La ville de Mokolo a été la semaine dernière le théâtre d’un meurtre passionnel qui a entraîné la mort de deux personnes.
Raiga, directeur de l’école privée catholique de Mboua à Mokolo, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, soupçonnait sa femme d’être infidèle. Mais il n’était pas convaincu car il voyait mal la femme qui lui a donné huit enfants le tromper avec un autre homme. Mais pour se faire une idée précise de la situation, il a demandé l’aide d’un pisteur. Ce dernier lui a alors fournit des informations compromettantes sur sa femme, photos à l’appui.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase est arrivée le 12 avril dernier. Raiga surprend sa femme en flagrant délit d’adultère sur le lit conjugal. La pilule est dure à avaler pour le directeur. Une grosse dispute s’ensuit. Cela n’a pas calmé le mari. Il s’est alors emparé d’un couteau et a tué la mère de ses enfants.
Ensuite, comme le rapporte le quotidien Cameroon Tribune, il s’est poignardé mais n’est pas mort sur le coup. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital régional de Maroua, mais il est décédé avant d’arriver à Maroua. Les deux corps ont été transportés à la morgue de l’hôpital régional de Mokolo.
Le dispositif a pour but de favoriser la prise en main des technologies de l’information et de la communication par la jeunesse du département du Mayo Tsanaga.
Plus de 300 jeunes du département du Mayo Tsanaga vont bénéficier d’un terminal informatique installé par les soins de Plan international Cameroun, avec le soutien de l’Union européenne. Le dispositif informatique, implanté à l’aumônerie des jeunes de Mokolo le 19 janvier, par le deuxième adjoint préfectoral représentant le préfet du département, est composé de « 05 ordinateurs, 20 téléphones portables de nouvelles générations, un générateur électrique et plusieurs autres gadgets », détaille l’ONG internationale.
« Le matériel mis à la disposition des jeunes de la ville de Mokolo, les aidera à participer activement à la consolidation de la cohésion sociale au sein de leur communauté. Ils seront par conséquent des acteurs majeurs œuvrant pour les efforts de stabilisation de la paix afin de fournir à tous les jeunes et en particulier la jeune fille, un environnement sain, respectant leur droit », a expliqué Kiye Dendi, directeur régional pour l’Extrême-nord de Plan International Cameroun.
Le terminal informatique de Mokolo va aider à la collecte et le traitement des données récoltées au sein de leur communauté. Ces données relatives aux problématiques rencontrées par ces jeunes vont servir d’évidences lors des plaidoyers à l’échelle locale, nationale et internationale, explique-t-on dans cette ONG.
Le préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila indique que des comptoirs sont mis à leur disposition au marché Mokolo.
Ils sont sommés de quitter la Poste-centrale et ses alentours avant le 18 décembre prochain. Une mesure, selon Jean Claude Tsila, préfet du département du Mfoundi qui découle des résolutions prises lors de la réunion de concertation tenue le 1er novembre 2019.
Assises qui ont permis de mettre à la disposition des vendeurs installés eu centre-ville, des comptoirs au marché Mokolo. Espaces disponibles depuis le 13 novembre 2019. A ce sujet, le préfet indique que ces vendeurs disposent encore de huit jours pour occuper leurs comptoirs, faute de quoi les espaces seront attribués à d’autres postulants.
Les habitants de la capitale politique du Cameroun prennent des mesures palliatives pour la réhabilitation des routes qui desservent la cité, l’objectif étant de faciliter leur déplacement dans leur environnement le plus proche.
Les Yaoundéens vivent avec une nouvelle maladie qui influence aussi bien leur moral que leur physique. Ce malaise d’un autre genre s’appelle «Route». A Yaoundé, par exemple, plusieurs routes et voies qui desservent les sept arrondissements, centres administratifs, centres commerciaux et zones industrielles, sont truffées de nids de poules, d’énormes creux accueillant des eaux stagnantes, surtout en cette période de pluie.
Les véhicules sont obligés d’avancer très lentement, pour mettre parfois deux à trois fois plus de temps que sur une voie bitumée. A Mokolo, lieu-dit ancien stationnement de Douala, par exemple, il faut protéger sa voiture, ne pas «gratter» la peinture du voisin, ne pas cogner les conducteurs de mototaxis. Autant d’embûches qui sont déjà difficiles à surmonter au quotidien. Mais lorsque s’ajoute le mauvais état de la route, ça devient un vrai parcours du combattant.
Travailleurs, étudiants, écoliers, commerçants, livreurs de boissons, etc.., se battent pour être à l’heure. Dans les quartiers, le tableau n’est pas différent. Ceci se produit sous le regard passif des autorités. Un moto-taximan de la route de Nkolmesseng s’exclame « quand je pense que le sous-préfet lui-même emprunte cette route tous les matins et tous les soirs, quelle image! » Les populations de ces zones, quant à elles, ne croisent pas les bras face à cette situation. Elles développent des astuces pour y parvenir.
Toujours dans ce quartier, où la route est totalement dégradée, les jeunes se sont transformés en manoeuvres. Ils organisent des journées d’investissement humain pendant lesquelles, ils bouchent les différents trous qui se trouvent sur cette route. Ils se servent de la terre, du gravier et même des cailloux pour boucher les trous les plus profonds. Ils se voient souvent récompensés par des usagers qui leur laissent des pièces, des billets et aussi de l’eau pour les encourager. Mais ce n’est pas la seule mesure prise par les populations pour arranger les choses.
Toujours dans le quartier Nkolmesseng, le tronçon reliant le carrefour Safari au quartier Balum a été goudronné grâce à certains habitants plus aisés que la majorité du quartier. Ceux-ci n’ont pas hésité à mettre la main dans la poche et à se servir de leur relation pour goudronner cet axe. Cette route, nous dit un agent de la commune d’arrondissement de de Yaoundé 5ème, “fait partie des routes que le gouvernement envisage de bitumer pour relier Nkolmesseng au quartier Eleveur”. Mais nul ne sait quand exactement ce sera le cas.
Les populations se sont opposées à l’arrestation de jeunes gens qui accusent un commerçant de la ville de pratique d’homosexualité
Lundi matin, lors de la première prière de la journée, des policiers ont fait irruption dans une mosquée pour procéder à l’arrestation d’une dizaines de jeunes gens. Ceux-ci faisaient l’objet d’une plainte pour diffamation déposée par Abdou Zaidi, un commerçant de la trentaine. Ces jeunes auraient fait circuler une information selon laquelle, Abdou Zaidi pratique l’homosexualité et en voulaient pour preuve, une vidéo montrant ses ébats. Une vidéo que toute la ville dit avoir vu puis supprimé. Impossible donc de prouver l’existence de cette bande et d’authentifier les faits.
L’action menée par la police lundi n’a pas trouvé l’assentiment des populations de Mokolo, qui ont envahi le commissariat de la ville où les présumés « diffameurs » ont été conduits. Elles voulaient leur libération immédiate et ont menacé d’incendier la voiture de celui qui est à l’origine de leur tourment : Abdou Zaidi. Le commerçant a une certaine réputation dans la ville. Il est un repris de justice sorti de prison il y trois ans. Il avait été condamné pour cambriolage. Après un séjour dans la ville de Douala, le trentenaire est revenu sur Mokolo, a ouvert un commerce, puis un autre, ensuite un troisième. Une prospérité qui a semblé suspecte. Hier, les commerces et domiciles de quelques proches du plaignant ont subi des représailles.
Il a été remis à la famille vendredi par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord
Paul Biya joint sa compassion aux condoléances émises après le tragique accident ayant conduit à la mort d’un jeune garçon âgé de sept ans lundi, 18 avril 2016. Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, et le préfet du Mayo Tsanaga Raymond Roksbo, sont allés présenter les condoléances du chef d’Etat à la famille du petit Toussaint B. ce vendredi, 22 avril 2016, rapporte la radio publique nationale, dans son édition de fin de soirée.
Il a notamment été question d’apporter le réconfort, les condoléances, et aussi « un soutien financier » à la famille, a précisé le gouverneur de l’Extrême-Nord, sans donner toutefois le montant.
Midjiyawa Bakari a indiqué qu’ils ont été « dépêchés » par le président de la République pour témoigner sa « compassion » aux parents du garçon, tué le 18 avril dernier, à Mokolo (Extrême-Nord) par un véhicule du cortège de l’ambassadrice permanente des Etats-Unis à l’ONU.
Samantha Power se rendait alors au camp des réfugiés de Minawao quand le sixième véhicule de son convoi, allant à plus de 100Km/h, percuta l’enfant, qui rendit l’âme dans un hôpital local. L’ambassadrice, qui fut informée de l’accident peu après sa survenue, revînt quelques plus tard sur les lieux de l’accident pour exprimer sa « grande tristesse » à la famille.
Interrogé à la CRTV Radio, le père du petit Toussaint B. s’est dit ému. « Je ne savais pas que le chef de l’Etat pouvait s’intéresser un jour à un simple citoyen comme moi », a-t-il déclaré.
La presse publique (presse écrite, radio et télévision), qui annonce aujourd’hui les condoléances du chef de l’Etat, n’a pas fait mention de cet accident dans ses éditions toute la semaine. La première réaction officielle intervient donc quatre jours après le drame, qui avait déjà été largement relayé dans les principales agences de press et les médias internationaux.
Outre le soutien du chef de l’Etat, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord a expliqué que l’indemnisation et les suites judiciaires de cet accident, causé par un convoi des Nations Unies, sont en cours et qu’elles sont suivies par le préfet du département du Mayo-Tsanaga, dont Mokolo est le chef-lieu.
Paul Biya, président de la République du CamerounDroits réservés)/n
A l’initiative du ministère de l’Economie, le projet «Filets sociaux» permettra à des milliers de jeunes de Moulvoudaye et Mokolo de trouver une occupation rémunérée
A l’Extrême-Nord du Cameroun, les populations rurales de Moulvoudaye dans le département du Mayo-Kani et celles de Mokolo dans le département du Mayo-Tsanaga bénéficient désormais de 5000 emplois nouvellement créés. Dans la commune de Moulvoudaye, 15 projets à Haute intensité de main d’ uvre (HIMO) ont été validés et retenus pour 2000 emplois, tandis que la commune de Mokolo bénéficie de 20 projets sélectionnés dans 20 villages, soit 3000 emplois. Les travaux qui vont s’étaler sur trois mois permettront aux bénéficiaires de percevoir une rémunération journalière de 1300 F CFA.
Pour la commune de Moulvoudaye, la réfection de la digue a été de tous temps un souci majeur car chaque année la sortie désordonnée des eaux du barrage de retenue causait des inondations. Désormais, ces eaux seront canalisées et vont alimenter les mares d’eau pour le bétail. Bien plus, des tronçons routiers seront réhabilités, ce qui permettra le désenclavement d’une dizaine de villages. Dans l’arrondissement de Mokolo, le même problème d’entretien routier se pose avec acuité. Des routes rocailleuses situées en contrebas des monts Mandaras. Dans trois mois, les 3000 personnes retenues vont se charger de réhabiliter ces routes communales. Si pour Moulvoudaye, le lancement officiel des travaux a été effectué le 11 avril par le sous-préfet Aboubakar Garba ; pour la commune de Mokolo, le relais a été pris le lendemain par Marie Blanche Mbazoa Ngah, adjoint d’arrondissement de Mokolo qui a donné le premier coup de pioche, marquant par là le début des travaux.
Michelin Ndjoh, coordonnateur national du projet « Filets sociaux » mis en uvre par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), a saisi cette opportunité pour inviter les bénéficiaires à beaucoup d’ardeur au travail. Il les a, en outre, conseillé de faire bon usage des fonds qui seront mis à leur disposition. Objectif du gouvernement, donner aux bénéficiaires des instruments de lutte contre la pauvreté.
« Filets sociaux » bénéficie des financements de la Banque mondiale. Les garde-fous ont été placés afin que les projets retenus soient réalisés selon les règles de l’art. Pour ce faire, l’ONG Service d’Appui aux initiatives locales de Développement (SAILD) a été sélectionnée pour l’encadrement des bénéficiaires et le suivi des micro-projets retenus.
La commune de Mokolo à l’Extrême-Nord du Cameroun.Droits réservés)/n
La communauté musulmane de ce quartier de Yaoundé, capitale camerounaise, a organisé samedi 09 janvier une marche pour la paix et la stabilité dans le pays, après l’incident survenu jeudi dernier
Brandissant des pancartes aux messages divers, des habitants du quartier Briqueterie à Yaoundé, dignitaires religieux, leaders de partis politiques et chefs traditionnels ont défilés dans les rues de l’arrondissement de Yaoundé II samedi, 09 janvier 2016.
A travers ce déploiement, les populations ont manifesté leur désir de voir la paix et la stabilité durer au Cameroun. Autre raison, mettre un terme à l’amalgame causée par des jeunes dudit quartier au marché Mokolo.
La marche de samedi survient au lendemain des actes de vandalisme survenus au marché Mokolo dans la capitale camerounaise, Yaoundé, et orchestrés par une cinquantaine de jeunes venus venger la mort d’un des lors tué au cours d’une opération de braquage.
« Cet acte représente un symbole de paix. Nous avons rencontré le sous-préfet, qui est une autorité administrative et l’avons rassuré que tous les éléments qui ont participé à ce désordre seront démasqués. Et nous l’avons également rassuré que ce genre d’actes ne se produiront plus jamais », a indiqué le 3e adjoint au maire de Yaoundé II, Palalou Midjinyaoua, au sujet de la marche de samedi.
Le sous-préfet qui a salué cette initiative a réitéré le v u de voir les populations s’impliquer dans la recherche des auteurs présumés de ces actes barbares.
Selon le sous-préfet de Yaoundé II, l’implication des commerçants dans la recherche des malfaiteurs reste déterminante
« La situation est sous contrôle », a déclaré le sous-préfet de Yaoundé II, Nji Yampen Ousmanou, à la suite des violences survenues au marché Mokolo à Yaoundé jeudi dernier.
Certains habitants du quartier Briqueterie désireux de venger la mort de leur frère ont mené des actes de vandalisme dans le marché Mokolo. Bilan de leur attaque, de nombreux blessés et des marchandises volées.
[i « Il est question de mettre la main sur les meneurs présumés de cette agression. Parce que nous sommes dans un Etat de droit. On ne peut pas imaginer que des individus puissent se rendre justice », a indiqué Nji Yampen Ousmanou dans une interview publiée par le quotidien national ce vendredi, 08 janvier 2016.
Le sous-préfet indique par ailleurs que 350 personnes suspectées d’avoir participé à cette « expédition punitive » ont déjà été interpellées. Selon lui, les forces de l’ordre sont décidées à appréhender tous les malfrats qui avaient par ailleurs tenté de vandaliser le commissariat du 2e arrondissement.
Nji Yampen Ousmanou, ajoute que des mesures ont été prises au terme d’une réunion d’évaluation tenue en présence du délégué régional de la sécurité publique pour le Centre. Il s’agit d’assurer la sécurité dans les quartiers ciblés. Notamment Mokolo et Briqueterie.
Pour parvenir à appréhender tous les potentiels agresseurs, les autorités comptent sur la contribution de tous. [i « Nous avons interpellés les commerçants à une plus grande implication dans la recherche des malfaiteurs. Dans la mesure où ils ont besoin d’un environnement sécurisé. Leur participation reste déterminante », souligne le sous-préfet de Yaoundé II.
Des habitants du quartier Briqueterie armés de lances, couteaux et machettes ont décidé de venger la mort d’un des leurs, lynché pour vol de moto
Le marché Mokolo, situé à Yaoundé, a été le théâtre de scènes de violence ce jeudi, 07 décembre 2016. C’est après une intervention énergique que la police camerounaise a réussi à rétablir le calme.
A l’origine de ce déploiement musclé, la ruée de jeunes habitants du quartier Briqueterie venus venger la mort d’un des leurs, lynché quelques jours plus tôt pour cause de vol de moto. Les assaillants armés de couteaux, de machettes et de lances ont commencé à poignarder des commerçants, des mototaximen et des passants qu’ils rencontraient au marché.
Bilan des attaques, de nombreuses personnes blessées transportées à l’hôpital et de nombreuses marchandises volées. Après quelques heures d’affrontement, policiers et gendarmes vont réussir à sécuriser le marché. Les forces de l’ordre vont également encercler le quartier Briqueterie, où des scènes de violence semblables sont régulières. Au cours de cette opération des forces de l’ordre, quelques suspects ont été interpellés.
Au moins cinq Camerounais ont été tués jeudi lors d’une attaque dans un village dont les auteurs sont soupçonnés d’être membres de Boko Haram
Au moins cinq Camerounais ont été tués jeudi, lors d’une attaque survenue dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, dont les auteurs sont soupçonnés d’être membres de la secte islamiste nigériane Boko Haram.
Une trentaine de maisons ont été brûlées par les assaillants, a appris Xinhua de source sécuritaire. Le drame est survenu le 25 décembre, jour de célébration de la naissance du Christ pour les Chrétiens camerounais et dans le monde. L’attaque a eu lieu dans un village de l’arrondissement de Mokolo (extrême-nord), proche de la frontière avec le Nigeria, a rapporté cette source.
L’attaque a eu lieu dans un village de l’arrondissement de Mokolo, département du Mayo-Tsanaga (région de l’Extrême-Nord) proche de la frontière avec le Nigeria, a rapporté cette source. Les assaillants ont eu le temps de terminer leur opération avant l’intervention des forces de défense et de sécurité.
Deux jours auparavant, trois soldats du Bataillon d’infanterie motorisée du Cameroun sont morts et cinq autres blessés dans l’ explosion d’une mine antipersonnelle à Amchidé.
Des vendeurs ont vivement protesté contre la répartition des espaces par la communauté urbaine et les altercations ont viré à l’affrontement
Le marché Mokolo, un des grands marchés de la ville de Yaoundé la capitale du Cameroun, a été lundi 29 octobre 2012 le théâtre de nouveaux affrontements entre les forces de l’ordre et certains commerçants. Les sources dans le marché indiquent que le problème est né de ce que certains commerçants, sont venus occuper des espaces normalement réservés pour les sauveteurs. Ce que de nombreux journaux indiquent par visite inopinée serait en réalité une descente ordonnée suite à la complainte de certains sauveteurs qui étaient mécontents de la situation. « Ce que les gens ne vous disent pas, c’est que les hangars ont été construits pour nous les sauveteurs. Mais il y a des personnes qui on ne sait par quel miracle, ont eu le droit de s’installer dans des espaces qui nous sont réservés et ne veulent pas partir », explique Abdou, un jeune vendeur de chaussures. Résultat, les espaces aménagés déjà insuffisants, de nombreux vendeurs à la sauvette se sont encore retrouvés dans la rue sur les abords du marché. A la communauté urbaine, on a une toute autre version. « Ce sont des commerçant appartenant à la partie qui avait perdu les élections lors de la désignation des responsables du marché qui créent le désordre », a expliqué un agent de cette administration confirmant les propos tenus par le délégué du gouvernement dans la presse gouvernementale ce matin. La communauté urbaine a envoyé des personnes déguerpir les indésirables, selon elle, ce qui a provoqué la rixe.
Le marché est resté fermé toute la journée de lundi, occasionnant de grosses pertes pour les commerçants réguliers. Au mois de juin dernier, une altercation avec les forces de l’ordre avait conduit à la mort d’une personne selon des sources officielles et de 3 personnes selon d’autres sources. Les forces de l’ordre étaient intervenues pour chasser du trottoir, les milliers de jeunes qui les recouvrent pour proposer des marchandises. Une initiative qui quoique malheureuse, n’avait pas déplu à tout le monde. Certains commerçants y avaient trouvé une action juste, parce que les marchands ambulants en occupant le trottoir illégalement, les empêchaient de recevoir des clients dans des boutiques qu’ils louaient chers. D’autres complaintes étaient venues des populations riveraines, qui disaient ne pas pouvoir vivre sereinement en raison de la proximité avec un marché trop bruyant et trop peu sûr. La communauté urbaine avait fermé le marché et mis en place un comité de réflexion pour régler le problème. Il en était sorti qu’il fallait construire des hangars qui contiendraient ceux qui occupent la route. Plusieurs problèmes ont été relevés lors de la mise en uvre de ces solutions. Les places dans les hangars au nombre de 350 ne suffisent pas à satisfaire une demande qui a explosé pour passer à plus de dix mille. L’autre problème soulevé est que les responsables de la communauté urbaine auraient attribué les places sur la base du népotisme. Une argumentation difficile à prouver mais qui est partagé par de nombreux commerçants du marché.
Réouverture du marché Mokolo, critique du conseil national de la communication, opération Epervier au menu cette semaine
Mutations constate que la réouverture du marché se fera de manière progressive afin de donner du temps aux man uvres qui construisent les différents secteurs. Les commerçants contestent les élections des chefs dans deux des sept secteurs en lice.L’Actu indique que marché mokolo: le difficile recasement des commerçants. Les agents de la Communauté urbaine de Yaoundé ont du mal à caser tous les commerçants des sept secteurs enregistrés. Avec la réorganisation du marché Mokolo en secteur d’activités, on va assister à la mutation des places des commerçants.La nouvelle Expression annonce que c’est dans un sentiment mitigé que certains vendeurs de ce marché sont en train d’élire leurs nouveaux chefs secteurs. Certains commerçants se plaignent : «L’organisation de ce vote a été faussée à la base dans le sens que c’est ici qu’on vient identifier les commerçants par secteur d’activité. Ce qui fait que même ceux qui n’étaient pas vendeurs à mokolo sont en train de s’inscrire pour avoir une place à l’ouverture du marché. Il fallait qu’on inscrive les votants à mokolo chacun devant son comptoir. De plus on ne sait pas sur quel critère les candidats qui doivent être élus comme chef de secteurs ont été choisis…», déclare un commerçant.Le Messager confie [i Communauté urbaine de Yaoundé: Les «sauveteurs» menacent de bloquer l’ouverture du marché. Ils dénoncent le retrait et la destruction de leurs comptoirs logés dans le marché par les «soldats» de Gilbert Tsimi Evouna pendant la période de fermeture du marché.Cameroon Tribune rassure que le marché de mokolo rouvre dans la sérénité. Même si des commerçants se plaignent du manque à gagner durant les jours de fermeture. Pour ce premier jour marquant l’ouverture d’une nouvelle page de la physionomie et même de l’organisation de ce marché, beaucoup reconnaissent que les actions de la Communauté urbaine de Yaoundé, tout comme celles de la préfecture du Mfoundi, portent des fruits. La municipalité est décidée à donner un nouveau visage au marché de Mokolo. Des secteurs d’activités ont été définis. Des chefs de secteurs élus. Et actuellement, de nouveaux espaces sont en construction.
L’aide publique à la communication privée fait les choux gras de la presse depuis plusieurs jours. Le Messager révèle que Vincent Sosthène Fouda saisit l’Assemblée nationale française. L’aide publique à la communication privée fait des gorges chaudes au Cameroun depuis qu’Issa Tchiroma a décidé de subventionner sans rime ni raison, quatre médias étrangers et internationaux parmi lesquels, la Bbc et surtout France télévisions. André Sosthène Fouda s’en est aussi offusqué. Il est allé plus loin en écrivant au député Alain Touraine, afin que «la ministre de la communication du gouvernement français soit interpellée afin qu’explication soit donnée par le Csa et France Télévision». Selon nos informations, le dossier sera débattu jeudi prochain à l’Assemblée nationale française. L’ il du Sahel affirme aide publique à la presse: Tchiroma et ses 40 voleurs du Mincom. Le ministre de la communication vient d’être pris la main dans le sac. Après le scandale des révélations sur les pots-de-vin reçus de l’Afrique du Sud et publiés par votre journal, voici Issa Tchiroma de nouveau impliqué dans le détournement de l’aide destinée aux journaux camerounais. La Conac a du pain sur la planche, elle qui s’est souvent plaint des tripatouillages de l’utilisation de l’aide à la communication privée. Comment l’argent destiné aux médias camerounais est-il donné aux médias étrangers?.
Le quotidien Mutations parle quant à lui du Conseil National de la Communication Befe Ateba réhabilite la censure. Le président du Conseil national de la Communication a rendu public un communiqué qui consacre le retour au bâillonnement de la presse. Dans ce communiqué daté du 26 juin, Joseph Befe Ateba indique que c’est suite à la saisine du procureur de la République près du Tpi de Yaoundé centre administratif qui s’indigne du non-respect du dépôt judiciaire dans ses services par les organes de presse tel que cela est prescrit par la loi sur la communication sociale de 1990, qu’il a cru devoir rappeler les patrons de presse à l’ordre au sujet de ce dépôt judiciaire et légal. Beaucoup de professionnels s’interrogent sur la faisabilité de cette disposition qui exige que les organes de presse destinent deux heures avant la diffusion en kiosque, leurs journaux au procureur de la République. La Météo signale provocation en continue: Befe Ateba, un imposteur en soutane ! il se pose carrément en caisse de résonance des instances judiciaires. Prétendant répercuter une saisine du procureur de la République de la Cour d’appel du Centre (parquet du tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif), relative au «non-respect du dépôt judiciaire à observer dans ses services par les organes de presse», Mgr Befe Ateba, qui continue à signer étrangement, seul, au nom du Cnc, «demande à tous les organes de presse de se conformer scrupuleusement aux dispositions de la loi n°90/52 du 19 décembre 1990 portant liberté de la communication sociale au Cameroun qui, en son article 13, constitue le procureur de la République destinataire, deux heures au moins avant diffusion de deux exemplaires signés de chaque édition». Bon Dieu, on est où là! Ou le malheureux Befe Ateba a décidé de se laisser manipuler par le premier venu, où il est carrément un fieffé imposteur.
L’opération épervier, on en reparle. La Nouvelle Expression informe que Forjindam accuse Bikoro Alo’o. Selon l’ancien directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun, l’ex Dga du Cnic a contribué à entretenir le flou, sur l’affaire des matériels volés et affectés au chantier de dame Njoh née Massot Rose, directrice de l’administration et des ressources humaines à l’époque des faits. Pendant l’interrogatoire qu’il subissait, l’ancien Dg du Cnic a déclaré à plusieurs reprises que les relations entre le Dga et lui étaient tendues et qu’il n’était pas facile pour lui de gérer les affaires dans ce contexte-là. Surtout que, de nombreux chantiers étaient en cours dans la structure à cette époque-là. Selon ses dires, il était plus concentré à les surveiller. Ce qui fait que c’est tardivement qu’il a été mis au parfum du dossier de vol de matériel via la correspondance d’un agent de la sécurité.L’actu dit que L’affaire Olanguena Awono: le tribunal dérange. Sa composition irrégulière n’a pas permis l’ouverture du dossier hier devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi. La collégialité n’était pas effectivement complète. Car seuls deux des trois juges qui la constituent étaient présents. Or, selon la procédure, l’audience ne peut se tenir que lorsque tous les membres de la collégialité sont réunis. Au prononcé de la date de renvoi au 29 juin prochain, la salle d’audience du Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi a subitement été envahie par un écho de désarroi. Dans le box, les accusés faisaient plutôt preuve de stoïcisme. Aucun signe extérieur de mécontentement.Le Messager s’interroge sur Marafa Enfermement: Pas de cinquième lettre, pas de procès. Marafa est-il toujours en vie? Après sa quatrième lettre qui a mis le gouvernement sens dessus-dessous, sa cinquième lettre est attendue avec impatience. Ses avocats disent ne rien savoir sur la suite donnée à son incarcération. Pas de visite, pas de procès, depuis son transfèrement, Marafa Hamidou Yaya ne donne plus signe de vie. [Aurore plus] va dans la même lancée que Le MessagerLe gouvernement a-t-il mis fin à la sortie des lettres ouvertes de Marafa ? Certaines rumeurs font état de ce que l’on n’aura plus droit aux lettres ouvertes de Marafa Hamidou Yaya. Le régime aurait remonté la source et fermé les vannes. Difficile de donner raison à cette version. Mais si l’on s’en tient à la périodicité que nous avait habitué Marafa avec la publication de ses lettres ouvertes, il y a lieu de s’interroger sur la non-sortie jusqu’ici de la cinquième lettre ouverte. L’anecdote dévoile que Marafa, « demande » pardon à Paul Biya. Les sources exclusives du journal l’Anecdote le confient… Des sources dignes de foi, outrés par la tentative d’intermédiation d’Ibrahim Mbombo Njoya, des dignitaires du Grand Nord ont demandé à rencontrer le Chef de l’Etat, arguant qu’ils sont porteurs d’une doléance. ces personnalités ont confié sans ambages «ne pas être venues demander pardon au Président de la République pour Marafa Hamidou Yaya. Mais supplier le Chef de l’Etat d’accepter le pardon de son fils Marafa Hamidou Yaya». Répères parle de Fouamane Akame, crash du Boeing 737-200: M. Foumane Akame, qu’avez-vous fait des 40,5 milliards de FCFA? Selon le ministre d’Etat en charge de la justice, une information judiciaire passe par l’audition du conseiller juridique du président de la République. Dans sa correspondance à M. Ferdinand Ngoh Ngoh, croit savoir l’hebdomadaire «L’ il du Sahel» dans son édition du 25 juin, M. Laurent Esso précise qu’aucune procédure judiciaire ne peut être envisagée de manière pertinente sans l’audition des membres du Comité de suivi du contrat Camair-SAA. Or, le conseiller juridique du président de la République, M. Jean Foumane Akame, était justement le président de ce Comité. L’on ne sait pas si c’est à ce titre que la SAA a viré dans son compte personnel numéro 00078.01.39.14.53, ouvert à la Société générale des banques, 59 boulevard Haussmann à Paris, la somme de 32,5 milliards de FCFA. A cette somme se greffent 8 milliards de FCFA de dommages et intérêts, soit au total 40,5 milliards de FCFA.Le Jour publie la lettre de Me Akere Muna Avion présidentiel: Me Akere Muna répond à Francis Nana. « …Je pense que dans les circonstances actuelles où la presse est utilisée à diverses fins, j’ai le devoir et le droit d’informer l’opinion publique sur les faits qui relèvent désormais du domaine public. Je parle ici des décisions de justice… ».
C’est un marché relooké que les acteurs de ce plus grand centre de commerce de la capitale camerounaise retrouvent progressivement, mais difficilement
C’est dans un climat presque tendu que les activités ont repris au marché Mokolo à Yaoundé, la capitale camerounaise. De nombreux commerçants n’ayant visiblement pas suivi l’évolution des choses durant la fermeture ont été fortement surpris par le nouveau compartimentage des espaces de vente. Désormais, avec la restructuration opérée par la communauté urbaine, il faut trouver une place dans le secteur d’activité concerné par les produits qu’on vend, après avoir discuté avec les responsables élus de chaque secteur. L’autre grande difficulté aura été celle de faire comprendre aux marchands à la sauvette, que les activités chez eux devront reprendre seulement mercredi de la semaine prochaine, leur hangar étant encore en construction. Désormais il leur sera interdit de se balader dans les couloirs et sur les axes du marché. La communauté urbaine ne veut pas faire de quartier cette fois, un personnel en charge de mettre de l’ordre a été recruté. Pour certains usagers de ce marché, le nouveau visage de ce marché est meilleur que l’ancien. « Maintenant, on peut faire librement son marché. Avant lorsque tu descendais, tu n’avais pas le temps de mettre le pied au sol que quelqu’un te tombait dessus et voulait déjà te vendre des choses à la qualité parfois douteuse », a fait savoir Francine T, une habituée. Mais les avis sont vraiment partagés. «Là je suis embêté parce qu’on dit que tout a été réorganisé, mais j’ai du mal à retrouver les différents secteurs. D’un autre côté, nous avions un planning de déplacement dans le marché, je savais que je descends à Dovv, je commence par le secteur des vivres, puis la viande ou le poisson etc, mais là il faut parfois marcher d’un point à l’autre pour rejoindre deux secteurs et ce n’est pas évident », explique une autre usagère du marché.
Au milieu de toute cette confusion, on pouvait retrouver des commerçants ayant des difficultés à retrouver les chefs de secteur extrêmement sollicités. « Nous avons déjà fait dix jours sans vendre, nous risquons encore de passer plusieurs jours pour trouver une place, c’est très difficile pour nous. Nous on vit au jour le jour et lorsqu’on ne vend pas ce n’est pas évident de faire nourrir les enfants à la maison », explique une vendeuse de tomate qui n’a pas encore trouvé de place. Dans la foulée, la réorganisation a fait des heureux. Il s’agit des riverains dont on ne parle jamais dans les effets collatéraux de la présence d’un marché. « Je vis ici à Messa (quartier proche du marché) depuis des dizaine d’années, mais depuis très longtemps c’est la première fois que je suis dans le calme chez moi. Jusqu’ici, tu voulais dormir chez toi et tu entendais des bruits des ventes, des discussions et autre tractation. La mesure gouvernementale a été bien pensée, il faut l’avouer » explique un des riverains. Autre personnes satisfaites, les propriétaires ou locataires des comptoirs. « Je reconnais que j’expérimente cette réorganisation avec une certaine satisfaction. Aujourd’hui des gens sont descendus des taxis et sont venus directement dans notre magasin. Avant, ils devaient d’abord se faufiler entre de milliers de sauveteurs et ce n’était pas bon pour le commerce », fait savoir Kamga Francis, vendeur. Les autorités reconnaissent que le travail d’assainissement amorcé, devra être poursuivi et maintenu, et en appellent au concours populaire. « Il est de notre intérêt, que nous ayons un marché potable et sécurisé. Les gens qui viennent acheter les choses ici doivent aussi respecter la nouvelle répartition et se refuser à encourager les tentatives de certains de déroger à l’organisation. Si on n’achète pas chez quelqu’un qui est mal placé, il va se ranger pour ne pas perdre de la clientèle» a expliqué une des femmes en charge de la régie dans le marché.
L’information ressort d’un communiqué signé de la communauté urbaine de Yaoundé, alors que la réouverture est prévue pour le 28 juin prochain
Alors que le marché Mokolo, le plus grand de la ville de Yaoundé attend sa réouverture annoncée pour le 28 juin prochain, un communiqué de la communauté urbaine a été publié vendredi 22 juin dernier. Il ressort de ce communiqué que le marché est désormais subdivisé en 7 secteurs correspondant aux types d’activités qui s’y exercent. « Il s’agit: du secteur « Produits vivriers », du secteur « Habillement » rassemblant vêtements, layette, chaussures, tissus, parfumerie, cosmétique, friperie, du secteur « Electronique, électroménager et petite quincaillerie » où l’on retrouvera téléphonie, informatique, audiovisuel, ustensiles de cuisine, appareils électroménagers, appareil d’entretien domestique, matériels de construction et d’entretien, plomberie, électricité, serrurerie et autres. Le secteur « Petits métiers » pour savetiers, coiffeurs, tailleurs, soudeurs, sérigraphes, secrétaires, call boxeurs, prestataires de beauté, manutentionnaires, petite restauration et boisson. Un secteur « Sauveteurs », Un secteur « Bouquiniste et papeterie » avec les fournitures scolaires, fournitures de bureaux, fournitures informatiques et papiers et enfin le secteur « Boucherie poissonnerie et charcuterie » pour les viandes, poissons, fruits de mer, poulets et ufs » fait savoir le communiqué diffusé le 22 juin dernier. Toujours selon le communiqué, « chaque secteur est coiffé par un chef de secteur élu par les membres le composant. Un superviseur général nommé par le délégué du gouvernement coordonne les activités des différents superviseurs ». les élections sont annoncées pour la journée de mardi 26 juin et ce jour-là chaque personne vendant dans ce marché, s’inscrira dans sa catégorie.
De l’avis des personnes qui vendent dans ce marché, les problèmes sont beaucoup plus complexes. « Il se pose un problème d’espace, pas de répartition. A un moment où à un autre, les secteurs seront une fois encore débordés et on verra encore des personnes occuper la chaussée, cause de désagrément avec les autorités », explique Koumgock F, « sauveteur » dans ce marché. La communauté urbaine n’a pas donné des détails sur comment cette solution devait être mise en uvre, ni si cela affectera les personnes ayant déjà pris des boutiques avec le droit légal d’y vendre ce qu’ils veulent. Pour certains observateurs, la solution doit être intégrée, et prendre en compte les vendeurs et aussi les acheteurs. « On doit aussi pouvoir décourager les gens qui viennent faire des achats à le faire chez des personnes occupant la chaussée. Cela contribuera à mettre de l’ordre dans cet endroit », fait savoir Marceline M, qui possède une boutique dans le marché. Selon elle, le désordre généré par cet envahissement de l’espace a pour conséquence, de les empêcher eux qui paient leurs droits, de pouvoir exercer librement le commerce. Pendant de longues années, le marché Mokolo, comme beaucoup de marchés au Cameroun a été un exutoire pour de nombreux jeunes ayant achevé des études et sans emplois. Un exutoire encouragé par les autorités locales, qui n’hésitaient pas à percevoir des frais, créant dans la tête de ces sauveteurs la sensation de droits acquis. Ces sauveteurs dont on ignore le nombre, revendiquent pour beaucoup d’entre eux, un nouvel espace, qu’ils ne sont sûrs d’obtenir dans un bref délai. Samedi 16 juin, des affrontements sont survenus dans ce marché, causant la mort de trois personnes selon des sources indépendantes, et d’une seule, selon la police. Le préfet a décidé de sa fermeture, pour dix jour, et rien n’indique que la sortie de crise est durable.
Une opération des forces de l’ordre en vue de déguerpir des commerçants occupant la voie publique, a viré à l’affrontement de rue
Samedi 16 juin 2012 dernier, trois personnes ont trouvé la mort et de nombreuses autres ont été blessées à la suite d’un affrontement avec des forces de l’ordre et d’intervention spéciale au marché Mokolo à Yaoundé la capitale camerounaise. J’entends tout le monde dire qu’il y a eu trois morts, je pense qu’on aura plus de morts. J’ai vu une femme qui braisait le poisson tomber, il y a eu la dame du PMUC aussi qui est tombée, il y a cette petite fille qui est morte asphyxiée par du gaz lacrymogène, sans compter de nombreuses autres personnes qui sont tombées et ont été piétinées par les autres qui fuyaient les forces de l’ordre, affirme un témoin de la scène. Ce lundi matin encore, plusieurs d’entre ces personnes sont détenues dans des commissariats de la ville, à la suite d’arrestations massives. Ma tante était au marché pour faire ses courses et les troubles ont commencé. On l’a arrêtée et emmené et là je ne sais pas ce qu’on lui reproche j’essaye de voir comment faire pour la libérer, affirme Nadège F, parente d’une personne en détention au commissariat du 2ème arrondissement. Au sein des forces de l’ordre, on se refuse à tout commentaire. Nous n’avons pas le droit de rendre compte à la presse. Ce qui s’est passé à Mokolo est très grave et les coupables seront punis conformément à la loi, lance néanmoins un élément des forces de police dudit commissariat. Parmi les blessés, se compterait un policier qui aurait été poignardé par la foule. La police fait aussi savoir que des jeunes ont été les premiers à jeter des pierres et autres objets sur les policiers.
Sur les causes de l’émeute, les versions varient selon les parties. Ils savent qu’ils ne doivent pas vendre en bordure des routes, c’est une occupation de la voie publique, et ils empêchent les autres commerçants qui eux ont acheté ou loué des espaces et qui paient la taxe, de pouvoir exercer normalement leur activité. Nous avions un peu marre de ce jeu du chat et de la souris et nous avons décidé de marquer un coup important pour qu’ils comprennent qu’ils sont dans le tort, explique notre source policière.
Chez les commerçants objets de l’opération d’assainissement, on relève que la police y a mis un zèle qui finalement a excédé les foules. Généralement, on chasse ceux qui vendent sur le trottoir et occupent par la même occasion la chaussée. Mais ce jour-là, on a cru suivre, que l’opération devait aussi permettre de traquer les boutiques qui conservent les marchandises de ces gens-là. Vous connaissez le marché Mokolo, c’était une erreur. Il était devenu difficile de faire le tri entre les boutiques sérieuses et celle qui hébergeaient des marchandises clandestines. Fort logiquement cela a viré à l’émeute. Vous savez il y a des gens dont la vie ne tient parfois qu’à cette boutique. On a donc assisté à une bataille pour la survie raconte un commerçant.
Comme la plupart des marchés du Cameroun, de nombreuses personnes au motif de se débrouiller, envahissent la chaussée et les trottoirs forçant des sentiments mitigés. C’est dommage qu’on ait eu des morts, mais ce qu’il faut espérer c’est que ces gens-là comprennent qu’ils n’ont pas le droit de se trouver là. On peut ouvrir des discussions pour régler le problème, mais cela n’est pas faisable s’ils ne sont pas organisés explique Eric M, propriétaire d’une boutique au marché Mokolo. Les vendeurs à la sauvette avancent d’autres types d’arguments: Ils veulent que nous allions où?. Si c’est pour mourir on va mourir. On fréquente, il n’y a pas de travail on est obligé de se débrouiller. Ils disent que nous sommes illégaux, mais les mêmes agents de la mairie viennent prendre des taxes chez nous tous les jours, il faut donc savoir explique pour sa part Germain K, un vendeur à la sauvette.
La réaction du gouvernement reste attendue dans cette affaire.
Certains commerçants de Mokolo préfèrent le trottoir aux comptoirsgoogle images)/n
L’opération de séduction du président du Manidem s’est poursuivie auprès des commerçants du marché Mokolo à Yaoundé
C’est une clameur qui l’annonce. La pluie de ce mardi matin a quelque peu modifié son programme, mais Anicet Ekane a honoré le rendez-vous. Vêtu d’un ensemble blue-jeans, assorti d’un t-shirt noir et d’une paire de baskets, comme la plupart des commerçants qui l’entouraient; il avance à pas lents. Autour de lui, des badauds scandent: l’heure du changement est arrivée. Souriant et la poignée de main chaleureuse, le président du Mouvement Africain pour la Nouvelle Démocratie (Manidem) est allé à la rencontre des commerçants du plus grand marché de la capitale camerounaise. Posément, il va échanger avec les jeunes et moins jeunes des différents secteurs d’activités présents en ce lieu. Rien, ne laisse deviner, que l’homme a pris la route de Douala pour Yaoundé à l’aube pour cette rencontre. Tout au long de l’itinéraire, l’équipe de campagne du Manidem qui accompagnait Anicet Ekane son candidat va distribuer à l’occasion son bulletin de campagne aux populations présentes aux lieux dits Niki-Mokolo vers Sapeurs. Des sympathisants enjoués, ont semblé communier avec le président du Manidem.
Au reporter présent sur les lieux, Anicet Ekane explique que cette campagne de proximité vise à faire passer un message. Celui, de dire à tous qu’il est temps de s’organiser pour battre le sorcier. Un terme que le candidat à la présidentielle emploie pour désigner tous ceux qu’il juge responsables des problèmes qui minent les Camerounais. Il veut ainsi amener ses concitoyens, quel que soit leur occupation ou situation géographique, à prendre leurs responsabilités et faire en sorte que les choses changent. Tout pour rompre avec le colonial établi. Une lourde tâche, il le sait et le confesse je ne peux pas tout faire. Mais, le candidat du Manidem compte poursuivre sa campagne de proximité auprès des étudiants dans les jours à venir.
Le candidat Ekane Anicet distribue ses tracs aux « sauveteurs » Journalducameroun.com)/n
La campagne électorale, il l’a ouverte le week-end dernier à Boumnyebel, sur l’axe lourd Douala-Yaoundé. Un choix plein de significations puisque c’est dans cette localité que repose l’un des «pères» de l’UPC, Ruben Um Nyobe. Devant une foule nombreuse, Anicet Ekane a déclaré que tous les «Upécistes» doivent reconquérir le pouvoir arraché par les dirigeants actuels. La prochaine cible de ce candidat sera cette semaine dans la ville de Bafoussam qui héberge la mémoire d’un autre nationaliste camerounais, Ernest Ouandié. Le candidat après avoir été recalé par Elecam pour défaut de présentation du certificat d’imposition, a vu sa candidature validée par la Cour Suprême le 20 septembre dernier.
Le candidat Ekane dans la fouleJournalducameroun.com)/n
La décision de fermer le marché Mokolo à Yaoundé pour le grand nettoyage est l’objet de la polémique!
J’ai dit qu’il faudrait fermer le marché de Mokolo le mercredi, parce que le dimanche c’est le marché de Mfoundi qui est fermé pour le grand ménage. On ne peut pas fermer les deux grands marchés de la ville de Yaoundé ; c’est une question de logique.
Gilbert Tsimi Evouna, Délégué du gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé
La décision du Délégué du gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé de fermer le marché de Mokolo (Nord ouest de la ville) tous les mercredis pour le grand nettoyage est diversement appréciée. Ce mercredi la décision de la communauté urbaine est entrée en vigueur. Avec le soutient de l’entreprise d’hygiène et salubrité HYSACAM, les commerçants sont invités à faire le ménage au sein du marché. Un choix de gestion très contesté par les vendeurs. Il ferme le marché toute une journée pour que nous on fasse comment ? déplore un jeune marchand de chaussures. Pour sa part le délégué du gouvernement est ferme sur sa nouvelle initiative. « J’ai dit qu’il faudrait fermer le marché de Mokolo le mercredi, parce que le dimanche c’est le marché de Mfoundi qui est fermé pour le grand ménage. On ne peut pas fermer les deux grands marchés de la ville de Yaoundé ; c’est une question de logique » affirme Tsimi Evouna. Un véritable dialogue de sourds. Pour ce qui est des faits, seules les grandes surfaces comme Niki, Fokou ou le supermarché Dovv semblent exemptées par cette mesure.
Les commerçants délogés quant à eux doivent rejoindre l’esplanade de la foire de Tsinga
Marché Mokolo au lieu dit sapeur. La voie est dégagée et le marché paraît plus propre, même si quelques détritus de pierre et de bois trainent à certains endroits. Les badauds qui s’étaient installés le long de la route ne sont presque plus là. Ils restent cependant quelques uns qui rodent encore marchandises en mains devant l’entrée du marché des vêtements. La police a installé un barrage sur le flan droit de la chaussée entre le lieu dit sapeur et le supermarché Niki mokolo. Pour des raisons de sécurité, aucun véhicule n’emprunte cette voie. Deux policiers vêtus de tenue camouflée montent la garde devant la barrière tandis que quelques uns font la ronde dans le marché.
Tout parait calme pourtant le spectre des démolitions est encore dans les esprits. En effet, le 23 Septembre dernier dans un communiqué diffusé la veille au journal télévisé de 20 heures, la communauté urbaine annonçait des démolitions au marché Mokolo. Selon certaines sources dans le marché, des hommes de la communauté urbaine étaient également passés près de trois semaines auparavant pour prévenir les commerçants.
Le trottoir jadis occupé est dégagé et nettoyéJournalducameroun.com)/n
C’est ainsi que comme le raconte Isaac Lambo, un revendeur du marché, les agents de la communauté urbaine accompagnés de la police et de quelques gendarmes sont arrivés vers 10 h, pour démolir tous les comptoirs en bois qui jonchaient la route de Sapeur à Madagascar. Les marchandises de certains revendeurs ont été saisies. L’Afrique du sud, la branche du marché qui est située en face du commissariat du IIe arrondissement et qui abritait les fournisseurs, a également été détruite. Comme nos fournisseurs ne sont plus là nous ne savons pas ce que nous allons faire une fois ces stocks de marchandises écoulés! s’exclame-t il en montrant du doigt sa marchandises. Une rumeur de démolition de la totalité du marché court, nous avons peur et le pire c’est que nous ne savons pas si c’est vrai! Si c’est le cas où vont-ils nous transférer? S’ils ne nous relogent pas c’est qu’ils nous envoient voler! S’insurge Marie une de ses voisines.
Moins d’insécurité
Gilbert Clalok un autre revendeur est quant à lui heureux: Ça me fait plaisir qu’on ait cassé comme ça affirme-t-il. Avant, les vendeurs qui étaient sur la chaussée créaient les embouteillages, les spécialistes du vol à la tire uvraient facilement ce qui donnait une mauvaise image de nous. La communauté urbaine ne viendra pas à l’intérieur du marché poursuit Gilbert Clalok. Je le sais par un de mes frères qui travaille dans ces services. Ils comptent plutôt construire des aires de stationnements pour les clients aux endroits détruits.
En attendant de plus amples informations, le communiqué du délégué du gouvernement daté du 15 Septembre 2009 invite les commerçants délogés à regagner l’esplanade de la foire de Tsinga où sont déjà installés les commerçants déplacés du marché central et du marché de Mvog-bi.
Les fréquentations continuent malgré tout!Journalducameroun.com)/n