, traduite par un endiguement des principales forces d’opposition, une relative tolérance du ton vif de certains journaux, une illusion de parole libre dans les débats télévisés, un pouvoir exorbitant accordé aux autorités administratives en matière d’autorisation de réunion et de manifestation, des médias de service public à la gloire du couple présidentiel, etc.
Mais ce parfum enivrant, cette poudre plus inhibante qu’une prise de tabac et ce breuvage âcre ne peuvent qu’asservir les citoyens et desservir notre démocratie en fragile construction. C’est, le parti de Kamto l’a bien intégré, comme l’Udc de Ndam Njoya hier, le Sdf des débuts et les braves militants politiques de la diaspora des premières heures du Code, dans le sillage de l’Upc de la lutte pour l’Indépendance véritable du Cameroun, l’enjeu majeur de la situation actuelle.
Peu importe le parti, les hommes ou champions de chacun des camerounais, le défi qui interpelle l’ensemble de la communauté nationale est simple : maintenir définitivement le Cameroun dans la contemplation béate de l’éternelle fin de règne de Paul Biya dont le camp prépare différentes hypothèses notamment celle d’une élection présidentielle anticipée ou redonner à la politique tout son sens, orienté vers le développement, l’épanouissement collectif et une véritable construction démocratique en s’engageant résolument pour changer cette situation bloquée.
Il aura été dit beaucoup de choses sur la défaite de Goodluck Jonathan, le président nigérian récemment battu aux élections. Cependant, de notre point de vue, nul ne s’est attardé sur le comportement exemplaire des militants de son parti politique, le Parti Démocratique Populaire. Et pourtant, ceux-ci ont joué un rôle essentiel dans cette bataille politique: ils ont accepté de bonne grâce les résultats du scrutin. Il faut chaleureusement le saluer.
Nous relevons cela parce qu’au Cameroun, nous avons plutôt été les témoins d’une conduite à l’opposé de celle-ci. Dans toutes les municipalités perdues par le Rdpc, il y a quelques années, et remportées par l’opposition, les militants de cette formation politique se sont livrés à une véritable guérilla contre les nouveaux élus, sabotant systématiquement leur travail. Au bout des cinq années de mandat, ils ont alors eu beau jeu de déclarer au public «l’incapacité» de l’opposition à gérer de simples municipalités. Traduction: que peut-il en être alors de l’Etat tout entier?
Pour notre part, nous en doutons.
Nous doutons profondément du fait que les rdépécistes soient en mesure d’admettre une défaite électorale à l’élection présidentielle au Cameroun, au vu de la grande intolérance doublée de suffisance qui les caractérise à ce jour. Ils se comportent envers nous autres de l’opposition comme si nous n’étions rien moins qu’une bande de ratés qui ne peuvent que détruire, par notre incompétence congénitale qu’ils ont naturellement, spontanément et souverainement décrétée, le pays. Eux ils sont les vrais Camerounais, les «bons», les «compétents» qui aiment le pays, et nous les vilains, les «vauriens» qui ne se spécialisent que dans le dénigrement, et rien d’autre. En son temps, le président Ahidjo nous qualifiait de «professionnels de l’intoxication».
Et pourtant.
Et pourtant, pour sa propre survie, et en même temps pour le bien du pays, il est utile que le Rdpc et les rdépécistes se retrouvent pour quelques années à l’opposition. Ils disparaitront? Alors ils auront clairement démontré que ce «parti» n’en aura pas été un, tout au long de sa très longue existence. Il a vu le jour le 1er mai 1958 à Garoua sous le nom de l’Union Camerounaise, UC, puis le 1er septembre 1966 il est devenu l’Union Nationale Camerounaise, UNC, enfin le 24 mars 1985, il est devenu le Rdpc.