Rien dans le Coran n’exige l’excision des filles

Par Ali Habibbi, chroniqueur Le Monde Afrique

Les mutilations sexuelles féminines (MSF) touchent près de 200 millions de femmes dans le monde, selon les chiffres 2016 de l’Unicef. Un chiffre sans doute inférieur à la réalité, puisque plusieurs pays touchés par le phénomène ne communiquent aucun chiffre au Fonds des Nations unies pour l’enfance. Ces violations de l’intégrité des fillettes, des jeunes filles et des femmes sont une abomination sans nom.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) distingue quatre types de mutilations féminines :
-La clitoridectomie : ablation partielle ou totale de la partie visible et érectile du clitoris appelé gland clitoridien (l’organe interne mesurant plusieurs centimètres) et, plus rarement, ablation du prépuce seul (repli de peau qui entoure le gland clitoridien).
-L’excision : ablation partielle ou totale du gland clitoridien et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres (qui ferment l’entrée du vagin).
-L’infibulation : suture de la majeure partie des petites et grandes lèvres, avec ou sans ablation du gland clitoridien, ne laissant qu’une petite ouverture pour que l’urine et les menstruations puissent s’écouler.
-Ou toute autre intervention néfaste au niveau des organes génitaux féminins à des fins non médicales, par exemple piquer, percer, inciser, racler et cautériser.

Les conséquences peuvent être nombreuses pour la victime de telles pratiques : un saignement pouvant entraîner une hémorragie et la mort ; différentes formes d’infections, des problèmes urinaires et menstruels, des problèmes sur la vie sexuelle telle que la dyspareunie (fortes douleurs lors de la pénétration), le vaginisme (impossibilité de pénétration), la baisse du plaisir.

Sur le plan de la maternité, de graves complications obstétricales peuvent survenir, ainsi que des répercussions sur le nouveau-né pouvant entraîner la mort. Enfin, sur le plan psychologique, le traumatisme lié aux mutilations génitales génère un stress important, de l’anxiété et la dépression.

[i Coran et «hadith»
Comment l’islam, qui est une religion de paix, pourrait ordonner ou commander ce type d’actes ? En réalité, aucun verset du Coran ne parle d’excision ou de mutilation sexuelle féminine, et aucun hadith authentique ou bon (parole du prophète Mohammad validée par les spécialistes) n’exige de telles pratiques. Ce qui n’est pas le cas de la circoncision, qui par ailleurs ne cause pas les dégâts décrits plus haut. Il n’y a donc aucun texte de référence qui obligerait à l’excision ou la recommanderait.

Les trois hadith qui parlent d’excision sont jugés comme de faible authenticité par les exégètes et ne font donc pas force de loi. L’excision est une pratique qui existe en réalité depuis des millénaires, et elle n’a rien à voir avec une quelconque religion.
Elle touche d’ailleurs différentes cultures, et n’est pas ou peu pratiquée au Maghreb, tandis qu’en Egypte, 87 % des femmes ont subi des mutilations génitales.

S’il s’agissait d’une recommandation religieuse, elle serait pratiquée dans tous les pays musulmans. Il a par ailleurs été rapporté une parole du prophète Mohammad à une femme de Médine, authentifiée par Al-Albani (Abu Daoud, n° 5371) à propos du clitoris et de l’excision : «n’enlève pas. Cela sera source de plaisir pour la femme et apprécié par le mari.»
Le savant Al-Azim-Abadi a ainsi commenté les mots du prophète Mahomet : «ceci parce que lorsque le mari fait à sa femme des attouchements sur ses lèvres et son clitoris (.), la femme en ressent du plaisir au point d’atteindre parfois l’orgasme sans qu’il y ait pénétration. En effet, cette partie du corps est très innervée et donc très délicate. C’est pour cette raison que le Prophète a ordonné de ne pas l’enlever, afin que la femme ressente du plaisir. Son mari appréciera alors d’avoir des jeux amoureux avec elle (.). Et tout ceci sera la cause de plus d’amour et d’entente entre l’époux et l’épouse. Tout ce que j’ai écrit là est mentionné dans les ouvrages de médecine» (Awn ul-ma’bud sharh sunan Abi Daoud).

Principes sacrés
Le message est donc clair, et a pour objectif qu’une épouse ne soit pas privée d’un droit qui lui était déjà reconnu par les sources musulmanes : la satisfaction sexuelle. D’ailleurs, le droit musulman reconnaît comme cause légitime de divorce au profit de l’épouse, le fait que son mari soit impuissant ou refuse d’avoir des relations intimes avec elle. Nous sommes donc ici exactement à l’opposé de l’objectif poursuivi dans d’autres cultures, celui de priver la femme du plaisir qui lui revient justement «de droit».
Enfin, s’il est encore utile de le rappeler, les principes de l’islam exigent que les parents veillent à ce que leurs enfants se développent physiquement de manière saine, qu’ils puissent recevoir des soins médicaux si besoin et accéder à une éducation, qu’ils soient protégés contre toute forme de violence, de blessures, d’abus ou de mutilation. Mutiler les organes génitaux d’une enfant ou d’une femme au nom de l’islam viole donc les principes les plus sacrés de la foi islamique.
Le combat contre les mutilations sexuelles féminines va au-delà des religions et des fausses croyances. Il doit être mené sur tous les fronts.


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Femme noire, femme blanche, ensemble contre l’excision

Par Axelle Jah Njiké, entrepreneuse et administratrice au sein de la fédération GAMS

J’entends souvent dire autour de moi que l’excision serait une obsession de médias français blancs. Elle fascinerait les femmes «blanches» qui n’auraient de cesse de parler de la barbarie des sociétés noires, dans lesquelles les «pauvres» Africaines seraient soumises à cette pratique d’un autre temps. Une sorte de colonialisme qui ne dirait pas son nom.

Cette vision des choses m’a toujours dérangée. Pourtant, je suis noire. On s’attendrait à me voir adhérer à tout discours visant à dénoncer les préjugés dont font souvent l’objet les femmes noires, plus particulièrement les femmes africaines, puisque je suis camerounaise.

Mais la vérité, l’une des vérités à propos de cette pratique, est que l’excision et les mutilations sexuelles féminines (car ce qui est communément appelé par la majeure partie d’entre nous, «excision» n’est que l’une des formes des mutilations sexuelles), n’est pas une préoccupation occidentale qui dénoterait d’un racisme ne portant pas son nom. Ni une manière de stigmatiser les femmes africaines, majoritairement victimes de la pratique.

La vérité c’est que l’excision n’a ni race, ni couleur, ni religion.

Mais la vérité, l’une des vérités à propos de cette pratique, est que l’excision et les mutilations sexuelles féminines (car ce qui est communément appelé par la majeure partie d’entre nous, «excision» n’est que l’une des formes des mutilations sexuelles), n’est pas une préoccupation occidentale qui dénoterait d’un racisme ne portant pas son nom. Ni une manière de stigmatiser les femmes africaines, majoritairement victimes de la pratique.

La vérité c’est que l’excision n’a ni race, ni couleur, ni religion.

Elle n’est qu’une mutilation. Infligée aux femmes en raison de leur sexe.

Elle se pratique en Afrique, en Asie, au Proche-Orient, en Inde, ou en Indonésie, pour la même raison : l’opprobre dont fait l’objet, depuis la nuit des temps, la sexualité des femmes, et plus particulièrement, leur plaisir. Le clitoris n’ayant pas grand-chose à voir avec la fonction reproductive, il est considéré comme inutile.
Le clitoris, meilleur ami de la femme

La vérité est que les mutilations sexuelles féminines touchent 200 millions de femmes dans le monde, selon les dernières estimations de l’Unicef en 2016, parce que la jouissance des femmes est encore considérée comme susceptible de troubler l’ordre moral et la société. Leur corps, porteur d’une anomalie, le clitoris. Cet organe spécialement dédié à leur plaisir et pas à la procréation, autrefois surnommé «le mépris des hommes».

Mais le corps des femmes, n’est porteur d’aucune anomalie. Le clitoris n’est pas un organe impur. Il est le meilleur ami d’une femme.

Procéder à son ablation totale ou partielle, est une violation inacceptable des droits des femmes et des filles. Et résumer cette conviction à l’obsession de femmes blanches pour des sexes de femmes africaines, c’est oublier un peu vite que c’est la jouissance féminine qui est visée. Et notre droit à toutes en la matière.

C’est ignorer aussi que les premiers mouvements en vue de l’abolition de la pratique, n’ont pas été le fait de «Blancs» mais sont partis du continent africain, d’Ethiopie précisément, au XVIe siècle, selon les recherches de la sociologue Isabelle Gillette-Faye publiées en 2014.

Dans les années 1970, la Sénégalaise Awa Thiam, avec La Parole aux négresses (éd. Denoël/Gonthier, 1978), est la première femme africaine, philosophe et anthropologue, à évoquer la réalité vécue de ces tortures traditionnelles sur lesquelles les ethnologues occidentaux sont restés si discrets.

Dans cet ouvrage, qui devrait faire partie de toute bibliothèque féministe, des femmes du Mali, du Sénégal, de Guinée s’expriment sur ce qui leur apparaît la plupart du temps – malgré leur souffrance personnelle – comme la condition féminine normale. Elles parlent de ce qu’elles ont subi, petites filles silencieuses et mutilées, sans révolte le plus souvent, comme une fatalité incontournable.

En Occident, c’est la lecture d’un livre sur toute l’histoire des mutilations sexuelles écrit par une Ethiopienne, intitulé « Femmes d’Orient, pourquoi pleurez-vous? », trouvé par hasard dans les rayonnages de la Bibliothèque nationale, qui emmène la journaliste, écrivaine, et féministe Benoîte Groult, à dénoncer avec virulence, ces pratiques visant à soumettre les femmes en tant que telles. Elle consacrera de longues pages au sujet dans son ouvrage, Ainsi soit-elle (éd. Grasset, 1977), best-seller mondial vendu à plus d’un million d’exemplaires, qui sera la première protestation publique contre la pratique de l’excision.

C’est aussi elle qui mettra en rapport Awa Thiam avec la maison d’édition qui publiera le manuscrit de La Parole aux négresses.

Ensemble, elles contribueront à braquer les projecteurs sur les pratiques des mutilations sexuelles, brisant un tabou et remettant en question les «traditions», ce qui permit de sauver beaucoup de vies humaines. C’est l’impact de ces deux ouvrages qui conduira à une criminalisation de la pratique de l’excision et de l’infibulation et à des procès y ayant trait.

L’entraide entre femmes du monde
A l’heure où le concept de la sororité semble recouvrer son lustre via des campagnes, telle Together Women Can de l’Américaine Sheryl Sandberg, visant à encourager la solidarité et l’entraide entre femmes, j’ai une pensée pleine de gratitude pour Benoîte, qui nous a quittés le 20 juin et Awa qui lui a récemment rendu hommage dans un beau papier intitulé «Benoîte Groult, le point de vue d’une négresse» paru dans Le Quotidien.

J’ai une pensée pour ces deux pionnières, amies dans la vie, qui «ont eu du clito» (équivalent «d’avoir des couilles» avant même que l’expression n’existe. C’est-à-dire le courage de dénoncer à une époque où cela ne se faisait pas encore les mutilations sexuelles féminines, ce que la dramaturge et militante américaine Eve Ensler qualifie de «solution finale» de la sexualité féminine.

Elles n’avaient pas le même visage, la même couleur de peau, la même religion, le même mode de vie, mais s’accordaient sur le fait que chaque femme devrait pouvoir disposer de son corps aussi entier qu’au jour de sa naissance.

Les mutilations sexuelles féminines ne sont ni une affaire de «Blanche», ni une affaire de «Noire». Elles sont une affaire de femmes. Qu’on ait connu ou pas la violence du couteau. Elles sont le rappel qu’il faut militer pour le pouvoir de souveraineté des femmes, leur droit d’exercer leur libre arbitre, et à rétablir dans son pouvoir et sa dignité originels, leur sexualité.

Elles s’inscrivent dans notre droit universel à disposer librement de notre corps, à tirer une vraie force de notre potentiel sexuel et prétendre à être des citoyennes autonomes.

Un droit ayant plus que jamais besoin de nouvelles Benoîte et Awa sur le continent africain et au sein de sa diaspora, liées par une vision du monde où le féminin sera accueilli dans toute sa dimension, et son rayonnement.

Photo d’illustration
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Cameroun : 1,4% de filles excisées (officiel)

Selon la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Marie Thérèse Abena Ondoa, Ce phénomène de mutilations génitales féminines, est la conséquence de pesanteurs culturelles

Selon une enquête réalisée en juillet 2006 par le Cameroon Young Jurists Legal Resource Center (CYJULERC), une organisation non gouvernementale basée à Buea (Sud-Ouest), quelque 600 femmes avaient été mutilées dans cette région anglophone au cours des 3 années précédentes.

En décembre 1998, le gouvernement avait adopté et validé un plan d’action national de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) dont la mise en pratique, constate-t-on, ne se ressent toutefois pas sur le terrain.

En Conseil de cabinet jeudi dernier la MINPROFF, Marie Thérèse Abena Ondoa, a déclaré que le gouvernement avait renforcé ses dispositifs de lutte contre ce fléau, notamment depuis que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, en 2012, la Résolution sur l’intensification de l’action mondiale en faveur de l’élimination des mutilations génitales féminines.

Pendant cette assise mensuelle consacrée à la coordination de l’action gouvernementale, elle a indiqué que plus de 700.000 personnes avaient été sensibilisées dans les 10 régions du pays depuis 2014, en même temps que la prise en charge des victimes et des exciseuses a été améliorée, les victimes bénéficiant par ailleurs d’un accompagnement psychosocial et d’un appui à la réinsertion sociale tandis que des programmes de reconversion sont offerts aux exciseuses qui renoncent à cette activité.

Au plan institutionnel, a révélé Mme Abena Ondoa, 92 comités locaux de lutte contre les mutilations génitales féminines ont été créés, parallèlement à la formation de 150 fonctionnaires de police à la prise en charge globale des violences basées sur le genre intégrant les mutilations génitales féminines dans les régions concernées.

En outre, le Code pénal révisé par le Parlement, qui n’attend plus que la promulgation du président de la République prévoit, en son article 277, prévoit un emprisonnement de 10 à 20 ans pour quiconque «procède à une mutilation de l’organe génital d’une personne, quel qu’en soit le procédé».


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Une journée internationale pour lutter contre les mutilations génitales

Le Cameroun reste concerné par cette pratique, qui selon les récents chiffres touche encore jusqu’à 20% de femmes

Rencontre prévue à la Briqueterie avec les communautés exposées
Le Cameroun se joint à la communauté internationale pour célébrer la journée internationale contre les mutilations génitales. L’occasion sera donnée au ministère de la Promotion de la femme et de la famille d’évaluer une des mesures prises l’an dernier à l’occasion de la troisième édition de cette journée. Elle se célèbre cette année sous le thème «le rôle des hommes et des femmes dans l’éradication de la pratique des mutilation génitales», et le ministre en charge des questions des femmes a prévu, ce samedi, une rencontre thématique à la Briqueterie, un quartier de Yaoundé. L’an dernier, le gouvernement avait obtenu d’El Hadj Sallaou Mohamadou, célèbre exciseur au quartier Briqueterie et des exciseuses venues de Kousseri, de mettre un terme à leur activité et de mener une véritable campagne de sensibilisation auprès des populations. Le gouvernement avait remis en échange, des tracteurs, des motos à pompe, des moulins à vivres frais, des machines à coudre, des boites de semences d’oignons, des arrosoirs et des enveloppes symboliques.

Une pratique multiforme
Le phénomène touche plus de 20 pour cent de la population féminine, selon des statistiques officielles au ministère de la Promotion de la femme et de la famille (MINPROFF). La plupart des femmes concernées subissent l’excision du clitoris (auquel s’ajoute dans certains cas l’ablation des petites lèvres, et 5 % l’infibulation). L’âge auquel sont pratiquées les mutilations pousse les individus à perpétuer cette pratique. Une bonne proportion de femmes plus jeunes ont exprimé leur souhait d’abandonner les MGF, soit parce qu’elles jugent cette pratique inutile, soit parce qu’elles sont au courant des risques qui y sont liés. Une autre forme de mutilation génitale féminine est la pratique du repassage des seins. Elle consiste à masser la poitrine naissante des fillettes avec des pierres à écraser préalablement chauffées ou avec d’autres objets chauds ou à leur appliquer des serre-seins en utilisant des serviettes chaudes ou des bandes de plastique combinées à des pierres chauffées, des pilons ou des spatules afin d’aplanir les seins et de freiner leur croissance.

Une préoccupation constante du gouvernement camerounais
Le gouvernement camerounais s’est engagé activement à lutter contre les MGF depuis le milieu des années 1980 et a adopté un Plan national d’action contre les MGF en 1999. Il a signé les principaux traités et conventions internationaux sur les droits des femmes et des enfants. Le Code pénal camerounais ne punit pas cette pratique, tandis que la Constitution reconnaît et protège les «valeurs traditionnelles conformes aux principes démocratiques, aux droits humains et à la loi». Aucune poursuite judiciaire n’a été enregistrée jusqu’ici en rapport avec les MGF, et la Commission nationale pour les droits humains créée par le gouvernement ne s’est pas encore attaquée aux pratiques discriminatoires à l’égard des filles et des femmes. De nombreuses associations participent elles aussi à ces efforts du gouvernement. Depuis quelques années, la coopération allemande soutient l’effort du gouvernement en apportant son appui à de nombreuses associations qui militent pour l’éradication de cette pratique.

Le défi de la tolérance zéro pour les mutilations génitales des femmes
C’est le Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (un réseau non gouvernemental qui a permis d’introduire une législation en la matière dans certains pays africains et a débouché sur l’abandon de ces pratiques par les communautés) qui a lancé en 2003 la Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines. Dans sa résolution 2003/28, la sous-commission des Nations unies de la promotion et de la protection des droits de l’homme a engagé l’Assemblée générale des Nations unies à «proclamer le 6 février Journée internationale pour l’élimination des mutilations génitales féminines et de toutes autres pratiques traditionnelles nocives pour la santé des femmes et des fillettes». Cette journée est célébrée désormais chaque année à la fois en Afrique et en Europe. Il y est précisé que: «Parmi ces mutilations, l’excision est non seulement une mutilation, mais une atteinte à la dignité et à la sexualité des femmes». Des voix s’élèvent en Europe comme en Afrique pour l’élimination de ces pratiques.

Le 6 février
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