Bilan économique de Paul Biya

Par Henri Georges Minyem Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)

J’ai effectué un séjour d’un mois au Cameroun au cours duquel je me suis enquis de la situation sociale et économique des Camerounais. Faire ce distinguo implique d’emblée une dichotomie dans l’analyse des données macro économiques telles qu’on les appréhende sur le plan littéraire et relativement théorique, parfois avec un léger décalage quant à la perception qu’en ont les acteurs sociaux, soumis aux contingences des décisions politiques et aux nécessités vitales du quotidien. C’est donc prendre en compte un ensemble de critères micro économiques et les analyser non plus en fonction d’une moyenne qui en extirperait le sens caché, mais bien en partant des constats individuels pour se prêter à une analyse qui soit le reflet le plus évident de la vie des peuples.

En effet, considérer que le Cameroun va bien parce que l’on a constaté que dans l’ensemble les chiffres de l’économie se tiennent, c’est occulter une réalité fondamentale : les chiffres ne valent que s’ils sont conformes à la réalité du terrain et à la perception qu’en ont les acteurs. Et de fait, le pouvoir d’achat dont on sait qu’il est le résultat d’un calcul n’a de sens que si les acteurs économiques peuvent confronter leur réalité à celle qui est véhiculée par les chiffres.

SOYONS CONCRETS.

Je suis allé faire mes courses au marché et j’y ai acheté un kg de viande sans os à 3000F CFA, et deux poissons capitaine à 3000 FCFA (ce qui nous donne 1 poisson à 1500 FCFA). En d’autres termes, cette illustration est celle d’un relatif bien-être pour quelqu’un dont le salaire mensuel se situe autour de 100 000 FCFA, ce qui sera le cas d’un agent de maîtrise de la 8è catégorie au sein d’une société d’Etat, voire même celui d’un fonctionnaire de la catégorie A de la fonction publique.

Répétons à dessein que dans cette catégorie, à savoir les agents de la fonction publique, il y en a environ 170 000 et ceux du secteur privé structuré, environ 800 000 au Cameroun, pour une population active de 5 millions de personnes environ. Il y a donc 4 millions de Camerounais qui vivent d’expédients et au sein desquels on retrouve toutes sortes de situations allant de l’informel pur, à du travail au noir, dont synonyme de dissimulation de gros revenus, aussi bien que des personnes en extrême précarité.

Si l’on y adjoint les jeunes en échec scolaire, l’on arrive à une situation explosive du fait même de l’hétérogénéité de cette population. Cette extrême fragmentation d’une catégorie sociale ne doit aucunement nous faire oublier les impératifs qui sont ceux d’un Etat de droit, à savoir, l’harmonisation socioéconomique d’un ensemble de données hétérogènes. Ce qui suppose un classement de la population selon des critères de convergence qui en constituent les bases de la segmentation. Comment peut-on en effet bâtir une politique ciblée digne de ce nom si l’on continue à considérer la moitié du corps social comme faisant partie du secteur informel ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce par défaut ? Par incapacité de pouvoir les classifier ? Est-ce par manque d’instruments réglementaires ? Est-ce par démission politique ?

Ces constats préliminaires seraient superflus s’ils ne me permettaient une opposition frontale avec une propagande officielle du RDPC sur le bilan de notre président depuis 29 ans. Le Seigneur d’Etoudi apparaît comme l’idéal économique auquel aspirerait tout prétendant à la magistrature suprême dans notre pays, une sorte d’incarnation anthropomorphique du surhomme Nietzschéen dont la sphère d’efficience serait un domaine de définition croisée entre efficacité économique et prodigalité sociale.

Napoléon Bonaparte disait que : la haute politique c’est du bon sens appliqué aux grandes choses. Parfois, il me semble que ce bon sens a quitté le Cameroun depuis belle lurette.

SUR LE BILAN ECONOMIQUE DE PAUL BIYA

J’ai lu les grandes ambitions économiques de Paul Biya en forme de bilan et je n’ai pu m’empêcher de remarquer la duplicité légendaire de l’homme et de ses portraitistes une fois de plus.

En effet, les actes forts avancés à son crédit sont la diminution de l’encours de la dette extérieure du Cameroun qui serait passée de 105% du PIB en 1994 à 42% e 2004 et 9% en 2010 en omettant de signaler que ces chiffres sont faux et archifaux car en 2004, nous n’avions pas été acceptés dans l’initiative PPTE et donc notre dette extérieure n’avait pas été apurée. De fait, notre ratio Dette/PIB était de plus de 110%. Une fois que les créanciers multilatéraux épongent la dette extérieure, certains (tels la France grâce aux C2D la remplaçant par des nouveaux contrats juteux), il est bien facile de se gargariser d’une bonne tenue économique, vous ne croyez pas ?

Dans le même article, les panégyristes attitrés du RDPC, fervents zélateurs de l’immobilisme vantent :

. les réformes du secteur bancaire dont je rappelle que 3 banques se partagent 86% du marché et que les établissements de microfinance n’ont jamais été aussi peu nombreux ; je réitère que dans l’ensemble des économies sous-régionales, l’on a environ 423 comptes pour 1000 habitants là où au Cameroun, la moyenne est à 35,5% pour 1000,

. la réforme fiscalo-douanière qui soit-dit en passant se borne au guichet unique quand l’on sait pertinemment que ce dernier sert surtout de caisse enregistreuse, puisque l’essentiel des transactions se fait avant et après la sortie des produits du port notamment, ce circuit parallèle alimentant une corruption déjà endémique et institutionnelle,

. la lutte contre la corruption avec une multiplication des organismes et autres sigles de luttes contre la corruption en lieu et place d’une réelle réflexion sur les facteurs d’alimentation de cette gangrène qui de sociologique est entrain de se transformer en pratique naturelle dans un environnement culturel délétère. Ici se mêlent paupérisme, insolence de la richesse de quelques-uns et profond incivisme des fonctionnaires convaincus d’obtenir juste rétribution de leurs services en lieu et place de charges afférentes à leur mission de service public. L’usager, dès lors convaincu de l’avancée rapide de son dossier dissimule son avarice derrière ce billet de 1000 FCFA qui est garant de 2 corollaires sociologiques : il croit détenir le pouvoir sur celui qui l’accepte (bien souvent le fonctionnaire car dans le privé, la régulation serait plus aisée puisqu’il y a concurrence), déséquilibrant la relation à son avantage et garde une bonne conscience devant un acte qu’il impute à l’autre ; ainsi se diffusent en nous les germes de la corruption quotidienne que je qualifie souvent d’actes d’incivilité permanente. Il ya des solutions et je les invoque en profondeur dans le programme du LCN (www.lcn-cameroun.org)

. l’amélioration du climat d’investissement ; j’avoue avoir du mal avec les affirmations gratuites en économie. De fait, l’économie ne se nourrit pas d’incantations mais de chiffres qui sont parlants et le reflet de la vie réelle d’un collectif au sein d’un circuit de production. Alors, quand un journaliste ou un louangeur avance qu’il y a amélioration du climat des affaires, j’ai envie de lui demander en termes concrets, ce que cela signifie car je suis resté sur des chiffres qui ne témoignent pas d’un réel dynamisme de notre environnement socio-économique. Ainsi en est-il de la pression fiscale chez nous qui est largement au-dessus des 110% avec la pléthore de taxes que les Camerounais subissent tous les jours (TVA, IS, CAC, IRCM, IRPP, TSPP, etc.) ; Si toutefois l’on parle de la suppression des droits de douane, alors, le mérite ne nous revient pas vraiment, il me semble mais aux APE,

. Et puis j’ai aussi lu que grâce à notre président Paul Biya, il y avait une promotion du secteur privé comme moteur de la croissance. J’ai beau chercher, je ne vois aucune disposition macro économique ou fiscale qui ait été à même de produire un tel miracle.

En effet, regardons sereinement les chiffres : le budget 2010 n’a pas été bouclé faute de liquidités donc les dépenses ont été revues à la baisse, par manque de recettes ; des charges d’exploitation notamment le règlement de salaires à la SONARA ont été réglée par des tirages spéciaux ; de plus, les projets dits structurants n’ont pu être ébauchés qua grâce à un emprunt d’Etat rémunéré à 5,35% et ayant recueilli 202 milliards de FCFA. Franchement, on ne lance pas un emprunt obligataire si l’on est pourvu de liquidités, ça se saurait ! Pire encore, les investissements issus de ces emprunts doivent être des dépenses d’investissement, c’est-à-dire qui n’entrent pas dans le fonctionnement des administrations, mais plutôt des dépenses en capital. Or à quoi assiste-t-on ? D’abord à une reconstitution de notre dette puisque en parallèle de chantiers dont nous ne voyons pour le moment aucune retombée économique (ce sont des investissements de capacités qui requièrent 4 à 5 ans avant de se transformer en investissements de productivité), l’Etat a engrangé des recrutements de fonctionnaires qui alourdiront à coup sûr le train de vie de l’Eta comme ce fut le cas en 1985 et 1986. J’ai donc beau chercher, je ne vois pas part quel mécanisme le secteur privé été moteur de croissance, si l’on y adjoint que le ministre du commerce extérieur déplorait encore en 2010 le manque de compétitivité des entreprises camerounaises !!! Ou alors, la multiplication de stations TRADEX dont une partie du capital (quelle partie ?) est détenue par la SNH et le reste par des partenariats nationaux et étrangers. Vous parlez d’une merveille ! Le conseil d’administration de cette société qui essaime des stations dans tout le Cameroun a été jusqu’à introniser un illustre inconnu à la tête de la société, un certain Perrial Nyodock qui sert de faire-valoir à des intérêts occultes. Mais le plus ubuesque ce sont les comptes d’affectation des produits de cette société à capitaux camerounais qui utilise des dépôts pétroliers camerounais puisque ravitaillée par la SCDP ! Qui en compose le capital ? Où va l’argent des Camerounais et la rémunération des actionnaires se fait à quelle hauteur ? Peut-on seulement envisager une cour des comptes qui permettrait de réguler des aberrations institutionnelles comme celle-là ???

POUR L’HOMME DE LA RUE, PAUL BIYA A APPORTE 3 PRINCIPALES RICHESSES AU CAMEROUN : LES CALL-BOXES, LE PMUC ET LES BEN-SKINS

. La lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale,
Sur ce dernier point, j’aimerais juste faire remarquer aux publicistes qui font les dithyrambes de Paul Biya, que lorsque des journalistes mentent éhontement au peuple par leurs propagandes malsaines, c’est au mieux de l’incompétence intellectuelle, au pire, c’est de la complicité de falsification de données publiques passible de peines lourdes car, alors, un il averti ne saurait accepter des contre-vérités autant ostensibles qu’absurdes. Le taux de pauvreté monétaire du Cameroun qui culmine à 39,9% d’après les mêmes enquêtes ECA est à un niveau extrêmement élevé, notre IDH est au même point et il suffit de se promener au sein de notre triangle national pour mesurer l’extrême ignominie de déclarations fortuites aussi fantaisistes.

. Et l’on me parle d’un taux d’inflation à 1,1% en 2010 sur la période 2007-2010, inférieur au critère de convergence Cemac de 3%
En quoi cette donnée est-elle significative ? La maîtrise de l’inflation n’a jamais été signe de richesse mais de maîtrise des prix et accessoirement d’adéquation de la demande avec les capacités de production. Or, si nous importons des produits pour satisfaire la demande publique, nous maîtrisons l’inflation sans pour autant que nous soyons riches. De plus, comme nous ne faisons pas de création monétaire (puisque la planche à billet se trouve au trésor français), l’inflation est une des préoccupations des autorités de tutelle que sont la Banque de France avec les 2 administrateurs français qui siègent à la BDEAC et à la BCEAO. De fait, un FCFA créé engendre de l’inflation en zone euro, ce que les Européens ne sauraient tolérer, ce qui en fait une priorité macroéconomique,

o Et puis, la relance du secteur agricole, puisque en 2010 le secteur agricole aurait contribué pour 19% du PIB. En fait, cette affirmation ferait sourire si la situation n’était pas aussi grave qu’elle n’y paraît. On nous parle de multiplication par 5 de la production de maïs, d’huile de palme, etc.Mais se rend-on seulement compte que nous parlons du principal secteur pourvoyeur de main d’ uvre au Cameroun ? Et qui ne participerait qu’à hauteur de 19% du PIB ?

o Tiens, réfléchissons ensemble.Si l’agriculture constitue 19% du PIB, l’industrie 17%, cela signifie que les services constituent pour près des 2/3 de notre PIB. Je vous pose juste la question de savoir de quelle industrie nous parlons. Les services à haute valeur ajoutée ou alors le service de subsistance, vous savez comme le bâton de manioc que l’on vous propose sur l’axe lourd, ou du mintoumba, ou du poisson, du call box, ou de manière générale le petit commerce dans lequel se sont convertis tous les débrouillards camerounais au point que certains n’hésitent plus à dire tout haut que Paul Biya nous a apporté 3 principales richesses au Cameroun : Les call-boxes, le PMUC et les Ben-Skins.

Voilà le bilan économique de Paul Biya en 29 années de pouvoir et toutes ses man uvres de fin de règne ne masqueront pas le marasme socio-économique dans lequel il a plongé le Cameroun. Nul intérêt à vanter ses qualités de stratège ou de visionnaire car il n’en est pas un ; Notre président est le prototype d’un parfait anachorète tropical qui s’est cherché durant tout son règne et qui a excellé dans une gestion politicienne particulièrement astucieuse avec pour finalité de se maintenir au pouvoir. Est-ce donc ça la finalité du pouvoir ? S’accrocher à tout prix, à tous les prix en lieu et place du service de son peuple ?

Je vais peut-être finir par le croire.

Tiens, je n’ai aucun doute que Paul Biya va être réélu dans quelques jours, mais, cette évidence ne me dissuadera pas de dire mes vérités sur sa gestion socioéconomique car j’ai des comptes à rendre à mon peuple, pas à lui qui n’a d’existence que par ce peuple.

Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)
Journalducameroun.com)/n

Sans tambour; ni trompette

Par Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)

Cela fait exactement 16 mois que la pétition « Pour la reconnaissance des droits civiques aux Camerounais de la diaspora et du caractère inaliénable de la nationalité camerounaise d’origine par la République du Cameroun » a été initiée par LE CAMEROUN NOUVEAU (LCN), parti politique en gestation en janvier 2010, qui fut d’abord un « Think Tank » regroupant alors des Camerounais de la diaspora, soucieux de faire valoir leurs droit de Camerounais hors du triangle national. C’est en effet le 16/01/2010 que cette pétition «Pour la reconnaissance du droit de vote aux Camerounais de la diaspora et pour la double nationalité » fut lancée par l’universitaire Henri Georges Minyem pour LCN (elle est toujours en ligne à cette adresse : http://6033.lapetition.be/), et envoyée 1 an et 2 mois plus tard, soit le 25/03/2011 au président Paul Biya. Ah, c’est vrai qu’ici et là s’élèvent déjà des voix comme autrefois pour s’approprier la paternité de cette loi qui vient d’être votée au parlement Camerounais et qui accorde le droit de vote aux Camerounais de la diaspora. Ces insipides et aporétiques luttes d’ego, ces positionnements centrifuges sont contre-productifs et n’apportent rien à la cause commune pour laquelle les forces progressistes se battent au sein de notre pays : l’aspiration de tous à une société du mieux-vivre ensemble, tous égaux devant la loi fondamentale et organique, parés de notre nationalité, et des obligations afférentes en termes de droits et de devoirs.

La reconnaissance de ces droits est une étape indispensable dans l’accomplissement de l’être tant la chose politique est à coup sûr et de tous les actes humains, celui qui interpelle le plus directement notre identification sociale et notre positionnement sociétal. Il en arrive à influencer notre conscience de nous-mêmes et notre identité. C’est par le biais de la socialisation après la cellule nucléaire qu’est la famille que nous vient la conscience du monde et de notre singularité. Aussi il convient de ne point ignorer que les découpages géographiques étant les résultats de conventions n’en sont pas moins exempts d’impact psycho-cognitif chez les individus au sein d’un contexte social dans lequel les membres d’un groupe peuvent s’auto représenter et s’autooroganiser. De fait, avec cette reconnaissance à la diaspora du droit de vote par l’assemblée nationale Camerounaise, nous venons de parcourir une partie du chemin, mais une partie seulement car il reste la question plus fondamentale de la double nationalité !

Par son implication active, méthodique, efficace, LCN démontre une fois de plus son pragmatisme, nonobstant le vacarme tonitruant des oracles prédicateurs d’apocalypse et censeurs contempteurs des combats cybernétiques à leurs yeux inefficaces, les nombreuses vociférations des uns et des autres, plus guidées par des logiques centrifuges, perfides et égocentriques qui ne sont ni des gages d’efficacité, ni des pré requis de pertinence, encore moins les meilleures armes politiques qui puissent être déployées en politique. LCN est devenu un véritable laboratoire à idées et le vivier naturel à foison pour les instances dirigeantes des gouvernements RDPC, qui s’inspirent ouvertement de nos idées, comme en témoigne la fréquentation exponentielle de notre site : http://www.lcn-cameroun.org depuis plusieurs mois, ave des pointes quotidiennes de trafic à plusieurs milliers d’internautes. A cette allure, nous devrions exiger des droits d’auteurs fortement rétribués pour cette contribution à la réflexion nationale dont bénéficient l’ensemble de nos compatriotes. Pourtant, plutôt que d’y être hostile, j’y vois plutôt des facteurs d’alimentation de la réflexion critique dans notre pays, pour le bien de tous les Camerounais. Alors, ne boudons pas notre plaisir et reconnaissons à tous les acteurs qui se sont élevés pour contester cette injustice depuis 2003, y compris les membres du COSCE, les militants du RDMC qui ont battu le pavé parisien, ou ceux de Montréal et de Washington le mérite d’avoir chacun apporté, à son niveau, une pierre à la construction d’une citoyenneté de plein exercice pour tout Camerounais où qu’il se trouve dans le monde. Le combat en valait la peine et le LCN, en mon nom, s’associe à toutes les forces progressistes pour leur dire : « Prenons acte de cette avancée, mais du chemin reste encore à parcourir ».

DE LA RECONNAISSANCE DU DROIT DE VOTE PROPREMENT DITE
Quand l’on parle de droit de vote pour les Camerounais de la diaspora, la question n’est pas tant de déterminer si cela était proscrit par la loi ou pas. Il s’agit, à mon sens de savoir si les conditions d’effectivité étaient réunies afin de permettre que de tels suffrages puissent être à la fois exprimés et comptabilisés. En d’autres termes, quand l’on parle de Camerounais qui auraient le choix de se déterminer pour tel ou tel candidat, les services consulaires avaient-ils délégation pour leur permettre de le faire et mandat pour pouvoir organiser pareilles consultations ? A la question légale se doublait donc une considération pratique quant aux modalités d’organisation de telles consultations.

Il ressort d’évidence que par incurie ou par calcul politique, ces dispositions n’avaient pas été prises et l’optimum pouvait d’autant moins être atteint qu’il n’était même conceptualisé.
L’autre question relative au droit de vote de la diaspora est celle de l’évaluation du poids relatif de cette diaspora sur les échéances auxquelles elle pourrait participer.

Ici aussi, soyons lucides. Le vote de la diaspora ne sera important, voire décisif que si les conditions de la transparence sont réunies, d’une part, et si la participation est substantielle. Ce deuxième volet me semble beaucoup moins problématique à l’extérieur qu’à l’intérieur du Cameroun car, nous devons à la vérité de reconnaître une conscience politique beaucoup plus importante quand l’on est hors du Cameroun que dedans.
Ce constat n’est pas un jugement de valeur mais une donnée objective.

Par conséquent, ce la ne signifie aucunement que les Camerounais de l’intérieur ne sont pas politisés, mais en valeur relative, la diaspora l’est certainement plus :

. A cause des problèmes physiologiques du quotidien auxquels sont soumis beaucoup de nos compatriotes de l’intérieur,
. Eu égard aux difficultés structurelles inhérentes aux déplacements,
. Par l’inféodation des autochtones aux man uvres sociologiques de manipulations des masses par l’avilissement alimentaire,
. Sans oublier la faible alphabétisation,
. Et pour couronner le tout, la crise de la démocratie représentative qui se manifeste par une défiance envers le politique et le déficit de confiance en des leaders politiques crédibles, surtout après l’éphémère fièvre transitionnelle des années 1991-1992.

Dans la diaspora, peut-être justement du fait de la concomitance des nationaux avec d’autres nationalités exerçant leurs droits constitutionnels depuis bien plus longtemps, l’évidence d’un vote apparaît comme la condition d’existence sociale et cette conscience politique engendre des devoirs, mais aussi et surtout des droits dont les natifs de ces pays démocratiquement plus anciens savent trop les luttes, les combats, les conquêtes qu’il leur a fallu mener au fil des siècles afin de pouvoir exercer le droit à une libre expression politique et citoyenne dont découlent les notion de démocratie et de république.

Les natifs des pays de démocraties plus anciennes ont depuis fort longtemps compris que dans un Etat démocratique, le pacte d’association et le pacte de gouvernement pouvaient se fondre en une entité supra individuelle qui transcenderait les intérêts des uns et des autres afin de devenir un seul pacte de gouvernement qui tirerait sa puissance de l’adhésion volontaire car ontologiquement fondée sur l’homme entité, reconnue comme la mesure du droit naturel moderne. Telles seront les conceptions d’un Grotius, d’un Locke pro-monarchiste ou de Hobbes avec son Etat-Léviathan contrairement aux conceptions dualistes de Pufendorf.

Par conséquent, le droit de vote qui est un droit inaliénable dans une démocratie moderne génère aussi et surtout des devoirs dont il m’apparaît en évidence que les camerounais de la diaspora devront pouvoir être en mesure de les remplir. Quant à l’impact réel de ce droit effectif car légalement reconnu, seul l’avenir nous dira ce qu’il en sera.

Cependant, se pose aussi en filigrane la question de l’éligibilité de ces Camerounais et il faut bien reconnaître à cette loi d’arborer une démarche légèrement sournoise, ambiguë et donc incomplète, inachevée : Si l’on pose comme postulat de base que ce qui n’est pas permis par la loi est interdit. Doit-on en déduire que ce qui n’est pas interdit par la loi est permis ?

Difficile d’y répondre dans le cas présent, car la commission des lois constitutionnelles de l’Assemblée nationale du Cameroun a subtilement éludé les questions afférentes à ce deuxième point. De là à en conclure que la loi porte exclusivement sur le droit de vote et non sur l’éligibilité, il n’y a qu’un pas, qui peut laisser supposer que sur ce point, l’on verra plus tard.

Doit-on s’en offusquer ? Il est indubitable que la reconnaissance du droit de vote est un acte juridique qui infère un ensemble de droits annexes et la caducité de certaines dispositions législatives ou réglementaires en vigueur telles que la condition de résidence sur le territoire national, etc. Ce qui implique aussi que le droit d’éligibilité devra faire l’objet d’un examen approfondi car les conditions d’éligibilité aux différentes suffrages nationaux sont édictées dans les différents codes électoraux qui s’initient de notre constitution. Or ce texte fondateur du droit n’exclue aucun Camerounais au prétexte de sa localisation géographique. Il revient donc au législateur de clarifier cette position pour les nombreux Camerounais de la diaspora qui veulent en savoir davantage sur l’esprit de la loi qui autorise ce droit de vote de la diaspora.

DE LA QUESTION DE LA DOUBLE NATIONALITE
J’ai déjà longuement eu à m’exprimer sur cette question qu’organiquement, j’ai toujours liée à la première, et pour cause !

Autant la loi électorale camerounaise n’était pas explicite sur les conditions d’exercice de sa citoyenneté à l’étranger, autant elle est carrément inique en ce qui concerne les Camerounais ayant acquis une autre nationalité.
L’injustice se double d’une ambigüité dont l’on sait les origines, à savoir, la persécution des opposants lors des années des indépendances et le besoin de centralisation des instances partisanes incarné par la dissolution des partis d’opposition sous Ahidjo et la pesanteur des lois liberticides de l’époque.

Nous savons aussi (et le président Paul Biya le sait plus que tous) que l’esprit de cette loi est en totale contradiction avec une volonté de rassemblement des Camerounais ainsi que de la fusion de leurs compétences et capacités où qu’ils se trouvent au monde. Mais son objectif a-t-il jamais été de rassembler ?

En d’autres termes, permettre aux Camerounais de se prononcer sur les personnes qu’ils veulent voir présider à leurs destinées est une chose, les empêcher à la fois de se présenter eux-mêmes (si la condition d’éligibilité n’est pas associée à cette reconnaissance), ou de pouvoir jouir de leur nationalité Camerounaise sous le fallacieux prétexte qu’ils en ont acquis une autre relève carrément de l’arbitraire et de l’ostracisme à une époque de profonde mutation dans un monde mondialisé et réceptif aux apports de toutes sortes ; un monde où les frilosités identitaires, nationalistes sont des freins au développement et a contrario des facteurs d’efficience pour les pays industriels dans lesquels ces ressortissants étrangers notamment Camerounais se retrouvent au final, contraints de demeurer.

Pour exemple : Prenons le cas d’un Camerounais, devenu le PDG d’une multinationale aux USA ou en France. Ce Camerounais voulant toutefois mettre ses compétences au service de son pays se verra rétorquer que s’il veut rentrer servir son pays, il va falloir qu’il soit soumis à un salaire de droit Camerounais alors même qu’en Occident, affublé de sa nationalité d’emprunt, il sera à la tête d’un des fleurons mondiaux au même titre que ses compères à iso compétence académique. C’est une barrière irréfragable pour un ensemble de compétences qui sont contraintes de se sédentariser et qui sont autant de ressources pour leur pays d’origine. Pour ma part, j’y perçois plus une perte de richesses et d’opportunités pour le Cameroun qu’un quelconque gain en nationalisme par définition difficilement mesurable.

Ce que j’entends faire savoir ici, c’est que le calcul mesquin qui consiste à se dire : « Ils n’ont qu’à ne pas choisir une autre nationalité » est un faux calcul politicien qui suscite un artefact de fierté nationaliste puérile en lieu et place d’une agrégation de compétences. Ces positionnements politiciens occultent aussi une donne essentielle : Tous les Camerounais de l’extérieur ne rêvent pas que de faire de la politique ; par contre, leur interdire de la faire est une condition non exclusive mais évidente de leurs marginalité et expatriation.

Autant de raisons m’inclinent à penser que le Cameroun doit s’ouvrir à tous ses fils qui sont nés Camerounais et leur permettre à la fois d’exercer leurs obligations citoyennes en même temps que d’être utiles sans cette mutilation identitaire que l’Etat du Cameroun leur inflige, à contre-courant de la marche du monde où des binationaux président aux destinées des économies de leurs pays et de leurs politiques, tout en disposant de nationalités diverses (Gabon, Burundi, Sénégal, Rwanda, Togo, Ghana, Afrique du Sud, etc..) : Le Cameroun ne doit pas faire exception à la règle pour des raisons politiciennes.

POUR FINIR
Voilà, à l’heure où certains Camerounais de la diaspora célèbrent le droit qui vient de leur être reconnu de pouvoir exprimer leur suffrage quelle que soit leur localisation géographique, et alors même que le parti politique LCN (LE CAMEROUN NOUVEAU) est l’un des mouvements les plus actifs sur cette question depuis 1 an et demi, martelant durant des mois et chaque semaine l’impératif qui se posait là de voir le Cameroun leur reconnaître ce droit, j’éprouve un sentiment mitigé car toutes les conditions ne sont pas remplies.

De fait, je réitère que le gouvernement doit dans les mois prochains accéder à l’ensemble de nos revendications telles qu’elles figurent sur la pétition initiée afin de permettre à tous les Camerounais l’exercice d’une citoyenneté de plein exercice.

Je termine en réitérant que LCN est un mouvement républicain qui inscrit ses actes et revendications dans le cadre du respect des institutions et de ceux qui les incarnent, mais nos doléances sont fermes, nos critiques sont vives quand l’enjeu le requiert, nos propositions aussi.

Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)
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Recrutement de 25 000 fonctionnaires: Radioscopie d’une manipulation irresponsable

Par Henri Georges Minyem Président du Lcn ((Le Cameroun Nouveau)

Et voilà que Paul Biya se réveille et annonce à grands renforts de propagande le lancement de certains de ses fameux grands projets structurants dont le seul qui ait fait l’objet d’une dotation sous la forme d’un emprunt obligataire de 200 mds de FCFA est le barrage de LOM PANGAR, le lancement annoncé de CAMAIR CO ainsi que le recrutement de 25 000 jeunes, futurs salariés de la fonction publique. Examinons en profondeur ces mesures pour comprendre ce qu’elles recouvrent de manipulation et de clientélisme, d’opportunisme politique en même temps que d’instrumentalisation de la population Camerounaise. D’abord un constat préalable. Quand Paul Biya présente la situation économique déplorable du Cameroun, il argue systématiquement de la crise économique qui a frappé le Cameroun et l’a empêché de prendre le train du développement économique. Il explicite toutes les approximations de sa politique par des externalités négatives qui en ont entravé la dynamique de développement. En une phrase : IL N’EST JAMAIS RESPONSABLE DE RIEN !!! Cependant, cette allégation est fausse dans la forme et dans le fond et j’entends le démontrer.

QUAND PAUL BIYA PERSISTE DANS SON CYNISME ÉLECTORALISTE
Rappelons-nous, en 1986, lorsque le Cameroun a sollicité le FMI pour la première fois. La situation économique du Cameroun venait de subir le contrecoup de la chute des cours des matières premières y compris le pétrole et les répercussions se sont immédiatement faites sur le plan intérieur, à cause notamment d’un manque d’anticipation des autorités camerounaises qui comptaient sur l’ONCPB (Office National de Commercialisation des Produits de Base) afin de stabiliser les prix et d’effectuer des compensations aux producteurs. Société qui fera faillite et dont le directeur Roger Melingui plombera les caisses en favorisant finalement la liquidation par les institutions de Bretton Woods (Banque Mondiale) en 1991. Sous Roger Melingui, diplômé de HEC en France, et nommé par Paul Biya les paysans camerounais ont paradoxalement connu les pires années, depuis l’indépendance, l’ONCPB se contentant d’entretenir le train de vie fastueux d’un personnel pléthorique, tout en cumulant des arriérés de paiements aux producteurs dont elle se devait pourtant de maintenir le pouvoir d’achat. Je vais passer outre la tutelle du FMI et de la banque mondiale au Cameroun depuis 1988.

Lorsqu’en janvier 1994 est décidée la dévaluation du FCFA de 50% (en réalité de 100% en valeur par rapport au FF), la structure du tissu économique Camerounais aurait dû prémunir le pays de cette dévalorisation de notre monnaie par des mesures structurelles permettant une élasticité de l’offre de services par rapport aux productions internes, ce qui malheureusement ne fut pas le cas et qui aujourd’hui encore nous manque. La réalité est qu’en situation de dévaluation d’une monnaie, il faut fortement pondérer les exportations en rendant plus compétitive l’économie de l’Etat, notamment par une formation accrue, par un dynamisme économique soutenu, par une plus grande agressivité commerciale et multiplier les exportations. Cette élasticité de l’offre se double dans un deuxième temps d’une élasticité de la demande en fonction du pouvoir d’achat relatif des populations qui commencent là, et seulement là, à recueillir les bénéfices de leur productivité économique.

En fait, la dévaluation peut alors devenir un formidable levier pour relancer les exportations (car les produits fabriqués et exportés coûtent moins cher à produire), à partir d’un écart déflationniste qui engendre un excédent budgétaire et celui-ci alimente la croissance ; c’est par excellence la configuration du carré magique ou mieux, celle du cercle vertueux que l’on retrouve dans les économies d’après guerre au sein le monde occidental, y compris au Japon. Ce qui a généré la floraison économique des « Trente glorieuses » Ce qui se passe par contre depuis les années 1990 au Cameroun n’est en rien conforme à une véritable relance keynésienne et là je m’explique. Dans son modèle d’équilibre général, Keynes ne s’inscrit pas dans une économie ouverte, mais fermée. En 1983, en France, le gouvernement de François Mitterrand constitué de ministres communistes mit en uvre cette politique fortement axée sur des dépenses publiques à travers une forte augmentation de la masse salariale, et après 3 dévaluations, Pierre Mauroy dut démissionner et laisser la place à Laurent Fabius (1984) qui opéra un virage socio-libéral permettant à la France de prendre la mesure de l’interdépendance des économies mondialisées.

Depuis la stagflation des années 1980, où l’inflation se double d’une récession, l’on a repensé les modèles économétriques (en Afrique aussi) en réalisant notamment que les pays d’Afrique subsaharienne ont continué d’alimenter leur train de vie, ou mieux, le train de vie de l’Etat en creusant les déficits budgétaires et la dette extérieure. Au Cameroun, la politique économique de la fin des années 80 de Paul Biya, à la faveur de l’augmentation du train de vie de l’Etat engendra les mêmes conséquences, à savoir, une incapacité de l’économie camerounaise à répondre aux aléas et soubresauts de la conjoncture économique mondiale et ouvrant la voie à la mise sous tutelle du Cameroun par le FMI et la Banque Mondiale, jusqu’en 2006. Le recrutement annoncé de 25 000 fonctionnaires obéit POINT PAR POINT A LA MÊME LOGIQUE ÉLECTORALISTE et IRRESPONSABLE DE LA PART DE PAUL BIYA depuis 1986 !!!

DEPUIS LE DÉBUT DE L’ERE BIYA, LES MÊMES RECETTES INCONGRUES : ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE
A ce jour, les Camerounais que Paul Biya a laissés dans la pauvreté extrême, dans l’indigence et avec une incurie amorale, dans l’indifférence la plus cruelle depuis trois décennies se ruent devant les portes des organes chargés de recueillir les dossiers des postulants pour la fonction publique Camerounaise. En plus d’être indécente comme proposition, cynique dans son calendrier qui coïncide fatalement avec des échéances présidentielles censées le conforter face à une opposition désorganisée, en plus d’instrumentaliser la jeunesse camerounaise, Paul Biya procède comme souvent depuis 25 ans : IL CREUSE LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE DE l’ETAT FAUTE D’ORIGINALITÉ ET DE RELANCE DE L’INVESTISSEMENT PRODUCTIF. CE COMPORTEMENT EST IRRESPONSABLE !

.Rappelez-vous en 1987, opération recrutement de 1500 licenciés au Cameroun
.Rappelez-vous ensuite les coupes drastiques dans les salaires AU COURS Des années 1990 avec une réduction de 60 à 70% des salaires nominaux dans la fonction publique après des mois sans salaires pour les fonctionnaires
.Rappelez-vous enfin, les licenciements AU SEIN DES ENTREPRISES PUBLIQUES, LES BAISSES DRASTIQUES DE SALAIRES, L’ACCROISSEMENT DE LA PAUVRETÉ sous la houlette du FMI ENTRE 1990 et 2000 face à l’absence de leviers de relance, d’imagination politique, de prise en compte de l’environnement international
.Rappelez-vous enfin la faiblesse de nos capacités de production, et le déficit de technicité de la main d’ uvre Camerounaise.

[B UN DIRIGEANT RESPONSABLE EST CELUI QUI MISE SUR LE POTENTIEL ECONOMIQUE DE SON PEUPLE, EN FAISANT UN PARI SUR LE FUTUR.]
Ce que Paul BIYA est au contraire entrain de faire, c’est de l’INSTRUMENTALISATION ÉLECTORALISTE, DE l’AGITATION POLITICIENNE AFIN DE PRÉVENIR LE VENT DE CONTESTATION QUI PARCOURT LE SUD DE LA PLANÈTE ET MARQUER LES ESPRITS POUR LES PROCHAINES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES : IL S’AGIT DE MACHIAVÉLISME POLITIQUE ! Ce que j’entends dire par là est que dans tous les modèles économétriques modernes, l’on sait que la création de 100 emplois publics détruit 133 emplois privés !!! Ceci est un postulat de base. L’hypertrophie de la masse salariale publique du Cameroun n’est en aucun cas la solution à moyen et long terme aux problèmes structurels du Cameroun. Ce qui revient à dire que Paul Biya gère le Cameroun au coup par coup, en fonction des éléments exogènes qui s’imposent à lui, mais n’anticipe absolument pas, ne fait aucune planification des actions politiques qui permettraient un développement pérenne de son pays. Entre temps, les fonctionnaires dont les salaires ont été réduits de 59% en valeur nominale réclament toujours 15% de la valeur actuelle de leur salaire de 1993. Non seulement ils ne risquent pas de l’obtenir, cette revalorisation de leur salaire, mais la logique de l’Etat étant de gonfler la masse salariale de celui-ci obéit à une pseudo relance Keynésienne qui RISQUE FORT DE CREER DES TENSIONS INFLATIONNISTES face à une augmentation aventureuse (puisque artificielle) de la demande devant les capacités de production limitées de l’économie camerounaise.
La formation brute de Capital fixe (FCBF) d’un État doit obéir à une logique de redynamisation sectorielle qui crée mécaniquement de la demande et évite des tensions inflationnistes. Ce qui m’autorise à penser que la marge de man uvre relative de la BDEAC devant le trésor Français empêchera une faisabilité à terme de cette logique électoraliste de recrutements massifs. Cette FCBF doit constituer une transition économique vers plus d’investissement qui plafonne actuellement à moins de 17% du PIB.

Or à quoi assisterons-nous ? Nous nous placerons dans une logique d’alimentation de la consommation grâce une pseudo relance par la consommation (puisqu’elle aura été créée par une décision politique). Celle-ci ne peut fonctionner que si les facteurs de production sont suffisamment prolifiques pour satisfaire la demande, ce qui n’est pas le cas. Résultat, l’on crée alors une demande artificielle qui génère des coûts d’importation plus élevés et suralimente la consommation artificielle du tissu économique local et son exposition forcenée aux aléas économique internationaux. Alors, pourquoi des capacités de production limitées ? Eh bien, limitées parce que ne reposant sur rien, sur aucun tissu productif local, ce qui engendrera forcément une recrudescence des importations qui elles-mêmes vont entraver le développement du commerce extérieur dont je rappelle que la balance de paiements est déficitaire depuis 32 ans (en 2010, la balance de paiements du Cameroun s’élève à environ 500 mds de FCFA après 876 mds en 2009), sans oublier le déficit budgétaire qui ne fera que se creuser à l’aune de cette nouvelle masse salariale artificielle.

QUELLES EN SERONT LES CONSÉQUENCES PRÉVISIBLES ?
Eh bien, outre une inflation importée par le pouvoir d’achat artificiel, la croissance ne pourra que s’en trouver ralentie car cette masse salariale ne créera pas de valeur ajoutée, ni de technicité, mais pire encore, à moyen et long terme, l’économie camerounaise se retrouvera en plein recommencement, sans créativité, dépendante des institutions internationales (dont je rappelle qu’elles n’ont pas donné leur aval à ce nouvel endettement qu’elles vont devoir financer, l’économie camerounaise s’en trouvant incapable). Pour preuve, l’emprunt obligataire n’aurait jamais été lancé si notre économie en avait eu la capacité intrinsèque. Et pour cause, 90% des prêteurs ont été les banques et les sociétés d’assurances et cet emprunt obligataire ne profitera absolument pas en numéraire aux épargnants particuliers, encore moins, directement aux populations. Cela n’empêche absolument pas la lucidité de l’homme politique que je suis, de reconnaître là une technique de politique économique qui alimente la création d’un bien public pur, qui de fait, profitera à terme aux populations. Vous voyez, LCN se veut rationnel, pas passionnel ! Il se trouve donc qu’à moyen terme, l’Etat Camerounais devra recourir de nouveau aux institutions de Bretton Woods afin qu’elles financent ce nouvel endettement massif et dans quelques années, la fonction publique devra être dégraissée, les salaires réduits et le secteur privé complètement IMPRODUCTIF, NON COMPÉTITIF et la dette extérieure reconstituée à son niveau de 2005.

VOILA LE RÉSULTAT PRÉVISIBLE DES GESTICULATIONS ÉLECTORALISTES, ANTI-ÉCONOMIQUES DE PAUL BIYA A TRAVERS SES PROMESSES INSTRUMENTALES : UN COMPORTEMENT IRRESPONSABLE ! Aucun leader politique conscient ne devrait se laisser influencer par ces man uvres électoralistes et aucun citoyen camerounais ne devrait mettre son avenir entre parenthèses par ces apories gesticulatoires dont la finalité électoraliste est au c ur même des atermoiements politiques de Paul Biya ! Le Cameroun doit refuser cette navigation à vue ! Les Camerounais doivent rejeter ces promesses de Paul Biya qui démontrent encore là sa forte capacité de nuisance et son cynisme vis-à-vis de son peuple car les MÊMES CAUSES PROVOQUENT SOUVENT LES MÊMES EFFETS, PLUS PARTICULIÈREMENT EN ÉCONOMIE OUVERTE OU LES INTERDÉPENDANCES SONT CAUSALES !

MONSIEUR LE PRÉSIDENT, ON CRÉE UN DYNAMISME ÉCONOMIQUE EN Relançant L’INVESTISSEMENT PRODUCTIF ET EN DÉVELOPPANT DES INDUSTRIES DE TRANSFORMATIONS ET DE SERVICES !!!

LCN (LE CAMEROUN NOUVEAU) propose au minimum 3 plans de relance économique qui combinent aussi bien des relances croisées par l’investissement productif et par la consommations, de même que des structures permettant de passer des investissements de capacité aux investissements de productivité dans des horizons de 5 à 10 ans !!! Cela s’appelle coller au plus près des préoccupations économiques mondiales, ce qui signifie « entrer dans la danse » en prenant le train de l’industrialisation de notre économie et de nos services, cela signifie créer les conditions d’un véritable décollage économique et non un bricolage à partir de la souffrance du peuple, pour qu’il vous élise pour sept (7) années supplémentaires d’agonie ! Ainsi se porte le Cameroun, notre pays bien-aimé dont le premier citoyen joue l’avenir de sa jeunesse, comme dans une partie de « Sôngô », à la mesure de sa propre crispation, accentuant son appétit féroce du pouvoir à l’approche de chaque élection…JUSQU’À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE.

Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)
Journalducameroun.com)/n

Message à l’occasion de la fête de la jeunesse par Henri G. Minyem

Henri Georges MINYEM, président Le Cameroun Nouveau (LCN)

Mes cher(e)s jeunes compatriotes,
Aujourd’hui, 11/02/2011, cela fait exactement 45 ans que le Cameroun célèbre la fête de la jeunesse comme de coutume et au nom du parti LCN (LE CAMEROUN NOUVEAU), je tiens à vous formuler mes v ux les meilleurs pour cette fête qui déjà se déroule. Je suis né en cette même année 1966, et cette célébration relève d’une symbolique particulière pour moi.
Il est bien loin mais omniprésent le temps où jeune lycéen, je défilais le long des chaussées du Cameroun, au milieu de mes camarades, scandant l’hymne national et cadençant de concert au rythme de la frénétique fanfare dont le vacarme propitiatoire seyait tant à l’euphorie ambiante.
Nous étions alors convaincus de disposer de l’avenir pour nous et d’incarner le « fer de lance de la nation », comme se complaisaient à nous le marteler nos responsables politiques d’alors.
De fers de lance, certains en furent, certainement.sûrement même. Mais ils ne manifestèrent aucunement une libéralité intergénérationnelle dans leur appétit féroce à s’approprier des deniers qu’ils avaient mis tant de temps à conquérir. Ces aînés qui nous servaient des discours d’espérance se laissèrent tant aller aux facilités offertes par les largesses de régimes de plus en plus délétères qu’ils en oublièrent le sens de l’action publique.
De fait, beaucoup d’entre vous se mirent à manifester leur aversion pour une logique égoïste qui se complaisait à les maintenir dans un une situation chronique de paupérisme rampant et criminogène au point qu’ils hurlèrent bruyamment leur détresse en février 2008 au cours d’émeutes que les chroniqueurs de l’époque baptisèrent « émeutes de la faim ». De faim, il était question, mais le malaise ne se résumait pas à si banale excroissance physiologique.
Les jeunes Camerounais manifestaient contre la révision de la constitution par le premier Camerounais, l’homme par qui la probité érigée en modèle devait servir de référence à tout un peuple : leur président dictateur à vie devant Dieu et les hommes : Son excellence Paul Biya ! D’entre tous, beaucoup périrent sous les coups d’agents de l’ordre, sous les balles de criminels en tenue, dans des geôles putrides où des cerbères aux ordres leur administrèrent des sévices mortels pour beaucoup. Leur sacrifice ne restera ni vain, ni indéfiniment impuni !
Plusieurs générations de Camerounais ont connu cette fête de la jeunesse.
. La génération précédant la mienne est celle de personnes qui ont aujourd’hui entre cinquante (50) et soixante (60) ans. Certains ont connu cette fête et l’ont célébrée en profitant des leviers mis à leur disposition par les autorités d’alors : Ascenseur social, scolarité gratuite, bourses d’études et même expatriations vers des nations développées afin de développer des pôles d’expertise à une époque où l’économie internationale était florissante et la croissance économique qualifiée de « trente glorieuses ».
. La génération d’après est celle des trentenaires (moitié supérieure -35-40) et des quadras (40-50) dont je fais partie et qui pour certains, notamment les plus âgés d’entre nous, ont tout autant connu certaines facilités offertes par le pays dans lequel notre socialisation s’est effectuée : Bourses d’études, y compris pour l’étranger, scolarité gratuite, prise en charge des dépenses de santé et des frais médicaux, cadeaux de fin d’année offerts par les entreprises d’ État. Bien que cette génération (pour les tranches supérieures) ait connu certaines facilités, elle reste paradoxalement la génération qui a connu la transition douloureuse vers une brutale austérité à la faveur d’un retournement de conjoncture et d’une alternance politique qui en a entravé l’évolution sociale. Cette génération est celle qui la première, a connu en masse le Sahara, le Maghreb, les aventures en « pateras » des Canaries, et les transferts de fonds grâce à la floraison entreprises d’un genre nouveau qui y ont vu une formidable opportunité d’expansion économique : Western Union, Money Gram, etc. après les mandats télégraphiques : Elle est la première génération de l’exil en masse.
. Ensuite vient votre génération (20-30 ans) et après vous, celle de vos enfants (car certains d’entre vous sont déjà parents). Votre génération est celle qui a subi de plein fouet les mutations sociétales, socio-économiques et les incuries politiciennes d’envergure et qui s’est évertuée dès lors à quitter leur pays par tous les moyens y compris les plus pervers, mais ne dit-on pas que « ventre affamé n’a point d’oreilles » ? Votre génération est celle dont nous nous occupons tant bien que mal, mais qui a connu la désaffection de l’idéal républicain et subi de plein fouet les approximations de politiques erratiques. Elle est celle de nos enfants, elle est celle à qui s’adresse en priorité ce message.
Et parce que désemparée et volontaire, exigeante et suppliante, interrogative et critique, votre génération NOUS OBLIGE A PRENDRE NOS RESPONSABILITÉS, DUSSIONS-NOUS NOUS SACRIFIER POUR CELA !
Et pour cause !
J’ai connu un autre Cameroun ! Oui, j’ai connu un Pays dans lequel j’ai grandi où je me suis entendu répéter que la seule voie de réussite était l’école. Pas uniquement l’activité instrumentale guidée en exclusive par la réussite financière, mais bel et bien une plénitude morale qui conduit à l’éveil et à la conscience.
Aujourd’hui, il faut gagner sa vie en rackettant les autres : En les assassinant ! En les dépouillant si possible des biens qu’on imagine qu’ils ont ! Dans ce Cameroun-ci, l’insécurité et les abus de pouvoir sont devenus la norme, l’exception, la règle.
Voici une lettre d’un jeune camerounais, que j’ai reçue il y a quelques temps et qui me suggère fortement de m’adresser à vous en termes solennels :
« Dans quelques jours s’ouvrira au Cameroun la campagne d’inscription sur les listes électorales. Un évènement qui par le passé nous laissait indifférent, nous les jeunes. Cette fois elle nous passionne, et nous intéresse au plus haut point. Pourquoi ? Né en 1978, un jeune de 32 ans ne comprend pas pourquoi malgré un cursus scolaire honorable, il ne peut pas se payer un loyer, nourrir décemment une famille, payer l’eau, la lumière.Il essaye de comprendre pourquoi l’état qui ne peut lui donner un emploi le harcèle pour les impôts dès qu’il porte une initiative personnelle, asphyxiée par les taxes. Ils nous empêchent de vivre. Les impôts que nous payons servent à régler les factures de climatisation, de ceux qui ont le pouvoir, de leur offrir des médicaments, l’électricité, l’eau et la nourriture gratuitement. Nous sommes lasses. Cette injustice permanente érigée en règle doit s’arrêter, et tout dépend de nous. Les révolutions naissent des frustrations des gens qu’on n’écoute pas, parce qu’ils ne représentent en général aucun danger à première vue. Les gestionnaires du pouvoir nous méprisent. De quoi est capable un jeune dans cet état d’âme ? Du pire certainement. Jusqu’où peut-il aller ? La mort peut-elle l’inquiété ? Sa motivation est grande et redoutable car elle n’est pas corrompue, guidée par l’instinct de survie. Nous aimons notre pays, nous respectons la république, c’est pourquoi nous irons tous voter. Nous nous inscrirons sur listes et nous voterons. Nous passerons la journée devant les urnes, nous écouterons les résultats dans chaque bureau de vote, et nous veillerons à ce que se soit ces résultats qui soient lus à la télévision au soir d’octobre 2011.Nous l’avons répété à suffisance, c’est vrai, mais certainement pas assez. Nous voulons l’illusion, seulement d’un espoir pour notre avenir ; parce qu’un avenir acceptable, nous en rêvons tous. Alors, il y en aura pour tout le monde ou pour personne. Une autorité m’a dit encore ce matin « Si jamais vous descendez dans la rue après le scrutin, nous en tuerons quelques dizaines et le reste se calmera. » Je veux bien voir ça. Je me suis engagé il y a deux ans auprès des jeunes pour y parvenir. Je ne peux plus reculer, ne serait-ce par orgueil. Nous sommes plus de 4.000 au sein de ce rassemblement, mais à la vérité seul à peine 700 porte cette détermination, mais nous croyons en notre motivation, parce qu’elle est saine et exaltante. Si les choses se passent mal, si nous échouons, nous espérons que ceux qui viendront aurons plus de chance. »
SISMONDI B.BIDJOCKA »
Il m’apparaît inutile, je crois, de vous révéler à quel point cette correspondance m’a ému et contribué à renforcer ma détermination pour une lutte politique dont l’issue serait de braver la pauvreté dans ma recherche de sens pour les générations d’après, pour plusieurs raisons :
. Une telle désespérance en si peu de mots est le reflet d’un déficit d’intelligibilité des pénibles réalités sociales et de l’irresponsabilité notoire qui transparaît du comportement des acteurs sociaux en charge de la gestion de la cité moderne. Cette lumière ténébreuse est l’illustration d’une approximative analyse sociologique :
o La population camerounaise est jeune (42% de la population a moins de 14 ans et 72% a moins de 30 ans) et fortement concentrée en milieu urbain. C’est à la fois un atout et une faiblesse. En effet, cette concentration en milieu urbain en fait des récepteurs potentiels pour des formations aux nouvelles technologies et une intégration plus rapide dans des industries de service par exemple. Pour autant, cette population représente encore fortement un risque de basculement dans l’insécurité en cas de sous-emploi ou de chômage caractérisé comme c’est le cas depuis près de 15 ans, face à l’absence de leviers de relance économique
o 70% environ de la population camerounaise a moins de 40 ans, ce qui l’expose tout autant aux problèmes sanitaires tels que la propagation du VIH SIDA, les risques sanitaires et épidémiologiques majeurs
o La jeunesse de la population camerounaise oblige les hommes politiques à donner du sens sur le devenir de leurs politiques socio éducatives et de les corréler avec les problématiques d’emploi et d’insertion professionnelle
o La jeunesse est un atout car c’est aussi le gage d’une rapide prise en mains des outils modernes de développement, des techniques alternatives et des moyens de production efficaces pour impulser une véritable dynamique du changement au Cameroun.
. De tout temps, les dictatures ont instrumentalisé leur jeunesse afin de pouvoir mieux la contrôler et se perpétuer, FAUTE DE POUVOIR LUI INVENTER UN AVENIR ! Bien souvent, elles ont suscité la fibre nationaliste afin de véhiculer des symboles permettant l’adhésion des masses à des fins de contrôle mental sur des esprits concupiscibles. En témoignent les jeunesses hitlériennes et autres jeunesses patriotiques perpétuant une idéologie dominomorphique sur la rationalité dialectique.
L’avenir d’un peuple n’est pas un jeu à somme nulle au sein duquel la réussite des uns est systématiquement l’échec des autres. Cette logique n’est pas une fatalité. Il s’agit du destin d’hommes et de femmes qui attendent beaucoup de leurs hommes politiques.
Par conséquent, CONSTRUISONS LE FUTUR DE NOTRE PAYS, A TRAVERS L’AVENIR DE NOTRE JEUNESSE ! NOTRE GÉNÉRATION EST UNE GÉNÉRATION SACRIFIÉE PUISQUE SA DIASPORA REPRÉSENTE ¼ DE LA POPULATION CAMEROUNAISE. NE SACRIFIONS PAS LA PROCHAINE !
Cependant, ces facteurs précités engendrent aussi des impératifs pour l’homme politique moderne, à savoir : SUSCITER L’ESPOIR ET INCARNER LE CHANGEMENT, LA TRANSITION D’UN ÉTAT A UN AUTRE !
Je parle ici de l’état d’esprit, de la nouvelle mentalité, du nouveau rapport aux autres d’une nouvelle intégration citoyenne !
J’entends par là le civisme, le sens de l’honneur, l’amour de la patrie autrement qu’à travers le football qui est un symbole fédérateur non négligeable mais qui n’est pas le socle d’édification d’un esprit citoyen. Ce socle doit être : L’IDÉAL PROGRESSISTE DU PEUPLE !!!
C’est pourquoi mon message est aussi une injonction à l’adresse de notre jeunesse ! Il est temps de restaurer une VÉRITABLE ÉTHIQUE DE LA RESPONSABILITÉ !
. JE DIS QUE NOS AINES NE NOUS ONT PAS SERVI DE MODÈLES ! NOUS, NOUS ASPIRONS AU CONTRAIRE !
. NOUS VOULONS DEVENIR DES MODÈLES D’INTÉGRITÉ, DE PROBITÉ, D’INTELLIGENCE ET DE RESPONSABILITÉ POUR CEUX D’APRÈS, AFIN QUE LA PROSPÉRITÉ NE SOIT PAS QU’ÉCONOMIQUE, MAIS AUSSI MORALE !
. NOUS VOULONS QUE LES MOT « ABNÉGATION » ET « EFFORT » AIENT DE NOUVEAU UN SENS POUR NOTRE JEUNESSE DÉSORIENTÉE QUI NE RÊVE PLUS QUE D’EXPATRIATION QUEL QU’EN FÛT LE PRIX !
. NOUS VOULONS QUE LES MAITRES ET LES PROFESSEURS SOIENT A L’IMAGE DES HOMMES NOUVEAUX QUI VONT LES DIRIGER !
. QUE L’ARMÉE COMPRENNE QU’ELLE A POUR MISSION ESSENTIELLE DE DÉFENDRE L’ÉTAT CONTRE SES ENNEMIS ET SURTOUT QU’UN PEUPLE NE PEUT ÊTRE ENNEMI DE SON ÉTAT, PUISQUE DANS UNE RÉPUBLIQUE, DANS UNE DÉMOCRATIE, L’ÉTAT C’EST LE PEUPLE !
. MAIS AVANT TOUTE CHOSE, L’ETAT DOIT ÊTRE LA MESURE DE TOUT ACTE CITOYEN, C’EST-A-DIRE IRRÉPROCHABLE ! D’OU LA NÉCESSITÉ D’INSTAURER UNE ÉTHIQUE DE LA RESPONSABILITÉ, C’EST-A-DIRE UN CONTRAT MORAL, UN « NEW DEAL » TACITE ENTRE LES DIRIGEANTS ET CHAQUE CITOYEN EN ÂGE DE COMPRENDRE.
Si nous militons pour une nouvelle génération de leaders politiques, c’est que les générations précédentes ont échoué à transmettre les relais de management.
Les septuagénaires et les octogénaires qui, 50 ans après les indépendances sont encore au pouvoir aujourd’hui sont des personnes nées pour la plupart dans les années 30 et qui se sont reproduites plus vite que de raison. Ils se sont agrippés au pouvoir et se transmettent les leviers de l’affairisme de pères en fils : nous assistons à de nouvelles formes de régimes politiques inventés en Afrique : les « Républiques monarchiques » !!! Non ! Le Cameroun n’est pas une monarchie ! Le Cameroun est une République et une république, c’est le gouvernement du peuple par le peuple ! Nous devons restaurer les fondamentaux de philosophie politique, de sociologie politique, d’économie politique ! Nous devons repenser notre mode de développement et notre rapport aux autres dans ces ensembles géopolitiques que nous représentons depuis un demi-siècle.
Je suis porteur d’un message d’espoir pour notre jeunesse : UNE ÈRE NOUVELLE COMMENCE, C’EST A NOUS TOUS, ENSEMBLE DE L’ÉCRIRE, DE L’INVENTER ! IL Y VA DE VOTRE AVENIR, IL EST QUESTION DE LIBERTÉ ET D’ÉMANCIPATION !
PARTOUT AILLEURS DANS LE MONDE DES HOMMES, L’HISTOIRE EST EN MARCHE : ÉCRIVEZ LA VÔTRE !

WE CAN DO IT! WE HAVE TO DO IT!
Vive LCN ! Vive le Cameroun !

Henri Georges MINYEM, président Le Cameroun Nouveau
Journalducameroun.com)/n

«Les raisons de notre combat politique», par Henri Georges Minyem

Il est président du parti politique Le Cameroun Nouveau

Mes cher(e)s ami(e)s, cher(e)s Patriotes,

Comme vous le savez, le samedi 23 octobre 2010 dernier s’est tenue à Pantin en région parisienne, la 1ère convention de notre mouvement politique, en l’occurrence (LCN) LE CAMEROUN NOUVEAU. Ce fut un moment d’intense partage entre les membres et sympathisants présents et surtout une occasion de nous rencontrer de manière interpersonnelle afin de communier ensemble autour d’un objectif fédérateur : Trouver les voies et moyens pour sortir notre pays du sous-développement, extirper de notre démocratie ses vestiges totalitaires et désinstitutionnaliser la paupérisation de notre tissu social.
J’ai personnellement plusieurs sentiments suite à cette convention.

.D’une part, je suis fier du chemin accompli en une année d’existence, à savoir la maturation de notre projet de société qui s’est peaufiné au fil du temps, se bonifiant pour atteindre une maturité criante grâce à une meilleure perception des différentes facettes de nos contextes sociopolitique et économique. Les experts du bureau de LCN ont travaillé ensemble, d’arrache-pied afin de parvenir à peaufiner leur programme de gouvernance alternatif que certains d’entre eux ont eu l’occasion d’exprimer pour la première fois samedi dernier. Je remercie du fond du c ur les vaillants esprits qui se sont déplacés afin de confronter leurs vues aux nôtres en même temps que pour nous porter dans cette uvre de reconstruction mentale qui nous transporte.

.D’autre part, je dois reconnaître que j’ai de l’amertume dans le c ur, car j’attendais plus de monde, plus d’implication de la part des sympathisants qui résident en France. Comprenons-nous bien ! Vous êtes libres de venir ou pas à une invitation ! Cependant, dire quelque chose et faire son contraire est ce que nous reprochons à nos politiques depuis longtemps ! Pour une fois que vous avez un groupe uni, compétent et solidaire qui vous invite, vous ne respectez pas vos engagements et ceci me désole beaucoup. Nous ne pouvons nous permettre le moindre relâchement quand il s’agit de l’avenir de notre pays, le CAMEROUN ! Nous avons le droit d’échouer, PAS CELUI DE FUIR NOS RESPONSABILITES !

En sollicitant votre entrée dans ce groupe qui est devenu ONG politique et bientôt parti politique, vous avez manifesté votre désir de nous voir conduire la réflexion en votre nom sur les pistes de développement à déployer pour l’alternance ! Nous étions au rendez-vous, VOUS PAS ! Nous avions là l’occasion d’envoyer un signal fort à Etoudi, et vous n’étiez pas au rendez-vous ! Les Camerounais ne seraient-ils donc en définitive que des bavards pusillanimes ?
Retenez bien ceci : CHAQUE GENERATION A LES LEADERS QU’ELLE MERITE ! Si nous nous laissons enfoncer dans les ténèbres par des dirigeants incompétents et irresponsables, si nous sommes incapables de nous mobiliser pour faire triompher la justice sociale et la bonne gestion de notre patrimoine collectif, si la majorité des Camerounais n’a plus qu’un rêve : FUIR leur pays ou expatrier leur progéniture, LA FAILLITE DE NOTRE MODELE SOCIAL EST AUSSI DE NOTRE PROPRE RESPONSABILITE !
SVP, DONNEZ-NOUS LA FORCE DE NOUS BATTRE EN VOTRE NOM ! AIDEZ-NOUS ! GRANDISSONS ENSEMBLE ET CREONS UN RAZ-DE-MAREE POLITIQUE AU CAMEROUN ! Car nonobstant les effets d’optique que les autorités et quelques privilégiés génèrent par de minuscules d’infimes réalisations et gesticulations politiciennes, NOTRE PAYS VA MAL !!!
Dans le programme politique alternatif de LCN dont les parties rédigées comportent plus de 350 pages, nous développons des voies et propositions de gouvernance sur les plans macroéconomique, institutionnel, énergétique, juridique, industriel, sanitaire, infrastructurel.

Les grandes lignes de notre programme économique ont été explicitées lors du meeting du 23 octobre et les membres présents ont pu en apprécier la pertinence et la recherche faite à partir des outils de modélisation et de simulation les plus performants en matière de gouvernance économique et d’expertise en ingénierie. Oh, bien sûr, tout n’est pas parfait et des compétences seront toujours nécessaires pour peaufiner ce programme qui est déjà bien conséquent et se propose de devenir la plate-forme alternative que LCN propose aux Camerounais et qui, étayée de chiffres concrets (ce qui est déjà le cas à ce jour), de propositions de faisabilité permettront de prendre immédiatement le taureau par les cornes et faciliteront une opérationnalité dans leur mise en place si nous parvenions à gagner les c urs et les suffrages de nos concitoyens.

J’aimerais ici faire une remarque qui n’est pas un slogan politique : NOUS NE VOULONS EN AUCUN CAS LE POUVOIR POUR LE POUVOIR ! LCN, le mouvement au sein duquel vous militez, se veut résolument un mouvement de gouvernement : Nous sommes une opposition constructive et qui parce que républicaine, entend tout autant être une solution au marasme que notre pays connaît depuis 30 ans. J’entends par marasme une situation statique au sein de laquelle, par des saupoudrages préélectoraux, le pouvoir RDPC donne l’impression à des citoyens crédules qu’il travaille alors qu’il se contente de gérer le quotidien. Je m’explique et comprenez-moi bien !

Depuis presque 3 décennies, le président Paul Biya nous a constamment argué de sa volonté de mettre sur pied son programme des grandes ambitions et depuis 2005 que nous avons été acceptés dans l’initiative PPTE et bénéficié de l’IADM, nous avons surtout brillé par un endettement croissant qui ne sert qu’à alimenter le stock et le flux de la dette.

En témoignent les récentes déclarations de l’université de Sherbrooke qui ont relevé une nette augmentation du déficit de sa balance des paiements en 2010 qui passe à 700 Mds de FCFA alors que de façon chronique mais mesurée, il avait été en moyenne à 183 Mds FCFA depuis 32 ans et tous les ans.

J’entends dire ici que les 90 Mds de FCFA qui ont été débloqués récemment par le MINFI pour compenser une dette de l’Etat vis-à-vis de la SONARA sont pour le moins le résultat d’une gestion erratique de notre gouvernement qui finance des charges d’exploitation par de l’endettement, ce qui non seulement obère les capacités d’investissement de l’Etat, mais alourdit d’autant notre flux de dette qui se transforme en stock car d’année en année, cette dette devient difficile à rembourser, l’économie camerounaise n’étant pas suffisamment compétitive en l’Etat.

Pareil comportement irresponsable des autorités camerounaises se double d’un déficit de réalisme politique si l’on considère que sans réelle capacité d’investissement, l’on pondère faiblement l’avenir en ne laissant aux générations futures que des dettes à éponger ; attitude cynique et comportement irresponsable qui viennent clore le (peut-être) dernier septennat de notre cher président Paul Biya que nous ne remercierons jamais assez pour nous avoir appris l’art de l’incurie politique.

Cependant, Paul Barthélémy Biya ne saurait seul être tenu responsable de tout ! Ses lieutenants et autres ministres prébendiers n’ont eu de cesse de conduire avec cécité et léthargie une politique molle et improductive, se contentant avec torpeur de gérer les affaires courantes. J’entends parler ici des dépenses de fonctionnement dont ils ont la charge, sans imaginer d’autres perspectives de développement que le paiement de la masse salariale de nos fonctionnaires.

La formation brute de capital fixe (FBCF à moins de 17%) est pratiquement inexistante dans la structure de notre PIB et l’on se demande s’il y a un pilote à bord : NOUS SOMMES DANS UNE NAVIGATION A VUE !!!

CEPENDANT, Le pire dans cette situation, ce sont les Camerounais qui nous réitèrent avec force que Paul Biya est le sauveur du Cameroun ! Nous ne nous attaquons pas à l’homme Paul Barthélémy Biya qui est notre président élu, mais à sa politique et sa gestion de la chose publique qui laisse à désirer. LCN propose UNE AUTRE POLITIQUE PLUS REALISTE, PLUS EN PHASE AVEC LES AMBITIONS D’UNE CAMEROUN QUI GAGNE AVEC LES CAMEROUNAIS ! TOUS LES CAMEROUNAIS !
Bien évidemment, il y en a en masse qui continuent de le clamer du haut de leurs largesses accumulées dans les antichambres du système en place ! Ils avancent que Paul Biya nous a évité des guerres, a amené une sorte de stabilité politique, raison pour laquelle nous lui devrions reconnaissance et gratitude. Alors, à leurs yeux, il ne fait aucun doute que c’est lui qui doit se succéder à lui-même et après lui, un autre RDPC qu’il aura adoubé ou qui, par un savant calcul politique, se sera imposé au sein du sérail.
Parfois, je me demande si mes compatriotes ont perdu la boule.

FAISONS PLUSIEURS CONSTATS SANS SUCCOMBER AUX QUERELLES DE PERSONNES :
.Paul Biya arrive au pouvoir en novembre 1982

.Entre 1982 et 1985, il poursuit le 5e plan quinquennal de son prédécesseur qui a tout mis en place (sociétés agroindustrielles et même le comice agropastoral qui se poursuit à nos jours)

.En 1984, tentative de coup d’Etat et radicalisation du régime, rien ne sera plus jamais comme avant

.Dès 1985/86, notre PIB est triplé, passant de 1 790 Mds de FCFA en 1980/81 à 4 166 Mds FCFA sans aucun effort. En réalité, ce n’est aucunement notre dynamisme économique qui crée de la valeur, mais la rente pétrolière qui nous donne une illusion de richesse produite.

.D’ailleurs, la superficialité de notre puissance économique va se manifester la même année avec le contre-choc pétrolier et la mini-crise internationale de 1986 où, incapable de prévoir des mécanismes alternatifs de reprise, notamment par des mesures de régulation conjoncturelle, l’Etat Camerounais va se trouver en cessation de paiement et obligé de solliciter l’aide de la Banque Mondiale et du FMI.

.Dès lors, le Cameroun va entrer dans une zone de turbulences dont il n’est toujours pas sorti à ce jour. D’abord, le FMI sera mis à contribution et imposera son modèle économique : dégraissage de la fonction publique, privatisation des sociétés d’Etat et appel à des capitaux étrangers.

.Ensuite, le Cameroun entre en crise (récession) avec un taux de croissance économique négatif de 2,2% (PIB courant de 3 969 milliards de FCFA) en 1986/87 et une balance des paiements déficitaire de 141 milliards de FCFA. Ce déficit a été principalement financé par des engagements extérieurs et en conséquence les avoirs extérieurs du Cameroun étaient devenus négatifs de 58 milliards de FCFA (Source BEAC, Etudes et statistiques n°147, décembre 1987)

.En 1987/88, la crise se radicalise avec un taux de croissance économique négatif de 7,9%

.De 1988 à 1994, notre économie ne subsiste que grâce aux fonds déployés par la banque mondiale et au PAS du FMI, ceci jusqu’en..janvier 1994 où la France va décider de la dévaluation du Franc CFA !

.Depuis, Paul Biya s’est battu pour faire accéder son pays le Cameroun au cercle très envié de l’I-PPTE (vous savez, celui des pays pauvres dont rêvent tous les présidents du monde.) qui permettait d’apurer la dette extérieure du Cameroun de 2 589 Mds de FCFA dont 2 452 Mds FCFA encore exigibles, 70 Mds FCFA dans le cadre du C2D, 42,7 Mds FCFA au titre de l’IPPTE et 24,4 Mds FCFA au titre de l’IADM. En valeur actualisée nette, la dette du Cameroun est tombée en 2006 de 153% à 54% du PIB.

Qu’avons-bous donc fait depuis lors au Cameroun ? Eh bien.presque rien ou plutôt si. Nous avons recommencé à nous endetter, à reconstituer le stock de la dette que nous étions échinés à apurer ! Vous parlez d’une gestion économique ! Reconstituer la dette, d’accord, mais pour faire quoi ? Nous avons essentiellement continué à agréger des dépenses de fonctionnement et des charges d’exploitation courante sans réformer, sans innover. Au final, nous nous avons reconstitué notre stock de dette de plus de 1 500 Mds FCFA au point que nous recourons aux emprunts obligataires que nous ne sommes même pas sûrs d’obtenir et aux DTS (Droits de Tirage Spéciaux) auprès du FMI pour payer des charges d’exploitation à la SONARA !
Entretemps, notre système bancaire est bancal avec moins de 35,5 comptes pour 1 000 habitants contre une moyenne de 423 comptes pour 1 000 habitants dans les pays de même niveau économique en 2007. 3 grandes banques se partagent 86% du marché et des petites banques pour la micro finance dont la capitalisation est faible. Les surliquidités de nos banques sont factices et les taux d’intérêts ne permettent pas de relancer la consommation.ni même l’investissement, par l’absence de réelle politique monétaire (sic).

Aujourd’hui, le Cameroun dispose d’à peine 1 700 Mds FCFA de dépôts à la BEAC pour un PIB de 20 Mds $ annoncé par le MINFI (là où le FMI parle de 42,75 Mds $ : qui dit vrai ?). N’empêche que ces réserves de changes (3 Mds de $) sont dérisoires quelque soit le PIB retenu (à titre d’exemple, non de comparaison, les réserves de change de la Chine s’élèvent à 3 000 Mds de $) et mériteraient que l’on prenne le temps d’analyser une structure aussi inefficace que paradoxale. Car si au lendemain de l’atteinte par le Cameroun du point d’achèvement, les grandes ambitions auraient pu avoir un impact sur les années 2010-2011, aujourd’hui, le Cameroun ne dispose plus de réserves suffisantes pour engager les investissements nécessaires à cette fin ; la seule solution réside dans une nouvelle spirale de l’endettement pour que Paul Biya puisse au moins tenir une de ses promesses de campagne afin de sauver son septennat, dans une ultime et pathétique man uvre politicienne pour conserver le pouvoir à des fins d’alimentation d’une logique monarchique et patriarcale bien unilatérale.
NOUS NAVIGUONS A VUE !!! Et ceci n’est plus acceptable !!!
Affirmer cette évidence relève de la lucidité politique ! Dire que le temps est venu de transformer notre vision en action concrète de changement est du bon sens et du réalisme !
Mais vous, vous attendez quoi pour nous aider à changer les choses ? Le destin d’un pays ne peut dépendre que de la détermination de ses citoyens pour le changement. Une démocratie se mesure à cette aune là!

Bientôt notre caravane va s’étirer le long du monde, traversant la méditerranée et le Sahara pour faire une escale durable sur notre terre ! Nous irons dire que l’heure du changement a sonné ! Nous clamerons haut et fort que notre destin est entre nos mains ! Nous dirons notre vision de l’avenir, nous expliciterons nos perspectives de développement et nos ressources, pour le bonheur de notre peuple ! Serez-vous de la partie ?

LCN compte sur vous ! Vous pouvez compter sur nous !


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Georges Minyem, universitaire, chercheur, chansonnier… Homme politique camerounais

Il a accepté de raconter son parcours, parler de ses aspirations et délivrer un message. Interview

Georges Minyem, merci d’avoir accepté de répondre aux questions de journalducameroun.com. Vous êtes enseignant, chanteur. Présentez-vous aux internautes?
Henri Georges Minyem (mes étudiants me surnomment HGM) est à la fois un universitaire et un chanteur. Je suis né le 09 mai 1966 à Douala au Cameroun, j’ai donc eu 43 ans en 2009. Sur le plan académique, je suis chercheur en sciences politiques à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) de Paris depuis 2002 et universitaire diplômé de plusieurs disciplines: Communication (IUT de Besançon 1992), Sciences politiques (IEP Lyon 1995), Finances-Banques (Université Lyon II 1996), Ingénierie d’Affaires et projet (EPF-Ecole Polytechnique privée de Sceaux 1997) avec à la clé une thèse de 3ème cycle que j’ai soutenu sur les projets de systèmes d’informations, Systèmes d’information (IFIP Paris 2000). Par ailleurs, je suis expert en systèmes d’informations et consultant expert en gestion de projet certifié par l’AFITEP/ IPMA (International Project Management Association), membre du conseil d’administration de l’IIBA France (International Institute of Business Analysis). J’exerce le métier de professeur d’ingénierie dans de grandes écoles d’ingénieurs et de gestion dans toute la France et en Angleterre depuis bientôt 10 ans. Je suis agréé dans plus de 20 disciplines allant de la sécurité des réseaux d’entreprises à l’analyse sociologique des organisations. Je suis aussi conférencier et travaille sur commande auprès de grands groupes tels EIFFAGE, EDF afin d’animer leurs conventions cadres, en fait, pour former leurs directeurs et cadres à la gestion de projets complexes. Comme vous le constatez, je suis assez polyvalent et mes connaissances sont transversales. En tant que chercheur en sciences politiques, je travaille actuellement sur la philosophie et l’économie politiques de la traite des Noirs et l’esclavage du 17è au 19è siècles; mes travaux seront disponibles au plus tard en début 2010, et croyez-moi, ça va faire du bruit.

Ça, c’est pour les volets académique et professionnel. Sur le plan musical, je suis artiste depuis l’âge de 12 ans et ceux qui ont été à Douala dans les années 80 connaissent les frères Minyem, dont un certain Min-solo, mon pseudo d’artiste de l’époque. Depuis 1985, je suis chansonnier car j’ai décidé d’écrire des chansons à texte pour m’exprimer artistiquement, dont la plus célèbre « Le solitaire » a fait le bonheur de plus d’un mélomane camerounais depuis 1986, date de sa première diffusion. J’ai aussi créé à l’époque « Le club de la chanson » à Yaoundé puis, j’ai dû m’envoler par la suite pour l’Europe, non sans avoir effectué 3 années de salariat en qualité de chef de la paie à la SNEC de Douala.

On va commencer par votre première casquette, enseignant. Comment devient-on enseignant en France?
D’emblée, je tiens à apporter une précision : Je ne suis pas enseignant de formation, cette casquette n’ayant même jamais fait partie de mes perspectives de carrière auparavant. Donc, comme je ne suis pas enseignant de métier, l’enseignement n’a jamais constitué une finalité pour moi. Je n’ai d’ailleurs jamais passé aucun concours de la fonction publique. Faut croire que le fonctionnariat ne me convient pas ! C’est le conseil aux entreprises industrielles (EDF, RENAULT.) que je pratique depuis plus de 10 ans qui m’a amené à enseigner. Telle école d’ingénieurs vous propose de dispenser des cours, puis telle autre, le bouche-à-oreille faisant le reste. Je suis donc devenu professeur titulaire à l’école d’ingénieurs du CESI (Centre d’Etudes Supérieures Industrielles), sur 8 centres répartis géographiquement dans toute la France et en Angleterre, au CNAM (Conservatoire National des arts et métiers), et je suis intervenant à Sup de Co et à l’école Centrale de Paris. Mon rayon d’excellence est donc les grandes écoles d’ingénieurs et de gestion et les formations continues des universités!

Etre noir n’est pas un frein dans le monde académique?
Hum ! Vous posez là une question qui fâche ! Vous savez, être noir a toujours été un frein dans tous les secteurs professionnels et pas que dans le domaine de l’enseignement en Europe. Je vis en France depuis 20 ans, vous pouvez imaginer ce qu’a pu être ma vie : un combat perpétuel ; non point le mythe de Sisyphe de Camus, mais la réalité de Georges Minyem. J’ai souffert de la discrimination raciale à toutes les étapes de ma vie dans ce pays qu’on appelle « La France ». J’en ai tellement souffert dans ma chair et mon sang que j’ai monté en 1994 un journal communautaire à Lyon avec des frères camerounais : « Le cocktail des échos » pour sensibiliser les Français à notre combat. J’en ai tant enduré que j’ai écrit un récit philosophique publié en 2005 : « Terre d’asile etc » ; j’en ai tellement bavé qu’en 2004, j’ai adhéré à un mouvement pour les minorités dites visibles « France Diversité » où, j’ai été élu à l’unanimité des voix « Directeur de campagne » avec Dogad Dogoui.

Georges Minyem
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Cependant, dans le monde académique, il y a quelques distinctions à opérer. Un universitaire qui passe des concours pour l’agrégation ou la certification sera confronté à des réalités d’un ordre différent de celui qui enseigne dans les écoles d’ingénieurs par exemple. Pour le premier, son statut de fonctionnaire le couvre plus ou moins. Dans le monde des grandes écoles où les étudiants sont souvent des ingénieurs diplômés en exercice, des étudiants avec un bagage d’au moins un DEA, DESS (aujourd’hui Master II), ou des techniciens en fin de cycle d’ingénieurs, c’est la compétence qui vous légitime. Les professeurs sont notés par les étudiants. Par voie de conséquence, si vous n’êtes pas à la hauteur, vous ne revenez pas : c’est une culture de l’excellence et de l’efficacité. Comme je vous l’ai dit, je ne suis pas fonctionnaire, donc j’ai intérêt à maîtriser mes domaines de compétences. Et comme, je suis agréé dans plus de 20 matières, vous pouvez imaginer la pression, le stress et l’amplitude des mises à jour requises.

Et chanteur. Racontez nous comment commence l’aventure?
L’aventure commence en 1976 à Nkongsamba où je reçois en cadeau de la Régifercam (mon père y était inspecteur) une guitare que mes frères aînés ont baptisée « Bontempi » pour me taquiner. Comme, visiblement je ne suis pas le seul à m’intéresser à la musique, ma mère décide d’acheter une vraie guitare à mon frère aîné Corneille et celui-ci qui est au Lycée du Manengoumba apprend auprès des artistes de l’orchestre du lycée. Mon frère Corneille m’a appris tous les accords, un par un et j’ai poursuivi mon chemin en créant en 1978 un groupe de jeunes : Les « Young Eagles » en référence au groupe mythique des 70’s, Les Eagles dont nous étions fans. S’en sont suivis des déménagements (comme c’est souvent le cas chez les cheminots) et nous sommes revenus à Douala. Cependant, j’avais été piqué au virus de la musique que j’ai embrassée au détriment du football qui était ma première passion. Ensuite, les années lycée de 1980 à 1984 où je suis devenu le chef d’orchestre du Lycée Joss de Douala, excellant dans la pratique de la guitare solo au point que l’on me surnomma « Min-solo ».

Après l’obtention de mon baccalauréat D en 1984, je suis « monté » à Yaoundé et ai découvert un autre univers : celui des chansonniers. Après quelques contacts, j’ai créé en 1986 « Le club de la chanson » (qui existe encore de nos jours, animé par Foly Dirane) afin de promouvoir l’expression artistique à texte. Partant du principe que nous étions riches de notre diversité culturelle et des nombreux courants et influences que l’ouverture au monde nous apportait, il n’y avait aucune raison pour que la chanson à texte n’y trouvât sa place. Ceci d’autant plus que par la langue française, nous touchions un auditoire plus étendu. J’ai donc été le premier chansonnier camerounais à tourner un clip vidéo au Cameroun avant la fin de l’année 1985 et la première mouture du Solitaire est sortie en 1988 à la CTV, sous la forme d’un clip vidéo réalisé par Richard Lobe.

Puis, j’ai dû partir du Cameroun afin de reprendre mes études. J’ai chanté dans les bars, fait les cabarets pour payer mes études et ma chambre d’étudiant. Le reste, vous le connaissez. J’ai sorti mon album « Le Solitaire » en 2000 au Cameroun et le 2è opus, « Noir » en France en 2006. Le marasme actuel de l’industrie culturelle étant un véritable frein à l’expression artistique et à la créativité musicale, j’ai des projets sous le boisseau, d’autant plus que je suis mon propre producteur depuis le début.

Des projets musicaux?
Bien entendu. Vous savez, la musique est un opérateur anthropologique fondamental qui lie les personnes. Quant à la chanson, c’est une saisie temporelle d’un fragment d’éternité. Quand vous saisissez une mélodie, elle vous hante. Mon aîné et maître, Francis Bebey me disait souvent : « Nous autres, poètes, heureux hommes, nous voulons changer le monde avec une chanson. Nous oublions souvent que c’est le monde qui crée la chanson ». Et m’il m’encourageait : « Tu as choisi une voie, laissant de côté la facilité du Makossa camerounais, va jusqu’au bout de tes rêves ». Je suis en studio pour le 3ème album. Mais alors, il sera distribué où ? Qui l’achètera avec le développement de la piraterie chez nous ? Autant de questions auxquelles en l’état, je ne peux répondre, mais pour lesquelles, j’ai des solutions concrètes et efficaces sur le plan politique dont vous avez compris que c’est un de mes nombreux domaines d’excellence. Ainsi donc, mes chansons sont des messages et je me considère comme le messager du réel caché sous les apparences. Ce qui signifie que par mes textes, je porte un regard critique sur la société, sur le monde dans lequel je vis, ce qui crée un rapprochement avec la réflexion philosophique, c’est-à-dire la prise de distance nécessaire à une analyse critique des faits sociaux. Je ne peux donc pas m’empêcher de composer et tant que j’en aurai l’envie et les moyens, je composerai des chansons.

Et le Cameroun, vous y retournez souvent?
Voyez-vous, pour moi, un homme sans racines est comme une feuille volante sans attaches, qui se balance au gré du vent. « L’homme est à la fois unique et porteur d’histoire » disaient John Stuart Mill et Ralph Emerson. Moi, mon pays, le Cameroun, est cette racine sans laquelle mon souffle ne peut se réoxygéner, sous peine d’anoxie. J’étais au Cameroun en février dernier. D’ailleurs à cette occasion, j’ai réuni des descendants du chef Minyem mi Ntomb (dont je suis) dans mon village de Bogso dans le centre du Cameroun. Et ma centaine de cousins et cousines ont décidé de me faire confiance pour les représenter et guider leur action. J’ai été élu président de l’association de mon village. J’essaie d’être présent au Cameroun tous les ans, ce qui n’est pas toujours possible à cause de mes multiples travaux, mais j’y retournerai aussi souvent que je pourrai: c’est mon terroir.

Georges Minyem
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Le président Paul Biya était en France il y a quelques mois. S’en est suivi un long débat sur le statut de diaspora et d’intellectuel. Définissez nous diaspora et intellectuel?
Le terme même de diaspora remonte à l’antiquité, c’est-à-dire historiquement, de la période s’étalant de 3300 environ av. JC à 576 apr. JC. Il y a eu dans la préhistoire deux catégories de peuples, les nomades et les sédentaires. Le néolithique est la période qui symbolise le mieux cette sédentarisation des populations avec le développement de modes de vie basés sur l’apparition de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Cependant, dès le début de l’histoire (vers 3300 av. JC, 2600 av. JC chez les arabes), avec l’apparition de l’écriture, l’on a vu se développer des confessions religieuses fortement axées sur la croyance en des forces telluriques, célestes, voire animistes avec une tentative préscientifique d’explication du monde que la théorie Comtienne des trois(3) âges a qualifiée d’âge théologique. Au sein de cette perception, obscurantisme, imagination et mythes, croyance dans les divinités pour expliquer le monde prirent le dessus sur la rationalité insuffisamment développée. Cela n’a pas empêché une civilisation d’émerger et de se singulariser parmi toutes les autres et ce fut la civilisation hébraïque, voire les royautés hébraïques qui posèrent le postulat d’un Dieu unique, porteur d’un message à son peuple. De la persécution qu’ils commencèrent à subir environ 1200 ans avant JC s’imposa la nécessité pour eux de s’enfuir, de se disperser. Avec la destruction du temple de Jérusalem en 70 apr. JC, la persécution des Juifs s’accentua et le mot « diaspora » rentra dans le domaine civil pour décrire un groupe éloigné de son territoire naturel et relevant sociologiquement d’une même perception, du point de vue extérieur. A ce titre-là, nous Camerounais de l’extérieur, pouvons effectivement être qualifiés de « diaspora camerounaise », même si, je le précise, un réductionnisme méthodologique (c’est-à-dire une analyse à l’intérieur même du groupe) permettrait de se rendre compte des nombreuses trajectoires et aspirations individuelles qui ne rencontrent pas collectivement le groupe concerné.

Quant à l’intellectuel, permettez-moi de faire une nuance d’entrée de jeu. L’intellectualité ne se résume ni à l’instruction (même si elle est indispensable à l’ouverture d’esprit), ni aux mots d’esprits (qui ne sont qu’un paravent intellectualiste), ni aux statuts (qui relèvent plus d’une stratification sociale). Les cafés littéraires du 19è siècle en France sont l’illustration parfaite de cette illusion de connaissance que l’on attribuait à l’aristocratie, catégorie sociologiquement construite, mais qui passait pour innée.
Aristote pensait qu’un philosophe était celui qui « dans la mesure du possible possède la totalité du savoir », alors que pour Socrate, « le savoir philosophique est la conscience d’un non-savoir ».
Entre les deux approches, il ya bien une place pour celui qui, sans tout savoir sur tout, a une idée précise (je dis bien précise), c’est-à-dire une connaissance argumentée sur la plupart des sujets qui concernent le monde de la conscience : Historique, technique, technologique, spirituelle, philosophique, littéraire, sociologique, économique, sociale, etc. Tellement de personnes s’imaginent intellectuels parce qu’ils ont soutenu une thèse de doctorat, ou parce qu’ils sont ingénieurs, ou encore directeurs de sociétés. Ce ne sont que des qualifications universitaires exemptes de toute sapience intellectuelle au sens philosophique.

Estimez-vous être intellectuel camerounais?
Vous voulez dire « un intellectuel méconnu » comme tel ? Franchement, et sans fausse modestie, je le crois. Mais je ne m’étendrai pas là-dessus car il ne s’agit pas de s’autoproclamer comme tel, encore faut-il le prouver, n’est-ce pas ? Pour cela, il convient d’être mis en situation, ce qui, jusqu’à présent n’a été possible que dans l’excellence universitaire et professionnelle en France et pas au Cameroun. A titre d’exemple, aucun de mes ouvrages dont le best-seller « De l’ingénierie d’affaires au Management de projet » sorti chez Eyrolles, le premier éditeur mondial d’ouvrages professionnels n’est disponible nulle part au Cameroun ! Mes théories ne sont exposées que sur Internet. Or peu de Camerounais y vont pour s’éduquer !
Par ailleurs, dans la perception collective des Camerounais, l’intellectuel est celui qu’on voit, qu’on entend énoncer de grands discours, de belles théories. Or jusqu’à présent, je n’ai fait que présenter mes albums dans les émissions télé où j’ai été invité. L’intellectuel Henri Georges Minyem n’est pas encore connu, mais patience, cela ne devrait tarder !

Votre projet le Cameroun Nouveau. Parlez-nous-en?
Merci de me donner l’opportunité de m’exprimer sur ce projet qui mobilise actuellement une bonne partie de mon énergie.
Le Cameroun Nouveau (LCN), le mouvement que j’ai créé le 01 août 2009 à Paris est né d’un quadruple constat :
.Le Cameroun va mal et ses enfants doivent mettre leur savoir à son service.
.Les intellectuels camerounais sont trop dispersés, certains se préoccupant à peine des réalités de chez eux et préférant substituer à leur responsabilité le relatif confort que leur offre l’occident ; d’autres sont tellement dépités par la mauvaise gouvernance de leur pays qu’ils choisissent de dissimuler leur souffrance dans l’anonymat de l’Occident, faute de place chez eux.
.L’opposition politique camerounaise est moribonde à cause d’une fragmentation importante, d’une incapacité à mobiliser et d’un fatalisme quasi-généralisé face à la phagocytose du parti au pouvoir.
.Le déficit de sens de la politique camerounaise depuis 23 ans (c’est-à-dire non pas depuis l’accession de notre président au pouvoir, mais plutôt depuis les difficultés conjoncturelles auxquelles il s’est trouvé confronté), nécessite une nouvelle génération, une autre façon de penser la « praxis » politique.

Devant cette carence ostensible d’imagination, cette fuite de responsabilité et face à une gestion politicienne des affaires de l’Etat, nonobstant la responsabilité contractuelle qu’il avait envers le peuple camerounais, notre président a failli ! Il incarnait l’espoir, l’avenir en 1982, au regard de son cursus, il a laissé au contraire se développer tous les travers qu’il fustigeait à son accession au pouvoir. Le système corrompu, clientéliste qu’il a laissé se développer, l’absence d’éthique de la responsabilité dans sa gestion politique, l’appétit du pouvoir ont entraîné notre président dans un laxisme criminogène dont les conséquences sont visibles par tous : absence de direction dans une politique erratique et improvisée qui ne dit pas son nom. On ne gère pas un pays par à coups : on en est le guide, le chef suprême ; Par conséquent, on planifie ses actions et on les exécute ! Pendant ce temps, l’indice de développement humain en est à 0,5 et plus d’1 camerounais sur 2 (voire 2/3) vit en dessous du seuil de pauvreté. Ma conscience meurtrie ne peut accepter cela. C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de créer ce groupe de réflexion, le LCN, afin d’étudier toutes les possibilités de développement au Cameroun, toutes les niches potentielles de croissance et de proposer sous une forme partisane un programme politique aux Camerounais : Un Camerounais, Un emploi ! Le LCN (LE CAMEROUN NOUVEAU) est donc bel et bien un PARTI POLITIQUE en gestation et nous avons déjà recueilli plus de 800 adhésions sur « FACEBOOK» en un mois d’existence. N’est-ce pas révélateur d’un engouement des Camerounais pour le changement ça ?

Bientôt, nous mettrons en ligne un site internet afin de permettre à tous les Camerounais conscients d’adhérer au mouvement, de même que nous sillonnerons le Cameroun pour dire à tous nos concitoyens que l’heure du véritable changement est venue, et cela jusqu’au fin fond des forêts équatoriales, dans les bas-fonds de nos cités, au sein des cases en terre battue de nos innombrables campagnes. Nous allons battre campagne avec l’aide de DIEU et nous réussirons ! Car je suis persuadé qu’au fond de chacun de nos frères camerounais, ce désir de changement est son souhait et v u le plus cher qui lui donne des insomnies. La crainte des Camerounais est la guerre civile ou le coup d’Etat, doublés de la famine, autant de munitions politiques qu’utilise le RDPC pour ratisser large. Je dirai même que moins de 30% de Camerounais sont adhérents du RDPC par réelle conviction, ils y sont par opportunisme !

Doit on considérer politicien comme une nouvelle corde à votre arc?
Franchement? Pour tout vous avouer, si je n’étais pas politicien dans l’âme, croyez-vous que j’aurais fait Sciences-po, l’une des plus prestigieuses écoles françaises à structurer la pensée en matière de gouvernance? Pourquoi serais-je chercheur en sciences politiques? Vous pouvez ajouter, sans crainte, cette nouvelle corde à ma guitare qui en compte déjà pas mal. Le cri de ralliement du LCN est: WE CAN DO IT! WE HAVE TO DO IT! For our beloved motherland! For our country! God Bless CAMEROON

Georges Minyem
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